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Bloody flowers of the North (ft.Myranda)

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Bloody flowers of the North




Myranda & Aubelia

Le voyage jusqu'à Fort-Terreur avait été bien long, mais les représentants de la maison Locke avaient fini par arriver. Ils avaient été accueillis par Lord Bolton, et celui-ci avait alors intimé à des domestiques de conduire Lord Ondrew et sa petite fille dans des appartements qu'ils occuperaient jusqu'a leur départ.

Officiellement, ils étaient venus pour présenter leurs hommages au Lord pour son récent mariage avec la veuve Lake Lady Geneva, mais officieusement, il était temps de forger de nouvelles alliances. Lord Ondrew et sa belle-fille Lady Selyse le savaient: le vent allait tourner. Le Lord ne se déplaçait d'ordinaire jamais du fait de son grand âge, envoyant plutôt son petit fils et héritier Benjen accompagné de la soeur de celui-ci, Aubelia, mais Ben était parti pour le Sud au mariage de la fille Stark. Voyant l'occasion de toute manière trop belle pour se contenter d'envoyer ceux qui parlaient pour lui, il avait décidé de venir accompagné de celle qui, à son sens, donnait la meilleure image de leur maison. Selyse, elle, régissait Châteauvieux en leur absence.

C'était ainsi que la jeune Aubelia s'était retrouvée à Fort-Terreur pour une visite de courtoisie. Cela faisait déja un certain temps qu'elle et Lord Ramsay ne s'étaient pas vus...Et elle n'avait jamais oublié leur première rencontre au bois sacré de Winterfell trois ans auparavant. Elle avait bien cru y laisser la vie, mais il s'était avéré bien meilleur qu'elle ne l'aurait pensé au premier abord avec ce couteau sous sa gorge. Et à dire vrai, elle avait été plutôt contente de le retrouver. Malgré ce côté sombre qui la terrifiait autant qu'il la fascinait.

A présent, elle se trouvait dans la chambre qui serait la sienne durant le séjour. Le domestique qui l'avait conduite jusqu'ici s'était retiré, non sans lui annoncer avant qu'une servante allait lui être envoyée d'ici quelques minutes afin de l'aider à s'installer.

Ainsi, elle n'allait pas se contenter de se débrouiller seule avec ses affaires...Décidément, Ramsay soignait ses invités...Il s'avérerait certainement un meilleur Seigneur que beaucoup d'autres dans le Nord. Et peut-être qu'avec le temps, il les dominerait tous. Mieux vaudrait alors le soutenir plutôt que de devenir ses ennemis. Ce que sa famille comptait bien faire.

Retirant ses gants, Aubelia se rapprocha de la fenêtre et jeta un coup d'oeil sur la cour. Le Lord y conversait avec l'un de ses hommes et il avait l'air de s'amuser. Une expression qui lui allait bien. Il n'était pas réputé à Westeros pour son charme, les gens parlant surtout de sa cruauté et de ses origines bâtardes...Mais il n'en manquait pas si l'on prenait le temps de le regarder. Quelque chose qui pouvait être dangereux si l'on se trouvait à sa merci. L'écorché des Bolton n'était pas sans signification. Leurs ancêtres procédaient de la sorte, et il avait remis cette traditions en vogue.

Sa mère aurait sans doute passé sur ce côté monstrueux et aurait affirmé qu'il serait un bon parti, s'il n'était pas déjà pris.
Qui était cette Lady Geneva? A part l'ancienne épouse de feu Lord Lake? Et comment en était-elle arrivée à épouser Ramsay? Voilà des questions qu'elle devrait élucider.

Entendant frapper a sa porte, elle se détourna de la fenêtre.

-Entrez, adressa-t-elle à la personne qui se trouvait derrière la porte.

Sûrement la servante dont on lui avait parlé.


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Bloody flowers of the North


« Je veux qu’elle meurt ! Elle est mielleuse et niaise ! Ce n’est pas une femme comme elle qu’il faut à Ramsay ! Elle arrive avec sa cour, prend possession de ses quartiers comme si je n’étais plus chez moi, et il faudrait encore que je la serve ? Qu’elle aille au diable cette sale bègue ! » Oui, Myranda pestait, et ce n’était aucunement à l’encontre de Lady Locke, jeune demoiselle de bonne famille venue d’un long voyage en compagnie de Lord Ondrew et accueillie par Ramsay. Son Ramsay ! Comment pouvait-il s’être accommodé si rapidement d’une personne telle que Lady Geneva Lake ! Oh milles excuses! Lady Geneva Bolton! Myranda avait été contrainte d’assister à la cérémonie, servir du vin à la dame, s’assurer qu’elle ne manqué de rien dans sa nouvelle demeure. Malheureusement elle ne pouvait pas nier que si elle agissait dans le dos de l’épouse de Ramsay, ce dernier la tuerait, et si une personne connaissait les méthodes de tortures du maitre des lieux, c’était bel et bien elle, l’ayant accompagné dans des dizaines de tortures.

Lors de l’arrivée d’Aubélia Locke, Myranda était restée en retrait, observant les nouveaux arrivant en compagnie des autres compagnons d’armes de Ramsay, silencieuse et avenante, telle qu’on lui avait apprit. Puis, elle s’était rendue dans les cuisines où on lui avait annoncé la nouvelle volonté de Lady Bolton, ce qui avait entrainé la colère de Myranda. Elle savait que tout ceci n’était que les sombres volontés de son amant pour la torturer, son petit jeu pervers de la voir être la servante d’une dame, un moyen de lui faire comprendre qu’elle était à sa juste place, bien loin derrière toutes les grandes dames qui pouvaient pénétrer dans ce château et dans le Nord.

La fille du maitre du chenil avait entendu parler de la famille Locke par Ramsay, il lui avait déjà conté quelques histoires sur cette maison vivant à Châteauvieux, Ondrew Locke était un vieil homme dont la santé ne lui permettait pas les grands voyages, et s’il se rendait en personne jusqu’à Fort-Terreur, c’était bel et bien dans l’optique de potentielles alliances, il ne fallait pas se berner, une habille décision politique.

Alors, lorsqu’on lui donna l’ordre de prendre soin de Lady Aubélia Locke, Myranda ne se fit pas prier. Pendant quelques heures, elle serait débarrassé de Lady Geneva, elle espérait même que Ramsay l’oublie quelques heures de ses mesquines taquineries à son encontre. La jeune femme s’était empressée de se rendre à la chambre qui servirait d’appartement à la belle Aubélia, et remit en ordre ses habits avant de souffler, préférant être présentable devant une Lady, tel que Ramsay lui avait apprit à faire. Trois petits coups avaient été donnés, et la voix de l’hôte se fit entendre à travers la porte.

Myranda était entré, s’arrêtant sur le pas de la porte pour plier légèrement ses genoux afin de la saluer, portant ensuite le plateau vers un petit meuble de bois. « Lady Locke » Elle avait déposé le plateau, avant de se tourner dans la direction de la jeune femme, elle ne savait pas que quelques instants auparavant, elle regardait son Ramsay. « Lord Bolton souhaite s’assurer que vous ne manquiez de rien durant votre séjour à Fort-Terreur, et il espère que vous trouverez ce dernier sympathique. Il souhaite donc que je sois à votre service durant votre séjour si cela vous sied. »

Une nouvelle fois, Myranda inclina légèrement son visage, positionnant ses mains derrière son dos. « Souhaitez-vous un peu d’eau ? Du vin peut-être ? Voulez-vous que je vous prépare un bain après ce long voyage ? »

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Bloody flowers of the North




Myranda & Aubelia

La porte s’ouvrit sur une jeune fille aux longs cheveux châtains. Au vu de sa mise et du plateau qu’elle portait, Aubelia sut que sa déduction précédente était juste. Il s’agissait bien de la servante que le domestique précédent lui avait promise.

Celle-ci exécuta d’ailleurs une petite révérence avant d’aller porter le plateau sur un petit meuble non-loin.

-Lady Locke, la salua-t-elle sobrement.

Ce à quoi Aubelia répondit par un petit mouvement de tête avant de poser ses gants sur son lit.

-Lord Bolton souhaite s’assurer que vous ne manquiez de rien durant votre séjour à Fort-Terreur, lui disait la jeune fille, et il espère que vous trouverez ce dernier sympathique. Il souhaite donc que je sois à votre service durant votre séjour si cela vous sied.

Tandis qu’elle parlait, Aubelia l’examinait attentivement. Elle était plutôt jolie. Fine dans ses traits et dans sa corpulence malgré ses vêtements modestes.

-J’en remercierai Lord Bolton, déclara-t-elle avec un sourire aimable. Il est toujours agréable pour un  visiteur de constater que sa présence est appréciée de son hôte.

Sinon, à quoi bon venir ? Certes, les convenances et le voisinage obligeaient certaines visites à avoir lieu, mais que les arrivants apprécient leur séjour ou non n’était parfois que secondaire. Le minimum convenable était alors de mise car seules la présence et ce qui serait dit comptaient.

Mais ici, ce n’était pas le cas. Lord Bolton avait un certain souci de ses invités. Nul doute qu’il souhaitait obtenir d’eux une certaine amitié profitable, mais cela suffisait pour leur plaire car après tout, ils étaient là pour des raisons similaires.

-Souhaitez-vous un peu d’eau ? Proposa la jeune servante. Du vin peut-être ? Voulez-vous que je vous prépare un bain après ce long voyage ?

Ah, un bain, songea-t-elle. Une bien excellente idée ! Après des jours passés en bateau à ne devoir se contenter que de rapides toilettes, un vrai bain lui ferait le plus grand bien. Et surtout, il lui permettrait d’être présentable pour le repas de ce soir. En tant que représentante de la maison Locke, elle ne devait pas passer pour une paysanne, mais pour ce qu’elle était. Une dame.

-Oui, répondit-elle alors, un bain. Merci.

Et alors que la jeune fille allait s’en retourner, Aubelia lui demanda :

-Comment t’appelles-tu ?

Si elles étaient amenées à se voir souvent durant ce séjour, autant faire connaissance.



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Bloody flowers of the North


Arrivée dans la chambre qu’allait occuper la jeune Lady Locke, Myranda avait prit le temps de l’observer avant de la saluer le plus poliment possible. Il fallait à tout prix que la jeune femme parvienne a retrouver les bonnes grâces de Ramsay, et depuis l’arrivée de la nouvelle Lady Bolton, ce n’était pas un euphémisme que de dire que les anciens amants ne prenaient plus le temps de se dire des mots doux. Etre loin de la bègue ne ferait que remettre de l’ordre dans les idées de Myranda, et elle espérait même que tout ceci éloigne ses pulsions meurtrières. Il était pourtant si aisé de tuer l’un de ses enfants, Geneva serait extrêmement triste, demanderait surement à se recueillir dans son fief de naissance, et au moins son amant serait en toute tranquillité avec elle. Myranda au moins était une femme qu’il fallait à Lord Bolton, une femme de caractère, une femme de poigne, une femme qui n’avait pas peur de sacrifier sa vie pour celle de l’être aimé.

Ce même être aimé qui avait accueilli avec toute son élégance Lady Locke à son arrivée à Fort-Terreur, et en l’observant attentivement, la fille du maitre de chenil avait comprit que l’idée d’une alliance avec les Locke était dans un coin de la tête de Ramsay. Les Nordiens devaient être unis, ils devaient l’être pour le Nord, et autour d’une seule famille : les Bolton. Visiblement, les nouveaux arrivant avaient eux aussi envie d’une telle union, alors Myranda était allé dans ce sens après avoir salué Aubélia. Un signe de tête en réponse, elle avait ensuite déposé le plateau alors que la magnifique brune en face d’elle déposait ses gants sur le lit, et ce fut la servante qui reprit la parole d’une voix douce, faisant tout ce qu’elle pouvait pour se montrer digne de la tâche qui lui avait été confié. Après tout, peut-être que la femme en face d’elle, nourrissait les mêmes rancunes envers Lady Bolton, veuf de Lord Lake.

Le sourire fut immédiatement aimable venant d’Aubélia, et Myranda s’exécuta d’une nouvelle révérence lorsqu’elle lui affirma qu’elle irait remercier Ramsay, bien qu’elle serra durant quelques secondes ses doigts dans son dos, réprimant la pensée qu’une autre femme puisse se retrouver en tête à tête avec son maitre. Elle en avait déjà assez d’une Geneva ! « Je ne pourrais parler au nom de Ramsay, Lady Locke, mais il me semble que votre présence – ainsi que celle de vos proches – sont un réel ravissement pour lui. » La mettre dans sa poche, et surtout l’avoir comme alliée contre Lady Bègue !

Myranda avait ensuite demandé si la jeune demoiselle souhaitait se rafraichir, ou même prendre un bain, le voyage avait dû être long et fatiguant, et Lady Locke se devait d’être parfaitement présentable lorsqu’elle serait en présence de Ramsay. Le visage d’Aubélia fut marqué d’une certaine satisfaction et envie lorsque le bain fut mentionné, et elle lui ordonna de lui préparer un bain. La servante allait se détourner, lorsqu’Aubélia lui demanda son nom. Etrange.

En temps normal, on se fichait bien d’elle, même si elle était souvent dans l’ombre de Ramsay, on se fichait bien d’une gueuse telle qu’elle, mais cette fois ci, la maitresse du Lord de ces lieux eut un sourire. « Myranda, Lady Locke. » Une nouvelle inclinaison de son visage, et la jeune femme se dirigea vers l’eau propre déjà présente controlant que cette dernière avait bien été changé, avant d’allumer le feu pour en réchauffer une autre partie afin que l’eau déjà présente ne soit pas trop froide.

« Souhaitez-vous que je vous aide à vous dévêtir Madame ? » Elle s’était une nouvelle fois tournée vers l’hôte, le visage doux et charmant. L’envie de lui demander les rapports qu’elle entretenait avec Geneva Bolton lui brûlait la langue, mais il était préférable d’attendre que Lady Locke se trouve dans son bain, un moment où elles seraient plus proches, et donc plus facilement ouvertes aux confidences. Myranda attendait de savoir si Aubélia avait encore besoin d’elle avant de verser l’eau chaude.

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Myranda & Aubelia

Fort-Terreur ne faisait pas partie des destination les plus habituelles d'Aubelia et de son frère. Certes, elle était déjà venue par le passé, et l'endroit ne lui était donc pas inconnu...mais Roose Bolton était encore à la tête de la maison à l'époque...Et elle-même était encore dans les jupes de sa mère.

Bien des choses avaient changé depuis...Elle avait grandi, son père avait passé son statut d'héritier à son frère, Roose était mort, et Ramsay s'était ajouté au décor. D'inexistant, il avait existé. De bâtard, il était devenu seigneur. Une bien belle ascension comme on en voyait rarement.

Et il fallait lui faire bonne impression afin que les alliances à venir ne soient pas compromises.  Le remercier de ses attentions semblait un bon départ.

-Je ne pourrais parler au nom de Ramsay, Lady Locke, mais il me semble que votre présence – ainsi que celle de vos proches – sont un réel ravissement pour lui.Lui répondit la servante lorsqu'Aubelia déclara souhaiter remercier Ramsay pour ses bontés.

La jeune dame lui répondit par un sourire et un mouvement de tête. Si même les serviteurs le constataient, alors ce devait être vrai. Ils n'étaient, après-tout, pas des courtisans nés pour flatter.

Un bain fut proposé par la jeune fille, ce qu'Aubelia accepta. Et lorsque la brune demanda son nom à celle qui était dorénavant à son service, celle-ci lui répondit.

-Myranda, Lady Locke.

-Myranda...Répéta Aubelia afin de se l'approprier comme il fallait. Je m'en souviendrai.

Elle retira la broche qui tenait son manteau avant de la poser sur une table proche.

-Tu peux m'appeler Lady Aubelia, si tu le souhaites, lui dit-elle. Ou en rester à Lady Locke, si tu trouves cela trop familier.

Le "Lady" demeurerait, mais au moins, elle se sentirait moins étrangère si on ne l'appelait pas de la même manière que sa mère, de manière très formelle.

Une baignoire était déjà présente dans la pièce. Myranda vint en contrôler la netteté et la chaleur avant de mettre un peu plus d'eau à chauffer et de revenir vers la jeune Lady.

-Souhaitez-vous que je vous aide à vous dévêtir Madame ? L'interrogea-t-elle.

Question à laquelle Aubelia répondit par l'affirmative.

-Merci, lui dit-elle avant de lui confier sa personne.

Alors que la servante l'aidait à se débarrasser de ce qu'elle avait porté pour le voyage, elle lui demanda:

-Tu travailles ici depuis longtemps?


Il n'y avait rien de plus embarrassant que les silences gênants. Autant les remplir avec de quoi mieux connaître ceux qui allaient l'entourer pendant son séjour.



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Aubélia semblait apprécier la présence de Myranda, du moins, la servante ne dérangeait pas Lady Locke, et peut-être même qu’elles pourraient bien s’entendre ensemble. Après tout, si la jeune brune n’avait pas de vues sur Ramsay, pourquoi Myranda ne l’apprécierait-elle pas ? Le maitre des lieux lui avait glissé que la présence de cette famille était importante à ses yeux, l’envie de lier les deux maisons par un accord d’amitié était plus que naissante dans l’esprit de son maitre, et surement que les Locke étaient dans le même étant d’esprit. La fille du maitre du chenil se détendait petit à petit, la tension qui l’habitait partait en même temps que le visage de Lady Geneva disparaissait de ses pensées. Lorsque la servante annonça son prénom, car c’est ce qu’elle était, un prénom loin d’un nom ou d’un titre de noblesse, ce dernier eu comme écho la voix de la belle brune. Une manière de se souvenir du prénom de sa servante, la promesse de ne pas l’oublier pour ses prochaines visites ainsi que pour le reste de son séjour à Fort-Terreur.

Le regard vif de Myranda se posa sur la main de Lady Locke qui enlevait la broche de son manteau, d’un geste plein d’élégance, montrant qu’elle venait d’un rang bien au dessus de celui de l’amante de Ramsay. La jeune femme aux cheveux châtains s’autorisa un léger sourire plus amical lorsqu’Aubélia lui annonça qu’elle pouvait l’appeler par son prénom plutôt que son nom, tout en gardant le rang de Lady qui lui était dû. « Je ferais comme selon vos désirs Lady Aubelia. Je suis à votre service et à l’écoute de toutes vos demandes. » Brave petite, Ramsay serait tellement fier d’elle en ce moment même ! Peut-être même qu’il cesserait de lui en vouloir concernant son attitude vis-à-vis de la nouvelle Lady Bolton.

Contrôler la température de l’eau avait été sa première mission, il ne fallait pas que la peau de la brune rougisse et donc que l’écart entre l’air extérieur et l’eau soit trop important. Il ne fallait pas non plus, que la belle soit frigorifiée dans cette eau glaciale. Que se passerait-il si Aubelia n’était pas contente de ses services ? Revenant vers son hôte, Myranda demanda si cette dernière voulait bénéficier d’aide pour se dévêtir, les mains dans le dos, le visage doux. L’affirmatif fût avancé, et la servante se déplaça jusqu’à la brune, commençant à l’aider à s’enlever les couches d’habits.

Elle agissait doucement, ses longs doigts fins prenant les différentes étoffes tandis que Lady Locke reprenait la parole. « Mon père est le maitre de chenil de Fort-Terreur, Lady Aubelia. J’ai toujours vécu ici, mais je suis travaille ici que depuis que le maitre des lieux est Lord Ramsay Bolton. Je l’ai connu avant qu’il ne devienne Lord, c’est un homme bon, bien loin de ce que certains veulent faire croire. » Les Stark détestaient Ramsay, parce qu’ils savaient qu’il était légitime pour gouverner le Nord !

Myranda termina d’aider Aubelia, avant de se diriger vers l’eau plus chaude qu’elle versa dans la baignoire, puis elle se tourna vers l’hôte avec un sourire. « Votre bain est prêt Lady Aubelia. » La servante se dirigea vers la plus jeune, sans aucune trace de pudeur, avant de se mettre à genoux devant elle. « Permettez que je vous lave les pieds avant d’entrer dans votre bain Lady Aubelia. »

Elle leva son regard vers la brune, avant de prendre de l’eau pour rincer les pieds de la nordienne. « Lady Locke, puis je vous demander quel est votre ressenti vis-à-vis de Lady Geneva ? » Avancer à tatillon, avant de se redresser, et de tendre sa main pour aider Aubelia à enjamber la baignoire, un sourire timide sur le visage, elle qui était pourtant si diabolique en compagnie de Ramsay.


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Myranda & Aubelia

Paraitre était bien souvent plus important qu’être en ce monde…Même si l’être finissait toujours par reprendre le dessus au fil du temps, il était souvent trop tard pour faire marche arrière lorsque cela arrivait. Ainsi, Aubelia devait souvent adopter des attitudes qui n’étaient pas les siennes devant des étrangers. Elle devait se montrer calme, posée, charmante…Alors que rage et passion bouillonnaient éternellement en elle.

Elle haïssait les Targaryen et n’aimait globalement pas les Stark, même si une correspondance était parvenue à s’établir entre elle et la fille aînée de la maison. Peu importait ce qu’elle pensait de tous ces gens, elle se trouvait obligée de les supporter, lorsque ce n’était pas ceux qui chantaient toujours leurs louanges qu’elle devait côtoyer sans se plaindre.

Au moins, ici, elle savait qu’elle se sentirait davantage apaisée, comme chez elle. Elle était en territoire ami.

-Je ferais comme selon vos désirs Lady Aubelia, lui répondit Myranda lorsqu’elle lui fit savoir qu’elle pouvait se permettre un peu plus de familiarité. Je suis à votre service et à l’écoute de toutes vos demandes.

-Des demandes qui seront plutôt simples, la rassura-t-elle. Nous avons des domestiques à Châteauvieux mais je n’ai pas l’habitude d’être servie comme une princesse suderonne.

Des femmes tellement délicates que leur peau ignorait ce qu’étaient les griffures de ronces. Des femmes dont les mains n’avaient été marquées que par des plumes à écrire ou quelques feuilles de parchemin trop coupantes. Mais elle n’était pas de cette trempe-là. Elle était une nordienne. Quelqu’un qui ne supportait pas la futilité et l’inertie.

Mais elle accepta l’aide proposée par Myranda. Ce qui était si gentiment proposé ne devait pas être rejeté.

La servante l'aida donc à défaire ses vêtements un par un. Dans le même temps, Aubelia en profita pour ôter la lanière qui retenait deux de ses mèches vers l'arrière et ainsi liberer totalement sa chevelure brune.  

-Mon père est le maitre de chenil de Fort-Terreur, Lady Aubelia,
expliqua la servante. J’ai toujours vécu ici, mais je travaille ici que depuis que le maitre des lieux est Lord Ramsay Bolton. Je l’ai connu avant qu’il ne devienne Lord, c’est un homme bon, bien loin de ce que certains veulent faire croire.

La fille de Châteauvieux eut un petit sourire a ces mots. Bon...Ce n'était pas vraiment ce qui lui était venu à l'esprit lorsqu'elle avait fait la connaissance de Lord Bolton, encore un Snow alors. Difficile de penser cela avec un couteau sous la gorge...

-Votre bain est prêt Lady Aubelia.


La jeune dame était alors en simple chemise de dessous. Fine et courte. Dépouillée des robes plus lourdes qui l'avaient jusque-là recouverte.

Et alors qu'elle commençait de se diriger vers la baignoire, Myranda s'agenouilla devant elle.

-Permettez que je vous lave les pieds avant d’entrer dans votre bain Lady Aubelia.

Mettant ses deux pieds dans un petit seau, Aubelia la laissa faire. Puis Myranda lui posa une question.

- Lady Locke, puis je vous demander quel est votre ressenti vis-à-vis de Lady Geneva ?

-Lady Geneva?

Aubelia était quelque peu prise au dépourvu par une telle question. Ce qu'elle pensait de l'épouse de Lord Bolton...En verité, elle ne savait pas grand chose de cette femme. Hormis ce qui fut dit lorsque le mariage avait été annoncé. Qu'elle était née Flint, avait épousé Lord Lake et en avait eu 2 enfants avant de se retrouver veuve et peu après épouse de Ramsay.

Retirant sa dernière chemise et laissant la servante l'aider à entrer dans la baignoire sans glisser, elle entreprit de repondre.

-Je ne connais pas Lady Geneva, avoua-t-elle en plongeant son corps dans l'eau. J'ai seulement entendu parler d'elle assez vaguement..

Elle marqua une pause avant de croiser le regard de Myranda.

-Mais vous devez la connaitre, supposa-t-elle. Pouvez-vous me dire qui elle est?

Au moins une partie de l'énigme serait résolue.


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Il avait vite semblé qu’Aubelia était le genre de dame à ne pas demander la lune à ses servantes, une femme du nord qui n’avait nul besoin de milliers de fantaisies pour exister, loin des femmes vénales de la capitale. Elle était brune, la peau blanche, en tout point elle était une beauté du Nord. Une nordienne comme il en existait que trop peu à présent. Alors, Myranda avait été soulagé d’apprendre que Lady Locke ne lui ferait pas de demandes pleines de folies, des demandes au beau milieu de la nuit pour lui trouver des pétales de roses à mettre dans ses draps par exemple, car oui, la servante était persuadée que c’était le genre de demande que les femmes de Hautjardins osaient faire. Mais si tel était le cas, alors la maitresse de Lord Bolton savait qu’elle devrait s’y plier, parce qu’elle se devait de retourner dans ses bonnes graces, une place perdue depuis l’arrivée de Lady Bègue Geneva. Qu’Aubelia se sente à Fort-Terreur comme chez elle et qu’elle y trouve une seconde demeure tant qu’elle serait dans le camp de la servante des lieux. A deux contre la dame de Fort-Terreur, la bataille pour mettre en pièce l’esprit de cette dernière serait moins complexe.

Les deux femmes étaient animées d’idées semblables. Elles n’aimaient pas les Targaryen – Myranda n’aimait pas tout ce qui n’était pas le Nord – et elles ne tenaient pas les Stark dans leur cœur. Selon la jeune femme au service de Fort-Terreur, le seul gouverneur du Nord qui était légitime ne pouvait être que Ramsay. Myranda avait aidé Aubelia à se défaire de ses vêtements, la voyant détacher ses cheveux noirs de jais, sentant son doux parfum alors que la servante dévoilait ses origines de fille du maitre de chenil. Devait-elle expliquer que son frère avait été envoyé au Mur car trop faible ? Que son père avait vendu sa mère à un marchand d’Essos afin d’avoir assez de pièces pour manger ? Qu’elle était devenue une jeune voleuse afin de démontrer à son père qu’elle lui était encore utile pour ne pas être vendue à son tour ? Voilà bien des informations que Lady Locke se fichait bien, après tout, une Dame de son rang ne s’intéressait que trop rarement à une servante comme elle.

Elle profitait aussi ce de petit monologue pour affirmer que Ramsay était un homme bon contrairement à ce que certains nordiens aimaient affirmer, et elle vit qu’Aubelia avait un sourire sur son visage. Myranda ne savait pas que lors de sa première rencontre, le bâtard de Lord Bolton lui avait mit le couteau sous la gorge. Les premières rencontres entre Ramsay et elle-même avaient été plus … physiques et intenses. Pourtant elle était jeune à cette époque là, mais Myranda avait toujours su que c’était lui, qu’il était son roi à elle. Après quelques minutes, Aubelia s’était retrouvée en chemise de dessous, fine et courte, laissant entrevoir de belles jambes fines. Qu’il devait être incommodant de porter de si grandes robes !

Myranda lui avait ensuite rincé les pieds, voulant prouver qu’elle était une servante agréable afin de rester à son service et surtout pour ne pas retourner auprès de l’épouse de Ramsay. L’hôte était silencieuse à ce moment là, et ce fut la jeune femme née en ces lieux qui reprit la parole, demandant le ressenti de la brune sur Lady Geneva. La question pouvait être déroutante, et pourtant Myranda avait besoin de savoir ce qu’en pensait la famille Locke. Ne voyaient ils pas – tout comme elle – une femme opportuniste qui ne voulait qu’étendre son nom dans le Nord en épousant le Lord de Fort-Terreur ?

Aubelia sembla être prise au dépourvu, mais Myranda ne baissa pas son regard, se redressant même pour l’aider à se guider jusqu’au bain tiède. D’un geste plein de grasse, démontrant bien une fois de plus que bien des rangs séparaient les deux femmes, la brune se mit nue avant de se glisser dans la baignoire, répondant à la question à ce moment là. Visiblement, elle n’avait aucun avis, et Myranda leva légèrement ses sourcils, surprise de voir qu’une femme telle que Lady Locke n’avait pas d’idées précises sur la question, ou peut-être cachait elle ses idées par pudeur ou par manque de confiance ?

Les deux femmes se regardaient, et Myranda était restée debout à côté de la baignoire, observant la jeune femme dans son bain, alors que cette dernière lui retournait la question. La servante eu un peu de mal à cacher son léger sourire en coin, heureuse que l’avis de la fille du maitre du chenil puisse importer, et elle avança un tabouret de bois pour s’asseoir avant de prendre une louche afin de mouiller avec prudence les épaules d’Aubelia. « On ne la voit que trop peu, Lady Bolton est souvent avec ses enfants. Certains disent qu’elle pleure la mort de son époux, tandis que d’autres pensent que ce sont des larmes de joies car elle a épousé Lord Bolton. Serait-ce inconvenant de ma part d’avancer qu’elle me semble rusée et assez manipulatrice en jouant la petite bègue éplorée Lady Aubelia ? »

Myranda prit une éponge, et commença à la passer sur les épaules de la brune, décalant ses longs cheveux noirs du bout des doigts. « Je vous prie de bien vouloir me pardonner si mes paroles peuvent être offensante, je ne suis pas bien née, je ne sais pas toujours lorsque je dois tenir ma langue. Mais je sais qu’en tout cas, Lady Geneva peut se ravir d’avoir de l’importance à Lonlac ainsi qu’à Fort-Terreur, certains y voient une manière habille de s’octroyer un peu plus de pouvoirs. Qu’en pensez-vous ? » Elle faisait frotter avec douceur l’éponge, massant tout en lavant la peau d’Aubelia, parlant avec une voix calme et basse dans la chambre.

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Myranda & Aubelia

La jeune fille que Ramsay avait fait dépêcher à son service était des plus arrangeantes. Tant mieux. Elle aurait assez difficilement supporté d’avoir à son service quelqu’un de ronchonnant qui la toiserait de bas en haut tout en trainant la patte dès qu’elle lui demanderait quelque chose. Lord Bolton avait-il des serviteurs de ce genre ? Certainement que non…Ou alors s’il y en avait eu, ils n’étaient plus là pour se plaindre.

Myranda était plutôt zélée. Ce que toute personne attend d’un serviteur. Et elle semblait curieuse. Son avis concernant la nouvelle Lady Bolton semblait l’intéresser. Mais Aubelia ne savait pas quoi lui répondre. A part quelques informations simples, elle ignorait tout de Lady Geneva. Elle demanda alors à la servante quel était son avis sur la question.

-On ne la voit que trop peu, déclara Myranda en versant de l’eau sur les parties de son corps encore émergées, Lady Bolton est souvent avec ses enfants. Certains disent qu’elle pleure la mort de son époux, tandis que d’autres pensent que ce sont des larmes de joies car elle a épousé Lord Bolton. Serait-ce inconvenant de ma part d’avancer qu’elle me semble rusée et assez manipulatrice en jouant la petite bègue éplorée Lady Aubelia ?

Rabattant une mèche mouillée derrière l’une de ses épaules, la jeune Lady soupira.

-Je n’en sais rien…Mais au vu du monde dans lequel nous vivons, de telles choses sont possibles. Il faut toujours se méfier de l’eau qui dort…

Pour sûr, épouser le seigneur d’une maison aussi importante que la maison Bolton était un bon calcul pour toute personne souhaitant accroitre son influence…A ses risques et périls, toutefois. Car Ramsay était un individu capable du pire. Lady Geneva avait pu l’épouser par calcul autant que par peur des représailles en cas de refus…Mais pouvait-elle vraiment parler de tout cela à Myranda ? A cœur ouvert ? Après tout, elle venait d’arriver, elle ne savait pas à qui elle avait affaire. Peut-être le Lord la testait-il afin de s’assurer de la loyauté des Locke…Peut-être la servante était-elle ses oreilles. Peut-être irait-elle lui répéter tout ce qu’elle l’avait entendu dire…Et gare à ceux qui médiraient…

-Je vous prie de bien vouloir me pardonner si mes paroles peuvent être offensante, s’excusa la servante alors qu’elle lui frottait les épaules avec une éponge, je ne suis pas bien née, je ne sais pas toujours lorsque je dois tenir ma langue. Mais je sais qu’en tout cas, Lady Geneva peut se ravir d’avoir de l’importance à Lonlac ainsi qu’à Fort-Terreur, certains y voient une manière habille de s’octroyer un peu plus de pouvoirs. Qu’en pensez-vous ?

-Une telle position ferait pâlir d’envie n’importe qui, répondit Aubelia en se frottant les mains dans l’eau. Déjà posséder un fief et se retrouver l’épouse du seigneur d’un autre bien plus grand…Seule une simple d’esprit aurait refusé.  Enfin, si Lady Geneva dîne ce soir avec nous, j’aurais l’occasion de juger de sa personnalité. Je suis assez prompte à juger les personnes que je rencontre.

Et elle était rarement tendre…




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Est-ce que Myranda avait eu des ordres de la part de Ramsay pour espionner Aubelia ? Elle aurait aimé dire oui, dire qu’elle avait encore de l’importance à ses yeux, mais depuis l’arrivée de Geneva, la jeune servante se savait mise de côté. Le Lord de Fort-Terreur s’était lassé de son jouet favori, et elle espérait surtout ne pas finir comme Violet, elle allait devoir montrer qu’elle avait encore une valeur à ses yeux. Alors, non, la jeune femme ne s’était pas présentée à Aubelia dans l’idée de l’espionner et d’aller pinailler des ragots à son amant. N’était-il pas préférable pour elle d’avoir en cette Dame du Nord une véritable alliée plutôt qu’une potentielle rivale ? Pour une fois que la jeune femme pensait à elle et qu’elle n’agissait pas pour l’homme qu’elle aimait, il aurait été triste qu’elle soit suspecté de n’être que les oreilles de Ramsay. Tout en déshabillant Lady Locke, Myranda avait tenu la conversation avec cette dernière, tâchant de montrer que ce n’était pas parce qu’elle était une servante qu’elle était dénuée d’intérêt.

Mais en aidant son hôte à prendre son bain, assise sur le tabouret de bois, penchée pour mouiller les épaules d’Aubelia, parlant de cette pimbêche de Lady Bègue. Il ne fallait pas qu’elle montre qu’elle était trop dans les bons papiers de Ramsay, il fallait qu’elle fasse quand même quelques erreurs, comme dire que Geneva était souvent auprès de ses enfants alors que le Lord de Fort-Terreur les avait fait enfermer, mettant ainsi loin derrière lui les potentielles menaces qu’il pouvait avoir sur sa main mise sur Lonlac. Rajustant avec grâce une de ses mèches de cheveux mouillée, Lady Locke avait soupiré, laissant entrevoir dans sa réponse qu’elle n’avait pas encore d’avis sur Geneva, mais aussi qu’elle penserait aux paroles de Myranda en voyant cette dernière. La jeune servante pencha doucement son visage d’ange sur le côté, un sourire malicieux sur le visage. « Devrais-je me méfier de vous Lady Aubelia ? » Risquait elle de se faire écorcher par son amant pour avoir critiqué sa Dame ? A Fort-Terreur, les murs avaient des oreilles et des yeux, tout comme les autres châteaux de ce monde.

La fille du maitre du chenil avait tenté un léger trait d’humour, espérant ainsi éteindre une potentielle méfiance d’Aubelia à son encontre, et pourtant elle voyait cette dernière réfléchir. Touchant l’eau du bain, elle la voyait silencieuse, réfléchissant à ce qu’elle venait de dire, parce qu’en effet le calcul était parfait pour une femme comme Geneva. Par crainte ou par ambition ? Surement les deux dans la situation de la bègue, car en effet, il fallait se méfier de l’eau qui dort. D’ailleurs, Myranda s’excusait si ses paroles pouvaient être offensantes, après tout, la maitresse de Fort-Terreur était une lady alors qu’elle n’était qu’une mendiante sortie de l’anonymat par Ramsay, et peut-être même que Lady Bolton pouvait être proche de Lady Locke lorsqu’elles feraient connaissances, il y avait surement bien plus de points en commun entre elles, qu’entre la servante qui aidait à prendre un bain et une Lady qui profitait de l’eau chaude.

Elle demandait d’ailleurs son avis à Aubelia, exposant un point de vu qui lui appartenait et qu’elle avait entendu se murmurer dans les couloirs de Fort-Terreur, et Lady Locke avait prit la parole tout en se frottant les mains dans l’eau. « J’imagine que vous auriez accepté également n’est ce pas ? Fort-Terreur aurait beaucoup a gagné avec une Dame de votre beauté, Lady Aubelia. » Pour le moment, Myranda n’était pas allé trop loin dans l’esprit de l’hôte, en serait il autrement ?

Frottant avec l’éponge les épaules de la jeune brune, Myranda lui prit délicatement le bras pour y passer l’éponge dessus, allant de l’épaule jusqu’à la pointe des doigts. « Une Dame avec de si belles mains … doit avoir obligatoirement un esprit vif et aiguisé. » Myranda lui fit un sourire, continuant de laver la jeune femme, frottant délicatement sa peau jusqu’à remonter vers sa gorge, puis aller vers l’autre bras. « Je n’ose vous demander de me confier votre avis une fois ce dîner terminé Lady Aubelia, je ne sais pas si cela me ferait dépasser les limites qu’une servante doit s’imposer. »

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Myranda & Aubelia

Aubelia ignorait beaucoup de choses concernant Lady Geneva. Mais elle n’en savait guère plus concernant Myranda. Et connaissait-elle Ramsay si bien que cela?

Elle savait qui il était, des rumeurs sur le Bâtard Bolton circulant depuis longtemps dans le Nord. Et lorsqu’elle l’avait rencontré en 299 à Winterfell alors qu’il avait bu plus que de raison, elle avait pu constater que les dires n’étaient pas faux. Elle savait donc que quiconque déplaisait à celui qui était devenu Lord Bolton risquait gros.

Mieux valait donc s’accorder avec lui…Surtout qu’il était plutôt charmant dans ses bons moments. Elle avait pu le constater lors de leurs rencontres suivantes. Il faisait preuve devant le monde d’une certaine courtoisie et un peu plus en privé, lorsque Roose était encore en vie, il n’en différait que peu. Ramsay était un être compliqué à cerner, mais fascinant.

Elle pouvait donc dire qu’elle le connaissait...Dans une certaine mesure. Et elle brûlait de vraiment mieux le connaître. La curiosité faisait partie de ses plus grands défauts...Mais cela lui serait utile afin de rendre meilleures encore les relations entre les Locke et les Bolton. Et elle le souhaitait plus personnellement.

-Devrais-je me méfier de vous Lady Aubelia ? Demanda Myranda lorsqu’elle évoqua le fait qu’il faille se méfier de l’eau qui dort.

La jeune femme eut un petit sourire.

-Si tu étais une Targaryen ou une Stark, je te conseillerais de te méfier, oui…Mais dans les autres cas, je ne mords pas...Enfin, pas souvent.

Si ceux-là savaient ce qui se tramait sous leur nez, ils en pâliraient et enverraient leurs troupes les décimer. Mais c’était là qu’il fallait se montrer malin. S’allier en secret avec les Bolton était la première partie du plan. A défaut de pouvoir nouer une alliance plus…solide.

-J’imagine que vous auriez accepté également n’est ce pas ? Fort-Terreur aurait beaucoup a gagné avec une Dame de votre beauté, Lady Aubelia.

Les joues de la jeune Lady s’empourprèrent légèrement. Elle n’avait pas l’habitude d’être qualifiée de belle. Personne ne parlait d’elle en ces termes…Pas qu’elle sache, en tout cas.

-Une Dame avec de si belles mains…doit avoir obligatoirement un esprit vif et aiguisé, précisa la jeune servante en prenant sa main afin de mieux lui passer l'éponge.

-Détrompe-toi, répondit-elle. Il existe des femmes intelligentes avec un physique ingrat et de belles femmes avec une cervelle d'oiseau. Enfin, j'insulte les oiseaux en affirmant cela...Pauvres petites choses.

Elle eut un petit rire grave avant de reprendre en répondant à sa question:

-Pour sûr, j'aurais été idiote de refuser, Enfin, l'occasion ne s'est pas présentée, et Lady Geneva a pris cette place...

Après, aurait-elle aimé être à cette place...Elle l'ignorait. Certes, elle trouvait Lord Bolton loin d'être déplaisant et il exerçait une grande fascination sur sa personne...Comme le vide appelait une personne prise de vertige. Mais sa partie sombre aurait sans doute poussé sa raison à lui sommer de fuir. Sans doute...Mais pas sûr non plus.

Myranda nettoyait sa peau avec soin. Elle devait l'avoir fait déjà un certain nombre de fois car elle savait s'appliquer et ne se montrait ni trop légère, ni trop brutale.

-Je n’ose vous demander de me confier votre avis une fois ce dîner terminé Lady Aubelia, lui dit-elle, je ne sais pas si cela me ferait dépasser les limites qu’une servante doit s’imposer.

-Est-ce Lord Ramsay qui souhaite le savoir?

Autant ne pas tourner éternellement autour du pot.



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Il y avait quelque chose de relaxant dans l’instant que Myranda était en train de vivre. Pour une fois, c’était le calme sur Fort-Terreur, loin des petits gens qui tentaient d’apercevoir une lueur de soleil dans un avenir obscure, loin des minauderies de Lady Geneva, loin des moqueries des hommes de Ramsay qui la pensaient comme n’étant qu’une souillon. L’odeur douce du savon, l’eau chaude qui réchauffait Myranda sans qu’elle ne soit dans le bain, tout était délectable dans la situation, elle qui avait apprit en côtoyant Ramsay les plaisirs de pouvoir se laver plus régulièrement qu’à l’époque où elle vivait encore chez son paternel. Devait-elle se méfier d’une Lady telle qu’Aubelia ? Bien évidement, car dans le jeu du pouvoir, soit on gagne soit on meurt, et toutes les familles de Westeros avaient l’espoir de voir un jour son nom être assis sur le trône. Même si la brune lui affirmait qu’elle n’avait rien à craindre d’elle car elle n’était ni une Targaryen, ni une Stark, Myranda savait que si sa mort servait les intérêts des Locke, elle ne deviendrait que de la chaire à canon. Le sourire d’ange de la jeune servante  eu son reflet sur le visage d’Aubelia, et à ce moment là, Myranda comprit bien vite qu’elles étaient toutes les deux capables du pire pour arriver à leurs fins. « Parfois, c’est intéressant de se faire mordre Lady Aubelia. » La servante n’avait pas sa langue dans sa poche, et elle avait osé faire un léger sous entendu, éjectant de ses pensées les réactions que pourraient avoir les Stark en apprenant les manigances des Locke et des Bolton.

Les deux femmes discutaient alors que la plus noble des deux profitait de son bain, et il aurait été un mensonge que d’affirmer qu’elle ressentait une pointe de jalousie en imaginant Aubelia au bras de Ramsay, bien que cette vision là, la répugnait moins que celle de Geneva avec son amant. La nordienne avait eu les joues plus rouges lorsque le compliment avait été fait, et pour sur qu’une femme de cette stature là, bien des hommes l’auraient voulu dans leur lit. Même Myranda la trouvait à son goût, bien plus que Violet par exemple. La servante passait l’éponge sur les bras de Lady Locke, observant ses mains, voyant que cette dernière ne se fâchait pas des questions de la servante, qu’elle ne semblait pas en être gênée bien au contraire, les limites n’étaient donc pas franchis. La fille du maitre de chenil s’appliquait, prenant le temps de passer du temps avec leur hôte, et elle eu un rire qui se mêla à celui d’Aubelia lorsqu’elle s’excusa presque envers les oiseaux. « Selon vous, je devrais être dans quelle catégorie Lady Aubelia ? » Elle avait le visage rieur, alors que cette dernière reprenait la parole, affirmant qu’elle aurait été idiote de refuser Fort-Terreur, mais que tout ceci ne se posait pas, car Geneva était là. « Ramsay se lasse vite des femmes qui sont belles mais sans caractère, il lui faut une femme avec le caractère du Nord. Une vraie femme. » Autant dire, si Aubelia jouait bien ses cartes, elle pourrait un jour ou l’autre être la Dame de ce lieu.

Myranda continuait de la laver, s’occupant de son second bras, la regardant dans l’eau chaude du bain, prenant grand soin pour que son maitre soit fier d’elle. Elle avait même osé avoir l’avis de Lady Locke à la fin du repas si cette dernière voulait bien lui confier, mais cette dernière lui demanda sans détour si c’était Ramsay qui voulait le savoir. Myranda la regarda dans les yeux, avant de laisser l’éponge aller dans l’eau, la tenant encore dans sa main, passant sur sa gorge, son ventre, ses jambes avant de remonter doucement l’un de ces dernières d’Aubelia pour nettoyer son mollet. « Ramsay est mon maitre, vous avez raison, mon maitre et bien plus encore comme vous devez vous en douter, mais je vous assure Lady Aubelia, que ma demande ne concernait que moi. Pourquoi, devrais-je mentir à Ramsay selon vous si votre avis est négatif ? Ou est ce que vous préférez justement, que j’aille lui murmurer toutes vos pensées à son égard ? » En effet, autant ne pas tourner autour du pot, et jouer franc jeu.

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Myranda & Aubelia

Les sourires hypocrites. Les courbettes. Les politesses à des gens que l'on ne rêvait que de voir étendus raides mort...Tout cela n'avait fait qu’accroitre la rage de la demoiselle depuis sa naissance et elle ne rêvait que du jour ou tout serait dévoilé. Trop tard pour eux. Juste à temps pour les Locke qui seraient alors du côté des puissants. Des véritables puissants.

En attendant, elle devait garder un sourire aimable pour tous ceux qu'elle croisait sans distinction. Même si cela était plus dur devant les Targaryen. Fort heureusement, elle se trouvait ici à Fort-Terreur, le fief des Bolton. Chez un seigneur d'une forte cruauté, mais devant lequel elle n'avait pas besoin de faire semblant. Car ils étaient du même côté.

-Parfois, c’est intéressant de se faire mordre Lady Aubelia.
Avait assuré Myranda.

Ce qui fit lâcher à la jeune femme un rire franc.

-Lorsqu'un Locke mord, il ne lâche pas,
ironisa-t-elle en retour. Le seul moyen de se débarrasser de nous est soit de nous tuer, soit de nous abandonner la partie attrapée.

Une façon imagée de parler de la rancune des Locke qui tenait presque de la légende.
Mais ils étaient des plus agréables lorsqu'on ne leur déplaisait pas. Myranda était bien partie pour être de ces gens-là. Elle était appliquée dans sa tâche et aussi bien distrayante alors que certains serviteurs demeuraient muets comme des tombes et rendaient la situation gênante.

-Selon vous, je devrais être dans quelle catégorie Lady Aubelia ? L'interrogea la servante lorsqu'elle eut évoqué certains types de femmes, leurs qualités et leurs défauts.

-Que vois-tu lorsque tu regardes dans un miroir? Lui retourna-t-elle.

Souvent, c'est là que l'on avait la réponse. Selon si l'on aimait ce que l'on voyait, ou non. L'on pouvait se trouver objectivement physiquement appréciable...Mais les personnes dotées d'intelligence savaient se trouver des défauts, autant extérieurs qu'intérieurs. Et faire avec.

Lorsqu'Aubelia affirma qu'elle aurait été la dernière des imbéciles si devant une demande en mariage de Lord Bolton elle avait refusé, Myranda répondit:

-Ramsay se lasse vite des femmes qui sont belles mais sans caractère, il lui faut une femme avec le caractère du Nord. Une vraie femme.

-Une belle plante c'est bien joli mais terriblement ennuyeux...Acquiesça Aubelia avant de se rendre compte d'un détail...

Myranda avait mentionné Lord Bolton par son prénom sans même ajouter un "Lord"...Se pouvait-il...?

La jeune servante lui ayant alors demandé si elle pouvait lui demander son avis sur Lady Geneva, elle se demanda si c'était un test de la part de Lord Bolton, ou bien des griefs personnels.

-Ramsay est mon maitre, vous avez raison, répondit Myranda en commençant de passer l'éponge sur ses jambes qu'elle releva un peu pour l’aider, mon maitre et bien plus encore comme vous devez vous en douter, mais je vous assure Lady Aubelia, que ma demande ne concernait que moi. Pourquoi, devrais-je mentir à Ramsay selon vous si votre avis est négatif ? Ou est ce que vous préférez justement, que j’aille lui murmurer toutes vos pensées à son égard ?

Se redressant sur son séant afin de poser ses deux mains du même côté de la baignoire, Aubelia regarda la jeune femme afin de voir si elle pouvait déceler un indice dans son expression. Mais celle-ci n'avait pas l'air de lui mentir.
Ainsi, Ramsay était...intime avec Myranda...Son corps réagit d'une manière étrange à cet aveu, causant des fourmillements dans ses bras et ses jambes et un léger tournis. Mais sa raison trouva ce fait...intéressant. Elle en déduisait que la jeune femme n'aimait guère Lady Geneva...Et guère était un faible mot.

-Tu ne l'aimes pas, l'interrogea donc la jeune Lady de Châteauvieux. Lady Geneva. Je me trompe?

Elle lui laissa le temps de répondre avant de répondre elle-même à sa question.

-Tu connais Lord Ramsay, déclara-t-elle. Tu sais de quoi il est capable. Lors de notre première rencontre il m'a mis un couteau sous la gorge. Je n'avais que quatorze ans, j'ignore encore pourquoi et comment je m'en suis sortie mais cela m'a au moins appris une chose: lui déplaire serait une grave erreur. Et surtout, cela serait contre-productif pour les intérêts de ma famille.

Elle replaça sa main gauche sur l'autre bord de la baignoire et fixa le plafond.

-Il ne serait sage pour aucune d'entre nous d'aller lui souffler des choses contrariantes. Quoique je puisse penser de Lady Geneva après dîner, en bien ou en mal, mieux vaut qu'il entende ce qu'il veut entendre.

Et elle demanda à Myranda:

-Que veut-il entendre?


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D’humeur joueuse, Myranda vit avec délectation qu’Aubelia n’était pas en reste, et entres elles il n’y avait pas de sourire hypocrite, il n’y avait pas de courbettes car après tout, Myranda n’avait pas été élevé pour être servante, son père avait toujours pensé la vendre au fils du boulanger, surement même qu’il aurait pensé qu’elle se serait faite engrossée depuis le temps, mais la jeune femme avait réussi à suivre sa destinée, son chemin qu’elle s’était petit à petit tracé. Aujourd’hui, le monde pouvait s’offrir aux femmes du Nord, elle en avait la certitude, elle sentait le pouvoir arriver sur leurs terres, elle sentait que Ramsay allait avoir sa carte à jouer dans le jeu du trône, et les Locke n’étaient pas là par pure courtoisie ou amitié. Est-ce que les deux femmes allaient devenir amies ? Les rangs qui les séparaient étaient nombreux, et Myranda doutait bien d’une amitié, mais pourquoi pas d’une bonne entente. Riant d’un ton franc lorsque la servante lui stipula que parfois il était intéressant de se faire mordre, la plus noble des deux ironisa, et la jeune femme de Fort-Terreur haussa les épaules avec un sourire mutin. « Ou bien tenter une caresse habille. Mais je vois bien de quoi vous parlez Lady Aubelia, Ramsay m’a déjà raconté que votre famille est très fière et très rancunière. » Elles continuaient de discuter tandis que Myranda lui faisait la toilette, parlant des physiques ingrats qui parfois étaient des plus intelligentes tout comme les plus belles beautés qui n’étaient qu’un physique avec un vent entre les deux oreilles. « Je vois une servante de Fort-Terreur, Lady Aubelia. Mais, je sais que bien des hommes voient en moi une femme qu’ils aimeraient coucher dans la grange pour ma vertu. » Elle lui fit un sourire léger, car oui, jeune femme du peuple, les propositions avaient été nombreuses. Heureusement elle pouvait compter sur le maitre des lieux qui avait fait d’elle sa propriété. Est-ce que Myranda avait une bonne opinion d’elle ? Bien évidement, mais elle faisait semblant d’être plus bête que ce que les gens pensaient, c’était ainsi qu’elle profitait de certaines informations qu’elle entendait.

Lady Bègue … Myranda la détestait. Elle la trouvait sans saveur, dénué d’importance, frêle et pourtant surement manipulatrice. A Westeros les choses étaient ainsi faites. Ramsay lui, détestait les femmes qui n’étaient que des façades, il lui fallait une personne avec du caractère, une femme qui saurait en quelque sorte le tenir lui et ses pulsions, une femme du Nord plus exactement. Un sourire se dessina sur les lèvres de la servante alors qu’Aubelia allait dans son sens en affirmant que les belles plantes étaient jolies mais ennuyeuses, et tout en s’occupant encore des bras de cette dernière à cet instant là, Myranda ne put que hocher son visage en signe d’accord. Est-ce que toutes les questions qu’elle osait poser étaient pour son maitre ? Elle ne pouvait rien lui refuser, mais en s’avançant ainsi, elle voulait surtout voir si la jeune Locke pouvait être une alliée afin de faire partir des lieux Lady Geneva. Elle avait prit le temps de passer l’éponge sur la gorge de la brune, allant vers l’une des jambes pour la relever afin de la nettoyer avec douceur, s’attardant sur le mollet. Mais en répondant, la servante avait voulu savoir si Aubelia souhaitait qu’elle mente afin de plaire à Ramsay, si c’était là pour une demande spéciale de la part de l’hôte.

Aubelia s’était redressée, posant ses deux mains sur le côté de la baignoire, et Myranda n’eut aucun geste de recul, aucun signe montrant qu’elle pouvait être désabusée par ce regard qu’elle maintenait. Non, elle ne mentait pas, elle avait besoin d’une alliée, elle souffrait de la situation plus qu’elle aurait pu l’avouer. Oui, Myranda était intime avec Ramsay, c’était ce dernier qui l’avait fait femme, et après quelques secondes, la nordienne lui annonça ce qu’elle avait déduit de leur échange. « Que je l’aime ou pas, est ce que cela a une réelle importance Lady Aubelia ? Je ne peux me permettre de dire tout ce que je pense d’elle, vous le savez. » Puis l’héritière des Locke avait reprit sur Ramsay, sur ce dont il était capable, leur première rencontre également alors qu’elle n’avait que quatorze ans. Sa première rencontre avec celui qui allait devenir le maitre de Fort-Terreur, Myranda s’en souvenait également, elle était devenue une femme peu de temps après. « Ramsay n’aime pas la médiocrité Lady Aubelia. Je me souviens aussi de ma première rencontre, il m’a immédiatement fasciné. J’ai su en quelques secondes que ma vie avait à présent un sens. » Aubelia avait remit ses mains sur les bords de la baignoire, fixant le plafond, et la jeune servante l’écouta reprendre la parole, souffler doucement qu’il n’était pas dans leur avantage de mettre en colère Lord Bolton.

Comment lui donner tort ? L’héritière des Locke avait raison, et un sourire malicieux se dessina sur son visage, visiblement les deux jeunes femmes étaient sur la même longueur d’onde, et Myranda glissa ses mains dans l’eau, caressant les fines chevilles pour ensuite prendre un des pieds entre ses mains, et commencer à le masser avec douceur. « Ramsay voudra entendre qu’il est le plus fort et le plus puissant Lady Aubelia, ce qui est vrai, avouons-le. Il voudra savoir qu’il peut avoir mieux que Lady Bègue s’il le désire, car n’est ce pas ce que vous désirez vous aussi ? N’est ce pas lui que vous désirez ? Mais surtout, que vous le comprenez, et que vous le soutenez dans ses choix, et que vous êtes prête à l’aider dans toutes ses quêtes. » Ses pouces allaient sur la plante des pieds d’Aubelia, et Myranda s’était décalée afin d’être au niveau de ces derniers, observant la brune à l’autre extrémité de la baignoire. « Êtes-vous déjà une femme Lady Aubelia ? » Devait-elle ensuite lui dire que son amant avait des goûts … particuliers ?

HJ : désolé du temps de réponse:/

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Myranda & Aubelia

Dire que la demoiselle ne s’était jamais questionnée sur son apparence physique serait un mensonge. Bien sûr qu’elle se regardait dans les miroirs afin de trouver son meilleur sourire. Bien sûr qu’elle appréciait de s’admirer. Bien sûr qu’elle choisissait des vêtements qui la mettaient en valeur lorsqu’ils n’étaient pas juste pratiques. Mais elle ne s’était jamais vue comme un modèle de beauté, contrairement à sa mère. Elle se savait objectivement plutôt jolie, mais c’était tout.

-Ou bien tenter une caresse habille, répondit Myranda à son trait d’humour. Mais je vois bien de quoi vous parlez Lady Aubelia, Ramsay m’a déjà raconté que votre famille est très fière et très rancunière.

Aubelia eut un sourire.

-Nous avons notre réputation…Mon grand-père aimerait « mettre les miches » de beaucoup de monde dans une catapulte. Et je dois avouer que moi aussi, il m’arrive d’avoir de telles envies.

Surtout lorsque ces personnes se montraient d’une arrogance crasse…Comme les Targaryen ou une bonne partie des Stark.

Lorsque la jeune Lady demanda à Myranda ce qu’elle-même pensait de sa propre personne, celle-ci lui répondit :

-Je vois une servante de Fort-Terreur, Lady Aubelia. Mais, je sais que bien des hommes voient en moi une femme qu’ils aimeraient coucher dans la grange pour ma vertu.

Les filles du peuple semblaient plus facilement souffrir de ce genre de choses. Pas que les femmes de noble naissance soient totalement épargnées, bon nombre de dames étant convoitées par des seigneurs persuadés que leur position les rendait désirables, mais les limites que le rang imposait les protégeaient davantage. Même si, au final, perdus en pleine forêt et livrés à eux-mêmes, ils étaient à égalité.

Servante comme dame…Finalement, elle et Myranda n’étaient pas si différentes.
Même si elles l’étaient toutefois. Aubelia avait souvent jugé confusément le regard que Lord Ramsay posait sur elle. Elle n’était pas sûre de ce que c’était car hormis lors de leur première rencontre, il n’avait jamais franchi de limites. Mais d’après les paroles de Myranda, sa relation avec lui, elle, était on ne peut plus claire.

Cela rendait plus nettes ses paroles concernant Lady Geneva.

-Que je l’aime ou pas, est ce que cela a une réelle importance Lady Aubelia ? Je ne peux me permettre de dire tout ce que je pense d’elle, vous le savez.

La brune saisissait de l’amertume dans ses paroles. Quelque chose qui l’enrageait et la faisait certainement souffrir.

-Tu peux te confier à moi, lui dit-elle. Tu sais quels sont les mots de la famille Locke? Aussi haut qu’est secret. S’il y a bien une chose que nous ne trahiront jamais, c’est le secret.

Pour sûr. Des années de haine secrète des Targaryen ne s’improvisaient pas. Myranda pouvait lui faire confiance. De toute façon, quel intérêt y avait-il à révéler ce genre de choses au Lord ? A part être vue comme une gamine immature ?

Se ré-afaissant dans la baignoire après avoir touché à la jeune femme un mot de sa première rencontre avec Ramsay, elle l’écouta répondre.

-Ramsay n’aime pas la médiocrité Lady Aubelia. Je me souviens aussi de ma première rencontre, il m’a immédiatement fasciné. J’ai su en quelques secondes que ma vie avait à présent un sens.

Il lui était impossible de ne pas la comprendre. Ce qu’elle avait ressenti lorsque Ramsay avait planté pour la première fois son regard glacial dans le sien lui était indescriptible. Un véritable choc. Le désir de s’enfuir mais aussi de rester…Une fascination. Oui. Myranda utilisait l’expression juste. Il la fascinait.

-T’a-t-il également mis un couteau sous la gorge ? L’interrogea-t-elle, se demandant donc si Ramsay abordait-il toutes les jeunes filles de la même manière ou si elle avait juste eu la chance de s’en sortir.

Puis elle lui demanda quel genre de choses Lord Bolton voudrait entendre. Il s’agissait de ne pas commettre d’impair et se le mettre à dos.

-Ramsay voudra entendre qu’il est le plus fort et le plus puissant Lady Aubelia, répondit Myranda en lui attrapant un pied pour le masser doucement, ce qui est vrai, avouons-le. Il voudra savoir qu’il peut avoir mieux que Lady Bègue s’il le désire, car n’est ce pas ce que vous désirez vous aussi ? N’est ce pas lui que vous désirez ? Mais surtout, que vous le comprenez, et que vous le soutenez dans ses choix, et que vous êtes prête à l’aider dans toutes ses quêtes.

Aubelia sentit un frisson lui parcourir l’échine. Et ce n’était pas seulement parce que les muscles cachés sous la peau de ses pieds réagissaient aux pressions les travaillant. Avoir mieux que Lady Geneva ? Le désirer lui ? Elle n’avait jamais osé mettre de mots sur le sentiment qui la prenait dès qu’il était question de lui…Mais Myranda savait plus qu’avec certitude ce que c’était. Difficile de se mentir à soi-même alors.

Et lui ? S’interrogea-t-elle. La désirait-elle ?

Elle mordit sa lèvre inférieure à cette idée. Quelle sottise ! Lord Bolton était marié et depuis peu. Comment pourrait-il vouloir autre chose d’elle que son soutien absolu ?

-Je souhaite être pour lui une bonne alliée, finit-elle par assurer. Quelqu’un en qui il pourra avoir confiance et sur qui il pourra compter en toute circonstance.

Mais si plus était possible ? Serait-elle capable de céder ? Une part d’elle-même se refusait à y songer…Mais l’autre…

-Êtes-vous déjà une femme Lady Aubelia ? Lui demanda Myranda.

Elle redressa la tête. Si elle était déjà… ? Si l’on parlait du flux qui rendait un mariage légalement possible, elle pouvait dire que oui…Mais s’il s’agissait de l’autre « être une femme »…

-Non, répondit-elle avec une expression légèrement embarrassée et empourprée. Non, je n’ai jamais…Connu d’homme. Si c’est là ce que tu veux savoir.

Et à dire vrai, aucun homme ne l’avait pour l’instant intéressé…Aucun…A l’exception d’un seul, semblerait-il. Un capable de la terrifier tout autant qu’il l’attirait.

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