There are ghosts everywhere, we carry them with us {Boadicée}

# Sam 26 Sep - 19:16

There are ghosts everywhere, we carry them with us

« Lancehélion | 302, lune 10, semaine 1 »

Nymor écouta Boadicée lui parler de son père et de sa maîtrise des armes. Il hocha doucement la tête par la positive. Cela expliquait des choses finalement. S’il avait été plus proche de la bâtarde des Wells, il se serait probablement permis une remarque sur son alimentation, pour qu’elle continue de faire des efforts, mais il n’y avait qu’avec ses proches que le fils de la Cocatrix pouvait se montrait si autoritaire. Il n’avait pas à forcer la jeune femme à faire quoi que ce soit, même s’il était persuadé que cela était pour son bien. Il se contenta simplement de lui offrir un sourir encourageant. “Tant mieux alors.” Et peut-être que si les choses se passaient mal avec sa future épouse, il pourrait toujours envisager une carrière de mestre. Au moins retrouverait-il Sarella là-bas. “Une arme pratique pour votre gabarit.” reconnut-il avec beaucoup de pragmatisme, sans le moindre jugement négatif. “Je pense qu’il vous faudra peut-être un peu de temps pour tendre votre corde correctement, tant que votre alimentation ne sera pas vraiment nourrissante, mais je ne pense pas que vous puissiez perdre les réflexes que vous avez appris pour cette arme depuis le temps. Pas si vous parvenez à remettre la main dessus prochainement.” ajouta-t-il avec un hochement de tête positif, un léger sourire encourageant sur ses lèvres.

Son sourire se fit plus tendre à la mention de la fille de Boadicée. La tendresse qui transpirait de ses réactions et de ses mot était contagieuse. Si tout se passait comme les Sept le voulait, il espérait un jour pouvoir parler de la même façon. Son mariage avec Arianne était arrangé, les enfants étaient nécessaires, il était vrai, mais finalement, cela ne les empêcheraient pas d’être de son sang et de les aimer, même s’ils n’auraient jamais les reflets roux qu’avaient Leonah. “C’est un très bon prénom là encore. Un bel hommage à notre région.” Puis Nymor se frotta les yeux un peu négligemment, alors que la Wells des sables lui retournait la question. “Le fantôme me laisse mieux respirer. Je suis heureux de savoir que ça va un peu mieux pour vous aussi.” Deux âmes en peine, voilà ce qu’ils étaient. Et ce soir, ils s’étaient rappelés qu’ils n’étaient pas si seuls.

(c) DΛNDELION

Date d'inscription : 11/09/2016

# Sam 26 Sep - 19:58

There are ghosts everywhere, we carry them with us

C’était étrange cette situation, ce moment qui semblait presque hors du temps… Juste posé là… comme-ci il n’y avait rien d’autre. Je l’écoutais avec attention, j’avais perdu un enfant et lui son épouse. C’était presque… complémentaire ? C’était dépriment de penser ça. En même temps notre rencontre ne se basait pas sur de bons souvenirs. Est-ce que de malheur pouvait naître la graine d’un bonheur ou d’une amitié ? J’en savais rien, mais la situation de ce soir était… particulièrement original si on pouvait le dire comme ça… Je secouai un peu la tête pour chasser les mèches de mon visage. Avant qu’un maigre sourire n’étire mes traits. L’arc… Il faudrait… Je hochais la tête tout doucement :

« J’ai l’intention de reprendre au plus vite l’entraînement… J’aimerais avoir les muscles endoloris par une chose positive. »

Pour une fois. Avors mal juste parce qu’on retrouvait la forme et pas pour autre chose. Évoquer mon petit ange, la plus belle chose qui m’était arrivée au monde, me tira un fragile sourire. J’avais hâte de la revoir… Juste de pouvoir la voir… Au-delà de tout l’hommage d’un nom, c’était ma fille, l’un des êtres au monde pour qui j’aurais donné ma vie sans aucune hésitation. Je souris à la déclaration de Nymor.

« Oui… Et il est l’heure d’aller essayer de voler quelques heures de sommeil. »

Je m’approchai de l’homme, posant une main sur sa joue barbue et je me penchai pour déposer mes lèvres sur son front avant de me redresser tout doucement.

« Merci Ser Nymor. Je vous souhaite une bonne nuit. »

Je lui souris une dernière fois avant d’ouvrir sans bruit la porte et de sortir dans le couloir, une main sur le mur pour ne pas tomber, mes pas remontèrent les couloirs jusqu’à ma chambre sans aucun bruit. J’ouvris ma propre porte et m’y glissais sans bruit. Je me laissais tomber dans mon lit, roulée en boule dans les couvertures, le nez dans la chemise d’Edwyn.
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