[EVENT] Bataille de la péninsule de Goëville

Il avait le sentiment de revivre le cauchemars de Winterfell. A ceci près que ce n'était pas eux qui se trouvaient, ce jour là, sous le feu du dragon. La même panique à avoir perdu son frère de vue s'était emparé de lui, et face à cet adversaire qui ne voulait lui lâcher la grappe, il se sentait impuissant. « ANDAAAAAAAAAR ! » cria-t-il à nouveau, toussant d'avoir trop tiré sur sa voix, incapable d'entendre autre chose que les combattant qui entouraient son ennemi et lui. Ce dernier semblait s'amuser de l'angoisse du Royce et Robar avait le sentiment que chacun de ses coups l'invitait à s'éloigner du lieu où les flammes du dragons s'était abattues, là où s'était tenu Andar un peu plus tôt. Il poussa un nouveau cris, de rage, et se jeta sur son adversaire. La collision fut dure : Robar avait reprit un entrainement normal mais il souffrait encore des lunes de convalescence qui avait suivi Winterfell et l'avait forcé à reprendre doucement.

Le combat était mal engagé mais changea du tout au tout lorsqu'un éléphant passa en barétant attirant l'attention des deux combattants. Robar se reprit plus rapidement que son adversaire : c'était une telle distraction qui lui avait couté cher au cours de la bataille de Winterfell. Saisissant son courage à deux mains, il chargea son ennemi qui recula instinctivement, trébuchant contre le corps d'un de ses comparses décédés. L'étranger tomba en arrière et, emporté par son élan, la lame de Robar alla rencontre sa gorge. Une vague de sang éclaboussa l'armure carmin du chevalier valois qui se permit une seconde de détente, regardant les trésautements du corps que la vie quittait. Robar essuya sa lame contre sa botte, regardant l'éléphant qui lui avait valu la victoire avant de regarder d'où il provenait. Ce fut là, au milieu du chaos qu'il repéra l'armure runique du seigneur Royce. « Andar ! » cria-t-il en criant vers lui, courant jusqu'à son frère qu'il gratifia d'un coup dans l'épaule. « J'ai cru que ce maudit dragon t'avais eu ... » souffla-t-il tout en reprenant une position défensive visant à prévenir une attaque prochaine.

3e lancer:

L’enfer se déversait dans son dos et la femme en face de lui souriait. Ses dents, blanches comme des os. Ses cheveux noirs comme l’orage. Autour d’eux, les flammes brûlantes du dragon transformaient la bruine en vapeur.

Le gantelet humide de Roland raffermit sa prise sur son épée et sur son bouclier. Son adversaire était une femme, mais il ne la prendrait pas à la légère. Il l’avait aperçue trancher un homme comme s’il n’avait été fait que de beurre. Et dans son extrême prudence, le valois n’avait jamais été de ceux à sous-estimer ses adversaires.

Dans la boue déjà retournée par des sabots et des dizaines de pieds passés par là, leur danse commença. Doucement, d’abord. On testait les ouvertures, défiait la garde de l’autre. La combattante para chacun de ses coups avec une habilité dont l’héritier des Vanbois se doutait déjà. La chaleur du champ de bataille couvrait les épaules du chevalier d’une chaleur qui n’était pas le bienvenue. Des gouttes de sueur perlaient sur son front, glissaient dans ses sourcils. Il se retint de les essuyer d’un revers de main. Tant pis si l’eau salée lui brûlait les yeux. Il refusait même de cligner des paupières, de crainte que cette seconde d’inattention ne lui soit fatale.

Finalement, ce fut elle qui ne fut pas assez rapide. D’une fente, Roland fit glisser son épée qui racla contre son bouclier. La lame était destinée pour le visage de la jeune femme, mais elle recula assez vite pour n’écoper que d’une entaille sur la pommette. Elle souriait toujours, toute imbibée de la folie de la péninsule. Elle n’était absolument pas décontenancée par la situation. « C’est une folle, » songea Roland en reprenant sa position défensive.

Mais cette piqure de rappel avait été bénéfique pour son adversaire qui para à nouveau les incursions du valois sans y laisser une goutte de sang. Acier contre acier, le combat se poursuivait au rythme des hurlements de leurs alliés respectifs.

Bataille de la Péninsule de Goëville

304, lune 5, semaine 1, jour 4

Il avait échoué, encore. Le dragon continuait de planer au-dessus des armées du Val. Pourtant, il ne crachait plus de feu, il grondait, un son effrayant, mais rien de plus. Un court moment de répit pensa-t-il. Sans vraiment tourner le dos à cette créature d'un autre temps, Samwell s'avança vers Eddie ( @Delya Nerbosc ). Difficilement. Les hommes se pressaient contre les autres. Il évitait quelques coups d'épée, esquivant agilement. Il n'avait pas de bouclier, c'était trop lourd pour lui. Poussant un soldat dans une autre direction, il le perdit de vue. Pourtant, il entendait sa voix, il hurlait contre une personne. Affolé, il fit le tour sur lui-même, mais en vain. De toute manière, il ne pouvait garantir sa sécurité. Eddie était un grand guerrier. Il s'en sortirait.

Au lieu de le trouver, il vit un visage à lequel il ne s'attendait pas. Le Gratfon (@Randa Baratheon ) . De la famille de leur Dame. Un traître. Il aurait aimé lui faire payer son infamie. Lui couper la gorge. Prendre une tête importante dans l'armée du prince exilé. Il avait pointé son épée vers sa cible, penché sur le corps d'une autre personne, s'il ne pouvait pas tuer ce maudit dragon, lui, il le pouvait. Mais un coup de bouclier dans le ventre l'empêcha d'aller plus loin. Le souffle coupé, il mit quelques secondes à comprendre ce qu'il venait de se passer.

Il fallait qu'il respire, c'était son défaut, dès qu'il coupait sa respiration, il arrêtait de penser, d'anticiper. L'autre arma son bras, son coup était violent, précis, mais il le manqua. De très peu. L'homme était grand, suffisamment bâtit pour le tuer d'un seul geste, mais lui était petit, et assez agile. " J'ai mes chances " se murmure-t-il, comme pour lui donner un semblant de courage. Samwell s'avança rapidement, visa la jambe, mais c'est comme si l'autre était dans son esprit, il le para facilement. Leurs lames s'entrechoquèrent, mais aucunes n'arrivaient à faire couler le sang.

3 ème dé:

Bataille de la Péninsule de Goëville

304, lune 5, semaine 1, jour 4

L’adversaire de Jonos répliqua à l’attaque et le toucha une nouvelle fois, faisant grogner le seigneur de la Haye Pierre. Mais son adversaire hurla de continuer de tirer sur le Roi. Non cela n’allait pas se passer comme cela. Il n’aurait de repos tant que cet archer ne serait pas mort et piétiner sous les sabots de son étalon. Jonos répliqua et cette fois son épée se fraya un chemin à travers l’armure du badaud. Le noble retira l’épée d’un coup sec et le sang gicla. Il était touché à la jambe vilainement. Un sourire mauvais étira les lèvres fines du conflanais. Il allait être à sa merci. Le pauvre homme chercha la provocation. A quoi bon descendre de cheval ? Se mettre en danger ? Se battre de façon honorable ? Cela ne lui ressemblait pas. Il éperonna une nouvelle fois sa monture pour mener une nouvelle charge contre son ennemi.

Mais l’archer était rapide, évitant malgré sa blessure la charge du seigneur de la Haye Pierre. Une crevette comme lui ne devait sortir vivant de ce carnage, mais sa petite corpulence jouait en sa faveur malgré son handicap certains. Cela contraria davantage Jonos qui tenta de jouer de son épée pour atteindre une nouvelle fois son ennemi. Toujours juché sur son étalon, il ne mettrait pas pieds à terre sauf s’il en était forcé par son ennemi ou que quelqu’un tuait sa monture. Mais pour le moment, le lourd destrier ne tremblait pas face au bruit de la guerre. Obéissant aux ordres de son cavalier.

@Arya Stark
Satut quo, le combat continue (1/3)

Bataille de la Péninsule de Goëville

304, lune 5, semaine 1, jour 4

Calmer son cheval ne fut pas une mince affaire. Saylor était paniqué par la présence du dragon qui crachait du feu. Attaquant par le ciel en traître. Il raffermit son contact sur les rênes pour calmer sa monture. Il allait devoir faire attention, il pourrait facilement être désarçonnait par une réaction brusque de l’animal. Du coin de l’œil, il vit son adversaire l’attaquer une nouvelle fois. Réactif, Jasper para sans difficulté faisant pivoter l’équidé pour avoir un angle plus propice à l’attaque.

Mais alors qu’il lançait son attaque, Saylor fit un nouvel écart et le coup qui aurait dû être fatal écorcha à peine son adversaire. L’animal n’était pas très coopératif, agaçant quelque peu le chevalier et seigneur valois. Il serra les dents, cherchant à compenser dans ses jambes, renforçant l’action de sa jambe extérieure pour éviter un nouvel écart de la part du cheval. Il regarda légèrement autour de lui. Tout était brouillon, des corps brûlaient à cause du feu du dragon, emplissant l’air d’une fumée nauséabonde. Il fallait qu’il se débarrasse de son adversaire pour descendre de sa monture et ne plus être gêné. Mais en plein combat, la manœuvre était beaucoup trop risquée. Alors Jasper reporta son attention sur le combat, espérant que son frère et son oncle s’en sorte mieux que lui. Il espérait que tous retournent vivant à Rougefort, aucune triste nouvelle n’aille endeuiller une nouvelle fois la famille. La dernière guerre leur avait couté Horton, il ne voulait pas que celle-ci leur coute davantage.


Vous touchez légèrement votre adversaire

Bataille de la Péninsule de Goëville

304, lune 5, semaine 1, jour 4

Il aurait mieux fait d'accepter son sort et de s'étaler dans le boue du champ de bataille, comme nombre de ses frères valois. En dirigeant ainsi la pointe de son épée vers le frère juré de la Garde Emeraude, l'homme des Vanbois ne faisait que s'accorder un bref répit fait de souffrance. De douleur. Là où certaines épée-louées de la Compagnie Dorée se complaisait dans la destruction et l'amour du carnage, lui n'était pas de ces hommes. Nommé à son poste de protecteur tout autant pour honorer la fidélité de sa maison à la cause du Dragon de l'Est que pour ses qualités de bretteur, Ser Axell ne voyait dans cette boucherie que le mal nécessaire pour mettre son roi sur le Trône de Fer. Le malheureux qu'il avait déjà bien amoché n'était qu'un obstacle. Ni plus ni moins. Il ne prenait aucun plaisir dans la besogne qui était la sienne. Pas plus qu'il ne s'amusait à voir souffrir l'homme qu'il venait de désarçonner d'un coup de lance. Mais il devait mourir. Tout homme capable de porter le fer contre les revendications de son souverain le devait.

Le vieux chevalier toisa son adversaire de longues secondes alors qu'il retrouvait l'équilibre et se mettait en garde. Il était évident que l'homme de Chênes-en-Fer était mal en point. Le liquide vermeil qui s'écoulait de sa plaie ne cessait de le faire gémir de douleur. Un aveux de faiblesse que le biefois n'allait certainement pas laisser passer. D'un moulinet machinal de son arme, il réduisit la distance entre eux avec une vigueur que l'on pouvait difficilement imaginer pour un homme de son âge. Surpris, le valois eut tout de même la présence d'esprit de reculer pour se mettre hors de portée, ce qui ne manqua pas de faire pester le Florent.

- « Par les Sept ! Accepte ton sort ou combat, mais décide toi petit ! » L'invectiva t-il en se rattrapant tout juste de blasphémer.

Peut-être que remettre en cause son courage piqua au vif son opposant, car ce dernier se fit de suite bien plus agressif. En dépit du sol qui tremblait autour d'eux sous les pas des éléphants ou des chevaux lancés à pleine vitesse, chacun n'avait d'yeux que pour l'autre. Sentant peut-être que sa jambe blessée finirait par se dérober sous lui une fois vidé de son sang, le valois donna bien plus de mal à celui qu'il avait cru pouvoir transpercer de sa lance depuis sa selle. Une ardeur retrouvée qui n'était qu'un baroud d'honneur aurait dit un observateur extérieur. Car au terme de nouvelles passes d'armes, la chair du blessé se trouva à nouveau marquée par l'acier du Bief. Une estafilade, quoique moins profonde que la première, vint lui déchirer l'épaule en plus de faire sauter les attaches de son épaulière.

Ce gamin allait continuer à se battre, à n'en pas douter. Mais le Renard n'avait plus de temps à perdre avec lui. Le prochain coup se devait d'être mortel. Les archers du Val devaient encore tomber sous sa lame...

Bataille de la Péninsule de Goëville

304, lune 5, semaine 1, jour 4

A pieds, Creighton était libre de ses mouvements, pas encombré par une monture ayant peur de l’affreuse bête se trouvant non loin et qui barrissait régulièrement pour effrayer ses adversaires. Malheureusement, ce nouvel avantage ne joua pas en sa faveur. Peut-être trop sûr de lui, ou trop arrogant il fut surpris par la vivacité de son ennemi et sa dextérité. Il eut enchaîna les coups, sans trouver de faille dans la défense de l’adversaire. La colère grandit en lui, il aurait bien voulu jurer tout ce qu’il pouvait face au trait qu’il lui faisait face...ou le mercenaire. Le Rougefort ne s’était pas attarder à savoir si l’homme qui lui faisait face portait des couleurs. Compagnie dorée ou pleutre, il voulait le voir mort pour son allégeance.

Dans sa trop grande assurance et son aversion profonde, il ouvrit sa défense et son adversaire ne se fit pas prier deux fois pour s’enfoncer dans la brèche. Creighton réagit trop tard. Suffisamment vif, il put limiter des dégâts mais le contact froid du métal sur son bras lui arracha un léger cri de douleur qu’il étouffa du mieux qu’il put. Il était hors de question qu’il se fasse malmené par un parfait inconnu, par quelqu’un que personne ne pleurerait s’il mourait. L’éléphant qui était non loin devait être son moment de gloire, il devait le tuer et le mettre à terre. Rééquilibrer les forces en présence et montrer aux alliés du Val que l’espoir pouvait toujours être présent. Tout n’était pas perdu. Il était possible d’abattre ces monstres venus d’Essos. Mais pour cela, il devait passer devant la dernière barrière qui le séparait de son objectif.


Vous êtes touchés par votre adversaire.

La Bataille de Goëville

An 304, Lune 5, Semaine 1

- Je ne crois pas

Le répondant du Valois ( @Andar Royce ) n’eut aucun effet sur Balaq si ce n’est lui donner encore plus envie de le transpercer de part en part. Les deux hommes sur leur monture se toisaient et étaient prêts à se lancer l’un contre l’autre mais une immense créature s’interposa entre eux. En effet, la Compagnie Dorée n’avait pas été la seule à être convié à cette bataille. Des éléphants, qui faisaient la fierté de certaines régions d’Essos, avaient fait partis du voyage. Pauvres créatures, elles partirent nombreuses, elles arrivèrent en très petit nombre. La traversée avait été fatale pour la plupart d’entre elles mais il en restait quelques-unes. Seulement là, elles n’arrangeaient pas les affaires de Balaq qui pesta contre celui qui dirigeait l’éléphant qui s’était positionné entre sa proie et lui. La bataille n’était pourtant pas finie et ayant gagné un cheval en prime, Balaq était prêt à se relancer dans la mêlée. Il rangea son épée et prit son arc qu’il portait depuis le début de la bataille. Jamais il ne se séparait de son arme favorite, qu’il a lui-même construit. Laissant sa monture galoper entre les corps et les hommes, il observait aux alentours, pointant son arc armé sur les ennemis.

Lancé n°4

- Ce… sera… toi, non… toi non plus… aaaah, oui, TOI !

Il décocha la flèche qui toucha légèrement sa cible ( @Teora Veneur ). La course folle du cheval l’avait fait bouger avant de tirer sa flèche. Celle-ci n’avait fait que frôler le bras du valois. Rangeant son arc, il arriva au niveau de son ennemi, quitta sa monture et pointa son épée vers l’inconnu qui se dressait tant bien que mal devant lui. Il ne serait pas difficile à tuer celui-là et il n’y avait pas d’éléphant à proximité pour empêcher Balaq d’assouvir sa soif de sang.

LORD TALLETT ! PAR LES SEPT, N'VONS BESOIN DE VOUS ! Tout n’était que fumée. Tout n’était que ténèbres. Néant troublé par la voix masculine et fluette de ce jeune homme, qui, avec son insistance, la fougue de sa jeunesse et toute la vitalité qu’il pouvait mettre… Parvint à ramener Uthor parmi les vivants. Des frissons parcoururent son échine tandis que ses yeux déjà clos s’ouvraient. Il ne reconnut pas le visage de ce garçon. De cet homme. Ainsi barbouiller de sang, de boue, le visage humidifié par la bruine. Il ne savait pas qui il était, mais il lui devait une fière chandelle. Il lui devait sa vie. Lui. Le soldat qui avait connu maintes guerres. Trop. Peut-être. « Merci petit. » Formula-t-il en prenant la main qu’on lui tendait. Debout. Il peina pendant quelques secondes à retrouver son équilibre. La douleur était toujours là. Le sang était toujours là. Mais il était en vie. Il devrait tenir et autant de temps que les Sept lui permettraient de le faire. Il devait le faire. Pour Rowena. Pour ses fils. Pour Grey Glen. Au loin, le dragon sembla s’éloigner. Un présage qu’Uthor jugea de son bon augure. Il ne vit pas venir la flèche qui lui érafla le bras. Anesthésié par la douleur qui irradiait déjà dans son corps. Il ne broncha pas. Il se contenta de regarder cet homme de l’Est. Ce barbare à la peau noire. Il était prêt à en découdre. À achever ce que le petit Grafton n’avait pas été capable de faire. Et pourtant. Le destin en avait décidé autrement. Des cavaliers au galop coupèrent le jeu de regard que se livraient les deux hommes, et lorsqu’ils furent passé… La foule épaisse, compacte, cette créature de chair et de sang, piétinant dans la boue, s’était balancé, avait combattu et avait bougé, faisant disparaitre le mercenaire. Uthor ne prit pas le temps de le chercher du regard. Il n’était qu’un ennemi parmi tant d’autres.

@Delya Nerbosc @Catelyn Grafton

1er lancé:

2e lancé:

3e Lancé:

Bataille de la Péninsule de Goëville

304, lune 5, semaine 1, jour 4 | Simon Sunderland

Son adversaire se trouvait à pieds et cela lui conféra probablement un avantage, d’autant plus que l’autre valois ne parvint pas à déséquilibrer sa monture. C’était très certainement le pire qui aurait pu arriver. Que son cheval bascule, l’emprisonnant lui et sa jambe sous son flanc, à la merci des armes ennemies. Mais non. Simon releva son bouclier à temps, toujours calme, releva légèrement son épaule derrière son bouclier pour mieux absorber le choc, tandis qu’il contrôlait sa monture de la pression de ses cuisses, tenant les rênes basses de sa main libre pour éviter qu’il ne cabre à cause de la peur. Le soldat s’en retrouva probablement plus étourdi que lui. Et fidèle à lui-même, le Sunderland ne perdit pas une seconde, il était toujours aussi lucide. Lorsqu’il sentit le poids du valois se faire plus léger sur son bras, il le repoussa d’un mouvement brusque avant de faire faire un écart à son cheval, il avait à présent le champ libre, complètement libre. Et son épée s’abattit aussi sec, ôtant la vie et la tête à celui qui l’avait empêché de venir en aide à son suzerain. Il avait vu dans son regard une lueur d’imploration au moment où il avait compris qu’il en était fini de lui. Ce n'était pas la première fois qu’on lui adressait ce type de regard et ça ne serait certainement pas la dernière fois. Mais comme à chaque fois, cela le laissait complètement indifférent. Les émotions n’avaient pas leur place sur le champ de bataille. Une leçon dûment apprise et durement retenue.

L’ennemi tombé, il eut de nouveau le champ libre sur Gerold Grafton (@Cassandre). Il craignait qu’il en soit fait de lui, mais il reconnut finalement son puisné à ses côtés, l’aidant à revenir à lui. Simon talonna sa monture pour se rapprocher et les protéger d’éventuels adversaires mal intentionnés. “Respire-t-il encore ?” demanda-t-il à Marq Grafton (@Randa Baratheon) de sa voix froide habituelle. “Vous ne devriez pas rester au beau milieu de la bataille s’il n’est pas en état de se battre… Peut-être vaudrait-il mieux le ramener à l’arrière… ?” Il savait que les Grafton n’aimeraient pas cela, mais peut-être que perdre leur suzerain serait une défaite quoi qu’il en soit, même s’ils parvenaient à les faire ployer à la fin. “Mais si vous n’avez pas besoin de moi, il y a des arches qui m’attendent… avant que l’un ne parvienne à toucher notre Roi !”

Dé #3 - 12 (ennemi tué)

Malgré la pluie d’orage qui commençait à les tremper depuis déjà de longues minutes, alourdissant le sol devenu boueux sous les piétinements des chevaux et des hommes, les flammes du dragon prenait peu à peu possession du champ de bataille. Une épaisse fumée commençait à se propager depuis les endroits où la bête avait fait feu, arrosant les troupes loyalistes de son souffle mortel. Les forces semblaient particulièrement déséquilibrées et le maître d’armes eut alors une pensée pour le légendaire Balerion qui était parvenu à mettre tout Westeros au pied de son dragonnier. Il espérait que ni Viserys ni son dragon ne suivent les traces de leurs ancêtres.

Mais pour l’heure, les assauts de Némésys étaient le cadet de ses soucis car son adversaire était fait de chair et de sang, aussi humain qu’il l’était lui-même. Un colosse qui le dépassait d’une bonne tête et dont il avait à peine réussi à égratigner le cuir. Mais Eldric ne comptait pas se laisser malmener. Des batailles et des guerres, il en avait connu de toutes sortes et il ne comptait pas voir son existence finir ainsi. Mais plus que sa propre survie, c’était évidemment à celle de ses neveux qu’il pensait et il espérait que l’un comme l’autre s’en sortait mieux que lui qui n’avait pour l’instant pas réussi à se débarrasser de son premier adversaire. Si le temps lui avait permis de gagner en expérience, force lui était d’admettre qu’il avait en revanche perdu en agilité et en rapidité.

Le mercenaire essossien n’accorda qu’une attention très limitée à la blessure qu’il avait reçu sur le bras et chargea aussitôt le chevalier valois qui se trouva propulsé à terre. Eldric s’écrasa lourdement sur le sol et sentit plusieurs de ses côtes se briser sous l’impact. Son adversaire écrasa ensuite son gantelet de fer sur sa mâchoire. Cherchant sa respiration, Eldric eut à peine le temps d’esquiver en tendant son bouclier devant lui, parant l’attaque suivante de façon bien laborieuse. Le coup qu’il venait de recevoir sur le visage semblait lui avoir fait perdre tous ses repères et c’est plus chancelant qu’auparavant qu’il se redressa avec beaucoup de difficultés. Il ne parvenait pas à définir l’endroit qui le faisait le plus souffrir entre ses côtes ou ses mâchoires mais il faisait son possible pour chasser la douleur. Vivre et l’emporter, c’était tout ce qui comptait à présent. Peu lui important dans quel état il sortirait d’ici tant qu’il en sortait vivant.

Il ne sut combien de temps exactement il avait passé dans les ténèbres. Mais lorsqu’il se sentit secoué par une force extérieure, il mit un temps certain à reprendre ses esprits. Comme si l’Etranger déjà l’appelait à lui et que nul autre ne parviendrait à le ramener vers la Lumière. Mais la voix se fit plus forte et plus insistante et lorsqu’enfin le seigneur de Goëville ouvrit les paupières, non sans difficulté, ce fut pour poser les yeux sur son cadet (@Randa Baratheon). Chancelant, il parvint à se remettre sur ses deux pieds et s’il n’en montra rien, il lui fallut pourtant toutes les forces qu’il lui restait pour ne pas chuter de nouveau. Ses jambes le portaient à peine et il sentait les battements de son cœur dans chacune de ses veines, jusque dans ses tympans, ce qui rendait le tumulte des combats et la voix de Marq très lointains. Il dut se concentrer intensément sur son frère pour qu’enfin le bourdonnement de son rythme cardiaque cesse enfin. « Je… Merci. » Ce petit mot, il ne le prononçait que rarement et souvent il lui brûlait la gorge. Gerold Grafton n’était pas du genre à dire merci, encore moins à ce frère dont il exigeait une loyauté aveugle et indéfectible. Nul besoin de remercier dans ces cas-là. Mais cette fois-ci, il comprit que c’était précisément cette loyauté plus que les liens du sang qui venait de le sauver.

Les deux Grafton furent bientôt rejoints par ser Simon Sunderland (@Wynafryd Manderly) qui, plein de bon sens, suggéra que Gerold reparte en arrière afin de protéger sa vie. Ce n’était certainement pas le moment de plonger Goëville dans le chaos d’une bataille successorale. Mais du bon sens si le Grafton en était pourvu pour bien des choses, lorsque son orgueil était ainsi mis à mal il n’en était plus question. « Je ne compte aller nulle part. » lâcha-t-il avec brusquerie. « Personne ne viendra dire que le commandant des armées du Roi est allé se cacher en dernière ligne comme une bonne femme. » En parlant de bonne femme, lorsqu’il aperçut la silhouette de Cassandre arriver à leur hauteur, son sang ne fit qu’un tour. N’y avait-il pas plus urgent à faire que d’accourir à son chevet comme on accourrait au chevet d’un mourant ? « Je n’ai pas besoin qu’on me materne. » cracha-t-il à l’attention de chacun des trois. « Mon frère, n’oublions pas pourquoi nous sommes ici. » lança-t-il finalement en direction de son puîné.

Buté comme une vieille mule, le seigneur de Goëville s’élança de nouveau dans la mêlée, sans même regarder s’il était suivi ou non. Un soldat arriva devant lui en hurlant comme un perdu, tentative désespérée pour se donner un semblant d’importance en mettant à terre un homme de haute naissance. Gerold leva son épée et zébra avec force le corps de l’homme qui s’effondra aussitôt. Mort il ne l’était pas car aux oreilles du Grafton parvint des gémissements de douleur. Il aurait pu abréger ses souffrances. Mais il ne lui était rien et c’était de sang bien plus noble dont sa lame avait envie de s’abreuver. Il avait été sur le point de tomber dans l’oubli dès les premiers croisements de fer et c’était avec un orgueil blessé que désormais tout son être criait vengeance.

Le chevalier valois qu’elle affrontait rendait coup sur coup et malgré la fatigue qu’elle ressentait dans ses bras et ses épaules, la meereenienne tenait. Hors de question de céder ne serait-ce que d’un pas. Son adversaire avait déjà réussi à faire couler le premier sang et cette idée lui était tout simplement odieuse. La Faiseuse de Mort ne perdait aucun combat. Mais elle devait se rendre à l’évidence et elle l’avait déjà expérimenté lors de la terrible bataille de Winterfell, les lourdes armures des combattants ouestriens entravaient ses mouvements et les rendaient plus lourds, moins aériens. Elle perdait ainsi une grande partie de ses aptitudes et elle en était consciente. Si cela n’avait tenu qu’à elle, elle aurait tout envoyé valser mais elle avait un rang à tenir, des couleurs à porter hautes et fières. Et son cuir d’autrefois n’avait pas sa place sur pareil champ de bataille. Mais n’avait-elle pas réussi à se défaire du Roi des Morts par le passé ? Un avorton mortel ne devrait pas lui poser de souci, avec ou sans maudite armure.

Mais alors qu’elle se préparait à se lancer dans une nouvelle charge, elle se sentit bousculée par une mêlée confuse de plusieurs soldats. L’ancienne gladiatrice se retrouva les fesses sur le sol humide et boueux et parvint de justesse à retenir un grognement de frustration. Lorsqu’elle se releva, elle tenta de pousser avec violence ces fauteurs de trouble mais c’était peine perdue, elle avait été séparée de son adversaire dont elle ne voyait plus la moindre trace (@Anya Vanbois). Elle cracha au sol avec humeur. Non loin d’elle, l’avertissement de ser Axell Florent (@Petyr Baelish) la poussa à lever les yeux en direction du ciel. Némésys en effet semblait être devenu la cible des archers ennemis et le dragon venait de s’éloigner du cœur de la bataille, dans l’espoir sans doute de protéger Viserys. Son sang ne fit qu’un tour et c’était bien le leur qu’elle voulait désormais répandre sur le sol. A la recherche du reste de ses hommes, elle aperçut finalement ser Simon Sunderland qui s’était rapproché des frères Grafton, lord Gerold semblait d’ailleurs en très fâcheuse posture. Au pas de course (du moins aussi vite que le lui permettait son encombrant équipement), elle avala les quelques mètres qui les séparaient d’eux.

Le seigneur de Goëville avait le teint grisâtre de ceux qui avait vu la mort de près et pourtant il était agité et irrité. Elle comprit alors qu’on avait cherché à le mettre à l’abri, choses qui était loin d’être insensée. Mais le Grafton n’en avait cure et avant même que quiconque ait pu répliquer, il s’élança de nouveau.

« Faudrait pas le laisser seul. » glissa-t-elle à l’attention de ser Marq (@Randa Baratheon). Il ne répondait pas à ses ordres et elle-même ne répondait pas à ceux de lord Gerold mais elle savait que la mort du suzerain présomptif du Val serait un coup terrible porté à leur camp. Mieux valait protéger ses arrières plus que ménager son ego. « Ser Simon, occupons-nous de ces archers. » conclut-elle finalement à l’attention du Sunderland (@Wynafryd Manderly)