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Bloody flowers of the North (ft.Myranda)

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Bloody flowers of the North




Myranda & Aubelia

Si son innocence était une chose qu'elle réservait à une personne en particulier, la pureté de son esprit était quelque chose qui ne durerait plus bien longtemps vu ce que Myranda disait et sous-entendait.

-Oh je prendrais soin de vos cheveux…et de tout ce que vous voulez ! Assurait-elle.

Et Aubelia comprenait parfaitement le sous-entendu. Mais déjà qu'elle avait du mal à concevoir certaines choses concernant les goûts de Ramsay...Elle ne pouvait voir Myranda de la sorte. Elle la voyait...Bien plus amicalement.
Elle se contenta donc de lui adresser un petit sourire en coin.

Au sujet de Ramsay, la servante l'assura de sa sincérité.

-Pensez-vous que Ramsay est le genre d’homme à dire des paroles qu’il ne pense pas ? Lorsqu’il me trouve laide, il me le dit. Je n’ai jamais vu un homme aussi sincère que lui.

-Et il te le dit souvent ça?

Dire à une femme qu'elle était laide...Elle espérait qu'elle n'aurait pas à passer par cela. De quoi lui saper le moral pour le reste de la journée.

Mais Myranda lui parlait du peuple et Aubelia eut l'impression que bien peu de choses étaient punies lorsqu'il y avait crime.

-Tous les crimes ne peuvent être punis Lady Aubelia. Il y a des moments où une parole est contre une autre, dans ce cas là, qui ment ? Les nobles appartiennent à une classe moins commune aux sévices, voilà pourquoi certains crimes sont passés sous silence. Pensez-vous qu’un Lord va punir son boulanger d’avoir copulé avec une jeune demoiselle sans son consentement si le boulanger est le seul que possède le Lord ? Il préfèrera punir la servante pour de fausses accusations que de priver son domaine de pain.

La Lady eut un soupir dépité.

-Si seulement certains crimes pouvaient être prouvés de manière flagrante...Disait-elle. Un cheveu, par exemple. Nous ne pouvons que comparer la longueur et la couleur, mais s'il était possible de savoir avec certitude à qui il appartenait...Il serait presque impossible de se tromper de coupable ou d'innocenter quelqu'un que tout accablerait.

Les mestres élaboraient-ils de nouveaux moyens? Ou s'en fichaient-ils? A part former les nouveaux, Aubelia s'était souvent demandé ce qu'ils faisaient dans leur Citadelle.

-S'il peut empoisonner mon pain et mes gens, je ne vois pas de raison de ne pas l'exécuter, conclut-elle. Seul boulanger ou non, si preuves et témoignages pointent vers lui, je préfère nous garder en vie quitte à nous priver un moment.

Peut-être qu'une fois devenue Lady elle pourrait persuader Ramsay de prendre certaines décisions. Afin de venir en aide au peuple. Afin de se faire aimer de lui et empêcher ainsi les autres maisons de faire quoi que ce soit contre eux...

Une fois la coiffure terminée, Myranda lui passa un miroir, et Aubelia s'observa. C'était parfait. La servante était très douée.

-C'est superbe. Lui dit-elle. Parfait. Merci.

Elle lui demanda s'il fallait préparer quelque chose de spécifique pour après le repas, mais rien ne lui vint à l’esprit. Sauf peut-être la possibilité de discuter un peu avec elle avant de dormir.

-Je ferais selon vos désirs Lady Aubelia. Je ferais en sorte que le feu brûle intensément dans la cheminée. Si l’envie vous prend, je pourrais observer le repas dans l’ombre, et venir vous servir durant le repas. Je fais comme bon vous semble.

Aubelia lui adressa un sourire.

-Si tu penses que cela est une bonne idée, je ne m'y opposerai pas.


Elle se releva et lissa son jupon, prête pour aller dîner.

PS: OK pour le saut dans le temps!


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Bloody flowers of the North

« Il ne vous le dira jamais Lady Aubelia, parce que vous n’êtes pas laide, vous êtes magnifique. Mais moi, je ne suis qu’une fille qui sent le chien, et parfois je mets mon maitre en colère. Il a le droit de me le dire, si cela soulage sa conscience. » Elle ne pouvait que courber l’échine, bien évidement que lorsqu’il employait ces mots là, la jeune servante souffrait énormément. Mais Ramsay avait tous les droits sur elle, il avait le droit de vie ou de mort sur ses sujets, et Myranda savait très bien la manière dont il procédait. S’en plaignait-elle ? Non, ce serait hypocrite, après tout, elle avait prit autant de plaisir que lui à voir Violet être dévorée par les limiers de Ramsay. Puis son adoré ne ferait jamais la bêtise de négliger Aubelia, elle pourrait lui donner de magnifiques enfants aux cheveux bruns et aux yeux acier, loin des bâtards qu’elle-même pourrait lui engendrer.

Entre les deux femmes, même s’il y avait un rapprochement, elles appartenaient à deux mondes différents. L’une vivait dans l’opulence, le bien-être et la chaleur d’un château, alors que l’autre était habituée à la violence, aux sévices, et à la sensation de la neige sur ses fines chevilles ou sur ses pieds lorsque ses souliers étaient troués. Cet entretien leur permettait de mieux connaitre le monde de l’autre, de mieux savoir l’univers dans lequel elles avaient grandit. L’une faisait ce qui lui plaisait, l’autre aussi … mais avec certains risques. « Ce serait là un monde autre que le notre Lady Aubelia, et il n’y aurait plus la justice de notre Seigneur, mais une justice égale pour tous. » Et dans ce cas là, bien des Lords verraient alors leurs nombreux crimes leur sauter au visage. Lady Locke était jeune, pleine de fougue, d’entrain, cette envie de changer le monde qui était propre à la jeunesse, aussi Myranda lui fit un sourire, sachant néanmoins que jamais un seigneur ne voudrait punir son boulanger, préférant punir une jeune femme qui de toute manière ne servirait qu’à pondre de la marmaille.

Elle agissait aussi comme le peuple l’attendait d’une Reine. Proche de ses sujets, compréhensive et compatissante. Une manière de faire que bien des Lady mettaient de côté, ne pensant qu’à leur propre confort et ne voyant pas plus loin que le bout de leur nez. Pas une fois, Myranda n’avait vu Lady Geneva quitter ses appartements pour se joindre au peuple de Fort-Terreur, pas une seule fois. Prenant le miroir, elle laissait Aubelia se regarder, observer si la coiffure lui convenait avant de faire une légère révérence lorsque cette dernière affirma que la coupe était superbe, que tout était parfait. Myranda ne prenait jamais la peine de se coiffer, ses cheveux étaient de toute manière bien trop sale pour qu’elle les démêle réellement, alors autant les laisser faire ce qu’ils voulaient !

La jeune servante s’inquiétait néanmoins de ce qu’elle devait faire durant l’absence d’Aubelia, si elle devait se joindre au repas, préparer la chambre, ou bien ne revenir que plus tard. Elle ferait selon le bon vouloir de l’hôte de Ramsay, et la nordienne se leva en lui avançant qu’elle pouvait venir si l’idée lui semblait judicieuse. Myranda suivi donc le pas, marchant proche d’Aubelia, la regardant d’un air satisfait.

Tout le repas durant, Myranda observa la tablée. Ramsay était présent, sa pouff…Lady Bègue également, tout comme le grand père d’Aubelia et cette dernière. Quelques fois elle se rapprochait pour servir un peu de vin, voyant que Ramsay s’amusait d’elle durant le repas et que sa Lady restait assez silencieuse. De temps en temps, la servante tentait un coup d’œil complice en direction de son amie, et lorsqu’on emmena le dessert, Myranda s’éclipsa pour retourner dans les appartements d’Aubelia afin de remettre une buche dans le feu.

Elle tentait de rendre l’endroit le plus chaleureux possible, sans savoir si Lady Locke allait rejoindre immédiatement ses appartements ou si Ramsay allait lui proposer de continuer leur entretien, et pourtant … elle n’en ressentait aucune jalousie. Myranda remettait en ordre les peaux de bête, elle lissait les draps, préparant du lait mais également de l’eau si Aubelia voulait une infusion.


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Bloody flowers of the North




Myranda & Aubelia

Si la perspective de s'élever haut s'avérait excitante pour Aubelia, elle avait tout de même un peu peur. Peur de commettre une erreur, peur de ne pas plaire comme il fallait à Ramsay...Et peur que la chose tourne d'une manière qui lui serait intolerable.

Et si Ramsay la trouvait quelconque?

Elle voulut savoir si il disait souvent à Myranda qu'elle était laide.

-Il ne vous le dira jamais Lady Aubelia, parce que vous n’êtes pas laide, vous êtes magnifique. Mais moi, je ne suis qu’une fille qui sent le chien, et parfois je mets mon maitre en colère. Il a le droit de me le dire, si cela soulage sa conscience.


Magnifique...C'était un point de vue. De beaux vêtements pouvaient permettre de rehausser le naturel, mais sans être moche pour autant, Aubelia ne se serait jamais qualifiée de la sorte.

-Si l'on passe du temps avec les chiens c'est normal d'en sentir l'odeur. Même moi je le sentirais. Mais après un bon bain, tout change.

Myranda pourrait aisément faire illusion après un bain, une fois coiffée et avec de jolies robes. Mais elle semblait penser que la différence de rang les séparaient bien trop pour que ce résultat soit crédible. Déja qu'elle pensait que porter cette robe pourrait lui causer des ennuis...

Le peuple semblait une meute de chiens d'après ce qu'en disait la servante et la justice semblait vite dépassée. Alors que les écarts de la noblesse étaient vite pointés du doigt. Et si eux ne subissaient pas toujours la mort, les rumeurs pouvaient causer la mort sociale.
Mais si seulement il pouvait y avoir un ptogrès en matière d'exploitation des indices...

-Ce serait là un monde autre que le notre Lady Aubelia, et il n’y aurait plus la justice de notre Seigneur, mais une justice égale pour tous.


-Un monde plus juste ou chacun ferait face a ses resplnsabilités, répondit la Lady. Un monde ou le roi Rhaegar payerait pour ses crimes contre le Nord, qu'il aie gagné la guerre ou pas.

Elle ne rêvait que de voir le jour où cet être infâme serait bouffé par les asticots pour ce qu'il avait fait surbir à leur Nord adoré.

Enfin, il lui fallait elle-même partir à la conquête du Nord. Et cela passait par le dîner de ce soir. Passant la porte, elle descendit.

Elle rejoignit son grand père en bas, et ils se dirigèrent dans la salle à manger de Fort-Terreur. Aubelia se montra sous son meilleur jour devant Ramsay, se montrant agréable sans être minaudante. Quant a Lady Geneva...
Aubelia se montra également agréable avec elle...Mais ce bégayement...Elle comprenait au moins l'une des raisons pour lesquelles Myranda de l'aimait pas. Il etait vrai que lorsqu'elle parlait c'était quelque chose de plutôt difficile à supporter. Mais lorsqu'elle ne parlait pas, elle avait l'air fragile. Très fragile. Comme une petite souris prise au milieu des chats. Comment Ramsay Bolton avait-il pu avoir l'idée de l'épouser? Elle semblait...si faible.

De temps a autres, la jeune femme jetait un regard de côte afin de voir si Myranda se trouvait là. Elle y était jusqu'au dessert. Là, Aubelia ne la revit plus.

Ce ne fut que lorsqu'elle remonta dans sa chambre plus tard sans la soirée qu'elle la retrouva.

-Par les Anciens! Jura-t-elle en s'adossant contre la porte. Que c'est difficile!


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Bloody flowers of the North

Oui, un bain avait bien des vertus, comme celui de relaxer les muscles, de vous rendre plus belle et présentable, et de sentir bon. Pour Myranda, c’était là une odeur bien particulière, elle qui était habituée à vivre avec, elle avait l’impression que jusqu’à sa mort elle en garderait l’odeur. Pourtant Aubelia avait raison, quiconque passait autant de temps avec les canidés allait en avoir l’odeur. Tant que Myranda ne se grattait pas l’oreille avec le pied, c’était déjà un bon point, c’est qu’elle n’avait pas de puces. Est-ce qu’après un bain Myranda en ressortirait plus belle ? Il y avait fort à parier que oui, avec des cheveux propres, une peau bien lisse et sans aucune marque de crasse, une bonne odeur émanant de ses cheveux qui ne seraient plus gras, des ongles plus blanc qu’actuellement. Même chez les filles de basse naissance, la beauté pouvait exister !

La servante espérait réussir à divertir l’hôte de Ramsay, lui montrer que pour une fille du peuple, elle possédait une certaine culture bien qu’elle n’ait pas tout le vocabulaire d’une Lady ayant vécu dans un château. Si Aubélia lui montrait un bout de parchemin où un Mestre avait annoté un message, elle ne saurait pas le déchiffrer. Ce n’était pour elle qu’un ensemble de gribouillages, des formes qu’elle ne savait distinguer. Aussi, elles discutaient également de la justice, une chose qui n’existait que trop superficiellement sur Westeros, bien que parfois c’était chose arrangeante pour Myranda, elle devrait sinon payer pour les parties de chasses en compagnie de Ramsay.

L’heure du diner était arrivée, le soleil était à présent bas sur Fort-Terreur, et la nuit noire était aux portes du Nord. L’hiver pouvait être rude, avec des journées plus courtes, moins agréable également pour s’en aller durant les belles journées. Myranda préférait l’été, les moments où elle pouvait se plonger dans la rivière, lorsque les arbres étaient remplit de feuilles, où tous les gibiers étaient dehors et que c’était un plaisir de les débusquer. La servante était descendue en compagnie de Lady Locke, l’accompagnant dans son premier diner avec ses invités, et à plusieurs reprises elle avait observé Ramsay.

Ses beaux yeux acier, sa chevelure noire, ce sourire sur le visage, cette volonté de faire bonne impression auprès de ses hôtes sans pour autant dévoiler toutes ses cartes car son épouse se trouvait parmi eux à table. La soirée était parfaite, elle se déroulait sans encombre, et Myranda voyait le regard d’Aubelia se poser parfois sur Geneva. Etait-ce une pointe d’agacement qu’elle pouvait percevoir ? Après tout, le bégaiement de l’ancienne Lady Lake était insupportable, tout comme son manque de robustesse, elle n’était clairement pas une femme du Nord !

En remontant dans les appartements de Lady Locke, Myranda n’avait eu de cesse de pester, d’imaginer milles et un plans pour que Geneva chute dans les escaliers par exemple, ces grands escaliers en colimaçon, ce serait si simple de l’y voir en bas avec la tête ensanglanté et ses membres dans des angles improbables.

Alors qu’elle terminait de mettre l’eau à chauffer après avoir mis de l’ordre dans les peaux de bête qui serviraient de couverture ainsi qu’une buche dans la cheminée, Aubelia entra dans sa chambre en s’adossant à la porte et Myranda la regarda avec un sourire. « P-p-p-p-p-p-pourquoi cela L-l-l-l-lady Aube-e-e-e-e-elia ? » Oui, elle se moquait de Geneva, mais elle s’inclina ensuite dans une révérence, les bras écartés, telle une troupe après un spectacle avant d’éclater de rire. « Alors, dites moi tout Lady Aubelia ! Qu’avez-vous pensé de Ramsay ? »

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Myranda & Aubelia

S'il y avait bien une chose qui révulsait Aubelia par dessus tout hors la traîtrise, c'était la faiblesse. Surtout que les personnes qui en faisaient preuve n'avaient, la plupart du temps, jamais essayé de remédier à cette tare. Il fallait s'y prendre tout petit, sinon, la personne, une fois devenue adulte, devenait ainsi. Passive. Pleurnicharde. A taper du pied en gueulant Ô combien la vie était injuste alors qu'elle n'avait jamais rien fait pour changer quoi que ce soit.
Elle était une femme dans le Nord. Une femme dans un monde plutôt brutal...Et pourtant, elle avait toujours dit "non". Non à cette faiblesse qu'elle refusait et qui ne pourrait que lui faire du mal. Elle n'était pas la jeune fille fragile qui passait son temps à broder en attendant le prince charmant et qui fondait en larmes dès qu'elle se piquait le doigt. Non. Elle s'était cultivée, avait appris à manier quelques armes, avait voulu apprendre plein de choses...Quand elle voulait et qu'aucun véritable obstacle ne se mettait en travers de son chemin, elle prenait. Et s'il y avait des obstacles, elle cherchait le moyen de les contourner...Ou bien de les détruire.

Elle n'avait côtoyé Lady Geneva que durant cette soirée et elle pensait qu'elles deux n'appartenaient pas à la même catégorie. Elle semblait si peu sûre d'elle et pas à sa place...Elle et Ramsay ne formaient absolument pas une paire assortie. Pourquoi l'avait-il épousée? Et elle? Pourquoi l'avait-elle épousé? Depuis quand les lions se mêlaient-ils aux souris?

Elle n'en dit bien sûr rien et dissimula au mieux son expression intérieure qui était atterrée. Ce n'était certainement pas la faute de la Lady mais son bégaiement était vraiment insupportable. Arrivée à la fin d'une phrase, elle ne se rappelait même plus du début et devait faire un effort de concentration surhumain. Ça associé à sa faiblesse apparents...Vraiment, c'était difficile de tenir sans laisser paraitre son agacement. Heureusement que son grand-père était là afin de sortir des paroles mémorables, comme toujours.
Quant à Ramsay...Et bien, il était comme dans son souvenir. A l'exception près qu'il avait depuis la dernière fois complètement embrassé son nouveau rôle de Lord. Il se montrait agréable avec tous...Mais quelque part la jeune femme percevait qui il était vraiment. Ce qu'il y avait au-dessous. ce qu'elle avait connu lors de leur première rencontre. Il ne fallait pas laisser les petites filles sortir seules dans les bois quand le loup rôdait...Mais peut-être que la petite fille, ici, voulait le rencontrer et se laisser mordre...Sans se laisser dévorer toutefois. Et elle-même s'était aventurée dans les bois aujourd'hui, et le loup la regardait parfois avec ses yeux de glace. Voulait-il la mordre?

Finalement, lorsqu'elle remonta dans sa chambre, elle y retrouva Myranda à qui elle avait promis de donner son avis concernant la Lady.

-P-p-p-p-p-p-pourquoi cela L-l-l-l-lady Aube-e-e-e-e-elia ? Se moquait la servante de Lady Geneva.

Ce qui fit éclater Aubelia de rire avec Myranda.

-P-p-p-p-p-p-parce qu-qu-que...Oh non, c'est vraiment difficile! Je laisse tomber!

Bégayer semblait demander beaucoup d'énergie en plus d'être agaçant. Quelque part elle avait pitié d'elle, sachant qu'elle-même devait le supporter tous les jours et provenant de sa propre gorge...Mais elle faisait taire ce sentiment.

-Comment fait-elle pour le supporter elle-même? Demanda-t-elle à la servante. S'il en était allé de même avec moi, je crois que jamais plus je n'aurais voulu ouvrir la bouche.

Muette ou bégayante? La petite questionnette du jour.

-Alors, dites moi tout Lady Aubelia ! Lui demanda Myranda. Qu’avez-vous pensé de Ramsay ?

Un petit sourire se dessina sur le visage de la Lady.

-Toujours égal à lui-même. Du répondant dans le sens de l'humour, agréable avec ses invités...

Mais elle ne savait pas ce que lui avait pensé d'elle.


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Myranda s’était surprise à ne pas être jalouse d’Aubelia, car même si l’accord avait été ainsi fait dans ce sens, elle aurait pu ressentir une pointe d’envie, ce besoin d’être la seule et l’unique aux yeux de son amant, mais la Nordienne savait tenir son rang. Avait-elle réfléchi le long du repas aux propositions parfois indécentes de sa servante ? Avait-elle pesé le pour et le contre de leur union ? Peut être que Lady Locke allait vouloir changer d’avis à présent, qu’elle pouvait se lier d’amitié à une femme qui n’était pas comme elles ! Oui, bien des craintes pouvaient passer dans l’esprit de Myranda alors qu’elle observait la table, qu’elle voyait que son maitre agissait en seigneur des lieux comme il en était l’usage. Pourtant durant le repas, la fille du maitre du chenil avait bien vu la détermination dans le regard de son amie, sa manière de regarder Geneva, comme agacée de l’entendre geindre à chacune de ses paroles. Se pouvait il qu’un jour elle avoue à tous que c’était son époux qui avait mis Lonlac à sac ? Les trois femmes n’étaient pas dans la même catégorie, clairement, Lady Lake était bien moins intéressante que l’amante de Ramsay et sa prétendante.

Les yeux acier de Ramsay n’avaient pas dupé Aubelia, Myranda en était persuadée, la jeune noble avait du elle aussi percevoir l’agacement que le bégaiement pouvait faire naitre même chez l’époux de Geneva et il y avait fort à parier que si elle ne lui donnait pas un fils bientôt, son petit cul de Lady allait voler du haut des remparts de Fort-Terreur. Peut-être que Lord Locke serait enclin à fournir une catapulte après tout ! Voyant la porte de la chambre s’ouvrir sur Aubelia, Myranda s’était tournée dans sa direction, lui souriant avant de lui parler avec le même air idiot que Geneva ce qui eu le don de faire rire la noble avant qu’elle tente de lui répondre par un bégaiement également, mais elle s’arrêta bien vite car la tâche était ardue.

« Elle est peut-être sourde à sa propre voix. Mais imaginez là lorsqu’elle a du raconter des histoires à ses enfants. Pauvres enfants, s’endormir avant même le commencement du contes. » Oui, Myranda aurait préféré se coudre la bouche plutôt que de bégayer de la sorte, et elle eu un rire devant l’affirmation d’Aubelia. Restait à présent à savoir ce que pensait son alliée de cette Lady qui avait prit une place qui ne lui revenait pas de droit, juste pour le bon plaisir de Ramsay de voir son pouvoir s’étendre.

Curieuse, Myranda voulait savoir les pensées d’Aubelia à l’encontre de Ramsay, et c’est sans détour qu’elle lui avait demandé, laissant sur le visage de la noble un sourire des plus délicats. « Ramsay est parfait n’est ce pas ? Avez-vous vu ce regard acier si … » Elle continuait de préparer l’eau chaude, levant son regard dans la direction de la noble alors qu’elle se penchait légèrement en avant. « Je pourrais vous dire qu’en vous voyant entrer dans la salle, il me semblerait que la table se soit soulevé de quelques centimètres tant vous étiez en beauté ! »

Et la servante eu un rire à cette phrase là, complètement métaphorique comme Aubelia le lui avait apprit quelques minutes plus tôt mais qui pouvait expliquer qu’il l’ait trouvé à son goût. Seulement en regardant la noble, Myranda fut distraite et s’ébouillanta légèrement la main, grimaçant. « Mince ! Pardonnez-moi Lady Aubelia. » La servante inspira, fermant les yeux quelques secondes, avant de reprendre, servant l’eau dans une épaisse tasse pour faire infuser une petite tisane afin que la noble puisse digérer en toute quiétude. « Et elle ? Qu’en avez vous pensé ? »



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Myranda & Aubelia

Quelle ironie. Alors qu’Aubelia exécrait l’hypocrisie et les faux semblants, voilà qu’elle se trouvait à faire de même…Enfin, on ne pouvait pas vraiment lui dire que le choix lui était donné. Après tout, c’était en présence de Ramsay Bolton qu’elle s’était trouvée ce soir. Quelqu’un capable de faire des choses horribles si on lui déplaisait. Et nul doute que se mettre à éclater de rire devant le bégayement de Lady Geneva lui aurait desservi….Vraiment desservi.

Masi devant Myranda, elle pouvait parler sans ambages.

-Elle est peut-être sourde à sa propre voix, répondit la servante. Mais imaginez là lorsqu’elle a du raconter des histoires à ses enfants. Pauvres enfants, s’endormir avant même le commencement du contes.

-Oh, les pauvres gosses…D’ailleurs où sont-ils ? Je ne les ai pas vus.

Elle avait entendu parler de deux fils pendant le dîner…Sans les voir. Aubelia était d’ailleurs étonnée qu’une femme aussi frêle ait pu donner naissance sans en mourir. Elle semblait si fragile…Un coup de vent et crac.

Myranda faisait bouillir de l’eau afin de lui préparer une infusion. Elle écoutait la Lady lui dire ce qu’elle avait pensé de Ramsay et sa réponse sembla la satisfaire.

-Ramsay est parfait n’est-ce pas ? Avez-vous vu ce regard acier si …

-Assuré? Compléta Aubelia. Comment le rater? Je crois que même mon grand-père était impressionné par sa présence. Ramsay a beau être jeune, il en impose. Dans le genre chef de guerre…Quel âge a-t-il d’ailleurs ?

Il devait être âgé de quelques années de plus qu’elle, mais pas plus de dix.

-Je pourrais vous dire qu’en vous voyant entrer dans la salle, il me semblerait que la table se soit soulevé de quelques centimètres tant vous étiez en beauté !

-Il s’en serait cogné le genou ?

Avec le peu de connaissances qu’elle possédait en la matière, elle n’avait pas saisi le sous –entendu tel qu’elle aurait dû.

Distraite, Myranda fit tomber de l’eau chaude sur sa main et jura sous le coup de la douleur soudaine.

-Mince ! Pardonnez-moi Lady Aubelia.

-Ça va ? L’interrogea la noble en venant voir ce qu’elle s’était fait. Tu ne t’es pas fait mal ?

Les filles du peuple étaient bien plus robustes que la plupart des filles de haute naissance. Enfin, que certaines.

Lui servant une tasse ou trempaient les plantes à infuser, Myranda lui demanda encore :

-Et elle ? Qu’en avez-vous pensé ?

Aubelia lui répondit en attrapant la tasse et en allant s’assoir devant la cheminée :

-Et bien...Pour tout te dire, je n’ai vu là que quelqu’un de frêle et d’effacé. De passif. Autrement dit, quelqu’un avec qui je n’ai sûrement rien en commun parce que je doute qu’elle pratique le tir. Et en matière d’échange de connaissance…A moins que mon grand-père ou que Lord Ramsay ne le veuille, je préfère ne pas m’y risquer. Ou je risque de parler toute seule pour ne pas perdre l’esprit.


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Oui pauvres enfants, vivre avec une mère comme Geneva devait être un véritable calvaire. Myranda se demandait même si au final ils ne faisaient pas exprès de la fuir, tenter de ne plus entendre sa voix bégayante. Pourtant, elle était charmante, belle et bien faite de sa personne, mais son malheur lui enlevait toute beauté. Elle n’était que plus banale finalement, loin de l’image qu’on pouvait avoir d’une magnifique Dame sûre d’elle. Moqueuse, la servante avait avancé ses railleries, et Aubelia était dans la même optique qu’elle, s’inquiétant néanmoins des deux fils de l’ancienne Lady Lake. Une inquiétude ou de la curiosité ? La servante n’en savait rien. « Il me semble qu’ils sont souvent fatigué. En même temps, une mère comme elle ne pouvait donner naissance qu’à deux oisillons. Ils sont du Nord mais semblent aussi chétif que des Fer nés. »

Tout en faisant bouillir de l’eau, les deux femmes parlaient de Ramsay. Ce visage bien fait, ces épaules larges et musclées, ces mains qui semblaient pouvoir tout briser, et ce regard si caractéristique. C’est sur ce point que la voix de Myranda se perdit, et qu’Aubelia prit la suite. « Parfait. Si parfait. Il a vingt deux ans Lady Aubelia, et comme vous le dites, l’assurance d’un Seigneur qui règne depuis milles ans. » Deux ans de plus que la jeune Myranda, des lunes à présent qu’ils étaient amant, le premier homme qu’elle avait connu, le premier homme qui l’avait fait saigner. Puis elle avait laissé un sous entendu très explicite, pensant qu’Aubelia l’aurait comprit, mais en vain.

Devant la réponse qui la faisait sourire tant elle était naive mais compréhensible, Myranda vit son rire se prolonger. « Ce serait alors son « troisième » genou qui a heurté le dessous de la table. Un genou qu’aucune femme ne peut avoir. » Oh oui, et qui était si agréable pour le bon plaisir des Dames. Et c’est ainsi bien distraite qu’elle s’était ébouillantée légèrement la main, la faisant grimacer et même jurer.

Aubelia s’était rapprochée, s’inquiétant pour elle. « Oui, ne vous faites point de soucis Lady Aubelia. C’est souvent ainsi lorsqu’une femme se perd dans les pensées, j’ai été distraite, je passerai un peu de crème ce soir en allant me coucher. » La douleur n’était que passagère, elle s’en irait bien rapidement, et il ne fallait pas qu’elle laisse penser qu’on puisse l’atteindre facilement.

Versant l’eau dans une tasse pour infuser la tisane, Myranda avait ensuite demandé ce que la noble pensait de l’épouse de Ramsay. Un être frêle, effacé, passif, bref une femme qui ne représentait aucunement le Nord. La dernière phrase fit rire la servante qui déposa l’eau chaude, se rapprochant de la nordienne alors que cette dernière tenait la tasse entre ses mains. « Il serait préférable qu’elle écrive ses pensées plutôt qu’elle les énonce. Quel point commun vous trouverait votre grand-père avec elle ? »

Tactile, Myranda s’était rapprochée d’Aubelia, et doucement elle avait entrepris à lui masser les épaules. « Souhaitez-vous que je vous détache les cheveux Lady Aubelia ? » Elle en profita pour regarder sa main légèrement rouge par la brûlure.



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Myranda & Aubelia

Aubelia avait souvent entendu dire que des enfants étaient tout pour une mère. Voilà pourquoi elle avait été étonné de constater que ceux de Lady Geneva ne se trouvaient pas à table avec eux tous.

-Il me semble qu’ils sont souvent fatigué. En même temps, une mère comme elle ne pouvait donner naissance qu’à deux oisillons. Ils sont du Nord mais semblent aussi chétif que des Fer nés.


-Fragiles comme les fleurs du Bief ?

De belles plantes poussant au soleil mais dépérissant à l'ombre et incapables de survivre à un rude climat tel celui du Nord. Alors que les quelques fleurs qui poussaient dans le Nord, elles, étaient fortes, parvenant à se libérer de la neige en s'insinuant à travers celle-ci.

Myranda voulut savoir ce qu'elle pensait de Ramsay et la jeune Lady lui répondit avec sincérité. Elle n'avait que du positif à en dire...Même si elle soupçonnait de sombres choses de se dissimuler en dessous. Enfin, Myranda y avait bien survécu. Et grâce à elle, elle aussi y survivrait. Enfin, elle espérait.

-Parfait. Si parfait. Il a vingt deux ans Lady Aubelia, et comme vous le dites, l’assurance d’un Seigneur qui règne depuis milles ans.


Vingt deux ans...Autrement dit l'âge de son frère. Cinq ans de plus qu'elle. Assez jeune, mais pas trop. Bel homme dans son genre même s'il ne plairait pas forcément à tout le monde.

-Il y a quelque chose de..."sauvage" en lui,
dit la Lady à la servante. Autant il a son côté Seigneur et caetera, mais il y a cette autre chose...Qui pourrait laisser croire qu'il serait capable de se jeter sur quelqu'un pour le lacérer et le dévorer.

Une chose qu'elle avait perçu lors de leur toute première rencontre, et qui réapparaissait de temps à autres malgré cette sorte de paravent qu'il y mettait.

Alors que Myranda lui préparait une tisane, elle fit une blague grivoise qu'Aubelia ne fut pas en mesure de comprendre.

-Ce serait alors son « troisième » genou qui a heurté le dessous de la table. Un genou qu’aucune femme ne peut avoir.

-Ah…Oh…


Sans le comprendre vraiment, la jeune Lady sut qu'il s'agissait d'une plaisanterie touchant aux parties masculines.

-Je dois t'avouer que je ne comprend pas vraiment de quoi il s'agit.

Mais la distraction avait mené la servante à la brûlure avec l'eau bouillante. Aubelia s'enquit alors de son état.

-Oui, ne vous faites point de soucis Lady Aubelia. C’est souvent ainsi lorsqu’une femme se perd dans les pensées, j’ai été distraite, je passerai un peu de crème ce soir en allant me coucher.


-J'espère que cela ira...

Hormis les siens qu'elle connaissait, pour la plupart, depuis sa naissance, la jeune femme n'était pas d'ordinaire très attentive aux domestiques. Mais avec Myranda...C'était différent. Elle ne la connaissait que depuis peu mais la considérait déjà comme son amie.

Ne s'attardant pas plus sur la blessure, elles en revinrent à Lady Bolton.

-Il serait préférable qu’elle écrive ses pensées plutôt qu’elle les énonce. Quel point commun vous trouverait votre grand-père avec elle ?

-Je pense qu'il ne raisonne pas en terme de points communs, mais plutôt ce qu'il pourrait obtenir par certains moyens. Et entretenir une amitié avec elle pourrait s’avérer utile pour le lien entre nos deux familles...Mais s'il n'y pense pas, je me garderai bien de lui souffler l'idée.

Pour sûr, elles n'avaient absolument rien en commun. Pas même Ramsay car à en voir son regard, elle n'avait pas la moindre attirance pour lui. C'était comme si elle avait été mise là et devait dorénavant faire avec.

Peut-être serait-elle plus agréable en correspondance, se dit-elle. Enfin, maintenant qu'elle l'avait rencontrée en personne, l'illusion ne pourrait jamais plus se faire.

Revenant vers elle et commençant à lui masser les épaules, Myranda lui demanda:

-Souhaitez-vous que je vous détache les cheveux Lady Aubelia ?

Elle songea à la brûlure que la servante venait de se faire et voulait lui éviter ce qui lui serait pénible à ce niveau. Toutefois, elle lui fit signe que oui, elle pouvait lui détacher les cheveux. Cela ne devrait pas lui faire mal.

-Pourquoi ne te servirais-tu pas une tisane toi aussi ? Lui proposa-t-elle. Tu pourrais venir t’assoir et discuter un peu au calme.



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Bloody flowers of the North

« Et détestable comme les putains de Port-Réal. » Un léger langage fleuri, et pourtant tout était vrai. Etait-ce là des mots que la noblesse se refusait à dire ? Myranda n’en savait rien, et pourtant l’image qu’elles avaient dépeinte était des plus vrais, tous les mauvais côtés des royaumes de Westeros pouvaient être mis en avant pour caractérisé cette femme que l’amante de Ramsay ne pouvait pas supporter. Comment avait-il pu s’incommoder d’une telle plaie ? Juste pour Longlac ? Il aurait pu s’enquérir d’un fief plus important, plus imposant, ou bien y nommer l’un de ses hommes de confiance qui aurait mis des bâtards dans le ventre de cette noble ! Se pouvait il qu’elle ait une réelle valeur dans la quête de son amant des rois rouges ?

Quoiqu’il en soit, Aubelia semblait avoir parfaitement cerné Geneva Lake, une belle plante mais terriblement ennuyeuse et sans réelle saveur. Une belle plante qui sans amour allait rapidement dépérir avant de devenir aussi laide que Selyse Florent. La pouilleuse aurait pu parler de Ramsay durant bien des heures, il était son tout, il était parfait à ses yeux et elle n’hésitait pas à le dire persuadée qu’Aubelia n’en pensait pas moins. Oui, à vingt deux ans, il avait l’assurance d’un homme qui avait gouverné toute sa vie durant ! La jeune noble avança qu’il y avait quelque chose de sauvage en lui ce qui fit sourire Myranda qui la laissait avancer ses arguments. « C’est parce qu’il est du peuple comme de la noblesse Lady Aubelia. Ramsay connait les deux côtés. Il a grandi dans le climat du peuple, il sait ce que ce dernier attend de lui, et il sait ce que les nobles attendent de lui aussi. Il a la fougue qu’on les hommes qui n’ont jamais connu la chaleur d’un château. »

Et à bien des égards, c’était là un avantage non négligeable. Ramsay était parfait dans son rôle de suzerain, le meilleur que Fort-Terreur puisse rêver. Myranda avait fait une allusion au membre viril de Lord Bolton, avançant que la voir arriver pouvait lui avoir fait avoir un changement physique des plus appréciables et laissant sous entendre qu’il était très bien membré. Mais même avec une petite précision sur le sous entendu, Aubelia ne semblait pas réellement comprendre ce que sa servante lui disait, et elle lui avoua ce qui fit lever les sourcils de la fille du maitre du chenil, avant qu’un sourire se dessine sur ses lèvres. Une magnifique éducation à faire, tout en douceur. « Lorsqu’une femme plait vraiment à un homme, un changement physique se passe entre ses cuisses. Elle devient plus grande, plus belle, plus … attirante. Pour une femme, la même sensation serait … une vague de chaleur dans le bas du ventre, des fourmillements dans les jambes, puis sentir votre fleur devenir plus humide. »

Malheureusement, Myranda s’était brûlée. Rien de très grave, juste le signe qu’elle était distraite, et elle tentait de passer outre ce léger désagrément. Voilà qu’elle risquait de gâcher ce moment de complicité par sa stupidité ! Inquiète, Aubelia lui demandait si tout allait bien, et la servante lui affirma qu’elle prendrait le temps d’y mettre un peu de crème ce soir afin que la brûlure ne soit qu’un lointain souvenir le lendemain, voyant la noble être réellement inquiète.

Il y avait des affaires plus urgentes qu’une blessure causée par la stupidité, et celle qui était dans l’esprit de Myranda se prénommait Geneva Lake. La bégayante catin de Ramsay ! Aubelia avait la tasse dans les mains, et Myranda s’était rapprochée d’elle, lui demanda quels points commun Lord Locke pourrait trouver entre les deux femmes qui étaient totalement différentes. Une inquiétude ? Bien évidement, la servante ne voulait pas perdre la seule alliée qu’elle avait dans Fort-Terreur. « Et vous vous doutez que je passerai également sous silence cette idée Lady Aubelia. »

Le léger rire de Myranda résonna quelques secondes alors qu’elle avait entrepris de masser les épaules de son amie, cherchant à être la servante la plus agréable possible. Rien n’était comparable entre Aubelia et Geneva, elles étaient diamétralement opposées. Suivant la réponse de Lady Locke, la servante commença a détacher les cheveux noirs de la noble, passant ses doigts fin dedans afin qu’ils ne s’emmêlent pas, et après quelques secondes, cette dernière lui proposa de venir s’assoir et discuter au calme avec une tisane dans les mains.

« Comme il vous plaira Lady Aubelia. » Myranda se servit elle-même une tisane avant de se rapprocher du feu, et d’oser s’assoir en compagnie de la noble. Elle la regardait droit dans les yeux, posant la tasse sur ses cuisses pour ressentir une vague de chaleur se propager dans son corps. « De quoi voulez vous que l’on discute Lady Aubelia ? »

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Myranda & Aubelia

Aubelia avait peu de relations avec le people, respect de son rang oblige, mais ce soir, elle se demandait si elle n’aurait pas dû entretenir ce genre de lien plus tôt car Myranda ne l’agaçait pas avec de grands airs. Elle connaissait sa place sans toutefois s’user les articulations dans de vaines courbettes. La première distance avait disparu et c’était comme si elles avaient toujours été amies.

-Et détestable comme les putains de Port-Réal. Ajouta la servante lorsque la jeune Lady pointa du doigt la fragilité de Geneva.

Ce qui fit rire Aubelia qui répondit alors :

-Déjà que celles du Nord ne sont pas appréciables…Je n’ose imaginer celles du sud !

Que de vacheries proférées…Mais cela faisait un bien fou d’enfin pouvoir se lâcher dans un monde où il fallait constamment se surveiller pour ne pas déclencher une guerre entre deux maisons.

Aubelia s’étonnait d’ailleurs de la façon d’être de Ramsay. Si différente de tout ce dont elle avait eu l’habitude jusque-là…Au vu de leur première rencontre, cette attirance qu’elle éprouvait à son égard était étrange. Mais peut-être venait-elle de là ? Du fait qu’il laisse entrevoir qui il était vraiment, peu importe si cela correspondait aux attente de tous.

-C’est parce qu’il est du peuple comme de la noblesse Lady Aubelia. Ramsay connait les deux côtés. Il a grandi dans le climat du peuple, il sait ce que ce dernier attend de lui, et il sait ce que les nobles attendent de lui aussi. Il a la fougue qu’on les hommes qui n’ont jamais connu la chaleur d’un château.

-Il peut donc être un meilleur meneur que ne le sont les Stark…En conclut Aubelia. Ou que nous le serions nous, les Locke. Nos lignées remontent loin et aucun d’entre nous n’a eu à souffrir des maux du peuple depuis…Très longtemps. Connaître la réalité du peuple est une force que nous ne possédons pas. Nous pouvons donc dire que nous serions aptes à seconder Ramsay, mais nous ne pourrions pas faire mieux.

Sa famille s’apprêtait à passer un accord avec lui. Un accord secret. Ainsi lorsqu’il s’élèverait, ils se trouveraient aux meilleures places…Mais elle visait plus haut encore. La meilleure place à son côté.

Mais ce serait une place qu’elle devrait gagner. Pour cela, elle serait aidée de Myranda qui trouverait tout autant son compte dans cette situation.

La servante lui expliqua d’ailleurs une chose qu’elle ignorait.

-Lorsqu’une femme plait vraiment à un homme, un changement physique se passe entre ses cuisses. Elle devient plus grande, plus belle, plus…attirante. Pour une femme, la même sensation serait…une vague de chaleur dans le bas du ventre, des fourmillements dans les jambes, puis sentir votre fleur devenir plus humide.

Le genre de fourmillement qu’elle pouvait sentir lorsque Myranda lui racontait ces choses-là ? Passant une main dans ses cheveux, elle essaya de ne pas trop visualiser. C’était un coup à perdre toute dignité.

-Je suppose donc que ce que tu disais était une métaphore. Parce que je n’ai rien remarqué de tel. Lui dit-elle.

Myranda lui demanda ce qui pourrait pousser son grand-père à vouloir qu’elle s’entende avec Lady Geneva, et la jeune femme lui expliqua qu’il s’agissait plus d’un calcul que d’un véritable vœu d’amitié. Mais qu’il s’agissait pour l’instant d’une simple supposition. Si le vieil homme n’avait pas encore pensé à une telle stratégie, elle ne la lui soufflerait pas.

-Et vous vous doutez que je passerai également sous silence cette idée Lady Aubelia.

-Bien sûr.

Finalement, après l’avoir aidée à détacher ses cheveux, la jeune noble invita la servante à venir s’installer sur le siège tout près afin de bavarder un peu autour d’une tisane.

-Comme il vous plaira Lady Aubelia.

Myranda se servit donc également de quoi boire avant de venir s’installer.

-De quoi voulez vous que l’on discute Lady Aubelia ?

-De tout. De rien. De ce qui te plaira. Par exemple…Outre ce lien avec Ramsay…Qu’aurais-tu voulu être si tu avais pu faire tout ce que tu voulais ?


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Myranda avait comparé Geneva à une fille de joie, une putain de bas étage de Port-Réal et Aubelia lui fit remarquer que celles du Nord n’étaient guère appréciable donc qu’elle ne voulait pas imaginer celles du Sud, et la servante joignit son rire à celui de la noble. « Elles prennent le temps de se nettoyer entre chacune des passes contrairement à Port-Réal où tout le monde à le plaisir de baigner dans le même jus. » Que de paroles dénigrantes mais tellement criantes de vérités. La femme était vu comme un objet, parfois un objet de convoitise et parfois comme un objet d’amusement. Selon certaines filles de bordel qui avaient cherché fortune dans le sud avant de revenir, quelques bordels ne laissaient même pas le temps aux filles de se passer un coup d’eau sur la figure qu’un nouveau mâle en manque d’amour se présentait à leur porte. Myranda voyait bien que le langage fleuri faisait un peu de bien à Aubelia, elle n’avait nul besoin de tenir sa langue avec elle, après tout, il en fallait beaucoup pour choquer la servante.

La fougue et tout ce qui faisait de Ramsay un être hors du commun semblait avoir fait mouche chez la nordienne, et Myranda expliquait les raisons qui la poussaient à croire qu’il était comme il était. Selon elle, c’était son passé qui l’avait forgé, un passé où même si sa mère n’avait manqué de rien parce que Bolton l’avait reconnu comme étant son bâtard, il n’avait pas eu la chance de vivre dans le grand luxe. « Il est un meilleur mener que les Stark. » Qu’en serait il vis-à-vis des Locke ? Selon toute vraisemblance, il en était de même, mais Myranda ne prendrait pas le risque de froisser son unique amie. « Les Locke seront les plus à même de seconder Ramsay, de lui apporter le soutien qui lui revient de droit, vous avez raison Lady Aubelia. » L’accord ? Son amant ne lui en avait pas parlé, elle avait ses manigances avec Aubelia Locke, et faisait tout pour que Ramsay accède à tous ce qu’il voulait.

Dans l’intimité des appartements de la noble, Myranda commençait l’éducation théorique de la sexualité d’Aubelia. Elle lui racontait les changements physiques qui pouvaient avoir lieu au niveau du bas ventre d’un homme lorsqu’une femme leur plaisait, qu’il ressentait de l’excitation. Il n’était pas rare d’entendre un chevalier dire qu’il ressentait la même chose lorsqu’il partait à la guerre. Pour qu’Aubelia comprenne ce changement, la servante l’avait comparé à la sensation que les femmes pouvaient ressentir et qui était différente visuellement. Aubelia avait passé une main dans ses cheveux sous l’œil protecteur de sa servante, et cette dernière hocha son visage lorsque la noble lui demanda si sa phrase était une métaphore. « Elle serait bien trop grande sinon si elle parvenait à soulever une table Lady Aubelia. Nous ne sommes pas extensible à l’infini, une trop grande ne servirait à rien si ce n’est à mettre plus de distance entre les deux corps et les empêcher de se frotter l’un à l’autre. »

Lord Locke pourrait vouloir voir sa petite-fille se rapprocher de Lady Bègue, et Myranda espérait bien qu’une telle chose ne voit jamais le jour. Les deux femmes en discutaient, tombant d’accord sur le fait que tant qu’il ne penserait pas à un tel calvaire pour Aubelia, le silence était de mise.

Assise auprès d’Aubelia après lui avoir détaché les cheveux, Myranda se sentait telle une femme de noble naissance dans sa belle robe verte qu’elle n’avait pas enlevé depuis qu’elle l’avait passé. L’infusion sur les genoux, elle sentait son visage plus radieux, plus détendue également. Elle lui avait détaché les cheveux, passant ses doigts dedans, et la regardait droit dans les yeux pour lui demander de quoi la noble voulait discuter. Après tout, de quoi pouvait bien discuter une noble ? Myranda ne discutait pas tellement avec Ramsay, du moins pas de sujets qui pouvaient plaire à des Dames.

La noble la questionnait sur ce qu’elle aurait voulu faire si elle en avait la possibilité. Une perspective qui la fit sourire. « N’aurais-je pas fais une parfaite Lady ? » En faite, elle savait que si elle n’avait pas eu Ramsay dans sa vie, elle serait actuellement marié à n’importe quell homme avec une situation lui permettant d’avoir des enfants. « Je suis habituée à être une fille du peuple, une pouilleuse, une servante. Je ne saurai même pas ce que je pourrai faire d’autre, puis j’aime l’idée d’être auprès de vous et de vous aider dans votre apprentissage. Vous pensez que j’aurai pu être qui ? » Myranda prit une gorgée de thé, profitant de la chaleur de la cheminée.

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Myranda & Aubelia

Si la jeune femme affichait un air semi offusqué en écoutant Myranda parler, cela avait l’air d’amuser la servante qui continuait infatigablement.

-Elles prennent le temps de se nettoyer entre chacune des passes contrairement à Port-Réal où tout le monde à le plaisir de baigner dans le même jus.

Aubelia grimaça à cette idée. Beurk ! Quelle horreur ! Elle avait beau ne savoir ce qu’elle avait lu dans les livres du mestre et entendu de la part d’hommes éméchés chantant des chansons paillardes et plaisantant à propos de leurs conquêtes, elle n’avait aucun mal à imaginer lorsqu’on lui expliquait. Même Myranda avait l’air de trouver cela dégoutant.

- Comment sais-tu tout cela ? L’interrogea-t-elle.

Vraiment, elle ne comprenait pas comment l’on pouvait être réduit à ce genre de pratiques.

-Fais-moi penser à ne jamais mettre les pieds là-bas, lui dit-elle. J’ai entendu dire qu’ils ont un quartier tout entier rempli de lupanars, de criminels en tout genre…Et qu’une odeur pestilentielle y flotte toujours.

Rien que d’y penser, ça lui irritait le nez. Certes, le Nord ne sentait pas l’eau de rose, mais les odeurs y étaient animales…Tandis qu’à ce qu’on disait, certains coins de la capitale sentaient le pot de chambre.

Myranda et elle semblaient d’accord en tout point concernant Ramsay et sa capacité à gouverner.

- Il est un meilleur meneur que les Stark. Les Locke seront les plus à même de seconder Ramsay, de lui apporter le soutien qui lui revient de droit, vous avez raison Lady Aubelia.

Et comment, qu’elle avait raison. Elle en était persuadée.

Mais elle parvenait à peine à comprendre la plaisanterie grivoise de la servante.

-Elle serait bien trop grande sinon si elle parvenait à soulever une table Lady Aubelia. Nous ne sommes pas extensible à l’infini, une trop grande ne servirait à rien si ce n’est à mettre plus de distance entre les deux corps et les empêcher de se frotter l’un à l’autre.

Et surtout cela ferait certainement très mal. Myranda avait l’air de penser que la souffrance était une bénédiction…Mais à quoi bon souffrir ?

Invitant la servante à son côté, Aubelia la questionna sur ce à quoi elle aurait pu rêver si aucune barrière ne lui avait été posée devant le nez.

-N’aurais-je pas fais une parfaite Lady ?

-Avec plus de retenue, peut-être. Tu aurais été une Lady, ne l’oublie pas.

Cette idée la fit rire. Myranda n’avait pas le moindre filtre. Tout passait entre les mailles du filet. Alors qu’une dame ne pouvait se le permettre. Du moins, pas en public.

-Je suis habituée à être une fille du peuple, une pouilleuse, une servante. Je ne saurai même pas ce que je pourrai faire d’autre, puis j’aime l’idée d’être auprès de vous et de vous aider dans votre apprentissage. Vous pensez que j’aurai pu être qui ?

-Tu n’as jamais éprouvé l’envie de voyager ? D’aller voir le reste de Westeros, Essos, au-delà du mur et bien plus loin encore ?


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Parler de la sorte devait sortir Aubelia de son quotidien, elle avait l’air amusé mais offusqué de ce langage, et Myranda en était amusée, enfonçant un peu plus le clou à chaque fois. Au final, la noble grimaça, lui demandant où elle avait pu apprendre tout ceci, et la servante haussa les épaules. « Toutes les putains ne font pas ceci par plaisir, juste parce qu’elles ne peuvent rien faire d’autres. » Certaines avaient été abandonnées, d’autres étaient des bâtardes, et leur corps était leur seule arme pour ne pas crever de faim. Partir dans le sud pouvait sembler plus plaisant, les températures étaient plus clémentes, et les mœurs plus légères, mais beaucoup revenaient dans le Nord, car les mentalités étaient différentes, et qu’elles répugnaient à voir un suderon toucher leur corps. Puis Myranda n’avait pas de préjugé à parler avec ces dernières, elle se fichait bien de leur travail, chacun gagnait son pain comme il le pouvait. Oh oui, elle ferait attention à ce que la noble ne se rende jamais dans les lieux mal fréquenté de Port-Réal, bien que visiter le bordel de Fort-Terreur puisse être divertissant.

Ramsay. Sa légitimité. Le fait que les Locke pouvaient parfaitement le seconder. La beauté d’Aubelia et l’excitation grandissante de son hôte. Voilà bien des phrases qui avaient été dites, jusqu’à l’invitation de la noble à voir sa servante se rapprocher du feu avec une tasse de tisane, profitant d’un moment de convivialité et de petites confidences. Qu’aurait-elle aimé être si elle n’avait pas été la maitresse de Ramsay ? Dans une autre vie, à choisir ce qui lui aurait plu. Myranda ne s’était jamais posé la question, rêver c’était pour les belles nobles comme Aubelia, pour une femme comme la pouilleuse de Fort-Terreur, c’était se saigner le cœur un peu plus. Puis, dans toutes les potentielles vies qu’elle aurait pu avoir, elle savait qu’elle aurait voulu être auprès de Ramsay. Elle laissa supposer qu’elle aurait pu être une parfaite Lady, ce à quoi Aubelia lui rétorqua qu’elle manquait de retenue, tout en riant et Myranda prit une voix plus snobinarde. « Oh veuillez m’excuser ma chère Lady Aubelia, j’avais oublié qu’il faille que je lève le petit doigt avec ma tasse de thé et que je mette la main devant la bouche avant de rire. Diantre, où se trouve cette bonne à rien de servante qu’elle me masse les orteils ! » Et Myranda fit mine de chercher tout autour d’elle avant de rire.

Oui, elle n’aurait pas pu être une noble. Comment l’aurait-on appelé alors ? Lady Myranda ? Lady Pouilleuse ? Elle n’avait même pas de nom, elle n’était même pas Myranda Snow, elle n’était que la fille du maitre du chenil, la fille qui sentait le chien. Puis abandonner sa véritable nature, ne plus pouvoir dire les mots qu’elle avait envie de dire, faire attention à la manière dont elle déposait la fourchette alors qu’elle aimait prendre sa viande à pleine main … quelque part, la servante était envieuse, mais quelque part, elle aimait sa liberté. Elle avait expliqué ce qu’elle était, et pourquoi elle n’avait donc jamais pensé à une autre vie, pourquoi elle se plaisait donc dans son quotidien. « Voyager ? » Le regard de Myranda se perdit dans les flammes, ses mains serrant la tasse.

Elle prit quelques secondes avant de hausser les épaules. « Essos est là où se trouve ma mère, peut-être qu’elle se souviendrait de moi. J’aimerai découvrir le Nord, j’ai de la chance que Ramsay m’emmène avec lui, mais le reste de Westeros … ce n’est pas chez nous. Et au-delà du Mur … il y a des géants, des araignées de glace, des loups géants … c’est un endroit dangereux vous ne trouvez pas ? Alors, oui, j’aimerai m’y rendre. » Myranda eu un sourire, prenant une nouvelle gorgée. « Et vous Lady Aubelia ? Qu’est ce que vous auriez aimé être ? »


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Myranda & Aubelia

Myranda savait beaucoup de choses concernant le peuple. Elle en était issue. Et Aubelia comptait sur elle pour lui enseigner comment évoluait ce monde-là. Si par certains aspects il semblait plus sombre que la noblesse, il avait l'air plus simple par d'autres.
Mais elle se demandait comment la servante pouvait savoir toutes ces choses concernant les maisons de passes.

-Toutes les putains ne font pas ceci par plaisir, juste parce qu’elles ne peuvent rien faire d’autres.

-Peuvent, savent ou veulent? L'interrogea la noble. J'ai ouï dire que le travail ne manquait pas que ce soit à la campagne ou dans les cités. Les paysans ont un travail colossal à exécuter, les mariages entre maisons nobles exigent la constitution d'une maison avec des serviteurs, il y a aussi le remplacement pour les places vacantes lorsqu'une personne décède, l'artisanat et beaucoup de choses encore.

De sûr, si elle avait été pauvre et seule, elle se serait plutôt tournée vers ces activités-là. Surtout qu'elle avait toujours aimé apprendre.

Ayant invité la servante à prendre place auprès d'elle avec quelque chose à boire, elles commencèrent à discuter. Myranda lui demanda si elle aurait eu l'étoffe d'une Lady, mais Aubelia lui dit qu'elle aurait besoin de plus de retenu que son naturel désinhibé.

Ce qui fit rire la servante qui lança d'un air snob:

-Oh veuillez m’excuser ma chère Lady Aubelia, j’avais oublié qu’il faille que je lève le petit doigt avec ma tasse de thé et que je mette la main devant la bouche avant de rire. Diantre, où se trouve cette bonne à rien de servante qu’elle me masse les orteils !

Cela mena à un rire franc de la part de la jeune Lady.

-Est-ce là l'image que tu as de moi? Quelqu'un qui lève le petit doigt et qui ne rigole pas sans se cacher? Quelle horreur...Voilà bien l'image que les suderonnes nous donnent! Il n'y a peut-être qu'à Dorne qu'ils ne couvrent pas la noblesse de ridicule.

Riant et forçant elle-même davantage le trait, elle en rajouta:

-Mais qu'est ce que c'est que cette tisane? Tu l'as laissée infuser pendant cinq minutes. Je ne tolère que cinq minutes et demies, ni plus, ni moins. Et la pierre par terre! Lave-moi ça, que je puisse contempler mon reflet lorsque je me penche!


Vraiment, y avait-il des personnes qui faisaient cela?

Plus sérieusement, Aubelia lui demanda si elle aurait eu des rêves autres que ceux comportant Ramsay. Elle suggéra le voyage.

-Voyager ?

Aubelia hocha la tête.

-Essos est là où se trouve ma mère, peut-être qu’elle se souviendrait de moi. J’aimerai découvrir le Nord, j’ai de la chance que Ramsay m’emmène avec lui, mais le reste de Westeros … ce n’est pas chez nous. Et au-delà du Mur … il y a des géants, des araignées de glace, des loups géants … c’est un endroit dangereux vous ne trouvez pas ? Alors, oui, j’aimerai m’y rendre. Et vous Lady Aubelia ? Qu’est ce que vous auriez aimé être ?

La jeune Lady réfléchit un instant à cela.

-Je pense que j'aurai aimé pouvoir être complètement moi-même aux yeux du monde sans que cela soit mal perçu. J'essaye au mieux de l'être. Déjà, je n'ai pas hésité à apprendre le tir à l'arc et à manipuler un poignard. J'ai appris beaucoup de choses en lisant et en interrogeant des gens. Mais une dame en ce monde doit toujours se mesurer et se montrer sous son meilleur jour. Et faire mine d'apprécier des gens que l'on voudrait voir mort...Cette hypocrisie m'est insupportable. Mais c'est la condition si l'on ne veut pas se retrouver complètement isolés...Voire pire. J'aurais aimé pouvoir dire ce que je pense sans être méprisée pour cela. Mais au lieu de cela, je me retrouve hypocrite parmi les hypocrites.

Elle but une gorgée de sa tisane avant de dire:

-Refaire complètement ce monde pour que Robert Baratheon gagne plutôt que Rhaegar, cela mériterait d'être vu, tu ne pense pas?


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