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There are ghosts everywhere, we carry them with us {Boadicée}
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There are ghosts everywhere, we carry them with us
avec @Boadicée Sand
« Lancehélion | 302, lune 10, semaine 1 »
Nymor se retourna avec une certaine brutalité sur sa couche, retrouvant la position qu’il avait quittée quelques minutes plus tôt, seulement. Son esprit était agité, bruyant et il ne parvenait pas à faire le vide pour trouver le sommeil. La nuit était déjà bien avancée, Lancehélion était silencieuse, même si quelques bruits de la ville au pied du château s’élevaient de temps à autre par les fenêtres. Le mariage aurait lieu dans quelques jours et s’il ne parvenait pas rapidement à s’endormir ou à trouver du repos durant les prochains jours, il craignait d’avoir l’air réellement effrayant aux côtés de sa nouvelle épouse. Dépité, le Gargalen se redressa sur ses coudes, son regard attiré par le mur qui le séparait de sa jumelle dans la chambre mitoyenne. Même si cela n’aurait pas été la première fois qu’il l’aurait réveillée au beau milieu de la nuit, il ne put s’y résoudre cette fois ci et se laissa donc retomber lourdement sur le lit, avec un soupir exaspéré. Non, pour une fois, il lui épargnerait ses états d’âme. Daria était heureuse de se trouver à Lancehélion, des célébrations à venir, il ne voulait pas l’embêter avec ses angoisses.
Mais le Gargalen finit tout de même par capituler et repoussa, sans aucune délicatesse, la petite couverture qu’il avait remontée sur lui. Si le sommeil ne voulait pas de lui, il n’allait pas insister plus longtemps ! En quelques secondes, le fils de la Cocatrix avait enfilé ses sandales de cuir ainsi qu’une ample tunique, sans prendre le temps de la lacer. Et sans même attraper une chandelle, le dornien s’aventura dans les couloirs de Lancehélion, laissant ses pieds dériver autant que son esprit, prenant un couloir après l’autre sans y réfléchir. Il ne dormait pas, mais ses pensées avaient assez d’espace pour ne plus autant l’oppresser, elles étaient avec lui, mais la marche lui permettait de ne pas s’y confronter directement. Sa promenade dura un long moment et il lui sembla enfin envisageable de rebrousser chemin pour tenter une nouvelle fois de s’endormir, comptant sur son état étourdi. Cependant au détour d’un couloir, un reflet cuivré capta toute son attention. C’était comme s’il venait de se faire piquer par une guêpe. Toutes ses angoisses, toute sa culpabilité venait de se cristalliser en une seule vision. Nymor oublia aussitôt ses projets de rejoindre ses appartements pour s’élancer à la poursuite de cette chevelure rousse qu’il était certain de reconnaître. “Attends-moi…” prononça-t-il d’une voix éraillée. Mais celle-ci avait déjà disparu au bout du couloir. Il s’élança à sa poursuite, maladroit dans son semblant de course. “Leonah !” interpella-t-il la jeune femme alors qu’il l’apercevait à nouveau devant lui. Mais elle ne semblait pas l’entendre, elle prit un nouveau virage et disparut à nouveau. Néanmoins, il en fallait plus au Gargalen pour renoncer à la vision de sa défunte épouse et il reprit sa course, plus assuré cette fois ci, déterminé à la retrouver. “Leonah !”
Mais le Gargalen finit tout de même par capituler et repoussa, sans aucune délicatesse, la petite couverture qu’il avait remontée sur lui. Si le sommeil ne voulait pas de lui, il n’allait pas insister plus longtemps ! En quelques secondes, le fils de la Cocatrix avait enfilé ses sandales de cuir ainsi qu’une ample tunique, sans prendre le temps de la lacer. Et sans même attraper une chandelle, le dornien s’aventura dans les couloirs de Lancehélion, laissant ses pieds dériver autant que son esprit, prenant un couloir après l’autre sans y réfléchir. Il ne dormait pas, mais ses pensées avaient assez d’espace pour ne plus autant l’oppresser, elles étaient avec lui, mais la marche lui permettait de ne pas s’y confronter directement. Sa promenade dura un long moment et il lui sembla enfin envisageable de rebrousser chemin pour tenter une nouvelle fois de s’endormir, comptant sur son état étourdi. Cependant au détour d’un couloir, un reflet cuivré capta toute son attention. C’était comme s’il venait de se faire piquer par une guêpe. Toutes ses angoisses, toute sa culpabilité venait de se cristalliser en une seule vision. Nymor oublia aussitôt ses projets de rejoindre ses appartements pour s’élancer à la poursuite de cette chevelure rousse qu’il était certain de reconnaître. “Attends-moi…” prononça-t-il d’une voix éraillée. Mais celle-ci avait déjà disparu au bout du couloir. Il s’élança à sa poursuite, maladroit dans son semblant de course. “Leonah !” interpella-t-il la jeune femme alors qu’il l’apercevait à nouveau devant lui. Mais elle ne semblait pas l’entendre, elle prit un nouveau virage et disparut à nouveau. Néanmoins, il en fallait plus au Gargalen pour renoncer à la vision de sa défunte épouse et il reprit sa course, plus assuré cette fois ci, déterminé à la retrouver. “Leonah !”
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There are ghosts everywhere, we carry them with us
Le grattement de ma plume remplissait l’air comme le début d’une sombre mélodie. Je finis par la poser et me frotter les yeux avec… Je n’aurais pu dire quoi… Lassitude peut-être… Ma tête me faisait mal… Je tendis la main pour finir ma tasse de tisane maintenant aussi froide que mes doigts. Mon regard se posa sur la page du carnet que je venais de passer plus d’une heure à remplir avec acharnement. Edwyn m’avait ramené un dernier lourd ouvrage vierge lors de sa dernière venue… Il ne reviendrait d’ailleurs que dans quelques jours… Pour le mariage. Gargalen… Nymor ? Je n’étais plus sûre du nom du marié, j’avais celui de la mariée… C’était déjà bien. Je l’inscrivis en bas de la page. C’était un exercice que je m’imposais tous les jours, écrire… Ma vie, mes peurs, mes angoisses. Edwyn les lisait quand il venait, rattrapant le temps perdu, les jours de silence et d’absence entre nous. Les jours où je ne pouvais me nicher dans ses bras et sentir ses bras autour de moi.
Je frottai mes mains l’une contre l’autre en cherchant à les réchauffer un peu avant de regarder la nuit, le vent froid agitait mes rideaux. Je me forçai à sortir en journée, à enfin reprendre le chemin du terrain d’entraînement, sentir le poids de mon propre corps sur mes jambes… Retrouver la sensation d’un sang parcourant son corps… Comme un feu brûlant dans sa chair… Alors que la mort d’un enfant avait gelé mon cœur dans une gangue de froid, de tristesse et de culpabilité… Je tournai les pages d’un de mes nombreux carnet avant de m’arrêter sur un dessin d’Edwyn. J’étais enceinte de Feng à ce moment, mais il l’avait laissé. Je dormais, visiblement, avec Sarelya installée sur moi, la tête sur mon ventre.
Je frissonnais en repoussant en arrière ma natte rousse avant de rajuster la longue chemise d’Edwyn que je portais souvent. J’avais besoin de sortir. Je pris un bougeoir et allumai la chandelle… Peut-être pourrais-je aller voir Feng ? Cela lui ferait sans doute plaisir… Je n’avais pu être là lors de sa mise en terre… Alors j’allais le voir… je lui parlais, lui racontais… Tout… tout ce que… Il aurait pu juste vivre soixante ans… Voir plus.
Je posai la chemise d’Edwyn sur mon lit, je ne voulais pas la salir, gardant juste une tunique longue presque aussi blanche que ma peau, que j’avais enfilé après ma toilette, et je restais pied nus. Je préférais… Sentir le sol sous mes pieds… Je sortis sans bruit de ma chambre avant d’emprunter les longs couloirs. Les rumeurs de la ville… Si je mettais écouté… plus d’une fois j’y serais allée me perdre pour ne plus causer à Edwyn la peine d’avoir une épouse aussi minable que moi… Comme un chien bien dressé, je suivis les couloirs pour sortir du palais, aussi silencieuse qu’une ombre. J’entendis une voix derrière moi après quelques instants de marche. «Attends-moi… » ? Attends-moi douce mort ? Attends-moi… Tu aurais dû me prendre il y a bien longtemps… Joues-tu avec moi ? As-tu… des gens ainsi que tu aimes tant ? Ou peut-être est-ce la vie ? Elle fait mine de t’envoyer un présent que tu gardes… Mais comme vous vous disputez… elle le reprend ? Suis-je ce genre de présent ? Aurais-tu déjà prit mon âme ? Ou peut-être suis-je déjà morte… Et je suis maintenant un fantôme ? Aurais-je maudit Lancéhelion par ma présence ? Mes pas continuaient dans les couloirs.
« Leonah. »
Avons-nous un nouveau prénom dans la mort ? Suis-je Leona le fantôme ? Une course. Je t’entends Mort… Je t’entends courir derrière moi alors que j’avance pas après pas sur la pierre glacée… Tu as pris ton temps… Mais sache que je t’attends, tu peux venir… Je ne résisterais pas… Un pas après l’autre, j’avançais dans les couloirs vers la tombe de Feng. Laisse-moi juste l’atteindre… que je meurs aux côtés de mon fils.
Je frottai mes mains l’une contre l’autre en cherchant à les réchauffer un peu avant de regarder la nuit, le vent froid agitait mes rideaux. Je me forçai à sortir en journée, à enfin reprendre le chemin du terrain d’entraînement, sentir le poids de mon propre corps sur mes jambes… Retrouver la sensation d’un sang parcourant son corps… Comme un feu brûlant dans sa chair… Alors que la mort d’un enfant avait gelé mon cœur dans une gangue de froid, de tristesse et de culpabilité… Je tournai les pages d’un de mes nombreux carnet avant de m’arrêter sur un dessin d’Edwyn. J’étais enceinte de Feng à ce moment, mais il l’avait laissé. Je dormais, visiblement, avec Sarelya installée sur moi, la tête sur mon ventre.
Je frissonnais en repoussant en arrière ma natte rousse avant de rajuster la longue chemise d’Edwyn que je portais souvent. J’avais besoin de sortir. Je pris un bougeoir et allumai la chandelle… Peut-être pourrais-je aller voir Feng ? Cela lui ferait sans doute plaisir… Je n’avais pu être là lors de sa mise en terre… Alors j’allais le voir… je lui parlais, lui racontais… Tout… tout ce que… Il aurait pu juste vivre soixante ans… Voir plus.
Je posai la chemise d’Edwyn sur mon lit, je ne voulais pas la salir, gardant juste une tunique longue presque aussi blanche que ma peau, que j’avais enfilé après ma toilette, et je restais pied nus. Je préférais… Sentir le sol sous mes pieds… Je sortis sans bruit de ma chambre avant d’emprunter les longs couloirs. Les rumeurs de la ville… Si je mettais écouté… plus d’une fois j’y serais allée me perdre pour ne plus causer à Edwyn la peine d’avoir une épouse aussi minable que moi… Comme un chien bien dressé, je suivis les couloirs pour sortir du palais, aussi silencieuse qu’une ombre. J’entendis une voix derrière moi après quelques instants de marche. «Attends-moi… » ? Attends-moi douce mort ? Attends-moi… Tu aurais dû me prendre il y a bien longtemps… Joues-tu avec moi ? As-tu… des gens ainsi que tu aimes tant ? Ou peut-être est-ce la vie ? Elle fait mine de t’envoyer un présent que tu gardes… Mais comme vous vous disputez… elle le reprend ? Suis-je ce genre de présent ? Aurais-tu déjà prit mon âme ? Ou peut-être suis-je déjà morte… Et je suis maintenant un fantôme ? Aurais-je maudit Lancéhelion par ma présence ? Mes pas continuaient dans les couloirs.
« Leonah. »
Avons-nous un nouveau prénom dans la mort ? Suis-je Leona le fantôme ? Une course. Je t’entends Mort… Je t’entends courir derrière moi alors que j’avance pas après pas sur la pierre glacée… Tu as pris ton temps… Mais sache que je t’attends, tu peux venir… Je ne résisterais pas… Un pas après l’autre, j’avançais dans les couloirs vers la tombe de Feng. Laisse-moi juste l’atteindre… que je meurs aux côtés de mon fils.
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Made me promise I'd try. To find my way back in this life. I hope there is a way. To give me a sign you're okay. Reminds me again.It's worth it all.So I can go on endlesslove. MUSIC.
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« Lancehélion | 302, lune 10, semaine 1 »
La culpabilité serrait la gorge de Nymor. Il ne s’était pas senti aussi mal depuis les jours qui avaient suivi la mort de Leonah, alors qu’il songeait à en finir avec ses jours, amer de ne pas avoir su lire correctement le comportement de son cousin, honteux de ne pas avoir été aux côtés de son épouse pour empêcher l’altercation, frustré de ne pas avoir été capable de sortir son épée pour achever Elmar sur le coup, triste d’être celui qui demeurait parmi les vivants. Daria lui avait donné un but et une raison de vivre, mais Doran Martell était venu chambouler tout cela. Et comment pouvait-il lui en vouloir ? Le Prince de Dorne n’avait aucune raison d’être au courant des promesses faites entre les jumeaux lorsqu’il avait approché Tremond. Et même si le Lord de Salrivage en savait un peu plus, cela ne lui avait pas semblé être une raison suffisante pour refuser son prince et ami. Nymor n’avait pas imaginé se remarier. Il se serait largement contenté de sa vie à Salrivage et des tâches que lui aurait confiées Daria. Mais il en avait été décidé autrement et depuis, le fils de la Cocatrix n’avait eu de cesse de croire que cela représentait une trahison pour sa défunte épouse de Spectremont. Et si la date du mariage n’avait rien de symbolique pour les Martell, Nymor de son côté allait épouser Arianne au moment où cela ferait quatre ans qu’il avait commencé à pleurer sa première femme.
Leonah n’avait toujours été que douceur, il était difficile d’imaginer son esprit lui en vouloir et le tourmenter, mais cela ne l’empêchait pas de porter cette culpabilité depuis des lunes et d’en sentir le poids bien plus encore depuis qu’il était arrivé à Lancehélion et que la date butoir approchait. Et cette apparition d’une chevelure rousse ne pouvait pas être une coïncidence. Nymor avait senti Leonah plus présente que jamais avec lui, toutes ses pensées étaient obnubilées depuis des jours par la rouquine, il n’y avait donc rien de plus naturel qu’il la reconnaisse. Malheureusement, le dornien ne comprit pas pourquoi son épouse ne s’arrêtait pas et continuait de s’éloigner de lui alors qu’il appelait son nom, comme pressée de lui échapper. Désespéré, il ne baissa pas les bras et repris sa course de plus belle. Elle lui était apparue, il fallait qu’il revoit son visage, il fallait qu’il puisse lui parler, s’assurer qu’elle ne voyait pas son remariage comme une trahison, parce que son coeur était toujours pour elle. Enfin le fantôme en tunique blanche fut à portée de main. Le fils de la Cocatrix crut son coeur prêt à exploser. Mais il ne recula pas et posa sa main sur l’épaule de la rouquine pour arrêter sa progression. “Leonah.” dit-il une dernière fois, impératif. Sa main invita le fantôme à se retourner.
Leonah n’avait toujours été que douceur, il était difficile d’imaginer son esprit lui en vouloir et le tourmenter, mais cela ne l’empêchait pas de porter cette culpabilité depuis des lunes et d’en sentir le poids bien plus encore depuis qu’il était arrivé à Lancehélion et que la date butoir approchait. Et cette apparition d’une chevelure rousse ne pouvait pas être une coïncidence. Nymor avait senti Leonah plus présente que jamais avec lui, toutes ses pensées étaient obnubilées depuis des jours par la rouquine, il n’y avait donc rien de plus naturel qu’il la reconnaisse. Malheureusement, le dornien ne comprit pas pourquoi son épouse ne s’arrêtait pas et continuait de s’éloigner de lui alors qu’il appelait son nom, comme pressée de lui échapper. Désespéré, il ne baissa pas les bras et repris sa course de plus belle. Elle lui était apparue, il fallait qu’il revoit son visage, il fallait qu’il puisse lui parler, s’assurer qu’elle ne voyait pas son remariage comme une trahison, parce que son coeur était toujours pour elle. Enfin le fantôme en tunique blanche fut à portée de main. Le fils de la Cocatrix crut son coeur prêt à exploser. Mais il ne recula pas et posa sa main sur l’épaule de la rouquine pour arrêter sa progression. “Leonah.” dit-il une dernière fois, impératif. Sa main invita le fantôme à se retourner.
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J’avançais toujours à pas lent dans le couloir, la pierre était froide sous ms pieds… Je me demandais si la mort était vraiment froide… Peut-être n’était-ce que nous qui le pensions ainsi ? Parce que nous quittions l’amour de nos proches ? Peut-être au contraire que la mort était très chaude… Apaisante ? Qu’en savais-je tout compte fait ? Strictement rien. C’était… Je retiens un soupir en continuant à pas souple et lent ma marche. J’entendais toujours derrière moi un bruit de course, mais je n’allais pas plus vite… J’avançais. Peut-être ne pourrais-je atteindre la tombe de Feng ? Malgré tout ce que j’avais promis à Lady Ellaria… La tristesse n’attendait jamais pour venir frapper par-derrière et planter ses crocs dans mon corps et mon âme. La mort frappait-elle aussi par-derrière ? Un fantôme… Peut-être étais-je déjà morte ? Et que tout ce que j’avais vécu depuis la mort de Feng n’étaient que mon imagination pour me faire comprendre que je devais rejoindre…… Leonah… Était-ce le véritable nom de mon esprit ? Je ne savais pas.
Je sentis une main agripper mon épaule et je m’arrêtai. Le ton était ferme. La mort n’était pas contente que je ne l’ai pas attendu ? Oh si… douce mort… Je t’ai attendu… combien d’heure ? Combien de jours n’ai-je pas supplié que tu viennes me prendre ? Je me retournai lentement vers la… Une personne. La main était chaude sur mon épaule… Un homme, large d’épaules, aux cheveux longs avec une barbe de trois jours et une ample tunique. Je n’avais jamais imaginé la mort ainsi… Quoi que… Il semblait diablement humain… Je l’observai en silence pendant une seconde, les ombres que nos chandelles dansaient sur nos visages, dévorant nos traits. Je ne le connaissais pas. Tout ce que je pouvais dire, c’était que je sentais la force dans ses doigts… Et qu’il était largement plus grand que moi. Aussi bien en taille qu’en largeur. Je n’avais jamais été grande, ni large, un petit moineau, mais avec la perte de poids… c’était encore pire. Je l’observai en silence, attendant qu’il parle. S’il venait me prendre pour la mort… Il ne semblait pas être un serviteur s’il était humain. Je finis par ouvrir la bouche et demander dans un filet de voix :
« M’attendiez-vous ? »
Que je sache à quel point j’étais en retard. Je n’avais pas réagit au fait qu’il m’appelle Leonah. Si Leonah était le nom de mon esprit… je n’allais pas me battre.
Je sentis une main agripper mon épaule et je m’arrêtai. Le ton était ferme. La mort n’était pas contente que je ne l’ai pas attendu ? Oh si… douce mort… Je t’ai attendu… combien d’heure ? Combien de jours n’ai-je pas supplié que tu viennes me prendre ? Je me retournai lentement vers la… Une personne. La main était chaude sur mon épaule… Un homme, large d’épaules, aux cheveux longs avec une barbe de trois jours et une ample tunique. Je n’avais jamais imaginé la mort ainsi… Quoi que… Il semblait diablement humain… Je l’observai en silence pendant une seconde, les ombres que nos chandelles dansaient sur nos visages, dévorant nos traits. Je ne le connaissais pas. Tout ce que je pouvais dire, c’était que je sentais la force dans ses doigts… Et qu’il était largement plus grand que moi. Aussi bien en taille qu’en largeur. Je n’avais jamais été grande, ni large, un petit moineau, mais avec la perte de poids… c’était encore pire. Je l’observai en silence, attendant qu’il parle. S’il venait me prendre pour la mort… Il ne semblait pas être un serviteur s’il était humain. Je finis par ouvrir la bouche et demander dans un filet de voix :
« M’attendiez-vous ? »
Que je sache à quel point j’étais en retard. Je n’avais pas réagit au fait qu’il m’appelle Leonah. Si Leonah était le nom de mon esprit… je n’allais pas me battre.
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Made me promise I'd try. To find my way back in this life. I hope there is a way. To give me a sign you're okay. Reminds me again.It's worth it all.So I can go on endlesslove. MUSIC.
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Nymor était tellement persuadé que le fantôme était Leonah, qu’il n’avait pas envisagé une seule seconde qu’il puisse ne pas avoir son visage. Et encore moins que cela puisse ne simplement pas s’agir d’un spectre du tout. La main toujours accrochée à son épaule lui propagea une décharge dans tout le corps. Sa mine concentrée et coupable se décomposa plus encore pour n’exprimer plus qu’une profonde tristesse. Son estomac se dénoua pour laisser son coeur se serrer. Il avait craint le fantôme de Leonah, à présent il était mortifié à l’idée de ne pas pouvoir la voir. Ca n’était pas Leonah. Elle avait sa chevelure, son teint d’albâtre, bien que plus claire encore que celui de la Toland. Mais ça n’était pas ses yeux rieurs, ça n’était pas cette bouche qu’il avait embrassé, ça n’était pas cette nuque dans laquelle il avait l’habitude de poser sa tête. Non, ça n’était pas son épouse, ni réelle, ni en apparition nocturne. Ses yeux se remplirent aussitôt de larmes et il dut baisser précipitamment le visage et serrer les dents pour ne pas se laisser aller au désespoir. Il était devenu tremblant et il parvint tout juste à ne pas s'effondrer, à se maintenir sur ses deux jambes grâce à cette épaule frêle qu’il tenait toujours. Il voulait s’excuser de l’avoir dérangée puis s’enfuir pour se soustraire à sa vision, mais les mots étaient coincés dans sa gorge, il lui fallait plus de temps.
Mais la question de la jeune femme lui procura une nouvelle décharge. Il releva son visage vers elle avec précipitation pour l’observer un peu plus soigneusement. Elle était extrêmement pâle, des cernes creusaient le dessous de ses yeux vairons. L’épaule sur laquelle il s’était raccroché lui semblait si fragile soudain qu’il lâcha sa prise. Ayant réussi à repousser son envie de pleurer, il déglutit avec difficulté afin de lui fournir une réponse. “Non, je…” prononça-t-il d’une voix rauque qui l’obligea à se racler la gorge pour continuer. “Non, je suis navré, je vous ai pris pour quelqu’un d’autre…” Encore une fois son envie de retourner dans ses appartements l’effleura, mais il y avait quelque chose chez elle qui le retenait. “Est-ce que vous vous sentez bien ?” Peut-être était-elle en pleine crise de somnambulisme, peut-être était-ce autre chose, mais il préférait être certain de ne pas abandonner une demoiselle en détresse. Il avait déjà une mort sur sa conscience, il refusait catégoriquement le poids d’une autre. “Nymor Gargalen.” dit-il finalement tranquillement, espérant ainsi inciter la rouquine à lui faire confiance.
Mais la question de la jeune femme lui procura une nouvelle décharge. Il releva son visage vers elle avec précipitation pour l’observer un peu plus soigneusement. Elle était extrêmement pâle, des cernes creusaient le dessous de ses yeux vairons. L’épaule sur laquelle il s’était raccroché lui semblait si fragile soudain qu’il lâcha sa prise. Ayant réussi à repousser son envie de pleurer, il déglutit avec difficulté afin de lui fournir une réponse. “Non, je…” prononça-t-il d’une voix rauque qui l’obligea à se racler la gorge pour continuer. “Non, je suis navré, je vous ai pris pour quelqu’un d’autre…” Encore une fois son envie de retourner dans ses appartements l’effleura, mais il y avait quelque chose chez elle qui le retenait. “Est-ce que vous vous sentez bien ?” Peut-être était-elle en pleine crise de somnambulisme, peut-être était-ce autre chose, mais il préférait être certain de ne pas abandonner une demoiselle en détresse. Il avait déjà une mort sur sa conscience, il refusait catégoriquement le poids d’une autre. “Nymor Gargalen.” dit-il finalement tranquillement, espérant ainsi inciter la rouquine à lui faire confiance.
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Le visage de l’homme se décomposa devant mes yeux… Non, il n’était pas la mort. Je venais de le comprendre… Lui aussi sentait, respirait… vivait dans une tristesse qu’on pouvait presque toucher. Je sentis peser son poids sur mes épaules… Mais je ne bougeais pas… Lui offrant sans le savoir réellement un appui. Il était comme le reflet de ma propre tristesse. Je levai tout doucement la main pour la poser sur la sienne et la serrer tout doucement dans un geste dérisoire de réconfort que j’avais appris au fur et à mesure. Tout le monde le faisait… Serrer la main de l’autre… Ça ne chassait pas les fantômes… nullement… Edwyn avait sa manière à lui, il ne me prenait pas la main, il me serrait contre lui, encore et encore… Jusqu’à ce que mes pleurs se calment… Devais-je à mon tour serrer l’homme contre moi ? Ma main quitta sa main pour effleurer sa joue quand il releva son visage vers le mien. Je ne réagis pas quand il me lâcha. Dans ses yeux, je voyais une souffrance peut-être aussi grande que la mienne… Mais différente… Mais je le voyais dans ses yeux, son sentiment de culpabilité, de tristesse… peut-être même de haine contre lui-même. Des regards si similaires que ceux ayant connue la perte d’un morceau d’âme pouvait comprendre.
Pour qui m’avait-il prit ? Je ne dis rien. Ma main toujours levait entre nous alors que j’avais frôlé sa joue piquante. Voix rauque… La voix qui retient les sanglots au fond de son cœur. Edwyn ou moi avions parfois la même. Pour qui m’avait-il prit ? Leonah. Qui était Leonah ? J’avais du mal à l’imaginer comme étant sa sœur. Rien que par le principe qu’il était très brun, avec une peau mate, toutes les peaux étaient mates comparée à la mienne. Son amante ? Son épouse ? Je ne savais pas. Est-ce que j’allais bien ? Je l’observais avec attention avant de hausser les épaules.
« J’ai oublié ce que signifiait ce mot il y a longtemps… Comme vous à en juger par votre regard… »
Souffrant d’une fièvre… d’une haine de soi… D’une chose que seule une personne ayant tué, ou n’ayant pas réussis à empêcher la mort d’un être cher, pouvait connaître. Nymor Gargalen… Le fiancé d’Arianne ? Il me semblait que c’était ce nom. Ou peut-être me trompais-je ? Je le détaillai en silence encore un instant avant de répondre à mon tour.
« Boadicée Sand. »
Ou le fantôme de Lancéhelion… Au vu du nombre de mes déambulations dans les couloirs… Je cillais et détournai le regard pour observer la chandelle que je tenais à la main. Avant de reporter mon attention sur Nymor et de le détailler à nouveau.
« Vous aussi les fantômes vous hantent. ? »
Je ne cherchais pas à le blesser ou quoi que ce soit… Mais cela se voyait sur son visage d’une manière descriptible… Du moins quand on savait parfaitement ce que voulait dire « Fantôme ». Ce que peu de gens pouvaient se vanter de savoir.
Pour qui m’avait-il prit ? Je ne dis rien. Ma main toujours levait entre nous alors que j’avais frôlé sa joue piquante. Voix rauque… La voix qui retient les sanglots au fond de son cœur. Edwyn ou moi avions parfois la même. Pour qui m’avait-il prit ? Leonah. Qui était Leonah ? J’avais du mal à l’imaginer comme étant sa sœur. Rien que par le principe qu’il était très brun, avec une peau mate, toutes les peaux étaient mates comparée à la mienne. Son amante ? Son épouse ? Je ne savais pas. Est-ce que j’allais bien ? Je l’observais avec attention avant de hausser les épaules.
« J’ai oublié ce que signifiait ce mot il y a longtemps… Comme vous à en juger par votre regard… »
Souffrant d’une fièvre… d’une haine de soi… D’une chose que seule une personne ayant tué, ou n’ayant pas réussis à empêcher la mort d’un être cher, pouvait connaître. Nymor Gargalen… Le fiancé d’Arianne ? Il me semblait que c’était ce nom. Ou peut-être me trompais-je ? Je le détaillai en silence encore un instant avant de répondre à mon tour.
« Boadicée Sand. »
Ou le fantôme de Lancéhelion… Au vu du nombre de mes déambulations dans les couloirs… Je cillais et détournai le regard pour observer la chandelle que je tenais à la main. Avant de reporter mon attention sur Nymor et de le détailler à nouveau.
« Vous aussi les fantômes vous hantent. ? »
Je ne cherchais pas à le blesser ou quoi que ce soit… Mais cela se voyait sur son visage d’une manière descriptible… Du moins quand on savait parfaitement ce que voulait dire « Fantôme ». Ce que peu de gens pouvaient se vanter de savoir.
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There are ghosts everywhere, we carry them with us
avec @Boadicée Sand
« Lancehélion | 302, lune 10, semaine 1 »
La main de Boadicée sur la sienne fut le coup de grâce pour son espoir de revoir sa défunte épouse. Ca n’était pas non plus son toucher, pas plus que sa voix. Et pourtant, il en tira une force insoupçonnée lui permettant de se redresser. Le choc passé, il eut enfin l’impression d’avoir retrouvé sa masse habituelle. Il redevenait l’unique responsable de son corps. Le contact de ses doigts sur sa joue l’étonna. Dans un tout autre contexte il aurait fait un mouvement de recul. Mais il se passait à nouveau quelque chose d’étrange. Le contact était doux mais sans ambiguïté. Simple et si compliqué à la fois. ce qu’il voyait dans les yeux vairons de la jeune femme n’avait de cesse de l’intriguer bien plus encore. Il avait face à lui quelqu’un qui comprenait sa peine, il en avait la conviction. Ce geste, c’était comme pour leur permettre de se reconnaître. Il voulait s’assurer que la jeune femme ne courait aucun danger mais il avait été trop hâtif dans sa question. Evidemment que si elle vivait avec le même type de peine que lui, il était difficile de répondre par la positive à la question, du moins si l’on acceptait de se montrer sincère. “Je suis navré.” dit-il simplement, mais avec une honnêteté foudroyante. Il attendrait pour retenter sa chance d’en savoir plus. Il écouta son nom, passif devant la notion de bâtardise de la fameuse Boadicée. Lui qui n’avait jamais ressenti aucune gêne face à ses enfants nés de l’amour de deux personnes avait eu des réticences et de mauvais réflexes durant les lunes qui avaient suivis la mort de Leonah. Sa colère l’avait aveuglé. Mais ça n’était plus le cas aujourd’hui. Il aurait voulu savoir à quelle famille elle était rattachée, cependant, il savait pertinemment que cela ne changerait rien à rien. Il n’y avait à priori aucune raison pour qu’elle connaisse Elmar. Pas plus qu’une Sarella ou une Ellaria. “Enchanté.” Sa voix se déridait peu à peu.
Son regard suivit celui de la Sand sur la chandelle, avant de revenir sur elle alors qu’elle l’interrogeait franchement. Il resta silencieux quelques secondes à observer ses traits, cherchant le fantôme derrière elle. “Un seul.” répondit-il franchement, presque avec une intonation de défi tant il passait sur la défensive lorsqu’il s’agissait de Leonah. “Celui de ma défunte épouse.” reprit-il plus calmement une fois redevenu maître de ses émotions. “Elle avait la même chevelure rousse que vous… vous faites la même taille qu’elle alors de dos, j’ai cru…” Les mots restèrent coincés dans sa gorge malgré sa bonne volonté. Il dut se la racler pour reprendre d’un air qui se voulait dégagé. “Vous alliez quelque part ?” Elle lui parlerait de ses propres fantômes si elle le voulait, mais il n’aurait pas l’insensibilité de l’interroger directement à ce propos. Il pourrait l’accompagner dans cette direction si elle l’autorisait, ou il pourrait l’escorter sur le chemin retour de ses appartements. Dans les deux cas il la saurait en sécurité et cela lui permettait d'éloigner son retour dans sa propre chambre.
Son regard suivit celui de la Sand sur la chandelle, avant de revenir sur elle alors qu’elle l’interrogeait franchement. Il resta silencieux quelques secondes à observer ses traits, cherchant le fantôme derrière elle. “Un seul.” répondit-il franchement, presque avec une intonation de défi tant il passait sur la défensive lorsqu’il s’agissait de Leonah. “Celui de ma défunte épouse.” reprit-il plus calmement une fois redevenu maître de ses émotions. “Elle avait la même chevelure rousse que vous… vous faites la même taille qu’elle alors de dos, j’ai cru…” Les mots restèrent coincés dans sa gorge malgré sa bonne volonté. Il dut se la racler pour reprendre d’un air qui se voulait dégagé. “Vous alliez quelque part ?” Elle lui parlerait de ses propres fantômes si elle le voulait, mais il n’aurait pas l’insensibilité de l’interroger directement à ce propos. Il pourrait l’accompagner dans cette direction si elle l’autorisait, ou il pourrait l’escorter sur le chemin retour de ses appartements. Dans les deux cas il la saurait en sécurité et cela lui permettait d'éloigner son retour dans sa propre chambre.
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«Tout le monde l’est. »
Être désolé ne ramenait jamais les morts ou les fantômes. On avait beau s’excuser encore et encore cela ne servait à rien. Des excuses ne ramenaient pas les morts à la vie. Jamais. Des mots ne pouvaient ramener des esprits, des corps. Un mort ne vivait plus que dans l’esprit d’un être qui l’aimait. Mais lui il était honnête, il était vraiment désolé, parce qu’il connaissait la douleur qui coulait dans nos veines à chaque battement de cœur. Une douleur existante… qui rongeait lentement, mais sûrement. Enchantée ? On se ressemblait… Un reflet. C’était ça qu’il voyait ? Peut-être. Je ne touchais plus sa joue, je le détaillais en silence, l’observant comme on scrute son reflet pour y trouver quelque chose. Je ne savais pas quoi. Mais on se regardait.
« De même. »
Enchantée de se connaître ô ami de douleur. Le fantôme de son épouse. Je cillais doucement et observais la flamme. Dans un monde ailleurs… J’aurais saisis la flamme dans ma paume pour l’éteindre. Je me serrais penché vers lui pour l’embrasser et lui dire que j’étais son épouse, je l’aurais étreint juste une nuit pour lui permettre d’oublier… De vivre à nouveau. Je ne fis rien. Je ressemblais à son épouse… Peut-être étais-je déjà un fantôme ? Il avait cru que j’étais elle. Je hochais tout doucement la tête.
« Je comprends. Je suis désolée de ne pas l’être. »
Je ne lui en voulais pas. S’il voulait que je devienne sa femme… Non personne ne voulait étreindre un fantôme. Je tournais la tête vers la fenêtre en plissant les yeux. Où allais-je ? Je restais silencieuse en regardant l’obscurité avant de répondre très lentement :
« Voir mon fils. Il est au cimetière. »
J’eus un frisson violent à cette pensée et fermais les yeux pour reprendre mon souffle. Quoi que je fasse, à chaque fois que je le disais… J’avais envie de pleurer et mes jambes manquaient de force et j’avais l’impression que j’allais tomber. Je ne pourrais pas y aller seule. Ou y aller, mais pas revenir. J’observai à nouveau Nymor.
« Voudriez-vous m’y accompagner Ser ? »
J’avais peur d’y aller seule ce soir, de ne plus réussir à trouver le chemin pour rentrer. J’avais peur de revoir surgir la silhouette sombre qui m’avait traqué dans le nord. Peut-être qu’en étant accompagné j’aurais la conscience plus tranquille ? Et Edwyn serait rassuré de ne pas me savoir seule, la nuit alors que je sortais pour aller au cimetière..
Être désolé ne ramenait jamais les morts ou les fantômes. On avait beau s’excuser encore et encore cela ne servait à rien. Des excuses ne ramenaient pas les morts à la vie. Jamais. Des mots ne pouvaient ramener des esprits, des corps. Un mort ne vivait plus que dans l’esprit d’un être qui l’aimait. Mais lui il était honnête, il était vraiment désolé, parce qu’il connaissait la douleur qui coulait dans nos veines à chaque battement de cœur. Une douleur existante… qui rongeait lentement, mais sûrement. Enchantée ? On se ressemblait… Un reflet. C’était ça qu’il voyait ? Peut-être. Je ne touchais plus sa joue, je le détaillais en silence, l’observant comme on scrute son reflet pour y trouver quelque chose. Je ne savais pas quoi. Mais on se regardait.
« De même. »
Enchantée de se connaître ô ami de douleur. Le fantôme de son épouse. Je cillais doucement et observais la flamme. Dans un monde ailleurs… J’aurais saisis la flamme dans ma paume pour l’éteindre. Je me serrais penché vers lui pour l’embrasser et lui dire que j’étais son épouse, je l’aurais étreint juste une nuit pour lui permettre d’oublier… De vivre à nouveau. Je ne fis rien. Je ressemblais à son épouse… Peut-être étais-je déjà un fantôme ? Il avait cru que j’étais elle. Je hochais tout doucement la tête.
« Je comprends. Je suis désolée de ne pas l’être. »
Je ne lui en voulais pas. S’il voulait que je devienne sa femme… Non personne ne voulait étreindre un fantôme. Je tournais la tête vers la fenêtre en plissant les yeux. Où allais-je ? Je restais silencieuse en regardant l’obscurité avant de répondre très lentement :
« Voir mon fils. Il est au cimetière. »
J’eus un frisson violent à cette pensée et fermais les yeux pour reprendre mon souffle. Quoi que je fasse, à chaque fois que je le disais… J’avais envie de pleurer et mes jambes manquaient de force et j’avais l’impression que j’allais tomber. Je ne pourrais pas y aller seule. Ou y aller, mais pas revenir. J’observai à nouveau Nymor.
« Voudriez-vous m’y accompagner Ser ? »
J’avais peur d’y aller seule ce soir, de ne plus réussir à trouver le chemin pour rentrer. J’avais peur de revoir surgir la silhouette sombre qui m’avait traqué dans le nord. Peut-être qu’en étant accompagné j’aurais la conscience plus tranquille ? Et Edwyn serait rassuré de ne pas me savoir seule, la nuit alors que je sortais pour aller au cimetière..
Codage par Libella sur Graphiorum
« The memories ease the pain inside »
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