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Bloody flowers of the North (ft.Myranda)

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Bloody flowers of the North

« Toutes les femmes n’ont pas envie de vivre dans la boue Lady Aubelia, pour certaine, vivre de leur charme est une certaine évolution. Pensez-vous qu’il est plus agréable de travailler dans les campagnes pour une femme que de travailler avec son corps ? Puis, toutes les femmes ne peuvent pas être des servantes, tous les châteaux ne sont pas assez grands. » Est-ce que Myranda aurait pu travailler dans les champs ? Elle était devenue une servante mais parce qu’elle était la maitresse de Ramsay, s’il venait à la rejeter, que deviendrait elle s’il la laissait en vie ? Elle ne pourrait pas aller labourer la terre tous les jours, son physique ne lui permettait pas de faire de telles choses, et vendre ses charmes était une option pour Myranda. Après tout, bien des hommes lui disaient qu’elle était agréable à regarder, qu’ils aimeraient bien la mettre dans leur lit. Une place dans un château n’était pas simple à trouver, les Seigneurs préférant souvent une femme belle plutôt qu’efficace.

Assise, les deux femmes étaient en train de faire une caricature des femmes nobles. Non, Aubelia n’était pas ce genre de femmes, elle était bien plus distinguée, elle n’était pas ce genre de femmes rigides, parlant avec beaucoup de naturel et sans frivolité. Myranda avait établi la parfaite caricature selon elle des nobles ce qui fit rire Lady Locke qui lui demandait s’il s’agissait là de l’image qu’elle renvoyait et la servante eu un léger mouvement de tête comme pour laisser sous entendre que peut-être bien, le tout avec un grand sourire. « C’est l’image des nobles, mais certaines arrivent à casser les codes Lady Aubelia. » Comme elle par exemple, et d’ailleurs elle ne s’offusquait pas et jouait elle aussi la comédie, prenant pour exemple une demande qu’elle avait elle-même déjà entendu à l’identique excepté quelques mots et Myranda eu un rire, se penchant doucement en avant, souriant à pleine dent. « C’est une demande qui existe réellement Lady Aubelia. Violet m’avait dit qu’une Dame lui avait demandé de nettoyer le miroir car le reflet qu’il renvoyait n’était pas à son gout. Sauf, qu’il aurait fallu le salir plus que de le rendre plus propre, car elle n’était jamais satisfaite tellement elle était moche. »

Toutes les personnes du monde avaient des rêves, celui de voir leur pouvoir s’accroitre, celui de fonder une belle famille, celui de voyager, celui de conquérir, celui de tuer. Certains se plaisaient à s’imaginer une autre vie, et elle, qu’aurait elle aimé être ? Une voyageuse ? Perdue dans ses pensées en regardant les flammes, elle y réfléchissait durant quelques secondes. Pour quels motifs ? Elle énonça un peu le fil de ses pensées avant de lui retourner la question, voyant qu’Aubelia réfléchissait.

Etre soi même. C’était ce que Myranda voulait aussi d’une certaine manière en étant assurée de rester la maitresse de Ramsay. Après tout, sans lui elle perdait bien des repères. Myranda écoutait, voyant Lady Locke regretter de devoir être hypocrite même si cela était nécessaire pour survivre à Westeros, pour que sa famille continue de grandir. Puis enfin, elle reprit une gorgée de thé avant de lui demander son avis sur une réalité où Baratheon avait gagné sur Rhaegar. Myranda bu une gorgée avant de hocher les épaules. « Il aurait demandé à son grand ami Stark d’être sa main, ils auraient eux aussi délaissé le Nord, les Bolton, les Locke. Les Targaryen seraient mort ou alors soumis, éparpillé sur tout Westeros. Mais est ce que notre vie à nous aurait changé ? Votre famille serait quand même mise de côté, Ramsay aurait été le bâtard de Bolton et il m’aurait quand même prise pour maitresse. Peut-être qu’il n’aurait pas été Lord Bolton, et que son père serait encore en vie. »

Elle haussa les épaules, prenant une autre gorgée avant d’avoir un petit sourire en coin. « Refaire complètement ce monde avec les familles qui méritent d’être à leur place ne serait ce pas mieux selon vous Lady Aubelia ? »

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Bloody flowers of the North




Myranda & Aubelia



-Toutes les femmes n’ont pas envie de vivre dans la boue Lady Aubelia, lui avait répondu Myranda, pour certaine, vivre de leur charme est une certaine évolution. Pensez-vous qu’il est plus agréable de travailler dans les campagnes pour une femme que de travailler avec son corps ? Puis, toutes les femmes ne peuvent pas être des servantes, tous les châteaux ne sont pas assez grands.

Aubélia fit une moue dubitative avant de lui répondre :

-Elles vivent toutefois une existence misérable, mais sans dignité. A choisir si je devais être pauvre, je préférerais me retrouver à retourner les champs plutôt que de me contraindre à faire subir à mon corps les pires outrages. Surtout de la part du premier imbécile venu juste parce que celui-ci a des pièces sur lui. S'il n'y a aucun espoir entre la grisécaille et la peste rouge, autant choisir l'option qui permet de conserver le plus de dignité possible.

Jamais elle n'avait entendu parler de catins qui s'élevaient socialement à Westeros. Les plus douées en affaires finissaient parfois tenancières...Et après? Les gens n'étaient pas dupes. Ils savaient à qui ils avaient affaire...Seules les courtisanes de Braavos pouvaient avoir un statut élevé...Et encore, d'après ce qu'elle avait entendu dire, les choses étaient différentes là-bas. Elles étaient plutôt des compagnes de vie pour des hommes fortunés. Ainsi ils pouvaient flatter leur égo car tant que ces femmes étaient là avec eux, cela signifiait qu'ils avaient suffisamment d'argent pour les garder.

Mais les petites vertus ne seraient pas les seules à en prendre pour leur grade ce soir. La noblesse aussi en faisait les frais. De toute façon, il y avait à dire. Ainsi, les deux filles se mirent à imiter des dames fort insupportables. Aubelia se demanda un instant si elle se comportait de la sorte.

-C’est l’image des nobles, mais certaines arrivent à casser les codes Lady Aubelia. Répondit Myranda.

-J'espère bien faire partie de celles-là, fit alors en retour la jeune Lady en buvant de nouveau de sa tisane.

Elle savait qui elle était, qui était sa famille et quel était son rang...Mais elle ne voulait pas être odieuse. Ressembler à des personnes qu'elle passait son temps à critiquer, certainement pas.
En tout cas, sa propre plaisanterie fut assurée véridique par la servante.

-C’est une demande qui existe réellement Lady Aubelia. Violet m’avait dit qu’une Dame lui avait demandé de nettoyer le miroir car le reflet qu’il renvoyait n’était pas à son gout. Sauf, qu’il aurait fallu le salir plus que de le rendre plus propre, car elle n’était jamais satisfaite tellement elle était moche.

Quoi? Ce genre de personnes existaient-il réellement?

-Est-ce que tu aurais un nom à me donner?

Du croustillant? Elle voulait tout savoir!

Plus sérieuses ensuite, elles discutèrent des rêves qu'elles avaient. Et Aubelia, dans son dégoût des Targaryen, s'était demandée ce qui serait arrivé si Robert Baratheon avait gagné la guerre.

-Il aurait demandé à son grand ami Stark d’être sa main, ils auraient eux aussi délaissé le Nord, les Bolton, les Locke. Les Targaryen seraient mort ou alors soumis, éparpillé sur tout Westeros. Mais est ce que notre vie à nous aurait changé ? Votre famille serait quand même mise de côté, Ramsay aurait été le bâtard de Bolton et il m’aurait quand même prise pour maitresse. Peut-être qu’il n’aurait pas été Lord Bolton, et que son père serait encore en vie.

-Les Stark auraient leurs tares d'origine, mais au moins, nous n'aurions pas à les mépriser pour avoir baissé leurs braies devant les Targaryens...

Parce que c'était cela qui les lui rendait difficilement supportables. Ils avaient perdu...Mais ne montraient aucune rancœur dans leur défaite. Les Locke auraient été à leur place, ils auraient tenté de soulever le Nord en secret afin de récupérer leur honneur et enfin se venger.

-Refaire complètement ce monde avec les familles qui méritent d’être à leur place ne serait ce pas mieux selon vous Lady Aubelia ?

La jeune dame de Châteauvieux eut à son tour un sourire en coin.

-C'est ce que nous comptons faire, ma chère Myranda. Changer les choses. Remettre tout ce petit monde dans l'ordre. A commencer par le nord. Avec ton aide, bien sûr.

Elle but de nouveau sans quitter les yeux de Myranda du regard. Si de grandes choses devaient commencer, elles le seraient grâce à elle et par ce qu'elle pourrait lui apporter. Un grand incendie commençait très souvent par la rencontre de lumière avec une brindille sèche.


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Bloody flowers of the North

Le point de vue d’Aubelia était légitime, rares étaient les femmes qui étaient heureuse de faire commerce de leurs charmes. Quelques unes arrivaient à s’en accommoder avec le temps, d’autres réussissaient à « gravir » les échelons dans les bordels en devenant des tenancières, mais au final c’était une vie peu enviable. Néanmoins, vivre dans un champ, se casser le dos, finir voutée, les mains pleines de crevasses, était-ce mieux ? Myranda aurait fait le premier choix si elle avait été contrainte à une telle vie, c’était un choix dégradant elle le savait, mais pas tous les hommes faisaient perdre leur dignité à une femme lorsqu’ils se couchaient sur elle. Alors, la servante fut silencieuse, sachant très bien qu’une noble comme Lady Locke n’aurait jamais eu à faire un choix de cette sorte là, alors que pour elle, tout pouvait changer du jour au lendemain. Si Ramsay se lassait de son jouet, elle ne serait rien de plus que la fille du maitre du chenil, un ventre qui pourrait enfanter, une idée qui ne germait même pas dans son esprit, elle qui savait qu’elle n’aurait jamais d’enfants dans sa vie car son amant ne voulait pas de bâtards mais des enfants de noble naissance. Il était préférable de parler des nobles et de leurs petites habitudes qui faisaient bien rire le petit peuple lorsqu’ils avaient le dos tourné, lorsque les serviteurs savaient qu’ils ne risquaient rien, il n’était pas rare de voir des petits jeux de rôles mettant en scène les plus mauvais côtés des gens qu’ils servaient, telle une troupe de fantassins qui s’amusaient comme ils le pouvaient.

Myranda se plaisait dans cette conversation légère et pourtant sans filtre entre elle et Aubelia, loin de l’hypocrisie ambiante entre les dames de haute naissance, se rapprochant plus de la simplicité qui pouvait exister chez les serviteurs. Comme quoi, on pouvait être née avec tout, et apprécier la compagnie de ceux qui n’avaient rien. Est-ce que Lady Locke arrivait à casser les codes ? Oui, elle le lui affirmait d’un mouvement de tête, continuant en confidence avec le fait qu’une Dame tellement laide avait pensé que c’était la faute de son miroir, jugement erroné car ce dernier n’avait reflété que son image monstrueuse. Souriante, sur le ton de la confidence, un éclat dans le regard, Myranda observa la porte comme pour s’assurer que personne ne pourrait les entendre. « Violet parlait de Selyse Florent. » Epouse de Stannis Barathéon, une Dame très maigre, au teint grisâtre, des yeux remplit de vide, des oreilles immenses pour son visage. Si Aubelia voulait du croustillant, elle venait d’en avoir.

Tout autant que des rêves, une chose qui lui était bien plus permise qu’à Myranda, et pourtant la maitresse de Ramsay se prit durant quelques secondes à y penser. Qu’aurait elle fait ? Qui aurait elle aimé être ? Sa vie tournait autour de Lord Bolton parce qu’elle ne connaissait que cela, parce qu’il était le socle sur lequel elle s’appuyait. Puis, elles avaient commencé à la vie qu’elles auraient pu avoir si Baratheon n’avait pas été mis en déroute par les Targaryen. Pour la servante qui ne savait pas tout des histoires, cela revenait au même. Stark était en pamoison devant Robert, il se serait coupé la gorge pour lui, il lui aurait donné ses filles et même sa femme s’il le fallait. Surement alors que le point de vue de Myranda n’était pas le plus en adéquation avec la réalité des choses, avec ce qui aurait pu réellement se passer.

Pourtant, elle pouvait légitimement se demander si leur vie aurait changé. « Imaginez seulement s’ils avaient été sur le trône de fer. Quoique … les Bolton auraient peut-être été les gouverneurs du Nord si Stark avait été contraint de quitter Winterfell pour Port-Réal. » Des peureux qui avaient ployé le genou devant les Targaryen, Aubelia avait raison en imageant la chose. Ils avaient baissé leurs braies devant eux, et ensuite les en avaient remerciés. Mais dans ce monde imaginaire, n’était ce pas mieux de le refaire avec ceux qui le méritaient réellement ? Les Bolton, les Locke et tous les autres oubliés de la couronne. Les deux femmes complotaient secrètement bien que tout ceci restait dans l’abstrait. Elles avaient un petit sourire en coin, et s’amusaient toutes les deux.

« Je suis votre obligée, vous le savez Lady Aubelia. Je ferais tout ce que vous me demandez. » Les yeux pétillants de malice, elle eu un petit sourire qui fit apparaitre une fossette sur sa joue avant de prendre une nouvelle gorgée de tisane. « Le Nord ne peut-être gouverné par une personne qui n’est pas du Nord, il devrait même être indépendant ou bien régner sur les six autres royaumes. Avez-vous en tête des maisons qui pourraient se joindre à nous ? Vous en savez bien plus que moi sur les envies de changements des nobles, tout à l’heure nous avons parlé de Ser Jorah bien que vous ne sachiez pas où son cœur et sa raison le pousserait, mais pensez vous à d’autres personnes ? »

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Bloody flowers of the North




Myranda & Aubelia

Aubelia était une jeune personne pleine d’ambition et de rêves…Mais elle n’en restait pas moins lucide. Le monde qui les entourait était, certes, cruel, mais elle avait des convictions. Et malgré ce monde, elle tenait à demeurer elle-même.

Elle devrait certes plier sur certains sujets…Mais elle tenait tout de même à se préserver autant que possible.

Entendant dire qu’une certaine dame, vilaine, de surcroit, avait formulé des demandes irréalisables au vu de son apparence physique, et parfaitement détestables, Aubelia avait voulu savoir de qui il s’agissait.

-Violet parlait de Selyse Florent.

Ce qui fit pouffer la jeune Lady. Selyse Florent, épouse Baratheon. Elle avait entendu parler d’elle. A ce que l’on disait, elle était maladivement maigre, était affublée d’oreilles immenses, et elle ne parvenait jamais à faire disparaitre le poil qui lui poussait sous le nez. Toute femme avait ses défauts physiques, elle-même y comprit, mais elle parvenait à y faire quelque chose. Pour l’épouse de Stannis Baratheon, il semblait que le destin se montrait aussi exécrable que ce qu’elle avait l’air d’être d’après les servantes de Fort-Terreur.

-Alors certes, mieux valait pour elle de se mirer dans un bloc de glace plutôt que dans un miroir, répondit donc Aubelia avec un rire.

Que ce monde était tordu…Même pas à cause de lui-même, mais à cause des gens qui le peuplaient.

Et beaucoup parlaient de convictions et d’honneur…Alors qu’en vérité, bien peu de ces beaux parleurs n’en faisaient pas preuve.

-Imaginez seulement s’ils avaient été sur le trône de fer. Quoique … les Bolton auraient peut-être été les gouverneurs du Nord si Stark avait été contraint de quitter Winterfell pour Port-Réal.

-Les charges se passent de pères en fils, répondit Aubelia en buvant une nouvelle gorgée de tisane, et en filles s’il n’y a pas de fils. Nul doute que Ned Stark s’il était encore en vie dans ce monde-là, aurait laissé le Nord à son fils Robb. Quelle que soit cette version de l’histoire, le Nord est à prendre et non à attendre.

Sinon, ils pouvaient toujours demeurer plantés comme des cèpes, rien n’arriverait.
Aubelia fit alors part à la servante de son intention de changer les choses, de bousculer l’ordre établi afin de tout remettre à sa place légitime. Et elle lui dit qu’elle aurait une bonne place dans ce plan.

-Je suis votre obligée, vous le savez Lady Aubelia. Je ferais tout ce que vous me demandez.

Aubelia eut un sourire. Chez elle, elle avait des serviteurs, mais aucun de suffisamment proche pour lui dire ce genre de choses. Et elle et Myranda s’étaient très vite rapprochées. Elles auraient pu juste être contraintes par les circonstances de se rapprocher…Mais il y avait plus que cela. Myranda serait une véritable amie.

-Le Nord ne peut-être gouverné par une personne qui n’est pas du Nord, il devrait même être indépendant ou bien régner sur les six autres royaumes. Avez-vous en tête des maisons qui pourraient se joindre à nous ? Vous en savez bien plus que moi sur les envies de changements des nobles, tout à l’heure nous avons parlé de Ser Jorah bien que vous ne sachiez pas où son cœur et sa raison le pousserait, mais pensez vous à d’autres personnes ?

Finissant sa tasse, Aubelia la posa sur une table qu’elle pouvait atteindre à bout de bras.

-Pas encore…Tu penses bien qu’il est très mal vu de ne pas apprécier les Stark dans le Nord. Nos alliés se cachent dans l’ombre, mais ils existent…Le tout maintenant sera de les trouver.


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Bloody flowers of the North

Myranda était heureuse de voir qu’elle réussissait à faire pouffer de rire Aubelia, elle était heureuse de voir que leur amitié naissante était sincère, et que leur alliance n’en serait que plus solide. Si les jeunes femmes parvenaient à faire en sorte que Ramsay se désintéresse de Geneva pour se tourner vers Aubelia, alors lui-même aurait tout gagné dans cette alliance. Une femme et une maitresse qui lui seraient dévouées. Une femme et une maitresse qui n’auraient pas de craintes à s’aimer comme il le voulait lui aussi, et plus les minutes filaient, plus Myranda trouvait Aubelia charmante et belle, bien faite de sa personne et à son goût. Loin de la laideur de Selyse Florent, et la répartie de la noble sur cette dernière fit rire Myranda. Selyse aurait mieux fait de se jeter au feu, elle aurait rendu grand service pour les yeux de bien des gens.

Et heureusement pour le bonheur des gens, ce n’était pas Eddard Stark qui avait posé son cul sur le trône de Fer ! Les Targaryen n’étaient pas mieux certes, mais Stark n’aurait eu de cesse de regarder les gens du Nord avec mépris, parce qu’il voulait se donner l’image d’un homme bon, mais il n’était rien d’autres qu’un corrompu comme les autres. La servante avait supposé que Ned Stark aurait délégué le Nord aux Boltons, à Roose de son vivant, mais la noble lui fit remarquer que le fait d’être gouverneur du Nord était soumis aux mêmes règles que pour les Roi, ce n’était que le Sang qui comptait pour savoir qui en était le chef, et pour terminer elle glissa une phrase qui fit hocher la tête à Myranda. « Le louveteau devra laisser sa place, il n’est pas fait pour gouverner. On reprendra ce qui revient de droit à Ramsay. » Oui, Myranda n’avait pas peur de se rendre sur le champ de bataille, lancer quelques flèches comme le lui avait apprit son homme. Petite, chétif, elle passait souvent inaperçue, le seul bruit qui pouvait la débusquer était celui de la flèche fendant l’air.

Les choses devaient bouger, Aubelia en avait autant envie que la plupart des gens du Nord qui avaient ployé le genou parce que c’était là un pseudo devoir. Dans l’esprit de la noble, la servante aurait sa place, son rôle à jouer, et une fois de plus Myranda lui fit part de son dévouement, accueilli par un sourire par Lady Locke. Elles manigançaient comme des Hommes, parlant de ce qu’elles pouvaient imaginer entreprendre, de la vision des choses, et elle se sentait importante. Une pouilleuse qui avait son mot à dire. Selon elle, le Nord devait gouverner ou être indépendant, il n’y avait pas d’autres solution, et Myranda la vit poser sa tasse vide, alors elle la termina aussi, et fit de même.

Les alliés étaient là, caché des Stark, et Myranda rapprocha un peu sa chaise de celle d’Aubelia, elles étaient plus proche, pouvaient parler à voix basse, et la servante la regardait droit dans les yeux. « Qu’en est il des autres royaumes de Westeros ? Les Stark font ils peur jusqu’à Dorne ? Avec les mauvaises actions qu’à fait Stark lorsqu’il était gouverneur du Nord, et la jeunesse de son fils, ses alliés doivent trembler dans leurs braies. Les Mormont courbent le dos, mais si Ramsay leur propose de s’allier à lui, qu’en serait il selon vous Lady Aubelia ? »

Elle redressa son buste, et lui fit un léger sourire, reprenant à voix normale. « Voulez vous que je vous masse les mollets ou les pieds Lady Aubelia ? Comment puis-je rendre votre séjour à Fort-Terreur plus agréable ? » Myranda se méfiait des portes du château, les murs ont des oreilles, surtout ici, surtout celles de Schlingue. Si ce dernier entendait les deux femmes comploter, il irait immédiatement en informer Ramsay.

PS : je m’absente jusqu’à lundi :D


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Myranda & Aubelia

Aubelia s'amusait bien avec Myranda. De sûr, entre elle et Ramsay, son séjour à Fort-Terreur s'annonçait distrayant. La servante allait lui manquer lorsqu'elle serait de retour à Châteauvieux. Et comme elle ne savait certainement pas écrire, il leur serait impossible de communiquer à distance.

Autant dire qu'elle n'était absolument pas pressée de rentrer.
De toute façon, il y avait beaucoup à faire ici. Peut-être son grand-père pensait-il que l'accord à passer suffirait, mais Aubelia voulait plus pour elle-même. Certains diraient qu'elle était trop gourmande, mais rien n'était de trop quand, parmi les puissants, on était dans la couche du bas.

Il lui faudrait se débrouiller seule, ou plutôt, avec Myranda, pour atteindre ce but qu'elle convoitait. Et elle avait été mise entre de bonnes mains. Elles semblaient avoir beaucoup d'opinions en commun, à commencer par la politique.

-Le louveteau devra laisser sa place, il n’est pas fait pour gouverner. On reprendra ce qui revient de droit à Ramsay.

-J'ai hâte de voir ce jour venir.

Surtout que cela ne pouvait vouloir dire qu'une chose...Elles auraient atteint leur but. Pas que Ramsay soit incompétent au point de devoir compter uniquement sur elle pour s'élever...Mais elles auraient leur rôle à jouer dans cette histoire.
Si le Lord de Fort-Terreur devait couvrir ses actes afin de mieux placer ses pions, il pouvait compter sur la jeune Lady de Châteauvieux. Elle savait trouver les arguments pour convaincre...

Myranda s'était penché vers elle afin de pouvoir communiquer sans avoir à hausser davantage le ton. Comme si ce qu'elles se disaient était mal. Comme si de potentielles oreilles Stark trainaient.

-Qu’en est il des autres royaumes de Westeros ? Les Stark font ils peur jusqu’à Dorne ? Avec les mauvaises actions qu’à fait Stark lorsqu’il était gouverneur du Nord, et la jeunesse de son fils, ses alliés doivent trembler dans leurs braies. Les Mormont courbent le dos, mais si Ramsay leur propose de s’allier à lui, qu’en serait il selon vous Lady Aubelia ?

-Tout dépend des relations que les autres royaumes entretiennent avec la Couronne. Dorne est la famille qui a fourni à Rhaegar sa reine précédente et donc ses enfants. Je doute qu'ils je joignent à nous...Le Conflans, c'est à eux qu'ils ont refourgué sa petite sœur. Le Bief je n'y compte pas trop non plus, Margaery Tyrell ayant épousé le prince Aegon...Quoique les Hightower voudraient peut-être obtenir vengeance suite au renvoi de Lord Leyton...L'Ouest, je ne sais pas...Le Val d'Arryn, possible. On dit que feu Lord Jon était très attaché à Robert Baratheon...Et en parlant de l'Orage, ils pourraient suffisamment leur en vouloir suite à la mort de Robert...En espérant qu'ils ne soient pas comme Stark.

Ce qui leur faisait peu d'alliés...Mais s'ils regardaient les maisons plutôt que les Terres, beaucoup avaient des raisons de vouloir obtenir vengeance.

Se redressant, Myranda lui proposa:

-Voulez vous que je vous masse les mollets ou les pieds Lady Aubelia ? Comment puis-je rendre votre séjour à Fort-Terreur plus agréable ?

Aubelia eut un sourire en coin. Myranda mettait beaucoup de cœur dans sa dévotion et sa serviabilité envers elle. Elle l'appréciait beaucoup.

-Laisse de côté les massages pour l'instant. Tu t'es fait mal et je ne voudrais pas te contraindre à faire quelque chose qui appuierait sur la blessure.

Et elle lui posa une question:

-Sais-tu lire, Myranda?


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Le pouvoir était cyclique, celui qui gouvernait hier n’était pas forcément celui qui gouvernait aujourd’hui, et ce dernier n’était nullement assuré de pouvoir gouverner demain ni le lendemain. Il était certain que Robb Stark ne pourrait pas tenir le Nord indéfiniment, il n’en avait pas l’aptitude, il n’en avait pas les capacités également. Ses choix n’étaient pas tous bons, ils n’étaient pas tous justes, et il se pensait identique à son père ce qui était surement son plus grand défaut. Du moins, c’est ainsi que Myranda voyait les choses de son petit statut de servante, elle n’avait pas cette vision que pouvaient avoir les personnes plus proche du pouvoir, plus à même d’un jour pouvoir gouverner une place forte ou même Westeros tout entier. Quoiqu’il en soit, Aubelia était d’accord avec Myranda, car elle approuvait le fait qu’elles arriveraient à reprendre de qui revenait de droit à Ramsay, et à la vue de leur sourire, il y avait fort à parier qu’elles mettraient tout en œuvre pour réussir. En parvenant à réussir, les deux femmes auraient toutes les deux atteintes leur but, et elles avaient conscience des sacrifices qu’il faudrait faire, tout comme des récompenses.

Mais qu’en était-il des autres royaumes de Westeros ? Il y avait fort à parier que les Stark n’avaient pas que des alliés, surement même pas mal d’ennemis qui attendaient, tapis dans l’ombre, qu’un autre banneret mette le premier coup de poignard pour faire de même. Mais la plupart des familles étaient trop frivoles, elles craignaient le courroux des Targaryen, elles avaient peur de froisser leur bonne entente avec la Couronne, comme si vivre le dos courbé était mieux que de mourir l’arc à la main pour ses convictions. C’était là une conversation dangereuse si on venait à les entendre, Myranda savait que Schlingue irait tout répéter à Ramsay pour bien se faire voir, tel le pouilleux au cul merdeux qu’il était. Malheureusement, tout semblait laisser penser que les deux femmes n’avaient que très peu d’alliés dans la course au gouvernement du Nord, voir même prendre la tête de Westeros. Aubelia lui donnait bien des noms, la servante tentait de se souvenir de tous, bien que certains lui étaient peu familier, et elle comprit bien vite que la tâche serait ardue.

Qu’importe, des guerres s’étaient gagnés au courage des soldats, pas forcément au nombre. « Peut-être que dans les rangs même des Targaryen certains souhaitent avoir une plus grosse part, non Lady Aubelia ? » Si chez les paysans certains frères pouvaient se battre à mort pour une miche de pain, pourquoi les nobles ne se battraient pas pour poser leur fessier sur un trône de fer qui était – selon certain – très inconfortable. Le buste plus droit, la voix plus assurée, elle demandait à la belle Locke si elle souhaitait que sa servante lui masse les mollets ou bien les pieds, souhaitant rendre le séjour plus agréable encore.

Pour première réponse, elle eu un sourire en coin de la part d’Aubelia, avant de lui dire de laisser les massages car elle s’était fait mal. « Ce n’est rien Lady Aubelia, juste une petite brûlure, vous ne devez pas vous soucier de moi, vous êtes une noble. » Elle termina sa tisane avant de hausser les épaules. « Je saurai reconnaitre mon prénom, mais Ramsay ne m’a pas apprit à lire, et mon père ne sait pas lire également. A quel âge avez-vous appris ? » Tout semblait bien compliqué dans cet apprentissage, bien des formes bizarres, des courbes et des traits, le tout sans queue ni tête pour Myranda.

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Myranda & Aubelia

Comment les choses pourraient-elles être plus simples? Lorsqu’il ne s’agissait pas des nobles et de leurs histoires de rivalité on se rendait compte que les pauvres n’étaient guère mieux. Aubelia rêvait d’un monde ou tout et tout le monde se trouvait à sa juste place. Ainsi, Rhaegar aurait depuis longtemps payé pour ses crimes. Si les princes et princesses de sang avaient déposé leur frère pour ses mauvaises actions, peut-être aurait-elle eu une opinion différente de la famille Targaryen…Mais ceux-ci n’avaient rien fait. Pis encore, le prince Viserys avait empoisonné Wylla Manderly. L’insulte de trop.

-Peut-être que dans les rangs même des Targaryen certains souhaitent avoir une plus grosse part, non Lady Aubelia ?

Aubelia haussa les épaules.

-Possible…Il faut dire que je connais bien peu les suderons. Je n’ai vu que ceux qui sont déjà montés nous voir et encore, je n’ai jamais voulu les voir de plus près.

Il fallait dire qu'elle exécrait leur façon d'être, celles des dames comme des lords. Autant ne pas se rendre malade à cause d'eux.

Myranda était serviable. Elle se proposait pour la détendre encore et encore, mais la jeune Lady songeait à sa blessure et ne voulait pas qu'elle se fasse plus mal encore. Il fallait qu'elle se ménage.

-Ce n’est rien Lady Aubelia, juste une petite brûlure, vous ne devez pas vous soucier de moi, vous êtes une noble.

La jeune femme balaya cet argument d'un hochement de tête.

-Que je sois noble ou pas, je me soucie de qui je veux bien me soucier. Tu ne m’empêcheras pas de me soucier de toi si je l’estime nécessaire.

C'était une chose difficilement négociable. Aubelia était entêtée et avait toujours su ce qu'elle voulait et ce qu'elle ne voulait pas.

-C’est…Quelque chose qui n’est pas si fréquent, je me trompe ?

Myranda semblait ne jamais avoir rien connu de bien gentil au cours de son exstance. Son histoire était plutôt violente et triste...Elle avait envie de faire quelque chose pour elle.

Elle voulut donc savoir si Myranda savait lire.

-Je saurai reconnaitre mon prénom, mais Ramsay ne m’a pas apprit à lire, et mon père ne sait pas lire également. A quel âge avez-vous appris ?

-Vers l'âge de cinq ou six ans, répondit la Lady. Je ne sais plus vraiment.

Elle réfléchit un instant et se pencha vers Myranda pour lui demander:

-Te plairait-il d’apprendre ?


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Bloody flowers of the North

« Je n’en ai vu que très peu, mais on dit que les suderons sont des hommes qui se font passer pour des nobles alors qu’ils passent leur temps dans les bordels, à tromper leurs femmes, et à croire en des Dieux qui n’existent pas. Quant aux femmes, elles seraient minaudantes, buvant le vin avec le petit doigt en l’air, et donnant l’impression d’avoir de la bouse de vache sous le nez tant leur air est hautain. Est-ce vrai Lady Aubelia ? » Peut-être même que Myranda n’avait jamais vu de suderones, après tout, elle était une servante, et là où elle avait pu aller, c’était en compagnie de Ramsay seulement. Elle connaissait quelques familles de noms, comment ne pas connaitre les Tyrell, les Martel ou les Targaryen, mais elle ne pourrait les reconnaitre si jamais elle venait à les croiser, bien que pour ces derniers, ils avaient quelques caractéristiques comme leur couleur de cheveux.

Myranda comprenait que son amie ne se soit pas rapprochée de trop près des suderons qui étaient venus dans sa demeure, elle aurait tout fait pour ne pas trop se rapprocher d’eux, qu’on ne puisse croire qu’elle pouvait être amie avec des gens de cette sorte. Quel affront, quelle horreur ! Se pouvait il qu’il leur emmène des maladies du sud et qu’ils les transmettent juste en parlant ? Rien que d’y penser, la jeune servante pouvait avoir un frisson de dégout ! L’exact contraire de ce qu’elle pouvait ressentir vis-à-vis de la jeune noble aux cheveux ébène. Myranda lui proposait de lui masser les mollets, en faites, elle n’était surement pas la meilleure servante du monde, ne sachant pas quel plaisir ou soulagement offrir à son hôte, mais pour cette fois ci, Aubelia refusa de crainte qu’elle ne se fasse encore plus mal à la blessure qu’elle s’était faite avec l’eau chaude.

Il était rare que les gens se soucient d’elle, en fait, personne ne s’était jamais réellement soucié d’elle, et la servante trouvait cette situation assez bizarre bien que loin d’être désagréable. Lorsque Myranda lui stipula qu’elle ne devait pas se soucier d’elle, l’argument fut balayé d’un revers de main, par un hochement de tête puis par quelques mots qui firent sourire la fille du maitre de chenil. « J’ai la chance de ne pas vivre dans le chenil Lady Aubelia, c’est pour moi déjà une grande marque de sollicitude de la part de Ramsay. Mais, il est vrai que je n’ai jamais connu de personnes qui se soient souciées de moi. Je pense que ce n’est pas grave, cela permet de ne pas attendre des gens qui nous entoure, puis, ca a fait de moi la femme que je suis. » Lorsque les gens se souciaient un peu trop de vous, c’était pour vous désabuser, pour vous manipuler, et Myranda ne voulait pas être de ces femmes là !

Avec Aubelia, tout semblait bien différent, elle se demandait même si sa servante savait lire. Pour Myranda, c’était là un talent qui n’appartenait qu’aux riches, lire était un luxe, cela permettait d’apprendre, chose que les petits gens du peuple n’avaient pas besoin. Le peuple avait besoin de directive, de suivre le mouvement, tel le mouton guidé par le berger. Enfin, c’est l’idée qui prédominait chez la plupart des servants, pas dans l’esprit de Myranda. Alors oui, elle pourrait reconnaitre son prénom, elle l’avait déjà vu bien qu’elle le jugeait trop compliqué, et lorsqu’Aubelia lui annonça qu’elle avait apprit à lire vers cinq ou six ans ….

« Mais … comment est-ce possible ? Lire n’est pas l’une des choses les plus complexes Lady Aubelia ? » Elle en était littéralement sur son fessier ! Jamais Myranda n’aurait cru possible qu’un enfant qui savait à peine construire des phrases puisse lire. Son visage démontrait toute sa surprise, et elle ne réalisa pas de suite que son amie se penchait vers elle pour lui demander si elle voulait apprendre. Myranda cligna des yeux à quelques reprises, avant de poser sa main sur la joue de Lady Locke. « Vraiment ? Vous pensez que ce serait possible ? Ca à l’air tellement compliqué …. » Aubelia aurait elle le temps de lui apprendre ?


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Myranda & Aubelia

Les gens du sud n'intéressaient pas Aubelia. Elle les exécrait naturellement. Dès qu'ils débarquaient dans le Nord, ils causaient des problèmes. Ou dès qu'eux-autres, Nordiens, descendaient dans le sud, les suderons leurs causaient des problèmes. De véritables emmerdes ambulantes, et elle aurait voulu ne rien avoir à faire avec eux. Jamais.
Mais les Targaryen ayant cru bon de se prétendre leurs maîtres, ils se trouvaient à les côtoyer malgré eux. C'était bien pour cela qu'ils se devaient de retrouver leur indépendance.

-Je n’en ai vu que très peu, mais on dit que les suderons sont des hommes qui se font passer pour des nobles alors qu’ils passent leur temps dans les bordels, à tromper leurs femmes, et à croire en des Dieux qui n’existent pas. Quant aux femmes, elles seraient minaudantes, buvant le vin avec le petit doigt en l’air, et donnant l’impression d’avoir de la bouse de vache sous le nez tant leur air est hautain. Est-ce vrai Lady Aubelia ?


-Certains nordiens ne sont pas en reste non plus niveau tromperies...Sinon les catins auraient déserté nos terres il y a longtemps faute de  gagner quoi que ce soit.

Elle soupira avant de répondre positivement à la question de Myranda.

-Oui...Elles se targuent de leur rang bien plus que nous. A croire que le titre les rend délicates à outrance.

Comme si cela changeait quoi que ce soit...Elles étaient faites comme elles...Mais au moins, les nordiennes ne se pensaient pas par nature exempte aux mauvaises choses juste grâce à leur noblesse.

Mais les filles du peuple étaient bien plus exposées aux menaces. Tant et si bien qu'on ne se souciait pas autant de leur état.
Ce qu'Aubelia voulut corriger avec Myranda.

-J’ai la chance de ne pas vivre dans le chenil Lady Aubelia, c’est pour moi déjà une grande marque de sollicitude de la part de Ramsay. Mais, il est vrai que je n’ai jamais connu de personnes qui se soient souciées de moi. Je pense que ce n’est pas grave, cela permet de ne pas attendre des gens qui nous entoure, puis, ça a fait de moi la femme que je suis.

-Tu refuserais ma sollicitude?


Les cadeaux ne se refusaient pas...Encore moins l'amitié d'une personne qui ne cherchait rien de plus que ce qui lui était déjà accordé.

Surtout qu'elle voulait lui faire un autre cadeau. Celui d'un savoir élémentaire. Myranda s'étonna que l'on puisse lire aussi jeune qu'à cinq ou six ans.

-Mais … comment est-ce possible ? Lire n’est pas l’une des choses les plus complexes Lady Aubelia ?

-Pas vraiment...Au bout d'un moment on ne réfléchit même plus. On reconnait naturellement les lignes et on lit parfois sans même le vouloir.

-Vraiment ? Vous pensez que ce serait possible ? Ça à l’air tellement compliqué ….

-Oui, je le crois...Si on nous donne suffisamment de temps...Cela te donnerait l'avantage sur beaucoup de personnes. Je ne sais plus qui disait que la connaissance est le véritable pouvoir...Mais je lui donne raison.

Du moins, cela donnait suffisamment d'avance sur certains. Mais face à une épée s'abattant, la connaissance était une défense bien dérisoire...

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Si tous les nordiens étaient fidèles, il était vrai que les bordels auraient disparu du Nord. Mais Myranda préférait se dire que le fait d’aller courir la gueuse était moins grave dans le Nord que dans le reste de Westeros, un moyen de dire que les hommes de son Royaume étaient mieux que les autres. Les gens du sud, qu’ils soient nobles ou bien de petits paysans ne méritaient pas la miséricorde de ceux qui vivaient au plus proche du Mur. « Je ne peux qu’être d’accord avec vous Lady Aubelia, mais au moins dans le Nord, l’homme va voir une putain et non pas un autre homme pour faire je ne sais quelle perversion. Deux hommes ensemble, voilà bien une envie de suderon, c’est surement pour cela que leurs femmes sont obligés de se donner l’impression d’être supérieure aux autres. Il doit pourtant y avoir des raisons pour que l’homme aille chercher le plaisir auprès d’une autre, si la femme ne se remet pas en question à ce moment là, c’est qu’elle n’a rien comprit. » Ce n’était pas parce qu’une femme était de noble naissance qu’elle ne devait pas, dans l’intimité, être une femme libérée et fière de sa sensualité. Les putains offraient des plaisirs que bien des femmes refusaient à leur homme sous prétexte que la chose ne se faisait pas, que ce n’était là que l’acte des barbares, et pourtant dans un tel moment, rien n’appartenait à personne.

Les deux femmes se confiaient l’une à l’autre, rapidement elles devenaient des amies et même des confidentes, parlant de leur passé mais aussi envisageant l’avenir ensemble, main dans la main afin d’apporter au Lord de Fort-Terreur toute l’aide possible dans ses diverses quêtes. Myranda avait eu la chance d’être sorti d’une certaine forme d’anonymat par Ramsay, cependant à l’époque il n’était qu’un bâtard, aurait-il fait la même chose aujourd’hui ? Non, surement pas, bien que la jeune femme l’ait accompagné durant certaines sorties comme le sac de Longlac. Se rapprocher d’une personne noble était extrêmement rare, et Myranda ne pouvait que remercier l’homme qui l’avait tiré de son chenil pouilleux, et pourtant … pourtant alors qu’elle annonçait que personne ne se souciait réellement d’elle mais que cela lui convenait, Aubelia venait de lui demander si elle refuserait sa sollicitude, et la servante planta son regard dans le sien. « Non Lady Aubelia, je suis votre obligée, et votre vigilance à mon égard est la même que la mienne au votre. » Oui, elle devait prendre soin de cette petite fleur du Nord !

L’aider à devenir la femme que l’on attendait d’elle, et puis les cadeaux ne se refusaient pas, déjà que Myranda pouvait avoir froissé la noble au sujet de la robe, elle n’allait pas en rajouter une couche ! Et jamais la servante ne se serait douté que Lady Locke avait envie de lui faire apprendre la lecture ! C’était là un art réservé aux personnes nobles, aux personnes qui étaient bien nées, et elle ne voulait pas que Ramsay puisse lui en tenir rigueur, donc il faudrait lui cacher cet apprentissage. Aubelia avait apprit à cinq ou six ans, comment avait-elle pu réussir une telle prouesse ? Pour Myranda, cela relevait du géni ! « Wahou … vous m’impressionnez de minutes en minutes Lady Aubelia. » Lire sans même s’en rendre compte … est-ce que c’était ainsi pour toutes les personnes qui en avait fait l’apprentissage ?

Comment pourrait-ce arriver ? Apprendre à lire était un travail long, complexe, qui demandait beaucoup d’entrainement et Lady Aubelia n’était pas encore la Lady Bolton, elle devrait à un moment donné rejoindre ses appartements en compagnie de son grand-père, alors qu’arriverait-il à ce moment là ? Posant sa main sur la joue de la noble, elle la questionnait, et cette derniere lui demandait du temps. Lire était un avantage non négligeable, et Myranda lui fit un sourire. « Alors je commencerais mon apprentissage en même temps que le votre. La connaissance est le véritable pouvoir, comme vous le dites. » La servante prit l’une des mains d’Aubelia dans la sienne avant de la porter à ses lèvres dans un signe de dévotion.




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Myranda & Aubelia

Aubelia s’était toujours dit que le Nord était mieux que le reste de Westeros. Par le courage, par le sens moral…Par tout. C’était pour quoi il lui était difficile d’admettre que certains puissent l’entacher. Surtout par manque d’honneur.

-Je ne peux qu’être d’accord avec vous Lady Aubelia, lui répondit Myranda lorsqu’elle évoqua le fait que tous n’étaient pas sans tache, mais au moins dans le Nord, l’homme va voir une putain et non pas un autre homme pour faire je ne sais quelle perversion. Deux hommes ensemble, voilà bien une envie de suderon, c’est surement pour cela que leurs femmes sont obligés de se donner l’impression d’être supérieure aux autres. Il doit pourtant y avoir des raisons pour que l’homme aille chercher le plaisir auprès d’une autre, si la femme ne se remet pas en question à ce moment-là, c’est qu’elle n’a rien compris.

-Les suderons font ce genre de choses ?

Jusque là Aubelia pensait qu’il s’agissait juste d’une injure. Comme lorsqu’on demandait à quelqu’un d’aller faire intimement connaissance avec sa génitrice. Que personne ne faisait cela.

Toutefois, elle s’interrogeait quant à la véritable responsabilité des femmes dans la disparition du respect dans un mariage.

-Et si une femme fait tout ce que son époux souhaite et qu’il va tout de même voir ailleurs ? N’est-ce pas lui plutôt le problème ? Les femmes doivent-elles s’accuser de tout ce qui leur arrive ?

Elle et Ramsay, ce serait différent. Myranda et elle avaient un accord…Mais si cela ne lui suffisait pas ? Le supporteraient-elles ?

-Tu dis que Ramsay se lasse vite…Pourtant tu n’as pas l’air de dire que tu rechignes à quoi que ce soit…

Elle voulait une explication.

Myranda voulait toujours ben faire malgré sa brûlure mais Aubelia ne voulait pas que cela empire et la fasse souffrir. Parce que si cela empirait, elle deviendrait une servante inefficace, et parce qu’elle était son amie.  Pour elle, il était inconcevable qu’elle refuse sa compassion.

-Non Lady Aubelia, je suis votre obligée, et votre vigilance à mon égard est la même que la mienne au votre.

Aubelia eut un sourire entendu.

-Alors tout est clair, je ne veux pas que tu te fasses du mal inutilement. Surtout pas pour me détendre des nerfs déjà bien détendus.

Myranda voulut savoir quel âge la jeune Lady avait appris à lire, celle-ci lui répondit que c’était arrivé vers 5 ou 6 ans.

-Wahou … vous m’impressionnez de minutes en minutes Lady Aubelia.

Sa réaction la fit rire.

-C’est à peu près l’âge auquel tout le monde apprend…Même s’il est vrai que j’avais un peu d’avance.

Elle s’était proposée de lui apprendre, et la servante avait accepté.

Posant sa main sur sa joue, Myranda lui dit :

-Alors je commencerais mon apprentissage en même temps que le votre. La connaissance est le véritable pouvoir, comme vous le dites.

Puis elle attrapa l’une de ses mains dans sa main libre afin d’y déposer un baiser reconnaissant.

Prenant la main de Myranda entre les siennes,  elle la serra amicalement.

-Il semblerait que nous aillions un accord de plus, Myranda.

Elle marqua une pause avant de lui lâcher la main.

-Cela te facilitera les choses, crois-moi. Là où tous croiront que tu ne comprends rien, en fait tu sauras tout.


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« Oh oui, c’est ce qu’on raconte, à Dorne par exemple les orgies mêlant hommes et femmes sont fréquentes, et les hommes ne font pas la différence entre une femme penchée en avant ou bien un autre homme. » Myranda ne comprenait pas comment une telle confusion pouvait naitre. Non pas que le fait de s’unir entre personnes du même sexe la dérangeait, mais pas lorsqu’on était un homme. Elle ne pensait pas que Ramsay aurait envie qu’un autre homme s’unisse à lui d’une quelconque manière, alors qu’elle savait qu’il appréciait la vision de voir deux femmes s’unir. Mais Myranda avait aussi avancé le fait qu’elle pouvait aussi concevoir qu’il y avait des raisons poussant les hommes à abandonner le lit de leur épouse pour retrouver le lit d’une femme un peu moins « vertueuse » sur la chose, en amour il fallait sans cesse se remettre en question, elle-même cherchait à toujours mieux satisfaire son amant. « Dans ce cas là oui Lady Aubelia, ou alors c’est qu’il préfère une autre femme et qu’il ne l’aime plus. Mais rare sont les femmes qui offrent à leur époux tout ce qu’ils désirent. Nous sommes des femmes, nous porterons toujours l’ensemble des maux de notre monde. » Lady Locke avança ensuite le fait qu’elle ne cessait de dire que Ramsay se lassait vite alors qu’elle avançait le fait qu’elle ne rechignait à rien, et Myranda eu un sourire. « Ne suis-je pas la seule femme dont il ne s’est pas lassé Lady Aubelia ? Parce que je lui apporte tout ce qu’il désire, je lui offre toutes les parties de mon cœur qu’il veut. Ramsay prend ce qu’il désire, et je lui offre parce que je désire ce qu’il désire. » Elle lui expliquerait en détail bien des choses une fois que l’apprentissage de la jolie brune commencerait, pour le moment, elles étaient proches du feu, profitant d’une tisane pour discuter de la condition de la servante.

Aubelia ne profitait pas de sa situation, bien des nobles auraient exigé de Myranda un énième massage ou bien qu’elle leur brosse les cheveux, qu’elle chante même une berceuse, mais pas la nordienne qui se sentait déjà détendue depuis son arrivée à Fort-Terreur et le repas en compagnie de Ramsay, de son épouse et de son propre grand-père. La discussion s’était donc dirigée vers une proposition de la part de Lady Locke de voir sa protégée apprendre à lui, expliquant son cursus à elle, le fait d’avoir appris à lire à l’âge de cinq ou six ans. La réaction pleine de spontanéité de Myranda fit rire Aubelia qui lui avoua que c’était l’âge où tout le monde apprenait, et la fille du chenil eu un léger sourire en coin. « J’ai vingt ans et je ne saurai même pas écrire mon nom. » Comme quoi, il y avait vraiment des personnes qui avaient un peu plus de chances que les autres. Les paysans n’avaient pas le droit d’apprendre, les voir instruit pourrait remettre en cause la légitimité de certains nobles. Mais Aubelia allait lui apprendre, alors Myranda lui avait posé une main sur la joue lui affirmant qu’elle commencerait son apprentissage en même temps que celui d’Aubelia commencerait afin qu’elle devienne la femme idéale aux yeux de leur amant.

Ensuite, elle lui avait baisé les mains, et Lady Locke lui prit ensuite dans les siennes en les serrant. « Une collaboration fructueuse Lady Aubelia. » Cette dernière avançait de très bons arguments, et la servante eu un hochement de tête, un petit sourire en coin se dessinant sur son visage, un petit air sournois sur son visage d’ange. « Quel autre meilleur moyen pour espionner nos alliés et nos ennemis que de leur laisser croire qu’ils ont devant eu une illettrée ? » Aubelia venait de démontrer une fois de plus qu’elle était une jeune femme réfléchie et pleine d’idées et d’ambitions. « Puis je pourrais vous informer des lettres de Geneva. »




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Myranda & Aubelia

Finalement les Nordiens étaient uniques en leur genre. Nuls autres ne leurs ressemblaient vraiment. Pas même les Dorniens, ni même les Fer-Nés.
Et Myranda apprenait même à la jeune Lady certaines choses concernant les Dorniens.

-Oh oui, c’est ce qu’on raconte, à Dorne par exemple les orgies mêlant hommes et femmes sont fréquentes, et les hommes ne font pas la différence entre une femme penchée en avant ou bien un autre homme.

-Pourtant nous sommes loin d'être constitués de la même manière...Commenta Aubelia sans bien savoir quoi dire d'autre.

Si elle voulait savoir comment mener Ramsay jusqu'à ce que ses propre désirs deviennent réalité, il y avait certaines choses qu'elle aurait préféré ne pas savoir.

Elle se questionnait beaucoup à son encontre. Myranda lui avait déjà dit certaines choses plutôt difficile à entendre...Elle voulait savoir si elle risquait davantage. Après tout, la servante avait en travers de la gorge le mariage de son Seigneur avec une autre...

-Dans ce cas là oui Lady Aubelia, ou alors c’est qu’il préfère une autre femme et qu’il ne l’aime plus. Mais rare sont les femmes qui offrent à leur époux tout ce qu’ils désirent. Nous sommes des femmes, nous porterons toujours l’ensemble des maux de notre monde.

Aubelia enfonça nerveusement les ongles de ses pouces dans la pulpe de ses index.

-Est-il en notre devoir d'accepter cela?

Autant pouvait-elle accepter les différences de statut entre les hommes et les femmes, autant affront et manque de respect lui étaient insupportables.

-Ne suis-je pas la seule femme dont il ne s’est pas lassé Lady Aubelia ? Parce que je lui apporte tout ce qu’il désire, je lui offre toutes les parties de mon cœur qu’il veut. Ramsay prend ce qu’il désire, et je lui offre parce que je désire ce qu’il désire.

-Il est maître chez lui, répondit la jeune Lady, plus que quiconque à en croire tes paroles...Et si tu ne suffis plus? Si par la suite, je ne suffis plus?

A quoi bon faire tout cela au risque de se perdre soi si c'était pour finir morte ou même pire, déshonorée? Qu'aurait-elle à gagner si rien ne se passait comme prévu?
C'était là que Myranda se retrouverait la plus utile. Déjà la jeune servante essayait de se montrer rassurante sans pour autant lui cacher la vérité.

Elle serait une bonne amie. Et pour cela, Aubelia ferait tout son possible pour lui permettre d'acquérir plus de savoirs.

-J’ai vingt ans et je ne saurai même pas écrire mon nom. Lui avoua Myranda.

-C'est l'une des premières choses que l'on apprend une fois que l'on connait ses lettres, lui répondit la Lady. Mais il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Il faudra commencer par le début, et surtout que tu parvienne à te concentrer.

Elle ignorait quel genre d'instructeur elle serait...Mais elle allait essayer. Elles auraient peu de temps mais elle essayerait de trouver un moyen d'accélérer les choses. Sans être certaine de son efficacité.

Toutes les deux pourraient tirer bénéfice de cela.

-Une collaboration fructueuse Lady Aubelia. Quel autre meilleur moyen pour espionner nos alliés et nos ennemis que de leur laisser croire qu’ils ont devant eu une illettrée ?

Aubelia eut un sourire.

-Un stratagème qui a fait ses preuves. Combien de fois des espions passant pour de simples serviteurs ont-il changé le cours des choses?

Un coup classique.

-Puis je pourrais vous informer des lettres de Geneva.

La jeune Lady ignorait si la correspondance de Geneva Bolton serait importante. Elle était si frêle...Et elle se doutait bien qu'elle n'avait pas épousé Ramsay par simple volonté. Oserait-elle parler de la vérité dans ses courriers? De toute façon, ceux-ci étaient certainement lus avant envoi.


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Oh non, le corps d’une femme et celui d’un homme n’avaient rien à voir. L’un était magnifique, sensuel, aux courbes majestueuses alors que l’autre semblait tailler dans la pierre, dur et abrupte. Alors confondre l’un et l’autre – surtout lorsqu’il y avait de longs poils sur les hommes – c’était à ne rien comprendre, comme quoi les désirs les plus pervers avaient parfois un visage très particuliers. Deux femmes qui s’unissent c’était beau, deux hommes, c’était malsain. Oui, ce raisonnement était particulier, mais c’est dans cet état d’esprit là que Myranda avait appris la sexualité, elle avait apprit à partager l’homme qu’elle aimait avec d’autres femmes, sachant qu’elle n’aurait pas à le faire avec un autre homme. Les femmes acceptaient bien des choses, Aubelia en accepterait tout autant de la part de son amant prochain, Myranda en acceptait déjà beaucoup, et pourtant la noble se demandait si les femmes devaient réellement accepter tout ceci. « Ils font des guerres pour nous, depuis toujours la vie est ainsi faite Lady Aubelia. Mais si vous accédez à toutes les requêtes, même celles qui vous semblent particulière … pourquoi votre homme vous délaisserait-il ? Je pourrais vous parler de quelques demandes si vous le voulez, si cela vous intrigue. » Myranda la voyait nerveuse, agitant sa main dans un petit tic et le regard de la servante fut doux, tentant de l’apaiser. Oh, Aubelia n’avait aucun souci à se faire, elle avait bien des ressources pour que Ramsay ne la délaisse pas. Elle-même avait réussi à ce qu’il ne se lasse pas d’une petite paysanne en lui offrant bien des choses, en écoutant tous ses soupires, toutes ses envies, lui offrant parfois quelques jours plus tard afin de le surprendre, pourtant Lady Locke s’inquiétait de ne plus suffire. « Vous avez une chose que je ne pourrai jamais lui offrir : un ventre pour lui donner un héritier qui n’est pas un bâtard. Comment ne pourriez-vous pas lui suffire dans ce cas de figure ? » Si elle arrivait à continuer à le surprendre, Aubelia vivrait toute sa vie heureuse avec Ramsay, jusqu’à ce que la mort en prenne un des deux.

Lui apprendre tout ceci, la fille du maitre du chenil allait le faire, lui apprendre les parties de son corps qui pouvaient plaire, les regards qu’il faudrait avoir, les gestes et même les mots. En échange de tout ceci, elle gagnait le droit de rester la maitresse du Lord de Fort-Terreur et de la prochaine Lady des lieux, mais également, la chance d’avoir l’apprentissage de la lecture. Magnifique chance qui lui était donné, elle qui n’était qu’une paysanne. « Je connais quelques lettres déjà, parce que je les ai vu à de nombreuses reprises. Elles servent à Ramsay lorsqu’il signe un message, j’imagine que ce sont les lettres de son nom. Certaines sont rondes, et une seule descend en dessous des autres. » Par contre, dire leur nom à chacune … voilà qui serait bien complexe. « Il existe combien de lettres Lady Aubelia ? Dix ? » Elle était tellement loin du compte ! Dire qu’elle pensait que ce serait déjà bien assez complexe avec dix lettres, elle était bien loin du compte ! Mais au moins les deux femmes allaient avoir un atout dans leur manche, les gens la penserait bête et ignare, alors elle aurait tout le loisir de regarder secrètement les messages qui étaient envoyés ! Combien de serviteurs avaient été à sa place ? Surement des dizaines, et Myranda eu un sourire satisfait, un air comploteur sur le visage. « Je pourrais lire si votre correspondance avec Ramsay est explicite, je saurai tout. » Et Myranda lui fit un clin d’œil taquin avant de se laisser porter par le rire.

Geneva devait bien converser avec d’anciens alliés à elle, et Myranda ne savait pas si elle faisait lire tous ses corbeaux au Mestre ou bien à Ramsay, alors elle s’en occuperait elle-même. Après tout, Myranda était une servante dévouée ! D’ailleurs, elle se leva de devant la cheminée, se rapprochant du lit pour bien tendre les linges et la peau de bête, la caressant du plat de la paume.

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