Lune 3, An 298

Mormont, l’île aux ours. Mezzara n’en n’avait jamais entendu parler. La « lady » ne connaissait pas les tournois, étrange pour quelqu’un originaire de Westeros. Mais elle ne releva pas ne connaissant point les coutumes nordiennes et les états d’esprits. Puis ce fut au tour d’Orys. Dacey lui demanda si le chevalier à qui elle avait souri était son époux. Dans un sourire mi timide, mi inquiète « Oui… » Mais face à un Arryn, elle avait de quoi s’inquiétait. La Volantaine ne doutait pas de son époux mais son adversaire était surement plus douée. Cependant le dornien créa la surprise générale en utilisant la ruse, ce qui désarçonna son adversaire. Mezz eut un petit sursaut de contentement et applaudit. Elle ne courut pas vers le Santagar quand il démonta, le laissant récupéré de l’effort, elle se tourna plutôt vers Dacey. « Le spectacle vous plait ? Vous qui disiez n’avoir jamais vu de tournoi ? » La lice était envahi de troubadours et de gens pour divertir la foule en attendant le deuxième tour.

Les combats furent annoncés. Orys s’aperçut qu’il était désormais face au biefois qui avait failli tuer son frère. Il serra la mâchoire, contrôlant sa colère. Ce n’était pas le moment de tomber dans ce genre de cercle vicieux. L’homme sortit de sa tante et alla s’occuper de sa monture pour oublier. Cela fonctionna, il flatta l’encolure de l’animal, et alla s’équiper. Tête froide, visage fermé, le Santagar se coupait complètement du monde extérieur pour être au maximum de sa concentration. Il attrapa son cheval et se dirigea vers la lice. Il se dirigea vers son épouse en attendant son tour. Orys s’inclina devant la brune à côté de sa femme. Au vu de sa stature et de son air, il en déduit une nordienne et une Mormont. « Lady Mormont. » Il tourna ses yeux verts vers son épouse. Mezzara n’était pas rassuré suite à l’annonce du deuxième tour. « Sois prudent » Lui murmura-t-elle. Il l’embrassa rapidement avant d’enfourcher le hongre.

Il s’avança vers la lice, il en fit le tour, saluant les princesses, la main. Orys ne fit qu’un signe de tête froid à son adversaire. Le dornien abaissa sa visière, et s’enfonça dans sa selle en attrapant sa lance. Il raffermit son contact avec la bouche de sa monture qui semblait avoir compris l’enjeu. Oreille pointé vers l’avant, les muscles tendus prêt à jaillir s’il sentait les éperons de son cavalier l’effrayer, rassemblé, mâchouillant le bout de métal qu’il avait dans la bouche et soufflant fortement. Le départ fut donner, les éperons effleurèrent les flancs de l’animal qui détala au galop vers le biefois. Le Santagar, abaissa sa lance calmement et visa en plein dans le plastron du biefois, demandant toujours plus de vitesse à son cheval. Il ne fit aucune ruse cette fois, il foulait un choc frontal et direct. Il attendit donc le choc en basculant son poids vers l’avant pour avoir le moins de chance d’être déséquilibrer par le futur choc.

Musique thème

Un soupçon de sourire flottant sur ses lèvres, Margaery pensait au passé, n'écoutant pas les blablas incessant de ses dames de compagnie. Parfois les jeunes filles l’exaspéraient au plus haut point, et ce sans vraiment de raison valable. Elle laissa son regard disparaitre dans les collines qui s'évanouissaient à l'horizon, mordillant l'intérieur de sa joue sans que personne ne puisse le voir. Serrant dans sa main un morceau de tissus, elle le fit disparaitre avant que l'une des filles qui l'accompagnaient ne puissent s'en rendre contre. Elle aurait voulu chevaucher aux côtés de Loras mais comme Olenna lui avait dit avant de la laisser partir seule en d'autre compagnie que ses frères, une demoiselle de sa condition de devait faire un voyage de la sorte. Soupirant, elle laissa l'air frais caresser son visage, glisser entre les boucles artistiques de sa coiffure. Accalmie n'était pas loin d'HautJardin mais déjà la beauté de sa ville natale lui manquait.

Heureusement, elle pouvait compter sur la présence rassurante de Desmera, à laquelle elle envoya d'ailleurs un sourire. Attrapant un livre, elle se laissa conquérir par les aventures du chevalier, n'oubliant pas son but réel mais gardant néamoins quelques rêves de côtés. Elle avait été une enfant avant de devenir ce qu'on attendait d'elle. Et elle n'était pas près de l'oublier. Un enfant à laquelle on avait brisé les ailes. Dieu qu'elle haïssait Rowen pour lui avoir ôté les dernières traces de bonté. Car pour la jolie rose, tout était de la faute du Hightower.

En compagnie des dames, elle se choisi une place d'où elle regarda les joutes. Margaery était ici en tant que fille du Bief, mais elle ne pu empêcher son regard de fureter jusqu'aux tribunes royales. Un jour, elle serait assise là et ses enfants seront les fières fils du dragon. Cette promesse qu'elle s'était faite, jamais elle ne la trahirait. Car elle ne vivait maintenant plus que dans ce but. Devenir aussi puissante que le dragon tricéphale et faire rugir de leur gueules les épines si dangereuses de la rose. Troquer le "plus haut, plus fort" pour le feu et le sang, c'était avec plaisir qu'elle l'acceptait. N'avait-elle pas vu danser les flammes devant ses yeux d'enfants ? N'avait-elle pas déjà donné la mort à toutes ses créatures qu'elle avait pu chasser. Oui, Margaery en était certaine. Elle était parfaite pour devenir la nouvelle reine des sept couronnes.

Sitôt les joutes terminées, Margaery suivit Desmera, découvrant les milles merveilles que la main avaient inventées pour la gloire du royaume. L'été était toujours là, l'argent ne venait à manquer et tout allait pour le mieux. Rien en pouvait venir assombrir l'air de l'Orage ce soir. Alors, échangeant quelques badineries avec l'une de ses cousines, la rose ne pu retenir un regard surprit lorsqu'elle tomba sur Gwayne Harclay et sa soeur, en compagnie d'une autre demoiselle qu'elle ne reconnu pas. Surement une illustre inconnue d'une petite famille qui ne méritait pas vraiment les mots doux de la Tyrell. Et pourtant, elle se souvenait des mots doux d'Olenna. Même les plus petits arrivaient parfois à se hisser bien haut. Il ne fallait les sous estimer, Varys en était le parfait exemple.

Gwayne. Shireï. Si je m'attendais à vous trouver ici. C'est un plaisir mes amis. Enchantée mademoiselle. Margaey Tyrell, c'est également un plaisir.

Elle accorda un magnifique sourire à la jeune femme, et un autre, encore plus grands aux deux personnes qui lui avaient autrefois sauvé la vie. Un geste qu'elle n'était pas prête d'oublier.