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[MINI EVENT] Le tournois d'Accalmie

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Je retourne sous ma tente, et commence à m'habiller et m'équiper moi même. Dehors, deux de mes gens montent la garde. J'ai suffisamment d'ennemis dans ce nid de vipères pour prendre des risques, et j'en ai un autre qui garde discrètement un œil sur l'arrière de la tente ; on m'a déjà fait le coup de l'intrusion en plein tournoi. Bref. Je vire mon pardessus de laine aux armoiries de ma maison, avant d'enfiler mon plastron, que j'attache moi même sur les côtés en laçant les lanières de cuir. J'enfile mes genouillères d'acier, mais ne peux plus qu'avancer avec difficulté. J'en suis encore à enfiler mon épaulière de plates quand mon écuyer revient sous la tente avec mon cousin, qui semblait d'humeur particulièrement jovial, me comptant son bonheur de me retrouver là. Et voilà qu'il tance le gamin qui m'accompagne partout en attendant de gagner ses éperons.


| Je suis venu pour veiller sur toi, petit. A peine arrivé que je te vois déjà compter fleurette à une petite aux cheveux d'argent... |


Ma voix était clairement réprobatrice, mais je m'approchais finalement de mon cousin pour le serrer dans une étreinte virile, lui tapant dans le dos. Je me détachais de lui pour laisser l'écuyer me placer les plaques sur les épaules, les coudes, lacer le tout, ceindre ma ceinture et ma lourde épée, Tueuse, au côté.


| Oh, il est un peu simple, timide comme une pucelle, mais il a le bras sûr quand il s'agit de m'armer ou de se battre. Il ira loin, ce gamin, s'il se remue un peu. Mais sérieusement, cousin. La Targaryenne, c'est pas une bonne idée. Si tu te l'envoies, tu risques tout un paquet d'emmerdes, crois moi. Ces gens là ne sont pas pour nous. |


Soupirant, je prends le gobelet de vinasse que nous tend à chacun l'écuyer, le cogne contre celui du cousin et m'enfile son contenu par le gosier. Je n'ai jamais jouté à jeun, je ne vais pas commencer aujourd'hui.


| Sinon, aucune nouvelle. Jon vieillit bien, mais il vieillit. Madlady est toujours complètement à l'ouest, et elle continue de materner son gosse comme si c'était une poupée. Ecoeurant, et le vieux Jon n'a plus la force de s'en occuper. Sinon, la routine. Les putes sont chaudes, les montagnards affamés et mes gens les pourchassent. Bon. C'est pas tout ça, mais je vais te laisser, Elbert. Faut encore que je trouve jolie pucelle pour attacher ses couleurs au bout de ma lance... A plus tard sur la Lice. |


Je le tape sur l'épaule, mes mains gantées de mailles, avant de m'éloigner. L'écuyer me suit, tirant mon lourd destrier par la bride tandis que je chemine à pied, tenant ma Bourguignotte aux ailes d'aigles déployées à la main, cherchant femme à qui compter fleurette. C'est aussi cela, un tournoi. De nombreuses crinières déployées me flattent les sens et me fouettent les sens, mais mon regard est aussitôt attiré par une longue chevelure blonde comme les blés. Robe rouge, fine et gracieuse. Gironde, à tomber. Je la connais de réputation. Je convoite sa main, l'alliance de sa famille, les épées et l'argent de son père. Je suis tenté de lui réclamer ses couleurs. Mais j'ai eu vent de son caractère. Elle refusera. Sauf que. Je me vieillis, elle aussi. Nous sommes tous deux dans la fleur de l'âge, âge fécond et maturité solide. Nous ne sommes pas vieux, pas encore. Mais je suis veuf, et sans avenir si je ne bouge pas. Elle même aura bientôt tout espoir d'amélioration derrière elle, si son père continue de la refuser à quiconque. Nous sommes deux fortes têtes qui doivent encore se trouver un avenir. Aucun chevalier, tous ces jeunes bellâtres, ne s'est arrêté sur cette beauté. Elle les intimide. Encore jeune et belle, riche et puissante sans rien être de tout ça. Inaccessible. Je suis Denys du Val et je ne recule devant rien ; je me rapproche d'un pas vif malgré les mailles et les plates.


| Les histoires que l'on compte sur votre beauté sont bien en dessous de la vérité, Lady Cersei. Ser Denys Arryn, Gouverneur des Portes de la Lune. Chevalier du Val. |


Présentation officielle faite, tout le monde sait ce que je fais. Fougueux, je m'approche dans les cliquetis de mon armure et franchis toute limite conventionnelle pour lui murmurer pour elle seule.


| Toutes les pucelles des environs mouillent déjà leurs dessous à l'idée des boutonneux qui défendent leurs couleurs. Laissez moi renverser plusieurs de ces bellâtres qui se croient guerriers parce qu'ils portent une armure, et nous leur offrirons un joli pied de nez qu'ils ne manqueront pas d'oublier. |
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Les tournois m’indiffèrent et m'ennuient profondément. Les joutes se ressembles toutes, aucun de ses pseudo chevaliers n’ayant de capacités réellement valables et visibles. Et regardez-les. Courant à droite, à gauche. Souriant et bavant de telle demoiselle ayant mis un décolleté aguichant, devant telle autre laissant sa chevelure voler au vent. Etais-je aussi naïve et stupide à leur âge ? Par tous les Dieux, j’espère que non ! Tant de minauderies et de candeurs réunies, c’est insoutenable.
Et toutes ces couleurs, ces familles réunies… une véritable incitation aux meurtres… Je soupire intérieurement en pensant aux deux idiots que Père m’a imposé en gardes du corps. Oh, je comprends. J’aurais préférée choisir moi-même tout simplement. Et au besoin, j’avais toujours ma dague à porter de main. Non, je ne suis pas une de ces demoiselles sans défense, un de ces oisillons si faibles...

J’avance la tête haute, relevant légèrement ma robe pour ne pas qu’elle s’abîme par tant de crasses, parmi toutes ces ingénues et ces fanfarons. Je ne me pousse pas, je n’attends pas qu’on me laisse passer, ces idiots s’écartent et me laissent passer. Evidemment. Je suis une Lannister. La sœur de Jaime… le Régicide… La fille de Tywin Lannister. Qu’ils s’écartent donc ces petites choses.
Je stoppe pourtant. Ou plutôt je suis stoppée par un chevalier qui s’impose devant moi. Je le détaille de bas en haut, sans gêne aucune, alors qu’il se présente. Chevalier du Val. Plus âgé que la plupart des représentants de son espèce, il est toutefois plutôt bien conservé.
Je lui souris, me contentant d’incliner la tête à son encontre. Tout Gouverneur des Portes de la Lune qu’il soit, ce n’est qu’un Chevalier du Val. Et je n’avais pas l’intention de faire la conversation.
J’hausse un sourcil alors qu’il se rapproche, à la limite de la bienséance.
Oh, et voici donc qu’il me propose de combattre pour moi. Il est amusant.

« C’est un honneur de vous rencontrer Ser Denys Arryn.
Et les histoires que l’on conte à mon sujet sont souvent bien loin de la vérité. Tout comme celle-ci, qui j’en ai peur était vraie il y 10 ans de cela… Je vous remercie de votre tact, mais gardez donc vos compliments pour les jouvencelles qui se pâmeront devant vous, Ser. »


Je regarde autour de nous, détaillant rapidement les chevaliers présents.

« Il est vrai qu’il serait amusant de les voir tomber… Malheureusement, je ne pense pas qu’ils aient besoin de grand-chose pour cela. Aucun d’entre eux ne peut effectivement être qualifié ni de chevalier, ni de guerrier. Aucun de ceux présent ici n’a le quart du talent…  »

Mon regard revient vers lui. Je lui offre un sourire aussi froid que le mur.

« Vous devriez tenter votre chance avec une de ces pucelles. Vous trouverez bien chaussure à votre pied…
Quant à moi, je ne vois malheureusement aucun chevalier qui ne soit digne de porter mes couleurs Ser. »


Non. Les couleurs Lannister n’iront pas orner un quelconque chevalier, qu’il se prétende gouverneur ou autre. Je ne risquerais en aucun cas que l’éclat de la Maison Lannister ne soit entaché par un guerrier sorti de nulle part. Le nain s’en charge déjà bien assez tout seul.
Et il ne manquerait plus que lui ou d’autres s’imaginent que j’ai un vague intérêt pour l’un d’entre eux. Quelle idée, j’en rirais presque.

« Je suis sûre que vous parviendrez à trouver ce qu’il vous convient Ser Arryn, et que la demoiselle sera toute émerveillée de vos prouesses.
Si vous voulez bien me pardonner, Ser. »


J’incline à nouveau la tête, souriante et relativement aimable n’est-ce pas ? Qu’on me laisse juste subir ce tournoi, que je puisse rentrer et m’éloigner de tous ces badauds.
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3ème Lune | An 298


Le tournois d'Accalmie

       La foule se massait autour de la lice. Toujours plus nombreux, il n'y avait pas eu tel rassemblement depuis le fameux tournoi d'Harrenhal qui avait plongé les Sept Couronnes dans la guerre civile. Mais l'ambiance restait néanmoins festive et peu se remémoraient les sombres évènements de la dernière fois. Les tirages aux sorts eurent lieu et on afficha sur un tableau les premières joutes. Chaque chevalier pouvait désormais se préparer soigneusement pour les différents combats. Dans les tentes, le silence se fit peu à peu. On n'entendait plus que les ordres lancés aux écuyers, le bruit des chevaux qui hénissaient et martelaient le sol.

Du côté des lices, c'était une autre affaire. La délégation royale venait arriver en compagnie de Jon Connington et son épouse. Les petites gens se tordaient le coup pour tenter d'apercevoir les princesses et leurs dames de compagnie qui étaient présentes. Tout autour, les nobles prenaient places étant là pour diverses raisons. Les nobles dames étaient là pour le spectacle, pour se faire voir ou encore pour se dégoter un bon parti. Les hommes qui ne joutaient pas, étaient là pour l'adrénaline des combats, la beauté du sport et trouver des épouses ou des époux à leurs enfants. Chacun y trouvait ses propres intérêts. Sur la piste des danseurs divertissaient la foule avant que la main du roi ne se lève.
"Peuple des Sept Couronnes, Messeigneurs, Mesdames. Bienvenue au tournoi d'Accalmie. Je suis heureux de vous accueillir en ce jour pour regarder nos valeureux chevaliers jouter sous le regard des princesses Rhaenys et Daenerys et de leurs dames qui nous ont fait l'honneur de leur présence. Sur ce, je vous souhaite à tous et à toutes un bon tournoi."

La foule explosa en un millier d'applaudissements et de hurlements d'excitation.Bientôt les deux chevaliers se présentèrent sur leur robuste destrier. Les choses sérieuses pouvaient enfin commencer.

Tableau :
Denys Arryn contre Orys Santagar
Alekyne Florent contre Aron Santagar
Alessander Desdaings contre Symon Farman
Elbert Arryn contre Aethon Velaryon

explication:
     

     
code (c) crackle bones

     
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Une pointe de reproche. Elle ne pouvait lui échapper. Cela ne semblait pas lui plaire qu'il traîne autour d'une Targaryen. A vrai dire, il ne lui comptait pas fleurette. Ce n'était pas l'envie qui manquait loin de là mais il s'agissait ni plus ni moins que d'une dame de sang royale qui semblait plus passionnée par les livres que par les hommes contrairement à de nombreuses dames de son âge. Après avoir parler de son écuyer en des termes semi-élogieux, Denys repartit de plus belle à propos de Daenerys. S'il n y voyait là que protection trop zélée, il se sentait quelque peu insulter. En effet, penser ainsi qu'il s'exposerait inutilement était assez vexant mais le Arryn ne s'en formalisa pas. Il savait que cela partait d'un bon sentiment.

«Je te rassure cousinet. Je ne me l'envoie pas et je ne pense pas que cela puisse arriver. Elle n'a rien des bécasse que l'on peu croiser habituellement. C'est une jeune dame timide et réservée. Il y a plus de chance que tu participes à ce tournoi en montant un dragon que je ne finisse ce soir dans ses draps.»

Les nouvelles du Val semblaient toujours les mêmes et finalement Denys le planta là comme s'il s'agissait d'une de ses vulgaires putains qu'il avait soulevé le matin et dont il s'éclipsait de la couche. Un peu vexer, Elbert décida de regagner la forteresse pour trouver les quelques gars qui l'avaient accompagné des Terres de la Couronne. Certains étaient écuyers, d'autres des Chevaliers. En observant l'écuyer qui l'aidait à enfiler son armure de plate, il se demanda s'il n'était pas temps qu'il retourne dans le Val afin de s'exposer un peu plus et de dénicher un garçon à former pour en faire un jour un véritable Chevalier. Une fois vêtu de son armure, il ne jugea pas bon d'enfiler un surcot aux couleurs des Arryn. Au lieu de cela, il attacha préleva un bout de tissus noir et un rouge qu'il confia à un des gamins pour qu'il l'attache à sa lance de joute.Pendant ce temps, il était lui même descendu pour se rendre aux écuries et aller voir sa monture de tournoi que les palefreniers lui avaient apprêtées. La bête portait des pièces d'armures légère au niveau de ses flancs et de son cou. Le tout était recouvert de tissus bleu clair et blanc frappé du faucon Arryn. Tout était impeccable. Il se rendit ensuite dans le pavillon de son cousin. Tant qu'à être désagréable, Denys ne lui en tiendrait pas rigueur. Là bas, il attendit l'annonce du début des joutes. Une fois celle-ci lancée, il attendit patiemment son tour et finit par revêtir son heaume en forme de tête de faucon. Les écuyers le rejoignirent bien vite avec son cheval et l'un d'eux lui apprit qu'il allait affronter un Velaryon. Venir se perdre dans les Terres de l'Orage pour affronter un gars des Terres de la Couronne était un tantinet ironique aux yeux du Faucon. Il attendit patiemment que cela soit son tour, prenant ses aises quant vint enfin le moment fatidique : celui de prendre part au tournoi !

Un verre de vin permettait la détente mais il brouillait les sens ce fut pourquoi le jeune homme refusa la coupe que son écuyer lui tendit. Il grimpa sur son cheval et sentit tout de suite les sensations qui lui revenait. Monter pour voyager était agréable mais cela n'avait rien avoir avec la tension et l'envie que l'on ressentait sous la coque de métal. Cette sensation enivrante de savoir que l'on allait se mesurer à quelqu'un. Moins dangereux que sur le champ de bataille et sans doute moins grisant mais l'effet existait bel et bien. Un jeune écuyer lui tendit sa lance et il s'en saisit, admirant les rubans attaché au manche de celle-ci. Les rubans qu'il avait reçu était trop petit pour être attachés à son propre bras et il n'aurait probablement pas le temps de les changer si sa lance se brisait mais au moins, les gens pourraient admirer pour quelle dame il se battait. Le jeune homme se permit de faire un tour du côté de sa lice et un deuxième pour saluer la foule et être bien visible aux yeux de celle-ci., tout en levant sa lance de temps à autres. Sous le heaume, il était bien difficile cela dit de se rendre compte que son regard restait poser sur une dame aux cheveux d'argent assise dans la tribune d'honneur. Il regagna ensuite sa position calmement. Elbert jaugea son adversaire avant de penser à sa tactique.

Après réflexion, il comptait échanger une ou deux lances avec celui-ci pour observer sa tactique. Il n'était cependant pas sûr de tenir plus d'une lance avant que son impulsivité et sa fougue le rattrape. Il tenterait alors de frapper son ennemi au niveau du plastron ou de briser son bouclier plus simplement. Viser la tête aurait été trop risqué pour le moment. Mieux valait garder ce genre de « show » pour son avancée dans le tournoi. Le Arryn cherchait une victoire rapide et propre. Pourquoi ? Tout simplement pour se fatiguer le moins possible et se préserver pour la victoire et le tour suivant. Plus les tours allaient s'enchaîner plus la fatigue se ferait ressentir. S'il parvenait à se ménager sans prendre trop de risque, il se classerait bien sans trop de mal. Cependant, ce qui lui importait était d'analyser son adversaire et de le toucher au plastron ! S'élançant sur la lice au signal, le Faucon de Lumière éperonna avec vigueur sa monture pour qu'elle accélère. Déterminé et confiant en ses capacités, Elbert ne doutait pas de sa victoire. Il portait les couleurs de la dame que son cœur chérissait ! Il ne pouvait pas perdre ! Le Arryn devait remporter la victoire de ce tournoi pour élire Daenerys Targaryen « Reine d'amour et de beauté » ! Les lances allaient bientôt se croiser ! Qui du Velaryon ou du Arryn allait l'emporter ?
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Promettre une chose est souvent quelque chose d'impulsif et, bien souvent trop peu réfléchi. Les hommes d'honneurs auront tendance malgré tout à respecter celle-ci du mieux qu'ils le peuvent, tandis que les moins courageux d'entre eux abandonneront à la première difficulté prétextant ne pas y arriver, ou donnant une quelconque raison pour ne pas froisser leur ego. Pire encore, certains ne chercheront même pas à essayer, ne voyant pas l'intérêt de tenir une quelconque promesse. Gwayne Harclay faisait parti de la première catégorie, tout comme sa très chère sœur, Shireï. Tout deux avaient promis à un seigneur, souffrant, de veiller sur sa fille unique après sa mort. La chose ne semblait, à première vue, pas des plus difficile. Tout deux de très bons guerriers, étant coordonnés comme personne une fois leurs armes sorties, ils formaient un bouclier solide devant leur protégés, alors oui, veiller sur lady Talya Baelish ne représentait guère une tâche insurmontable. Et puis … Comment refuser le dernier vœux d'un mourant, encore plus lorsque celui-ci semble si sincère et si désintéressé ? Non, Gwayne ne put décemment refuser pareille chose. Malheureusement, rien ne se passa comme prévu. En effet, à peine ce dernier rendit l'âme, que la demoiselle en question s'enfuit sans laisser de trace. Les deux nordiens se démenèrent mais ne réussirent à la retrouver.

Dès ce jour-là, les deux jeunes gens reprirent la route, espérant bien vite retrouver la demoiselle, afin que rien ne lui arrive. Ils avaient voyagé suffisamment longtemps pour savoir à quel point la route était dangereuse, ne pouvait qu'imaginer à quel point cela pouvait être dangereux pour une jeune fille seule. Ils avaient bien sûr enquêtés dans le château et la cité fortifiée, mais personne ne disait l'avoir vue. Certains mentaient probablement, mais comment discerner le vrai du faux, encore plus lorsqu'une coquette somme vous était donnée pour votre silence. De fait, le duo inséparable ne savait guère vers où partir, mais, sur une intuition de Shireï, ils se dirigèrent vers le Sud, espérant joindre la Couronne. Après réflexion, la chose semblait logique, le lieu accueillait le seigneur Petyr, et puis, qui ne rêvait pas de voir au moins une fois dans sa vie Port-Real ? Mais, avant d'arriver à la capitale, ils entendirent parler de ce fameux tournoi préparé à Accalmie, demeure des Baratheon. Pour ne rien vous cacher, l'information avait déjà été entendue auparavant, mais, tous deux ne s'intéressaient que guère à ce genre de choses, alors, ils avaient finis par oublier, cela dit, à ce moment précis de l'histoire, cette information devenait tout à coup des plus importantes. Ayant appris à connaître la jeune femme, c'était le genre de rassemblement qui pouvait tout à fait l'intéresser et, de fait, il y avait de grandes chances pour qu'elle se trouve sur place lors des joutes. Ainsi, leur chemin changea légèrement.

Accalmie était une cité des plus impressionnante. Gigantesque, habitée par des milliers de personnes qui semblaient tous continuellement en mouvement, cela pouvait donner le tournis. La ville abritait aussi un marché des plus exceptionnels, sans doutes grâce au placement du château. Les deux étrangers purent découvrir de nombreuses choses sur ce marché, se perdant sur chaque étal, où chacun disposait de nombreuses choses toutes plus exotiques les unes que les autres, ce qui pouvait laisser rêveur pour ceux n'ayant jamais vu de telles choses. Des fruits, des habits, des armes, de si nombreuses choses qui leur étaient inconnues … Ils perdirent deux bonne heures dans ce gigantesque marché avant d'entendre que les combats allaient bientôt commencer, et que de fait, il valait mieux commencer à s'avancer si l'on voulait apercevoir quoi que ce soit. Les deux jeunes gens suivirent ce conseil judicieux, espérant bien tomber sur l'échappée. Regardant au loin, espérant apercevoir un visage familier, Gwayne ne fit guère attention à ce qui se passait devant lui et heurta une silhouette féminine qui s'excusa bien vite, en le nommant ser, ce qui le fit doucement rigoler. Lui chevalier ? L'idée était impensable. A vrai dire, le nommer chevalier aurait plus été une insulte que quoi que se soit d'autre.


« Voyons jeune demoiselle, je n'ai rien d'un chevalier. Cela dit, vous n'avez pas à vous excuser, la faute me revient entièrement.

S'inclinant légèrement en guise d'excuses, ses yeux se portèrent enfin sur le doux visage de la jeune femme et, resta stupéfait quelques instants. C'était elle. C'était bien elle. Pour éviter qu'elle ne s'échappe une fois de plus, notre ami lui attrapa le poignet, tandis que sa sœur fit le tour pour lui bloquer une quelconque retraite.

« Lady Talya … Cela faisait bien longtemps, ce n'est pas la plus gentille des choses que de vous enfuir sans vos protecteurs. Les routes sont dangereuses, tout comme les bateaux et les grandes villes … Ne refaites pas ce genre de choses. Je … J'ai fait une promesse à votre père … Nous avons fait cette promesse, s'il vous plaît … Ne nous forcez pas à rompre ce serment ... »
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Dacey Mormont

Pour le moment, le voyage se passait plutôt bien, même si sa terre natale lui manquait chaque jour. Dacey avait découvert Port-Réal, ainsi que la vie dans la capitale. Pour rien au monde elle ne voudrait vivre dans un tel lieu, il y avait bien trop de monde et surtout une étiquette à tenir. Ce fut d'ailleurs là-bas qu'elles entendirent parler du tournoi d'Accalmie. Sans hésiter, sa sœur et elle avaient décidé de jouer les curieuses et d'y faire un tour, après tout, ce n'était pas si loin de la Terre de la Couronne, et puis sa mère leur avait demandé de découvrir le Sud, c'était un bon moyen de rencontrer de nouvelles têtes.

Enfant, elle avait toujours rêvé d'assister à un tournoi, mais cette envie s'était évaporée il y avait bien longtemps. Quand elle avait compris que sur son île on ne jouait pas à la guerre, on la vivait. À présent, pour elle, il n'y avait rien d'honorable à gagner un tournoi, c'était un jeu parmi tant d'autres. Mais bon, elle se devait d'attendre d'assister à ce spectacle avant de se montrer trop sévère, car après tout elle pourrait trouver cela divertissant.

Elles arrivèrent à cheval et Dacey fut étonnée par la beauté des lieux, dire qu'avant les Baratheon résidaient ici. C'était une page du passé qu'elle ne pouvait pas oublier. Après tout, les siens avaient combattu auprès de Robert et voilà qu'elle allait assister à un tournoi donné par son remplaçant, c'était le jeu du pouvoir, un jeu très dangereux. C'était sans doute une des raisons qui la poussaient à rester discrète depuis son départ de l'Île aux Ours. Ici, elle n'était qu'une inconnue de plus, enfin en grande partie, elle ne vivait pas non plus en recluse. Il était certain qu'elle allait croiser certaines connaissances et cela serait même un plus de voir une tête connue.

L'aînée des Mormont avait coiffé ses cheveux et enfilé une jolie robe, elle ne portait aucune arme trop voyante, simplement divers petits couteaux camouflés sur elle. Jorelle était partie de son côté et Dacey continuait à observer les gens, tous semblaient heureux, elle pouvait entendre des rires au loin sans vraiment chercher ce qu'il se passait pour provoquer de tels éclats. Enfin, elle trouva les lices où une foule applaudissait les paroles de la main du Roi. Elle était arrivée juste à temps et regardant autour d'elle, elle ne vit pas Jorelle alors qu'elle était persuadée devoir la retrouver auprès des tribunes des nobles.

Restant debout, elle crut apercevoir un peu plus loin les princesses de la maison Targaryens, ainsi que des chevaliers qui se mettaient en place. Pour dire la vérité, elle espérait ne pas ressembler à un petit oiseau perdu, car elle avait beau ne pas se sentir à sa place, elle devait prouver la valeur de la maison Mormont. Par contre, il fallait avouer que même avec tous les efforts faits sur sa tenue, elle était loin d'avoir la prestance des autres dames, non, il était facile de voir à sa façon de se tenir qu'elle était une guerrière, avant tout.

© one more time.
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Le tournoi d'Accalmie
Briser sa lance n'est pas une option
Aethon délaissa bien vite la petite troupe, il y avait encore fort à faire avant le tournoi et il ne s'agissait pas d'arriver en retard à la lice. Passant la porte, il se dirigea vers son pavillon flanqué de l'hippocampe et apparaissant comme par magie, son écuyer arriva pour maintenir son destrier et il vida les étrillés. Quelques mots avec le jeune garçon et le lord entra dans sa tente afin de se préparer, l'endroit était spartiate, un chevalet où son armure trônait fièrement, une chaise de campagne, un petit bureau et une armoire plutôt légère où il n'y avait que quelques objets personnels. Il chercha la carafe d'eau et bu une gorgée, remerciant son écuyer pour être si prompt à devancer ses envies. Le noble prit un citron à côté et le coupa d'un geste précis avant d'y verser le jus dans le gobelet et il finit d'un trait le breuvage qui lui fit de petits frissons, l'acidité stimulant ses sens un bref instant. Il prit alors une pièce de tissu et enveloppa sa main droite avant de le porter à ses narines, respirant une odeur agréable. Cette pièce de tissu appartenait à la jeune Desmera Redwyne, oh, elle ne le savait très certainement pas, il avait réussi à obtenir cette étoffe qui portait son odeur, une sorte d'amulette porte bonheur qui n'osait pas donner son nom, à vrai dire, Aethon n'était pas le genre d'homme à garder ce genre de chose et surtout, Desmera et lui étaient souvent en désaccord, mais pourtant, son regard, sa chevelure, sa vivacité d'esprit ne faisait que le rendre plus amoureux d'elle, mais il se refusait de lui dire, un brin arrogant le Velaryon, mais donner raison à la rousse, non, le jeu était plus amusant comme ça.
Petit à petit, le temps s'égraina et Aethon commençait à se préparer, son armure était légère, une norme pour les tournois, une armure lourde n'était qu'un handicap. Son écuyer lui présenta le haubert qu'il prit entre ses doigts et fut satisfait de la légèreté de la pièce, le forgeron avait fait des merveilles, il l'enfila dans un bruit métallique semblable presque au courant d'une rivière et continua d'endosser son armure, seule sa tête resta découverte, il coinça son armet sous son bras et poussa un profond soupir, évacuant la montée de pression. Il n'avait rien à prouver ici, il n'avait même pas une dame à couronner si jamais il l'emportait, il se demanda d'ailleurs où se trouvait Desmera à l'heure actuelle, sûrement dans les doux jardins du Bief, finalement, il aurait mieux fait de faire comme elle et rester chez lui, mais il était le seul représentant de la Couronne et il aurait été impensable que personne ne puisse porter les couleurs de cette région, bon, quelqu'un d'autre qu'Aethon aurait été encore mieux d'après lui, mais c'était ainsi.

La lice, voilà qui était galvanisant, seul dans son pavillon, le doute l'avait envahit, mais une fois enfourché son destrier et passer la ville éphémère des jouteurs, le vivat de la foule, les couleurs bigarrées, les belles toilettes ne pouvait que gonfler d'orgueil n'importe quel homme en armure. Caressant l'encolure de son cheval avec son gantelet, le jeune homme essayait de le calmer, cela faisait longtemps qu'il n'avait plus connu pareil foule et chaos et il piaffait d'impatience ce que le chevalier devait calmer, cela ne se faisait pas de foncer sur son adversaire alors que cela n'avait pas débuté. Arrivant derrière les tribunes, un homme se présenta à lui avec le nom de son adversaire, Elbert Arryn.
Le remerciant pour l'infirmation, le Velaryon essaya de fouiller dans sa mémoire, non, il ne l'avait jamais rencontré, mais c'était un Arryn, il avait sûrement obtenu la meilleure éducation martiale et il serait très certainement un adversaire redoutable. Lorsque son nom fut crié pour supplanter la foule qui semblait de plus en plus avide de voir un combat, le descendant des valyriens glissa son armet à gueule stylisée, sur les côtés, des nageoires rayonnées, rappelant l'animal totem de la famille. Il fit avancer son destrier, donnant un coup d'éperons et il s'avança dans la lumière de la joute, son armure étincelante au soleil, les tribunes vrombissement d'acclamations à son arrivée et il bomba le torse. Il fit un tour de parade, saluant les gens comme il était de coutume, arrivant devant la tribune des officiels, il se permit une révérence sur son cheval, autant donner du spectacle aux gens ici présent non ? Mine de rien, ce genre de petite attention envers les spectateurs ne faisait que renforcer la sympathie de ceux-ci à l'égard du chevalier et parfois, cela influençait bien plus qu'autre chose.

Arrivant à son point de départ, son écuyer lui donna sa lance et il la soupesa, parfaite, il le remercia et baissa son armet avant de regarder le jeune Arryn, il le salua alors et leva sa lance par signe de respect et ce fut le début de l'ivresse, une acclamation assourdissante, Aethon donna dans les flancs de son destrier un coup rapide d'éperons et la monture se mit à labourer le sol de ses sabots, fonçant droit devant lui alors que le Velaryon lui regardait son adversaire foncer vers lui, sa lance pointée vers le lord de la Couronne. Le temps semblait ralentir au fur et à mesure qu'il s'élançait vers la victoire ou la défaite, il sentait son cœur tambouriner dans son corps, résonnant dans son armure. Sa respiration était rapide, bruyante sous son armet, sa prise sur sa lance se fit plus ferme, il sentait l'acier de son gantelet griffer le bois. Qu'est ce que c'était grisant ! Retrouver ce genre de sensation était vraiment un délice et petit à petit, Aethon désirait continuer le combat, il espérait aller loin, oui, le chevalier qui au départ n'en voulait pas semblait se muer en un chevalier avide de l'emporter et si son adversaire était sûrement un jeune homme fougueux, Aethon était tout autant imprévisible et alors que le contact arrivait dangereusement, le chevalier de l'hippocampe se projeta en avant, son corps se souleva et sa lance, elle se plaça entre lui et le Arryn, c'était pile ou face, seul celui qui avait au mieux anticiper l'emporterait, il n'entendait plus les cris des gens, plus rien ne comptait au final que de faire démonter son adversaire ou de briser sa lance sur lui.
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-Je doute que n'importe quel homme soit engagé par lord Connigthon pour un tournoi tel que celui-ci. Je suis sûre qu'il enchaînera ces sept balles, tout comme je suis sûre que vous enchaînerez plusieurs verres de vin pour vous remettre des joutes, messires. Lady Silithia Farman, enchantée également.

Le cygne noir lui offrit un sourire appréciateur, avant de reporter son attention sur le jongleur. Il enchainait avec vitesse, et ne semblait disposé à laisser tomber ses balles. Alessander offrit un nouveau regard en coin à la belle demoiselle, prenant avec élégance ce jeu auquel elle semblait vouloir participer. Ses prunelles d'azur ne lâchaient pas les balles du jongleur, qu'il suivait, concentré sur autre chose que la poitrine de la Farman qui l'attirait, comme elle attirait les regards avec le miel de sa chevelure qui se reflétait contre les armures, captant les éclats du soleil pour les faire miroiter dans les yeux des hommes, comme elle le faisait si bien avec cette moue des femmes ayant apprit très tôt à jouer de leur personne et de leurs trop nombreux charmes. Habitué aux vipères, Alessander aurait du se méfier mais il laissait toujours son cœur. Il allait lui répondre, lorsque Lord Connigton prit la parole, le coupant dans son élan.

D'un signe de tête, il souhaita une bonne suite de tournois à la belle demoiselle et écouta plus attentivement l'annonce des joutes. Tient, donc, il allait jouter contre le frère de cette demoiselle avec laquelle il avait échangé quelques mots. Il lui adressa un clin d'oeil, sachant pertinemment qu'elle le verra et il retourna dans sa tente. Il passait juste après la première joute, et refusait de pendre au premier tour. Porter un tel déshonneur à sa famille était exclus.

Fait ce que tu as à faire Nicholas. Et ne me déçoit pas.

L'adrénaline montait petit à petit dans les veines du cygne noir. Regardant le jeune écuyer attacher les plaques de son armure, il caressa légèrement la plume noire de son heaume, son ventre se tordant. Alessander aurait du avoir l'habitude mais il continuait à se sentir stressé à l'approche du tournois. Regardant la lettre que sa mère lui avait envoyé, il ordonna à Nicholas de la jeter au feu une fois qu'il serait sortie et poussa un léger soupir. L'esprit aussi clair que possible, il inspira une nouvelle fois, calmant les battements de son coeur pour que son regard se face encore plus sérieux.

Les cris de joie de la foule lui apprirent que la joute était terminée. L'un des deux chevaliers était au sol et le brun inspira profondément.  Sur son magnifique étalon alezan, Alessander se présenta à la foule, souriant aux dames. S'approchant de la tribune royale, il se permit de prendre la parole, tournant ses si belles prunelles dans la direction de la Lannister assise aux côtés des princesses Targaryen, ayant toutes offertes leurs couleurs à un homme l'ayant précédé.

Lady Myrielle Lannister. Me feriez vous l'honneur de me laisser porter vos couleurs, afin de les mener jusqu'à la victoire ?

Il ajouta un magnifique sourire à ses paroles, un sourire à la fois charmeur et sur de lui. Puis, suite à sa réponse, il remit son hameau, enfermant ses cheveux bruns, arrachant quelques sourires aux femmes lorsqu'il fit disparaitre ses prunelles si parfaites. Au bout de la lice, Alessander observait les gestes de son adversaire. Il ne savait énormément de chose sur Symon Farman. Voyant les gestes de sa jument, il comprit que cette dernière jouait là sa première course et qu'il pouvait utiliser à son avantage la "faiblesse" de l'animal. Il devait le faire tomber. Coute que coute. Assurant sa position sur la selle, inspira, calma les battements de son coeur et salua avec courtoisie celui qu'il affronta dans une poignée de secondes.

Le bruit des sabots se fit plus violent et les deux chevaliers s'élancèrent, lances en avant, prêt à en découdre. Cinq mètres. Deux mètres.  Et le choc final.


EDIT : Demande à la mauvaise personne, j'avais mal lu, Rhaenys a déjà offerte ses couleurs à un autre
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Event : Tournoi d'Accalmie
★ Apprendre de la joute n'allait être sa seule préoccupation...


Oui, Maladroite aurait sûrement pu être son patronyme premier, et, à la vérité purement vraie, il aurait du l'être avec certitude, tant l'enfant oiseau ne savait aligner un pied devant l'autre. Mettre cela sur le dos de l'émerveillement fut son premier réflexe, par hypocrisie humaine, mais la réalité, terre à terre, se devait de lui rappeler qu'elle n'avait rien d'un chat agile, Talya tenait bien plus de ce côté-là du sang des Mammouths des légendes contés par-delà le Nord. Ainsi, l'homme interpellé par erreur s'exprimait alors, s'excusant et prenant à présent la faute à son compte, une noble attitude pour un jeune homme ne disant pas être un chevalier. Pourtant, la voix qui s'imprimait à l'écoute furtive de la jeune femme ne lui parut pas inconnue, bien au contraire, elle sonnait comme une mélodie entonnée à outrance par le passé, mais malgré tout agréable. N'osant lever le regard à présent, elle sentait son palpitant serrer sa poitrine à l'étouffement, tant la panique avait chassé avec violence la magie des joutes. L'espoir de pouvoir s'échapper en cas de retrouvailles involontaires prônait à présent dans son esprit furtif, et, une œillade fuyait à la gauche, suivit d'une seconde à la droite. La foule ne voulait pas être son alliée ? Elle en ferait pourtant son amie la plus chère. Du moins, si elle eût pu en avoir le temps. Déglutissant, la jeune Baelish sentait alors à son poignet une main puissante et expérimentée la retenir. À son dos, une présence bien plus forte qu'elle. L'étau s'était fermé sans qu'on puisse lui offrir le temps de s'en aller au loin

Son regard, alors, se levait enfin vers l'inconnu, qui ne le fut plus dès lors. Le visage de son protecteur se dessinait dans la lumière de l'astre solaire, à l'identique de celui qu'elle eut laissé et la foule eut beau beugler, Talya se sentait alors or du temps. Le passé l’engouffrait dans le calme des abysses des Quatre Doigts, loin des joutes, loin de toute vie réelle. S'il s'agissait de Gwayne, ce ne pouvait être que Shireï à son opposé. Évidemment, elle connaissait les deux jeunes gens, considérant l'un comme un frère de substitution, par son âge plus mûr et par son étroite ressemblance avec le fantôme qu'elle gardait de son défunt aîné et la seconde comme une amie sauvage qu'on ne put dompter, mais dont elle vouait, une affection et une confiance sans faille. Les scènes défilèrent à son esprit, comme si elle repassait les différents actes de sa vie, une comédie burlesque, ce passé qui n'était pas le plus éloigné pourtant. Dans sa cavale, le silex ne fut pas ce qu'elle abandonna de plus cher à son cours. L'oisillon se voyait encore la main tremblante sur la sangle de sa jument, hésitant à prévenir l'un ou l'autre, pour les rassurer, promettre qu'elle reviendrait probablement un jour, pourtant dans le doute de cette affirmation. Les paroles du jeune homme résonnèrent alors en son esprit, tel un coup portait à sa conscience, elle sentait à la fois dans la tristesse, et de la colère. Le mélange âcre prenait son corps en otage. Comment avait-on pu la retrouver ? Et comment avait-elle pu blesser des gens à qui elle tenait pourtant tant ?

Une main se portait alors contre le visage du garde du corps, un geste somme toute déplacé vu l'écart social qui les séparait tous deux, mais elle se contentait d'être fidèle à elle-même, se fichant de la convention, souriant à la face des principes idéologiques et sociétaux. Le temps n'ayant plus d'importance, on la bousculait alors qu'elle se mettait à sentir la larme, lui coulait sur la joue, la sienne. Caressant le derme brunit par la fatigue et la montée, elle baissait alors le regard, s'excusant telle une enfant ayant fauté :


▬ Je me dois de vous demander pardon à tous les deux. Je n'ai jamais voulu vous blesser… Vous êtes de ma famille, puisque mon père vous a accordé sa confiance.



L'émotion se sentait dans sa voix, et son corps tombait alors contre le sien, lourd de cette pression qu'elle venait de s'infliger. Ils se trouvaient alors dans une étreinte presque ridicule, puisque l'on bousculait les jeunes gens de part et d'autre. Mais cela, elle s'en, fichait, comme du bon vin, comme des armures, comme de l'or, elle fut comme éprise par le passé à nouveau.

Pourtant, il lui fallait se reprendre au plus vite, car vint alors le son des premières joutes, elle s'animait alors à nouveau. La Lady s'exprimait alors avec la rapidité d'une lionne prête à bondir, saisissant tantôt la main de l'homme, tantôt celle de sa soeur, pour les amener alors à l'endroit où l'on devait attendre le Grand Argentier. Une place de choix, comme toujours. Et, puisqu'il se faisait encore absent, Talya en profitait pour représenter son Cousin, se trouvant ainsi à la fois au coeur des foules les mieux nées mais aussi à la portée des chevaliers et de leurs combats. Elle désignait alors l'un et l'autre de ses compagnons par leurs fonctions respectives, pour qu'on ne les laisse pas à nouveau à la traîne et tout semblait se dérouler comme si elle n'eut jamais fui. Comme si tout ceci n'avait été qu'une pause dans l'histoire. Bien sûr, elle s'en voulait affreusement, mais là n'était pas le lieu pour leur avouer.


Une enfant face au monde, n'agissant que par impulsion, Talya.


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Rhaenys Targaryen
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Rhaenys Targaryen

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[MINI EVENT] Le tournois d'Accalmie - Page 2 66ca14c743c46e3cd71954e6fe6a2a54fe11ea28
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Le tournoi d'Accalmie


Rhaenys tourna la tête en vers Myrielle, une autre de ses dames de compagnie. La Lannister rayonnait en ce jour de joute. La jeune princesse inclina doucement la tête pour la saluer en souriant. Elle la remercia du compliment et le lui rendit. La petite lionne comme tout ceux de sa famille portait sur eux une certaine élégance et distinction. Les yeux bleus de la Targaryen se posèrent sur le Arryn. Il finit par prendre congé pour aller se préparer pour les joutes qui n'allaient pas tarder à commencer. Lord Jon Connington se présenta dans la tribune royale en compagnie de son épouse, Shyra. Il fit un discours propre et déchaîna les cris de la foule. La princesse était heureuse de voir un telle enthousiasme, l'annonce de ce tournoi avait ravivé le peuple.

Les premiers jouteurs se mirent en place. Les premiers à se mettre en place furent Elbert Arryn portant les couleurs de sa tante et Aethon Valeryon. Son coeur ne sut qui choisir entre les deux. Elle pourrait soutenir le chevalier de sa tante et montrer une jolie cohésion familiale, mais Rhaenys connaissait bien Aethon, plusieurs fois il avait fait partie de sa garde et bien que ses propos faisaient très souvent rougir la jeune femme, son talent de guerrier et son dévouement pour le Roi était inébranlable. Sur qui parier ? Elle l'ignorait.
"Je ne saurais choisir un vainqueur pour cette joute. Ce sont deux excellents guerriers."

La jeune femme regarda l'assaut avec attention. Puis tourna son attention vers un chevalier qui accosta la tribune royale pour demander les couleurs de Myrielle. Alessander Desdaings. Rhaenys soupira en souriant. Un vrai charmeur de dame mais un excellent jouteur. En face il s'agissait d'un Farman, une maison de l'ouest. La jeune princesse n'avait jamais réellement entendu parler de cette maison, juste de nom et leur emblème. Cette fois ci, elle pariait sur la victoire du Desdaings. Le cygne noir avait donc les encouragements de la fille du Roi.

Il vint le tour d'Aron Santagar. Le maître d'arme de Port-Réal et portant les couleurs de Rheanys. Le dornien avait frappé sur son plastron le dragon volant dans le soleil des Martell, emblème personnelle de la brune. Il croisa son regard et elle lui sourit avec un hochement de tête. Son adversaire était un Florent, du bief. Deux régions qui ne s'entendaient pas forcément à merveille. Rhaenys était curieuse de voir comme la joute allait se dérouler. Le dornien fit le tour de la lice dans un petit galop, s'arrêtant devant la tribune royale pour s'incliner devant les princesses et la main du Roi. Il conduisit son hongre bai au bout de la lice, abaissa sa visière. Il flatta doucement l'encolure de l'animal et attrapa la lance que lui tendait son écuyer. Son regard se posa sur le biefois et à partir de ce moment là, il ne le quitta pas du regard. Aron tenta de rester calme et décontracter, de ne pas se raidir pour avoir moins de chance de vider les étriers. Puis il éperonna sa monture quand le départ fut donner. L'hongre poussa violemment le sol de ses postérieurs pour s'élancer le long de la barrière. Le Santagar abaissa sa lance visant le plastron de son adversaire. Il encourageait sa monture à prendre de plus en plus de vitesse en effleurant ses flancs de ses éperons. Puis ce fut le choc, le silence puis les cris.



lawina



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Lune 3, An 298
Mezzara attendait pour une fois patiemment le début des joutes. La volantaine avait déjà vu des tournois mais jamais un d’une telle ampleur. Orys avait tapé dans toutes leur pauvres économies pour pouvoir participer. Alors la jeune femme espérait voir son époux triompher lors de ses assauts. Mais le Santagar était meilleur bretteur que jouteur mais cela n’empêcha pas la blondinette de considérer son époux comme le meilleur. Mais rester à attendre sagement même alors qu’un homme roux dans la tribune d’honneur annonçait le début des joutes et faisaient un discours qu’elle ignora superbement. Elle voulait quelqu’un avec qui parler, une vraie pipellette, une vraie petite peste étrangère et restait assise de la bottait pas plus que cela. Alors elle se leva, provoquant quelques protestations des dames à qui elle cachait la vue des beaux chevaliers se présentant pour la première joute. Elle jeta un rapide coup d’oeil pour voir un faucon et un emblème bizarre. Le faucon, elle savait que c’était pour les Arryn. Son époux lui avait appris les principales maisons suzeraines de Westeros. Elle sortie des tribunes et vit une dame à la prestance dès plus étrange. Malgré sa robe, la brune à la grande taille faisait plus guerrière qu’autre chose. Mezz sauta sur l’occasion pour parler à quelqu’un sûrement étranger à cette contrée. “Bonjour ! Vous ne semblez pas très à l’aise dans ce monde de dame ! Vous n’êtes pas d’ici ? “ Mezzara et sa délicatesse et sa franchisse habituelle !

La jeune femme se plaça à côté de la Mormont. La blonde faisait bien une tête et demi de moins que la brune. Mais elle s’en fichait. Elle regarda la joute en cours où les chevaliers venaient d’éperonner leur monture et galopait l’un vers l’autre attendant le choc finale. La tigresse de volantis continua sur sa lancée avec sa nouvelle camarade de bavardage “Mezzara Santagar ! J’accompagne mon époux qui joute ! et vous ?” Un minimum de politesse dans la bouche de la de la peste néanmoins. Son interlocutrice ne serait sûrement pas commode si elle était vexée. La jeune femme regarda la deuxième joute qui opposait un Desdaings, suzerain du conflans à...un chevalier d’une maison qu’elle ne connaissait pas. Elle se ficha pas mal du résultat. Elle attendait Orys. La troisième joute se présenta. Aron Santagar...Pour la première fois, la volantaine voyait le frère aîné de son époux. Il ne portait pas les couleurs de sa maison mais celle d’une princesse Targaryen. Elle le regarda et vit que l’homme était bien meilleur que son époux et avait plus d’expérience. En face il s’agissait d’un biefois. Maison encore inconnu aux yeux de la blondinette.

Elle vit enfin Orys arriver, portant les couleurs de son épouse. En passant il inclina la tête et la blonde lui répondit avec un sourire. Le moment était venue. Elle le regarda faire le tour de la lice, saluant la foule, s’arrêtant devant la tribune royale et s’inclinant avant d’aller saluer son adversaire, encore un Arryn. Le Santagar avait peu de chance de l’emporter face à Denys qui avait un équipement de meilleur qualité et sûrement beaucoup plus d’expérience. Il se positionna au bout de la lice et attrapa la lance qu’on lui tendit. Mezz put voir Orys rafermir sa prise les reines de sa monture, qui se contracta et piaffa d’impatience. L’animal voulait bondir et foncer droit devant avant l’heure. Le Santagar contrôlait cependant le cheval qui piétinait sur place. L’assaut fut lancé et le dornien n'eus qu’à ouvrir les doigts pour laisser filer sa monture qui bondit d’un coup au galop. Il abaissa sa lance et attendit le choc. Du côté de la jeune femme, son coeur battait fort dans sa poitrine. Elle porta ses mains à sa bouge et commença à se ronger les ongles en attendant le choc.
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Le tournoi d'Accalmie
Je suis trop vieux pour ces conneries...
Un jeune page vint enfin dans son pavillon en même temps que son écuyer, le temps était enfin venu et avec lui, le nom de son adversaire, un Santagar et Alekyne jura, un dornien, rien que ça ! Cela lui donna une envie encore plus puissante de participer à ce tournoi et il se leva, intiment à son écuyer l'ordre de finir de le préparer. Il ne pouvait supporter l'idée de perdre contre un homme venu de Dorne quand bien même il savait que les Santagar étaient une famille de chevaliers fieffés et donc, il aurait un adversaire redoutable face à lui, mais les rancœurs entre le Bief et Dorne étaient si puissantes que dès qu'il y avait un homme des deux régions dans la même pièce, il fallait qu'ils s'affrontent, que ce soit un bras de fer, une joute verbale, un duel au premier sang, un concours de plaisanteries même ! Peut importait, il fallait qu'ils s'affrontent. Alekyne était un bieffois pur souche et il se devait de l'emporter, c'était tout ce qui comptait. Il lui fallut peu de temps pour se préparer, son plastron sanglé, il posa son heaume sur la tête, surmonté de l'animal totem de son blason tirant une langue moqueuse.
Tout se déroula alors très vite, il n'aimait pas vraiment attendre lorsqu'il joutait, il enfourcha son destrier qui renâcla le sol meuble et il se dirigea vers la lice où déjà, des combats avaient lieu. Arrivant derrière les tribunes, il vit les autres chevaliers se préparer également. Il y avait encore d'autres jeux durant cet évènement, la mêlée notamment, cela permettait aux petites maisons de briller. Un homme d'armes l'arrêta afin d'attendre son tour et le Florent se montra patient, s'avachissant sur sa selle et il ouvrit la visière de son heaume. Étrange comme parfois, une petite information pouvait le rendre impétueux, Lizzie aurait aimée le voir ainsi et en cela, il en était sûr. Il regarda alors le ciel radieux et adressa un sourire éphémère, comme s'il voulait lui rendre cet hommage. On lui offrit alors son occasion de briller dans la lumière, un héraut de l'Orage venant à s'égosiller afin de l'annoncer à la lice et il s'engagea, son cheval galopant sur la courte distance sous les applaudissements et il fit une révérence marquée devant la foule avant de rejoindre son côté et déjà son écuyer lui tendait sa lance qu'il agrippa et il se mit alors en position, face à son adversaire, aux habits safran et élégants. Alekyne se demandait comment les dorniens pouvaient jouter ? Généralement, les vassaux des Martell étaient du genre à préférer la guérilla, jamais il n'avait vu une charge de cavalerie des dorniens et pourtant, il y en avait un en face de lui. Il était plutôt méfiant en réalité, le cheval de son adversaire n'était pas taillé pour les combats, ce n'était pas un destrier, plutôt un pur-sang, une bête fougueuse, clairement, il allait prendre l'avantage sur la vitesse et donc sur la vélocité de l'impact, mais le Florent avait un cheval bien plus puissant et stable lorsque arriverait l'impact. Il devra jouer sur ça et espérer bien placer sa lance.

Mais il n'avait plus de temps à perdre lorsque la confrontation commença, il jura en voyant que le cheval du Santagar fut très prompt à réagir, par les Sept ! Il éperonna sa monture qui commença à cavaler droit devant elle alors que la foule se mit à donner de la voix. Calant correctement sa lance dans le crocher de son armure, il essaya de stabiliser, réguler son souffle alors qu'il voyait son adversaire s'approcher dangereusement, le bieffois était du genre prudent lorsqu'il joutait mais pas cette fois, non, il redressa sa lance, visant la tête, un pari risqué, car c'était une cible bien plus difficile à avoir, mais il osait, car en face, c'était un dornien ! C'était comme laver l'honneur du fils Tyrell, il n'avait pas peur d'échouer, enfin pas trop, s'il pouvait doucher les ambitions de ce Santagar ici même. Des gens semblaient remarquer ce qu'il osait faire et il eut un blanc dans la foule et sous son heaume, le renard fit un large sourire, oui, voyons voir s'il allait faire exploser la foule de liesses devant le risque ! Arrivant au contact, le bieffois poussa un cri qui résonna de façon métallique juste avant le choc, un craquement sinistre de bois et de fer, son corps en entier vibra à l'unisson de l'impact, quel plaisir de sentir cette ivresse du combat, dommage que ce dornien reste en vie si jamais il réussissait à gagner.
crackle bones
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Tournois d'Accalmie
ft. Shireï & les autres
○  Le soleil s'étirait dans le ciel lorsqu'elle descendit de son cheval, aux côtés de son frère, Gwayne, qui faisait de même pour aller déambuler parmi la foule, et tenter d'y apercevoir celle pour qui ils avaient pris la route. Celle pour qui ils avaient pris la direction de la capitale dans l'espoir de l'y retrouver et de tenir une parole donnée à un être mort depuis des jours à présent. Mais une parole reste une parole, combien-même fut-elle donnée à un être qui n'est plus, cette loyauté était gravée dans les chairs de la nordienne, autant que dans celles de son aîné qui se trouvait à ses côtés. La guerrière virginale, rappelant presque à s'y méprendre les Valkyries d'un autre monde, voyageait pourtant sans cesse en compagnie de ce frère, formant un duo difficile à passer, tant dans les compétences qu'ils avaient acquises dans leur clan, que dans ces batailles ou au contact des différents chevaliers et du maître d'arme de la maison Tyrell. Elle possédait à ce jour ces gestes sûrs qui lui assuraient de savoir prendre les risques nécessaires, ou de palier sa faible corpulence par une technique de combat qui lui était propre.

Si le temps avait été autre, si celle qui aurait pu se faire appeler Lady si elle n'était pas née dans un clan des montagnes, si elle n'avait pas pris la poudre d'escampette et choisi cette vie plutôt que de rester entre les mains d'un frère et d'un père ignobles... jamais elle n'aurait été ici. Si trois êtres n'avaient pas cherché à abuser d'elle, si un frère ne l'avait pas trahie, livrée comme une vulgaire catin, jamais elle ne serait devenue si... Shireï. Les mots manquaient pour parfaitement décrire cette jeune femme sauvage et renfermée, cette créature libre de penser ce qu'elle voulait, refusant de se lier par les liens d'un mariage, préférant combattre, rester une guerrière sous le masque qui maculait parfois ses traits, plutôt qu'une simple femme. Talya... Talya s'était inspirée de cette liberté de penser, de cette liberté d'agir qui caractérisait la nordienne, mais la réalité était différente. Shireï avait appris à se défendre, elle avait appris à rendre la monnaie de sa pièce au monde, ce qui n'était pas le cas de la dame du Val. A la place, elle était friande de ce genre d'évènements qui n'avait attiré l'attention des Harclay que pour la possibilité de l'y trouver, et non pour un spectacle dénué d'un quelconque intérêt. Cela n'avait rien de réel, ce n'était que des jeux, quelque chose d'aussi inintéressant que les instants que les membres d'une garde pouvaient passer ensemble.

Ainsi, se glissant parmi la foule avec cette furtivité qui la caractérisait, Shireï scrutait les traits, croisait des regards, évitait les corps, mais ce fut Gwayne qui heurta une créature de plein fouet, laissant la nordienne reporter ses iris sur la silhouette trop familière, que l'un et l'autre reconnurent sans l'ombre d'une hésitation. Et si la main de Gwayne retint Talya, Shireï, quant à elle, se déplaça pour lui retirer toute possibilité de retraite, écoutant sans ouvrir les lèvres l'échange entre l'un et l'autre. Les mots de son frère étaient suffisants, ceux de la Lady... se soldèrent par une étrange étreinte entre Gwayne et elle, la laissant observer cette étrange scène et déposer une main silencieuse sur le dos de la jeune femme qu'elle scrutait avec attention, mais pas seulement, puisqu'elle restait attentive aux évènements extérieurs. Pourtant, elle percevait la respiration soutenue de celle qu'ils avaient cherché depuis si longtemps, l'émotion contenue dans ces retrouvailles, alors qu'un léger soulagement la tenaillait, elle, d'avoir sous les yeux l'objet de ses recherches, cette délicate demoiselle à laquelle elle s'était attachée et qui allait bien. Pas un mot ne la trahissait malgré tout, à peine ce geste qui ne voudrait peut-être rien dire aux yeux des quidams qui passeraient autour d'eux. Mais il était important, il voulait dire tellement plus que des milliers de mots surfaits.

Néanmoins, il ne fallut qu'un instant de plus à la lady pour s'emparer de leurs mains respectives et les entraîner jusqu'à une place de choix pour assister aux joutes. Présentation succincte... ils étaient ses épées-liges et personne ne comptait remettre cette vérité en question. Ils avaient sans doute simplement mis du temps à venir jusqu'ici. Toujours aussi silencieuse face à la foule, face à ces êtres, ne saluant que d'un bref signe de tête, elle se plaça légèrement en retrait, venant croiser le regard de Gwayne, avant de reporter son attention sur les alentours, les bruits, les cris, les aléas d'un tournoi qui n'avait pas le moindre intérêt pour celle qui n'était là que pour une raison des plus précises : la protéger.
   
   
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Dacey Mormont

L'ainée des Mormont cherchait toujours sa soeur du regard, se demandant bien où elle était passée. Disparaître de la sorte était devenue une mauvaise habitude, depuis Port-Réal. Elle espérait seulement qu'elle ne se mette pas dans le bourbier, Jorelle était une jeune femme bien trop impulsive, mais Dacey ne pouvait pas non plus la surveille sans arrêt. Elle décida donc de se concentrer sur le tournoi qui évoluait devant ses yeux, faisant abstraction de toutes les personnes qui l'entouraient dans les lices. C'était plus que certain qu'elle faisait pâles images comparer aux autres dames présentes et c'est surement pour cela qu'elle resta un peu à l'écart, optant pour une position debout. Ainsi, elle pouvait toujours apercevoir Jorelle apparaître de loin, sait-on jamais !

Durant son enfance, elle avait appris les emblèmes des différentes maisons sans jamais comprendre l'importance de cette connaissance, mais c'est vrai qu'aujourd'hui cela lui était bien utile. Il ne lui fallut que quelques secondes pour reconnaitre le faucon des Arryn, mais elle était incapable de se souvenir de l'emblème de son concurrent. Une chose était claire, il n'appartenait pas au Nord. Se concentrant sur le départ des joutes, elle ne remarqua pas qu'une dame s'approchait d'elle, une dame qui pensait voir en Dacey, une bonne personne pour échanger durant le tournoi.

“Bonjour ! Vous ne semblez pas très à l’aise dans ce monde de dame ! Vous n’êtes pas d’ici ? “

Dacey surprise, autant par la tournure de la phrase que par la présence d'une personne inconnue près d'elle, baissa les yeux vers la jeune Dame. Était-ce vraiment à elle qu'elle parlait ? La réponse était pourtant évidente, s'il y avait bien une personne pas à l'aise dans ce monde, c'était elle. Le souhait de la guerrière de passer inaperçu semblait compromis.

- Je viens du nord... Elle observa l'inconnue, qui comme la plupart des jeunes femmes de Westeros, se retrouvait bien plus petite qu'elle, puis ajouta : Dacey Mormont de l'île aux ours.

Soit cette Dame n'avait jamais entendu parler de son île, ou alors elle connaissait la légende sur les femmes Mormont qui se reproduisaient avec des ours ou dans le pire des cas, avait eu vent des mésaventures de Jorah, qui l'avait conduit à son bannissement de Westeros. D'un certain sens, elle souhaitait réellement que le nom Mormont n'éveille rien à la jeune femme, ainsi, elles partiraient sûr de bonnes bases, même si elle ignorait de quoi les dames conventionnelles pouvaient bien parler.

“Mezzara Santagar ! J’accompagne mon époux qui joute ! et vous ?”

Santagar ?! Ce nom lui disait vaguement quelque chose, mais impossible de se souvenir de la maison en question. Sa mère avait peut-être raison, il était important de connaitre les différentes familles de toutes les contrées, rien que pour savoir sur un champ de bataille qui est votre allié ou votre ennemi.

- Je voulais voir à quoi ressemblait un tournoi, pour tout vous dire.

Le visage de l'ainée de Mormont, ainsi que son ton, restaient neutres. Nul besoin de lui parler de sa soeur, ni même de son voyage loin du Nord. Raconter sa vie ne faisait pas partie des prérogatives de la guerrière. Elle était une personne plutôt secrète, surtout avec des inconnues, mais elle savait être polie et agréable, quand l'éthique l'exigeait.

La Mormont n'avait pas fait attention à la deuxième joute, cherchant toujours sa soeur dans la foule. Puis, il fallait dire qu'elle ne voyait pas vraiment l'utilité d'une joute, plus elle observait les différents échanges, plus elles se disaient que c'était un jeu dangereux, mais surtout inutile. Si ces chevaliers voulaient prouver leurs valeurs qu'ils viennent lutter sur l'île aux ours, là ça sera une vraie preuve de bravoure. Puis vint le tour d'une nouvelle joute, le chevalier inclina la tête vers Mezzara Santagarqui lui répondit par un sourire. Elle pensa que c'était surement son époux, mais elle voulut en avoir le coeur net.

- Ce chevalier serait-il votre époux ?

Celui-ci joutait contre Denys Arryn et Dacey se mit pour une fois dans le jeu, espérant pour la jeune Dame auprès d'elle, que ce soit Orys qui l'emporte. D'ailleurs, elle remarqua que la Santagar porta ses mains à sa bouche et pour ne pas la déranger durant cet échange, Dacey préféra rester silencieuse, attendant de voir le verdict de cette joute.

© one more time.
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Contre toute attente de la part d'une personne en fuite, la demoiselle se montra attristée, désolée et même presque déçue de ce comportement qui avait été le sien. Cela fit sourire délicatement l'homme venu du Nord. Il avait toujours su que la jeune femme avait un grand cœur, mais, cette réaction ne faisait que le conforter dans son idée. Cependant, cette délicatesse ainsi que sa fragilité resserra le cœur de notre ami, comme si ce malaise n'était que de sa faute à lui, qui pourant ne cherchait qu'à protéger cette âme apeurée. La belle surprit son garde en lui caressant délicatement la joue, sans doutes en guise d'excuse, pour tout vous dire, Gwayne ne comprit guère ce geste. Geste qui pouvait paraître déplacé par bon nombre de personnes ici présentes, une telle dame ne devait pas se prêter à de tels risques, alors, avec douceur, le guerrier recula son visage, finissant par observer un geste étrange de sa très chère sœur. Un geste anodin pour beaucoup mais qui, pour elle, représentait beaucoup. Une simple main posée sur l'épaule. Elle qui n'aimait guère parler avec quiconque, elle qui n'avait confiance en personne, elle qui ne se liait à personne d'autre que lui … Ce geste représentait un certain attachement pour leur jeune protégée, chose qui lui valut un certain pincement au cœur.

Très vite, la dame du Val eut une légère larme dégoulinant le long de sa joue, avant de présenter quelques excuses en bonne et due forme, précisant les voir comme de la famille. Cela fit sourire son protecteur qui se pencha légèrement vers elle, prononçant quelques mots bas afin que personne d'autre ne puisse les entendre, toujours avec un grand sourire.


« Mylady, vous n'avez pas à baisser la tête, vous nous avez fait peur, certes, mais, nous ne vous quitterons plus des yeux. Allez, séchez vos larmes, et montrez au monde la grande dame que vous êtes. »


Se relevant avec délicatesse il lui rit légèrement, lui tendant un mouchoir propre avant de se faire étreindre sans vraiment comprendre la raison, restant stoïque regardant sa jeune sœur espérant avoir une quelconque réponse à cette situation embarrassante, mais, rien ne semblait pouvoir l'aider. Par chance ce fut la demoiselle qui le libéra de cette situation, finissant par très vite attraper les mains de ses protecteurs afin de les guider dans les tribunes où ils avaient désormais une place de choix pour observer les jeux. Après-tout, être de la famille du Grand Chancelier offrait de nombreux avantages. Quelques présentations furent faites et notre ami s'inclina respectueusement devant ces personnes avant de prendre place, debout, derrière lady Talya. Très vite, Shireï se détacha du groupe après avoir croisé le regard de son équipier, préférant prévenir les dangers potentiels alentours, tandis que lui s'occupait de la garde rapprochée. Leur binôme avait toujours très bien fonctionné et ce, pour deux raisons évidentes. La première résidait sur une confiance absolue et aveugle envers l'autre, la seconde n'était autre que leur compétences martiales exceptionnelles. Être une femme guerrière apportait bien souvent des moqueries de la part des hommes, se pensant supérieur et pensant tout simplement qu'une femme serait toujours plus faible. En parlant de force pure, ceux-ci avaient raisons, mais, en réalité elle était une lancière redoutable. Pour Gwayne de son côté, c'était son côté nonchalant et ses sourires continuels qui pouvaient faire baisser la garde de ses adversaires, le prenant bien souvent pour un simple benêt. Dès lors, sous-estimer l'un des deux était une erreur bien vite regrettée par n'importe quel assaillant. De fait, nos deux amis formaient un bouclier encore invincible.

Après quelques instants d'observations de ce que les gens du Sud appelaient « affrontement », le Harclay se mit à bailler, mettant tout de même sa main devant sa bouche mais ne se retennant guère de minimiser le son produit par sa bouche. Cela lui semblait ennuyeux et dénué de tout intérêt. De là où il venait les combats étaient réels, à pied et avec de vraies armes, mais de vulgaires lances en bois. D'ailleurs, il ne put se permettre de donner son avis sur la chose.


« Honnêtement, je ne comprendrais jamais l'engouement des gens du Sud pour ce genre de choses. Comment appelez-vous cela déjà ? Les … Joutes ? A vrai dire, je ne comprend même pas l'intérêt d'une telle chose, et encore moins que cela soit … L’événement principal d'un tournoi. Pourquoi ne pas faire combattre des chevaliers au sol ? Cela démontrerait bien plus les aptitudes des guerriers. Vous devriez-voir les combats dans le Nord, rien qu'une fois. Les combats montés en armures sont si … Ennuyants … »


Une nouvelle fois l'homme bailla, cherchant du regard sa très chère sœur s'assurant que tout allait bien avant de reporter son attention sur le « combat » qui se déroulait face à ses yeux. Décidément, il n'arriverait jamais à comprendre. Plus encore, Gwayne ne comprenait pas comment des nobles dames pouvaient s'intéresser à cela. Qui avait-il de si prestigieux que de gagner dans un tel affrontement ? Quel intérêt un chevalier avait-il à s'entraîner pour cela alors qu'il n'y avait aucune autre réelle utilité que lors des jeux ? Une vraie bataille n'avait absolument rien à voir avec cela. Absolument rien.
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