[EVENT] Bataille de la péninsule de Goëville

Andar était prêt à se battre jusqu'à la mort contre son ancien beau-frère. Car désormais, il n'existait plus aucun lien entre eux, sa traitrise était impardonnable à ses yeux. Par ambition il osait tourner le dos au Val, à ses amis, à ses frères. Gerold méritait de sombrer dans la boue, comme toutes ces âmes arrachées à Winterfell. Néanmoins, il n'en fut rien, les éléphants paniquèrent, les hommes du Sud, pourtant habitués à les dompter perdaient le contrôle. Un vent de panique secoua tous ceux sur le champ de bataille, dont Andar qui fut happé par un mouvement de foule causé par la peur de se faire écraser par l'une de ces bêtes. La cohue générée le fit tomber de sa monture. Le souffle coupé par sa chute, il se releva tant bien que mal, ayant par chance, évité le pire. Seul son dos était endoloris. Gerold Grafton @Ilyn Selmy s'était envolé, s'il ne le mettait pas à mort aujourd'hui, sa sentence viendrait bien un jour ou l'autre.

Il avait perdu de vue son frère @Robar Royce, il tentait de l'appeler, en vain. "Robar ! Tiens bon !" Il se promettait de le retrouver et se maudissait de l'avoir délaissé au profit de sa rage contre le Grafton. Désormais, elle se tournait vers l'ombre planante de Némésys. Viserys. Le seul et unique responsable de ce bain de sang. Il était probablement le plus lâche de tous, perché sur le dos de son dragon. Sur terre, ce prince frêle ne faisait pas le poids, il n'avait pas d'honneur. Tournant la tête en quête d'une arme pouvant lui être utile, il remarqua un jeune homme @Arya Stark blessé qui venait de décocher une flèche en direction du Targaryen. Se précipitant vers ce dernier, il héla. "Votre arc !" Il était dans un meilleur état que ce pauvre bougre, le lui prenant sans attendre. Voilà bien longtemps qu'il n'avait pas usé de cette arme, habituellement réservée à ses hommes. Il banda l'arc, suivant les mouvements du dragon. Il ne devait pas se louper. "Pour le Val. Pour Harrold. " Chuchota-t-il à lui-même. La flèche fendit l'air jusqu'à sa cible @Viserys Targaryen. De sa position, le Seigneur de Roches-Aux-Runes ne put voir si elle avait fait mouche. "Tous ceux qui le peuvent encore, levez-vous, visez le dragon !" Il hurlait à s'en briser la voix, usant de ses dernières forces. Il tâchait d'encourager les derniers archers encore en état de blesser le Prince. Le Val ne ploierait pas sans combattre.

5eme lancer:

Jetant un dernier regard en direction de la Meereenienne, Chains ne tarda pas à se retrouver au cœur des combats. Si les éléphants avaient causé un sacré désordre, et en causeraient encore d’après ce qu’il pouvait entendre, le sang ne cesserait pas de couler pour autant. Peut-être avait-il déjà coulé de trop. Car au sol, plus loin, gisait le manteau plumeux reconnaissable entre tous de celui qui avait été le commandant de leurs archers. Chains n’osa cependant pas s’approcher du corps. S’il survivait, il ferait en sorte qu’un dernier hommage soit rendu à l’Estivien, mort trop loin de chez lui.


Pour le moment, les combats faisaient encore trop rage pour cela. Et de la rage, le mercenaire en avait à revendre. Malgré ses blessures suintantes de sang, sa peau poisseuse de  boue sanglante, ses muscles qui hurlaient au supplice et ses chaînes qui lui semblaient lourdes pour la première fois, l’envie de combattre ne le quittait pas. Le mercenaire prit pour cible un autre hère en déroute, ne prêtant même pas gare aux couleurs qui étaient les siennes. Tout juste savait-il qu’il ne s’agissait pas d’un blason allié. L’une de ses chaînes fit trébucher le malheureux, qui s’étala de tout son long sur le sol. Lui aussi avait souffert. Ce n’était là que justice. Pensait-il vraiment pouvoir vaincre un dragon ? Ou la Compagnie Dorée, qui avait fait des armes son métier ?


Se saisissant du poignard qui pendait à sa ceinture, Chains le brandit au-dessus de sa tête, près à donner le coup fatal. Malgré sa carrure, il restait un homme. Un homme conscient de ses limites. Des limites qu’il avait atteintes pour ce qui était de son arme de prédilection, plus encore au vu des blessures qu’il avait pu recevoir durant la déroute des pachydermes. Et pourtant, le coup n’atteignit pas sa cible. Celui qui aurait du être son adversaire s’était relevé, mut par ce qui semblait être la force du désespoir. Relevé pour fuir. Fuir loin du tumulte, loin de ces immenses créatures qui avaient causées tant de ravages. Alors, le mercenaire pesta dans sa langue natale. Était-ce ainsi que l’honneur du Val parlait ?! Foutaises !


Rengainant sa lame, le mercenaire ramena ses chaînes à lui. La bataille n’était pas terminée. Dans les faits, elle commençait sans doute à s’éterniser. Et pourtant, malgré ses blessures, malgré sa douleur, Chains disparu à nouveau dans la foule armée qui l’entourait.  

Bataille de la Péninsule de Goëville

304, lune 5, semaine 1, jour 4 | Simon Sunderland

Alors que Simon levait son épée pour l’abattre à nouveau et pourfendre son ennemi, un drôle de bruit se fit entendre. Ca n’était pas celui provoqué par le dragon, il s’était habitué à celui-ci. Le bruit semblait presque venir de l’intérieur de son corps. Il lui fallut quelques secondes de plus pour comprendre que cela venait du sol. Des vibrations se faisaient de plus en plus importantes. Les humains et les chevaux n’avaient pas été les seuls perturbés par le dernier passage du saurien. Les hennissements redoublèrent derrière lui et de l’autre côté de l’armée, couvrant presque les barrissements des animaux ramenés par la Compagnie Dorée. Pour la première depuis le début de la bataille, le pouls du Sunderland s’accéléra. Et cette fois-ci, ça n’était pas dû à l’effort ou à la fatigue mais bien à la peur. “Merde !” jura-t-il en se retournant vivement vers la source du bruit. Pour la première fois de sa vie, il semblait comme paralysé. Son regard ne pouvait se détacher de la charge de pachydermes qui fonçait droit sur eux… droit sur… lui. Il avait commencé à réciter ses Sept prières, prêt à rencontrer l’Étranger lorsqu’il revint à lui. On venait de le pousser avec violence pour l’écarter de la trajectoire de l’éléphant. C’était Cassandre. Le Garde Royal roula sur lui-même au sol, le souffle court. Et s’il évita le choc presque mortel de la créature venue d’Essos grâce à son Commandant, il ne put éviter le cheval en fuite qui lui passa par dessus.

L’insulaire mis un moment à revenir à lui, à reprendre conscience de son corps et de son souffle. Il se hissa lentement à quatre pattes d’abord. “Ser Cassandre…” prononça-t-il avec difficulté en tournant son visage vers sa sauveuse. Elle semblait encore plus mal en point que lui, mais un soldat s’occupait déjà d’elle. Alors il revint à lui, à ce qui l'entourait. Il entendit à nouveau la voix du Bieffois crier des ordres, bien que ça ne soit pas son rôle dans leur groupe. Mais il était encore trop sonné pour reprendre une charge tout de suite, il devait déjà retrouver son équilibre sur ses deux jambes. Lorsque enfin il en fut capable, il se pencha pour ramasser son épée, lâchée non loin, puis se redressa de tout son séant. Il fit alors face à un soldat, qui ne semblait pas bien effrayant, pas bien expérimenté, mais il reconnaissait la flamme de l’homme décidé dans son regard et ses couleurs n’étaient pas celles de Viserys. Simon grogna vaguement avant de resserrer sa prise sur son pommeau. Il avait retrouvé un semblant de calme malgré sa fatigue et son corps douloureux. L’adrénaline lui permettait de mettre tout cela de côté.

L’affrontement avec l’inconnu (@Maddy) débuta. Il esquiva sa première botte, mais manqua de fluidité pour échapper à la seconde qui le percuta légèrement. Simon éclata d’un rire froid. “Si tu crois que c’est ça qui va me faire mal après les éléphants et les chevaux… J’vais te montrer comment on s’y prend mon gars !” Et ce fut à son tour d’initier une botte. Il feinta d’un côté avec une vivacité impressionnante compte tenu son état, avant d’abattre son épée de l’autre côté, assommant son ennemi avec force. Il ne put rien faire et s’écroula, laissant Simon libre de se concentrer à nouveau sur ces fameux archers.

Dé #5 - 33 (ennemi gravement touché, tombe à terre, changement d'ennemi)

Son adversaire était jeune. Malgré la boue et le sang qui maculait son visage, il était aisé de deviner qu’il n’avait pas encore atteint la vingtaine. Ses yeux qui ressortaient plus bleus qu’ils ne devenaient l’être au travers de toute cette crasse toisait le valois avec autant de férocité que d’inexpérience. Son armure - ou plutôt ce qu’il en restait - couvrait à peine ses points vitaux. « Quel gâchis, » songea le Vanbois.

Cela ne suffit pas à attendrir son coeur.

Bouclier en avant, il s’élança.

Mais les hurlements trop puissants arrachèrent les deux combattants à leur danse. Tous les deux levèrent le nez et tous les deux écarquillèrent des yeux devant le brasier qui les unissait tous dans la douleur. Pour le dragon, les hommes n’étaient que des hommes. Les couleurs qu’ils arboraient n’avaient aucun sens. La chair était de la chair. Et elle brûlait.

Lorsque le sol se mit à trembler, en revanche, Roland ne put accuser le dragon qui continuait à voltiger comme un vautour au-dessus d’une carcasse.
Déstabilisé, il dut mettre un genou au sol pour s’empêcher de trébucher. Un coup d’oeil par-dessus son épaule.

Ses jambes se mirent à courir toutes seules.

Les éléphants écrasaient tout sur leur passage. Leurs trompes cuirassées renversaient chevaux, soldats, archers. Leurs armures dorées brillaient sous le soleil timide.
Et Roland courait à perdre haleine.

Il ne sentit pas le choc.

Il se réveilla simplement couché sur le côté, s’étouffant dans une flaque. L’eau était froide, visqueuse. Elle lui brouillait la vue. Sa tête tournait. Trop lourde. Se mettre debout. Appuyer sur ses mains. Tomber. Les cris, toujours.

En se faisant violence, il parvint à ramener ses genoux sous lui. Une vive douleur lui cingla les côtes. Sa main gantée trouva le chemin jusqu’à sous sa poitrine. « C’est cassé. » Et il se dit que cela aurait pu être pire. Pire lorsqu’il observait les corps désarticulés, piétinés, brûlés qui s’amoncelaient autour de lui. « Mes hommes. » Les bannières Vanbois. Souillées. Déchiquetées.

Les chanceux qui, comme lui, avaient échappé à la charge des éléphants se relevaient péniblement. Avec labeur, Roland se redressa à l’aide de son bouclier. L’adrénaline saccadait ses mouvements. Mais déjà, il pouvait se tenir droit, chaque inspiration moins douloureuse que la précédente. « Peut-être pas cassé, » se corrigea-t-il. Cela n’empêchait pas à la douleur de vriller ses côtes.

Du coin de l’oeil, ce furent d’autres couleurs alliées qui s’écroulèrent de la main d’un traitre. « Sunderland ! » siffla-t-il mentalement tandis qu’il s’éloignait vers les archers, épée en main.

Le malheureux qui été tombé sous ses coups respirait encore. Roland l’attrapa par le col pour le trainer derrière une carcasse de cheval renversé. Derrière eux, le dragon continuait de faire pleuvoir l’enfer.

« Debout ! » lui ordonna-t-il en bandant une de ses plaies. « Vous n’êtes pas encore mort ! »

Bataille de la Péninsule de Goëville

Eddie

Son regard restait braquer sur Viserys et sa monstrueuse monture, il n'arrivait plus à l'atteindre, comme sa première flèche, mais Eddie n'était pas le genre d'homme à abandonner. Puis ce fut avec horreur que vit le dragon lancer des flammes vers sa première position, s'il n'avait pas dû bouger pour sauver la vie du Tallett. Des frères d'armes, vinrent à périr, il pouvait entendre les cris de ceux qui avaient survécu à ce flot de flammes. Combien restaient-ils d'entre eux dans ce chaos ? Où était Sam ? Il ne l'avait toujours pas retrouvé ! Le cherchant rapidement du regard, il lui était de plus en plus difficile de garder son calme, la colère l'envahissait face à tous ses morts autour de lui, il courra vers la direction d'où le dragon crachait son feu. Finalement, il vit son seigneur ( @Andar Royce  ) lui-même viser le dragon et surtout entendit son ordre. Se stoppant, il se devait d'obéir. Mais son esprit n'était plus aussi calme, il lança sa flèche, mais n'atteignit pas sa cible ( @Viserys Targaryen ). Finalement, il remarqua au loin Ser Roland Vanbois tirer un homme. Son coeur s'arrêta en reconnaissait le visage de son Sam.

- SAMWELL !

Il se détourna de son seigneur pour se précipiter vers l'homme qu'il aimait. Des pensées diverses se précipitaient dans sa tête, si le chevalier l'éloignait, c'est qu'il devait être en vie, cela ne pouvait pas être autrement. Finalement arrivant près des deux hommes, il se mit à genoux et attrapa la main de son ame-soeur : ( @Maddy ) ( @Anya Vanbois )

- Est-ce que tu vas bien ? Par les sept, SAM !

Il était en vie, il l'avait retrouvé et se sentait incapable de lâcher sa main. Eddie devait reprendre contenance, personne ne devait savoir pour leur relation et surtout pas un noble. Avec souffrance, il lâcha la main du blesser et inclina la tête vers le chevalier avec respect :

- Ser Vanbois, merci d'avoir sauvé mon ami !

Un noble qui sauvait un simple garde, ce Roland était un chevalier qui avait à présent toute son admiration.

Dé 6:

Bataille de la Péninsule de Goëville

304, lune 5, semaine 1, jour 4

Son assaillant ( @Wynafryd Manderly ) semblait amoindris par sa blessure, et pourtant, il gardait cette fougue, cette rage de victoire. Chaque fois qu'il tentait une parade, l'autre arrivait à esquiver. Ça semblait si facile pour lui. Tellement qu'il se mit à rire devant sa nullité apparente. Mais si cela avait pour but de l'énerver, ça ne fonctionnait pas. Samwell restait stoïque devant ses boutades, chaque phrase glissait sur lui comme une goutte d'eau. Le vieux Stone avait veillé à ce que chacun de ses soldats ne soit pas distrait pas des futilités de la sorte. De toute façon, il n'avait pas besoin de ça pour gagner contre lui. Il était plus expérimenté. Un seul coup bien placé, et le valois s'écroula sur le sol, inconscient.

Ce n'est que lorsqu'il rouvrit les yeux qu'il sentit la douleur qui pulsait dans son crâne. Le sang de sa blessure au crâne dégoulinait dans ses yeux, brouillant sa vue, mais il entendit la voix d'Eddie. Son Eddie. Il prononçait son nom, il serrait sa main, cherchait à capter son attention, mais il était encore trop engourdi pour répondre. De son autre main, il essuya ses yeux et marmonna " j'vais bien ". Son doux Eddie ( @Delya Nerbosc ) délaissa sa main et il l'entendit remercier un autre homme. Samwell avait donc été sauvé par quelqu'un d'autre. Par un Vanbois ( @Anya Vanbois ) . C'est en entendant le nom de cette maison qu'il reprit un semblant de conscience. Il l'avait reconnu, il l'avait déjà vu à différentes occasions. "Merci de m'avoir sauvé", arriva-t-il à articuler à son preux chevalier. Pour un simple soldat, c'était un véritable honneur d'être sauvé par cet homme.

Se relevant maladroitement, il arracha un pan de sa chemise et continua à se nettoyer le visage. En réalité, il évita soigneusement d'appuyer sur sa blessure, de peur par tressaillir devant Eddie et le Sir Vanbois. Par simple ego ou par envie de rassurer l'amour de sa vie, il prit un arc sur le sol. Son épée avait disparu, sûrement là où il était tombé inconscient. Inspirant profondément, il essayait de rester stable. Sa tête tournait, mais il offrit un sourire à son valois. Toutefois, son visage se décomposa lorsqu'il vit ce maudit dragon ( @Viserys Targaryen voler au-dessus de leurs positions. Prenant une flèche dans le dos d'Eddie, il banda son bras et tira. Mais Samwell n'était pas assez concentré, il voyait un peu flou. Il rata sa cible. Et il n'en fut pas surpris.

5 ème dé:

Bataille de la Péninsule de Goëville

304, lune 5, semaine 1, jour 4

Jonos revint à lui grâce à un des gardes royaux du Roi. Il se releva et remercia le chevalier du Bief par un léger signe de tête. Il avait attaqué un archer sans prendre garde et il avait failli le payer au prix fort. Mais les dieux ne semblaient pas vouloir le voir mourir pour le moment, peut-être que les prières de sa fille fonctionnaient après tout ? Mais la bataille était loin d’être gagné. Il vit l’archer qui l’avait attaqué tirer une nouvelle fois sur leur roi. Et au loin un autre soldat faire de même. Heureusement, il loupait leur cible à chaque fois. Mais l’affront était trop grand. Ayant loupé l’un des deux archers, il tenta le deuxième pour le faire cesser dans son opération.

Il avança à travers les cadavres qui jonchaient le sol et attaqua par surprise l’archer juste après qu’il eut tiré sa flèche sur le Roi. Vif, ce dernier réussi à se défendre et éviter un coup fatal de la part du seigneur de la Haye Pierre. Le combat s’engagea entre les deux hommes. Cette fois Jonos était plus lucide, moins aveuglé par la haine et la colère. Il bouillonnait toujours de rage mais il maîtrisait plus ses actions et ses attaques. Il se montrait plus prudent, lui permettant de parer en cas d’attaque dangereuse. Finalement une de ses attaques réussies à atteindre le bras droit de son adversaire. Une blessure qui ne le mettait pas en danger de mort mais qui allait l’handicapé pour tirer avec son arc. Il ne pourrait probablement plus tirer de flèche avec une telle blessure.
« Ah tu fais moins le malin là. » railla-t-il méchamment.


Vous touchez légèrement votre adversaire

Bataille de la Péninsule de Goëville

304, lune 5, semaine 1, jour 4

Le seigneur Tallett se réveilla. Rapidement sur pieds, il attrapa une lance pour la tiré sur le dragon qui les survolait depuis le début de la bataille. Malheureusement la lance ne toucha pas sa cible. Le dragon était trop haut dans le ciel pour qu’il puisse l’atteindre. Dans les airs un hurlement le tétanisa. La voix de son oncle. Jasper se retourna et vit son oncle partir vers un corps. Il sentit son sang se glacer. Malgré leur rivalité, Creighton restait son frère. Il ne pouvait pas être mort. Mais Eldric ne put l’atteindre, intercepté par un soldat.

Il n’eut aucun mot entre le Tallett et le Rougefort. Les deux s’élancèrent vers le corps du valois. Mais un mercenaire coupa violemment la route de Jasper qui laissa son voisin continuer sa route pour aller sauver son frère. Le chevalier frappa son adversaire de toutes ses forces, ne réfléchissant plus. Il utilisait sa force brute, abattant son épée coup après coup. Il baissait totalement sa garde, laissant une brèche immense pour son adversaire. Mais la peur lui saisissait les tripes. Il ne pouvait pas perdre son frère. C’était inconcevable. Il ne pouvait pas le perdre.

Une vive douleur se fit ressentir dans son abdomen. Il baissa les yeux pour voir l’épée du mercenaire de la compagnie dorée planté dans son ventre. Un goût métallique envahi sa bouche. Ses doigts se desserrèrent de son épée qui tomba à terre. L’homme retira la lame et aussitôt le liquide carmin s’échappa de son corps. Il chercha désespérément à arrêter l’hémorragie. Mais ses jambes se dérobèrent sous son corps. Sa vue se troubla et il chercha à voir si le Tallett avait réussi à atteindre son puînée.
« Creighton... » murmura-t-il en crachotant du sang.

Il releva son visage vers le ciel emplit de fumée à cause du dragon. Il sentit le froid mordre son corps, ses membres s’engourdirent. Ses pensées avant de sombrer se tournèrent vers Rougefort, vers sa famille et en particulier vers Talia et Marla.

Vous êtes gravement touché par votre adversaire, vous tombez au sol (tentative de sauvetage pour survie)

“ATTENTION !” hurla-t-elle à ses hommes en voyant l’énorme bête foncer sur eux, renversant tout sur son passage comme si les soldats qui l’entouraient n’étaient rien de plus que des fétus de paille. Mais l’avertissement de la lord Commandant se perdit dans le tumulte et finalement ce fut-elle la victime du mastodonte. Alors qu’elle avait fait un pas de côté pour éviter la charge du pachyderme, ce dernier bascula la tête de côté sans crier gare et son énorme trompe vint frapper la meereenienne en pleine tête, l’envoyant valser sur plusieurs mètres. L’arrière de son crâne heurta violemment le sol et Cassandre perdit connaissance.

Lorsqu’elle revint finalement à elle, elle fut incapable de dire combien de temps les ténèbres l’avaient engloutie. Elle n’avait aucun souvenir ni de sa chute ni de l’origine de cette dernière. Par le passé, lors de ses nombreux combats au milieu des arènes, elle avait connu de pareilles absences après des coups qui l’avaient assommée. Mais jamais la douleur n’avait été si forte et jamais le coup n’avaient été si violent. Elle mit un temps certain à retrouver pleinement ses esprits, à savoir où elle se trouvait ou ce qui s’était produit au cours des minutes qui avaient précédé sa perte de connaissance. Elle se releva péniblement, aidée du mercenaire à qui elle devait très certainement la vie (@Talya de Tyrosh). “Merci.” lâcha-t-elle dans un souffle, sa voix plus sourde et grave que d’ordinaire.

Cassandre faisait son possible pour retrouver contenance, autour d’elle tout n’était plus que chaos. Nombre d’hommes étaient à terre, tous n’auraient pas la chance de se relever. Ses hommes l’entouraient et elle était soulagée de remarquer qu’ils étaient tous bien debout. Elle leva les yeux vers le ciel à la recherche de Viserys et Némésys qui avaient eu l’avantage d’échapper au carnage qui venait de se produire au sol. Mais les troupes loyalistes n’avaient pas perdu de temps et des nuées de flèches continuaient de s’abattre sur le roi, cherchant à percer son armure autant que la cuirasse pourtant impénétrable de son dragon.

La meereenienne n’oubliait pas quelle mission ses hommes et elle s’étaient donné. Elle oubliait encore moins le serment qu’ils avaient prêté bien avant le début de cette bataille. Le protéger lui. Alors qu’elle arrivait à hauteur d’un archer (@Arya Stark), elle aperçut ce dernier décocher une flèche qui sembla faire mouche. Son cœur manqua un battement tandis que son esprit envisageait les pires dénouements. Elle n’était pourtant sûre de rien, ils étaient trop haut dans le ciel pour qu’elle puisse assurer quoique ce soit. Resserrant sa prise autour de la poignée de son épée, les articulations soudain blanchies sous la pression, elle s’élança vers le couard qui avait osé décoché cette maudite flèche. Avait-il eu le temps de l’apercevoir ? Elle l’ignorait et ne lui laissa nullement le temps de remarquer qu’on se jetait sur lui. Elle le poussa violemment, usant de tout son poids (bien aidé de celui de son armure) pour le jeter au sol. Elle sentit sa lame heurter de plein fouet le malheureux qui s’écroula aussitôt. Mort ou vivant, elle n’en avait cure. Elle cracha avec mépris dans sa direction avant de s’en détourner complètement.

Bataille de la Péninsule de Goëville

304, lune 5, semaine 1, jour 4

Une douleur vive fit ouvrir les yeux du Rougefort. Des étoiles dansaient encore devant ses yeux et une migraine vive lui transperçait le crâne. Il entendit une voix l’appeler. Il cligna des paupières, cherchant à remettre de l’ordre dans ses pensées et dans les évènements qui l’avaient conduit. Une odeur de sang, de mort et de fumée nauséabonde lui chatouilla les narines. Ses yeux lui firent découvrir un champ de bataille où les cris de douleurs, de rages, des épées s’entrechoquant dans des duels à mort. Un dragon dans le ciel, le barrissement des éléphants.

Il passa une main sur son visage, reprenant contact avec la réalité. Il posa ses yeux vers celui qui l’avait giflé pour l’arracher aux griffes de l’Etranger.
- Merci, souffla-t-il

Il se remit sur pieds en chancelant. Physiquement, son corps ne semblait pas briser. Il avait un peu mal à son bras gauche. Une blessure d’une défense d’un éléphant avant qu’il n’en attaque un. Mais il allait à peu près bien. Juste mal au crâne et la nausée de s’être relevé et de l’odeur qui régnait autour d’eux.

Au loin Creighton vit son oncle en combat contre un mercenaire. Il ne vit pas Jasper. Son attention se retourna vers un éléphant. Il souffla profondément. Ses maudits animaux étaient un des sept enfers. Il fallait les éliminer. Il chercha une lance pour retenter une attaque quand il entendit le bruit d’un affrontement proche de lui. Il se retourna vivement, sa tête s’insurgea et il tomba à genou, vomissant le contenu de son estomac. Il releva les yeux et vit le duel qui se déroulait mal. Jasper. Il vit l’épée du mercenaire s’enfoncer dans l’abdomen de son frère. Le Rougefort resta interdit un instant, cherchant à intégrer l’information.
- Jasper… non…

Il se releva tant bien que mal, pataugeant, glissant sur le terrain humide et labourer par hommes, chevaux et éléphants. Il atteignit son frère et se laissa tomber à ses côtés. Il se sentit soudainement impuissant, regardant le corps inanimé de son aîné. Il regarda la blessure à travers l’armure, le sang s’écoulait en grande quantité. Il ne pouvait pas atteindre la plaie à cause de plate de métal qui constituait la protection qui avait cédé face à l’épée de l’ennemi. Il posa sa main pourtant sa main dessus, et appuya sur l’abdomen de tout son poids. De son autre main, il secoua son frère.
- Allez reviens nous Jasper ! Reviens nous !

Il chercha du regard des renforts. Eldric était toujours au prise avec un ennemi mais il avait besoin d’aide.
- ELDRIC ! brailla Creighton

Un faible espoir que son oncle trouve un regain d’énergie pour se débarrasser de son adversaire et qu’il vienne lui donner un coup de main. Il continua de secouer son frère. Jusqu’à ce que ses paupières s’ouvrent permettant à Creighton de pousser un soupir de soulagement.

Vous secouez le personnage, il se réveille (prochain lancé du sauvé blessure importante)

Bataille de la Péninsule de Goëville

304, lune 5, semaine 1, jour 4

Le prétendant à la suzeraineté du Conflans parut renaitre sitôt extirpé de la mêlée pour quelques instants. S'il avait pour un temps mis de côté son devoir de protection envers son roi, Ser Axell n'avait pu laisser trépasser un des partisans les plus influents de son souverain. Cela aurait constitué une petite victoire pour leurs adversaires. Car même s'il ne se mêlait guère de politique, le garde royal savait que la disparition de Lord Bracken aurait représenté un coup dur sur le long terme. Alors il avait détourné sa charge, espérant que ses frères jurés sauraient porter un coup dur aux archers valois. Lorsque Jonos remit la main sur son épée cependant, le bieffois se reporta pleinement sur sa tâche: faire couler le sang pour protéger son roi et défendre sa cause. Le mur de boucliers autour du conflanais se dispersa donc, chaque homme qui faisait obstacle à d'éventuels agresseurs retournant dans la mêlée. Dépourvu à présent de monture, le chevalier eut la chance de tomber sur quelques archers égarés du gros de leur ligne par la cohue résultant de l'échappée sauvage des éléphants mercenaires.

Déjà aux prises avec eux, le père de la future reine des Sept Couronnes se retrouva donc épaulé par son sauveur un court instant. Jetant son dévolu sur un jeu gars sans nom de l'ost adverse, Ser Axell fit virevolter sa lame en direction du malheureux élu d'un geste expert, preuve s'il en fallait qu'il était un bretteur de talent. Hélas, la fatigue n'aidait pas, et cette maudite armure commençait à peser son poids. Même pour un gaillard comme lui qui n'avait subi aucune blessure. La vitesse d'exécution de son attaque, plus longue qu'à l'ordinaire, permit à l'anonyme d'échapper à un coup mortel ou même trop grave. A la place, le chevalier ne fit qu'esquinter la protection de cuir de l'archer. Une entaille fit son apparition sur son flanc touché, mais rien de bien handicapant.

Occupé à pester tout autant contre lui-même que contre l'importun, le garde royal se remit en garde, prêt à frapper de nouveau. Il était temps que cette bataille se termine. La fatigue, la météo, la confusion... Tout ceci finissait par peser sur ceux encore debout.

Tout n'était que chaos autour de lui, il n'entendait plus rien, tout était confus, tout était brouillon. L'ombre planante de Némésys ne cessait de voler, le seigneur de Roches-Aux-Runes ignorait si son tir avait fait mouche. Dans un sursaut de fierté, il avait tenté le tout pour le tout. Le Val ne se laisserait pas envahir par le lézard sans réagir, sans se battre. Et pour dire, ils n'avaient pas démérité, respectant leur réputation de guerriers. Andar tourna le regard et aperçut le pauvre malheureux à qui il avait emprunté son arc, être attaqué par une femme. Sa lame transperça la chair de l'inconnu qui tomba au sol, entre la vie et la mort. Ni une ni deux, le Royce se précipita à sa suite, tentant de se frayer un chemin jusqu'à lui. Seulement quelques mètres les séparait, mais au milieu d'un champ de bataille, ils paraissaient être décuplés.

A ses côtés, il grimaça face à sa blessure, grave. L'homme était inconscient, prêt à rejoindre l'Etranger. Il le secoua alors avec vergogne. "Réveillez-vous ! Ce n'est pas aujourd'hui que vous mourrez !" Vociféra-t-il à ce pauvre bougre dont le sang tacha son armure et se mélangeant à la boue humide. Tant de sang avait coulé en ce triste jour, des sacrifices qui auraient pu être évités si Viserys ne s'était pas convaincu de reprendre le Trône de Fer. Plus rien n'avait d'importance que la survie désormais. Afin de le stimuler davantage, il claqua sa joue à plusieurs reprises, avant de le secouer encore et encore. Soudain, Lackar @Arya Stark ouvrit les yeux, retrouvant le monde des vivants. "Bon retour parmi nous !" Le temps qu'il puisse se lever, l'aîné des Royce restait sur ses gardes, prêt à se défendre si on osait les charger.

Sauvetage Lackar / Arya Stark:

Bataille de la Péninsule de Goëville

304, lune 5, semaine 1, jour 4 | Simon Sunderland

Le Sunderland prenait sur lui, ignorant son corps couvert de contusions, douloureux et fébrile. Il n'avait qu'une idée en tête : rejoindre les archers qui n'avaient de cesse de s'en prendre à son Roi. Le Roi qui permettrait à sa famille de gagner en renommer, en richesses et mettre derrière eux leur mauvaise réputation. C'était à ça que servait son épée, mise au service de Viserys. Il servait son Roi et sa famille. Simon s'élança aussi rapidement que ses deux jambes le lui permettaient. Ca n'était pa bien rapide, mais à ce stade de la bataille, il n'était pas le seul à souffrir, rare étaient ceux qui pouvaient encore se targuer d'avoir une monture, surtout après la charge de pachydermes qu'ils venaient de vivre.

Finalement, le Garde Royal n'eut pas à aller bien loin pour trouver un archer ennemi, les yeux rivés vers le ciel, espérant distinguer Viserys Targaryen et pouvoir ajuster correctement son tir. Simon réaffirma sa prise sur son épée et serra les dents pour faire taire les lancinements qui l'habitaient de la tête aux pieds. Il ne put cependant retenir un grognement d'effort. Un grognement qu'il regretta aussitôt puisque l'archer avait l'ouïe fine visiblement. Ses yeux quittèrent le ciel et le trouvèrent presque aussitôt, épée brandie, flanc exposé, face à lui. D'un geste vif, l'archer pivota son buste ainsi que ses bras fixés sur son arc bandé. La flèche qu'il destinait à Viserys se décocha finalement pour lui, bien plus proche et vulnérable.

Simon vit rouge, mais pas de colère cette fois-ci. Son souffle fut coupé une nouvelle fois. La flèche venait de pénétrer son plastron, juste en dessous de ses côtes. Il serra les mâchoires une nouvelle fois, tentant d'avancer encore un peu plus, de pouvoir abattre son épée sur cet archer qui se retrouvait à présent sans défense. Mais il avait été trop optimiste quant à ses capacités... Son corps était à bout et se rappela à lui. L'épée quitta finalement ses mains, et Simon s'écroula de tout son long. Il essaya de garder ses paupières ouvertes, d'appeler à l'aide, en vain. Il voyait trouble et sa voix était étranglée dans sa gorge. Finalement, il perdit connaissance, ignorant s'il rouvrirait ses yeux un jour.

Dé #6 - 71 (gravement touché, chute au sol, sauvetage nécessaire)

Les éléphants avaient causé un désordre considérable. Et pourtant, malgré cela, leurs adversaires tenaient bien. Alors que Chains se préparait à une nouvelle offensive, le sifflement caractéristique d’une flèche fendant l’air se fit entendre. Avait-il été pris pour cible ? Si cette idée lui effleura l’esprit quelques instants, ce fut un autre homme qui tomba à terre. D’un mouvement vif, sans doute un peu trop pour son corps déjà fort fatigué, Chains ne tarda pas à remarquer l’homme ainsi touché.


Il lui semblait l’avoir aperçu non loin de la femme qu’il avait réveillée, quelques instants auparavant. Un autre membre de la Garde Émeraude, sans doute. Sans se poser davantage de questions, le mercenaire se rapprocha du chevalier. L’aidant tout d’abord à s’asseoir, la main de l’homme se posa ensuite sur la hampe de la flèche. Il allait devoir la retirer, au moins pour permettre à l’inconscient de reprendre son souffle. Jetant un dernier regard autour d’eux, comme pour s’assurer de ne pas devenir la cible d’une autre personne, le mercenaire esquissa un sourire presque peiné.


« Je suis bien désolé, Ser, mais il vous faudra bien vous réveiller. »


Joignant le geste à la parole, Chains tira vivement sur la flèche du plastron où elle se trouvait jusqu’alors, avant de la lancer sur le côté. Puis, comme pour Cassandre auparavant, le mercenaire releva le Sunderland en le prenant sous les épaules. L’homme semblait reprendre conscience. Voilà qui était une bonne chose car le mercenaire doutait du fait qu’il puisse l’éloigner des combats. Cela ne ferait que les mettre en danger tous les deux. S’il aurait pris un tel risque pour un membre de la Compagnie, et si son corps ne le faisait pas tant souffrir, le chevalier devrait vite retrouver ses esprits s’il voulait survivre.