A dornish wedding (ouvert)
Le Soleil de Tyrosh
Talya laissa ensuite son regard sombre traîner sur la piste de danse. Sans doute ne pourrait-elle pas y esquisser quelques pas… Pourtant, loin d’être paresseuse, l’envie ne lui en manquait pas ! La seule contrainte qui se posait à elle à cet instant précis était celle de trouver un partenaire. A cette pensée, la Tyroshi ne put s’empêcher de laisser divaguer son esprit, se perdant dans la collection de souvenirs qui était la sienne. Lors de ses propres épousailles, elle avait dansé successivement avec ses trois frères ainsi qu’avec son père. Même son oncle lui avait l’honneur d’une danse, lui qui ne se disait pourtant à l’aise que sur l’enfer que pouvait être la mer ! La jeune femme ne se retient que difficilement de rire à cette pensée. Elle n’avait jamais tant dansé ! Même Quentyn lui avait fait cet honneur. Bien sûr, la situation était loin d’être idéale pour lui, mais il avait s’agit de leur premier moment réellement ensemble. Aussi, Talya ne pouvait qu’en garder un souvenir agréable. Elle n’avait pas à se plaindre de la teneur de son mariage, c’était un fait. Puisse-t-il arriver la même chose à Nymor et Arianne !
« Princesse ? »
En entendant la voix de Myria, Talya chassa immédiatement la troupe de souvenirs qui avait envahi son esprit. Adressant un sourire à la jeune Dalt, la jeune femme se rendit également compte qu’elle tenait deux coupes à la main. Déria avait par ailleurs sa propre coupe également. Qu’avait-elle bien pu manquer alors que son esprit jouait les vagabonds ? Combien de temps ses rêveries avaient-elles durées, par ailleurs ? Sans doute peu de temps, Myria n’ayant pas jugé bon de l’en sortir plus tôt.
« Avez-vous soif ? reprit l’autre jeune femme, dont la voix se perdait presque entre la musique et les autres conversations. Quelque chose de fruité vous conviendrait-il ? s’enquit la Dalt, en tendant l’une des coupes qu’elle tenait.
- Oh, merci Lady Myria ! répondit Talya avec un sourire, prenant délicatement la coupe dans sa main droite. Vous avez bien fait ! »
Portant la coupe à ses lèvres, la jeune Tyroshi dégusta une gorgée de son contenu, en appréciant la douceur. Si la boisson était fruitée, elle dégageait également un goût et une senteur d’herbes et d’épices. Le vin dornien ne lui convenait que peu, Talya l’avouait et l’assumait volontiers. Il était encore bien trop fort à son palais ! A ce sujet, Myria et elle se ressemblaient beaucoup ! La jeune Dalt était en effet plus habituée au fait de consumer des boissons fruitées aux agrumes que du vin ! Quant à Talya, lesdites boissons lui rappelaient ce qui pouvait se boire dans sa Cité d’origine, en plus des alcools distillés qui faisaient sa réputation. Tout le monde ne pouvait pas apprécier ces derniers, il est vrai. Durant ses années à Tyrosh, avait consumé de petits bols de ces boissons, sans en abuser de trop. Il était vrai que de très petites quantités de ces dernières pouvaient rapidement enivrer l’esprit ! Certains en appréciaient tant les effets qu’ils buvaient lesdits liquides dans des cornes évidées, bien plus grandes, afin de décupler la force du liquide !
Toujours est-il que Talya ne pouvait que louer la prévenance de sa dame d’atours. Après avoir dégusté une nouvelle gorgée de la boisson, la jeune femme conserva sa coupe, tapotant de temps à autre du bout de ses doigts sur le récipient. Au moins, cette conversation avec Myria et Déria lui avait permis d’assassiner le temps alors qu’elle ne pouvait point se joindre aux autres couples de danseurs. Son esprit c’était cependant fait le messager d’une envie de mouvement. Sans doute pourrait-elle s’enquérir d’Elena. Cela faisait fort longtemps que Myria et Déria n’avaient pas pu discuter face à face ! La princesse s’en voudrait si elles ne pouvaient point en profiter.
Aussi, Talya s’excusa auprès des deux sœurs, les laissant échanger des messes basses. La princesse ne put qu’esquisser un sourire à cette vision. Aussi étrange que cela pouvait paraître, elle avait eu un tel comportement avec son plus jeune frère. Dans certains moments, il ne leur suffisait que d’un geste, d’un infime tremblement pour échanger quelque chose, un ressenti plus ou moins élaboré. Qu’Aryos pouvait lui manquer, à cet instant précis… Après avoir soigneusement évité la piste de danse, la jeune femme rejoignit sans mal @Elena Forrest. Cette dernière était d’ailleurs en compagnie de bien d’autres personnes. Bien que la jeune femme se trouvât désormais en pleine lumière, là où Talya l’avait rencontré à la faveur de la lune, Talya reconnut sans mal @Wayra Noirmont. Quant à l’homme qui se trouvait en sa compagnie… Sans doute s’agissait-il de son époux, Albin Noirmont ? Qu’il pouvait être grand, par ailleurs ! Si la princesse ne se jugeait pas petite, sans doute était-elle dans la moyenne générale en terme de taille, elle ne pouvait que se penser minuscule à cet instant précis !
« Lady Elena, Lady Wayra. commença la princesse, en levant sa coupe à leur intention, pour les saluer. Sir Noirmont. J’espère que vous ne verrez pas d’un mauvais œil ma présence. commenta la jeune femme, sur un ton amusé, presque moqueur envers sa propre personne. Et que cette fête sera à votre goût d’une manière ou d’une autre. »
Évoluer en public n’avait jamais posé problème à Talya, au contraire. Dès son plus jeune âge les siens lui avaient appris à bien se tenir en société. N’était-elle pas la fille de l’archonte, après tout ? Aussi devait-elle faire bonne figure, plus encore de part son sexe ? La jeune femme avait en effet toujours eu la certitude que son père avait songé à la marier à un Tyroshi issu d’une autre prestigieuse lignée. Du moins, avant que le Prince de Dorne, qui était désormais son beau-père, ne lui fasse une proposition qu’il n’avait pu refuser. Toujours est-il que dans une telle situation, Talya ne pouvait qu’être dans son élément ! Et au vu de la mine de la Wyl devenue Noirmont, ce n’était point son cas… Sans doute était-elle bien plus à son aide dans l’obscurité, là où elles s’étaient rencontrées.
@Wayra Noirmont et @Elena Forrest : Je me suis permise de me joindre à vous ! J’espère que cela ne vous dérange pas !
Invité
Ainsi, Whissan était une nouvelle fois invisible. À l’inverse, Amareï, Wasen et Wynn pépiaient à qui mieux mieux, passant de troupes en troupes, de cercles en cercles, le sourire aux lèvres et l’aura avenante. Si leur mère et Wynn étaient tout en finesse et en fourbes compliments, Wasen révélait un parlé beaucoup plus authentique et son extravagance attirait les regards curieux. « Ma cousine va se faire dévorer, » songea Wayra. Parfois, on avait du mal à croire qu’elle occupait le rôle de Lady Wyl de Wyl. En particulier lorsqu’on la comparait aux personnalités hautes en couleurs de la branche secondaire. Enfin, lorsque la comparaison était permise, compte tenu de ses habitudes discrètes.
La Noirmont tourna une oeillade interloquée à son mari. Elle lui savait une excellente mémoire. Cependant, était-il capable de retenir tous les noms et de connaître toutes les âmes qui peuplaient Dorne alors que la vipère ne connaissait que les noms des familles des Montagnes Rouges ? Ellaria sembla aussi surprise qu’elle en acquiesça à la remarque d’Albin. Qu’avait-elle donc, cette rousse, à être triste comme les pierres ? La brune avait dans un premier temps cru qu’elle partageait son agacement d’être ici, mais la jeune femme semblait au bord des larmes tandis qu’elle arborait une moue renfrognée. Elle n’en sut guerre plus, la bâtarde Uller et Sarella Sand s’éclipsant pour rejoindre la malheureusement. « Tant mieux, comme ça elle ne m’embêtera pas avec ses questions, » pensa-t-elle en regardant une dernière fois la fille d’Oberyn qui s’éloignait.
Lorsque la voix de sa cousine résonna non loin d’elle, sa grimace boudeuse, déridée jusque là par le vin, disparut. Elena salua poliment Albin et jeta un rapide regard autour d’elle, évaluant la petite compagnie qui s’était formée non loin du buffet.
« N’est-ce pas ? » siffla-t-elle. « Tu m’auras vu tout faire ! Une imbécile dans de la soie… »
Elle baissa son regard sur sa robe beige, la vipère des Wyl épinglée sur sa poitrine. Le vêtement était sobre, mais assez inhabituel pour que Wayra ne s’y sente pas à l’aise. La Forrest, en revanche, était comme un poisson dans l’eau. Parfois, enfoncée dans la nature sauvage des montagnes, entourée des brigands, des sourires mesquins en demi-lunes et arborant souvent des mains poissées de sang, elle peinait à croire qu’elle appartenait au même monde, soit-disant distingué, de la noblesse de Dorne. Encore que, celle-ci était somme toute bien différente des autres westerosi se gargarisant de titres.
Sa cousine, elle, y évoluait en toute sérénité, tout en conservant le cynisme et la clairvoyance des Montagnes Rouges. Elle n’avait pas changé à Lancehélion. Elle s’y était révélée. Et peut-être était-ce cela qui dérangeait Wayra. Différentes, elles l’étaient. Trop différentes, cependant ? La née Wyl ne s’y était jamais attardée, la considérant comme de sa famille, de toute façon.
Une musique joyeuse rebondit bientôt contre les cordes des musiciens. Le nouveau couple princier s’élança sur la piste, l’un des deux avec plus d’élégance que l’autre. La brune ne put s’empêcher de compatir pour le nouvel époux. Quelle horreur que d’être ainsi scruté par tant d’yeux. Nymor joua pourtant son rôle jusqu’au bout.
À la fin du premier morceau, de nouveaux duos s’invitèrent sur la piste.
« Je vais avoir besoin d’un verre, » lâcha-t-elle à l’intention de personne en particulier.
Elle se pencha en arrière pour se saisir d’un verre de vin vermeil, promené par un domestique. Elle leva son verre, regardant tour à tour Elena et Albin, ce dernier l’observant avec ses mêmes yeux réprobateurs.
« Et santé ! »
Elle fut rejointe dans son geste par Talya de Tyrosh, l’épouse de Quentyn Martell. Wayra avait eu des facilités à échanger avec elle, à la faveur des ombres et de la nuit. Désormais toutes les deux plongées en pleine lumière, elle émettait un peu plus de réserve.
La vipère finit par boire deux grosses gorgées et hocha la tête dans sa direction.
« Princesse Talya, » la salua bien bas Albin. « Votre présence de nous importune nullement. »
Perros, qui visiblement appréciait la jeune femme l’invita rapidement à rejoindre leur cercle. Autour d’eux, on s’invitait à danser.
« Allons-nous danser ? » s’impatienta le jeune homme.
Le regard d’Albin croisa celui de Wayra. Ni l’un, ni l’autre n’en avait envie. Lui hocha imperceptiblement la tête et elle cligna des yeux. Il en était hors de question.
Invité
Alors que la chorégraphie les amenaient proche de la table attribuée aux Gargalen, Nymor chercha sa jumelle du regard et enfin, lorsque leurs regards se croisèrent, il fronça simplement des sourcils d’un air entendu à son adresse. Il la vit pouffer légèrement, avant de se lever, tendant sa main à leur père. Le dornien ne put retenir un léger soulagement, ce qui valut une certaine détente à son dos finalement. Ceux qui attendaient de pouvoir danser suivirent finalement le mouvement initié par le seigneur de Salrivage avec son héritière et peu à peu la piste se remplie, encerclant progressivement les jeunes mariés alors que la chanson touchait à sa fin. Nymor offrit un sourire sincère à son épouse, s’inclinant respectueusement devant elle pour la remercier. Les musiciens ne tarderaient pas à entamer le prochain morceau. “Me permettez-vous de partager la danse suivante avec ma soeur ?” Lui demanda-t-il. Il savait qu’ils étaient sensés partager quelques morceaux encore, mais on ne lui avait jamais dis qu’ils devaient les faire à la suite. D’autant plus qu’il était certain que nombreux seraient les personnes qui voudraient danser avec la Princesse. Son propre père d’ailleurs ne tarda pas à lui donner raison alors que Tremond et Daria se rapprochaient d’eux. “Pourrais-je partager cette prochaine danse avec ma belle-fille ?” demanda le Seigneur de Salrivage à Arianne qui n’eut d’autre choix que de répondre gracieusement par la positive, qu’elle en soit sincèrement ravie ou non. Ainsi les deux dorniennes échangèrent leur cavalier, alors que les musiciens annonçaient le début de la chanson suivante. “Merci.” souffla simplement Nymor à l’adresse de Daria dont le visage était fendu d’un beau sourire amusé.
The Red Viper
Dancing with the Red Viper (1)
Le prince s’était éclipsé quelques minutes prendre l’air, regarder Lancehélion alors que la nuit était tombée. Cela allait lui manquer. Cela lui manquait déjà. Oberyn devait repartir dès que possible. Le roi était revenu du Val depuis une lune déjà et le maître des Lois devait retourner à ses affaires. Mais sans Ellaria. Sans ses filles. Il retournait à la capitale seul. Il ne voulait pas d’elles à Port-Réal, pas en ce moment. Il les préférait ici, chez lui, en sécurité, avec l’accord de son frère Doran. Il lui revaudrait cela. Malgré son refus de rester, faisant comprendre au prince régnant que sa place était auprès du roi, dans l’intérêt de Dorne, Oberyn songeait bien à revenir définitivement, tôt ou tard, en espérant qu’il ne soit pas trop tard le jour où il décide de le faire. Du moins, le jour où il pourra décider de le faire… La Vipère Rouge fut alors alpaguée par une charmante servante qui se montra plutôt démonstrative avec lui. Quelle audace ! Il en souriait encore lorsqu’il revint parmi la foule des convives. Il arriva au moment où ser Nymor semblait danser avec sa jumelle tandis qu’Arianne dansait avec son beau-père. C’est alors que ses yeux s’arrêtèrent sur la jeune Elia Sand. La première fille qu’il eut avec Ellaria souriait et regardait les gens danser. Si leur relation était fusionnelle comme toute relation qu’il avait avec ses filles, la jeune Sand en voulait à son père d’être loin d’eux. Il le savait. Elle avait le caractère de sa regrettée sœur et lui ressemblait par moment. Il s’avança vers elle tout sourire et dit d’une voix solennelle.
- Ma Dame… Me feriez-vous l’honneur de m’accorder cette danse ?
Elia le regarda avec un air sérieux, effaçant le joli sourire qu’elle arborait quelques minutes plus tôt. Elle se leva de sa chaise en prenant la main de son père. Leurs regards se croisèrent et Oberyn lui sourit tout en lui faisant un clin d’œil. Elle ne put résister. Elle sourit et rosit quelque peu puis se laissa entraîner par son père jusqu’au milieu des convives. Heureusement la nouvelle musique venait de commencer. Cela était toujours frustrant d’arriver au milieu ou à la fin d’une musique. Seize ans. C’était l’âge de leur aînée, à Ellaria et lui. Le temps passait si vite. Leurs filles grandissaient si vite. Elia devenait une charmante jeune femme dornienne. Si certain trait lui faisait penser à sa sœur, il ne faisait nul doute qu’elle avait hérité de la beauté de sa mère. Les quatre dernières Aspics des Sables étaient le mélange parfait du prince et de son amante. Cela avait fait quatre magnifiques jeunes filles qu’ils aimaient et chérissaient. Alors qu’ils dansaient, Elia semblait oublier que son père enchaînait les absences et devrait bientôt repartir et Oberyn, lui, oubliait les tracas qui l’avait fait revenir et ceux qui l’attendaient sagement à Port-Réal. Ce soir-là, ils profitèrent, de la présence de l’autre, de la joie présente pour ce mariage. Elia souriait, était heureuse et c’est tout ce qui comptait pour Oberyn. Voir ses filles heureuses, épanouies et surtout en sécurité était son objectif principal. Elle lui glissa alors à l’oreille.
- Je t’aime, Papa.
Si la plupart du temps, on le vouvoyait, ses filles le tutoyaient. Après tout, il était leur père et elles étaient ses filles. Si dans certaines familles, le vouvoiement était de mise, ici, il ne l’était pas et Oberyn ne le souhaitait pas. Il n’imaginait pas sa petite Elia ou bien sa Sarella le vouvoyer. Cela lui ferait sans doute bizarre. Quoiqu’il en soit, il fut ému de cette déclaration secrète, uniquement audible par lui. Il lui sourit, lui répondant la même chose mais sans qu’un son ne sorte de sa bouche et ils continuèrent à danser jusqu’à la fin de la musique.
#C82605 : Oberyn Martell
#DE6A1C : Elia Sand
♛ by wiise
Le Soleil de Tyrosh
En parlant des Noirmont, la Wyl qui s’était glissée parmi eux ne semblait pas être à son aise, c’était un fait. Si la jeune femme avait déjà remarqué cela en s’approchant, maintenant qu’elle se trouvait plus proche de Wayra, cela lui sautait d’avantage aux yeux encore. Aussi, Talya interrogea du regard @Elena Forrest. Peut-être en savait-elle plus qu’elle au sujet de sa cousine, après tout ? Ses prunelles sombres se reposèrent ensuite sur Albin Noirmont, auquel elle adressa un nouveau sourire.
« Vous êtes bien aimable et je ne peux que vous en remercier. » répondit doucement Talya à l’attention d’Albin, avec un léger mouvement de tête.
La fête plongeait la Tyroshi devenue épouse de Dornien dans une joie toute particulière, bien que son rang faisait qu’elle en pouvait en montrer qu’une infime parcelle uniquement. Une joie qui se ressentait cependant dans ses gestes, ses sourires et son allure générale. La jeune femme ne pouvait qu’espérer qu’Arianne trouverait désormais le bonheur et une certaine stabilité après son premier mariage. Elle espérait également que Nymor saurait se faire une place parmi eux, sous les rayons du soleil des Martell. Sans doute lui faudrait-il moins de temps qu’à elle. Talya ne pouvait que prier pour cela, malgré la situation et la perte toute aussi affreuse que le Gargalen avait subi. Panser de telles blessures lui prendrait sans doute encore du temps. Mais à présent et plus qu’hier, ils formaient une seule et même famille. Une famille que même l’hiver ne saurait ébranler.
« Danser serait un plaisir. songea la jeune femme en jetant un regard sur les couples qui s’étaient formés et se déformaient à l’envie, suivant les différentes notes émises par l’orchestre, amusée par la remarque du jeune Noirmont. Mais sans doute devrais-je attendre mon tour. »
Cet aveu qu'elle s'était fait avait été doux, presque amusé. Sans être un piètre danseur, Quentyn était d’avantage doué une arme à la main, c’était un fait. Quelque part, cela rassurait son épouse. Essos et Westeros partageaient de nombreux points communs, et parmi eux, le fait que les femmes ne combattaient que rarement. Il lui semblait que Wayra et Albin étaient dans une pareille situation à la sienne, si ce n’est que les rôles étaient inversés, la jeune femme ne semblant pas disposée à danser. A moins que le sentiment ne soit partagé ? Talya porta sa coupe à ses lèvres, dégustant une gorgée de son contenu et chassant ses pensées de son esprit. C’est alors que son regard croisa celui de @Nymor Gargalen. Ce dernier dansait désormais avec sa propre sœur. Baissant sa coupe, Talya adressa un sourire empli de compassion à celui qui était désormais son beau-frère. Il pouvait compter sur elle et il le savait. Leur sang n’était sans doute pas le même, mais cela n’avait aucune espèce d’importance à cet instant.
« Peut-être pourrais-je lui proposer une danse. songea Talya, se demandant par la même occasion si une telle chose serait convenable au vu du genre qui était le sien. Cela me permettrait de m’assurer de son état. »
L’idée était plaisante, mêlant l’utile à l’agréable même. Qui plus est, qui pourrait s’offusquer du fait qu’elle partage une danse avec son beau-frère ? Arianne danserait peut-être même avec Quentyn, si le frère et la sœur étaient d’humeur à partager une telle activité, cela allait de soi. Pourquoi pas, après tout ? La suite des festivités lui dirait si une telle chose était envisageable ou non. Tapotant de la pointe du pied sur le sol, battant ainsi discrètement la mesure, Talya décomposait les notes qui parvenaient jusqu’à ses oreilles, habituée à un tel exercice. C’est alors que la jeune femme remarqua @Oberyn Martell. Ainsi, son oncle par alliance était réapparu. Elle qui pensait l’avoir définitivement perdu de vue. Il dansait parmi les autres duos en compagnie de l’une de ses jeunes cousines. Talya esquissa alors un nouveau sourire, emprunt de douceur. Qu’il était bon de pouvoir oublier l’hiver quelques instants et de profiter de la chaleur des siens.
Staff
A DORNISH WEDDING
Daria Gargalen
◊ ◊ ◊
Elle sentait la main de Nymor dans la sienne, sa prise sur sa taille tandis qu'ils partageaient une danse avec l'extreme tendresse qu'ils avaient l'un pour l'autre. Tout au long des derniers jours, Daria avait sentie une certaine tension grimper autour de son frère: l'approche d'un mariage était souvent source d'angoisse pour les mariés, mais elle savait que ce n'était pas ce qui préoccupait le jeune homme à cet instant. Bien qu'ils connaissent Arianne depuis l'enfance et que ce mariage soit bien plus prestigieux qu'ils n'auraient pu l'envisager, le fantôme de Leonah planait encore sur le coeur de Nymor. Daria pouvait difficilement en vouloir à son jumeau de se montrer des plus grincheux à mesure que le temps les rapprochait du jour fatidique où il deviendrait le nouvel époux de la princesse Martell et elle avait tenté par tous les moyens de lui changer les idées. Plusieurs fois au cours de la journée, elle avait failli lui donner des coups de coude ou de pieds pour lui faire comprendre qu'il se devait de sourire et de paraitre heureux ou, au moins, honoré d'avoir été choisit pour intégrer la famille princière de Dorne. Ne serait-ce que pour les invités, ou pour Arianne. Elle s'était cependant retenue, par respect pour les jeunes mariés comme pour sa famille: infantiliser Nymor en public -ou du moins dans un semblant d'intimité - n'aiderait pas son frère à accepter la situations ou à le dérider. Elle tenta de compenser en affichant un éclatant sourire et une mine joyeuse à chaque instant: l'humeur de son frère passerait peut être pour le stress de ce moment si mondain dont il était le centre, avec sa nouvelle femme.
Cependant, Daria ne pouvait s'empêcher de trouver le couple ravissant ensemble. Arianne était d'une beauté renversante: déjà magnifique lors de son premier mariage, la jeune Gargalen ne pouvait que s'émouvoir de les observer côte à côte lorsqu'ils recevaient les présents de leurs invités. Danser avec Nymor fut donc un moment où elle oublia qu'elle n'était que la soeur du marié, exceptionnellement dans l'ombre de son jumeau ce jour. « Tu es très beau aujourd'hui. » lui glissa-t-elle avec un sourire. Depuis la mort de Leonah, ils se soutenaient l'un l'autre et ce jour ne faisait pas exception. Son coeur se faisait déjà lourd à l'idée de devoir le quitter bientôt, lorsqu'elle devrait rentrer à Salrivage, le laissant derrière elle, le laissant à sa nouvelle vie à Lancehélion. Mais elle ne voulait pas aborder les sujets tristes en ce jour si heureux. Elle espérait de tout coeur qu'Arianne trouverait les mots, les gestes qui guériraient le coeur meurtri d Nymor, qui parviendrait à lui rendre un sourire qui avait, depuis trop longtemps, disparu. « Crois tu que notre mère serait jalouse si je volais une danse au Prince Oberyn ? Il est particulièrement séduisant aujourd'hui. » commenta Daria dans l'espoir d'arracher un rire à son jumeau. « J'espère que mon promis sera au moins aussi beau ! Sinon tu m'entendras depuis Lancehélion ! » ajouta-t-elle avec une moue complice et un clin d'oeil.
(c) oxymort
┗ DESTINY ┛
Membre
Pour l’événement, il avait évidemment sorti une belle parure, il ne voudrait pas faire de l’ombre aux mariés après tout. Arianne et Nymor seraient au centre des attentions, et comme toujours, sa sœur attirait tous les regards aisément. Son charisme indéniable attisait la curiosité, tout comme son oncle, Oberyn. Ce fut en compagnie de son épouse que le prince quittait ses appartements pour rejoindre la cérémonie. Si sa femme était à l’aise en société, entourée de tant de personnes, ce n’était nullement le cas de Quentyn dont la timidité l’empêchait d’en profiter pleinement. Son rang de noble lui imposait pourtant de s’y plier, de respecter les convenances, mais souvent avec un sentiment de malaise. Parfois, il avait la désagréable sensation de ne pas être à sa place. Heureusement, se tenir aux côtés des siens le rassurait. Les vœux se passèrent sans encombre, et ce fut accompagné de Talya qu’ils félicitèrent les jeunes mariés. Tout comme sa sœur, Quentyn ne s’était pas uni à la Tyroshi par amour mais par devoir. Pourtant, tous les mariages politiques n’étaient pas voués à être malheureux. Amie précieuse, il n’aurait pu imaginer une autre épouse que Talya. Si l’amour n’était pas au rendez-vous, l’affection demeurait présente, tous deux se soutenaient envers et contre tous.
A présent, l’heure était à la fête, le banquet battait son plein alors que le prince se tenait aux côtés de sa famille durant le repas. S’en suivait la première danse des mariés. Pour sûr qu’il ne souhaitait aucunement les accompagner. Loin d’être adepte de chorégraphies, le jeune homme préférait les armes aux danses. Talya l’avait rapidement compris et ne tenta plus de le convaincre de l’accompagner. Assis à sa table, il demeurait silencieux, scrutant les uns et les autres danser. Tous semblaient à l’aise. @Nymor Gargalen se déridait quelque peu en dansant avec sa sœur jumelle, Quentyn compatissait réellement, lui aussi avait dû se plier aux exigences du protocole. Ses opales croisèrent celles de sa sœur @Arianne Martell à qui il adressait un léger sourire, elle dansait avec le Seigneur de Salrivage. Comme toujours, elle était resplendissante. Malgré leurs différences notables, il la soutenait car ils partageaient le même sang et le même nom. Il se souvenait pertinemment s’être posé des questions durant son enfance, sur une potentielle adoption, tant il ne se reconnaissait pas en elle. Aujourd’hui, ses craintes d’enfants s’en étaient allées. Face aux récents événements, les querelles du passé devaient être oubliées. Non loin de lui se tenaient @Wayra Noirmont et son mari, Albin. Visiblement, eux aussi n’appréciaient guère la danse. Quentyn n’était pas étonné de voir son épouse évoluer aisément parmi la foule. La lumière lui convenait parfaitement, alors que son époux préférait les ténèbres, n’osant guère s’immiscer dans les discussions et petits groupes formés. Le fils de Doran n’avait pas l’aisance sociale d’Oberyn, d’Arianne ou de Talya. C’était un fait auquel il s’était habitué. Néanmoins, un triste spectacle effaça son sourire. @Boadicée Sand, assise aux côtés de son père. La jeune femme ne désirant que partir dû rester contre son gré. Le Prince de Dorne fut navré, devait-il voler à sa rescousse ? Il cherchait alors à capter son regard dans l'espoir d'y trouver la réponse.
Membre
Mon regard vogua aux gens encore assis. Une lady… Wyll ? Wyara ? Peut-être, je n’étais pas sûre du nom, préférant une coupe à une danse. J’aurais pu la comprendre, mais je ne buvais presque plus d’alcool. J’avais suffisamment mal à la tête pour ne pas vouloir en rajouter. Même pour une coupe de vin. Je préférais les tisanes, les jus ou même de l’eau. Mais ce n’était qu’un simple jus d’orange dans ma coupe. Mon regard croisa celui du prince @Quentyn Martell et je ne pus que lui offrir un sourire que je voulais aussi joyeux que possible pour ne pas l’inquiéter. Alors que tout ce que je voulais c’était que mon père parte et que, si je devais rester jusqu’à la fin, au moins respirer sans avoir un bras prisonnier de ses longs doigts puissants.
Mon père se redressa un peu et lâcha mon bras. J’eus presque un soupir de soulagement que j’étouffai avec un morceau de fruit en regardant la valse des danseurs qui me donnait le tournis.
Made me promise I'd try. To find my way back in this life. I hope there is a way. To give me a sign you're okay. Reminds me again.It's worth it all.So I can go on endlesslove. MUSIC.