[EVENT] La bataille de Trois Tours

Quand ta lame toucha le bras de ton adversaire, tu entendis l’insulte du Costayne à travers le tumulte de la bataille. Tu ressentis toute la colère et la rage qui émanait de lui. Cela ne sentait pas bon. La douleur semblait cependant avoir légèrement déstabilisé l’homme en face de toi et tu commenças doucement à reculer. Les soldats de ta maison t’engloutirent rapidement pour te protéger et t’éloigner de cet homme noble portant le blason des Costayne. Tu pus ainsi récupérer ton souffle et analyser la situation. Vous étiez dans un beau merdier. Au loin, tu vis Alester Florent en difficulté mais rapidement aider par un autre homme de votre camp.

Les morts commençaient à tomber comme des mouches, la boue avait pris la place de l’herbe, humidifier par le sang des morts et labourer par les chevaux et soldats. Un vrai carnage, une vraie boucherie. Tu n’eus pas le temps de contempler le champ de bataille plus longtemps, qu’un homme t’attaqua. Tu paras l’attaque maladroitement surpris. Rapidement, tu repris tes esprits. Les leçons que tu avais reçues lors de ton écuyage te revinrent en mémoire et tu te mis à réciter ton art militaire face à ce pauvre bougre enrôler pour se battre mais qui n’avait probablement aucune expérience. La lame de ton épée trouva trop rapidement son ventre et cette dernière si enfonça avec facilité. Quand celle dernière se retira tu vis sa tunique se gorger de rouge, il tomba à genou se tenant l’endroit où le trou béant signifiait sa fin. La peur sur le visage, il termina face contre terre, expirant son dernier souffle de vie.

1er lancer:

Le chevalier Negrebar se releva aussi vite que sa lourde et encombrante armure le lui permettait, conscient qu’une silhouette massive se tenait au-dessus de lui, prête à mettre un terme définitif à son existence. Il n’eut pas le temps d’apercevoir ni où avait atterri lord Alester (@Viserys Targaryen) ni ce qu’il advint finalement de lui. Il eut juste le temps de resserrer sa prise autour de son épée qu’il tenait à deux mains devant lui, prêt à parer le premier coup de son adversaire sur lequel il reconnut la vouivre d’argent de la maison Vouyvère. Il ne put retenir un bref rictus devant cet emblème, n’oubliant pas que son propre frère avait épousé la sœur de @Melior Vouyvère. Une vouivre régnait sur Bandallon mais ça ne l’empêcherait pas, lui, de faire couler leur sang. Fratricides, cette guerre le serait à plus d’un titre.

Les deux hommes se jaugèrent durant quelques secondes à peine mais celles-ci semblèrent s’étirer indéfiniment. Autour d’eux, le tumulte des combats se muait peu à peu en une terrible cacophonie où il était désormais presque difficile de savoir reconnaître les amis des ennemis. Les champs de bataille n’étaient pas faits pour rester ordonnés, tout finissait par puer si fort la sueur et le sang poissé et pourtant les combattants ne s’en souciaient guère. Eloigner la Mort coûte que coûte, voilà tout ce qui comptait en cet instant.

Alors pour faire fuir l’Etranger qui semblait attendre patiemment son heure au-dessus de son épaule, le Negrebar chargea en hurlant tel un dément, l’épée haute, prête à abattre la lame meurtrière sur son assaillant. Cette attaque soudaine et sonore déstabilisa son adversaire qui n’eut pas le temps de tenter la moindre esquive. La lame vint s’enfoncer dans son thorax avec violence et le malheureux soldat anonyme s’effondra presque aussitôt, les yeux grands ouverts en direction de Jason qui lui accorda un simple regard avant de se détourner.

La Bataille de Trois-Tours

An 304, Lune 5, Semaine 1

Reprenant son épée, Aladore était sous le choc de cette bataille sanglante. Tout autour de lui semblait flou. Le tumulte de la bataille le fit néanmoins se ressaisir et alors qu’il pensait faire face à un nouvel adversaire, il ne s’agissait en réalité qu’un soldat ( @Liliyana Ryger ). Il ne le connaissait pas. Il ne lui avait jamais parlé. Ce jeune garçon semblait s’inquiéter pour le chevalier, lui demandant même si ça allait. Aladore fut interloqué qu’on l’appelle « mon seigneur ». Il était certes l’époux d’une seigneuresse mais cela lui faisait tout drôle. Il ne répondit rien, se terrant dans son mutisme. C’était là un de ses systèmes de défense, qui ne lui serait d’aucune utilité sur le champ de bataille, il fallait le reconnaître. C’est alors qu’il aperçut son mentor, ser Andrew Vouyvère ( @Melior Vouyvère ). Mais les deux hommes ne purent indéfiniment rester sans rien faire. Des hommes venaient de partout. Il était temps de se remettre à la bataille. Tandis que le jeune soldat dont il ignorait le nom affronta un nouvel ennemi, Aladore se retrouva, quant à lui, face à un visage connu. Il avait croisé cet homme à quelques reprises par le passé. Cette bataille était vraiment horrible. Cette guerre venait à peine de commencer que le jeune chevalier n’en pouvait déjà plus. Il faisait face à des visages qu’il connaissait, qu’il avait côtoyé, qui faisait sans doute partie de sa famille. Quelques minutes plus tôt, il apercevait le drapeau des Nègrebar flotter au-dessus du champ de bataille. Que dirait Melior si elle voyait la famille de sa sœur se battre contre la famille de son époux ? Quel triste spectacle. Mais ils n’avaient pas le choix. Aladore n’avait pas le choix et il s’élança alors vers le chevalier portant les armoiries de la famille Des Essaims.

Lancé n°4

Les épées s’entrechoquèrent. L’héritier Des Essaims ( @Roslin Frey ) était un bon guerrier et si les deux hommes s’étaient bien évidemment reconnus, aucun des deux n’avait de mot pour l’autre. La bataille était bien là, Aladore, complètement ailleurs depuis le début des hostilités, ne répondait alors plus de rien, laissant peu à peu la rage et la colère l’envahir, le saisir, le contrôler. Son épée frappa avec force celle de son ennemi autrefois allié. Ils avaient trahi sa famille, trahi le Bief, trahi le roi. À chaque trahison notée, il portait un coup qui sembla déstabiliser son assaillant jusqu’à ce qu’un coup presque fatal soit porté. Le jeune chevalier avait saisi l’occasion. Parant un coup avec son bras, il alla planter son épée en plein dans le flanc droit de l’ennemi qui tomba alors à terre. L’adrénaline montait en lui. Il la ressentait. Détournant le regard de l’héritier Des Essaims, il s’engouffra dans la bataille, l’épée levée.

Il était inexpérimenté. Il était jeune. Un éleveur. Un cultivateur. Un pêcheur peut-être. Garlan n’aurait su dire, mais il n’avait pas connu un grand nombre d’années. Il estimait que ce pauvre gosse avait dû être recruté à la volée. Il avait reçu entre ses mains inexpérimentées une lance ou une épée, et on lui avait intimé d’y aller. C’était exactement cela que Willos désirait éviter. C’était exactement cela que la maison Tyrell voulait représenter. Le Bief était le royaume de la chevalerie, et ce que Garlan voyait sous ses yeux, cela n’avait rien à voir avec cela. Des gens du commun. Des hommes sans bannières qui n’assumaient pas leurs choix. Des nobles qui se disaient défendeur d’une cause juste. Mais quelle cause juste envoyait à la mort ceux qui faisaient leurs peuples ? Quelle cause juste défendait un empoisonneur ? Viserys n’était pas à son coup d’essai. Wylla Manderly. Il avait intenté à la vie de Willos, et à celle de Tywin Lannister. Ne voyaient-ils pas ? Ils défendaient l’ascension d’un monstre d’égoïsme et de cruauté. Ce n’était pas un homme qui convoitait le trône, mais une bête, prête à tout, y compris dévorer ses propres supports si la situation l’exigeait. Ils n’étaient rien. Des hommes dressés contre d’autres dans une guerre de pouvoir sans fin. Une roue infinie du temps. L’épée de l’assaillant vint riper contre la sienne dans un bruit métallique strident. Le combat continuait.

1er lancé:

2e lancé:

3e lancé:

4e lancé:

La Bataille de Trois-Tours

An 304, Lune 5, Semaine 1 | Randyll Tarly

La santé de Lord Alester Florent ne semblait pas être une priorité pour le Nègrebar qu’il affrontait. Celui-ci jeta à peine un regard à la direction que Randyll avait désigné du menton, avant de se concentrer à nouveau sur lui. Son langage corporel était on ne plus clair. Il le vit resserrer les rênes dans une main et réajuster son heaume sur sa tête, démis par les précédents coups du Tarly. Ce n'était pas le comportement d’un homme prêt à galoper à la rescousse d’un seigneur allié, mais bien celui d’un soldat qui s’apprête à se battre à nouveau, loin d’en démordre. Au moins lui reconnaissait-il un certain aplomb, peut-être même une forme de courage… Mais tout cela, en cet instant, il s’en moquait bien et s’en souciait aussi peu que de ses premières langes ! Déjà prêt pour sa nouvelle charge, Randyll se contenta de grogner et de marmonner dans sa barbe. Il n’aimait pas cette latence qui s’était installée depuis le début de la bataille. Pourtant n’était-ce pas ce qu’il désirait au moment où il avait lancé son cheval ? Seulement dans ce contexte qui lui était si familier, il se rendait compte qu’il était bien difficile pour lui d’aller contre sa nature de combattant. Il était un homme de résultat, pas de status quo.

Avec un cri d’encouragement, le seigneur de Corcolline lança une fois de plus son cheval sur l’ennemi. Cette fois-ci cependant, il ne chercha pas à le déstabiliser. Il avait Corvenin tendue dans sa main maîtresse, prêt à l’abattre sur le soldat adverse avant qu’ils ne soient trop proches. Seulement il parvint à bloquer sa botte de son arme. Les coups d’épées reprirent, plus violemment que n’avaient étaient les assauts précédents, faisant hennir leurs chevaux dans le vacarme. Lorsqu’ils furent plus proche à nouveau et qu’il devint compliqué pour eux de manoeuvrer montures et armes, Randyll en profita pour lui adresser à nouveau la parole. “Est-ce un ordre qu’on vous a donner ? De m’occuper le plus longtemps possible ? Qui vous l’a donné ?!” Il avait parlé d’une voix agacé, mais une fois de plus, uniquement audible pour son assaillant. “Notre petite danse ne pourra pas durer mon vieux ! C’est mon dernier avertissement… Pars ! La prochaine fois je ne retiendrais pas mes coups…” Puis il le repoussa une nouvelle fois pour se permettre de reprendre un peu son souffle. Il suait déjà copieusement dans son armure et n’avait pas tué un seul homme de la bataille…Quel bilan pitoyable !

Dé #3 blessure légère > 73 (status quo, le combat continue)

Il ne pouvait rentrer à Midburg sans la certitude d'avoir accomplit quelque chose ici, à Trois-Tours. Tandis qu'il voyait les hommes courir autour de lui, se débarrasser de leurs adversaire, faire avancer la ligne de front, ils se trouvaient toujours aux prises du même homme depuis que s'était lancée la bataille. S'ils perdaient, Ethan aurait à jamais le sentiment d'être fautif, responsable ... Et ça, c'était s'il survivait. Bien qu'il ne soit pas en mauvaise posture, il savait qu'il ne devait pas s'attarder dans ce combat : le poids de son armure le fatiguerait plus vite si cela trainait en longueur et il ne pouvait se permettre de ployer face à la fatigue plutôt que face à l'arme de son ennemi.

Tandis que l'homme reculait pour regarder la blessure, Ethan passa une main dans ses cheveux humidifié par la sueur de son front. Depuis combien de temps avaient-ils commencé ? Dix minutes ? Vingt ? Il devait passer ce soldat. Il le devait pour Lord Costayne. Il le devait pour l'honneur des Varnier. L'homme chargea avec un cris, Ethan para à nouveau, s'écartant avant d'abattre sa lame sur le corps du malheureux, atteignant son épaule. Ce n'était pas son bras fort, pas celui avec lequel il tenait son épée, mais cela suffit pour qu'il demeure un instant genoux à terre, pressant la paume sur la plaie. « Rends toi maintenant. Rends toi et tu auras la vie sauve. » dit Ethan d'une voix grave, solennelle, espérant que la blessure de son ennemi le ferait retrouver la raison.

3e lancer:

La Bataille de Trois-Tours

Quentyn Mullendore

Quentyn se tenait toujours droit sur son cheval, épée à la main, mais il reste calme face au gamin ( @Liliyana Ryger ). Il était jeune et surtout inexpérimenté de l'art de la guerre. Le Chevalier ne pouvait pas admettre d'abattre aux hommes aux sols, il se devait de se relever, de mourir, s'il le devait, l'épée à la main et non à supplier pour sa vie.

Ce fut donc ces premiers mots sur ce champ de bataille, il poussa le petit à se relever, à faire face. L'affronter ne serait pas une mince affaire, surtout face à son regard si suppliant. Si du moins, il se relevait ! Cela lui parut durer un long moment, mais le gosse vint finalement se relever maladroitement, il pouvait voir ses larmes se nicher dans ses yeux. Un véritable crève-cœur pour le chevalier. Il était prêt à lui conseiller simplement de fuir le champ de bataille, de recommencer sa vie ailleurs. Il était jeune, il avait encore tellement de choses à vivre. Mais il vint à tenter de l'attaquer de son épée, sans le toucher, luttant contre lui-même. Il s'excusait même.

Son cheval, fut le premier à réagir, en poussant le gosse, Quentyn n'avait pas encore émis de geste de son épée. Et d'un coup, sans vraiment qu'il comprenne, sa monture vint à se cambrer, paniquant pour une raison qu'il ignorait. Impossible pour lui de rester sur la selle, tellement pris par surprise qu'il vint à s'effondrer sur le sol. Une chute qui l'emporta dans le chaos. Quentyn se retrouvait inconscient sur le sol, du sang s'écoulait d'une blessure à la tête. En voulant pousser un paysan de l'armée adverse, il se retrouvait au plus près de l'étranger, à présent.

dé 4: