[terminé] OWEN & EKISHAE • the snake bite.

Tout bonheur n'était qu'éphémère, et je m'en doutais. Je pataugeait dans une matière et trébuchais pour savoir ce qu'était l'amour. Mais était-ce aussi blessant que ce que je sentais aujourd'hui. Nous nous avions échangé notre amour en trois mots. Quand ils furent assis sur le lit, et que Owen désirait parler d'avenir, mon masque tomba. J'avais été assez niaise de croire qu'un Lord n'aurait d'yeux que pour moi. J'avais les dents serrées, au points qu'elles grinçaient presque. Peut-être que mes émotions parlaient pour moi, mais je me sentie vexée, offusquée. Presque attaquée. Je me leva, faisant face au miroir. Mon reflet ne me plaisait pas car il représentait ma vraie faiblesse, ma vraie moi... Je serrais les poings, restant devant ce miroir. Là à cet instant, je ne voulais qu'une chose, fuir. Partir loin. Mais j'étais trop attachée à Owen pour cela. Ainsi donc c'était ça la vie ? On rencontrait une personne avec qui on se sentait aimé, puis tout cela s'évanouissait en un clin d'oeil ? C'était donc ça ? Je restais silencieuse, je n'entendais que ma respiration s'enflammer. Énervée, oui je l'étais. Pourquoi étais-je née sans père ? Pourquoi je n'avais pas de nom de familles ? Par les sept pourquoi je n'avais pas tout cela !? Le silence semblait long. Ne comprenait-il pas ? Je ne voulais pas le partager. Mais je n'avais pas le droit de lui interdire cela, c'était un seigneur, moi j'étais... rien.

J'avais fais de nombreux sacrifices pour venir au château. J'avais laissé la protection de Daenerys Targaryen à quelqu'un d'autres, le vassal des Tyrell avait beau être un ami, il ne comprendrait pas... Mes muscles étaient tous crispés, comme si j'allais attaquer un ennemi face à moi. Sauf que mon ennemi n'était que moi-même. Je me regardais avec un dégout inavouable. Je me grattais volontairement les avants bras afin d'avoir mal, mal non dans la tête mais dans le cors. Comme avant quand je me battais... Je déclarais alors après un long silence :

<< - Ainsi donc, c'est ça... Un noble qui s'est amusé... >>

Mes mots étaient si glacials que j'en frissonnais moi même, me grattant violemment le poignet.

<< - Tu crois peut-être que je vais partager le lit d'un autre homme ?! Tu crois vraiment cela ? >>

Je me retourna vers lui, le visage blessé, souffrant, marqué.

<< - C'est que tu n'as rien compris... >>

Des larmes se mirent a couler, je savais que notre amour était impossible, je le savais et je m'étais enrouler dedans en sachant que j'allais souffrir de ma condition. Je repoussa Owen. J'en voulais à la terre entière. Pourquoi devions-nous être sépares par un titre ? C'était cruel de faire cela.

<< - Je sais que tu ne pourra jamais m'épouser. Alors pourquoi tu m'as laissé y croire ?! Pourquoi tu m'as dit que tu m'aimais ?! L'amour ce n'est pas ça ! L'amour ce n'est pas se séparer et toucher quelqu'un d'autre ! Je suis peut-être une sauvage à tes yeux, je suis peut-être une ignorante ! Mais je sais ce que l'Amour veut dire ! S'il y a une chose en laquelle je crois c'est bien cela ! C'est que l'amour peut dépasser beaucoup de chose et que c'est important ! Ici, à Westeros ! Entre la politique et les alliances, il n'y a que l'amour qui adoucie ce monde ! >>

Quand je pensais que j'avais tout laissé tomber pour Owen... Qu'elle idiote j'étais... Même si je retrouvais mon père, même si je retrouvais mon géniteur et que par miracle il me reconnaissait, je serais quand même une Storm. Et il y avait encore moins de chance qu'il aille devant le roi pour moi ! C'était impossible !

<< - Tu ignores a quel point je me suis sacrifié pour toi ! De nombreuses fois j'aurais pu lâcher un assassinat car j'aurais tué une servante un peu trop pipelette sur moi ! J'ai reçu des provocations ignobles de la Dornienne ! Tu ne sais pas ce que cela fait pour une sauvage comme moi de me laisser faire juste pour te satisfaire ! J'ai versé de nombreuses larmes ! Je me suis fais mal pour ignorer cette douleur que j'avais dans ma tête quand tu me manquais ! >>

Je me lâchais entièrement.

<< - Les seuls amis haut placés que j'ai sont Daenerys Targaryen et Rowen Hightower ! Tu voulais savoir, tu le sais. Pourquoi je suis devenue assassin ? Parce que je ne voyais que la violence dans ce monde ! Et maintenant que je me suis débarrasser de ma coquille pour toi, tu... >>

Je me sentais partir tellement la tristesse s'emparait de moi. Je releva les manches de ma robe, je me fichais cette fois que cela soit visible ou pas. Je continuais à me gratter frénétiquement.

<< Tu peux me dire ce qu'il me reste maintenant que j'ai abandonné tout ce que j'avais ?! Tu peux me dire ce que je dois faire pour te garder pour moi seule ?! Tu peux me dire pourquoi tu m'as avoué ton amour !? >>

Mon ton baissa alors, j'avais eu besoin de tout déballer, de crier, de pouvoir me libérer d'un peu de tout ce qui m'avait chagriner. Je me laissa glisser le long de la table, je me sentais mal.

<< - Owen... Je n'ai pas envie de partir loin de toi... >>

Une fièvre montait en moi. Je passais ma main contre mon front. J'avais envie de vomir. J'avais une douleur dans le ventre incomparable, si bien que j'en gémis. C'était pas normal du tout. Une infection des bras ? Enceinte ? L'un des deux...

Est-ce pour cela que l'on vit ? Pour gagner de l'argent par des procédés douteux et en faire étalage aux yeux de tous ? Je ne cesse de me faire des reproches, mais je continue comme avant. Malheureusement, nous sommes tous embarqués sur la même galère. Nous sommes futiles et malhonnêtes parce que nous devons triompher de personnes futiles et malhonnêtes. C'est une fatalité qu'il faut bien accepter. Mais l'amour, ce que je croyais être vrai... Je pus le voir éclater en éclats... Une fois seule, je me recroquevilla sur moi même, le mal de ventre ayant doublé sa douleur. J'avais mal... Mal partout, mal aux bras, mal au ventre mais surtout mal au coeur... Et j'ai toujours cet espoir en moi, au fond de moi, tapi dans mon cœur, creusé dans mes veines. J'ai encore cette petite voix qui me dit que tout va s'arranger, que je pourrais enfin prétendre être heureuse un jour en le pensant vraiment. Et tout ce que j'espère, c'est que cette petite vibration au fond de mon être continue à me motiver et à m'aider à affronter les problèmes auxquels je peux être confrontée, aux gens qui m'empêchent de vivre une vie heureuse et saine de peur que mon bonheur soit plus important que le leur. On a beau croire que tout va bien, on se trompe toujours. Le bonheur des autres ne nous échappe jamais, mais le notre, ah, le notre est bien plus compliqué à trouver... Jusqu'à ce qu'enfin, on trouve une raison pour quoi se battre, cette étincelle qui nous enlèvera l'envie de tout quitter, celle qui saura redonner un sens à tout ce désordre qu'était devenu notre vie. Et si jamais aucun échappatoire ne nous semble accessible, alors contentons nous d'admettre nos erreurs, nos faiblesses, et essayons de profiter de ces rares moments de bonheur. Mais je n'étais pas aussi forte que je pensais le prétendre. Que dirais Daenerys en me voyant ainsi ? Agir comme si c'était la fin du monde ?

J'avais eus envie, pour une fois, de laisser tomber ce masque qui me collait au visage. C'est fatiguant d'être toujours celui qui va bien, celui qui sourit, qui fait rire. C'est fatiguant d'être toujours celui qui ose dire les choses, qui se fait détester, qui fait comme si rien ne le touchait. Tu essaies de faire semblant, de ne rien voir, d'être aveugle pour garder une paix superficielle alors que ça te tue à petit feu d'avoir un brin de lucidité. Tu ignores si les autres en ont conscience. Tu pries pour que ce ne soit pas le cas parce que ça te ferait encore plus mal de te dire que tout ceci est basé sur un mensonge. Un putain de mensonge qui te donne envie de vomir un peu plus chaque jour. Tu ravales tes larmes par fierté, tu bâillonnes ton cœur pour qu'il arrête de crier à l'aide et tu mets ton esprit sur off pour éviter de penser. Tu sais bien le faire ça, ne plus penser, ne plus réfléchir. Tu te dis qu'à force tu finiras par devenir indifférent, insensible. Tu as juste envie de tout foutre en l'air, de partir loin d'ici pour pouvoir enfin respirer parce que ça t'étouffe. Alors tu te mets à courir comme si ta vie en dépendait, pour épuiser ce souffle et en retrouver un second. Un plus léger, libre et sans problème. Tu veux pouvoir flotter comme il y a quelques mois en arrière et te dire que tout ça n'est qu'un mauvais rêve. Mais tu te prends les pieds dans quelque chose et tu tombes tête la première dans cette réalité que tu essaies pourtant de fuir. Je ne devais pas fuir cette réalité.

Je me hissa sur mon lit en gémissant. Froides fut les heures où je restais sur ma couche, j'avais chaud et froid en même temps, je me sentais mal. Jamais je ne m'étais sentie ainsi. à me tourner, à me retourner... Soit le serpent frappait, soit l'araignée partait... Mais je n'avais pas envisagé une autre possibilité. Ce fut pourtant celle que je choisis. Malgré la douleur, je m'assieds une nouvelle fois dans le miroir. Je devais surpasser cet égo. Nous avions eut besoin d'éclater. Je soupira longuement puis saisie la bourse qu'il avait balancé sur la commode. Je me leva, posa une main sur mon ventre instinctivement puis décida la troisième possibilité. Je me rendit à la chambre d'Owen. Il buvait du vin, appuyé sur le rebord de la fenêtre, dans le noir. J'entrais sans un mot puis posa la bourse sur la table.

<< - Tu ne pourras jamais m'offrir ce dont je désire... Mais je me contenterais de ce que tu pourras m'offrir. >>

J'avais une voix normale, douce également.

<< - Je retrouverais ton frère ou ta soeur... Je t'ai dis que je ne t'abandonnerais pas, et je n'ai qu'une parole.. Que tu sois dans les septs enfers par ma faute, ou que tu sois avec ta future épouse. Je ne t'abandonnerais pas. >>

Je n'allais pas baisser les bras. Il se trouvait dans le même état que moi lorsque je lui avait hurlé dessus. Une araignée inoffensive mais qui pouvait aussi mordre fort. Il ne m'était jamais venu à l'esprit que nos vies, qui avaient été si intimement liées, pouvaient se désunir à une telle vitesse. Si j'avais su, je me serais peut être accrochée à mes convictions avec plus de force et je n'aurais pas laissé des événements imprévus entrer dans ma vie. Il me parlais froidement, d'une certaine façon, je la haïssais et j'étais contente qu'il ressente cela, car c'est ce que j'avais ressentie du début à la fin. Sans vins pour me troubler la vue. Mais l'autre partie de moi se rendait compte à quel point je l'avais blessé. Il semblait... moins sûre de lui. Si j'avais vraiment été la sauvage que je prétendait être, j'en aurait profité pour le tuer. Tuer le problème n'était pas l'affronter.

<< - Owen... >>

Je fis demie-tour, à un fil d'abandonner. Une larme coula le long de ma joue. Il était froid, si glacial... Mais j'étais bien placée pour savoir qu'il mourrait intérieurement. Je me dirigea vers la porte puis saisie la poignée. C'était pourtant simple comme décision ! Soit je sortais, sois je frappais. Mais encore une fois, je choisis d'affronter.

<< - Non. >>

Je lâchais la poignée, et pivota sur moi même puis marcha avec assurance vers lui. Si je devais mourir, alors que cela soit de ses mains. Je glissa ma main dans la sienne, puis embrassa son épaule.

<< - Je t'aime... Alors tu peux me virer de ta chambre à coups de poings, je resterais devant la porte, tu peux me gifler parce que je t'ai blessé, j'encaisserais les coups, tu peux essayer de te débarrasser de moi en pensant que fuir est la meilleure solution pour avoir moins mal... Mais je serais toujours à tes côtés... Même si tu envoie tout tes gardes sur moi, je me battrais... Pas pour moi, mais pour toi. Crois moi, je serais capable de faire n'importe quoi pour toi... Mais je ne partirais pas... >>

je m'attendais à être repoussée, je préférais m'y attendre plutôt qu'en avoir la surprise. Je lui caressa la joue :

<< Owen... C'est moi qui t'ai blessé, alors laisse moi apaiser la douleur que je t'ai causé. Je n'aurais jamais dut te repousser comme je l'ai fais. J'étais en colère contre moi, parce que j'aimerais pouvoir t'offrir un héritier, pouvoir être avec toi devant d'autres nobles. Je t'en supplie... >>

Je me laissa glisser puis me mit à genoux, tenant toujours sa main.

<< - Pardonnes-moi... Je t'en supplie... >>

Je n'étais le genre, en effet, à supplier quelqu'un. Se mettre à genoux devant quelqu'un lui laissait la possibilité de se faire tuer. Pour moi, c'était une honte absolue que de plier l'échine, mais face à Owen, je ne ressentais pas cela. Ce n'était pas une honte, mais un profond respect, et une demande de pardon. Je ne voulais pas le rendre mal, je ne voulais pas qu'il lâche une larme par ma faute. J'avais déjà bien mal agît en le repoussant. Owen me releva.

"Ne te met plus jamais à genoux et ne me supplie plus jamais. Tu n'es pas le genre de femme à te soumettre et à baisser ainsi la tête. Je ne veux pas être celui qui te feras perdre dignité."

Son baiser fut comme l'enlèvement de tout un poids qui s'accumulait sur mes épaules, mon coeur était toujours aussi apeuré que le lendemain de notre chevauchée. J'avais si peur... J'avais peur de le perdre plus que de perdre mon propre honneur et seul les sept savaient que mon honneur était quelque chose d'important. Je passa mes bras autour de son cou, resserrant notre étreinte. Je pus sentir quelques larmes chaudes couler le long de mon épaule nue. Je me sentais si coupable... Faire pleurer Owen était la pire chose que j'avais pu faire.

<< - Je t'aime tant... >>

Les mots vinrent plus facilement cette fois ci. Beaucoup pouvait penser que tomber amoureux aussi vite était impossible. Mais quand on est face à cette personne, on le sait. On le sens. Peut-être n'était-ce qu'une passion trop enflammée, ou bien un coup de foudre puissant, mais qui pouvait voir comment se déroulerait les choses. Je passais mes doigts dans ses cheveux.

<< - Je suis encore sauvage sur certains points... Je m'en excuse... J'ai été impulsive. Je me suis sentie insulté parce que je n'ai jamais été aimée... >>

Se faire insulter non stop tout les jours et passer une période ou quelqu'un ne vous fait que des compliments... Cela m'avait perturbée.

Jamais je n'aurai cru être un jour autant dépendante de quelqu'un. D'habitude je ne m'attache à rien ni personne, mais tu es arrivé, et j'ai peut être trop joué avec le feu. Je savais qu'à tout moment je pouvais tomber amoureuse de toi. Je ne le voulais pas, je ne l'ai jamais voulu. Je n'ai jamais désiré tomber amoureuse de personne, et ce que je craignais est arrivé. Depuis que je te connais, je ressens des trucs hallucinants, je me dis souvent que j'ai eu de la chance de t'avoir plu, sinon j'aurais jamais su qu'un sourire pouvait arrêter la Terre de tourner, j'aurais jamais su qu'un regard pouvait habiller mes journées. Dans notre histoire rien n'est écrit, mais tout sonne comme une évidence. Je ne devais pas me voiler la face, Owen était cette évidence. Je me fichais qu'il ne puisse pas me donner son nom de famille. Je retira ma robe puis le rejoint dans la couche, près d'Owen, nos deux corps chauds l'un contre l'autre. Je faisais glisser mes doigts le long  de ses cotes.

<< - Lady Mezzara semble être accrochée à toi. >> Dis je d'un air amusé. << - Elle désirait savoir comment je t'avais charmé. Je me suis laissée insulter, en répliquant assez pour ne pas trop me laisser faire non plus... Owen, je suis restée que quelques minutes avec elle... Cette femme est un monstre... >>

Oui j'étais convaincue que c'était une diablesse. Nul ne pouvait avoir pire caractère que cette Dornienne. C'était impossible ! J'embrassais mon amant sur le front.

<< - Elle traite mal le personnel de Froide Douve. >>

Je ne menaçait pas... Ou un peu, mais tuer cette tigresse poserait de nombreux problèmes à Owen, et je ne le voulais pas. J'enlaçais le noble contre mon corps. Il allait beaucoup me manquer. Pour ne pas dire énormément.

<< - Mais les mauvaises personnes finissent toujours par mourir... Lentement... >>

Je me resserais contre le corps d'Owen, frémissant sous ses doigts. Je plongea ma tête dans son cou puis lui déposa un long baisé en l'écoutant. Je m'installa plus confortablement, j'étais presque entièrement sur mon amant. Ma tête contre son torse, mon bras entourant son buste. Je fermais un instant les yeux pour apprécier ce moment. Je  souriais :

<< - Elle comprendra vite que c'est devenu mon territoire... C'est peut-être une tigresse de Dorne, mais moi je suis un serpent des terres de l'orage. >>

Quand il me demanda si je l'avais empoisonné, je ne pu m'empêcher de rire.

<< - Bien sûre que non, je ne veux pas te causer de problèmes en faisant du mal à une de tes invités aussi mauvaise soit-elle. Je n'empoisonne pas tout les nobles que je croise Owen. >>

Puis il enchaîna avec Daenerys, je ne savais rien de la politique. Je ne connaissais même pas le nom du roi. Juste que c'était un Targaryen.

<< - Oui un Arryn. Sûrement pour élargir les alliances... Malheureusement je ne connais rien au monde des nobles. Je ne sais même pas qui est le roi à part que c'est le frère de Daenerys. >>

Cela allait surement le surprendre.

<< - J'ai sauvé la vie de la princesse deux fois de suite. Une fois quand elle se dirigeait vers les Eyriés, et une fois pendant le mariage. Du moins, la fin du mariage. Par la suite, j'ai eut l'envie de veiller sur elle. Alors je suis restée longtemps au Val. >>

Quand je voyais Daenerys, je voyais une petite soeur. Un moineau perdu dans un monde remplis de Vautours. Nous nous étions beaucoup rapprochés. C'était la première noble qui m'avait acceptée comme j'étais et qui se fichait du regard des autres si elle parlait avec une sauvage. Nous étions devenues confidentes, amies.