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Bloody flowers of the North (ft.Myranda)

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Bloody flowers of the North


« Votre grand-père semble être un homme des plus avisés Lady Aubelia, et je sais que Ramsay l’a en haute estime, je peux vous l’assurer. » Myranda avait eu un léger sourire en imaginant faire une telle chose. A Fort-Terreur, il était coutume d’écorcher les ennemis, les clouer sur des barres de bois pour les mettre à la vue de tous, et leur enlever la peau de la chair petit à petit, un spectacle qui pouvait sembler macabre la première fois, douloureux à l’oreille également, mais qui lorsqu’on avait prit l’habitude était des plus divertissants. Ramsay aimait tellement ces moments là, montrer qu’il était bel et bien Lord Bolton et plus Lord Snow. Alors, Myranda comprenait que trop bien les motivations d’Aubelia, cette envie irrésistible de tenir dans le creux de sa main, elle aussi, le destin d’un homme ou d’une femme dont le visage ne vous revenait pas, lorsque l’arrogance avait été omniprésente. Le visage d’un Targaryen devait être sublime à voir être écorché de la sorte, voilà un spectacle que le Nord aimerait voir. Mais pour le moment, les hommes du Nord profitaient de voir quelques jolies filles, alimentant parfois leurs fantasmes pervers, combien de fois n’avait elle pas entendu un homme se vanter de pouvoir faire crier de plaisir Sansa Stark par exemple, alors qu’une noble ne crie pas, mais gémit selon le dire d’autres.

Myranda prenait grand soin de ne pas faire mal à Lady Aubelia en la massant, préférant prendre le temps car après tout le bain avait été des plus propices aux confidences, et la jeune servante passait surement le moment le plus agréable depuis plusieurs semaines à présent. Non, elle n’aimait pas Geneva, mais quelle était la réelle importance qu’elle l’apprécie ou pas, elle était devenue la Lady de Fort-Terreur, elle était le poison dans sa vie. Lorsque Lady Locke lui signifia qu’elle pouvait lui faire confiance, la jeune servante inclina doucement son visage, baissant son regard sur les pieds de la noble. « Merci Lady Aubelia, mais je ne souhaite pas vous mettre dans une situation embarrassante devant elle, surtout si finalement, vous l’appréciez elle aussi. » Quel intérêt ? Celui de dompter l’animal qui sommeillait en Ramsay, de lui montrer qu’elle était une femme qui ne supportait pas la faiblesse, tout ce qu’aimait le Lord de Fort-Terreur, et au final gagner plus facilement une place dans son cœur. Les deux jeunes femmes parlaient de leur première rencontre avec Ramsay, de la fascination qu’elles avaient toutes les deux ressentis devant lui, son regard acier qui vous immobilisait et vous donnait la chair de poule, les battements du cœur qui frisent la tachycardie. Lorsqu’Aubelia lui demanda s’il lui avait mit un couteau sous la gorge, Myranda eu un rire, commençant le massage sur ses fines chevilles.

« La première fois non, je n’avais que quatorze ans et à l’époque Ramsay portait encore le nom de Snow. Mais lorsque nous nous sommes revus quelques lunes plus tard, c’est un … outil différent qu’il a préféré me mettre sous la gorge. » Et Myranda lui fit un sourire en coin à la fois énigmatique et explicite, amusée de cette histoire avant de continuer à lui masser la plante des pieds, tout en lui donnant quelques informations sur les attentes que pouvait avoir le maitre des lieux. Il fallait le complimenter, faire en sorte qu’il comprenne qu’il pouvait avoir mieux surtout dans sa quête de devenir le nouveau premier Roi Rouge, sa propre quête du pouvoir. Mais Ramsay voulait aussi du soutien, et tout en discutant, elle sentit Aubelia frémir. D’impatience ? de Crainte ? Parce que Myranda lui faisait mal en ce moment même ? Cette dernière leva un regard interrogateur, cherchant à savoir si elle devait arrêter mais aucun geste ne la fit aller dans cette direction là.

Visiblement, la jeune servante avait vu juste, et ses paroles faisaient leur chemin dans l’esprit d’Aubelia, car la brune réfléchissait et Myranda le voyait, se questionnant surement sur les pensées de Ramsay, se mordant instinctivement la lèvre inférieure. « Vous avez raison Lady Aubelia, et j’espère que vous serez une meilleure alliée que Lady Geneva. » Restait à savoir si la nordienne avait gouté aux plaisirs de la chair, car pour un homme tel que Ramsay, il fallait à tout prix qu’elle s’en sorte dans les plaisirs à offrir, sinon il risquait de rapidement se lasser. Pour Myranda, la situation avait été différente, elle avait été son élève, il l’avait façonné à l’image qu’il voulait et désirait. La servante avait demandé sans détour plus d’informations, et Aubelia redressa son visage, les joues légèrement rouges mais la maitresse de Ramsay ne baissa pas le regard, passant à l’autre pied. « Vous n’avez pas de raisons de rougir Lady Aubelia, il est préférable de connaitre peu d’hommes. Vous savez, pour vous donner une image, l’homme reste un enfant et il aime jouer avec des jouets nouveaux, et non ancien. » Pas comme Lady Geneva par exemple ! Myranda avait été l’un des jouets préférés de Ramsay. « Vous savez comment un homme est fait Lady Aubelia ? Vous avez déjà imaginé … ce que ça fait ? »


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Bloody flowers of the North




Myranda & Aubelia

Son grand père pestait beaucoup, mais lorsqu’il s’agissait d’agir, il était plus modéré. En bientôt dix-huit ans d’existance, Aubelia n’avait encore jamais vu quiconque être catapulté hors de Châteauvieux. Enfin, la jeune fille savait bien que si les Manderly et les Stark n’avaient pas l’œil sur leurs vassaux, la chose se serait déjà vue et ne serait plus des menaces en l’air depuis longtemps. Pour l’instant, ils devaient se contenter des modes d’exécution classiques, décapitations et pendaisons…En plus de quelques tortures, bien sûr.

-Votre grand-père semble être un homme des plus avisés Lady Aubelia, commenta Myranda, et je sais que Ramsay l’a en haute estime, je peux vous l’assurer.

Aubelia eut un petit sourire à ces paroles. Bien sûr que Lord Ondrew était estimé de Ramsay. Celui-ci serait bien idiot de dénigrer un seigneur qui lui était favorable. Seulement, Ramsay n’était pas stupide.

Lorsque la demoiselle demanda à la servante ce qu’elle pensait de Lady Geneva, celle-ci répondit :

-Merci Lady Aubelia, mais je ne souhaite pas vous mettre dans une situation embarrassante devant elle, surtout si finalement, vous l’appréciez elle aussi.


Aubelia pinça les lèvres.

-Comme tu voudras. Enfin, tu sais que tu peux m’en parler si besoin.

De toute façon, elle se ferait son propre avis…Même si intérieurement, elle trouvait la situation étrange. A ce que l’on disait, Longlac avait été attaqué par le frère du Lord défunt qui voulait prendre le pouvoir à la place de son neveu. Et Lady Geneva aurait alors accepté d’épouser Lord Ramsay venu prêter main forte à la veuve et ses enfants…Tout juste veuve et déjà remariée…Et Ramsay Bolton venant aider quelqu’un ? Il y avait quelque chose qui clochait. Et elle avait bien l’intention de découvrir quoi.

Evoquant sa première rencontre avec le Lord encore un simple bâtard à l’époque, elle avait demandé à Myranda s’il en avait été de même pour elle. Ce à quoi la servante répondit :

-La première fois non, je n’avais que quatorze ans et à l’époque Ramsay portait encore le nom de Snow. Mais lorsque nous nous sommes revus quelques lunes plus tard, c’est un … outil différent qu’il a préféré me mettre sous la gorge.

Un sous-entendu qu’Aubelia capta bien et qui lui mit le feu aux joues. Attrapant alors ses longs cheveux bruns et mouillés, elle les fit passer par-dessus son épaule gauche et commença d’en triturer les pointes. Histoire de masquer son embarras.

-J’avais le même âge, remarqua-t-elle sans quitter sa mèche des yeux. Mais je savais déjà ce que je voulais et ce que je ne voulais pas. J’avais quitté la grande salle où voir les Stark si heureux de recevoir des Targaryen me rendait malade. Je m’étais rendue étais seule dans le bois sacrée afin d’être un peu tranquille…Apparemment je n’étais pas la seule à avoir eu cette idée. Pendant un instant j’ai cru que ma vie allait s’achever ou que j’allais me retrouver…Souillée. Mais finalement ce ne fut pas le cas.

Ramsay avait décidé de l’épargner, mais au vu de ce que l’on disait déjà de lui, elle ignorait toujours pourquoi. Trop de monde, avait-il dit…Mais elle n’en était pas complètement sûre.

Elle était encore bien jeune à l’époque. Voyait-elle les choses différemment, à présent ? La mort ne l’attirait pas plus…Mais l’idée que Ramsay puisse la toucher ?

Elle préféra rester pragmatique au sujet de ce qu’elle voulait le concernant, bien que très positive.

-Vous avez raison Lady Aubelia, répondit Myranda, et j’espère que vous serez une meilleure alliée que Lady Geneva.

Ce qui fit rire une nouvelle fois Aubelia.

-Si une simple alliée se montre un meilleur soutien qu’une épouse, alors c’est lui qui est à plaindre !

C’était ce que sa mère lui avait appris. Une femme devait se montrer la personne la plus loyale envers son époux, et en cela, personne ne devait pouvoir rivaliser…Ou bien il y avait un problème.

Délaissant son premier pied pour le second, Myranda lui avait demandé si elle était toujours intacte. Ce à quoi la jeune femme avait répondu par l’affirmative, toutefois gênée par ce propos.

Bien sûr, elle était comme toute jeune fille de bonne famille se devait d’être…Mais Myranda avait l’air d’en savoir tellement plus sur le sujet. Le jugement de celle qui savait sur celle qui ignorait. De celle qui connaissait Lord Bolton corps et âme quand l’autre ne l’avait effleuré qu’en surface.

-Vous n’avez pas de raisons de rougir Lady Aubelia, il est préférable de connaitre peu d’hommes. Vous savez, pour vous donner une image, l’homme reste un enfant et il aime jouer avec des jouets nouveaux, et non ancien.

-On ne reste pas nouveau bien longtemps dans ce domaine, déclara la brune en levant les yeux sur la fenêtre. Juste une fois.

Lissant dans l’eau la partie de ses cheveux immergée, elle se demanda une fois encore ce que Ramsay pensait d’elle. S’il la voyait toujours comme la jeune fille de quatorze ans rencontrée sous le barral de Winterfell, ou de manière différente…

-Vous savez comment un homme est fait Lady Aubelia ? L’interrogea une nouvelle fois Myranda. Vous avez déjà imaginé…ce que ça fait ?

-J’ai un frère, Myranda, répondit la jeune femme. Je sais à quoi cela ressemble. Quant à ce que cela fait…Disons que je ne me suis jamais vraiment posé la question. Quoique je ne manque pas d'imagination.

La conversation prenait une tournure plutôt embarrassante. Voilà qu'elle causait de...certaines choses, avec une servante qu'elle connaissait à peine. Mais l'idée d'en savoir plus sur Lord Ramsay autrement que ce qu'il laissait bien paraître attisait sa damnée curiosité.


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Bloody flowers of the North


Devait-elle se laisser aller et dire tout le mal qu’elle pensait de Geneva ? Myranda en avait fortement envie, mais elle savait aussi qu’à Westeros, tous les murs ont des oreilles, toutes les serrures ont un œil avisé derrière, et que même la personne la plus digne de confiance pouvait vous mener à votre perte. Puis, Aubelia était de rang noble, elle avait des envies et des besoins de pouvoirs qui dépassaient tout ce qu’une servante telle que Myranda pouvait espérer. Pour être dans les bons papiers de Ramsay, elle pouvait très bien retourner sa veste et assister au spectacle de voir un corps être dépecé. Elle avait tant envie de la mettre en garde, qu’Aubelia soit une alliée qui lui permettrait de mettre Lady Bègue hors de Fort-Terreur, depuis qu’elle était là, Ramsay la délaissait, elle ne savait même pas s’il pensait encore à elle, et son obsession était en train de la ronger. Néanmoins, si le maitre des lieux voyait son épouse dépérir et mourir ou bien l’abandonner, qu’en serait-il avec la prochaine épouse de ce dernier ? Est-ce que Myranda retrouverait sa place dans le cœur du Lord ? La nordienne avait pincé les lèvres lorsqu’en inclinant le visage et baissant les yeux la servante avait préféré refusé dans un premier temps de trop se livrer, mais pourtant elle lui laissait une opportunité de se défaire du poids dans les jours à venir. Elle était loin de se dire que la jeune noble avait quelques doutes concernant l’attaque de Longlac et du rôle qu’avait joué Ramsay durant cette dernière, signe que pour le moment, Myranda était bel et bien en train de penser à elle.

Avec un rire tout en commençant le massage des chevilles, Myranda avait expliqué ses premières rencontres avec celui qui n’était qu’un bâtard à l’époque, celui qui n’était qu’un patrouilleur au regard étrange, ce regard qui vous captivait et vous transportait à milles lieux de là. Tout en usant d’un petit sous entendu, la servante avait expliqué que son maitre l’avait prise pour maitresse rapidement, et elle était d’ailleurs l’une des seules survivantes à ses penchants pervers, car Myranda n’avait aucune retenue avec lui, parce qu’il pouvait bien faire tout ce qu’il voulait d’elle. De nouveau, Aubelia eu le rouge aux joues ce qui intrigua la servante, mais elle comprenait bien qu’une femme de son rang ne devait pas se coucher autant fréquemment qu’une femme de chambre. Elle jouait avec ses longs cheveux bruns, se cachant un peu avec, et Myranda l’observa. Oui, Aubelia était vraiment une très belle femme, timide à sa manière, expliquant avec un brin de pudeur sa rencontre avec Ramsay. Elle l’écoutait parler, avant de retrouver son côté taquin. « Vous pensez vraiment que perdre votre vertu avec Ramsay signifie être souillée Lady Aubelia ? Puis si tel avait été le cas, ne pensez vous pas que finalement, tout ceci aurait été une bonne chose ? » Au moins, Ramsay avait démontré qu’il n’était pas seulement le jeune homme pervers et caractériel que les gens voulaient dépeindre.

Il fallait que la brune soit détendue pour son repas du soir, et le bain ainsi que le massage se devait d’être des plus relaxants. Puis, au moins Myranda pouvait avoir l’assurance d’être de bonne compagnie depuis le début, car le son cristallin du rire d’Aubelia se faisait entendre de nouveaux, et le regard qu’elle lui lança lorsque cette dernière annonça que c’était peut-être Ramsay qu’il fallait plaindre si un simple allié était de meilleur soutien. Se doutait elle qu’elle venait de viser juste ? Avec son regard, la servante espérait réussir à lui faire comprendre qu’elle était sur la bonne voie.

Myranda avait commencé à la questionner sur sa virginité, elle n’était nullement gêné car son éducation avait été différente, elle avait vu son père rentrer avec bien des femmes à partir du moment où il avait vendu sa mère, et l’ancien maitre de chenil ne s’était jamais caché pour faire ses affaires. Aubelia avait eu la chance de bénéficier de sa propre chambre, surement même qu’elle n’avait jamais vu les cuisses de son père où le dos de sa mère. Lady Locke avait les joues légèrement rouges, et la servante continuait de masser ses pieds, lui affirmant qu’elle ne devait pas rougir car elle était toute à son avantage de ne pas s’être abandonné dans les bras d’un seigneur passant. Mais elle avait raison, les femmes ne restaient pas neuve bien longtemps, cependant Myranda lui fit un sourire. « Voilà pourquoi il est préférable de diversifier les plaisirs et de prendre son temps, de ne pas tout donner trop rapidement. Tout homme, aime lorsque c’est difficile. Mais tout homme, aime que ses femmes fassent comme ils aiment eux. » Aubelia fuyait le regard, gênée par la conversation, lissant ses cheveux dans un geste de nervosité, se posant milles et une questions tandis que Myranda la regardait faire sans ciller.

Est-ce que Lady Locke savait comment était fait un homme ? Est-ce qu’elle s’était déjà demandée la sensation que cela pouvait procurer ? Myranda remontait ses mains en direction des mollets d’Aubelia alors que cette dernière affirmait avoir un frère, donc qu’elle savait à quoi cela ressemblait, quant à la sensation, elle se posait des questions, restant très imaginative. « Ramsay est très bien fait de sa personne Lady Aubelia, elle est … imposante ? Mais il sait s’en servir, il sait faire en sorte que tout soit très agréable. Je ne vous cache pas que la première sensation est particulière, on saigne, mais une fois la douleur passée … c’est très agréable. On sent des fourmillements partout, on sent une chaleur qui grandit, des tremblements dans les jambes et nos poils se dressent de plaisir, notre corps change comme pour se rapprocher encore plus de celui de notre amant, jusqu’à la délicieuse délivrance. » Myranda la regardait droit dans les yeux, laissant son pouce remonter dans le creux du genou d’Aubelia. « Mais pour connaitre tout ceci, il faut que l’amant soit doué, et Ramsay l’est. Il est agréable de laisser l’autre observer son corps sous toutes les coutures, nous embrasser où il le désire, passer sa main dans nos cheveux pour les tirer. Un amant tel que lui, sait vous guider, il a été mon maitre, je sais comment il aime que la chose soit faite. » La servante eu un petit rire, avant de pencher un peu son visage sur le côté. « Vos cheveux sont magnifiques Lady Aubelia. Souhaitez-vous un petit peu d’eau ? Du vin peut-être ? Un peu de lait pour continuer à vos détendre pendant que je vous masse ? »





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Bloody flowers of the North








Myranda & Aubelia


Aubelia avait été préparée à de nombreuses choses au cours de son existence. A la maîtrise des arts féminins telles la broderie, la couture et la tenue d’une maison, de choses plus masculines comme le maniement de l’arc et du poignard ainsi que la circulation à cheval et la diplomatie…Et à bien d’autres choses comme dissimuler ses véritables opinions au monde.

Mais s’il en allait ainsi pour ses sentiments de haine, pour le reste, la chose n’était pas si aisée. L’embarras qui faisait virer ses joues au rouge pivoine en ce moment, ça, elle tentait de le camoufler comme elle pouvait, en distrayant ses pensées de manière maladroite, triturant ses cheveux ou regardant la fenêtre.

- Vous pensez vraiment que perdre votre vertu avec Ramsay signifie être souillée Lady Aubelia ? Lui demanda Myranda.Puis si tel avait été le cas, ne pensez-vous pas que finalement, tout ceci aurait été une bonne chose ?

Aubelia hocha la tête à droite, puis à gauche.

Pour une très jeune fille non mariée, de mon rang et ignorant alors tout de lui ? Pas vraiment, non.

Peut-être avait-elle ressenti de la fascination pour lui dès l’instant où sa raison avait capté son regard…Mais elle n’aurait pas voulu lui céder son corps pour autant…Et prendre quelque chose par la force attirait rarement la sympathie de la victime. A moins que celle-ci soit folle à lier.

Mais les choses avaient changé. Ramsay Snow était devenu un Bolton, et il était Lord, maintenant. De plus, elle avait pris quelques années.

…Mais à quoi donc songeait-elle ? Si encore il lui avait été promis, cela aurait été envisageable. Mais ce n’était pas le cas. Et elle n’était pas là pour ça.

Lorsqu’elle évoqua le fait que la « nouveauté » ne demeurait pas une fois le corps et l’âme donnée, la servante répondit :

- Voilà pourquoi il est préférable de diversifier les plaisirs et de prendre son temps, de ne pas tout donner trop rapidement. Tout homme, aime lorsque c’est difficile. Mais tout homme, aime que ses femmes fassent comme ils aiment eux.

- Penses-tu que nous devons alors nous aussi jouer avec eux ? Supposa-t-elle. Que nous pouvons leur donner un aperçu de ce qu’ils pourraient obtenir de nous si nous le décidions tout en les menant là où nous le voulons en attendant le moment que nous jugerons opportun ?

C’était ainsi que les affaires se réglaient parfois entre maisons. Pourquoi pas entre deux personnes, alors ?

Les questions de Myranda se faisaient plus libres. Elle-même l’avait affirmé, en tant que fille du peuple, elle ne savait pas ce qu’il convenait ou non de révéler…Mais la curiosité d’Aubelia ne voulut pas la retenir.

- Ramsay est très bien fait de sa personne Lady Aubelia, expliqua la servante en remontant de ses chevilles à ses mollets, elle est … imposante ? Mais il sait s’en servir, il sait faire en sorte que tout soit très agréable. Je ne vous cache pas que la première sensation est particulière, on saigne, mais une fois la douleur passée … c’est très agréable. On sent des fourmillements partout, on sent une chaleur qui grandit, des tremblements dans les jambes et nos poils se dressent de plaisir, notre corps change comme pour se rapprocher encore plus de celui de notre amant, jusqu’à la délicieuse délivrance.

Myranda racontait cela tout en la fixant du regard…Ce qui était bien déroutant sachant que son cerveau visualisait malgré lui ce qui était décrit. Se frottant la nuque d’une main, elle essaya de chasser ces idées pour juste entendre et écouter. Il le fallait si elle ne voulait pas être déstabilisée.

Voulait-elle vivre de telles choses ? Une part d’elle-même, pour sûr, le désirait ardemment...Enfin, c'etait ce que semblaient indiquer les fourmillement qui s'étaient emparés de son corps au niveau des doigts puis du ventre jusqu'aux genoux.

- Mais pour connaitre tout ceci, il faut que l’amant soit doué, et Ramsay l’est. Il est agréable de laisser l’autre observer son corps sous toutes les coutures, nous embrasser où il le désire, passer sa main dans nos cheveux pour les tirer. Un amant tel que lui, sait vous guider, il a été mon maitre, je sais comment il aime que la chose soit faite.

La pression d’un pouce dans le creux de son genou eut pour effet de réveiller sa conscience. Pourquoi Myranda lui disait-elle tout cela ? Qu’essayait-elle de faire ? Lorsque l’on avait un amant, on faisait tout pour le garder…On n’essayait pas de tenter d’autres femmes afin d’avoir de potentielles rivales…Non ?

- Vos cheveux sont magnifiques Lady Aubelia.  La complimenta la servante. Souhaitez-vous un petit peu d’eau ? Du vin peut-être ? Un peu de lait pour continuer à vos détendre pendant que je vous masse ?

Jetant un nouveau regard sur la fenêtre, Aubelia répondit :

-Merci Myranda...Mais je vois que le soleil a bien décliné. L’heure du dîner se rapproche. Mieux vaudrait utiliser le temps qu’il nous reste pour s'occuper de mes cheveux. Ils bouclent et ne sont pas faciles à remettre en ordre, surtout une fois lavés.  

Après un silence, elle ajouta :

-Mais si tu tiens à poursuivre le massage, mes épaules en auraient bien besoin. Huit jours de bateau et elle sont d'une raideur terrible.  


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Bloody flowers of the North


Oh non, aucune femme ne pouvait se sentir souillée par Ramsay, aucune femme censée du moins, et les deux jeunes demoiselles qui se trouvaient en ce moment même dans la chambre en avaient conscience. Bien évidement, pour Aubelia, les évènements auraient été vu d’un mauvais œil par ses proches dans un premier temps, car le Maitre de Fort-Terreur n’était à l’époque qu’un simple bâtard, alors qu’à présent il était l’avenir du Nord, et que les Locke se seraient gargarisés d’avoir vu le potentiel de l’homme avant tout le monde. En voyant la jeune noble hocher négativement son doux visage, Myranda eu un sourire, gardant son côté taquin. Voilà une chose que les mères n’apprenaient pas à leurs gentilles petites futures Dame, celui de conquérir le cœur d’un Homme. Celui de ne pas être dérangé de la vue d’une autre personne sur votre corps, pour une fille du peuple comme la servante, elle savait qu’il ne lui appartenait pas alors que pour une noble comme Aubelia, l’espoir d’être maitresse de sa vie restait bien présent. Ramsay aurait été tellement fier d’elle, tellement fier de voir que sa maitresse parvenait à attiser un désir dans l’esprit d’une femme telle que Lady Locke, et même si Myranda avait de la jalousie, elle n’était pas aussi forte que face à Geneva. Pourquoi ? Elle ne le savait pas, mais elle sentait leur nouvelle hôte plus ouverte à l’idée de savoir que son époux avait une maitresse, peut-être même plus partageuse, comprenant qu’un homme tel que Ramsay ne pouvait être dompté par une seule et même personne.

Mais si finalement les deux femmes parvenaient à faire entrer Aubelia dans l’esprit de Ramsay, il fallait que cette dernière soit au courant des besoins de ce dernier, et nullement gênée par les questionnements, la jeune servante ne se demandait plus où étaient les barrières de la bienséance. Myranda savait que si une union entre la jeune femme à qui elle massait les mollets et son maitre devait avoir lieu, alors ce serait avant tout une relation cachée, secrète, une nouvelle maitresse car il venait de prendre pour épouse Lady Bègue afin d’avoir la main mise sur Lonlac. La nouvelle Lady Bolton avait déjà été façonnée par son précédent époux, elle avait même eu deux enfants et peut-être des fausses couches, aussi, si Aubelia voulait jouer à attiser le feu chez Ramsay, elle devrait le faire progressivement et ne pas s’abandonner immédiatement à ses caresses et ses envies, c’était là le conseil de la servante. Fallait il donc que les femmes jouent avec eux ? Myranda lui fit un sourire. « Voilà une habille manipulation, et c’est tout à fait ce qui faut faire Lady Aubelia. Les hommes prennent un arc ou une épée, alors que pour nous, notre plus grande arme se trouve entre nos cuisses. Pour la conquête d’une vertu, des guerres se sont déclarées, car même si ce sont souvent les hommes qui gouvernent … qui gouverne les hommes selon vous ? Jouer, battre des cils, donner petit peu par petit peu, recevoir beaucoup … c’est le jeu du pouvoir. Celui qui permet d’obtenir ce que l’on souhaite, et on ne cède jamais avant d’avoir réellement ce que l’on souhaite il me semble. » Oui, car Myranda n’était pas une femme de pouvoirs, peut-être qu’en négociation les choses étaient faites différemment.


Le regard de la servante n’était nullement gêné à regarder Aubelia se caresser les cheveux, nue dans son bain, tentant de cacher quelques parcelles de peaux. Elles étaient de rangs différents, et pourtant leurs corps étaient identiques, leur sang était rouge à toutes les deux. L’excuse d’être une fille du peuple lui permettait d’aller loin dans ses paroles, d’engager des conversations qu’Aubelia n’avait surement jamais eu, mais Myranda était curieuse de nature, et la nordienne lui offrait le loisir de discute en toute quiétude, surtout qu’elle abordait depuis le début son sujet favori : Ramsay. Elle le décrivait en continuant de masser ses jambes, enfin, elle décrivait surtout ce qu’il possédait entre ses cuisses et les sensations que pouvait procurer le premier plaisir charnel et celui qui menait la demoiselle au plaisir intense, celui que les femmes ne connaissaient pas tout le temps, car lorsque l’homme finissait son affaire, c’était souvent fini pour la femme également. Myranda avait joué avec son regard, le laissant dans celui d’Aubelia qui se massait la nuque, l’œil légèrement plus flou en imaginant tout ce qu’elle disait, et son souffle était surement devenu plus rauque. Même la servante se surprenait à ressentir quelques élans de chaleurs, ayant elle aussi imaginé ces nuits de folies avec son amant, se remémorant le plaisir de sa peau sur la sienne. Elle continuait néanmoins son petit discours, tentant d’oublier que ses reins demandaient intensément Ramsay, et légèrement perturbée elle aussi par ses pensées, elle appuya un peu plus fort son pouce dans le creux du genou d’Aubelia, perdant le fil de ce qu’elle disait, voyant que le regard de la noble redevenait légèrement plus lucide.

Penchant son visage sur le côté, elle lui avait demandé si elle souhaitait de l’eau ou une autre boisson pour continuer de se détendre, tout en complimentant ses magnifiques cheveux de jais. Observant la lueur du jour qui se faisait plus faible, Aubelia lui demanda de s’occuper de ses cheveux, et Myranda s’inclina doucement avant de se lever, et de faire le tour de la baignoire, emmenant avec elle le tabouret pour se positionner derrière Lady Locke. « Je fais selon vos désirs Lady Aubelia, je suis à votre service. » La servante prit la louche pour l’eau, montrant qu’elle allait mouiller les cheveux afin que la noble lève son visage vers le plafond, et après cela, elle prit soin de ne pas éclabousser son visage. « Votre gorge est très belle Lady Aubelia. Les hommes apprécient beaucoup une belle gorge. » Ainsi qu’une belle poitrine cela va de soit, et Myranda commença à laver les cheveux d’Aubelia, lui massant le cuir chevelu quelques minutes avant de laisser les produits quelques minutes sur ses cheveux, profitant du moment pour poser ses mains fines sur les épaules de son hôte, et de la masser comme elle l’avait demandé. « Cela vous parait étrange que la maitresse de Lord Ramsay vous parle de lui ainsi, n’est ce pas ? J’ai vu parfois une certaine gêne dans votre regard. » Myranda lui massait les omoplates, laissant parfois le bout de ses doigts toucher les fines clavicules et elle eu un rire. « Mais ne vous inquiétez pas … je ne suis pas jalouse envers les femmes qui sont prêteuses. » Humour ou bien habile petite boutade qui montrait à Aubelia que si elle devenait un jour Lady Bolton, elle devrait garder Myranda comme maitresse de son époux ? Peut-être même pouvaient ils s’entendre à trois !


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Bloody flowers of the North








Myranda & Aubelia


Aussi haut qu'est secret. Telle était la devise des Locke. Un secret bien gardé derrière plusieurs verrous, comme en attestaient les deux clés sur leur blason. Et un bon nombre étaient gardés derrière. Lorsque le moment serait venu de tous les révéler, il serait trop tard pour tous ceux qu'ils avaient dupé. Des maîtres en matière de manipulation. Voilà ce qu'ils étaient.

Et Aubelia n'était pas en reste. Ainsi, elle suggéra une idée à Myranda qui lui donna raison.

-Voilà une habille manipulation, et c’est tout à fait ce qui faut faire Lady Aubelia. Les hommes prennent un arc ou une épée, alors que pour nous, notre plus grande arme se trouve entre nos cuisses. Pour la conquête d’une vertu, des guerres se sont déclarées, car même si ce sont souvent les hommes qui gouvernent … qui gouverne les hommes selon vous ? Jouer, battre des cils, donner petit peu par petit peu, recevoir beaucoup … c’est le jeu du pouvoir. Celui qui permet d’obtenir ce que l’on souhaite, et on ne cède jamais avant d’avoir réellement ce que l’on souhaite il me semble.

Aubelia eut un sourire en coin. Oui, elle était bien une Locke.

-Finalement, c'est un jeu dont nous sortons gagnantes...

Ce que l'on souhaitait...Et elle, que souhaitait-elle?
Son vœu ultime était, comme le reste de sa famille, de voir les Targaryen butés hors de leur trône. De voir le Nord retrouver son indépendance sous un roi unique...Mais plus personnellement...Elle avait une certaine ambition. Reine du Nord...Pourquoi pas? Mais pas avec un Stark pour mari.

Elle s'interrogeait toutefois quant aux intentions de Myranda. Elle lui disait toutes ces choses au sujet de Ramsay...Pourquoi ça? Quel intérêt pouvait-elle trouver à attiser le feu d'une autre pour l'homme qui avait été sien...Et qui l'était peut-être encore?
Etait-ce un jeu? Et dans ce cas, comment ne pas le perdre? Quel était son but?

Voyant le temps passer, elle demanda à Myranda de passer à ses cheveux. Ce que la jeune femme fit sans poser de questions.

-Je fais selon vos désirs Lady Aubelia, je suis à votre service.


Se redressant dans la baignoire et repliant ses genoux au niveau de la poitrine, la nordienne attendit que Myranda lui mouille le reste de la tête. Puis elle versa des produits sur ses cheveux avant de les laisser agir.
Les décalant sur un côté, elle commença de lui masser les épaules.

-Votre gorge est très belle Lady Aubelia, commenta-t-elle. Les hommes apprécient beaucoup une belle gorge.

-Que n'aiment-ils pas? L'interrogea alors Aubelia. En dehors de la laideur, bien-sûr.

Et qu'est-ce que Ramsay détestait, surtout? Lui déplaire n'était pas une bonne idée...Tous le savaient. Plus ou moins.

-Cela vous parait étrange que la maitresse de Lord Ramsay vous parle de lui ainsi, n’est ce pas ?
Lui demanda Myranda alors que ses doigts diffusaient des pressions des plus agréables sur le haut de son dos. J’ai vu parfois une certaine gêne dans votre regard.

Ce à quoi Aubelia ne pouvait répliquer quoi que ce soit. Car c'était la vérité. Et elle s'interrogeait vivement.

-Mais ne vous inquiétez pas…, compléta-t-elle. Je ne suis pas jalouse envers les femmes qui sont prêteuses.

Tournant le visage vers la fille aux cheveux châtains, Aubelia l'interrogea d'abord du regard. Avait-elle laissé percevoir quoi que ce soit quant à ce qu'elle pouvait ressentir d'une manière ou d'une autre pour Ramsay Bolton? Prenait-elle son apparence physique pour...une menace?

-Que souhaites-tu vraiment, Myranda? Lui demanda-t-elle donc. Je comprends, d'après ce que tu me dit, que Lord Bolton est un être qui t'es particulièrement cher et que la situation présente te déplait...Mais ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est en quoi je pourrai me trouver impliquée.



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La famille de Myranda n’avait pas de devises, et pour cause, elle n’était qu’une pouilleuse de Fort-Terreur loin de toutes les hautes sphères du pouvoir qu’elle ne pouvait caresser du doigt seulement parce qu’elle était la maitresse de Ramsay Bolton. Cependant, qu’importe qu’elle n’ait pas de noms, dans son esprit Myranda était parvenue à accomplir un beau parcours, elle était sortie de son chenil, et à présent elle aidait une noble à prendre son bain, si ses services étaient appréciés, nul doute que son amant serait fier d’elle et peut-être même la récompenserait il ! Est-ce qu’elle aurait le plaisir de tuer l’un des enfants de Geneva ? Elle l’espérait ardemment, lui enlever un être cher comme cette trainée lui avait prit son Ramsay ! Néanmoins il ne fallait pas qu’elle laisse sa colère et son jugement trop transparaitre, elle se devait de se méfier encore d’Aubelia malgré qu’elle semblait être avenante et souriante, bien que tout ceci n’était pas pour l’empêcher de donner quelques conseils avisés en matière de conquête d’un homme. Ne dit-on pas que cette conquête passe par le ventre et le bas ventre ? Chez Ramsay, ce serait plutôt le bas ventre puis le ventre. Attiser le feu, le laisser prendre, donner qu’un petit peu et savoir donner un peu plus au bon moment pour que la proie ne s’échappe pas, voilà ce qu’allait devoir apprendre la noble si elle voulait compter dans l’esprit du maitre des lieux. « Mais c’est un jeu dangereux, donc il faut beaucoup de prudence. » Le sourire en coin d’Aubelia montrait que la jeune femme n’aurait pas froid aux yeux le moment venu, voilà qui était vraiment parfait ! Une vraie femme du Nord ! Pleine d’ambitions et prête à tout pour atteindre ses objectifs.

Myranda avait délaissé les jambes de la belle, se positionnant derrière la baignoire pour nettoyer les longs cheveux d’Aubelia qui s’était redressée en ramenant ses genoux vers sa poitrine dans un geste de pudeur qui fit sourire la maitresse du Lord des lieux. Ses mains fines avaient appliqué les produits sur la chevelure brune, puis elle avait commencé à lui masser les épaules, la complimentant sur sa gorge qu’elle tentait de cacher le plus possible avec ses genoux. La plus noble avait elle comprit que Myranda avait vu sa tentative de se cacher le plus possible à son regard ? Pourquoi tant de pudeur ? Elle ne comprenait pas toutes les actions de ceux qui avaient grandi dans un château. Qu’est ce que les hommes n’aimaient pas ? « Assurément une femme qui la cache dans leur lit. Notre corps est un spectacle pour eux, un moment où ils retombent en enfance et découvre avec joie leur présent qu’ils espéraient tant. » Le sous entendu était il assez clair pour lui montrer que Ramsay n’aimerait pas qu’elle se cache à sa vue ? Mais à force de parler de Ramsay, Myranda s’était aperçue qu’Aubelia pouvait avoir quelques questions à son égard, à sa manière de parler de son amant, elle qui aurait du pousser la jeune femme hors de Fort-Terreur et de l’envie d’apprendre à le connaitre. Malheureusement Myranda était lucide, elle devrait partager son amant, elle ne pourrait jamais être sa femme, juste une gueuse qu’il prenait quand il le voulait. Autant donc vivre avec une femme qui ne lui sortirait pas des yeux avec des attitudes mielleuses !

Aubelia n’avait rien répliqué, signe que la gêne avait réellement été présente et pourtant elle n’avait pas une seule fois demandé à sa servante de s’arrêter. Alors, cette dernière avait lancé une boutade pleine de vérité, laissant sous entendre qu’elle souhaitait garder sa place quelque soit la femme de Ramsay. Les deux femmes se regardaient, et Myranda ne cilla pas, un léger sourire sur le visage, bien évidement que c’était là une perche tendue. Elle continuerait d’être la maitresse de Ramsay, mais Aubelia pouvait elle s’en accommoder si elle devenait un jour Lady Bolton ? Elle continuait de la masser, alors que la question était posée sans détour. Que souhaitait elle ? « Ramsay compte plus que ma propre vie Lady Aubelia. Je pourrais tuer mon père s’il le voulait, je pourrais même me jeter de cette fenêtre si cela lui permettrait d’être le Roi ou de remplir l’une de ses envies. »

Elle lui fit un sourire avant de soupirer, et de laisser ses mains glisser sur les épaules d’Aubelia, hochant doucement la tête. « Bien sur que j’en souffre, elle me l’enlève … imaginez vous Lady Aubelia, vivre sans pouvoir respirer, manquer d’air à chaque instant. » Myranda ferma les yeux, serrant sa machoire, avant de finalement sourire en regardant Lady Locke, un sourire sincère. « Si un jour vous deveniez Lady Bolton … quelle serait ma place ? Est-ce que vous me laisserez rester sa maitresse Lady Aubelia ? » Ses mains allaient parfois sur la gorge d’Aubelia, très légèrement, sans aucune trace de menace. « Je vous apprendrais comment le séduire. Mais je ne peux pas m’imaginer sans lui. » La fin de la voix de Myranda avait été serrée, et pourtant, elle tentait un sourire.


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Myranda & Aubelia

Sa mère ne lui avait touché que peu de mots concernant le mariage et ce que cela impliquait hors la tenue d'une maison. Mais la jeune femme savait comment les enfants étaient faits, ayant cherché des informations par elle-même en lisant des livres de la bibliothèque tenue par leur mestre avant de confronter ses lectures à sa génitrice qui avait validé tout cela sans pour autant en ajouter.
Ce que lui disait Myranda constituait de nouvelles connaissances pour elle qui était encore innocente de ce côté-là. Mais elle saisissait ses paroles et n'avait pas beaucoup de mal à compléter ses propos en réfléchissant un peu.

-Mais c’est un jeu dangereux, la mit en garde Myranda lorsqu'elle compara le pouvoir des femmes sur les hommes à la diplomatie, donc il faut beaucoup de prudence.

La prudence, ça, Aubelia n'en manquait pas. Elle n'était pas une Locke pour rien. Sa famille plaçait ses pions sur l'échiquier avec soin, en songeant à tout ce qui pourrait mal se passer.

Elle voulut en savoir plus concernant ce que les hommes n'aimaient pas.

-Assurément une femme qui la cache dans leur lit. Notre corps est un spectacle pour eux, un moment où ils retombent en enfance et découvre avec joie leur présent qu’ils espéraient tant.

Ainsi dans une chambre la pudeur n'était pas de mise...Les nordiennes se couvraient beaucoup à cause du froid. Leurs formes étaient généralement peu dévoilées par leurs vêtements qui comportaient le plus souvent une robe de dessous une robe de fond et une robe de dessus ouverte, et ce, sous un épais manteau de tissu et de peau.

Mais tout corps se valait-il? Certains n'étaient-ils pas ingrats? Comment était le sien, par rapport à celui ds autres? A celui de Myranda? La question était fort indiscrète et elle n'osa pas la poser, laissant plutôt la servante enfoncer ses pouces entre ses épaules.

Toutefois, Myranda eut un propos étrange. Des mots qui lui valurent une interrogation de la part d'Aubelia qui voulut connaître les choses avec plus de clarté.
Que voulait-elle réellement?

-Ramsay compte plus que ma propre vie Lady Aubelia, lui avait répondu la fille. Je pourrais tuer mon père s’il le voulait, je pourrais même me jeter de cette fenêtre si cela lui permettrait d’être le Roi ou de remplir l’une de ses envies.

Tant de passion dans ses paroles...Quelque chose d'intense qui ne pourrait être plus vrai. Quelque chose qui arrivait à lui faire regretter ce qu'elle pensait de Lord Bolton. Là, c'était elle qui ne se sentait plus à sa place.

-Bien sur que j’en souffre, poursuivait-elle, elle me l’enlève…imaginez vous Lady Aubelia, vivre sans pouvoir respirer, manquer d’air à chaque instant.

La Locke pinça les lèvres, imaginant que ressentir une telle chose était à la fois beau et non-enviable. Aimer était-il donc automatiquement lié à de la souffrance?

-Si un jour vous deveniez Lady Bolton…tenta alors Myranda tout en la regardant avec sincérité, quelle serait ma place ? Est-ce que vous me laisserez rester sa maitresse Lady Aubelia ?

Plissant ses grands yeux bruns, la jeune femme répondit:

-Si je devenais Lady Bolton...? Mais comment? Lady Geneva occupe cette place. Je ne suis qu'une alliée de la maison Bolton...Et Lord Ramsay? Je ne sais même pas si je lui plait d'une quelconque manière.

A part par son amitié, sans doute...La seule chose qui était claire entre eux. Etait-il attiré autrement par elle? Qu'appréciait-il chez elle? Ce qu'elle avait dans la tête? Son visage? Son corps qu'il n'avait pu qu'imaginer à base de ce qui était visible? Et de quelle manière? Et elle? Sa fascination pour Ramsay Bolton était-elle au niveau de ce que Myranda ressentait?

Sentant les mains de Myranda sur sa gorge, Aubelia en attrapa une avec douceur. Amicalement. De manière compatissante. Appuyant sur la pulpe de sa paume avec son pouce.

-Je suis désolée qu'une telle chose te soit arrivée, Myranda. Tu as l'air de quelqu'un de sincère et de véritablement dévouée...De plus tu ne sembles pas avoir peur de grand chose.

Elle en arrivait à se demander pourquoi elle n'allait pas chercher un homme honnête de sa condition pour l'épouser. Elle semblait mériter mieux...A moins qu mieux n'existe pas et que Ramsay soit vraiment la meilleure chose qui puisse lui arriver.
Leur arriver, donc...

-Je vous apprendrais comment le séduire, compléta la servante. Mais je ne peux pas m’imaginer sans lui.

-Est-ce vraiment là ce que tu veux? L'interrogea Aubelia. Faire de moi Lady Bolton afin de ne pas le perdre pour de bon?

L'idée semblait complètement folle...Mais se dire à la fin qu'elle serait Lady Bolton et peut-être même plus si l'ascension de Ramsay ne s'arrêtait pas là, qu'elle porterait ses héritiers légitimes et serait l'être le plus proche de lui qui puisse exister...Tout cela moyennant quelques instants laissés à une autre qui l'aurait elle-même aidée à accéder à cette position. Cela semblait un accord honnête, malgré toute la malhonnêteté que cela impliquerait. Et il y avait une part de sacrifice de la part de Myranda. Quelque chose d’honorable malgré tout.

Bien sûr, il fallait que personne d'autre ne soit au courant si cela devait se faire. Cela devait rester entre elles deux.

Se redressant un peu plus dans la baignoire, elle regarda Myranda avec sérieux.

-Jure-moi qu'il n'y a pas de piège. Sur la vie de Ramsay.



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La prudence pouvait emmener Aubelia jusqu’à une place des plus enviables sur le territoire de Westeros, elle avait le cœur pour, elle avait le nom pour, elle avait l’âge mais aussi la beauté. Si elle parvenait à avancer ses pions aussi habilement que les Locke depuis des années, alors Myranda ne doutait pas une seule seconde qu’elle avait là, l’alliée la plus sérieuse et la plus à même de tout le Nord et même de l’ensemble des Sept Couronnes. Puis en y réfléchissant à deux fois, la nordienne ne connaissait que trop peu de choses à l’amour, elle ne connaissait rien du contact physique de la chose, et la servante pourrait l’aider à comprendre les ficelles de cet art qui résidait de gouverner avec le pouvoir du sexe. De la diplomatie, et du doigté voilà ce qui allait apporter à l’hôte les plus grands bonheurs pour la suite de sa vie. Aubelia avait écouté avec attention les conseils, Myranda le voyait dans son regard que ce serait là une chose nouvelles. Les Dames du Nord avaient l’habitude de porter de nombreuses robes, cachant les plus belles courbes au regard des hommes, elles étaient loin des tenues que pouvaient avoir les femmes de Dorne selon les dires des chevaliers qui avaient eu le loisir de visiter les royaumes. Pour les filles issues de la pauvreté, leurs corps étaient plus habitués au froid, car les robes étaient moins nombreuses, les manteaux étaient moins chaud, plus usés, souvent allant de générations en générations. Myranda avait la chance d’en avoir un plus épais que les autres, celui que Ramsay lui avait offert sans pour autant qu’elle n’ait le droit de le porter s’il n’était pas là, surtout pas devant Lady Geneva. La servante n’avait pas vu le doute, le questionnement d’Aubelia concernant les corps des femmes, à savoir si tous se valaient. Qu’aurait elle fait si la Lady le lui avait demandé ? Si elle s’était comparée à elle ? Elle ne le savait pas, surement qu’elle lui aurait dit qu’elle était bien plus belle, bien mieux née, bien plus désirable.

Myranda se mettait de plus en plus à nue en osant dépasser le stade de simple servante, elle était en train de se confier à Aubelia, comme cette dernière lui avait demandé de faire quelques minutes auparavant mais sur le sujet de la nouvelle Lady Bolton. Cette fois ci, c’était ses sentiments envers Ramsay qu’elle avançait, glissant ses mains sur les épaules d’Aubelia, avouant que rien ne comptait plus pour elle que le maitre de Fort-Terreur. Oui, c’était ainsi lorsqu’on était captivé par son regard acier, lorsqu’on était sous son charme. Capable de tout, même du pire. Silencieuse, pleine de respect et d’empathie, la nordienne écoutait sa servante ouvrir son cœur, osant même lui demander ce qu’il adviendrait d’elle et de sa situation avec Ramsay si Aubelia parvenait à évincer Geneva. Pourrait-elle rester la maitresse du Lord de Fort-Terreur ? Lady Locke plissa le regard, réfléchissant à voix haute. « Vous me plaisez à moi, et je connais les goûts de Ramsay. » Quant au fait que Geneva occupait cette place … il y avait fort à parier qu’un accident pouvait rapidement intervenir, surtout maintenant que Ramsay avait la main mise sur Lonlac.

Aubelia lui avait prit une des mains avec douceur, un geste amicale alors que la servante lui proposait même de l’aider à séduire Ramsay, un aveu presque dans un sanglot en disant qu’elle ne pouvait s’imaginer sans lui alors que la main douce de la Lady caressait sa paume et que Myranda la regardait droit dans les yeux. Les paroles de l’hôte eurent l’effet escompté, et la servante eu un sourire faible. Oh non, elle n’avait peur de rien, et serait capable de tout pour garder ce qui lui appartenait. Lorsqu’Aubelia lui demanda si c’était là ce qu’elle voulait, Myranda hocha doucement son visage, avant de baisser son regard. « Si cela me permet de ne pas perdre Ramsay, oui c’est ce que je veux Lady Aubelia. Mais vous, est ce que vous ne voudriez pas me chasser de Fort-Terreur à ce moment là ? Continuerez-vous de compter sur moi une fois devenue Lady Bolton ? »

Elle aurait été capable de s’occuper des enfants de cette dernière, lui offrir une vie de rêve tant qu’elle ne lui enlevait pas ses moments de bonheurs avec Ramsay. Tant qu’elle ne l’accaparait pas comme Lady Bègue ! L’idée était folle, saugrenue, mais c’était la solution la plus sure, la situation deviendrait particulière, mais Myranda pouvait s’en accommoder, quid d’Aubelia. Cette dernière se redressa dans la baignoire, regardant la servante avec sérieux, lui demandant de jurer sur la vie de Ramsay. La jeune demoiselle se laissa tomber du tabouret, se mettant à genoux, regardant Aubelia droit dans les yeux. « Je vous promets sur la vie de Ramsay, sur les Anciens Dieux, que rien de tout ceci n’est un piège Lady Aubelia. Si vous me laissez rester la maitresse de mon maitre, je vous aiderais à le conquérir. Je serais aussi à votre service. » Elle avait prit dans ses mains celles d’Aubelia, les yeux dans les yeux. « Je vous apprendrais ce que vous désirez apprendre, je répondrais à vos questionnements, je vous montrerais même où il faut embrasser et comment tout comme où il faut que cela se fasse sur vous si tel est votre désir. » Myranda lui serra un peu plus les mains, son regard devenant plus sombre. « Lady Geneva n’est pas la Lady Bolton qu’il lui faut, elle ne l’aidera jamais a atteindre ses buts. »


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Myranda & Aubelia

Les Locke étaient plutôt difficiles en matière d'unions, et si la question du mariage avait déjà été évoquée à propos de Benjen et Aubelia, aucun projet n'avait pour l'instant dépassé le stade de l'idée. A bientôt dix-huit ans, la demoiselle de Châteauvieux se trouvait encore parfaitement célibataire, et nul prétendant n'avait encore frappé à sa porte.
Pas qu'elle le sache, en tout cas...
Mais si l'occasion se présentait, Aubelia devait bien s'avouer qu'un mariage avec Ramsay Bolton s'avérerait plus qu' avantageux. Pour sa famille, déjà, mais aussi pour elle.

Seulement les choses pourraient-elles se faire? Dans l'immédiat, c'était impossible, la place étant prise...Mais, peut-être qu'un jour, cela se pourrait. Dans l'hypothèse ou Lady Geneva disparaissait jeune ou finissait répudiée.
Serait-elle alors la candidate idéale? Plaisait-elle suffisamment à Ramsay pour cela? Et ne lui déplairait-elle pas?
Déjà qu'en tant qu'alliée elle sentait une certaine pression sur ses épaules, alors plus que cela...Car plus on s'approchait du feu, et plus on risquait de se brûler.

-Vous me plaisez à moi, répondit Myranda lorsqu'elle lui fit part de ses hésitations, et je connais les goûts de Ramsay.

Lui disait-elle que Lord Bolton la trouvait à son goût? Qu'en était-il de Lady Geneva? Y avait-il plus qu'une simple raison d'état derrière ce mariage? Une manigance risquait-elle de briser plus que cela?
Les Lake n'avaient que peu d'importance pour les Locke. L'idée de renverser des rivaux ne leur faisait rien, à part plaisir. Ce ne serait donc pas un problème si ces ambitions se révélaient à Lord Ondrew et Lady Selyse. Elle irait alors sur ce chemin-là.

De plus, cela irait dans le sens de ce que souhaitait Myranda. Le préjudice serait bien faible comparé à ce qu'il y avait à gagner pour le plus grand nombre. Un bon calcul.

Avec un geste compatissant, Aubelia fit comprendre à la servante qu'elle avait de la sympathie pour elle et son sort. Ce à quoi la jeune femme réagit:

-Si cela me permet de ne pas perdre Ramsay, oui c’est ce que je veux Lady Aubelia. Mais vous, est ce que vous ne voudriez pas me chasser de Fort-Terreur à ce moment là ? Continuerez-vous de compter sur moi une fois devenue Lady Bolton ?

Toujours aussi sérieuse, Aubelia lui répondit:

-Les Lannister ne sont pas les seuls à payer leurs dettes, Myranda, et nous, les Locke, pensons que toute chose doit être justement rétribuée en ce monde. Si cela devait arriver par ton fait, tu ne serais pas en reste, je peux te l'assurer.

Autrement dit, c'était oui. Dans le cas où elle parviendrait à devenir Lady Bolton avec son aide, elle la garderait au service de Fort-Terreur et la laisserait prendre ce qu'elle voudrait. Autrement dit, du temps avec la personne qu'elle voulait.

Toutefois, elle voulut s'assurer que tout cela n'était pas trop beau pour être vrai.
Se jetant alors à bas du tabouret en lui prenant les deux mains, la servante jura:

-Je vous promets sur la vie de Ramsay, sur les Anciens Dieux, que rien de tout ceci n’est un piège Lady Aubelia. Si vous me laissez rester la maitresse de mon maitre, je vous aiderais à le conquérir. Je serais aussi à votre service.


Elle la regardait droit dans les yeux avec sincérité. Aubelia n'avait jamais vu un tel dévouement dans un serment.

-Je vous apprendrais ce que vous désirez apprendre, je répondrais à vos questionnements, je vous montrerais même où il faut embrasser et comment tout comme où il faut que cela se fasse sur vous si tel est votre désir.


Elle marqua une pause, sa respiration haletante.

-Lady Geneva n’est pas la Lady Bolton qu’il lui faut, elle ne l’aidera jamais a atteindre ses buts.

Serrant ses mains dans les siennes comme elle l'aurait fait avec une sœur, Aubelia eut un sourire.

-Cela signifie donc que nous avons un accord? Lui demanda-t-elle avec un haussement de sourcil.



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En affirmant qu’elle lui plaisait, Myranda faisait passer un double message, une invitation la concernant, mais aussi une affirmation sur le fait que Ramsay serait plus que ravi de l’avoir à ses côtés le jour où il se serait lassé de Geneva. La servante le savait, ce jour allait arriver, et peut-être même plus rapidement que ce que les choses se faisaient habituellement. Après tout, Myranda ne devait pas faire de mal à la nouvelle Lady Bolton, mais Lady Locke n’avait jamais fait une telle promesse. Glisser l’idée d’envoyer l’un des deux enfants sur le mur afin de protéger Westeros, le plus jeune des deux, celui qui ne pourrait jamais devenir le Seigneur de Lonlac par exemple. Puis, quelques mois plus tard, le plus âgé des deux pourrait trouver malencontreusement la mort dans un accident de chasse, ou bien emporté par une terrible fièvre. Dévastée, Lady Geneva pourrait se laisser mourir, ou bien demander à rejoindre son fief de Lonlac, et sur le chemin être attaqué par des hommes. Une tragédie qui trouverait rapidement sa place à Westeros. Aubelia serait donc à ce moment là, la femme idéale pour Ramsay, le nom que Myranda glisserait au creux de son oreille, parce qu’elle était du Nord, elle avait la force du Nord, elle avait le caractère.

Dans le jeu du trône, les plus faibles disparaissaient rapidement de la carte, tout comme les imprudents, et Myranda avait dans l’idée que ni elle ni Aubelia ne fassent partie de ces catégories là. Les Lake n’étaient qu’un dommage collatérale dans la guerre, Ramsay avait déjà cette certitude en tête, voilà qui pouvait faciliter leurs manœuvres si Aubelia acceptait la main tendue de Myranda. Une main qui trouvait celle réconfortante de la noble, cette dernière avait des gestes amicaux à son égard. Elle comprenait à quel point Myranda était attachée à son maitre, les sacrifices qu’elle pensait faire pour le garder, car oui c’est ce qu’elle désirait, le garder. « Merci Lady Aubelia, je ne vous décevrais pas. » Les Locke payaient leurs dettes tout comme les Lannister, voilà une bonne nouvelle pour Myranda, car Aubelia ne chercherait pas à la chasser de Fort-Terreur, elle la garderait auprès d’elle, et le visage d’ange de la servante se détendit dans un sourire sincère.

Dans leur accord, il n’y aurait pas de place pour la jalousie. Elles se partageraient la couche de Ramsay, répondant aux attentes de ce dernier, et dans un élan de sincérité, Myranda s’était mise à genoux devant la baignoire, lui prenant les mains dans les siennes, promettant sur tout ce qu’elle désirait que ce n’était pas un piège. Les deux femmes se regardaient droit dans les yeux, et la noble ne cillait pas, s’assurant de la sincérité de la servante qui annonçait clairement son envie de faire tomber Geneva de l’échiquier. Aubelia lui serra les mains, un sourire sur le visage, avant de demander si elles avaient un accord.

Cette fois ci, le sourire fut encore plus grand, le remerciement se lisait dans le regard de Myranda. « Demandez moi ce que vous voulez, posez moi la question qui vous vient à l’esprit, demandez moi de vous apprendre la chose que vous voudrez. Nous avons un accord Lady Aubelia. » Elle serra un peu plus ses mains, avant d’approcher son visage de la baignoire, souriante, fermant les yeux d’aises et de soulagement durant quelques secondes. Puis, elle se surprit elle-même. « Excusez moi de ma proximité Lady Aubelia ! J’ai faille vous sauter au cou de soulagement ! L’eau est elle encore chaude ? » La voix était plus enjouée, et elle lui baisa les mains dans un signe de gratitude. « Puis je vous demander ce que vous feriez si Ramsay l’apprend et nous demande d’être présente toutes les deux à certains moments ? » Avec un esprit comme Ramsay, il fallait s’y attendre !


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Myranda & Aubelia

Jusqu’à présent, Aubelia avait toujours agi comme sa famille le lui avait demandé. Rares avaient été les initiatives. Mais elle tenait certainement là l’occasion de s’affirmer et de se faire une place pour elle-même. Une place plus importante que son actuelle position, et qui pourrait bien devenir la place la plus importante du Nord. En plus d’une place qui saurait nourrir son cœur…Et bien d’autres choses, selon les dires de Myranda.

Celle-ci se montrait d’ailleurs très enthousiaste à l’idée qu’elle deux puissent s’entendre.

-Merci Lady Aubelia, la remercia-t-elle lorsque la jeune Lady lui affirma qu’elle saurait se montrer reconnaissante,je ne vous décevrais pas.

La nordienne était bien sûre de cela, Myranda ne la décevrait pas. Elle qui savait pour avoir vécu si longtemps auprès de Ramsay ce qu’encouraient ceux qui le décevaient, elle ne s’y risquerait pas avec une Locke. Certes, leur emblème n’était pas un écorché, mais ils savaient se montrer créatifs dans les tortures. Des criminels et des traîtres en avaient déjà fait les frais dans leurs cachots…

Serrant ses mains, la servante lui adressait un grand sourire. Et elle avait l’air heureux. Comme si elle n’avait pas souri sincèrement depuis des lustres.

-Demandez moi ce que vous voulez, lui dit-elle, posez moi la question qui vous vient à l’esprit, demandez moi de vous apprendre la chose que vous voudrez. Nous avons un accord Lady Aubelia.

Aubelia laissa échapper un rire. Un rire presque enfantin traduisant son contentement et l’enthousiasme qu’elle avait des difficultés à contenir devant l’éventualité que Lord Bolton puisse devenir plus qu’un simple allié de leur famille.

Les choses pourraient prendre du temps et s’avérer difficiles, mais cela s’annonçait une intrigue bien palpitante. Avec, à la clé, des choses grisantes.

S’étant rapprochée de la baignoire, Myranda s’excusa avant de lui embrasser les mains de gratitude :

-Excusez moi de ma proximité Lady Aubelia ! J’ai failli vous sauter au cou de soulagement ! L’eau est elle encore chaude ?

Ce qui n’effaça en rien le sourire de la brune qui répondit :

-Oui, tout va bien...Je pense que nous sommes près d’en avoir terminé avec le bain, de toute façon.

L’eau commençait légèrement à refroidir, mais ce n’était pas encore flagrant.

-Lorsqu’un accord est passé, poursuivit Aubelia, les deux partis énoncent leurs termes. Puis ils signent un document qui servira de preuve matérielle en cas de manquement, ou de rappel des termes, si l’un a la mémoire courte. Je ne pense pas qu’un tel cérémonial soit nécessaire entre nous. Les choses sont claires…Et il vaudrait mieux que personne ne tombe sur une telle preuve d’accord. Tu as juré de faire tout ton possible pour que je devienne Lady Bolton, et en échange, je te jure de te permettre de rester auprès de Lord Ramsay. Cela implique, bien sûr,  que l’une ne devra rien faire qui soit préjudiciable à l’autre. Je le jure de mon côté, le jure-tu aussi du tien ?

En diplomatie, on appelait cela un pacte de non-agression. Cela évitait que l’un des clans impliqué la fasse à l’envers à l’autre.

Une autre question vient à l’esprit de Myranda.

-Puis je vous demander ce que vous feriez si Ramsay l’apprend et nous demande d’être présente toutes les deux à certains moments ? Demanda-t-elle.

Ainsi Ramsay était peut-être capable de demander de telles choses ? Hmmm…

-Déjà faudrait-il qu’il l’apprenne, déclara la jeune noble. Et je ne pense pas que ce soit une bonne idée avant d’avoir atteint le but que nous visons. Ce que nous faisons peut s’apparenter à une conspiration…Et il ne faudrait pas lui déplaire.

Laissant les mains de Myranda, la jeune femme l’interrogea alors.

-Je ne pense pas connaître Ramsay autant que je le voudrais. J’aimerais que tu m’en dises plus le concernant. Qui il est lorsqu’il n’est pas devant le monde. Ce qu’il aime. Ce qu’il hait…

Ainsi pensait-elle trouver plus aisément le moyen de lui plaire en accord avec sa propre personnalité.


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Les femmes, le réel pouvoir de Westeros, celles qui gouvernaient et qui pouvaient lancer des guerres de cent ans par leur simple volonté. Oui, c’était la naissance d’une belle alliance qui se profilait dans cette chambre de Fort-Terreur, entre une jeune femme noble et une servante du peuple, sans que Ramsay n’en soit au courant. Serait-il heureux d’apprendre que sa maitresse venait de lui trouver une épouse bien plus intéressante que celle qu’il avait actuellement juste pour les terres de la famille Lake ? Lady Bègue ne ferait pas de vieux os dans le château, Myranda allait en faire son affaire, aidée d’une alliée que personne ne pouvait soupçonner en la personne d’Aubelia. Elles prenaient leurs responsabilités, elles décidaient enfin de prendre en main leur avenir, car pour la noble qui n’avait jamais fait qu’écouter et faire ce qu’on attendait d’elle, cette discussion était un nouveau départ. Les Locke payaient leurs dettes, et la fille du Maitre du Chenil n’avait peut-être rien d’autre à offrir que sa fidélité, voilà la chose la plus importante qu’elle pouvait promettre.

Oui, elle pouvait lui demander ce qu’elle voulait, Myranda avait hâte que leur partenariat commence, elle avait hâte de faire ses preuves et même si elle devait donner de sa personne pour tout ceci. Voilà une phrase d’ailleurs qui fit beaucoup rire Aubelia, et comment ne pas être heureuse d’être devenue la servante de cette Dame là le temps de son voyage à Fort-Terreur ! Est-ce que Ramsay avait il pu soupçonner qu’elles s’entendraient aussi bien et donc qu’il avait eu l’idée de la mettre elle au service de Lady Locke ? Tant de questionnements qui n’avaient pas place dans son esprit ! Contente, soulagée, apaisée d’une certaine manière de cette conversation en compagnie de la jeune Nordienne, Myranda ne s’était pas aperçu de sa proximité avec cette dernière, et elle s’était donc excusé de cette proximité qui pouvait être gênante pour certaine personne, embrassant ses mains en signe de gratitude tout en prenant soin de s’assurer que l’eau était encore chaude.

Lady Locke commençait à s’ennuyer du bain, et Myranda lui fit un signe de tête, silencieuse, écoutant l’explication concernant la procédure à suivre lors d’un accord. Enoncer les termes, signer un document ce qui ne serait pas en leur faveur dans le cas présent, car si quelqu’un tombait sur ce parchemin, les deux femmes auraient quelques soucis. Surement un mariage arrangé pour Aubelia, et pour sur la mort pour Myranda. « Je le jure sur les Anciens Dieux et les Nouveaux, ainsi que sur toutes les religions de Westeros. Chez les gens du peuple, comme nous sommes peu à savoir lire et écrire, on conclu souvent un tel contrat par un baiser. » Myranda eu une lueur taquine dans le regard, un petit sourire en coin amusé. Son visage était déjà moins tiré, plus coloré, plus jeune d’une certaine manière, comme si un poids avait disparu.

Qu’en serait il cependant si Ramsay leur demandait d’être présente toutes les deux pour ses envies perverses ? Que ce soit maintenant en imaginant qu’Aubelia pouvait devenir l’une de ses maitresses si Geneva se montrait coriace, ou bien dans le cas de figure où elles parvenaient à ses fins et que Lady Bègue n’était plus qu’un lointain et mauvais souvenir. Oui, il était capable de demander de telles choses, Myranda se souvenait très bien de Violet, Ramsay avait aimé les voir ensemble. Myranda pencha doucement son visage sur le côté.  « Et le jour où vous serez Lady Bolton ?   » La servante vit la noble lui lacher les mains, et elle en profita pour se mettre de nouveau derrière elle afin de commencer à lui rincer doucement les cheveux.

Aubelia la questionnait sur Ramsay, avançant le fait qu’elle ne le connaissait pas autant qu’elle le voulait, et qu’elle aimerait en savoir plus sur lui, qui était-il dans l’intimité, ce qu’il aimait et ce qu’il détestait. Myranda commença à lui rincer les cheveux, pensant à son amant. « Ramsay est un homme généreux, très généreux. Il aime la chasse, il aime les personnes cultivés et ceux qui s’intéressent à ses projets, savoir qu’il est plus important que le reste, que ses besoins sont plus importants que ceux des autres. Si vous ne savez pas tirer à l’arc, je vous montrerais Lady Aubelia, il aimera que vous lui proposiez une chasse. Ramsay déteste toutes les personnes qui sont faibles, les personnes sans saveur, il aime les femmes de caractère.   » Myranda faisait attention de ne pas mouiller la figure de la noble, caressant ses cheveux d’une main, tenant la louche qui les rinçait dans l’autre. « Dans l’intimité, Ramsay aime les femmes qui n’ont pas froid aux yeux, il aime une certaine forme de … bestialité ?   » Cette fois ci elle eu un léger rire. Combien de fois son corps avait porté les marques de leurs ébats ?

Mais elle continuait de parler. « Il est excellent professeur, mais est dans l’intimité le même que lorsqu’il est vêtu, il n’a guère de limites, et aime lorsqu’on prend soin de lui. Bien qu’il apprécie lorsqu’on lui tient tête et qu’il pense qu’il nous a conquit par la force même si c’était ce qu’on attendait depuis le début, c’est un petit jeu de rôle.   » Myranda avait déposé la louche, passant doucement ses doigts dans les cheveux d’Aubelia pour commencer à lui démêler, elle laissait le bout de ses doigts toucher les épaules de la belle nordienne. « Et si je vous ai demandé tout à l’heure comment vous pourriez réagir s’il nous demandait d’être présente toutes les deux, c’est parce que ce cas de figure s’est déjà passé Lady Aubelia. Il ne faudrait pas que vous soyez gênée d’être nue devant Ramsay ou bien devant moi. Après tout, toutes les femmes sont faites pareillement, certaines avec plus d’atouts que d’autres, mais nous pouvons toutes faire les mêmes choses.   » Myranda avait penché son visage sur le côté en la regardant les sourcils relevés, de manière à ce qu’elle puisse la regarder droit dans les yeux si elle le souhaitait.

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Bloody flowers of the North




Myranda & Aubelia

D'ordinaire, d'autres s'occupaient de conclure des pactes. Son grand-père ou son frère. Généralement sa mère agissait dans l'ombre, s'occupant plutôt de convaincre. Et elle-même apprenait à débloquer des situations. Là, c'était la première fois qu'elle décidait vraiment de quelque chose. Pour elle-même, mais aussi pour sa famille.
Après tout, si la chose se déroulait bien, les Locke pourraient tous en tirer avantage.

-Je le jure sur les Anciens Dieux et les Nouveaux,
promit Myranda, ainsi que sur toutes les religions de Westeros. Chez les gens du peuple, comme nous sommes peu à savoir lire et écrire, on conclu souvent un tel contrat par un baiser.

Aubelia eut un sourire.

-Tu m'as déjà embrassé les mains. Et les mains servent à écrire. Nous pouvons déclarer la chose dès lors signée par une rencontre entre ces deux coutumes.

Aubelia avait une certaine pudeur. Mais à ses dire, ce serait là une chose qu'elle devrait abandonner dans l'intimité avec Ramsay. Si intimité il devait y avoir. Ainsi, les sous-entendus de Myranda n'étaient pas forcément captés par la jeune femme.

-Et le jour où vous serez Lady Bolton ? L'interrogea la servante après lui avoir dit ce qu'elles risquaient si Ramsay apprenait leur entente particulière.

-Alors nous serions victorieuses. Répondit-elle. Ce qui signifiera que je serai à même de payer ma dette envers toi. Ne préfères-tu pas l'avoir pour toi toute seule?

A choisir, ce serait ce qu'elle-même préférerait. Mais quels autres sacrifices lui faudrait-il faire pour obtenir ce qu'elle voulait? Et l'actuelle Lady se trouvait-elle dans ce genre de situation?

-Fait-il cela aussi avec Lady Geneva? Interrogea-t-elle Myranda tandis que celle-ci lui rinçait les cheveux.

Puis elle voulut en savoir plus concernant le Seigneur de Fort-Terreur qu'elle ne connaissait en réalité que peu.

-Ramsay est un homme généreux, très généreux. Il aime la chasse, il aime les personnes cultivés et ceux qui s’intéressent à ses projets, savoir qu’il est plus important que le reste, que ses besoins sont plus importants que ceux des autres. Si vous ne savez pas tirer à l’arc, je vous montrerais Lady Aubelia, il aimera que vous lui proposiez une chasse. Ramsay déteste toutes les personnes qui sont faibles, les personnes sans saveur, il aime les femmes de caractère.

Le regard brun d'Aubelia s'illumina.

-La chasse et l'arc? S'étonna-t-elle. Si tu savais à quel point cela tombe bien. Je tire depuis mon plus jeune âge.

Elle y était même excellente, mais elle n'avait pas envie de s'en vanter. Pas maintenant, en tout cas.

Elle laissa Myranda poursuivre.

-Dans l’intimité, Ramsay aime les femmes qui n’ont pas froid aux yeux, il aime une certaine forme de…bestialité ?


La servante eut un rire et Aubelia un haussement de sourcil.

-Bestialité?

Cela demandait davantage d'explications.

-Il est excellent professeur, poursuivait la servante, mais est dans l’intimité le même que lorsqu’il est vêtu, il n’a guère de limites, et aime lorsqu’on prend soin de lui. Bien qu’il apprécie lorsqu’on lui tient tête et qu’il pense qu’il nous a conquit par la force même si c’était ce qu’on attendait depuis le début, c’est un petit jeu de rôle.  

Ce fut la jeune Lady qui eut un petit rire cette fois.

-Il apprécie donc plus ses victoires lorsque la partie a été compliquée. La vie est donc une chasse perpétuelle pour lui?

S'occupant de ses cheveux, Myranda porta ses doigts sur ses épaules encore humides.

-Et si je vous ai demandé tout à l’heure comment vous pourriez réagir s’il nous demandait d’être présente toutes les deux, c’est parce que ce cas de figure s’est déjà passé Lady Aubelia. Il ne faudrait pas que vous soyez gênée d’être nue devant Ramsay ou bien devant moi. Après tout, toutes les femmes sont faites pareillement, certaines avec plus d’atouts que d’autres, mais nous pouvons toutes faire les mêmes choses.

Fronçant les sourcils, la jeune femme répondit:

-Ce...Genre de choses...A-t-il des limites?

S'était-il agi d'une autre servante? En irait-il autrement avec une Lady?

Plus précisément, elle demanda:

-Que veut-il?


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Toutes choses avaient une solution, et Aubélia le démontrait d’une habile manière. Les deux femmes avaient une manière différente de sceller un accord, l’une par l’écrit l’autre par un acte plus physique, et la noble avait réussi à trouver la manière de conclure leur accord. « L’art subtile du compromis. Les gens du Nord sont les seuls à savoir comment en faire à leur avantage. » Myranda lui avait baisé les mains, elle avait donc conclu leur pacte à sa manière tandis qu’Aubelia qui écrivait normalement les avait vu être embrassé. Tout était déjà parfait dans le meilleur des mondes entre les deux jeunes femmes. Si actuellement Aubelia avait une certaine pudeur, cette dernière allait devoir disparaitre au vu du contrat qu’elles venaient de sceller. Les deux femmes allaient se partager le même homme, les deux femmes risquaient d’être très proches, et le mieux était surement qu’il n’existe aucune gêne entre elles afin qu’elles puissent continuer à se confier et peut-être un jour devenir amies. Puis surtout vis-à-vis de Ramsay, car ce dernier n’aimait pas les jeunes femmes trop prudes, il lui fallait une femme sûre d’elle, à l’aise avec son corps ! Les sous entendus n’étaient pas tous compris par la jeune noble, signe de sa grande pureté encore, mais Myranda pouvait-elle être trop directe ? Après tout, elle n’était qu’une servante avec qui elle venait de sceller une partie de son avenir.

Comment réagirait elle le jour où elle serait Lady Bolton ? Selon Aubelia, les deux seraient gagnantes, lui demandant ensuite si elle ne préférait pas l’avoir pour elle toute seule dans ces moments là, et Myranda eu un hochement de tête convaincu. « Comme toutes les femmes Lady Aubelia, mais Ramsay décide pour moi. Si je dois le partager en même temps que vous, je m’y ferais. » Bien plus aisément qu’avec Geneva pour sur ! D’ailleurs, Lady Locke la questionna sur cette dernière, et Myranda eu un léger rire hautain. « Oh non, je pense que Lady Geneva est bien trop prude pour ceci, voilà pourquoi il va vite s’en lasser. »

Myranda lui rinçait les cheveux, répondant aux questions de sa nouvelle alliée sur le maitre de Fort-Terreur, lui racontant avec un ton presque passionnée ce qu’elle pensait de lui, les passions de son amant concernant l’arc et la chasse. Est-ce qu’il fallait préciser que Ramsay aimait chasser les femmes qui le lassaient ? La servante ferait en sorte de lui faire comprendre si un jour elle commençait à sentir que Lord Bolton se désintéressait d’elle. Après tout, peut-être qu’aucune autre femme le lui offrirait la possibilité de rester sa maitresse.

Visiblement elle avait tapé dans le mille, car Aubelia lui rétorqua qu’elle aimait le tir à l’arc depuis sa plus tendre enfance, et tout en rinçant les cheveux de cette dernière, Myranda eu un regard d’émerveillement elle aussi. « Parfait ! C’est lui qui m’a tout apprit ! Dites lui de vous montrer, laissez le vous expliquer comment faire, se rapprocher de vous et vous murmurer à l’oreille comment tendre la corde. La première fois, il faut louper la cible. Il se rapprochera de vous, se collera à vous, mettant ses mains sur les votres, et à ce moment là, visez le cœur de votre cible. Un sourire, les yeux ravis, tournez votre visage à lui en lui avouant que c’est grâce à lui. Laissez-le être tenté par vous. Lady Geneva ne ferait jamais une telle chose, vous marquerez des points. »

Puis elle avait continué, parlant de l’intimité car c’était surement un des sujets qui intéressait Aubelia. Savoir comment pouvait-être son amant et potentiellement son futur époux. Mais comment lui expliquer sans lui faire peur que Ramsay aimait parfois un contact physique plus virulent qu’une simple danse dans un lit ? Qu’il aimait serrer fort ses doigts sur vos hanches et vous mordre les lèvres jusqu’au sang ? Il ne fallait pas qu’elle l’effraie, et Aubelia lui demanda quelques informations supplémentaires. « Ramsay aime lorsque c’est spontané. Vos appartements, la forêt, la cuisine … il n’est pas nécessaire pour lui que ce soit sur un lit en peau de bête ou devant un feu de cheminé. Puis … il aime bien les femmes qui ont du « mordant ». Vous comprenez ? »

Elle la regardait, se demandant s’il fallait qu’elle lui montre par exemple les quelques morsures qu’elle avait encore sur le trapèze signe d’une nuit agité il y a de cela quelques temps pourtant. Morsures encore visible bien que commençant à bien disparaitre. Myranda avait quand même continué, vantant les qualités de Ramsay, et cette fois ci ce fut Aubelia qui eu un léger rire avant de résumer parfaitement la situation et la servante paru satisfaite. « L’art subtile du compromis. » Faisant écho à leurs mots quelques minutes plus tôt.

Myranda lui démêlait les cheveux, touchant sa peau, continuant de parler et cette fois ci, plus de sous entendu. N’était ce pas mieux que les choses soient claires ? En devenant officiellement la maitresse de Ramsay, elle pouvait aussi être celle d’Aubelia si tel était son souhait, elle était dans son esprit la Lady Bolton qu’il fallait à Fort-Terreur. Elle la voyait froncer les sourcils, se demandant si une telle chose avait des limites, et Myranda se décala, se mettant sur la longueur de la baignoire pour la regarder droit dans les yeux. « Lady Aubelia, il est arrivé que Ramsay ait deux maitresse, l’une d’elle s’appelait Violet et parfois il lui plaisait de nous avoir toutes les deux en même temps. Les limites vous les comprenez sont … lointaines. Ramsay pourrait vouloir nous voir … »

Par les Anciens Dieux que tout ceci était complexe, elle voyait bien la pureté de cette dernière ! Autant y aller franco. « Lady Aubelia … s’il voulait que nous soyons amantes, accepteriez vous ? S’il voulait que nous nous embrassions par exemple ? Le pouvez-vous ? Imaginez que Ramsay soit avec nous, et nous demande de nous embrasser. Montrez moi votre réaction. » Myranda ne bougeait pas, attendant de voir la reaction de la jeune noble. Allait elle le faire ou bien se rendre compte de ce que tout ceci impliquait ?


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