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A dornish wedding (ouvert)

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A dornish wedding
avec les dorniens


« Lancehélion | 302, lune 10, semaine 2 »

La journée s’était déroulée exactement comme prévue. Nymor se retrouvait même surpris que quelque chose ne soit pas venu perturber cette cérémonie dont chaque étape se succédait à la perfection. Nul doute que Doran avait veillé à ce que tout soit prévu pour faire justement face à l’imprévu. Le nouveau mariage de son héritière marquait le début d’un nouveau chapitre pour Dorne et après la débâcle du précédent, il était important de faire table rase du passée et de débuter cette nouvelle histoire dans les meilleurs hospices. Le Gargalen se rappelait parfaitement de chacune des phases qu’il avait déjà effectué pour son mariage avec Leonah. Ce mariage n’avait rien de similaire. Il ne s’agissait pas d’un mariage d’amour mais d’une action diplomatique. D’ailleurs, même lorsqu’ils avaient dû prononcer leurs voeux, Nymor avait eu du mal à regarder Arianne dans les yeux tant il avait  eu peur d’y voir la Tolland plutôt que la Martell. Et il ne souhaitait pas songer à ce qui les attendait ensuite, encore bien incertain de ce qu’il ressentait. Non il se concentrait sur tout ce qu’il s’était passé depuis le matin et le banquet de fête qui se déroulait en cet instant même.

Le représentant de la Cocatrix était assis à la place d’honneur, aux côtés de sa nouvelle épouse. Son visage était sérieux, il ne parlait que peu. C’était elle le Soleil de Dorne. C’était elle qui était à l’honneur de toute manière. Il souriait poliment lorsqu’un invité s’approchait pour réitérer ses félicitations. Quelques fois, son regard croisait celui de Daria et son visage s’illuminait, bien qu’il y demeurait une ombre triste. Puis ses yeux se dirigeaient devant lui, au centre de toutes les tables, sur l’espace aménagé pour les musiciens et les danseurs. Il n’y aurait aucun représentation de théâtre ce soir là. Les musiques et les danses étaient entièrement dorniennes. Et malgré l’hiver qui avait embrassé même leur région sablonneuse, l’ambiance était chaleureuse et il était agréable de se laisser bercer par les mélodies joyeuses et les danses des reflets des bijoux qui capturaient la lumière à tour de rôle. Bientôt, ils seraient encouragés à danser aussi, puis viendrait la cérémonie du coucher, mais encore une fois, Nymor repoussa cette pensée aussi vite qu’elle était apparue. Plus tard.

Un léger coup de coude dans les côtes de la part de son épouse le fit revenir à lui avec un petit toussotement. Un nouvel invité venait de se présenter à eux et s’adressait visiblement à lui, puisque son regard était ancré dans le sien et qu’il semblait attendre sa réponse avec un sourire enthousiaste. Ses yeux se posèrent rapidement sur Arianne, cherchant de l’aide de son côté. A son sourire en coin, il comprit rapidement qu’elle hésitait à le laisser se débrouiller pour cultiver son propre divertissement. Pourtant après une toute petite seconde, se fut au tour de la Martell de se râcler la gorge pour répondre poliment d’une façon à Nymor qui permettait de comprendre ce qu’il n’avait pas entendu plus tôt. “Merci.” dit-il finalement à l’invité qui reculait pour laisser place à la personne suivante. “Merci.” répéta-t-il à demi-mots à l’unique attention d’Arianne.
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A dornish wedding

An 302, Lune 10, semaine 2



Les dorniens

Enfin.

« Oh, enfin, » songea Wayra. « Ce mariage est enfin là. » Loin d’être euphorique à l’idée d’assister à l’union de la princesse Arianne - après tout, elle l’avait déjà vue se marier une fois -, la née Wyl pensait plutôt à ce qui l’attendait après. Bientôt, une fois les festivités belles et bien finies, elle serait libre de quitter Lancehélion - pour un bon moment cette fois, du moins l’espérait-elle - et de rentrer chez elle. Chez elle…
Elle fronça les sourcils devant la coiffeuse, sans pourtant vraiment observer son reflet. Chez elle, c’était à Wyl, auprès de son père. Pourtant, il lui faudrait aller à Noirmont, là où était désormais sa demeure. Celle de son époux, plutôt. Depuis l’alliance de leurs deux familles, ils n’avaient guère séjourné dans la forteresse des vautours. Wayra avait d’abord été ravie de quitter cette demeure remplie de personnes inconnues. En vérité, le voyage jusqu’à Lancehélion l’avait enchanté. La destination, beaucoup moins, mais elle s’était attachée à ne pas y penser tandis qu’elle traversait les paysages désolés et terribles de Dorne. Cela ne l’avait pas empêchée de savoir qu’elle finirait un jour où l’autre par arriver à la capitale. Ce qu’elle ignorait, en revanche, c’était qu’elle y séjournerait si longtemps. Si longtemps. Mais aujourd’hui, les longues semaines d’attente touchaient à leur fin.

Perros ne semblait pas aussi ennuyé qu’elle. Son nouveau neveu bavardait joyeusement avec Albin qui, pour la première fois, souriait en retour. Wayra n’avait encore jamais vu son mari se laisser aller aux risettes. De le voir si détendu la surprenait. Ainsi, il était donc capable d’afficher une autre expression que son masque affable ? La conversation semblait animée, mais la vipère, exilée à l’autre bout de la pièce, n’osa pas briser l’harmonie entre les deux Noirmont. En avait-elle seulement envie ? Elle cessa d’observer les deux hommes dans le reflet du miroir et se replongea à griffonner dans son carnet. Un étang et un homme pêchant…

« Vous dessinez bien ! »

Ses doigts se serrèrent autour du morceau de fusain. Elle manqua de le briser. De la poussière noire s’incrusta sous ses ongles. Elle n’eut pas besoin de regarder dans la glace pour deviner que Perros s’était penché au-dessus de son épaule. Trop accaparée par son croquis, elle ne l’avait pas entendu s’approcher.

« Vous aimez pêcher ? » continua-t-il avec entrain. « Je n’ai jamais essayé… »

Lire son journal était comme arracher la carapace de Wayra. Comme épier son intimité. Comme lire ses pensées. Elle détestait ça.

« Ne lis plus mon carnet. Jamais, » siffla-t-elle.

Elle le ferma d’un coup sec et se retourna vivement pour faire face à l’adolescent. Sous son teint cuivré, il avait blêmi. Ses sourcils noirs s’étaient froissés au-dessus de ses grands yeux bruns effarés. Dans son dos, Albin avait retrouvé son sérieux et la toisait, interdit.
La Wyl soupira. Elle n’avait pas voulu être méchante.

« Si tu me le promets, je t’emmènerais pêcher. »

L’atmosphère qui s’était immédiatement tendue se radoucit aussitôt. Les couleurs revinrent aux joues du jeune garçon et sa bouche s’étira en un sourire aimable.

« Promis ! Nous irons dès que nous serons de retour à Noirmont ! »
s’emballa-t-il.

La discussion mourut brusquement alors qu’un valet les invita à quitter leurs appartements pour le mariage princier. Perros trottina devant tandis que Wayra se redressa.
Sans un mot et sans un regard, Albin lui proposa son bras. Sa femme lui retourna un visage interloqué. Après une seconde d’hésitation, elle y glissa son bras comme un serpent frileux.


*


Les Martell et les Gargalen siégeaient aux places d’honneur tandis que la farandole de nobles dorniens se répandaient en félicitations et en voeux. C’était bien la partie que Wayra détestait le plus.
Dans la foule, elle avait remarqué Whissan, toujours aussi grande et maladroite, ainsi qu’Amareï. Ainsi, Warden n’avait pas fait le voyage… Curieux. Comme elle, il haïssait les villes et les convenances, mais il appréciait tisser des relations. Et les mariages étaient des contextes idéaux pour étendre son réseau. Ses doutes s’évaporèrent lorsqu’elle aperçut Wasen, toujours aussi fantasque, vêtu comme un exotique d’Essos, tout en couleurs et en perles. Elle roula des yeux.

Finalement, ils parvinrent devant le couple de nouveaux mariés. Arianne semblait dans son élément, resplendissante et galvanisée par tant d’attentions. Son époux, lui, l’était beaucoup moins. Instinctivement, Wayra ne put que compatir. Il ne semblait pas le genre de personne habitué au faste. Ou alors y était-il trop habitué pour y trouver une quelconque satisfaction ? Dans les deux cas, il apparaissait incroyablement ennuyé.

« Princesse Arianne, toutes nos félicitations. Ce nouveau chapitre pour Dorne s’ouvre de la meilleure des façons, » les salua Albin de son ton respectueux.

Le Noirmont, la vipère l’avait découvert, était d’une loyauté indéfectible envers les Martell. Il admirait le prince Doran et plaçait beaucoup d’espoir en son héritière. Wayra, elle, n’avait guère d’opinion envers la jeune femme. Elle était petite, vêtue comme une reine et arborait une mine malicieuse qui pouvait rivaliser avec celle de Wynn. Pourtant, si cette dernière n’aurait aucun mal à survivre en dehors de Lancehélion, la première risquait fort de ne jamais passer la première semaine. C’était encore une enfant qui ne connaissait rien en dehors de son palais. Et la brune avait du mal à se faire à l’idée qu’elle serait un jour dirigée par Arianne.
Nymor, lui, semblait bien différent de son épouse.
Perros, peut-être le plus familier avec les Martell du trio, renchérit les propos de son oncle avec son air débonnaire. Wayra leur adressa à tous les deux un signe de tête un peu brut et emboîta le pas à son mari.

Enfin, elle préférait être mangée par un poulet que par un dragon.  

 


DRACARYS
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A dornish wedding
Sujet Ouvert


« An 302 Lune 10 Semaine 2 * Palais de Lancehélion »
Dorea ? Veux-tu bien m’apporter encore ce bracelet en perles juste sur ta droite s’il-te-plaît ? demanda-t-elle à sa fille.

Assise devant sa coiffeuse, Ellaria Sand apportait la touche finale à sa tenue. Celle-ci était constituée de deux pièces de satin surpiquées d’une multitude de perles blanches. Sur sa peau hâlée, les perles ne brillaient que plus encore, de même que celles lui entourant le cou, pendant à ses oreilles ou dispersées dans sa longue chevelure noire, relevée en un élégant chignon natté. Ne reste plus qu’un dernier bracelet à ajouter et elle serait prête à rejoindre la cérémonie puis les festivités données en l’honneur du mariage de la Princesse Arianne et de son époux, Ser Nymor Gargalen.

Merci, dit-elle à Dorea en l’attirant près d’elle pour l’embrasser. Tiens, aide-moi à le fermer.

Elle passa le bracelet autour de son bras et le tendit à sa fille, lui présentant le fermoir que ses petits doigts n’auraient aucun mal à actionner. Lorsque ce fut fait, elle se leva, prit Dorea par la main et Loreza de son autre main libre et toutes les trois quittèrent les appartements d’Oberyn et d’Ellaria pour rejoindre le reste des convives pour la célébration. Entourés de leur fille et des aînées des Aspics, le couple s’avança jusqu’au premier rang, tout près du futur marié qui attendait son épouse. Ellaria lui avait adressé un léger salut de la tête, posant en revanche une main amicale accompagné d’un chaleureux sourire sur l’épaule du Prince Doran, assis dans son fauteuil roulant. Elle laissa Oberyn se placer à ses côtés et s’assit à sa gauche, à côté de Dorea et de reste de ses sœurs et demi-sœurs. Ellaria n’eut pas le temps de chercher du regard les autres personnes de sa connaissance que la cérémonie commença sur l’entrée d’Arianne Martell, plus resplendissante que jamais. Une fois la cérémonie, formelle, terminée et le nouveau couple proclamé, les invités se dirigèrent vers la salle qui accueillerait autant le grand banquet que les chants et les danses jusqu’à une heure avancée de la nuit. La main d’Oberyn glissée dans la sienne, Ellaria se laissa doucement mener jusqu’à la grande salle avant de voir son père et son oncle, à quelques mètres d’elle sur sa gauche.

Je te retrouve dans une minute, dit-elle à l’amour de sa vie avant de se glisser entre les convives pour aller saluer la maison Uller, venue aussi rendre hommage au nouveau couple princier.

Bonjour père, le salua-t-elle en l’embrassant sur les deux joues. Mon jeune oncle, fit-elle à l’attention d’Ulwyck en l’embrassant également à son tour. Où est Lady Teora ?

Je ne saurais dire…Quelque part dans cette salle je suppose, avec une de ses connaissances, me rétorqua-t-il d’un air blasé.

Ellaria sourit avant de porter son attention sur son père qui considérait la table d’honneur d’un air dur :

Je n’aurais jamais pensé que cet homme que j’eus à plusieurs reprises sous mon toit épouserait l’héritière de Dorne, commenta-t-il, faisant référence entre autre à sa présence lors du mariage entre son jeune frère et Lady Teora Tolland. Est-il correct avec toi au moins ?

Ellaria sut qu’il sous-entendait là la rumeur qui la concernait toujours : Ne vous inquiétez pas, tenta-t-elle de l’adoucir, Ser Nymor est et a toujours fait preuve de beaucoup de respect à mon égard…

Ce n’est pas parce que le Prince Doran t’a disculpé que tous doivent penser la même chose, ma fille, me rétorqua-t-il, loin de s’être adouci comme l’avait espéré Ellaria, qui soupira et posa sa main droite sur l’avant-bras gauche de son père :

Père s’il-vous-plaît…Pas ce soir. Laissez vos doutes de côté juste ce soir. Demain vous ferez ce qu’il vous plaira et si vous désirez vous entretenir avec lui, et bien soit. Mais pas ce soir…

Ellaria vit la mâchoire de son père se contracter d’agacement. Mais finalement il soupira et acquiesça en hochant deux fois sèchement la tête. Ellaria, soulagée, adressa un dernier sourire à son père ainsi qu’à son oncle avant de s’incliner devant eux et de leur dire qu’ils se verraient sans doute plus tard. Puis elle alla rejoindre la table d’honneur et prit place aux côtés d’Oberyn qu’elle embrassa avant d’emprisonner sa main la plus proche dans les siennes et de lui murmurer, tout contre son oreille :

Je te désire déjà ardemment rien qu’à te voir vêtu ainsi…Je ne répondrais plus de rien après quelques coupes de vin.

Elle se mordit la lèvre inférieure et but sa première gorgée de vin, un serviteur venant juste de remplir leur coupe. Libérant la main de son amant pour se saisir de sa coupe, elle remarqua un visage connu qui venait de féliciter les jeunes mariés.

Lady Wayra ! l’appela-t-elle, se rappelant leur conversation animée et assez drôle lors du dernier mariage princier ayant eu lieu à Dorne. Je suis heureuse de vous revoir…Et vous me semblez bien entourée, rajouta-t-elle, avisant la compagnie masculine qui se mouvait avec elle et qu’elle n’avait pas encore le plaisir de connaître.

(c) DΛND ELION
Oberyn Martell
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A Dornish Wedding – Part 1 : The Prince’s Arrival


- Unbowed, Unbent, Unbroken -



Oberyn Martell devait rentrer à Port Réal. Il le savait depuis son départ de la capitaine, à son arrivée à Lancehélion, durant les journées successives qui s’écoulèrent depuis. Sa présence était plus que requise auprès du roi, désormais revenu du Val. C’était une lettre du Grand Mestre qui l’en avait informé, lettre reçu le jour même du mariage d’Arianne. Seulement, il avait assuré à cette-dernière qu’il serait bien présent pour son nouveau mariage. Que pouvait-il se passer de si important à Port-Réal pour qu’Oberyn doive revenir ? En posant la lettre sur la table de sa chambre, le prince laissa échapper un soupir. Il repensa aux dires de lady Noirmont et il se disait qu’il allait peut-être l’écouter finalement. Après tout, pourquoi pas. Rester à Lancehélion était son souhait depuis qu’il s’était forcé à y renvoyer Ellaria. Mais sa conscience revint au galop. Il ne pouvait pas ne pas retourner à la capitale. Il était le maître des Lois, membre du Conseil Restreint et représentant de Dorne auprès du Roi. Sa place était beaucoup plus importante là-bas qu’ici. Quoiqu’il en soit, le prince allait tout de même assister au mariage d’Arianne et partirait, le cœur lourd, la semaine suivante pour Port-Réal, puisqu’il devait en être ainsi. Quelques heures plus tard, le prince, toujours tourmenté par les affaires d’État qu’il aurait à gérer à son retour, attendit patiemment qu’@Ellaria Sand finisse de se préparer. Tous deux, accompagnés de leur petite Dorea, se dirigèrent ensuite jusqu’au lieu de la cérémonie où ils retrouvèrent les Aspics et leurs autres filles. Oberyn adressa un léger clin d’œil à Arianne lorsque celle-ci apparut et porta un regard vers sa famille. La cérémonie se déroula sans encombre et les formalités étant terminées, la meilleure partie du mariage, selon Oberyn, allait pouvoir débuter : le banquet.

- Je te retrouve dans une minute.

Abandonné par son amour partie saluer son père et son oncle, Oberyn se dirigea quant à lui plus profondément dans la salle. Après avoir salué ses filles, toutes sans exception avec une touche particulière pour @Sarella Sand qui faisait l’honneur d’être revenue à Lancehélion pour le mariage de sa cousine. Oberyn était l’homme le plus heureux du monde en ce jour festif, mais probablement moins heureux que ce cher @Nymor Gargalen qu’il salua en levant son verre, réitérant au passage ses vœux au marié.

- Félicitations à vous, ser Nymor et bienvenue dans la famille Martell !

Après quoi, il lança un nouveau clin d’œil à sa nièce adorée, la félicitant à son tour. Ce mariage n’était pas un mariage d’amour, loin de là. Et bien qu’il ne soit que diplomatique, Oberyn espérait que l’un comme l’autre y trouve ce qu’il cherche. Les mariages arrangés pouvaient parfois réserver d’agréables surprises aux mariés. Tout sourire, il laissa le couple pour reporter son attention sur la salle, s’enfonçant dans son fauteuil, sirotant son verre rempli de ce vin si exquis qu’il adorait tant. C’est alors qu’Ellaria fit son retour auprès de lui. Ravissante, magnifique, attirante, Oberyn n’avait d’yeux que pour elle – et sûrement un peu pour la servante au loin qui ne cessait de lui lancer des regards aguicheurs… Il la laissa saisir sa main et prêta particulièrement attention à ses murmures.

- Je te désire déjà ardemment rien qu’à te voir vêtu ainsi…Je ne répondrais plus de rien après quelques coupes de vin.

Toute préoccupation s’envola, comme par magie. Le sourire aux lèvres, le désir ardent montant tandis que leurs regards respectifs se croisèrent, Oberyn désirait sa douce autant qu’elle et nul doute faisait que la nuit qui arrivait serait des plus passionnés entre les deux amants, heureux d’être ensemble après de longues lunes passées loin l’un de l’autre. Il s’approcha d’elle à son tour, l’embrassa passionnément et lui dit quelques mots que seule la jeune femme pouvait entendre. Après quoi, Oberyn but une longue gorgée de vin, déjà impatient de se retrouver seule avec elle, dans leur chambre. Les félicitations se succédèrent et lorsqu’Oberyn et Ellaria cessèrent d’être dans leur bulle intime, ils purent remarquer la présence de Lord et Lady Noirmont, venus féliciter les marier. Il y avait également le jeune Perros qu’ils étaient tous deux venus récupérer. Oberyn avait eu la mission de le leur rapporter quelques semaines plus tôt. Vu la date du mariage approchant, les Noirmont étaient alors restés à Lancehélion, rallongeant leur séjour jusqu’à aujourd’hui. Oberyn leva son verre, afficha son plus beau sourire et salua lord Albin et lady Wayra, ainsi que le jeune Perros auquel il adressa quelques mots en rigolant.

-Vous semblez avoir encore grandi depuis la lune dernière, jeune Perros, serait-il possible ?


#C82605 : Oberyn Martell
#ff6600 : Ellaria Sand

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Unbowed, Unbent, Unbroken.
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« Lancehélion | 302, lune 10, semaine 2 »

Déjà rappelé à l’ordre pas le geste de son épouse, Nymor fit de son mieux pour ne pas disparaître à nouveau dans ses pensées. Mais la position qu’il occupait le rendait assez inconfortable il devait le reconnaître. S’il avait réussi à trouver un certain plaisir à l’idée d’avoir une voix dans l’avenir de sa région natale à laquelle il était tant attaché, il avait oublié le tourbillon constant qui entourait son épouse et dans lequel il venait d’être pris pour tout le temps que durerait sa vie. Il était habitué à être bon second, il l’avait toujours été pour sa jumelle Daria. Elle aussi avait ce petit quelque chose de l’astre solaire qui rassemblait les gens autour d’elle, mais leur caractère était finalement assez différents. Si Daria brillait, Arianne brûlait indubitablement. Il savait pertinemment que les félicitations s’adressaient avant tout à celle qui serait un jour la princesse régente de Dorne, il n’était que l’homme pour l’épauler et la soulager. Celui par qui la lignée principale des Martell continuerait de vivre si les Sept le voulaient bien.

Au moins, il reconnaissait les nouveaux approchants. Son sourire se fit plus sincère lorsque son regard accrocha celui de la Wyl. Ou plutôt ancienne Wyl puisque les voeux étaient prononcés là au nom des Noirmont. Arianne fut la première à répondre, puis ce fut au tour de Nymor qui après un énième merci, regarda plus particulièrement Wayra qui restait en retrait par rapport à son époux. “Lady Wayra, c’est un plaisir de vous revoir. A ce que je vois, les félicitations sont également d’actualité pour  vous.” Son sourire poli couvrit l’ancienne Wyl tout comme le Noirmont. Il n’avait pas souvenir d’avoir reçu un corbeau au sujet de ces noces et ne chercha pas à en deviner la raison. Mais déjà venait pour eux le temps de laisser place aux invités suivants et ils s’écartèrent. Nymor reconnut la voix d’Ellaria à quelques mètres de lui qui interpelait déjà la jeune Wyl aux yeux améthystes. Il observa la scène quelques secondes seulement avant de s’en détourner. Il avait eu tant de respect et d’admiration pour le frère de Doran et sa famille, mais tant de questions depuis que les choses s’étaient dégradés au Donjon Rouge après le tournoi de Lestival. Il les avait pourtant félicité gaiement et n’avait pas vraiment senti d’animosité à son égard. Mais il aurait été on ne plus malvenu cependant d’évoquer ce genre de choses durant le mariage et même y songer alors qu’il était entouré de tant de personnes le mettait mal à l’aise.

Il eut quelques minutes de répit alors que le cadeau qu’on venait leur offrir demandé une maintenance particulière tant il était encombrant à apporter jusqu’à eux. Il en profita alors pour couvrir la foule de son regard d’onyx à la recherche d’une chevelure rousse. Cette fois-ci il ne cherchait plus de fantôme, il était curieux de voir si Boadicée avait trouvé l’énergie et le courage de participer à la fête, mais également de revoir Teora Uller, la cousine dont sa défunte épouse était si proche. S’il était on ne peut plus proche de Daria, lorsqu’il s’agissait du deuil de Leonah, c’était elle qui le comprenait le mieux. “Que croyez-vous qu’il se cache derrière ce drap ?” finit-il par interroger doucement son épouse réellement curieux, dans un élan forcé pour détendre l’atmosphère entre eux. La réponse pleine d’esprit de la Martell lui tira un sincère sourire mais son masque sérieux fut remis aussitôt que le seigneur s’approcha d’eux, fier comme un coq pour leur dévoiler son présent. “Et dire que vous avez déjà dû vivre cela une fois…” souffla-t-il derrière ses dents serrés. Un autre point commun qu’ils avaient, ça n’était pas leur premier tour d’essai. Si Nymor avait eu des présents lors de son premier mariage également, l’événement avait été bien différent. Tout Dorne n’y avait pas été convié pour commencer. Les présents avaient été bien plus personnels, sans aucune volonté d’étaler la richesse de l’une ou l’autre des familles.
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An 302, lune 10, semaine 2.



Entre Dorniens.



Le grand jour était arrivé. Une joie encore discrète couvait dans le palais, alors que les derniers préparatifs s'effectuaient dans l'ombre. Une joie qui ne tarderait pas à éclater au grand jour, c'était un fait ! En l'espace de quelques heures, les inquiétudes habituelles de Talya s'étaient comme évaporées ! Que Shaïra aille en enfer pour son acte et qu'elle n'empoisonne plus ses pensées, au moins pour quelques heures ! La Tyroshi était bien trop heureuse pour se laisser aller à la colère aujourd'hui ! Mêlant d'une main experte plusieurs mixtures dans un bol, la jeune femme appliqua ensuite délicatement la préparation ainsi créée dans sa longue chevelure brune. En entendant des pas derrière elle, la jeune femme tourna légèrement la tête, tout en poursuivant sa tâche. Se rendant compte de la présence de son époux, Talya se contenta de sourire, avant de lui lancer :

« Quittez donc la pièce, je vous prie ! Il ne faudrait pas que vous me voyez alors que je pratique mon Art ! Il perdrait tout son pouvoir ! » ironisa la jeune femme.

Tels étaient ses talents de sorcière. Des simples mixtures composées de plantes et d'herbes diverses et destinées à sa chevelure, afin qu'elle ne garde aucun souvenir de l'époque où elle était toujours teinte. Sa remarque ayant arraché un léger rire à son compagnon, la jeune femme se retourna, satisfaite, faisant à nouveau face à son miroir. Si elle recevait beaucoup d'aide lorsqu'il était question de se préparer, la jeune femme avait préféré renvoyer ses servantes pour cette journée, préférant s'occuper de ses cheveux par elle-même. Cela lui semblait plus simple, plus encore au vu de leur épaisseur qu'elle avait l'habitude de dompter. En ce jour, la majorité de sa chevelure resterait déliée, si ce n'est que plusieurs tresses des plus ajustées se rejoignaient à l'arrière de son crâne. Des tresses que la jeune femme prit le soin d'agrémenter de plusieurs rubans rougeâtres brodés avec élégance. Le plus important d'entre eux barrait son crâne, et était orné de discrètes et fines pierres colorées. Talya avait accordé la teinte de sa robe à celle de ses accessoires, bien que la choisissant d'un rouge légèrement plus pâle, ce dernier était rehaussé à l'aide d'un fin voilage. La robe en elle-même était fluide, pourvue de manches légèrement évasées et agrémentées de discrets motifs représentant ce qui pouvait s'apparenter à des rayons, mais ne marquait pas ses formes plus que de raison.

En ce jour, Arianne se devait de briller et d'être au centre de l'attention. Aussi, sa belle-sœur préférait se montrer discrète, pour sa part. Toujours est-il qu'il était hors de question d'arriver en retard aux réjouissances ! Aussi, une fois que la Tyroshi en eu terminé avec sa chevelure, elle tendit le bras jusqu'au coffret qui se trouvait non loin d'elle. L'ouvrant délicatement, il ne fallut pas longtemps à la Princesse pour y trouver son bonheur. Avec sa chevelure et ses yeux sombres, les couleurs éclatantes avaient sa préférence. Une fois parée, Talya se leva de son siège, le rangeant convenablement. Il était grand temps de rejoindre les autres personnes conviées aux réjouissances !

La cérémonie se déroula pour le mieux. La jeune femme avait trouvé sa place auprès des autres membres de la famille de son époux, juste à côté de lui. Elle eut cependant le temps de s'assurer de la présence d'Elena et Myria, installées un peu plus loin en compagnie de leurs familles respectives. A cette vue, Talya ne put qu'esquisser un fin sourire. Qu'il devait être de bon de retrouver les siens après une si longue séparation ! La Tyroshi n'eut cependant pas le temps de poursuivre ses pensées, la cérémonie débutant. Arianne rayonnait, c'était un fait ! Talya nourrissait cependant encore quelques inquiétudes au sujet du futur époux de cette dernière. Sans doute pourrait-elle apaiser son cœur lors du banquet qui suivrait...

Les serments échangés et la cérémonie close, le banquet pouvait commencer ! Le nouveau couple princier étant occupé avec d'autres invités, la jeune femme jugea bon d'attendre un autre moment pour aller présenter ses vœux, bien que ces derniers allaient de soi. Talya prit donc son mal en patience, appréciant les mélodies jouées alors, tapotant du bout des doigts sur la table, suivant la mesure jouée alors. Si cela ne tenait qu'à elle, la Tyroshi aurait sans doute dansé un peu. Comme il était dommage que Quentyn ne se sente que peu à l'aise avec une telle activité...

Sentant une main sur son épaule, Talya sursauta avant de se rendre compte qu'il s'agissait de son époux. Comprenant que ce dernier s'apprêtait à s'excuser, la jeune femme lui fit signe que tout allait bien, avant de l'interroger quant à sa venue. Ainsi, il était temps pour eux d'aller présenter leurs respects aux nouveaux mariés. Se levant, la Princesse saisit délicatement le bras que Quentyn lui proposait. Se rendant devant le nouveau couple princier, d'autres personnes finissant de leur présenter leurs respects, la jeune femme adressa tout d'abord un sourire sincère à sa belle-sœur, sourire aussi destiné à Nymor. Cependant, au sujet de ce dernier, son regard tenait un tout autre discours, comme pour rappeler au nouveau marié son soutien.

« Toutes nos félicitations à vous deux ! commença la jeune femme sur un ton des plus avenants, toujours souriante, échangeant par la suite un regard avec Quentyn, signifiant que l'idée était partagée. Et soyez le bienvenu parmi nous, Nymor. Je suis certaine que vous vous plairez à Lancehélion autant que je peux m'y plaire désormais. » reprit la jeune femme, en reportant son attention sur le couple, et plus précisément sur le Gargalen.

Le Palais Vieux était sans doute bien différent de ce que Nymor avait pu connaître jusque-là. Mais Talya avait la certitude que tout irait pour le mieux, après quelques temps. Pour ce qui était du couple en lui-même, la jeune femme espérait que l'entente serait de mise, malgré le passif respectif des deux jeunes gens. Seul Trios pouvait savoir ce qui les attendait, bien que la jeune femme ne doutait pas qu'un avenir radieux les attendait.

*

Après avoir discuté quelques instants avec les nouveaux époux, et avoir demandé congé, Talya et Quentyn s'écartèrent, laissant leur place à d'autres personnes. Les deux jeunes gens se séparèrent alors, la Tyroshi cherchant du regard ses dames d'atours. Alors qu'elle portait son regard sur la salle, la jeune femme remarqua Oberyn, assit plus loin. Lui adressant un petit signe de la main, ainsi qu'un sourire. Son oncle par alliance étant déjà fort occupé, la Princesse se rendit auprès de Myria, qui discutait avec une autre jeune fille. Au vu de la ressemblance que sa dame de compagnie partageait avec l'inconnue, il ne fut pas malaisé à Talya de reconnaître Deria Dalt, la jeune sœur de Myria.

« Permettez-moi de vous présenter ! commença Myria, tout sourire. Princesse Talya, je vous présente ma sœur, Deria. Deria, je te présente la Princesse Talya.
- Les présentations sont inutiles ! avoua Talya, avec un petit rire. Votre sœur m'a beaucoup parlé de vous, Deria ! ajouta la jeune femme à l'attention de la Dalt. Soyez la bienvenue à Lancehélion ! La Tyroshi se tut quelques instants, cherchant toujours Elena du regard. Elena n'est-elle pas en votre compagnie ? J'étais pourtant persuadée de l'avoir vue dans les parages. »

Parcourant à nouveau la salle du regard, Talya se rendit rapidement compte qu'elle avait perdu son autre dame d'atours de vue. Il est vrai qu'avec la présence de tant d'autres personnes, une telle situation devait bien finir par se produire. La jeune femme cessa donc son observation. Elena finirait sans doute par se montrer à nouveau. Sans doute discutait-elle avec les siens. Aussi, la Tyroshi prit le parti de poursuivre sa discussion avec Myria et Deria, intriguée par la seconde, ne l'ayant jamais rencontrée en personne.

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Boadicée Sand
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Un mariage. J’avais accepté de venir, il fallait dire que tout Dorne, à peu de chose près était invité. Je n’avais pas su quoi offrir aux mariés, Edwyn avait glissé son idée en me dessinant plusieurs modèles de broche reprenant les blasons des deux maisons et j’avais passé la soirée dans ses bras à profiter de lui. Il était merveilleux. Il ne serait pas là, trop dangereux, il restait avec notre fille pour profiter. Je n’avais pas envie que quelqu’un tente de l’assassiner mon Edwyn. Curieusement, j’y tenais à mon compagnon. Tout comme je tenais à ma fille que je venais tout juste de retrouver. Pendant quelques jours, la situation avait été idéal. Maintenant, c’était le mariage de Nymor Gargalen et Ariane Martel. Je restais silencieuse pendant qu’Edwyn finissait de me coiffer tranquillement. Mon regard restait sur Sarelya qui jouait paisiblement sur le tapis avec une partie de sa collection de jouets. Je souris tendrement en la regardant avant de me tourner vers mon vagabond de compagnon pour l’embrasser. Ce n’était pas juste qu’il ne puisse venir… Mais je tenais trop à lui.

Je finis par me lever pour aller prendre le petit coffret posé sur le bureau près des herbes qu’Edwyn avait sur lui en permanence. J’inspirais profondément en entendant frapper. Mon père m’accompagnerait, vu qu’Edwyn n’était pas là. Les deux hommes se regardèrent, et je sentis la haine de mon père. Je frémis. Sans rien dire j’allais embrasser mon compagnon et ma fille, qui eut le droit à un sourire de son grand-père. Je suivis sagement mon père, le chef des Wells était là, et je détournai les yeux, laissant les autres parler. Je finis par m’approcher des mariés, je forçai un sourire et m’inclinais avec respect devant eux.

« Je vous présente toutes mes félicitations à vous deux. Voici un humble cadeau pour vous. »

Je souris aux mariés et croisé le regard de Nymor sans rien dire. Je déposai le coffret contenant deux broches ouvragée mêlant les blasons des deux maisons devant eux avant de m’incliner et de rejoindre mon père. Je tenais mieux sur mess jambes, je n’avais pas encore ma force d’entant, mais au moins aucun tremblements ne venait troubler mes pas, mais je fus contente de m’asseoir un peu à l’écart. J’observai la foule en trempant mes lèvres dans une coupe de vin, sans toucher pour l’instant à la nourriture malgré le regard de mon père..
Codage par Libella sur Graphiorum
[/b]




« The memories ease the pain inside »
~
Made me promise I'd try. To find my way back in this life. I hope there is a way. To give me a sign you're okay. Reminds me again.It's worth it all.So I can go on endlesslove. MUSIC.
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A dornish wedding
Arianne & Nymor & les Invités


« Lancehélion ☼ 302, lune 10, semaine 2 »

Cela semblait lui faire des âges, qu'elle ne s'était pas aussi bien parée. Bien qu'elle n'avait éprouvé nul regret ni difficulté à se travestir, la douceur de la soie, la fluidité des robes, le poids familier de l'or pendant à ses oreilles... Les sensations, pourtant familières et agréables, lui semblaient lointaines, comme appartenant à une autre. Malgré tout, le reflet que lui renvoyait le miroir était bien celui d’une fière fille des sables, l’ocre du tissu contrastant intensément avec le noir de sa peau, dévoilé par plusieurs ouvertures sur l’avant et l’arrière de son buste ; le frottement rassurant du cuir sur sa cuisse, ou était glissée une lame dissimulée. Son collier, fait de perles en bois d’orcoeur et de plumes rouges vives, venait des îles d’été, et tout ceci était étrange, pour celle qui avait porté si longtemps la tunique des Acolytes. Seuls ses cheveux, encore ras, lui rappelait ce qu’elle avait laissé derrière.

Jadis, Nymeria aurait été présente. Elles se seraient préparées ensembles, des heures durant. Elle aurait, amusée, patiemment regardé sa sœur essayer toutes les tenues de sa garde-robe, parfois plus d’une fois ; passé le temps en lisant distraitement quelques parchemins entre deux changements de tenue. Elle l’aurait conseillée, taquinée, moquant sa coquetterie plus qu’exagérée alors que qu’importe ce qu’elle porterait, elle ferait tourner les têtes. Une fois satisfaite (ce qui était tout autant un défi que de dompter les humeurs d'Elia), Nym se serait tournée vers elle, aurait insisté pour s’amuser avec ses cheveux, tressant ou décorant selon ses envies. Et Sarella se laissait faire, et une autre qu'elle aurait pu avouer à quel point elle appréciait ces moments... Mais les Martell, et leur fierté !
Nym était comme ça, inoubliable. Une qualité, de son vivant. Un poids, depuis son trépas.
Sarella s’était donc préparée seule, alors que les plus jeunes étaient auprès de leur mère, que Tyerne tenait compagnie à la future mariée, et Obara et Elia… Elle espérait qu'elles se faisaient présentables, au moins pour Arianne.
C'est avec difficulté qu'elle s'arrache à ses pensées mélancoliques pour rejoindre le lieu de la cérémonie, et s'installer avec le reste de la famille suzeraine et des Aspics au premier rang.

La cérémonie s’était déroulée sans encombre, à la satisfaction visible de son oncle Doran. Après le raté de l’union avec les Targaryen, ils avaient tous conscience que cette nouvelle alliance devait rendre son souffle à Dorne, redorer le blason ensoleillé des Martell (bien qu’à ses yeux, il n’ait jamais perdu de son éclat). Il était donc d’autant plus amusant que le dernier mariage auquel elle avait assisté datait de trois ans déjà, pour les noces entre Arianne et Viserys.
Elle ne pouvait que prier pour que celui-ci connaisse des jours plus heureux... Prier, et agir aussi. Elle comptait bien tenir Nymor à l'œil, maintenant qu'elle était revenue à Lancehélion.

Tout avait été si soigneusement mis en place, elle n'a le temps de correctement saluer son père qu'une fois au banquet, bien que trop brièvement. La soirée était encore jeune, pourtant, et elle savait que d'autres occasions se présenteraient. L'Aspic s'empresse de trouver un verre de vin, et après avoir veillé à ce que les plus jeunes soient bien installées, se met à le siroter en se glissant entre les convives. Son regard glisse, s'arrête parfois, elle écoute, interromps, s'impose auprès de certains avant de s'esquiver aussi vite qu'elle était arrivée, comme une ombre. Personne ne retient longtemps son attention jusque là, pas même les félicitations de Talya qui lui tire un tendre sourire. Comme elle était ravie, d'avoir retrouvé son amie devenue cousine ; après le passage de Boadicée qui avait trouvé le courage de participer, cela l'encourage à aller à son tour faire plus officiellement honneur aux époux.

« Rien ne me rend plus heureuse que de pouvoir assister à ce grand jour… Puisse-t-il être moins long que la nuit à venir... » Et l'intonation qu'elle prend ne laisse aucun doute à l'insinuation qui eut été scandaleuse si elle eut été femme d'une autre région. Sans oublier que, grand jour ou non, cette journée était sans nulle doute épuisante pour les nouveaux mariés... Toute cette agitation, cette pression... Plus encore pour Nymor que pour Arianne, elle en était certaine. L'héritière des Martell était déjà préparée à cet évènement depuis son plus jeune âge, et n'en était pas à son premier essai... Quand elle voyait tout ceci, Sarella appréciait encore plus sa position de bâtarde sans poids politique. « Mes félicitations. Nymor, qui eut cru que nous serions menés à appartenir à la même famille ? J'espère que nous pourrons prouver que cocatrix et serpent ne sont pas toujours destinés à s'entretuer. Si vous survivez aux flatteries de tous ces nobles. » susurre-t-elle presque alors que son sourire se fait encore plus énigmatique... D'aucun diraient dangereux. Menace ou taquinerie, elle le laissait libre d'interpréter. Si elle n'avait pas encore eu le temps de le saluer correctement, depuis son retour, maintenant qu'elle était présente, Sarella avait bien l'intention d'approfondir sa relation avec Nymor. Et ce avec de nombreuses arrière-pensées. Quand à sa cousine, elle allait enfin pouvoir passer plus de quelques instants avec elles, maintenant que les préparatifs du mariage étaient terminés.

« Quand à mon présent, je vous réserve une surprise. » Si le mot pudique pouvait très difficilement s'appliquer à Sarella ou au reste de sa fratrie, elle restait profondément secrète et peu désireuse de s'épancher en public. Son présent avait du sens et en aurait plus remis en tête à tête, avec humilité. Pas comme la plupart de ces nobles qui en faisaient un concours de coq. Elle espérait que le couple apprécierait ce qu'elle avait pris soin de déposer dans leur chambre, les meilleurs crus treillois, qu'elle avait pris soin de sélectionner avant son retour à Dorne. Seulement le meilleure pour son unique cousine.

Avec un sourire chaleureux, elle se penche vers le couple princier, attrape la main d'Arianne. « Princesse, si ton époux tarde trop, c'est moi qui t'emmènerait danser. » Avec un clin d'œil, elle relâche la main délicate du soleil de Dorne et s'en retourne frayer avec la foule. Elle se laisse porter jusqu'à son père adoré et Ellaria, sur la joue de laquelle elle dépose un tendre baiser, sans interrompre sa conversation avec Lady Wayra qu'elle salue d'un mouvement de tête, ainsi que les hommes Noirmont. Silencieusement respectueuse, son regarde s'attardant sur ces figures, sur la beauté fière de la Wyl devenue Noirmont. Elle attend une ouverture avant de glisser quelques mots à Ellaria.

« Comment se porte la princesse des Aspics ? » La voix de Sarella est d'une douceur particulière alors qu'elle glisse son bras sous celui de sa mère de cœur. « Bien que tu ai tout d'une incarnation de la Sang-Verte, avec toutes ces perles. » sourit-elle, toujours éblouie par la beauté du couple qu'elle formait avec son père. « Je me permet de t'interrompre, je pense et je crains que Boadicée n'ait besoin d'une compagnie familière. » ajoute-elle dans un murmure discret en lui indiquant le coin de la pièce ou la beauté à la flamme tremblotante s'était recluse. Sarella était une spectatrice plutôt qu'une actrice, elle observait, constatait, posait des hypothèses... Elle avait encore besoin de quelques verres pour que sa réflexion trop intense s'atténue et la laisse pleinement s'amuser. Et pour le moment, la fragilité de la Sand l'avait frappée, et connaissant l'amitié qu'elle partageait avec Ellaria...
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An 302, Lune 10, semaine 2



Les dorniens

Alors qu’elle s’apprêtait à tourner les talons pour quitter l’estrade princière, Nymor l’interpella d’une voix calme et posée. Wayra, comme Albin, resta de marbre, ne sachant vraiment quoi répondre. Étaient-ce vraiment des félicitations qui devait couvrir son mariage avec le Noirmont ? La brune l’ignorait. Son mari acquiesça finalement, sans dire un mot de plus.

« Merci, » répondit-elle simplement.

Aurait-elle bu quelques verres, elle l’aurait encouragé, le ton goguenard, à revenir rapidement à Wyl pour infliger une nouvelle déroute à Wasen. Mais, derrière eux, la foule d’invités prompts à célébrer les mariés grossissaient et le couple finit par laisser sa place aux suivants.

À peine eut-elle mis pied à terre que son prénom dans un cri lui fit lever vivement la tête. Lady Ellaria Sand fendait la foule avec énergie. Les rayons brulant du soleil se reflétant sur les perles de sa robe, elle brillait de mille feux. La soeur de Wasen manqua de décocher un mauvais sourire à ce dernier. Tout vêtu de billes également, on aurait aisément pu le confondre avec la coquette Ellaria, s’il n’avait pas arboré une peau pâle et des cheveux couleur de sable.
À ses côtés, son amant leva son verre à leur encontre, un sourire malicieux jouant sur ses lèvres. La méfiance naturelle de la brune envers les Martell avait un peu flanché depuis son long entretien avec le frère du Prince Doran. Elle ne savait guère que penser de cela, mais elle ne doutait pas qu’une fois cette ville quittée et ses montagnes retrouvées, la distance ferait son oeuvre et elle renouerait avec ses convictions. Mais elle préférait ne pas penser à cela aujourd’hui.

Une fois encore, la remarque sur son mari la mit mal à l’aise. Voilà plusieurs semaines qu’elle séjournait à Lancehélion et jamais on ne lui avait autant rappelé qu’aujourd’hui qu’elle était désormais une épouse.

« Et surtout moins saoule que la dernière fois… » fit-elle à l’attention d’Ellaria. « Je vais en avoir besoin rapidement… »

Ses yeux mauves glissèrent sur le vin que sirotait le frère du prince Doran. En effet, sa dernière discussion alcoolisée avec la bâtarde remontait au premier mariage de la princesse Arianne. Un moment particulièrement pénible que sa rencontre avec la meilleure amie de Whissan avait eu le mérite d’agrémenter. Elle ne se souvenait plus tellement de la teneur des propos échangés, mais elle s’y était amusée finalement, malgré les circonstances. La vipère était aujourd’hui contente de retrouver la concubine du prince.

Albin se présenta sobrement, tout en retenu et en politesse en hochant bien bas la tête devant Ellaria, puis devant Oberyn. Un contraste saisissant avec le manque de convenances de sa femme. On n’aurait pu croiser couple plus mal assorti.

« Nous sommes grands dans la famille, » répondit Perros à l’intention d’Oberyn. « Peut-être dépasserais-je mon oncle un jour, qui sait ? » termina-t-il sur un ton de défi, un brin familier.

Il était vrai qu’Albin était particulièrement grand. Tout comme sa soeur et son frère. Les Wyl l’étaient également. Les dorniens des Montagnes Rouges avaient hérité de leurs ancêtres andals leur haute stature.
La musique continuait de jouer, se faisant plus entraînante qu’auparavant à mesure que la file d’invités devant la table de la princesse et du nouveau prince s’amoindrissait. Certains se lançaient déjà dans quelques danses effrénées.

« Vous avez vu Whissan ? » demanda Wayra à la bâtarde. « C’est devenu une habitude pour elle de se cacher pendant les mariages… »

Mais elle n’eut pas l’occasion de répondre. Une jeune femme, que la fille d’Amareï reconnut comme Sarella Sand se glissa dans leur petit groupe. Il y avait dans ses yeux noirs un éclat vif d’intelligence et, dans sa posture, l’ombre d’une reine. Elle était immense, elle aussi.
Après quelques murmures, elle désigna une jeune femme isolée à la mine morne. Décidément, était-ce la coutume que de tirer une tête de six pieds de long à tous les mariages princiers ? Wayra pensait être la seule à redouter de pareils événements, mais elle avait tout faux.

« Elle aurait besoin d’un verre, elle aussi… » lâcha la brune.

Le Noirmont fixa la rousse quelques instants.

« Il s’agit de Boadicée Sand, n’est-ce pas ? » lança-t-il au petit groupe.

Wayra n’avait aucune idée de qui il s’agissait ni de comment Albin connaissait son nom.  

 


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Sujet Ouvert


« An 302 Lune 10 Semaine 2 * Palais de Lancehélion »
Ellaria se rapprocha d’@Oberyn Martell, glissant une main le long de sa cuisse tandis que ses paroles, murmurées près de son oreille firent s’étirer ses lèvres en un sourire aguicheur. Peut-être partageront-ils leur lit avec un autre homme ou une autre femme cette nuit ? Ellaria était d’humeur joueuse ; pourquoi ne pas partager son amant avec une autre personne pour leur plaisir mutuel ? La bâtarde lui rendit sont baiser avant de prendre ses distances. Les invités défilaient les uns après les autres devant la Princesse Arianne, le Prince Doran et Ser Nymor Gargalen. Bien que ni Oberyn, ni Ellaria ne fasse beaucoup d’état du regard des autres sur le couple qu’ils formaient, l’heure était encore aux salutations et autres politesses de rigueur, et non à la débauche. Sa main droite quitta la cuisse de la Vipère Rouge pour se saisir de sa coupe de vin, qu’elle sirota avant d’appeler Lady @Wayra Noirmont et ses deux accompagnateurs masculins. La réponse de la née Wyl fit rire la Sand, qui se souvenait également très bien de ce soir-là, également à Lancehélion et également pour le mariage de la Princesse Arianne. Mais cette fois-ci, elle épousait un homme de leur région, ce qui convenait bien mieux à Ellaria au moins. En revanche, connaissant Wayra et sa « grande affection » des mariages, elle comprit qu’elle ne venait ici que pour faire bonne figure auprès des Martell. En tout cas, c’est l’impression qu’elle donnait dans son attitude, mais Ellaria ne lui en tint pas rigueur. Elle était ainsi, voilà tout, et la Sand aimait bien mieux ce genre de personne vraie plutôt que ceux qui dissimulent leur véritable visage sous de faux sourires et de belles paroles. En cela cependant, elle savait que Wayra Noirmont partageait son avis.

Et pendant qu’Oberyn commentait la grande taille de Peros Noirmont, Ellaria se pencha vers Wayra qui lui demandait si elle avait vu Lady Whissan Wyl. Ellaria secoua la tête de dépit :

Hélas non Lady Wayra ; votre cousine est toujours autant discrète…

Elle aurait voulu la questionner à son sujet, mais voilà que @Sarella Sand vint se glisser sur la chaise libre à ses côtés. Discrète, elle les avait rejoint sans interrompre leur discussion et avait déposé un baiser sur la joue de sa belle-mère. Ellaria lui sourit avec amour avant de lui rendre la pareille et d’emprisonner sa main la plus proche d’elle dans les siennes. Sarella avait beau ne pas être de son sang, Ellaria l’avait vu grandir et l’avait connu toute jeune enfant. Les interrogations de la petite fille de l’époque au sujet de sa présence à côté de son père la faisaient toujours doucement rire face à cette perspicacité bien directe qu’ont les enfants. Et puis, au fil des Lunes, un lien d’adoption entre la belle-mère et la belle-fille se tissa entre elles, si bien qu’aujourd’hui, seule sa couleur de peau plus prononcée que le teint halée d’Ellaria était l’unique différence qui subsistait entre elles deux, montrant que non, bien qu’elle l’aima comme sa fille, c’était une autre femme qui avait donné naissance à Sarella Sand.

Je vais parfaitement bien, je t’en remercie ma chérie, lui répondit-elle. Mais tu n’as rien à m’envier, regardes-toi !!

Se séparant d’un de ses bracelets de perles, elle le fit passer autour du poignet droit de Sarella :

Les perles ressortent encore plus sur ta peau d’ébène. Tu les embellis mieux que je ne le ferais jamais, la complimenta-t-elle, sincère.

Mais Sarella lui avoua être inquiète au sujet de la pauvre @Boadicée Sand, seule, au fond de la salle, une inquiétude que partageait également Lady Wayra.

Je partage votre avis ma Dame, lui répondit Ellaria. Et le vin lui redonnerait un peu des couleurs…Pauvre enfant…

La Sand avait beaucoup de peine pour la rouquine, qui ne méritait nullement ce sort si terrible qu’Ellaria ne souhaitait à aucune femme et mère de vivre.

En effet, répondit-elle à Albin, un peu surprise, au même titre que Wayra visiblement, vu le regard qu’elle lui lança, d’entendre qu’il connaissait son nom. Se sentant cependant comme responsable de la jeune femme, Ellaria se pencha vers Sarella et lui demanda :

M’accompagnerais-tu la voir ? J’aurais aussi quelque chose à te dire..ou plutôt à te proposer avant d’en parler à ton père, lui glissa-t-elle à voix basse avant de se lever, la main de Sarella toujours dans la sienne.

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An 302, Lune 10, semaine 2

« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do.  »
Désespérée, lève-t-elle les yeux au ciel. Depuis bien trop longtemps - quelques minutes déjà - doit-elle écouter ses petites soeurs piailler de tel ou tel noble homme éligible, ou commenter les tenues de telles ou telles dames, dont certaines aujourd'hui semblent avoir revêtue leur collection entière de bijoux. « Quel dommage que personne ne les ait prévenu qu'elles auraient eu bien moins de mal à trouver bon parti si elles n'auraient point oublié leur cervelles à la maison. » laisse-t-elle échapper à voix basse, pour que seul Dickon debout à ses côtés ne puisse l'entendre. Certes, aime-t-elle sa famille, y compris les jumelles, mais à ce moment précis, leur compagnie tient bien plus de l'enfer que de chaleureuses retrouvailles familiales. « Tout comme il est dommage que nul t'ait prévenu que cette mauvaise langue qu'est la tienne rendra une telle entreprise impossible pour toi. » murmure-t-il, alors que taquinerie illumine son regard. « Si on en croit les dires, ce n'est point moi qui dois avoir de telles préoccupations. Dis-moi, les plans de père pour te trouver épouse se sont-ils concrétisés ? » Innocent est l'expression dessinée sur son visage, alors qu'elle trempe ses lèvres dans une des coupes de vin. Nombreux sont les différents qui les séparent, Dickon et elle, si bien que l'on ne peut prétendre qu'elle est idéale, la relation qui les unie - mais pour autant ne peut-on nier qu'au cours des dernières années s'est forgée entre eux du moins une certaine complicité fondée sur la taquinerie. Mais que trop rapidement, ces taquineries entre frère et sœur sont-ils interrompues par l'arrivée de leur père, qui, suivi des divers membres de sa famille présente en ce jour, souhaite saisir le taureau par les cornes et transmettre en personne félicitations et vœux à leur princesse. Une fois de plus - et après le désastre qu'a été le premier mariage d'Arianne, on ne peut qu'espérer que celui-ci aujourd'hui se fait sous de meilleurs étoiles que son premier, avec cet écaillé qui à l'heure actuelle devait se faufiler on-ne-sait-où, loin de Westeros, peu mieux qu'un simple vagabond... Mais au moins, n'y a-t-il point de troupe de comédiens, messagère de la nouvelle que le marié ait cherché à assassiner une enfant. Non, aujourd'hui, il semble qu'enfin, les Martells aient appris de leurs catastrophiques mariages avec l'étranger (du moins, catastrophiques pour la plupart) en choisissant enfin un dornien pour époux de l'une des leurs.

Une fois les félicitations de sa famille prononcées devant le couple princier, et leur présent donné, coupe-t-elle coupe-t-elle l'herbe sous les pieds des jumelles, qui une fois de plus cherchent à la tirer dans une discussion des plus ennuyeuse en s'éloignant vers là, où peu auparavant, elle a aperçu sa cousine - et y arrive juste à temps, visiblement, pour voir s'éloigner Ellaria et Sarella Sand. « Wayra, quel plaisir de vous voir... » (@Wayra Noirmont ) Puis, se salue-t-elle poliment son cousin par alliance « Ser Albin » avant de porter de nouveau son attention sur sa cousine. « C'est en bien illustre compagnie que vous évoluez aujourd'hui » Que trop bien la jeune Forrest connait sa cousine pour savoir que cette dernière certainement voudrait être partout sauf ici, à la Cour et surtout entourée par tant de personnes. Et peut-être est-ce là une de leurs plus grandes différences.
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avec les dorniens


« Lancehélion | 302, lune 10, semaine 2 »

Tous les invités ne se valaient pas et en cet instant, Nymor en venait à regretter la présence de son nouveau beau-frère, Quentyn et son épouse Talya qu’il avait déjà la chance de considérer comme son amie avant même qu’il ne soit question qu’ils fassent partie de la même famille. Son enthousiasme, son sourire et ses discussions avec de l’esprit lui manquait alors que cet invité là devant lui bataillait avec ses mots autant que son présent. Décidément, personne n’était à sa place en cet instant. Mais Nymor n’eut d’autre choix que de lui répondre avec un sourire poli, attendant simplement que le mauvais moment ne passe. Finalement le calvaire toucha à sa fin et l’assemblée soupira dans un soulagement palpable. L’espace devant leur table resta quelques secondes vide, il était difficile de passer après cela pourtant une chevelure rousse osa approcher doucement et le coeur du fils de la Cocatrix fit un bon. Il reconnaissait celle qu’il avait pris pour le fantôme de Leonah quelques nuits avant le mariage. Un lien pour le moins étrange et unique s’était lié entre les deux amis des morts. Le nouveau marié l’accueillit avec un sourire encourageant là où Arianne semblait plus surprise. “Merci Lady Boadicée, elles sont très belles.” dit-il sincèrement alors que déjà elle reculait, toujours fébrile. Au moins, elle semblait entourée cette fois-ci, Nymor y trouvait là un certain réconfort puisqu’il ne pouvait plus lui prêter son bras, pas dans ce contexte. Son épouse lui adressa un regard curieux, sourcil légèrement haussé et il lui répondit d’un bref sourire qui signifiait qu’il lui expliquerait  plus tard.

Le sourire ne quitta plus le visage du Gargalen alors qu’il reconnaissait Sarella Sand en train de prendre la suite de Boadicée. Bien que ne l’ayant pas vu depuis un long moment, Nymor n’avait que des bons souvenirs de ses rencontres avec la fille des Îles d’Été. Cependant il déchanta vite dès qu’elle eut fait son entrée en matière. Si Arianne souriait aux sous-entendus de sa cousine, Nymor s’était étouffé. “Merci ?” parvint-il finalement à lui dire, l’air embarrassé. Il s’en voulu de s’être laissé surprendre de la sorte, il aurait dû pouvoir s’y attendre pourtant. Mais Sarella avait touché une des cordes les plus sensibles du fils de la Cocatrix quant à cette union. Nul ne pouvait prétendre qu’Arianne n’était pas séduisante. Elle savait d’ailleurs parfaitement en jouer, il avait eu quelques occasions de le constater depuis l’adolescence. Et c’était justement ce qui le mettait mal à l’aise. Il s’en voulait de pouvoir la désirer, il n’avait que plus encore l’impression de trahir Leonah. Mais heureusement Sarella reprenait déjà et c’était une pique à laquelle il pouvait répondre. Il retrouva son sourire, léger. “Je vous promets de tenir mon bec loin de votre cou.” répondit-il sur le même ton qu’elle, se gardant bien de préciser qu’il espérait ne pas l’entendre siffler de manière menaçante du coup. Mais tout dans le sourire de l’Aspic lui laissait entendre qu’il ferait mieux de rester sur ses gardes, car elle saurait être là où il ne l’attendrait pas. Et il se demanda si le premier piège ne se trouvait d’ailleurs pas dans ce fameux présent secret qu’ils devraient attendre pour découvrir. “Je suis certain que nous pourrons prévoir un déjeuner ensemble d’ici quelques jours.” répondit simplement Nymor avec un doux hochement de tête, ne sachant pas vraiment quel délais était attendu du couple. Il vit ensuite Sarella se pencher pour glisser quelques mots à l’oreille de sa cousine, il n’entendit que le mot danse, mais n’en sut guère plus. Puis Sarella s'éclipsa, aussi gracile qu’elle était apparue quelques minutes auparavant.

Le défilé de gens pressés de leur présenter leurs félicitations semblaient enfin se dissiper. Le regard de Nymor se promena sur les gens debout, tout autour d’eux qui discutaient. Il vit certains pieds qui tapaient impatiemment le sol, les filles qui se faisaient des messes basses et lançaient des regards désespérés vers les musiciens puis le grand espace aménagé devant la table pour permettre aux gens de danser. Sa tête pivota vers sa nouvelle épouse pour lui en faire la proposition mais il put se rendre compte qu’elle avait déjà sa main tendue vers lui, l’invita à la saisir pour devenir son cavalier. “Il est temps oui, je crois.” répondit-il à sa question silencieuse. Alors qu’ils se redressaient main dans la main pour quitter la table et rejoindre la piste de danse, il entendit plusieurs glapissements de jeunes filles, nul doute que Sylvenna faisait partie de celles-là. Les musiciens se mirent à jouer plus fort, des morceaux plus festifs, plus adaptés à la danse. Nymor se mit en position et s’appliqua là où Arianne bougeait sans le moindre effort, plus sensuelle et rayonnante que jamais. Tous les regards étaient censés être sur eux, il n’aurait pas pu être moins à l’aise. Heureusement dans une minute, les gens seraient enfin invités à les rejoindre.
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A Dornish Wedding – Part 2 :

The Prince & His Brother


- Unbowed, Unbent, Unbroken -



Les banquets. Ils étaient toujours bien perçus par Oberyn. Il appréciait les banquets comme il appréciait la compagnie des femmes – et des hommes. De la bonne nourriture, du bon vin, des rires, des chansons, des histoires, des danses. Un mariage était quelque chose de merveilleux, aussi politique soit-il comme celui de sa nièce et de ser Nymor. Oberyn et @Ellaria Sand faisaient toujours face à Albin et Wayra Noirmont bien que le prince n’ait jeté son dévolu sur le jeune Perros qui paraissait plus grand que la dernière fois qu’il l’avait vu. Il s’était alors essayé à une remarque ironique que le jeune dornien eut l’air de bien prendre. Le prince en sourit de plus belle, notamment face à la réponse du jeune homme. En effet, les Noirmont étaient grands, nul doute que le jeune Perros dépasse son oncle dans quelques lunes. C’est alors que @Sarella Sand s’introduit dans le petit groupe, ce qui fit encore plus sourire le prince qui savourait chaque moment où il voyait Sarella à Lancehélion. La jeune Aspic, séjournant à la Citadelle depuis la mort de Nymeria, avait fait son retour à la maison quelques jours, semaines plus tôt pour le plus grand bonheur de la Vipère Rouge. Et tandis qu’elle parlait à sa belle-mère, le regard d’Oberyn se perdit dans la foule, tentant alors de voir quel personnage éminent avait fait le déplacement. C’était là, l’un de ses jeux les plus amusants qu’il adorait faire durant les banquets. Et cela avait la merveilleuse tendance à combler les moments de creux ou les moments d’ennui mortels. Il aperçut alors au loin @Talya de Tyrosh à qui il fit signe. C’était un réel plaisir, lorsqu’il est arrivé, de revoir la femme de Quentyn qu’il avait eu l’honneur de rencontrer à Lestival. C’était une femme charmante et cultivée qui avait su faire bonne impression au prince. Revenant alors à la conversation qui se déroulait devant, Oberyn remarqua que les regards convergeaient vers @Boadicée Sand.

- Il s’agit de Boadicée Sand, n’est-ce pas ?

- En effet.

Le regard du prince se dirigea ainsi vers Boadicée Sand. Cette pauvre jeune dornienne se remettait d’une fausse couche. Oberyn l’avait croisé quelques temps plus tôt et avait pu échanger avec elle. Cela l’avait beaucoup touché et il n’avait, bizarrement, pas su trouver les mots justes pour la jeune femme. À y penser de plus près, y avait-il des mots justes dans ce genre de situation ? Oberyn en doutait. Quoiqu’il en soit, il était ravi de la voir. Peut-être que le banquet lui redonnerait un peu de baume au cœur, autant que faire se peut. Il se tourna alors vers Ellaria et Sarella. D’un air interrogateur, il leur adressa alors quelques mots.

- Pourquoi ces messes basses, là ?

Un grand sourire aux lèvres, il vit Ellaria se lever et prendre sa belle-fille par la main. Puisque chacun vaquait à diverses occupations et voyant les Noirmont en conversation avec la jeune Elena Forrest, dame d’atour de Talya, Oberyn prit son verre, se leva et se dirigea dans la direction opposée à celle de son amante et de sa fille. Il fit un clin d’œil à sa nièce ainsi qu’un sourire courtois au marié avant d’aller s’asseoir quelques chaises plus loin à côté d’un homme, seul et qui semblait en proie à une réflexion bien profonde. S’asseyant à ses côtés, le regard toujours fixé sur la foule, il remplit une nouvelle fois son verre, but une gorgée sans un mot, réfléchissant lui aussi. Quel merveilleux jour ! Cela faisait du bien d’oublier toutes les tensions, tous les tracas, toutes les affaires qui circulaient pendant une journée, pendant quelques heures, juste quelques heures. Oberyn profitait alors de cet événement pour venir aux côtés de son frère, le prince régnant Doran, en frère et non en maître des Lois, conseiller de Sa Majesté le Roi Rhaegar Targaryen, Premier du Nom ou encore en tant que représentant de Dorne. Il venait en frère car c’est ce qu’ils étaient avant tout, des frères. Opposés mais également si complémentaires. Que dirait leur mère si elle les voyait maintenant ? Elia n’était plus là pour les rapprocher. Longtemps, durant ses soirées de solitudes de ces dernières lunes, Oberyn s’est demandé ce qu’il adviendrait de leur relation, de ce qu’elle était déjà en train de devenir. Il repartait bientôt pour Port-Réal. Il le devait. Il avait des responsabilités là-bas. Alors, assis à ses côtés, le temps de quelques minutes, ils échangèrent deux-trois mots. Le prince remercia son frère de bien s’occuper de ses filles et surtout d’Ellaria. Il savait qu’il pourrait toujours compter sur son frère quoiqu’il arrive. Il laissa alors le prince régnant à sa place voyant quelques courtisans venir à sa rencontre. Reprenant son verre qu’il avait rempli, Oberyn se faufila alors dans la foule, saluant des personnes çà et là, à la recherche de qui voudra bien partager quelques mots ou bien en quête d’une conquête de plus pour la nuit pour Ellaria et lui. Cela lui permettrait probablement d’oublier tout ce qui le tracassait en ce moment que ça soit à Port-Réal avec Rhaegar et le Conseil ou à Lancehélion avec Doran et sa volonté de faire revenir Oberyn définitivement.


#C82605 : Oberyn Martell
#ff6600 : Ellaria Sand
#0066ff : Albin Noirmont

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Unbowed, Unbent, Unbroken.
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Boadicée Sand
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A dornish wedding

J’étais déjà fatiguée du mariage et je n’étais pas ici depuis longtemps. J’avais assisté à la cérémonie et tout cela, mais j’étais fatiguée, trop de monde, trop de bruit. Je cillais en esquivant les regards, touchant à peine à mon vin dans sa coupe que je reposais sagement sur la table. Mon père, aussi brun que j’étais rousse malgré sa peau pâle. Je détournai le regard pour éviter de croiser celui aussi bicolore de mon père. Si moi j’avais les yeux bleu et vert, lui les avait marron et bleu. C’était difficile à supporter pour les gens qui n’avaient pas l’habitude. Moi… ça allait. Ce que j’aimais moins c’était son caractère actuellement. D’habitude je l’avais aussi, mais j’étais plus calme maintenant. Mon père finit sa coupe de vin et la posa sur la table. Heureusement nous étions seuls à la table.

« Mange Boadicée. »

Je soutiens son regard une longue minute avant de regarder l’assiette posée devant moi qui je me faisais nullement envie. Je me léchais les lèvres de la pointe de la langue avant de saisir une fourchette et réussir à avaler avec difficulté une bouchée de viande. Il fronça les sourcils et se servit à nouveau du vin. Au moins je savais que mon père tenait bien l’alcool. Je m’agitai un peu et il darda sur moi un regard noir. Devoir côtoyer Edwyn qu’il ne pouvait supporter plus de quelques heures, des jours durant en plus avec sa petite-fille. Mon père souriait à ma fille. Mais moins à moi.

« Arrête de t’agiter. »

Je détournais à nouveau les yeux pour tremper mes lèvres dans ma coupe de vin sans qu’aucune goûte ne franchisse mes lèvres, je me forçais à nouveau à manger un peu avant de faire mine de me lever. Mon père plaqua sa main contre mon bras et ses doigts l’enserrent en le clouant soigneusement à l’accoudoir. Il ne me regardait pas et c’était parfaitement réciproque.

« Tu restes ici. Déjà que tu me fais assez honte d’avoir choisis un… vagabond d’on ne sait où comme compagnon. Tu ne partiras pas, avant que je l’eusse décidé, de ce mariage Boadicée. Tu ne me feras pas honte encore en partant brusquement. Ta fille est avec lui… Bien qu’elle devrait rester loin de cet… individu peu fréquentable que tu as choisis… Tu as toujours eu très mauvais goût. »

Sa voix restait très basse, un sombre murmure à mon oreille et je déglutis sans rien montrer. Il critiquait en permanence Edwyn, je refusais de montrer la moindre émotion. Encore moins quand j’étais la cible des critiques. Ne pas céder. J’aurais sûrement une marque demain au vu de la force avec laquelle il serrait mon bras. J’évitais soigneusement de croiser son regard pour me concentrer sur le contenu de mon assiette qui semblait prêt de me sauter à la gorge..
Codage par Libella sur Graphiorum




« The memories ease the pain inside »
~
Made me promise I'd try. To find my way back in this life. I hope there is a way. To give me a sign you're okay. Reminds me again.It's worth it all.So I can go on endlesslove. MUSIC.
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A dornish wedding
Arianne & Nymor & les Invités


« Lancehélion ☼ 302, lune 10, semaine 2 »

La réaction du chevalier à sa taquinerie fait bien rire, intérieurement, Sarella. De même que son effrontée réponse de cocatrix à aspic, à laquelle elle incline grâcieusement la tête une dernière fois avant de quitter les époux, retenant la proposition de @Nymor Gargalen pour un déjeuner. Nulle excuse de l'empêcherait de l'obtenir, maintenant.

L'on disait que la distance faisait du tort aux affections, éloignait plus que les corps. Mais ce n'était pas entièrement vrai. Depuis son retour, Sarella n'avait pas eu une minute à elle, passait tout son temps en compagnie de ceux qui lui avait sincèrement manqués pendant son absence (et, certes, les livres étaient compris dans ce groupe). Ses sœurs, notamment. Mais surtout son père, puisqu'ils leur restait si peu de temps... Et, bien sur, Ellaria, dont la tendresse maternelle est toujours bienvenue. Un tendre sourire étire les lèvres de Sarella aux compliments dont la berce sa belle-mère, et son regard pétillant s'attarde sur le bracelet de perles immaculées dont elle venait de lui faire présent. Bien que Sarella ne soit pas particulièrement attachée aux biens matériels, favorisant ceux de l'esprit, tout ce qui lui avait été offert avait une place particulière dans son cœur.

« Je ne les quitterais plus. » promet-elle simplement, sans trouver les mots pour la remercier correctement pour ces perles. Elle se contente de serrer doucement sa main dans la sienne, ses yeux emplis de ce qu'elle ne disait pas, avant que le sujet de @Boadicée Sand ne fasse plus parler que ce que Sarella aurait imaginé, étant donné que la plupart devaient ignorer qui était la bâtarde -Ser Albin Noirmont la surprend en lui donnant tort. La remarque de Lady @Wayra Wyl lui rappelle que son verre de vin était déjà trop vide, et elle se sert sans attendre un serviteur un nouveau verre, en écoutant l'échange qui s'ensuit. Vin et chagrin, une association quasiment obligée chez les hommes et femmes de ce monde. Pas forcement le plus malin, mais très certainement le plus efficace.

« Si seulement le vin était un breuvage magique suffisant à guérir tous nos maux, les Mestres pourraient s'accorder quelque repos bien mérités. » rétorque-t-elle sans cible particulière, en levant son verre vers @Oberyn Martell lorsqu'elle croise son regard. Elle aurait bien le temps de profiter de sa compagnie avant qu'il ne se retire avec Ellaria et quelque autre compagnon d'une nuit.

Intriguée par le murmure de sa mère de cœur à défaut de sang, Sarella se lève à sa suite, leurs mains étroitement liées. Autant emporter leurs messes basses loin des oreilles du concerné, puisque Ellaria semblait vouloir lui confier quelque secret. La quatrième Aspic répondait toujours présente lorsque la discrétion était de mise. Mais pas suffisamment pour le rusé Oberyn.

« Avec plaisir, Ellaria. Père, tu le sauras, peut-être, si tu es sage en notre absence. » répond-elle sur le ton de la taquinerie à son père, avant de s'éloigner du petit attroupement, main dans la main avec Ellaria. Sage était le dernier adjectif qu'il fallait utiliser, lorsqu'on parlait de leur famille serpentine.

« Que veux-tu me dire ? Tu as piqué ma curiosité. » Pas qu'il soit difficile de le faire, à vrai dire, il suffisait d'un rien, comme d'un homme vêtu à la mode d'Essos, et il lui faut un instant avant de reconnaître Wasen Wyl, le frère de celle qu'elles venaient de quitter. Très intéressant, en effet. « Tu n'es pas la seule à avoir choisi les perles, ce soir. Je ne saurais plus dire qui les porte le mieux. » remarque-t-elle, songeuse, comme s'il s'agissait d'une question de la plus haute importance, alors que la musique se fait plus forte et entraînante, et qu'un murmure s'élève en suivant les nobles époux rejoindre la piste de danse.

Un petit rire échappe à Sarella alors qu'elle les observe, plutôt mal assortis, semblait-il, Arianne la figure même de séduction, Nymor si... Guindé. Mais elle savait d'expérience que les assortiments les plus inattendus pouvaient donner d'excellentes surprises. « En parlant de père, j'aurais une proposition à te faire. Mais pas ce soir. Je te laisse la parole. » L'idée lui vient, soudaine. Ou pas tant que cela, elle y avait songé, ces derniers jours, mais hors de question de laisser plus parler son raisonnement sans l'assentiment d'Ellaria. Préparer une surprise, pour Oberyn, avant qu'il ne quitte Dorne... Ce n'était pas un sujet pour un jour censé être, si ce n'est joyeux, encourager la légèreté d'esprit.

Avec un sourire sincère, tirant doucement sur la main d'Ellaria elle la fait tourner sur elle même, mouvement de danse improvisé sans cesser de se rapprocher de la table de Boadicée. Trop intriguée par les mystères qu'avait laissé planer sa belle-mère, Sarella ne remarque pas que l'autre bâtarde n'était plus seule, il fallait dire que toutes les attentions ou presque étaient portées sur le couple du jour.
(c) DΛNDELION
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