[EVENT] La bataille de Trois Tours

La Bataille de Trois-Tours

An 304, Lune 5, Semaine 1

Le château avait été pris. Combien d'hommes allaient-ils mourir pour le reprendre ? C'était une histoire sans fin. Un siège, puis un autre, des morts, des sacrifiés et tout ça pour quoi ? Plus de morts, plus de pertes de soldat vaillant ou tout juste passable. Nesta regardait tout autour de lui et il ne voyait que des cadavres en devenir. Il élançait son bras, touchait des cibles dont les visages étaient dissimulés derrière des casques. Lui, il n'en portait pas. Il voulait qu'on le voit, le soldat, une personne et non pas un fantôme de fer. Le vieux guerrier en avait vu des guerres, des batailles ridicules, suivit sa maison sans poser de question, mais il sentait au plus profond de lui qu'il ne reviendrait pas de ce siège. C'était un pressentiment, un vent froid qui le traversait de part en part à chaque fois que son épée touchait prenait une vie.

Le prochain mort, ça pourrait bien être lui. Il pourrait être celui qui jonche le sol, celui dont le sang se déverse sur cette bonne terre. Serait-ce un mal ? Il était fatigué, épuisé d'être celui qui survit et d'être celui qui doit de nouveau reprendre des armes. Cela faisait bien longtemps qu'il avait arrêté de croire en les dieux. Quels dieux pousseraient ses enfants a s'entres-massacrer ? Encore et encore ?

Nesta se tenait debout, cherchant du regard le gamin qu'il devait défendre. Allait-il le mener à la victoire ? Ou allait-il finir par tous les enterrer ? Il allait vers lui, lorsqu'il se retourna violemment, un homme se trouvait là, épée à la main. Il était encore plus jeune que lui, mais après quelques échanges, des coups bien placé et des esquives, l'inconnu se retrouva au sol. Il n'était pas mort, il était au sol, attendant que quelques choses se passent. Mais le vieux soldat resta immobile, il attendait qu'il se relève et qu'il meurt dans la dignité d'un soldat.

Lancé 2:

La Bataille de Trois-Tours

An 304, Lune 5, Semaine 1

La bataille faisait rage autour d’eux. Aladore était pris dans une spirale infernale, mélange de rage et de peur. Son fief natal avait été pris par des traitres et au même titre que son père, lord Tommen. La rage avait ainsi envahi la famille Costayne. Père, mère, fils, filles, oncles, tantes, tous souhaitaient désormais reprendre ce qui leur revenait de droit. Si la branche principale était à Villevieille au moment de la prise, les branches secondaires étaient encore à Trois-Tours. Les oncles d’Aladore étaient prisonniers des armées ennemies et c’est pour eux qu’il se battait sans relâche. Son assaillant et lui étaient dans un état pitoyable mais aucun des deux ne baissa sa garde. Le combat reprit de plus belle, les épées s’entrechoquèrent mais il était clair que la fatigue gagnait les deux hommes. Autour d’eux, le sang et la mort. Aladore n’avait jamais combattu de sa vie, n’avait jamais participé à une guerre. Lors de la bataille de Winterfell, il était simplement à la tête de quelques hommes chargés de protéger les régions plus au nord. Mais en ce jour, il y était, en plein cœur de la bataille où se battaient amis, connaissances, familles. La guerre qui se dessinait là changerait à jamais Westeros.

Lancé n°3

Au moment où Aladore faillit bien se prendre un coup d’épée, il trébucha et tomba à terre. Reculant vers son épée, son adversaire fut emporté dans le tumulte de la bataille. Aladore, au sol, le reste du monde semblant l’ignorer le temps d’un instant, en profita pour se mettre quelques minutes à l’écart. Il regarda ses blessures, grimaça quelques peu. Il pansa comme il put son bras, permettant au sang de ne plus couler comme une rivière à fort courant. Il se releva tant bien que mal et saisissant son épée, il fit sans plus attendre face à un nouvel adversaire. La journée allait être longue.

La Bataille de Trois-Tours

An 304, Lune 5, Semaine 1 | Randyll Tarly

Randyll immobilisa son cheval quelques secondes à distance du soldat aux armoiries Nègrebar. Il jurait et grognait derrière son heaume et son cheval le sentait. Ce dernier renâcla et gratta l’herbe fraîche de son sabot à plusieurs reprises. Visiblement le soldat ne l’avait toujours pas reconnu ou en tout cas il cherchait à se faire un nom en l’affrontant parce qu’il pouvait lire la détermination dans son regard derrière son casque de protection. Sa monture s’agitait également mais il était clair à sa position et à ses mouvements de bras qu’il ne comptait pas partir et qu’il la plaçait justement pour repartir à la charge contre lui. Mais le Tarly fut celui qui donna le départ, lança à nouveau son cheval à vive allure, Corvenin solidement serrée dans son poing, ignorant la douleur dans son épaule. Il avait connu bien pire et il lui faudrait probablement supporter pire plus tard. Il n’était pas temps de flancher.

Au dernier moment, Randyll fit faire un léger écart à son cheval pour éviter que les deux montures ne se cognent de plein fouet, et il se hissa avec force dans ses étriers pour s’élever un peu et se pencher vers le Nègrebar. Son épaule blessée penchée en avant, il percuta l’autre chevalier avec violence, dans le but de lui faire perdre l’équilibre et de le faire tomber de son destrier. Seulement le soldat tint bon. Probablement avait-il eu la même idée puisqu’ils s’accrochèrent quelques instants, toujours installés sur leurs cheveux. N’ayant pas la place de faire virevolter son épée, il se contenta d’asséner plusieurs coups de poing sur l’armure du chevalier du pommeau de son épée d’acier valyrien. “Sombre crétin !” ragea-t-il derrière la grille métallique qui le protégeait le visage, tout en frappant son ennemi. “Ne sais-tu donc pas qui je suis ? Pour qui tu te prends soldat !” éructa-t-il avec colère, bien que sur un ton que seul son adversaire pouvait entendre.

Comme le Tarly prenait lui aussi des coups, il finit par lâcher prise et écarter son cheval du Nègrebar afin de reprendre son souffle. Il fit rouler ses épaules pour oublier les coups reçus et se remettre d’aplomb. Des cris non loin d’eux lui firent tourner la tête quelques secondes. Visiblement son beau-père était en très mauvais point alors que la bataille venait de commencer. Il fit un coup de tête en direction des cris alertant sur son état. “Je crois que vous avez quelques soucis dans vos rangs…” dit-il fort et d’un ton railleur à son ennemi, espérant qu’il irait porter secours à son allier, lui laissant ainsi un peu de répit et la possibilité de tuer quelques hommes sans nom et sans importance… Mais visiblement le Nègrebar n’avait guère cure de Lord Alester et semblait on ne peut plus décidé à affronter le seigneur de Corcolline.

Dé #2 blessure légère > 71 (status quo, le combat continue)

La Bataille de Trois-Tours

An 304, Lune 5, Semaine 1

L’hésitation, même pour un instant, était fatale au duel. Le doute était interdit. Ce qui importait n’était que l’action : l’agilité, la force. Le combattant n’avait simplement pas le temps pour réfléchir ou penser à sa prochaine attaque, à moins d’être un expert ou un grand stratège. Malheureusement, Léo ne l’était guère. Il pourrait passer des heures à parler de techniques de pêche ou des différents arbres et animaux qu’il y avait à côté de son village, mais lorsqu’il s’agissait de combat, le voilà muet. Il n’avait que les bases ; parce qu’il n’était pas ici pour mener des hommes ou inspirer la victoire. Il n’était qu’un bouclier humain, un autre soldat parmi tant d’autres. Un simple pion, dans le grand échiquier.

Et il ne pouvait qu’être empathique envers ces semblables, même ceux du le camp ennemi. Voir son adversaire sous la douleur le fit crisper sa mâchoire. Il était si vulnérable. Il pouvait le finir, s’il le voulait. Un coup rapide à la nuque, et sa tête s’envolera. Léo pourra tenter d’attaquer vers le cœur, ou même y aller par l’épaule. Tant de choix, mais le damoiseau était immobilisé. Il ne pouvait pas. Il ne voulait pas. Il souhaitait rentrer chez lui, à Rubriant. Voir sa famille, profiter d’eux, puis prendre le premier navire vers Essos, pour quitter cette vie. S’enfuir de la guerre.

Pas le droit à l'hésitation.

Alors qu’il regardait stupidement son adversaire, celui-ci tenta de lui porter un coup à la cuisse. Au vu de sa rapidité, il a fallu assez d’effort pour Léo pour l’esquiver. Sa respiration devint saccadée, alors que d’une voix tremblotante, il offrit une branche d’olivier à l’ennemi.

« Ecoute… On peut s’en sortir tous deux, juste- »

Mais le malheureux semblait peu enclin au dialogue, balayant l’air de sa lame pour espérer atteindre le menton de Léo. Ce dernier, presque machinalement, dévia son épée avec la sienne. Au même moment, il viendra à repousser son adversaire avec le plat de son pied, lançant celui-ci sur le sol. Maintenant ou jamais, pensa le soldat Florent en le fixant.

L’élévation gagnée, Garlan put ainsi apercevoir l’ensemble des combats. Beaucoup de cadavres. Ce fut la première impression qui lui vint en portant son regard perçant sur le champ de bataille. Une odeur de terre vint ensuite, une odeur de terre mêlée à un parfum âcre de fer rouillé. Du sang. Énormément de sang. Des cris, des ordres, des archers. Chacun des camps tentait de faire émerger la victoire de ce grand bourbier à grands coups d’ordre, de hurlements pour que les troupes se déploient ici et là, mais l’ennemi semblait déborder. L’appel perçant d’un homme pour sauver lord Alester lui parvint. En d’autres temps, il aurait pu être celui-ci allant porter secours, mais pas aujourd’hui, pas alors que ce vieillard sénile avait craché sur le serment d'allégeance fait à sa famille, pas alors qu’il portait une souillure indélébile sur son nom et sur celui de ses descendants. Garlan vint à avoir des pensées noires, des pensées qui ne lui ressemblaient pas. Il souhaita sa mort, il souhaita sa mort pour que sa folie cesse et que la maison Florent rentre dans le rang avant qu’il ne soit trop tard… Nègrebar. Florent. Des hommes sans bannières. Des mercenaires peut-être ? Et les des Essaims. Les abeilles avaient trahi. Elles aussi. Elles seraient donc châtiées. Elles aussi. C’était l’autorité de sa famille qui était en jeu ici. Celle de son frère. Garlan n’entendait pas se laisser déposséder par des parjures. Jamais. Un homme monta la bute qui le séparait du combat, et dans un malhabile geste de l’épée, tenta de porter un coup au Galant qui para avant que le tranchant de sa lame ne vienne entailler le bras du soldat. Un autre homme allait rejoindre le matelas boueux de la péninsule.

1er lancé:

2e lancé:

3e lancé:

Frapper. Avancer. Dorian voyait des hommes de son armée. Il voyait ceux de l'autre camps. Tous faisait couler du sang et ferait couler des larmes. Il ne devait pas attendre. Son premier adversaire mort, il ne pouvait qu'avancer. Du carmin, sur sa propre larme. Pas une seconde pour se reprendre. Il bondit sur un autre. Attaqua vivement.

Sa lame, encore, s'enfonça dans les chairs et les déchira vivement.

L'odeur du sang avait ce même fumet que lorsqu'ils chassaient, gamin, avec son père. Il ne le portait pas dans son coeur, n'avait d'autre choix que d'avancer. Toujours. Il devait aviser un nouveau guerrier.

Le cadavre tomba, mollement. Il ordonna à sa monture de se rapprocher de Garlan ( @Olenna Tyrell ) pour combattre à ses côtés. L'adrénaline lui arrachait le souffle mais il ne pouvait pas prendre du temps. Car, tout autour de lui, la guerre hurlait d'un chant mortuaire qu'il ne voulait pas écouter.

Ils auraient le temps de compter les corps plus tard. Ils devaient seulement défendre leur terre. Pour que l'armée de Viserys ne prenne plus que ce qu'ils avaient déjà conquis. Le Bief était à eux !

1er lancer:

Une nouvelle douleur vint s’ajouter à la précédente. Il en faudrait cependant davantage à Andrew pour rendre les armes. Les Sept lui avaient permis de survivre à la Rébellion du Cerf, à bien des maladies et à d’autres choses encore. Hélas, il avait également survécu à son frère et à ses neveux. Il y avait une raison à cela, l’homme en était persuadé Son âge ne jouait pas en sa faveur, c’était là un fait. Si sa nièce l’avait chargé de mener leurs troupes, ce n’était pas sans lui demander son avis à ce sujet. Un cousin ou un ami proche de leur famille aurait pu se charger de cette tâche. Têtue, la Vouivre l’était cependant tout autant que sa nièce. Dès lors avait-il accepté. Son frère n’était plus là pour veiller sur eux. Aussi préférait-il combattre à la place d’un petit neveu trop jeune ou d’un autre homme qui aurait davantage d’années devant lui.


Qui plus est, à bien des égards, vieilles Vouivres et vieux Dragons étaient bien plus dangereux que leurs comparses plus jeunes. Ces blessures ne seraient bientôt plus que des cicatrices, s’il arrivait à les endiguer. Et pour cela, il lui fallait s’éloigner. Juste quelques secondes de répit avant de repartir à l’assaut, le temps de retrouver ses esprits, d’arrêter ce flot poisseux et de s’assurer que les siens tenaient bon. Cramponnant ses rênes de sa main libre, Andrew tira avec force sur ces dernières, forçant son cheval à faire volte-face. Ce dernier se cabra légèrement en hennissant. Alors, profitant de la surprise causée par cet acte, Andrew s’éloigna de quelques mètres, toujours juché sur sa monture, profitant du tumulte ambiant pour se dissimuler.


Profitant de cet instant de répit, Andrew avisa ses blessures. Peut-être avait-il surestimé leur gravité. Car déjà, l’une d’elle ne saignait presque plus. Quant à celle sur sa cuisse, le Vouyvère prit le soin de la bander sommairement. Le regard clair de la Vouivre remarqua alors les couleurs des Costayne du coin de l’œil. Une bataille de plus qu’ils vivaient côte-à-côte. Un fait presque rassurant, d’une certaine manière. Aladore. Il fallait qu’il retrouve Aladore (@Aladore Costayne). Raffermissant sa prise sur la garde de son épée, Andrew retourna dans la mêlée. Cette journée allait-elle réellement s’achever ?

La Bataille de Trois-Tours

Quentyn Mullendore

L'héritier des Mullendore était toujours au dos de sa monture. Un cheval qui pour le moment lui portait chance, un cheval qui était comme un frère d'armes pour lui. Ils se retrouvaient à deux à traverser le chaos environnent. Ayant tué son premier véritable adversaire, il frappait de nouveau sans vraiment s'arrêter face à un autre homme de l'armée adversaire. Quentyn chercha du regard, des gens qu'ils connaissaient, des gens à venir secourir, mais il réalisait qu'il était dur de se repérer, car des visages amicaux d'hier devenaient l'ennemi d'aujourd'hui.

Finalement, alors que son cheval s'élançait, il sentait que sa monture perdait légèrement l'équilibre. L'arrêtant pour remarquer ce qu'il se passait, toute en observant les alentours pour être certains de ne pas être attaqué, il réalisa qu'un jeune soldat, de part son allure un paysan ( @Liliyana Ryger) qui servait dans le rang de Viserys Targaryen, gisait par terre, mais surtout que pour le coup, son cheval l'avait piétiné. Il croisa son regard, plein de supplication, il observa ses blessures et son coeur se serra. Quentyn ne faisait pas la guerre pour tuer de pauvres gosses qui n'avaient pas été entraîner pour combattre. Finalement, voulant calmer ses cris et surtout le raisonner, il lui conseilla :

- Relève-toi, petit ! Si tu dois mourir, fait le l'épée à la main !

Jamais, Quentyn n'aurait pu achever une personne ainsi, il était chevalier, et même si c'était la guerre, même si cela pourrait lui coûter, il choisissait l'honneur et surtout ne voulait regretter aucune de ses actions s'il se devait se survivre. 

dé 3: