[EVENT] Tournoi de Port Réal : les joutes

Tournoi de Port-Réal

An 310, lune 1, semaine 2 | Ser Podrick Payne

Il y avait quelque chose d'étrange à se trouver dans cette tente, à réaliser qu'il ne s'y trouvait non plus pour y préparer son oncle, comme autrefois, mais bien pour enfiler sa propre armure. L'agitation caractéristique des tournois, ressentie au travers même de la toile épaisse de son logis, l'électrisait. Dire qu'il avait hâte était au dessus de la réalité cependant, car il ne pouvait nier la boule nerveuse qui enflait dans son estomac. Mais Podrick expérimentait aujourd'hui une nouvelle excitation. Pour la première fois de son existence, il représentait sa Maison aux joutes ! Il en était aussi anxieux qu'impatient. Un air incertain flottait sur son visage tandis qu'il enfilait sa côte de maille.

"Tu ne vas jamais vouloir me croire !" s'exclama soudainement la voix d'Hector, qui pénétra sous la hutte avec un enthousiasme que seul Podrick lui connaissait.
"Et pourquoi cela ?" répondit le Payne en accueillant son demi-frère -et substitut d'écuyer pour l'occasion- d'une voix étouffée.
"Tu joutes contre Lord Ashter."

Il se trouva quelque peu interloqué.

"Serieusement ... ?"

Suspendant son geste, il se retrouva la tête dans un étau, dans un enchevêtrement quelque peu comique. Hector vint immédiatement à son secours.

La main du petit Roi était visiblement bien malicieuse ! Quelle chance avaient-ils de se retrouver adversaires ? Podrick ignorait si il devait être heureux de jouter contre un chevalier tout aussi inexpérimenté que lui dans l'exercice, contrairement aux autres particpants, où si le fait qu'il soit son beau-frère devait l'inquiéter plus que de mesure. Et si un accident se produisait ... ?

"Je vais devoir être vigilant. Mel ne me pardonnera jamais d'avoir amoché son cher et tendre par maladresse !"
"Ça aurait le mérite de créer sensation !" rigola Hector, visiblement bien moins inquiet que lui à ce sujet.

Il eut un petit rire nerveux en réponse, tandis que le Hill l'aidait à fixer ses jambières. Bientôt, il fut prêt et après avoir vérifié que tout était en place, il le remercia d'une tape amicale sur l'épaule. Ils allèrent ensuite rejoindre l'hongre qu'il montait depuis son adoubement et qui semblait nerveux. Mais pas assez pour l'inquieter. Hector l'aida à grimper en selle et il se dirigea vers la lice, essayant de respirer profondément pour maitriser son stress. La vision de la foule et leur applaudissements, ressera le nœud de son estomac mais son excitation s'en trouva quelque peu décuplée. Cherchant son épouse et sa famille du regard, il rejoignit Lord Ashter, qui eut un mot amical à son encontre. Podrick lui répondit sur le même ton:

"Moi non plus." avoua-t-il, amusé, "Essayons de faire de notre mieux pour nos familles. Bonne chance à toi !"

Il alla saluer respectueusement la tribune royale, observant avec curiosité le jeune Roi, avant de rejoindre son épouse rayonnante, assise non loin des Yarwyck, entre son beau-père Jorran et sa belle-soeur @Azilys Serrett. Hector lui tendit sa lance qu'il empoigna d'une main ferme et après une révérence envers sa moitié, il la lui présenta avec un sourire complice:

"Ma Dame, me feriez-vous l'honneur ?"

Elle apposa les couleurs Swyft. Elles lui porteraient chance. Cela eut le merite d'accélérer son pouls. Voilà que l'occasion le rendait sentimental ...

Il alla ensuite se mettre en place, fixant son beau-frère à l'autre bout de la lice, le coeur battant la chamade. Son destrier renacla tandis qu'il s'installait plus solidement en selle. Quelques secondes tendues s'écoulèrent avant qu'on ne donne le coup d'envoi. Il s'élança.

Hugo terminait d'ajuster l'armure sur ses jambes. Le petit garçon était devenu un jeune homme, bientôt un homme fait, songea Arys. Il avait craint que l'enfant ne s'effondre lorsque la nouvelle de la chute du Val leur était arrivée à Noirport mais s'il avait pleuré une soirée, il s'était rapidement remis d'aplomb quand Arys lui avait juré qu'il le renverrait dans le Val si tel était son désir. Hugo était resté et dès lors, il s'était appliqué à apprendre, redoublant de rigueur et de sérieux, effaçant les dernières traces de son enfance derrière le masque du parfait élève. Il attend le jour où il partira au secours de sa famille, lui avait dit Jyana, un peu peiné de voir ce petit grandir trop vite, et Arys ne pouvait que constater la justesse dont son épouse faisait preuve. « N'es-tu pas excité par ce premier tournoi, petit ? » lui demanda-t-il tandis que lui même ressentait la morsure d'une anxiété recherché, l'adrénaline montant dans son corps. Il n'avait plus jouté depuis le tournoi de Lestival, cela lui avait manqué. L'adolescent hocha vaguement la tête, lui arrachant un soupire. Il pensait que les enfants en bas âge étaient compliqué ... Mais ceux qui était à la frontière de l'âge adulte était pire ! « Bientôt, ce sera toi sur ce cheval et si tu parviens à mettre un adversaire à terre, alors peut être que je t'adouberai. » L'intérêt soudain d'Hugo lui arracha un rire.

« Alors, contre qui dois-je jouter, petit ? » demanda-t-il tandis qu'il avançait d'un pas enthousiaste vers l'extérieur et vers sa monture. Hugo, malgré sa poussée de croissance, le suivant en trottinant, le casque dans les bras tandis que son maitre attachait ses boucles brunes d'un cordon de cuir. « Ser Lambert Tournebaie » avait répondu Hugo avant que l'arrivée de Jyana ne coupe à Arys toute réponse à son écuyer. S'inclinant devant son épouse, le Manning prit sa main pour l'embrasser. « Ma Dame me ferait-elle l'honneur de m'offrir ses faveurs pour me souhaiter bonne fortune ? » Son mariage était sans doute la chose qui rendait Arys le plus heureux et ce fut avec un sourire d'une oreille à l'autre, et un ruban blanc et rouge flottant au vent, qu'Arys arriva sur la lice. Tandis qu'ils saluait la loge royale où se trouvait Aerion, sa famille et son conseil, Arys glissa un regard vers son père. L'oeillade sévère de Corlys Manning avait de quoi couper l'envie à quiconque de s'élancer sur cette piste. Les quelques mots que Ser Lambert lui adressa lui arrachèrent un nouveau rire : il était bon d'entendre des hommes qui, comme lui, percevait ce jour comme une occasion de démontrer la beauté du sport et de la camaraderie. Il regrettait la jeunesse insolente quoi qu'elle était plus satisfaisante à désarçonner. Installé à son bout de la lice, Arys abaissa la visière de son heaume, se concentrant sur les mouvements de sa monture, gênée par le décorum aux couleurs de Noirport, mais désespérée de s'élancer sur cette longue piste droite. Hugo apporta la lance, et Arys en soupesa le poids, calant son extrémité sous son bras pour assurer sa prise. Au signal, ses jambes exercèrent une pression suffisante pour que l'animal comprenne l'ordre. Les courbes du heaume de Ser Lambert se rapprochèrent, la pointe de sa lance également et Arys retint sa respiration.


Lancer de dé (10)

L’odeur de poussière commençait sérieusement à chatouiller le nez de la jeune Mervault, ses yeux s’emplissaient petit à petit de larmes alors qu’elle retenait un énième éternuement à cause des nuées. Bien sûr, cela sucscitait beaucoup d’amusement de la part de ses sœurs Mylena et Cassana venues pour l’une accompagner le cortège mené par leur suzerain Stannis Baratheon et pour l’autre soutenir les exploits de son époux durant la joute. De son côté, Leanna avait profité de l’occasion pour profiter simplement de l’évènement historique. Sans Marya, trop jeune pour oser lui infliger de telles brutalités, elle désirait tout simplement profiter des présences de ses sœurs et famille dans l’espoir qu’aucun drame ne touche quiconque.

Si elle avait été amusée au moment de prendre place dans les gradins, chambrant ses deux sœurs pour les résultats à venir, elle le fut nettement moins en prenant conscience de la tension belliqueuse de chacun des participants. Si certain heaumes l’amusaient en représentant des fruits quelque peu inattendus (@Vaelle Velaryon), d’autres au contraire, parvenaient à lui donner des frissons dans le dos. Mais heureusement, les cœurs vaillants de chacun trouvaient courage dans les couleurs des dames qu’ils choisissaient. Touchée par ces élans d’honneur, Leanna souriait timidement en coin, enviant d’une certaine manière le bonheur qu’elle ne connaîtrait probablement plus jamais. Celui de deux cœurs liés à jamais, désireux de vivre sereinement ensemble. Cassana ne tarda pas à donner ses faveurs à son époux Thorren Wendwater (@Elias Dunn), ce qui incita évidemment Leanna à se pencher vers Mylena juste pour la chercher un peu. « Je me demande si l’un de ces preux chevaliers viendra jusqu’à toi pour demander tes faveurs ? » Bien sûr la réponse ne tardait pas. Une légère bousculade plus tard et une remarque acerbe leur valut de rire aux éclats toutes les deux. Cassana comprit naturellement de quoi il en ressortait, ce qui accentua un peu plus les rires des sœurs.

Elles se turent quelques secondes plus tard, captivés par les fracas, elles sursautaient à chacun d’eux. Cassana ne tardait pas à prendre la main de Mylena, alors que Leanna, elle, faisait de grands yeux dès qu’un choc se répercutaient juste devant leurs yeux. Et puis, l’affrontement apparaissait. Leur cousin germain, Duncan Mossegonde (@William Mossegonde) passaient devant elles pour prendre place de son côté de la lice. « Vas y Duncan, nous sommes avec toi ! » clamait la petite blonde aux reflets roux. Elle savait, pourtant, qu’il ne l’entendrait pas, mais elle espérait simplement qu’il trouve dans ses comportements un engouement supplémentaire pour l’aider dans cette épreuve. « Puisse sa première expérience être une réussite. » cette fois, c’était elle qui, en retrouvant son siège, prenait la main de son aînée pour la lui serrer. « J’espère que vous lui avez donné les meilleurs conseils pour qu’il parvienne à esquiver les coups et rester en selle. » argumentait-t-elle avec un réel désir de vouloir bien faire tout en s’adressant à William, cette fois.

Les jeux étaient jetés et voilà que l’affrontement était en passe à déterminer qui de l’un ou de l’autre des conquérants l’emporteraient.

Alors que Maegor était en train de se préparer pour les joutes, une jeune fille s’avança vers la tente. Le regard et la posture fiers, elle entra dans la tente et salua son père. Maegor était prêt pour les joutes qui l’attendaient. On lui avait annoncé le nom de son adversaire : Jacaerys Velaryon. Rien que ça. Alors qu’il accueillit avec un sourire des plus rares sa fille chérie, le chevalier appréhendait sa rencontre avec le maître des lois. Il ne connaissait aucunement son adversaire en matière de joutes et savait que lui-même n’était pas non plus très bon dans ce domaine. Mais le roi en avait décidé ainsi et maintenant qu’il faisait partie de la compétition, il n’avait d’autre choix que d’honorer sa participation. Il regarda ensuite sa fille dans les yeux. Elle avait bien grandi depuis toutes ces années et devenait désormais une jeune femme. Il la voyait, parfois, encore comme la petite fille aux cheveux blonds qui courrait partout dans le château de Victorial. Il se souvenait encore de ce caractère bien trempé qu’elle avait hérité de sa mère. Aujourd’hui, avec l’âge, elle était devenue calme, fière, pointilleuse. Il était fier de ce qu’elle était devenue et de ce qu’elle devenait. Brisant l’étreinte entre eux, il était presque temps pour Maegor de préparer sa monture et de se rendre sur la piste.

- Tu devrais retourner dans les tribunes, retrouver ta septa qui doit encore se demander où tu te trouves.

Maegor vit juste puisqu’à ce moment précis, une autre dame entra dans la tente, s’excusant platement auprès du chevalier. Celui-ci ne lui en tint aucunement rigueur et lui ordonna d’emmener Rhaenys dans le public. Il devait se concentrer sur l’épreuve qui l’attendait. Il se coiffa de son heaume, grimpa sur sa monture et s’avança sur la piste, adressant un signe de tête au Velaryon lorsque celui-ci le salua puis alla à son tour saluer la famille royale et le Régent. C’était grâce à lui s’il était à la place qu’il tenait aujourd’hui. Ayant fui le Val, Maegor avait abandonné sa famille de traitres pour se mettre au service complet de la Couronne. Sa loyauté n'en fut que renforcée et jamais il ne songea à retourner dans le Val. Vivant à Rosby depuis toutes ces années, il effectua de temps à autre des missions d’espionnage pour le maître des Chuchoteurs et, donc, pour le Conseil lui-même. Il avait confié son fils, Alesandor, à son beau-frère, ser Gormon tandis qu’il gardait précieusement son diamant à ses côtés. Rhaenys vivait avec lui à Rosby et Alesandor poursuivait son écuyage à Danse-des-Pierres. Se présentant devant la tribune où ils se trouvaient tous les deux, il adressa un large sourire à ceux-ci.

- Lady Rhaenys, ma fille, me feriez-vous cet honneur ?

Maegor tendit sa lance vers sa fille qui se leva, tout sourire, le rouge aux joues, pour accrocher un ruban dans les tons orangés, sa couleur préférée. Son père lui adressa un clin d’œil et dirigea sa monture à l’opposé de ser Jacaerys. Il était déterminé à vouloir remporter cette première joute lui qui n’avait pas participé à cette épreuve depuis de nombreuses années. Ajustant sa lance, il pointa son regard en direction de la piste et de son adversaire. Ce fut le moment pour les jouteurs de s’élancer à toute allure, lances en avant, bien déterminés à faire tomber l’autre.

Rien n’interdisait un garde royal de participer à un tournoi. En son temps, ser Barristan Selmy avait participé à de nombreux tournois. Ser Harlan avait ainsi fait part à la reine-mère de sa volonté de participer au tournoi. Si Alyria avait émis quelques réserves à la participation de son amant, prenant peur que leur histoire ne soit connue de tous, elle avait fini par accepter. Harlan et elle avaient, en effet, débuté une relation secrète quelques années auparavant. À force de se côtoyer, d’être là l’un pour l’autre, d’avoir protégé la reine au péril de sa vie, les deux Couronniens en étaient venus à se rapprocher plus que de raison. Il était rapidement devenu évident d’ailleurs que leur relation ne pourrait se concrétiser au grand jour. La mère du roi avec un garde royal. Quelle idée ! L’avantage qu’ils avaient dans cette obligation de rester discret était qu’ils se côtoyaient tous les jours. Du temps où Alyria était reine, il avait été affilié à son service, l’accompagnant dans ses séjours à Peyredragon, ayant pour mission de la protéger et de protéger le prince héritier, ce qu’il avait fait avec brio au fil des années et continuait à le faire aujourd’hui que le prince était devenu le roi.

- Ser Harlan ? Ser Harlan ?

Perdu dans ses pensées, le garde royal n’avait pas entendu la voix du roi qui l’interpelait alors qu’une joute allait débuter sous leurs yeux.

- Pardonnez-moi, Votre Majesté.

- Je vous annonçais simplement le nom de votre adversaire : lord Bryce Caron de Serena.

Ser Harlan fit un signe de révérence au roi, le remerciant de cette information et présentant à nouveau ses excuses pour son comportement. Il se redressa, croisant alors le regard d’Alyria au passage. Il ne devait absolument rien montré, pas même lorsqu’un concurrent demanda les faveurs de la reine-mère. Son regard ne montra rien mais ses pensées fustigèrent le Velaryon tandis que l’assemblée sembla étonnée de cette demande alors que le chevalier était marié.

Quelques joutes plus tard, il était temps pour le garde royal d’aller se préparer pour son tour. Il quitta la tribune royale en adressant une révérence à la reine-mère et au roi et disparut vers les tentes où se préparaient les jouteurs. Revêtant une nouvelle armure, il arborait les armoiries de la famille qu’il servait depuis la dernière décennie. Il pensa à son adversaire, lord Bryce, qui n’en était pas à son premier rodéo. Il ne savait pas s’il avait une chance contre lui mais il savait qu’il donnerait tout pour divertir le roi, le satisfaire et honorer les Targaryen.

- Amenez-moi mon cheval, je suis prêt.

Le jeune écuyer qui l’aidait sortit de la tente en courant pour aller chercher la monture du garde. Harlan se tenait prêt, voyant les acclamations de la foule qui en redemandait. Au loin, la tribune royale vers laquelle le garde porta son regard. Le jeune roi avait bien grandi et la reine-mère avait bien changé. Montant sur son cheval, son heaume sous le bras, sa lance dans l’autre main, il s’avança jusqu’au centre du terrain, saluant son adversaire puis saluant la famille royale.

- Votre Majesté, je sais que vos faveurs ont déjà été sollicitées mais me feriez-vous cet honneur ?

Positionnés de chaque côté de la piste de joute, les deux chevaliers s’élancèrent l’un vers l’autre se préparant alors à l’impact qui déterminera lequel des deux sortira vainqueur de ce premier tour.

Humfrey soupira en regardant Albion faire face aux différentes pièces de son armure : contrairement à bien des chevaliers se préparant aux joutes, le Swyft avait l'un des écuyers les plus jeunes, son fils et l'héritier de Montargent, Albion Serrett. Humfrey aimait ses enfants, mais à bien des égards, il lui semblait qu'Albion avait prit tous les mauvais côtés de sa mère. Hautain et avec un égo qu'on ne saurait sans doute pas ranger dans le Donjon Rouge, Albion lui apparaissait comme un enfant ingérable, trainant à obéir bien loin de l'image qu'il se faisait d'un jeune apprenti en chevalerie. La jeunesse n'était plus ce qu'elle était ... s'attristait régulièrement l'ouestien, songeant à ses propres années de formation et à l'admiration qu'il avait pu avoir pour son oncle. Les temps changeaient, à présent, les jeunes ne s'intéressaient plus à l'honneur d'un serment, il aspirait à l'immédiateté de l'aventure, à la gloire sans trop d'effort. Et cela l'agaçait.

Il finit par mettre lui même les différentes plaques de métal censé le protéger lors de la joute, montrant à un Albion qu'il trouvait trop peu impliqué, comment faire pour la prochaine fois. Ordonnant à son fils de le suivre, heaume en main, Humfrey se rendit près de la loge royale où le tirage au sort l'annonça contre Symon Pinède, un illustre inconnu des terres de la Couronne qui était soudainement apparu dans l'entourage du Donjon Rouge en tant que protecteur du petit seigneur Velaryon. Pauvre gosse, avait songé Humfrey, comme s'il n'était pas capable de se débrouiller tout seul. Albion tira sur son bras, lui chuchotant quelques paroles entendues et qui titillait sa fierté de Serrett. Humfrey eut un sourire, ébouriffant les cheveux châtains de son fils : il y avait, de toute évidence, un terrain sur lequel toute la famille se retrouvait, celui de vaincre. Laissant Albion en bord de lice, Humfrey se dirigea vers son épouse (@Azilys Serrett). « Lady Azilys, me feriez vous l'honneur de vos faveurs pour que je puisse espérer couronner la Dame de Montargent, reine de ce tournoi ? » lui demanda-t-il, son égo prenant le dessus sur la simplicité de la demande.

Lorsqu'il se retrouva sur la lice, à quelques instants du moment fatidique, Humfrey raffermit sa prise sur sa place. Le hongre piaffa, plongeant Humfrey dans la concentration intense qui précédait toute lancée sur la lice : le monde s'effaça pour ne laisser que Ser Simon de l'autre côté du terrain. Les battements de son coeur s’accélèrent attendant le moment fatidique où l'animal s'élancerait à toute vitesse sur le terrain sableux. Bloquant sa lance entre son bras et son flanc, il attendit. Des secondes, des minutes, des heures. On sonna la lancée et le tintement sonnait encore à ses oreilles, écho face au vide de son esprit lorsque Ser Simon lui apparu beaucoup plus proche, à quelques secondes de l'impact.  

Lancer de dé (4)

Il y avait une certaine pression non négligeable à avoir été bon au dernier grand tournoi réunissant Westeros : les gens attendaient perpétuellement que vous réitériez des scores semblables et si Brynden était loin de se sentir diminué par les presque dix années qui séparait les deux évènements, il devait reconnaitre qu'il n'était pas dans le même état d'esprit qu'à Lestival. L'héritier était désormais suzerain, et l'ombre de la quarantaine s'était abattu sur sa personne parsemant sa chevelure noire de quelques mèches blanches. Il s'était préparé avec  @Brandon Stark et  @Edmund Nerbosc dans la tente mais s'il était accompagné des deux jeunes hommes, il savait très bien mettre son armure seul et préférait discuter avec eux plutôt que de les regarder s'affairer à l'habiller comme s'il était une dame de cour. Bien qu'il n'en montre rien, Brynden ressentait l'adrénaline, la légère anxiété qui s'insinuait dans son corps mais qui lui donnerait, dans quelques minutes, la force de se jeter dans un sport aussi spectaculaire qu'il pouvait être mortel. Il n'avait plus trente ans, certes, mais face à tous ces concurrents, dont certains brillait par la fraîcheur de leur jeunesse, il avait l'expérience.

Comme d'autre participants, Brynden avait tenu à voir en personne le tirage au sort : cela lui permettait de jauger de l'implication de son adversaire autant que de sa personnalité. Torrhen Wendwater, seigneur de Wendton, un homme d'à peu près son âge. Si le hasard ne l'avait pas désigné, il aurait presque pu penser qu'on laissait les vieux s'affronter entre eux. Saluant son opposant, Brynden s'en retourna vers la lice où Edmund était resté pour préparer sa monture. Remerciant les garçons, il se hissa sur le dos de son cheval et s'en alla rejoindre les hommes demandant faveurs et encouragement. @Daenerys Targaryen en tant que princesse, était près de la loge royale et, dans un écho de la décennie passée, il apposa sa lance sur la rambarde. « Si ma dame mon épouse accepte de me donner ses faveurs, sans doute serai-je béni par la chance. » Il n'était ni un homme de cour, ni un grand bavard, aussi, se plier à l'exercice lui donna-t-il un sentiment étrange lui arrachant un sourire mais dans un monde où la couronne se posait sur une tête argentée, et malgré les serments de loyauté, elle était sa reine. Il avait échoué à la couronné dix ans plus tôt, il espérait bien remédier à cela cette année.

Le tirage au sort l'avait placé dans les dernières joutes et il regarda les affrontements avec intérêt, commentant aux deux adolescents ce que seule l'expérience lui permettait de s'avoir. Après avoir brossé le terrain, on vint remplacer les blasons de la maison Caron et de la garde royale, installant ceux des Nerbosc et Wendwater, informant de l'affrontement prochain. Remontant en selle, Brynden enfila un heaume d'un métal sombre semblable à celui de son armure et assorti à la robe noire de sa monture. On lui tendit sa lance, dont une ligne rouge rappelait la maison du propriétaire tandis que son regard accrochait la faveur de Daenerys. Lorsque sonna l'affrontement le regard de Brynden remonta sur son opposant, ses jambes se serrèrent autour des flancs de sa monture et une autre attente commença. Celle de l'impact qui viendrait secouer tout son corps.

Lancer de dé (9)

Le bruit des tournois. L'effervescence du combat. La beauté de la lice et de la robe de son étalon, flamboyante. Invincible portait son nom avec fierté. Son poil ras luisait, pas encore de sueur ou d'écume. Le soleil s'y reflétait. L'étalon gris était si propre qu'il en paraissait blanc. Ses nassaux s'ouvraient grands devant les milles odeurs. l'animal n'en était pas à son premier tounois. Il était dans cette force de l'âge que n'atteignent les chevaux qu'un bref instant. Assez jeunes pour encore dévorer les foulées et les victoires mais assez vieux pour ne plus souffrir de l'appréhension. Daven était fier de sa monture et alors qu'il la menait d'une main habile dans la lice, il sourit enfin.

Tout semblait lui sourire depuis que les Farman étaient morts. Un fils. Deux filles merveilleuses. Une épouse puissance. Un nom ronflant de fierté. Il souriait car les souvenirs s'estompaient enfin. Il souriait car, aujourd'hui, il allait vaincre.

Le Lannister n'offrit aucun regard à son adversaire. Tel le Velaryon, il offrit la parade. La révérence au nouveau roi, réussissant à calmer la défiance dans ces iris clairs. La soumission au vieux lion. Il lui apporterait la victoire. Tout avait été réglé comme du papier à musique. Sa tenue avait été huilée et essayée pour vérifier chaque ajustement. Son heaume offrait à l'air de passer, lui assurant une respiration constante qui ne trahirait pas ses pensées. La lance et le bouclier soupesé, inspecté. Daven n'en était pas à son premier tournois et l'expérience du chevalier jouait de son côté.  

C'est devant les Lefford qu'il se présenta en dernier. Il avait passé sa soeur, ses proches. Sa cousine elle-même. Sourire victorieux, offrant le futur sur un plateau d'argent; mais c'est devant Alyx qu'il s'inclina le plus bas. Et devant elle qu'il prit la parole, comme le voulait la coutume, tendant sa lance.

Ma dame, permettez moi d'arborer vos couleurs et, si les Sept me font l'honneur de remporter ce tournois, de vous sacrez comme vous le mériterez.

C'est que le lion était devenu pieux après le pire. C'est qu'il avait embrassé les Sept après qu'on lui eut arraché ses proches dans la guerre contre la mort. Puis ses enfants. Ses yeux se voilèrent, une seconde, une seule. Il ne devait permettre à l'obscur de venir le hanter. Il était là pour la victoire. Rien d'autre.

Si ce n'était le quolibet de l'adversaire. Le lion ne pu s'empêcher de pouffer. Oh tout son être lui hurlait de l'attaquer, de réagir, de rugir. De bondir même, de faire payer à l'impertinent l'offense. mais il connaissait ce jeu. Il avait si bien marché sur lui autrefois. Faire sortir le lion de ses gongs était si facile. Sa réputation le précédait. Hors de question. Il ne pouvait se le permettre.

Vous vous y casseriez les dents Velaryon. Alyx n'accepte que les hommes dans sa couche. Mais ne vous inquiétez pas. Je tacherai de ne pas vous rendre plus ridicule que vous ne l'êtes déjà.

C'est sourire aux lèvres que le Lannister se plaça à sa position. Il inspira, offrit une ultime caresse à l'encolure de sa monture avant de rabattre son casque. Il attendit, le silence s'offrant à son esprit, uniquement concentré sur le tournois. Ses talons glissèrent sur les flancs de sa monture et Invincible s'élança vers l'avant.

lancé de dé (9)

Le premier jour du tournoi était arrivé. Bryce n’était pas retourné à la capitale depuis qu’il avait demandé l’annulation de son mariage avec Abigäelle et la légitimation de son fils, Erich. Aujourd’hui, il était remarié, avec une épouse qu’il aimait sincèrement et qui était bien plus mature et stable que la bieffoise. Bryce comptait bien briller et montrer la force de Serena et prendre sa revanche sur Lestival. Mais cette fois ci il brillerait pour une femme qui le mériterait. Il quitta sa petite famille embrassant sa femme et ses filles qu’il reverrait dans les tribunes. Il entraîna avec lui son fils, épargnant une bataille à Alysanne. Erich ne la considérait pas comme sa mère, il n’avait pas supporté la terrible vérité sur sa mère. Depuis ce jour, il ne supportait pas l’autorité et aimait à rendre la vie de ses parents un enfer. Bryce avait prévenu son fils avant leur départ pour Port Réal, il ne tolérerait aucun écart de comportement et s’il fallait le corriger en public, il le ferait. Cela semblait fonctionner pour le moment.

Arrivant sur les lieux, des joutes, de nombreux écuyers s’afféraient autour des montures et de leur maître. Bryce commença alors la leçon du jour pour le sien qui n’était d’autres que son fils. Lui expliquant comment préparer une monture pour une joute, quels étaient les dangers, les risques, les points de vigilances. L’enfant écoutait sans broncher. Même s’il avait mauvais caractère, Erich aimait son père et ne voulait pas que du mal lui soit fait. Le Caron l’envoya regarder le tirage au sort pour lui annoncer son adversaire, lui permettant d’avoir un instant de répit pour se concentrer. Il visualisa mentalement une joute, son adversaire n’avait pour l’heure, aucune couleur, aucune identité. Mais cela lui suffisait pour ressentir ce qu’il désirait. Les foulées puissantes de son étalon, la distance qui diminuaient rapidement pour enfin finir sur l’impact et la crispation de ses muscles pour encaisser le choc. Il finit par sortir de sa tente pile quand son fils revint.

« Ser Harlan Veneur, un garde royal, je crois. »

Bryce acquiesça en silence, le visage fermé, il attrapa les rênes de l’étalon qu’il allait chevaucher. C’étaient les dernières joutes de l’animal. Il lui offrait un dernier beau spectacle à ce partenaire qui l’avait porté en final à Lestival. Et son entrée dans la compétition ne serait pas simple, un garde royal. Il se hissa en selle et se dirigea vers la lice dans un trot qui martelait le sol sous la puissance de l’animal vétéran. Il alla jusqu’à son épouse, laissant un faible sourire passer à son attention pour lui demander ses couleurs. Il repartit une fois le ruban glissé au bout de sa lance arriva à sa place et alla saluer le jeune Roi et son adversaire. Aucun des deux chevaliers ne fut très loquace.

C’était l’heure. L’étalon comme à son habitude commença à chauffer, piaffant d’impatience et Bryce entretenait cette nervosité, venant le chatouiller à l’aide de ses éperons tout en le retenant avec ses rênes et son poids du corps vers l’arrière. L’étalon mâchouillait son mors avec de grands coups de dents, et une bave mousseuse et blanche sortait de sa bouche parsemant le sable et son poitrail. Bouclier et lance prête, le départ fut donné et Bryce talonna l’animal qui poussa sur ses postérieurs pour galoper à vive à l’heure vers l’autre extrémité de la lice. Il baissa de façon nette et précise son arme, visant le centre du bouclier du garde royal, comme dans sa visualisation, il attendit avant de gainer ses muscles lorsque l’impact arriva.  
Tire de dé : 10

Débutant dans la pratique de la joute, Aryn n'en avait pas moins reçu la meilleure éducation martiale qui soit. Héritier d'un puissant banneret des Lannister, il aurait pu faire preuve d'une assurance mal placée, au point de se pénaliser dans le défi qui l'attendait. Au lieu de cela, il luttait encore pour retrouver son calme lorsque son écuyer l'aida à ajuster son harnois. A mesure qu'il se couvrait d'acier, la protection offerte par son armure parut lui redonner confiance, à la grande satisfaction de sa jeune épouse qui l'attendit au dehors. Enceinte depuis plusieurs lunes, Ellena Lydden avait fait fi de l'avis de son mestre pour se rendre à la capitale auprès de son époux et de son frère. Lasse d'être laissée à l'écart des évènements d'importance depuis son mariage, la jeune femme ne cessait de faire preuve d'une force de caractère que lui-même était bien incapable d'étouffer.

« Vous voilà bien plus impressionnant de la sorte. Faites-moi honneur sur la lice. Je ne saurais souffrir de vous voir chuter dès le premier tour. » glissa t-elle d'un sourire plein de malice à son oreille en recherchant l'étreinte du jeune chevalier.

S'ils se connaissaient depuis l'enfance, les deux époux s'étaient pleinement découverts en prononçant leurs vœux. Entre eux s'était créer un lien puissant, renforcé par l'épreuve de subir le deuil de deux enfants. Là où de nombreux couples se seraient éloignés, eux avaient traversé ces épreuves sans jamais faillir. Aujourd'hui, ces célébrations étaient pour eux l'occasion de se retrouver, de profiter de la capitale et peut-être espérer voir la bannière au blaireau flotter parmi celles des plusieurs fières maisons et des meilleurs combattants.

« Je ferai ce qu'il faut pour être digne de vous aujourd'hui... » répondit-il d'un baiser volé à la jeune femme.

« J'y compte bien. » conclut-elle en répondant à ses lèvres.

D'un même geste, elle retira le châle qui ornait ses épaules pour le nouer sur la spallière droite de son époux, lui offrant ses couleurs dans l'épreuve qui l'attendant. Dans l'instant, un palefrenier lui amena son étalon alors qu'on annonçait son nom et celui de son adversaire. La maison Des Essaims serait opposée à celle des Lydden. Ce nom arracha à la jeune femme un bref air contrit incompréhensible pour son époux, qui ne savait rien du passif entre cette maison du Bief et la famille d'Ellena. Avant qu'il ait eu le temps de la questionner, on mentionna à nouveau son nom sur la lice, signe qu'il était temps pour lui de s'élancer à la rencontre de son adversaire. La rejoignant au trot, le chevalier gratifia l'assistance du salut de rigueur, de même que le jeune roi et sa cour. Sa dernière révérence fut pour son adversaire alors qu'il se saisissait de la lourde de tournoi qui armerait son bras. D'un dernier regard posé sur les couleurs de son épouse, ses prunelles claires fixèrent avec insistance le Des Essaims au travers de son heaume. Ressentant l'impatience de la puissante monture frémissante dans les rênes et ses étriers, Aryn s'élança au signal dans une charge puissante et décidée, lance en avant.

Qu'il garde au perde ne dépendait plus tellement de lui. Son bras était assuré, sa monture plus vaillante que bien des hommes. Une décision des Sept, l'expérience de son adversaire, la chance... Bien des choses pouvait influer le sort de ce duel.

Infos:

Les joutes commencèrent avec fracas. Avant même que le premier assaut fut lancé que la rivalité entre l’hippocampe, les lions, le soleil, les tours jumelles, la corneille et le dragon se fit sentir. @Aurane Velaryon alla demander les couleurs de la Reine Mère devant un public incrédule. L’homme fraîchement légitimé n’alla pas porter les couleurs de son épouse, la jeune Serra Frey. Du côté du Conflans ce fut un véritable grondement de protestation qui naquit dans les tribunes. Quelques Frey se levèrent pour quitter les tribunes, furieux de l’affront fait à leur maison alors que le seigneur agissait depuis quatre ans pour redorer le blason familial. Les corneilles de Corneilla ne respiraient pas non plus la joie face à cette insulte. Fort heureusement pour la région, la reine @Alyria Targaryen refusa d’accorder ses couleurs aux chevaliers. Le jeune Roi ne comprenait pas ce qu’il se passait, ses yeux améthyste regardaient successivement sa mère, le chevalier et le régent. Tywin Lannister commençait à regretter d’avoir accordé le nom de Velaryon à celui ayant débusquer deux maisons pro Viserys. Encore plus quand il alla provoquer l’ambassadeur de l’Ouest qui venait de demander les faveurs de son épouse qui les lui accorda. Les pics furent lancés et même l’épouse de @Daven Lannister répondit aux deux hommes comme elle savait si bien le faire. Finalement, le sport arriva enfin après ce début plein de scandale et d’échauffement d’esprit. Le premier assaut ne donna pas de résultat mais le représentant des Terres de l’Ouest montra une nette supériorité malgré la distraction de sa monture face à la jument de son adversaire. Le deuxième assaut régla l’histoire, l’hippocampe alla manger la poussière. Mais sa jument lui échappa, en pleine chaleur elle alla se frotter contre l’étalon. Malgré le contrôle du lion sur l’animal, ce dernier écorcha la jument au niveau des jarrets avec ses sabots avant que l’écuyer du Velaryon ne puisse récupérer son animal. La jument boiteuse fut éloignée de la lice et Daven Lannister put célébrer sa victoire.

La deuxième joute fut d’apparence plus calme mais la tension régnant dans l’arène gagna les deux chevaliers. Le coq demanda les couleurs de son épouse et le Pynède alla demander les couleurs de lady @Vaelle Velaryon. Décidément, la famille de l’hippocampe se faisait remarquer en ce début de tournoi. La veuve de feu lord Monford accepta de donner ses couleurs à l’homme chargé de protéger son fils. L’échange fut fébrile entre @Humfrey Swyft et Symond Pynède. La première lance ne donna rien, la deuxième non plus même si le coq commença légèrement à faiblir. Le troisième assaut eu raison d’Humfrey qui alla mordre la poussière sans gravité, lui permettant de continuer le tournoi pour le tableau des perdants du premier tour.

Le troisième duel laissa apparaître un chevalier valois exilé et un membre du conseil restreint. @Maegor Wydman a défaut de pouvoir honorer son épouse toujours dans le royaume de Viserys décida de porter les couleurs de sa fille, qui portait le même prénom de que la princesse royale. Le deuxième hippocampe de la compétition, ne porta nulle couleur en dehors de quelques rubans aux couleurs des Tyrell en l’honneur de sa défunte épouse, Elinor Tyrell. Geste qui fut appréciée dans le camp Tyrell et la princesse @Margaery Targaryen fut émut de voir le Velaryon honoré la mémoire de sa cousine bien aimée. Sur le papier, les deux chevaliers semblaient d’un niveau équivalent avec un léger avantage pour le valyrien mais rien de très flagrant. Le premier assaut ne donna rien, aucun des chevaliers ne fut déstabilisé. Mais lors du second, Jacaerys (@Waldon Wynch) visa juste et fort, désarçonnant le valois qui chuta lourdement mais sans gravité.

Le quatrième affrontement était clairement déséquilibré. L’époux de la princesse Targaryen (@Rhaenys Targaryen contre un jeune chevalier bieffois (@Clifford Swann sans grande expérience. Le Couronnien alla demander les faveurs de son épouse, cette dernière avait le teint bien pâle et ne put se lever de sa chaise. Elle donna ses rubans à sa fille qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau, qui alla faire glisser les couleurs de sa mère le long de la lance de son père, attendrissant la foule présente. Le bieffois alla réclamer les couleurs de lady @Aemma Massey, cela allait sans aucun doute faire jaser la cour, allait-il demander sa main ? Les murmures parcourraient la foule avec excitation. Et chacun se demandait ce qu’il se tramait derrière tout cela. Malgré ces moments de légèreté, la joute commença, et elle fut expédiée avec rapidité. Dès le premier assaut, Durran Cressey (@Cersei Lannister envoya le jeune bieffois dans les airs et ce dernier tomba lourdement et tout le put entendre le râle de douleur du jeune homme. Dommage pour lui, le tournoi s’arrêtait sans doute ici pour lui.

Le duel suivant donnant un peu plus de suspense aux spectateurs. Ils voyaient s’affronter, un bieffois de la maison des Essaims (@Naerys des Essaims) à un jeune chevalier de maison Lydden (@Darren Kenning). Chacun des deux chevaliers prirent les couleurs de leur épouse respective ne provoquant aucun scandale ou rumeurs pouvant ravir les foules. Il fallut trois assauts pour départager les deux chevaliers, et contre toute attente, la fraîcheur de la jeunesse l’emporta faisant tomber l’abeille de son cheval sans gravité. La foule fut ravit du spectacle et acclama avec ferveur le jeune ouestien qui venait de créer la surprise.

Les deux chevaliers suivants s’avancèrent et là aussi le combat semblait déséquilibrer. L’aigle de Salvemer contre l’arbre dorée du Bief. Lord Patrek Mallister (@"Patrek Mallister") alla prendre les couleurs de sa lionne qui rayonnait au milieu des siens et le jeune Thaddeus Rowan se dirigea vers son époux, peu rassuré. A raison, durant un instant tous crut que l’héritière de la maison Tarly (@"Rohane Tarly") allait refuser de donner ses couleurs à son époux. Mais il n’en fut rien, elle se donna simplement en spectacle faisant pâlir le jeune homme. Rien qui ne pourrait le rassurer et lui donner un peu de confiance face à son adversaire. Et cela eut raison de lui car d’un simple coup de lance, l’aigle envoya le jeune homme au tas qui fut sonné. Il mit un moment à se relever et fut aussitôt conduit auprès d’un mestre afin de s’assurer qu’il n’était pas trop gravement blessé. Pour lui la compétition prenait fin.

Pour l’affrontement suivant, les dieux ou la petite main du Roi avait décidé de se montrer malicieux, de faire s’affronter deux beaux-frères l’un contre l’autre. @Ashter Yarwyck et Podrick Payne (@Melleah Yarwyck). Personne ne pouvait deviner qui allait l’emporter. Les paris donnaient vainqueur le Yarwyck de peu dû à son âge à et à son expérience martiale mais le jeune Podrick ravissait bien des cœurs avec son joli visage. Même s’il était loyal à son épouse, les demoiselles de la foule lui faisaient des yeux doux et le hélait. Les deux ouestiens se mirent face à face. Le premier assaut fut décevant, il était évident qu’aucun des deux ne souhaitaient faire mal à l’autre. Pourtant le jeune Podrick semblait avoir le dessus car Ashter vacilla sur sa selle. Le deuxième assaut lui donna la victoire, son beau-frère allant manger le sable. Le public retint son souffle car le choc fut violent mais il se releva sans mal sous les applaudissements de la foule. Et les deux chevaliers quittèrent la piste avec le sourire aux lèvres et sans rancune.

Ils laissèrent place au prince Aegon (@Rhaenys Targaryen) et à son adversaire, le doyen des joutes. Les paris allaient de bon train pour le prince. Les deux chevaliers restèrent silencieux, le prince était concentré, voulant faire ses preuves après sa débâcle à Lestival. Le vieux chevalier, lui, semblait prêt à en découdre mais une lueur mauvaise régnait dans son regard. Lors du premier assaut, la foule fut stupéfait de voir le Gaunt (@Jayne Targaryen) visé le plastron de son adversaire et non son bouclier. Des huées fusèrent de mécontentement. Aegon lui-même fut surpris mais tint en selle. L’agacement monta aussitôt chez le prince pour chargea plus fort la seconde fois mais il n’atteint pas sa cible, forcé d’éviter un nouveau coup en traître de son adversaire. L’incompréhension gagna les tribunes, la foule était furieuse et l’inquiète grandissait chez les nobles notamment chez les Targaryen. Même le jeune Monterys, l’écuyer du prince était livide. Le troisième assaut fut déloyal, au dernier moment le Gaunt leva sa lance et visa la tête du prince. Cela lui fit perdre l’équilibre et il chuta dans le sable. Il avait perdu. La colère le submergea mais quand il croisa le regard inquiet de son petit frère, il retira son casque et le salua pour le rassurer. Il n’avait rien, juste une haine immense pour le Gaunt. Il ne s’en sortirait pas comme ça.

La joute suivante ne fut pas beaucoup plus calme. Le public ricana face au heaume fraise de Lambert Tournebaie (@Vaelle Velaryon), et cela semblait aller avec le personnage qui fanfaronna face à Arys Manning (@Robar Royce), l’héritier de Noirport qui alla sobrement demander les couleurs de son épouse orageoise. L’étalon du Tournebaie commença à se montrer récalcitrant, une nouvelle fois un étalon se trouvait face à une jument et cela déstabilisait l’animal. Deux assauts suffirent au Manning pour mettre à terme l’homme au heaume fraise. Les écuyers furent plus rapides que lors de la première joute et rattrapèrent rapidement l’étalon afin qu’il n’y ait pas plus d’accident.

Le favori du tournoi se présenta alors sur la lice, finaliste à Lestival, Bryce Caron (@Bethany Selmy) fut acclamé par la foule qui demandait son attention. Mais son premier tour n’allait pas être simple, il se retrouvait face à un garde royal. Ce dernier alla demander les couleurs de la Reine Mère qui cette fois ci les accorda contrairement au Velaryon. Un sourire satisfait naquit sur les lèvres d’Harlan Veneur (@Alyria Targaryen). Bryce Caron, alla prendre celle de son épouse avant de se positionner en face de son adversaire. Le premier assaut déçu la foule, aucun des deux chevaliers ne sembla trembler. Un tour de chauffe probablement. La foule laissa exprimer sa déception. Le deuxième assaut fut en revanche d’une propreté exemplaire. La lance de l’orangé alla taper en plein milieu du bouclier du Veneur qui ne put rien faire face à l’impact et vida sa selle. La foule explosa mais le Caron n’alla pas fanfaronner, quittant rapidement les lieux pour se concentrer sur le deuxième tour, laissant le garde se relever sans difficulté.

Un autre favori prit alors place. @Brynden Nerbosc. Il avait créé la surprise à Lestival, en atteignant les demis finals. Alors désormais, il était forcément bien placé dans les paris pour être vainqueur du tournoi. En face, Thorren Wendwater (@Elias Dunn) n’avait clairement pas les faveurs de la foule. Mais cette dernière resta polie. La Corneille prit sans surprise les couleurs de la princesse argenté (@Daenerys Targaryen), et tout comme Bryce Caron n’accorda pas plus d’intérêt à la foule que cela.  L’assaut fut d’efficacité redoutable. Le Wendwater fut désarçonnée de son cheval, malheureusement pour lui son pied resta coincé dans l’étrier provoquant une réaction d’effroi dans la foule. L’homme fut traîné sur plusieurs mètres avant que l’animal ne soit arrêté. Inconscient, il ne se releva pas. Il fut mis sur un brancard et fut amené d’urgence auprès d’un mestre, il aura probablement des séquelles à vie face à cet accident malheureux. La faute à pas de chance, les risques de ce sport si dangereux.

Cela refroidit tout le monde pour la dernière joute qui devait voir s’affronter ser Renly Baratheon (@'Wyllam Erongué") et ser Duncan Mossegonde (@William Mossegonde). Le premier était connu, le second moins, les paris allaient en faveur du jeune cerf qui cette fois ci ne fit pas d’esclandre en allant prendre les couleurs de son épouse, Lady Desmera et non celle de ser Loras Tyrell. Au moins, cela éviterait de voir @Stannis Baratheon râler dans sa barbe… Le niveau sembla équilibrer pour les deux hommes. Le Mossegonde résista deux fois au cerf couronné. La troisième cependant l’envoya mordre la poussière, fort heureusement sans gravité. Il pourrait continuer les joutes.

Une pause d’une demi-heure fut accordée avant de lancer le second tour. Deux tableaux : l’un des gagnant, l’autre des perdants. Il restait 6 joutes de vainqueurs et 4 de perdants. Certains duels faisaient vibrer d’avance la foule. Y’allait-il avoir autant de spectacle et de drame dans ce deuxième tour ? La foule l’espérait, le régent un peu moins, il avait eu sa dose. Le petit roi lui ne savait pas quoi penser, il était content et perplexe sur certaines choses.

C’est avec un “o” de surprise que Lambert sentit la lance de son adversaire s’écraser contre son bouclier tandis que Froderick faisait un brusque écart près de la barrière de bois.
Le chevalier fut projeté en arrière et ne put compter que sur son séant pour amortir sa chute.

Il retira rapidement son heaume. La petite partie amovible sur son sommet se décrocha et finit sous le pied cuirassé de son propriétaire. Il grimaça en sachant avant de l’avoir vu l’état du bout de fer.

“Voilà bien ma veine, perdant et mon beau casque tout abîmé !”

Heureusement, il n’eut pas à rajouter la blessure parmi ses nombreux malheurs puisque les palefreniers arrêtèrent Froderick avant que sa fougue ne provoque plus de dégâts.

“Eh bien, ser Manning, mon postérieur vous remercie moins que mes yeux, mais tout de même, c’était très bien joué !”

Il serra la main de son adversaire, bon joueur, avant de dégager la piste pour laisser les prochains jouteurs fouler le sable.

Non loin, il remarqua Duncan Gaunt qui s’éloignait. Ni une, ni deux, il se lança à sa poursuite.

“Gaunt, Gaunt !” le héla-t-il en courant du mieux qu’il pouvait avec son armure. “On essaie de tuer le Prince alors ? Hahahahahaha.”

Il rit, mais derrière sa rigolade débonnaire, Lambert ne riait pas du tout. Il avait nettement vu le chevalier se redresser sur ses étriers au dernier moment pour tenter d’éborgner le Targaryen. “Ou pire.”

“Allez, je m’en vais me préparer ou ce bon vieux Joff va faire un malaise.” Il tapa dans le dos du doyen des joutes. “Bon courage, l’ami !”

Froderick, plus calme, patientait à l’entrée de sa tente avec l’écuyer.

“Ah Froderick !” Il flatta l’encolure de son cheval. “Sois sage pour la prochaine, d’accord ? Tu as failli me faire empaler !” Il attrapa sa grosse tête brune pour déposer un baiser sur ses naseaux. “Oh, ne me regarde pas comme ça ! Tu sais que je te pardonnerai toujours tout.”

La préparation fut plus succincte pour le deuxième tour. Joff n’eut qu’à resserrer son plastron et à ajuster l’épaule de mouton sur son avant-bras.
Lorsque l’écuyer lui apprit qu’il joutait contre le Prince, Lambert s’exclama, ravi :

“À la bonne heure ! Il ne risque rien avec moi !”

“Je suis étonné que Gaunt puisse poursuivre les joutes…” Joff ne pouvait pas voir son visage pensif alors qu’il sanglait ses spalières. Par trois fois, ses attaques avaient été délibérément dangereuses. Ce n’était pas normal. “Pas très ami avec R’hllor, Gaunt ?” réfléchit-il. Le Dieu de la Lumière ne faisait pas l’unanimité, mais tout de même, essayer de blesser le Prince devant sa famille en plein tournoi ? Il fallait être fou. Ou stupide.

Une fois prêt, Joff l’aida à s’installer sur Froderick et lui cala la lance dans la main. À nouveau, il salua la foule en faisant mine de retirer son petit chapeau, mais singeait l’incrédulité de le voir disparu.

“Mon Prince, rassurez-vous !” appela-t-il son adversaire à l’autre bout de la lice. “Je vous fais la promesse que j’ai demandé de tenir à ser Manning : je ne viserai pas vos yeux et serai d’un fair-play à toute épreuve !”

Il raffermit sa prise et s’enfonça profondément dans sa selle. Froderick renacla, impatient. Au loin, la targe aux couleurs des Targaryen brillait sous le soleil. Son objectif.
Au coup de clairon, il étrilla son destrier qui fonça dans une tempête de sable.

Lancé de dé et nombre de mots:

@Rhaenys Targaryen

Le choc fut rude, violent. A la manière des lames écumantes qui venaient s'écraser sur les rochers noirs au pied de Salvemer. Patrek n'avait pas vu son adversaire être désarçonné par l'impact, sur l'instant il s'était seulement félicité de finir en selle et d'avoir suffisamment bien maitrisé cet étalon qu'il ne connaissait guère. Une fois parvenu au bout de la lice, il avait ôté sa visière pour saluer la foule en liesse avant de faire volte-face vers le Rowan, gisant au sol (@Rhoane Tarly). Il avait mis tant de temps à émettre un geste que l'Aigle avait blêmi, croyant avoir fait une veuve. Son adversaire d'une joute avait finalement été emporté pour être soigné et c'est son écuyer que Lord Mallister envoya par la suite pour s'enquérir de la santé du jeune Bieffois.

Dans l'intermède imposé par la proclamation des résultats, Patrek retrouva son suzerain (@Brynden Nerbosc) qu'il avait vu triompher du Wendwater. Ce dernier avait hélas connu un sort funeste. C'étaient les risques, tous les connaissaient et les acceptaient avec fatalisme, on aurait pas attendu autre chose d'hommes si bien nés. Bien sûr, il y avait la liesse, les rubans des dames et le vin coulait à flot. On ne trouvait rien de tout cela sur un champ de bataille mais un tournoi n'était jamais que la guerre déguisée dans des vêtements de soie.

Un autre avait mis à terre son adversaire avec éclat, c'était son beau-frère Daven (@Daven Lannister) et l'Aigle profita de ce moment pour le saluer et le féliciter, tout comme Ser Cressey (@Cersei Lannister) qu'il avait côtoyé durant les trois années où celui-ci avait été au service de Myrielle. Des échanges d'estime virile, d'hommes à hommes, mais qui ne pouvaient faire oublier qu'ils se retrouveraient peut être à un moment donné face à face.

Pour l'heure, les hérauts sonnaient le retour en lice. Lorsque ce fut son tour, Lord Mallister trouva Wendel Frey en train d'inspecter l'harnachement de l'étalon qui étanchait sa soif. Il lui flatta l'encolure, la bête était aussi splendide que nerveuse.  De nouveau, les trompettes annoncèrent la fin de la joute précédente et Patrek avança sa monture sur la terre battue. Les nombre de concurrents s'était réduit et le public était plus que jamais avide de spectacle. Aryn Lydden lui était inconnu mais Wendel lui avait rapporté comment ce jeune Ouestien avait piqué l'intérêt des parieurs.
L'Aigle salua sobrement son adversaire avant de rejoindre son extrémité de la lice. Un dernier regard vers son épouse avant de rabattre sa visière. Puis, au signal, il talonna l'étalon qui s'engagea dans un galop effréné, soulevant derrière lui une nuée de poussière épaisse. La silhouette du Lydden s'approchant, Patrek raffermit sa poigne autour de la garde de la lance dans l'attente de l'impact.

Ses doigts trituraient nerveusement le bout de tissus qu'elle gardait précautionneusement. Inlassablement, Daenerys le faisait glisser entre son pouce et son index, ce n'est que lorsqu'elle assista, médusée, à l'étrange comportement de Velaryon qu'elle arrêta. Assise auprès des autres princesses, elle ne manqua rien de l'audace périlleuse d'Aurane et de la réaction exemplaire de la reine-mère. Instinctivement, son regard s'aventura sur les tribunes, à la recherche de Serra Frey, sans la trouver. Son attention se focalisa sur certains Frey qui montraient ouvertement leurs mécontentements, tandis que d'autres se contentaient de huer contre l’hippocampe. Pourtant, même si sa belle-sœur avait refusé de donner ses faveurs au Valeryon, l'affront était fait et Daenerys se questionnait sur les répercussions de son acte.

Heureusement, l'incident passa rapidement grâce à l'arrivé du jeune lion. L'hippocampe continua néanmoins à se faire remarquer, mais cette fois, c'était sa jument qui attira les regards. La maison Velaryon perdit ce duel. Le temps semblait s'accélérer après cette première défaite. Pynède gagna difficilement contre Hymfrey Swyft. Puis ce fut au tour de Jacaerys de faire briller sa maison ; autant par sa victoire contre Maegor Wydman que par son geste envers la maison Tyrell, en portant leur couleur, rattrapant ainsi le fiasco d'Aurane. Ensuite, ce fut au tour de l'époux de sa nièce et d'Hereward Graceford, le duel était fort déséquilibré et le jeune homme fut le premier à subir une blessure. L'entendre hurler de douleur avait fait croître l'inquiétude de Daenerys, bien entendu, Brynden n'était pas un débutant, mais un accident pouvait arriver.

Alyn DesEssaims perdit difficilement face à Lydden. Patrek Mallister écrasa avec force Thaddeus Rowan, l'empêchant de continuer les joutes. Ce fut au tour d'Ashter Yarwyck, chevalier qui salua  @Margaery Targaryen et  @Rhaenys Targaryen, mais qui sembla oublié la présence de Dany, perdit contre Podrick Payne. La princesse, quelque peu vexé, laissa glisser un bien fait entre ses lèvres avant de changer de position dans sa chaise. Si jusqu'ici, elle avait ressentit de l'inquiétude depuis le début de ses joutes, son cœur s'accéléra en observant son neveu se faire agressé violemment par le Gaunt. Le doyen avait visé le plastron et non, comme à l'accoutumé, le boulier. Malgré le mécontentement général et la ténacité d'Aegon, c'est Duncan qui remporta le duel. La tribune royale s'interrogeait sur les raisons d'une telle agressivité, mais très vite, comme pour apaiser les tensions qui grandissaient, les nouveaux adversaires vinrent sur la lice. La foule étant ce qu'elle est, oublia rapidement les affronts du Gaunt et se mit à rire devant le heaume fraise de Lambert Tournebaie. Dans ce duel de joute, c'est Arys Manning qui reçu les acclamations du public déchaîné.  

Bryce Caron, comme attendu, remporta le duel contre Harlan Veneur. Et ce fut au tout de son époux. Son cœur se mit à battre plus rapidement, une anxiété qu'elle eut des difficultés à réprimé lorsqu'elle noua son morceau de tissus chiffonné sur la joute de Brynden ( @Brynden Nerbosc ), esquissant un sourire léger. En réalité, elle regarda à peine ce duel qui était plus que rapide. Elle planta ses ongles dans le bois de sa chaise en observant le Wendwater se faire traîner par son cheval. Ce tournoi allait avoir raison d'elle... Reprenant son souffle, elle ne prêta guère attention aux derniers duels. Renly Baratheon gagna contre Duncan Mossegonde. Durant cette pause instaurée, elle alla échanger avec ses proches sur le comportement du Gaunt.

Jacaerys sentit le premier coup passer, mais il ne trembla. Il gaina suffisamment son corps pour ne pas perdre l’équilibre et rester en selle malgré le choc. Il jeta sa lance cassée et attrapa la deuxième avant de repartir à l’assaut en voyant que le valois n’avait cédé non plus. Talonnant l’étalon, les deux chevaliers repartirent l’assaut et cette fois ci Jacaerys se concentra pour être plus précis et finir son geste par un petit coup supplémentaire pour donner plus de force à sa lance. Cela fonctionna car Maegor Wydman alla rencontrer le sable. Arrêtant l’étalon, le valyrien se retourna pour voir son adversaire se relever sans encombre, il n’avait rien. Il mit pied à terre et alla serrer la main de Maegor par fairplay. Il retourna près de son écuyer qui lui tendit une gourde tandis que les jouteurs suivants rentraient en lice. Il enleva son heaume et avala une rasade d’eau fraîche. Il retourna vers sa tente un moment tout en demandant à son écuyer de continuer de faire marcher son cheval afin qu’il ne se refroidisse pas. Mais en chemin, il entendit d’étrange conversation au sujet de son cousin Aurane.

Faisant demi-tour il alla retrouver Aurane à sa tente.
« As-tu vraiment demandé les couleurs de la Reine Mère ? Ton arrogance risque de coûter cher à notre maison tout entière, tu n’es plus un simple bâtard, tu portes notre nom, arrête de penser qu’à tes fesses ! Et va-t’excuser auprès de ton épouse ! »

Il le planta là, retenant un « crétin » entre ses dents. Le valyrien espérait que les Frey ne soient pas trop scandalisés et que les Nerbosc ne fasse pas trop d’esclandre face à cela. Mais il fut forcé de chasser cela de son esprit, le deuxième tour allait commencer.
Il retrouva son écuyer, qui l’aida à se remettre en selle.
« Cherche qui est mon prochain adversaire. »

Le Valyrien, recala quelques mèches de cheveux argentés qui s’étaient échappé de son catogan, derrière ses oreilles avant de remettre son heaume. Il continua de faire marcher l’alezan qui avait récupéré son souffle, il n’était pas humide signe qu’il n’avait pas encore trop chaud, ce qui rassura Jacaerys sur l’état de fatigue de sa monture. Son écuyer revint la mine assez grave.
« Ser Durran Cressey pour le prochain tour. »

Le niveau montait d’un cran. L’époux de la princesse était un chevalier expérimenté avec un très bon niveau. Il l’avait démontré à Lestival. Mais le Velaryon allait tout faire pour le désarçonner. La princesse non valyrienne n’avait pas épousé un valyrien pour repurifié sa lignée. Et ce n’était pas parce qu’elle venait de donner naissance à un garçon aux cheveux argentés que cela allait changer son point de vue. Il ne l’aimait pas, et c’était fort réciproque.

Il se rapprocha des lices, passant en deuxième position. L’étalon devait attendre que le Lannister et Pynède quitte la lice. L’animal s’impatienta, piaffant, martelant sur place le sable sous ses sabots. La main du Velaryon tenait fermement ses rênes, maintenant un contact constant avec la bouche de l’animal. Puis ce fut le moment de rentrer une nouvelle fois en lice. Il salua la tribune royale, ainsi que les Tyrell et son adversaire avant de gagner l’extrémité de la lice et de prendre sa lance. Il était temps d’en découdre une deuxième fois. Dès que le départ fut lancé, Jacaerys laissa l’étalon montrer sa puissance et son envie de traverser l’arène à vive allure. Il se prépara à l’impact comme contre Maegor Wydman.


Tire de dé : 9