[EVENT] Bataille de la péninsule de Goëville

Bataille de la Péninsule de Goëville

304, lune 5, semaine 1, jour 4

Les hommes du Val savaient se battre. Ç'aurait été faire preuve de mauvaise fois et se déshonorer que de ne pas  le reconnaitre. Enserrée par son relief, la région n'en restait pas moins un des foyers de la chevalerie. Les clans des montagnes devaient constituer pour ses familles un bon entrainement par leurs raids réguliers. Mais tous aussi prestigieux et fiers étaient-ils, les lords du Val finiraient par se soumettre. Ce n'était plus qu'une question de temps. Ou de pertes subies, suivant les points de vue. Lui-même issu d'une grande maison du Bief, Ser Axell n'était pas dépourvu de cette fierté qui pouvait parfois jouer des tours à plus d'un chevalier. Epée à la main, la flagornerie et les belles paroles étaient pourtant bien loin derrière lui. Paré de l'armure de la garde émeraude, le garde royal s'efforçait de rester auprès de ses frères tout en décimant les rangs des valois. Sa dernière victime étalée au sol à ses pieds, le biefois réajusta son casque l'espace d'un instant. De longues secondes d'un repos bienvenu lui firent alors prendre conscience de l'ampleur de la mêlée. L'odeur de la mort se répandait déjà, de même que celui de la chair brûlée. Un cadeau fait par son roi à leurs adversaires.

Ce bref répit au milieu du massacre lui fit lever à la tête en direction de la créature déversant la mort sur les Royce et leurs alliés. S'il eut la joie de voir à nouveau le feu s'abattre sur eux, les traits du garde royal se crispèrent lorsqu'il aperçut une flèche fendre les airs en direction du cavalier de Némésys. Tiré depuis les lignes des Royce, le projectile lui parut toucher son souverain. Ou tout du moins l'approcher d'assez près pour le mettre en difficulté. Il chercha alors les autres membres de la garde du regard, la plupart aux prises avec un adversaire sans pouvoir s'extirper de leur duel dans l'instant.

- « Leurs archers s'en prennent au Roi ! » Hurla t-il tout de même par-dessus la mêlée à l'attention de ses frères jurés. (@Cassandre,  @Wynafryd Manderly)

Il ne pouvait laisser une telle menace attenter à la vie de celui qu'il était voué à protéger. Ralliant autour de lui des mercenaires de la Compagnie Dorée et quelques hommes des bannerets de Goëville, Ser Axell entreprit de se frayer un chemin en direction des maudits archers prenant pour cible Viserys. Prêt à entamer une lente progression dans la mêlée, bouclier devant lui, il fut rapidement stoppé net par un cavalier décidé à l'occire sur place. Malgré son âge, les réflexes du Florent l'amenèrent à se saisir d'une lance brisée à demi hauteur plantée dans le sol pour la brandir en direction de celui qui se voyait comme son bourreau. Affolée, sa monture se cabra et désarçonna le valois, qui prit la pointe de lance dans la jambe. Quoique sonné et un flot de sang s'écoulant de sa cuisse, le malheureux trouva la force de se relever pour se mettre en garde.

Un adversaire valeureux, prêt défendre sa vie plutôt que se laisser tuer si facilement... Voilà qui promettait un duel intéressant.

Les troupes Rougefort avaient avancé à vive allure sitôt l’ordre de leur seigneur donné de marcher sur Goëville, la cité des traîtres. Pas une seule fois Eldric n’avait imaginé ne pas faire partie de ce voyage et il se tenait donc aux côtés de ses neveux(@Jasper Rougefort @Ysilla Rougefort). Comme à son habitude, Jasper s’était montré avare de paroles mais son oncle avait remarqué sans mal que ses mâchoires étaient plus crispées qu’à l’accoutumée. Que pouvait-il se jouer dans la tête du jeune seigneur de Rougefort ? Eldric pouvait s’en faire une idée très nette. Il n’oubliait pas que le premier-né de sa sœur dirigeait sa première bataille en qualité de seigneur. Et s’il lui faisait pleinement confiance, comme chacun des hommes qui les suivaient, il savait que quelque part l’ombre d’Horton planait. Eldric ne se souvenait que trop bien des circonstances de la mort de son beau-frère à laquelle il avait assisté, impuissant.

Lorsque les armées loyalistes rencontrèrent celles de parjures, Jasper ne tarda pas à donner ses ordres, confiant les lignes des fantassins à son oncle qui se jeta ensuite dans la mêlée. Feu et sang, la terrible devise des Targaryen prenait en ce jour tout son sens. Si Eldric avait déjà vu la bête de Viserys en action, la perspective de ne plus l’avoir de « son » côté n’était pas pour lui plaire. Et lorsqu’elle tenta une première percée parmi les lignes Vanbois, le maître d’armes de Rougefort retint un frisson.

Soudain, il se sentit bousculé et fit bientôt face à un mercenaire de la Compagnie Dorée dont il tenta de parer le coup avant de répliquer, levant sa lourde épée, prêt à frapper le combattant à l’épaule. Mais l’homme réussit à esquiver et Eldric se contenta d’entailler légèrement le bras de son assaillant qui se tourna aussitôt dans sa direction, prêt à répliquer.

La douleur était à la limite du supportable mais le seigneur de Goëville serrait les dents pour ne pas perdre conscience. Il sentait son propre sang s’échapper de sa blessure, empoissant sa tunique et sa cotte de mailles. La respiration haletante, il se prépara à répliquer, chancelant mais refusant catégoriquement de perdre la face en affrontant un homme sans titre, sans nom et sans intérêt. Alors il chargea et bouscula violemment son adversaire qu’il comptait bien achever sans tarder. Son sang abreuverait la plaine autant que sa lame sans que nul ne se soucie ni de sa survie ni même de son nom sans valeur. Gerold s’en faisait la promesse. Et de rage, il chargea.

Mais l’homme était bien plus en forme que le seigneur de Goëville qui malgré la douleur semblait ne pas prendre pleinement conscience de son état. Son adversaire parvint sans mal à esquiver l’attaque de Gerold qui mit plus de temps que nécessaire pour arrêter sa course. Plus lent dans ses mouvements, moins précis dans ses gestes, le Grafton n’eut pas le temps de se retourner pour affronter de nouveau celui qui prenait l’avantage à chaque coup. Il sentit une violente douleur à la nuque avant de s’effondrer à genoux, l’air se raréfiant dans ses poumons. Il parvint péniblement à se laisser tomber sur le dos, les yeux fixés sur le ciel orageux où se mêlaient les nuages menaçants et le rouge des flammes de Némésys. C’était un beau spectacle. Un spectacle dans lequel on lisait la mort et le chaos. Et ce spectacle il voulait en profiter encore. Il tenta de se relever mais son corps tout entier semblait engourdi. Il serra les dents, écumant de rage. Il ne pouvait pas finir ainsi, se baignant dans son propre sang au milieu d’un champ de bataille qui aurait dû le voir auréolé de gloire. Il ne pouvait pas fermer les yeux avec pour dernier souvenir, la lame d’un gueux enfoncé dans son ventre. Ça ne pouvait pas lui arriver. Pas de cette façon. Il serra à nouveau les dents, si fort qu’il cru se les briser sous le choc. Il ne voulait pas fermer les yeux. Il devait se relever. Par tous les moyens. Mais bien vite, sans qu’il ne puisse rien y faire, les Ténèbres l’avalèrent tout entier.

Autour d’elle la bataille s’intensifiait crescendo, les combattants se heurtaient avec violence, hurlant toute leur rage à la face de l’adversaire. Hurler, Cassandre savait faire. Elle avait toujours vu dans le hurlement animal et primaire qui précédait l’affrontement une vraie délivrance. Alors les mâchoires serrées, elle lâcha un cri rauque et guttural alors qu’elle reprenait possession de son arme, restée fichée dans l’abdomen du malheureux qui le premier avait croisé la route de la Faiseuse de Mort. Et elle ne comptait pas s’arrêter là. Elle comptait bien renvoyer chacun de ses enfants de chiens là où était leur place. Dans les flammes de ces Sept Enfers qu’ils affectionnaient tous tant. Elle aurait pu les prendre en pitié, ces hommes honnêtes et courageux dont le seul crime avait été finalement de faire preuve de loyauté, tout comme elle. Peu de choses la différenciait d’eux en vérité. Chacun était prêt à respecter un serment jusqu’à la mort. Il y avait quelque chose d’admirable là-dedans. Oui, Cassandre aurait pu les prendre en pitié. Si seulement elle était capable de ressentir la moindre pitié pour qui que ce soit.

Elle lança un regard circulaire autour d’elle, ses hommes étaient aux prises avec des adversaires coriaces. Plus loin, elle aperçut lord Grafton tomber après avoir été durement frappé à la tête. A nouveau le souffle mortel de Némésys vint se briser sur les lignes ennemies et lui fit lever les yeux au ciel. D’abominables hurlements de douleur se propagèrent alors sur le champ de bataille, vrillant les tympans de ceux qui les entendaient. Et si Cassandre ne craignait pas grand-chose, elle ne put pourtant pas retenir un frisson lorsque les hurlements des suppliciés lui parvinrent. L’ancienne gladiatrice préféra donc se détourner du spectacle atroce pour se concentrer sur ce qui se jouait autour d’elle.

Son regard venait de croiser celui d’un chevalier, toujours juché sur sa monture, là où elle avait préféré combattre à pied. Elle ne mit pas longtemps à comprendre ce qui était en train de se produire et lorsque cheval et cavalier se trouvèrent à sa hauteur, elle parvint à parer le coup sans mal. Son adversaire se remit sur pied avec agilité, sautant à bas de sa monture. Et tandis qu’il remontait son bouclier, elle le toisa et lui offrit un large sourire satisfait. Prête à donner le coup suivant, elle fut surprise par la dextérité du chevalier valois (@Anya Vanbois) qui en se protégeant de son écu parvint à entailler la joue de la meereenienne qui recula aussitôt. Elle porta une main à son visage sans se départir de ce même sourire énigmatique. Si elle bouillait intérieurement à l’idée de ne pas avoir fait mouche, elle appréciait cependant faire face à un adversaire à sa mesure. Cela ne rendrait sa mise-à-mort que plus jouissive. 

Bataille de la Péninsule de Goëville

304, lune 5, semaine 1, jour 4

Le combat était inégal. Le camp adverse possédait des éléphants, un dragon. Un prince exilé, mais aussi héroïque. La dernière fois, la créature était de leur côté, et il en était bien content, mais maintenant... Tout autour de lui s'intensifiait, comme si le feu alimentait la rage de chaque valois. Cette même rage qui l'habitait, mais Samwell ne pouvait le nier, il était tout aussi effrayé. Il avait l'étrange sentiment que le combat était perdu d'avance, comment vaincre un dragon ? Ils allaient tous finir par être brûlé vivant. Le dragon recracha une autre femme cette gerbe de feu et toucha une fois un encore un soldat, mais sans réellement voir qui, quel camp, quelle maison. Il n'avait même pas vu son seigneur tomber, mais il avait observé Eddie ( @Delya Nerbosc ), non loin de lui, tirant une flèche haut dans le ciel, touchant le prince.

Samwell hurla de joie, lui redonnant espoir sur la possibilité de gagner. Il avait eu besoin de ça, besoin de voir qu'une faille pouvait être trouvée. Regardant tout autour de lui, comme pour chercher de la connivence, il put voir Lackar ( @Arya Stark) combattre, puis un autre de ses amis tomber, ensanglanté. Il avait voulu le rejoindre, mais le corps des autres l'en empêchait. Il y avait trop de soldats ennemis, trop de cadavre, trop...

L'ombre menaçante de la créature se rapprochait de nouveau, coupant la respiration de Samwell. Il fallait abattre cette créature. Puis s'occuper des éléphants. Prenant un arc sur le sol, il essayait de se concentrer. S'il avait réussi à le toucher une fois, il devrait réussir à nouveau. Mais un mouvement derrière lui le distrayait, et il tira une flèche. Elle vola bien trop haut, évitant l'aile du dragon ( @Viserys Targaryen ). Encore une fois, il échoua.

2 ème dé:

Bataille de la Péninsule de Goëville

304, lune 5, semaine 1, jour 4 | Simon Sunderland

Le pouls de Simon s’était à peine accéléré avec ce premier coup d’épée mortel. Il restait concentré sur la cible. S’il avait envie de faire couler du sang, il savait bien qu’il n’était pas là pour réduire à néant l’ensemble de leurs adversaires… Nemesys serait de toute manière plus efficace qu’eux. Mais il fallait les pousser à bout pour qu’ils se rendent et plient le genou devant Viserys. Ceux qui en sortiraient vivant, avec une nouvelle allégeance, remplirait leurs rangs pour marcher sur la région suivante.
Avec une profonde inspiration, le Sunderland parcourut rapidement le champ de bataille du regard. Non loin de lui, celui qu’il reconnaissait comme étant Roland Vanbois s’en était pris à @Cassandre. Il n’eut pas le temps de voir qui prenait l’avantage, que la voix d’Axell Florent (@Petyr Baelish) retentissait de l’autre côté, l’obligeant à tourner le visage en sa direction. Son confrère de la Garde Royale les alertait sur les archers qui visaient leur Roi avec hargne, malgré les flammes dont ils avaient été arrosés un peu plus tôt. Aussi Simon resserra les rênes de cuir qu’il tenait d’une main, et talonna sa monture pour la relancer dans sa course jusqu’au prochain ennemi qu’il espérait être un archer afin de soulager le dragon.
Mais il se passa autre chose dans son champ de vision juste au moment où il progressait. Gerold Grafton (@Ilyn Selmy) venait de s'effondrer par terre… Soit les Sept ne lui souriaient plus, soit il avait déjà trouvé plus fort que lui. L’espace de quelques secondes, Simon se demanda ce qu’il adviendrait de la suzeraineté du Val si le seigneur de Goëville venait à périr là… Leur région aurait besoin d’un nouveau suzerain… Et les Sunderland étaient les seuls autres valois fidèles à Viserys issus d’une maison majeure… Seulement Gerold ne manquait pas de frères et nul doute que sa mort ne suffirait pas à faire changer d’avis le Dragon de l’Est.
Alors avec un léger soupir, Simon se résigna à lui venir en aide et tira sur les rênes pour changer de direction et rejoindre son suzerain. Il aurait tout le loisir de briller plus tard. Au moins, il serait remercié pour son aide, même si ça n’était pas ainsi qu’il espérait pouvoir la donner en arrivant sur le champ de bataille ce matin-là. “Tenez bon Gerold !” cria-t-il à son adresse tandis que le Grafton sombrait visiblement. Il tenta de le récupérer au passage, pour le hisser sur sa monture, mais sa chute au dernier moment avait rendu sa tentative impossible. À nouveau il fit faire demi-tour à sa monture et démonta à toute hâte en arrivant à la hauteur du Grafton. Mais quelqu’un avait dû observer la scène de loin, ou peut-être était-ce un hasard de plus dans l’animation de la bataille… Dans tous les cas, un homme chargea sur lui à toute vitesse juste avant qu’il n’ait eu le temps d’atteindre le Grafton. Il l’avait vu juste à temps pour relever son bouclier et parer le choc. “Merde !” Il ne pourrait rien faire pour Gerold tant qu’il aurait l’autre sur le dos…


Dé #2 - 90 (sauvetage raté - attaqué par un PNJ)

La Bataille de Goëville

An 304, Lune 5, Semaine 1

Le feu du dragon avait fait de la place au loin dans le champ de bataille. L’armée ennemie avait été touchée. Balaq le Noir commençait à voir les avantages de la créature ailée qui ne lui inspirait aucunement confiance. Pour avoir été presque tué par un Hrakkar un jour, il savait que les animaux de ce monde pouvaient parfois se montrer féroce. Avançant dans le champ de bataille, il aperçut alors un homme fièrement droit sur sa monture qui venait de tuer un membre de la Compagnie Dorée. Balaq regarda le cavalier d’un regard noir qui aurait pu tuer sur le coup s’il avait pu. Il venait de voir, à nouveau, un frère, un ami, une connaissance tombée au combat. C’en était trop. Il saisit une monture qui venait de perdre son cavalier et s’élança dans la bataille. Le feu destructeur du dragon s’abattit alors à nouveau sur le champ de bataille et le valois fut légèrement touché. Cela fit sourire l’archer qui poursuivait sa course. Il saisit alors l’occasion pour attaquer le jeune homme qu’il ne connaissait aucunement. Peu importe qu’il soit seigneur, simple noble, simple paysan. Il était un ennemi et il allait mourir.

Lancé n°3

Brandissant son épée, il fonça vers le valois ( @Andar Royce ) qui bloqua son attaque. Redressant sa monture, il fit alors face à l’homme, un sourire aux lèvres. Le voyant désormais de plus près, il comprit qu’il n’était pas un simple soldat mais bien un homme d’importance. Les armoiries qu’il portait, il ne les connaissait pas, comme toutes celles présents sur le champ de bataille. Cela importait peu à un homme d’Essos. La mort et le sang étaient la seule chose qui l’intéressait à ce moment précis. La Compagnie Dorée se battait pour gagner et jamais elle n’avait perdu. Opérant un mouvement pour redresser son épée, Balaq le Noir s’adressa alors à Andar.

- Ton heure est venue, Ouestrien.

Uthor savait que la colère n’était pas de mise dans ce genre de situation. Il savait que rien ne pouvait sortir d’un homme qui ne savait pas canaliser ses émotions en pareilles circonstances. Mais les années lui avaient trop pris. Il avait trop vu périr pour rester de marbre face à ce gâchis monumental qu’était cette bataille de la péninsule de Goëville. Winterfell était encore dans les mémoires. Les morts étaient encore chauds, et déjà, des frères qui avaient affronté la mort ensemble se faisaient face dans un duel à mort. Uthor aurait dû comprendre que l’attitude du Grafton allait le pousser à commettre une erreur, mais comment rester impassible après des mots aussi durs ? Au-delà de leur parjure, au-delà de la trahison, qui, si elle n’était pas excusable pour Uthor Tallett, était peut-être compréhensible d’une certaine manière, d’un autre point de vue… Il était clair que le jeune Grafton n’avait pas plus de respect pour la vie que pour ses serments. Il était clair que le jeune Grafton n’avait pas plus de respect pour les morts que pour ses serments. Cracher ainsi au visage la peine d’un père était sans doute plus immonde encore que le fait de tuer ses propres frères Valois. Uthor avait paré. Il avait attaqué. Ils avaient ainsi combattu pendant plusieurs longues secondes sans faillir d’un coter comme de l’autre, et profitant d’un mouvement de recul de Marq Grafton, Uthor crut son moment venue. Il abattit son épée sans entrevoir le piège que venait de lui tendre la tour enflammée. Marq feinta, laissant l’épée de son adversaire s’abattre dans le vide avant de lui-même asséner sa lame sur le bras de son adversaire. Le coup désarma Uthor, et la douleur lui fit lâcher un râle rauque. Il porta une main à son épaule droite. Il ne devinait pas la blessure sous sa spallière, mais Marq avait bel et bien atteint la chair. Du sang s’écoulait en grande quantité, et la douleur s’amplifiait au fil des secondes. Uthor bascula sur le flanc sous le poids de son armure, un sourire moqueur aux lèvres. Il pensa à Rowena. Il pensa à Victor et Bryen. Il pensa à Allard et Hugo. « Puisse le Sire des Sept Enfers te maudire toi et ta sale race… » Lâcha-t-il tout en éjectant un mollard ensanglanté, et sentant inexorablement sa chaleur disparaitre, emportée par la bruine du Val. @Randa Baratheon

1er lancé:

2e lancé:

Faisant abstraction de sa blessure, Chains maîtrisa l’homme qui lui avait déjà causé trop de tort à son goût. D’une chaîne bien placée, le mercenaire brisa le cou du malheureux. Son sourire, auparavant confiant, s’était changé en tout autre chose. Il ne laisserait pas une telle chose se reproduire. S’il avait entendu bien des choses quant à l’honneur des chevaliers Valois et à leurs compétences martiales, il était hors de question de souffrir encore de quelques piqûres faites par une personne qui, le matin même, ne savait même pas encore tenir une pique.


Enroulant à nouveau sa chaîne autour de son bras, Chains jeta un regard sur le tumulte qui avait envahi les lieux. Les corps tombaient des deux côtés, certains sous le feu du dragon qui les surplombait. Il avait semblé à l’homme que certains avaient tenté d’atteindre la créature ailée à l’aide de leurs flèches. Suffisaient-elles pour briser la carapace écailleuse d’une si belle et féroce créature ? Le mercenaire n’avait pas le temps d’y songer davantage. Rester immobile, c’était craindre un nouveau coup. Fatal, dans ce cas.


Aussi, ses chaînes enroulées autour de ses bras afin de ne pas risquer d’y trébucher, Chains s’élança à nouveau, bousculant quelques personnes sur son passage. A nouveau, les couleurs bigarrées portées par Balaq attirèrent son attention quelques instants. Ainsi avait-il trouvé un adversaire à sa taille, à en juger par son équipement et ses armoiries. Il devait en faire de même. Cette bataille, la Compagnie Dorée se devait de la remporter. Au-delà de leur réputation, ils avaient trop à perdre. Bien trop. Le roi au dragon vert leur avait promis bien des choses, en plus d’une soif de sang étanchée pour un moment et de l’or nécessaire à leur venue jusqu’en ces terres si différentes d’Essos.


Une soif de sang qui devenait de plus en plus forte à mesure que les minutes s’écoulaient. Des cris résonnaient, au loin. Certains de leurs alliés étaient à terre. Des proches du roi vert, sans doute. Devait-il se détourner de la route qu’il avait choisie pour leur porter secours ? Le pouvait-il juste ?

Bataille de la Péninsule de Goëville

Eddie

Eddie était prêt à continuer à tirer vers le dragon et le Prince Viserys, mais il chercha tout de même du regard son seigneur (@Andar Royce), voir s'il avait survécu à ce flot de flammes et il fut soulagé et impressionner de voir encore le Royce reprendre le combat. En son coeur, il avait le plus courageux des seigneurs et il était prêt à mourir pour lui. Ramassant des flèches pour remplir son carquois, il ne pouvait s'empêcher de chercher du regard son Samwell ( @Maddy) et remarqua qu'il continuait son œuvre à tenter d'atteindre la plus grande menace de cette bataille. Un sourire éclaire son visage à la vue de l'homme qu'il aimait, il lui apportait la force dont il avait besoin à ce moment précis. Cherchant le dragon de vue, une autre vision l'attira.

Un combat non loin de lui, s'achevait de la pire des façons, il connaissait Lord Tallett ( @Teora Veneur ) de vu. N'ayant jamais échangé avec cet homme, mais de par son tour de garde sur les murailles de Roche-aux-runes, il l'avait déjà observé venir rejoindre ce lieu. Il lui était impossible de le laisser là, impossible de ne pas tenter quelque chose pour ce valeureux chevalier. Courant jusqu'au corps évanoui, il vint à le secouer de toutes ses forces.

- LORD TALLETT !

Le sang de sa blessure ne l'arrêta pas, il continua à le secouer. Ce n'était que du sang, il ne pouvait pas mourir. Pour Triompher de leurs adversaires, il avait besoin de toute aide.

- PAR LES SEPT, N'VONS BESOIN DE VOUS !

Le soulagement le gagna au moment où il vit l'homme ouvrir de nouveau les yeux. Observant tout de même autour de lui qu'il n'y avait aucune autre menace. Il se leva et tandis la main à Lord Tallett toute en lui demandant :

- Vous allez pouvoir vous relever ?

Au pire des cas, il cherchait du regard un endroit où il serait à l'abri, mais pour dire vrai, tout n'était que combat autour d'eux.

Dé 3:

Marq ne comptait pas se laisser tuer par un homme comme Uthor Tallett ( @Teora Veneur). Il mit toutes ses forces dans l'affrontement, prenant rapidement l'avantage face au valois qu'il parvint à blesser de manière importante. Son adversaire baragouina des jurons avant de s'écrouler sur le sol humide de la plaine. Marq s'agenouilla un instant. « Voilà que de vilain mot dans la bouche d'un seigneur. Sans rancune, Tallett, nous ne sommes que deux combattants sur un champ de bataille. Je fais mon devoir, vous faites le vôtre. Mais ne vous mettez plus en travers de mon chemin. » Il se redressa et tourna les talons, laissant Uthor Tallett entre les mains des dieux. Qu'il vive ou non n'était plus de son ressort : l'homme avait de la bravoure, de la loyauté, c'était tout à son honneur. Mais il avait été plus fort. Plus malin.

Autour de lui, la bataille batait son plein et il ne vit pas l'homme venir secourir le blessé. Son regard cherchait Gerold, Cassandre ou n'importe qui des compagnons avec lesquels il s'était élancé au début de la bataille. Il chercha sur le sol, des blasons familiers et finit par trouver son frère, étendu par terre. Il se fraya un chemin pour s'accroupir près de lui, secouant son épaule avec vigueur. « Gerold ! Gerold ! C'est pas le moment là. » s'écria-t-il, un brin de panique dans la voix. Qu'adviendrait-il d'eux si jamais Gerold ne revenait pas : pouvait-il réellement laisser Goeville, l'entièreté de la maison Grafton à une fille Bracken qu'il ne connaissait pas un an avant ? Les alliés pro-Viserys du Val accepteraient-ils de marcher derrière un autre que le seigneur de Goeville ? « Aller debout ! » dit-il en le secouant plus fort. Son coeur retrouva un battement normal en voyant les yeux de son aîné ouvrir les yeux.

3e lancer:

Alors que sa lame venait d'abattre son adversaire, Andar leva les yeux au ciel pour y déceler l'ombre menaçante du dragon. Autrefois allié salutaire lors de la bataille de Winterfell, ce dernier cracha ses flammes en sa direction. Il sentit sa monture se cabrer, gémir de surprise, tant bien que mal, le valois tentait de l'apaiser, de ne pas en tomber. Une vive douleur envahit l'un de ses doigts, brûlé par le feu puissant du dragon qui s'éloignait une fois son œuvre achevée. L'air autour de lui était carbonisé, incroyablement chaud, l'empêchant de reprendre ses esprits aussi rapidement qu'il l'aurait souhaité. Les supplications de @Robar Royce percèrent cette bulle dans laquelle il se trouvait. D'une voix forte, il tentait de lui répondre. "ROBAAAAAAAAAR !" Beugla-t-il pour lui signifier qu'il était en vie. Son cri resterait surement inaudible au vu du brouhaha environnant. La bataille faisait rage, il voyait autour de lui des hommes trépasser et d'autres résister pour leur survie.

Alors qu'il désirait rejoindre son cadet dont il crut entrevoir la silhouette, un homme s'interposa, chargeant tel un buffle. Le Royce para le coup malgré sa blessure, ce serait mal le connaître que de se laisser dépasser aussi rapidement. "Je ne crois pas." Répondit-il à son ennemi Balaq Le Noir @Catelyn Grafton qui se pensait supérieur, galvanisé par un égo surdimensionné. Les Valois ne laisseraient pas leurs terres sans se battre, sans faire couler le sang de ces traîtres, sauvages même. Ils ne connaissaient rien du Val et comptaient le saccager. Il redressa également son épée, s'apprêtant à charger, mais l'arrivée d'un éléphant l'obligea à se reculer, ce dernier passant entre eux et ne semblait pas bouger. Son adversaire fut obligé de s'éloigner et Andar fit de même. Il pouvait repartir à la recherche de son frère. Du haut de sa monture, il l'aperçut à quelques mètres. "Robar !" Ce dernier était malheureusement en prise avec un de ses Essosis. Les deux frères Royce étaient en vie, pour le moment.

3eme lancer: