[terminé] OWEN & EKISHAE • the snake bite.

Y'a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Des gens dont vous ne connaissez pas spécialement toute l'histoire, mais qui par leur simple présence nous englobent de bien être, parce qu'ils font partie d'une routine agréable, comme une chanson. Y'a des moments comme ça, où on se dit que finalement, la vie vaut la peine d'être vécue, juste pour les avoir connu. Juste pour penser "J'aime ces gens plus que tout au monde, ils sont devenus mes habitudes, mes sourires, mes rires, ils ont creusés des fossettes sur mes joues, ils m'ont faite pleurer, ils m'ont relevée. Et bizarrement, je ne sais pas vraiment pourquoi, je pense qu'ils m'aiment aussi." Et peu importe si les tic tac des horloges résonnent dans nos oreilles. Le temps bientôt nous volera tout ça, il se moquera de nous, il nous séparera, nous réunira, nous déchirera. Mais avoir ressenti ça, c'est une extase, un plaisir, un bonheur, c'est une explosion d'étoiles, un véritable feu d'artifice dans le coeur... Owen était le leader de tout ces gens qui me rendait heureuse.

"Tu le défends très bien mon serpent même si cela fait un moment que je ne t'ai plus senti ondulé. Il faut s'occuper de son territoire quant on l'a à sa disposition, ne pense tu pas ? Où iras tu après ton contrat ? Je vais sans doute devoir me rendre bientôt à Port-Real ou à Dorne, je l'ignore encore ... dans le but de ... Une épouse . Ne sois pas jalouse, Ekishae. Je préférerais mille fois dormir à tes côtés. Qui sait ? Peut-être trouverais une femme à l'esprit aussi libre que le vent qui t'accepteras à mes côtés ? Ce serait une perle rare, je te l'accorde. Peut-être qu'en se tournant vers Dorne, ce rêve serait plus facilement atteignable ?"

Je leva les yeux vers mon amant, il ne savait plus sur quel pieds danser. Cela me fit glousser d'un petit rire amusé.

<< - Je ne suis pas jalouse... Même si je veux que tu m'appartienne, cela est impossible. Mais je n'ai jamais dit que partager mon territoire avec une jolie dornienne ne me plairait pas... Je serais même la première enchantée. Tant que ce n'est pas Lady Mezzara. >>

Dis je d'un air amusé en passant mon index sur le bout de son nez. Je n'avais pas honte du tout de dire que partager ma couche avec une femme ne me dérangeait pas, encore moins si Owen était au milieu.

<< - Les dorniennes sont surement les femmes les plus belles au monde... A la fois sauvages et libres... >>

Dis je en souriant, presque fascinée par ce peuple. Je n'avais jamais été a Dorne, mais c'était l'un de mes rêves. Je n'y allais pas volontairement car ils avaient la mort facile envers les étrangers. De plus mon allure sauvageonne ne leur plairais pas.

<< - Je me rendrais soit sur les terres de l'Orage pour rendre visite a une amie, soit dans le Conflans... Je n'y suis jamais allé... >>

Je sentie le membre d'Owen dressé contre moi, je souris.

"Fais de moi ce que tu veux Ekishae. Ce soir, je suis à ton service. Tu es la Seigneure et j'exécute le moindre de tes ordres."
<< - Si tu es a mon service, alors je t'ordonne... >>

Je fis une fausse moue de réflexion puis lui susurra à l'oreille :

<< - De me faire l'amour comme si c'était la dernière fois... Je t'ordonne de te lâcher, et d'oublier que nous sommes entourés... >>

Je fus bien vite prise de spasmes comme je n'en avais jamais eus, même durant notre première chevauchée. Faire l'amour c'était bon, mais les sentiments ajoutaient un plus dans la relation. Le fait que je me donnais toute entière à Owen ne faisait que m'exciter plus. Je prenais énormément de plaisir, et cela se sentait. Mon corps était brûlant, ma respiration saccadée si intensément que mon cœur s'emballait, mais surtout mes gémissements. Je le griffais, passais mes mains sur son corps, l'embrassais, le mordais. Avec lui j'étais libre d'être moi-même. J'atteins également l'orgasme en courbant le dos, si bien que quelques unes de mes vertèbres craquèrent. Encore prise de tremblement, quelques soupirs bruyants sortant de ma bouche, je finie par me retournée. Owen posa sa tête sur mon ventre alors que j'étais encore prise de spasmes.

Je passais ma main dans ses cheveux, le sourire aux lèvres. Nous aurions put faire fondre une bonne partie du mur des sauvageons à nous seuls. Je poussais un dernier long soupire avec un gémissement satisfaite.

<< - Crois moi, mon tendre Owen, que je n'ai jamais connue une telle flamme et une telle explosion de plaisir avant de te rencontrer. >>

Je passais ma main contre son torse et son cou, du bout des doigts. Une pluie commençait a tomber dehors, tout d'abord fine puis dense. J'aimais savoir qu'il pleuvait dehors lorsque j'étais dans une chambre au chaud. Un éclair nous illumina, je ne pus m'empêcher de rire.

<< - Les Sept semblent jaloux. >>

Moi je crois que l'amour c'est comme une route. Une route que l'on emprunte a deux. Dans laquelle on rencontre des virages qui nous force à nous détourner un instant, des intersections qui nous oblige a réfléchir et à choisir la direction à prendre et des obstacles que l'on doit contourner. Oui l'amour c'est comme une route sans indication sur la direction que l'on prend ou sur ce qui nous attend plus loin; c'est aussi des ronds point a certains moments qui nous font nous demander s'il ne faudrait pas faire demi-tour... L'amour c'est une route qu'il faudrait apprendre a dégager plutôt cas contourner, qu'il faudrait suivre toujours tout droit sans s'arrêter, sans réfléchir ni se demander par ou passer. L'amour c'est choisir d'emprunter, pour l'autre, une route entouré d'arbres et de beaux paysages pour faire de ce voyage le plus agréable de tous.

Ecouter le son de la pluie contre les carreaux, j'adorais. Le sol en bois était chaud, nous devions être une chambre au dessus d'une autre proche de la cheminée. Que me fallait-il de plus ? Du temps peut-être... Après ma dernière mission demain, je me devais de me rendre dans le Conflans. Quand j'y pensais, je laissais une larme discrète glisser le long de ma joue. Au diable ne jamais pleurer ! Nous ne devrions jamais avoir honte de nos larmes, car ce sont pluies versées sur l'aveuglante poussière de la terre, qui recouvre nos cœurs endurcis.

"Je suis ravi de l'apprendre. Je dois t'avouer que nos joutes sont exquises et que tu réveilles en moi des envies et des sensations qui m'étaient jusque là inconnue. Au sujet, de ta vie avant de me rencontrer ... je me demandais simplement ... quel âge à tu, ma louve ?"
<< - J'ai 22 ans. >>

On alla dans le lit chaud mais pas trop, puis il se blottit dans mes bras. J'avais l'impression qu'Owen était bien plus fragile qu'il ne le paraissait. Tout les hommes avaient un faiblesse, mais en forgeant notre relation, nous avions creusés une faiblesse chacun. Mais je m'en fichais. J'aimais le tenir dans mes bras comme si il allait disparaître en un éclair. Je sentais le doux parfum de ses cheveux d'or, je passais mes doigts contre son épaule. Je me suis souvent surprise moi-même à faire ce genre d'erreur, à me méprendre sur quelque aspect d'un caractère; on s'imagine que les gens sont plus gais ou plus graves, plus ingénieux, plus stupides qu'ils ne le sont en réalité, et il est difficile de dire comment et en quoi l'erreur a pris naissance. Parfois, on se fonde sur ce qu'ils disent eux-même et, plus fréquemment, sur ce qu'en disent les autres, sans se donner à soi-même le loisir de réfléchir et de juger. Mais maintenant que je connaissais Owen, que j'avais jugé bien sévèrement, je me fis une promesse. Ne plus juger les gens, qu'ils soient nobles ou non.

"Lorsque la Citadelle annoncera le prochain hiver, reviens moi ma guerrière. Les gens auront oublier ton visage et sous tes frusques sauvages, tu ne seras pas reconnaissable. Je te trouverais une place près de moi. J'ai besoin de personne de confiance pour assurer ma sécurité et je doute pouvoir trouver meilleure personne pour garder mon corps. Malgré tes coups de griffes et de crocs, je me sentirai parfaitement en sécurité. Je ne supporterai pas l'idée que tu sois n'importe où à Westeros, à grelotter, sans que je ne puisse te réchauffer et sans avoir l'assurance que tu sois en sécurité et que tu ais de quoi te nourrir et te vêtir chaudement."
<< - Je te le jure, mon amour. Je reviendrais avant l'hiver. J'espère que tes yeux à toi n'aurons pas oubliés mon visage car peut-être que je reviendrais différemment... Peut-être gouterais-je à la grande noblesse grâce aux Targaryens, ou peut-être pas... >>

Je ferma un instant les yeux, frissonnant à sa morsure. Peut-être reviendrais-je... Ou peut-être pas... Serais-je encore vivante ? Serais-je blessée physiquement ? Blessée intérieurement ? J'étais bien inquiète. Je souriais à ses derniers mots, heureuse qu'il me propose cela. Je lui embrassa le front puis m'endormie malgré moi.