[EVENT] Bataille de la Baie des Crabes

“Que personne n’oublie pourquoi il est ici ! Que personne n’oublie pour quoi il compte mourir aujourd’d’hui ! Alors en position !” lança l’homme à l’épaisse chevelure hirsute à l’attention des soldats qui se trouvaient face à lui alors que les silhouettes de dizaines de navires se dessinaient au loin, leurs voiles flottant aux quatre vents. Un sourire emprunt de cynisme étira ses lèvres tandis qu’il admirait ce spectacle. Les côtes valoises avaient pour lui un goût de douce ironie. Lui qui portait le nom de Stone sans jamais avoir posé les yeux sur la moindre montagne. Ses yeux bleus tirant sur le vert rappelaient pourtant d’où il venait. Ce nom, il l’avait hérité de sa mère, véritable bâtarde du Val, elle. Westeros n’avait jamais été son foyer mais il avait tenu à faire de cet héritage son étendard au moment d’entrer dans la Compagnie Dorée où il avait rapidement fait ses preuves. Il lui restait encore beaucoup à faire et il avait espéré que cette guerre westerosi lui apporte le reste de faits d’arme qu’il lui manquait pour obtenir un rang plus important au sein de la célèbre compagnie de mercenaires. Il avait dû ronger son frein lorsque Harry Paisselande lui ordonna de rester à bord du Vent d’Acier et de quitter les abords de Westeros sans avoir pu combattre. S’il avait obéi aux ordres de son commandant ce ne fut pas de bonne grâce et c’était avec un esprit de revanche qu’il avait lu l’ordre de prendre la mer pour mettre un terme au blocus subi par les rebelles..

Humfrey Stone avait la ferme intention d’en découdre. En quelques grandes enjambées, il quitta son promontoire pour rejoindre les archers qui s’étaient amassés le long du pont principal. Il vint s’asseoir nonchalamment contre la balustrade et ferma les yeux avec satisfaction tandis qu’il humait l’air marin. Il embrassa ensuite l’horizon de son regard bleu-vert. A ses côtés se trouvaient La Manticore de Marq Mandragore (@Durran Bulwer) et le Cormoran Pourpre de Byzan (@Shôren Baratheon). Tous avaient été envoyés en arrière pour protéger les navires de la Compagnie, idée brillante en vérité puisque les forces loyalistes ne tardèrent pas à fondre sur Goëville. Un blocus qu’ils espéraient tous faire voler en éclat.

Lorsque les premiers vaisseaux de la flotte de Rhaegar Targaryen furent à leur portée, le Vent d’Acier se plaça à proximité d’un navire dont l'hippocampe qui trônait sur chacune des voiles ne laissait aucun doute quant à son origine. “Tirez !” hurla le valois présumé à l’intention des archers qui se trouvaient à bâbord et une pluie de flèches enflammées vint arroser le vaisseau Velaryon qui commença à s’embraser en plusieurs endroits tandis que les pointes atteignaient leurs cibles.. Les soldats ouestriens ripostèrent sans tarder mais le vent ne semblait pas jouer en leur faveur. Le Stone reprit alors sa place à côté du capitaine du vaisseau qui obéissait à ses ordres. “Envoyez moi ça par le fond.” Le Vent d’Acier, il le savait, était suffisamment robuste pour assurer de telles manoeuvres et son subalterne ne se le laissa pas dire deux fois. Au moment du choque la poupe du navire adverse vola en éclats et tandis que le navire essosi s’en éloignait aussi rapidement qu’il était venu se fracasser contre lui, les marins Velaryon ne purent rien faire de plus qu’abandonner ce qui deviendrait sans tarder une épave.

Un sourire satisfait et carnassier se dessina sur les traits du Stone. Ces premiers perdants à la merci des flots promettait une superbe bataille. En ce jour, Le Vent d’Acier portait bien son nom.
   

Le statu quo ne demeura pas bien longtemps puisque l’ennemi (@Jayne Bracken) tenta de frapper le Cerf Ardent. En vain. Stannis y vit une opportunité à ne pas louper et il ordonna à ses hommes d’attaquer à ce moment très précis. Mais l’affrontement était loin d’être terminé et les hommes ne devaient rien lâcher. Les ordres étaient hurlés, les hommes s’activaient, les navires se faisaient de nouveau face. Stannis n’abandonnerait pas. Il ne finirait pas au fond de la Baie des Crabes comme ses parents avaient fini au fond de la Baie des Naufragés. Hurlant ses ordres, il sentit son navire virer de bord pour attaquer le flanc de l’ennemi, avec succès cette fois. Profitant de cet avantage, il voulut porter un autre coup, plus violent mais les vents contraires ne permirent pas de prendre d’assaut le navire ennemi. Le combat allait se poursuivre (Lancé n°2), encore et encore. Mais le Cerf était infatigable. Confiant les commandes à son second, il se retira quelques instants. Le mestre était sur le pont, chose qu’il lui avait formellement interdit alors que la bataille faisait rage. Quittant le pont, suivant le mestre jusqu’à ses quartiers, il le fustigea tout le long du chemin, l’intimant à rester en sécurité. Le mestre répliqua qu’il avait une nouvelle importante à lui transmettre, une nouvelle arrivée peu de temps avant le début de la bataille. Stannis ne voulut rien savoir mais un regard croisé entre le mestre et Neina l’intrigua.

- Mon seigneur… Le roi… est mort.

La bataille faisait rage depuis un moment, je restais à mon poste, comme on me l’avait gentiment demandé, observant cette grande catastrophe depuis un piédestal. Je m’étais même fait apporter de quoi siroter un verre de vin depuis le pont. Enfin, la guerre était là et étrangement je ne ressentais pas le besoin de m’y plonger entièrement, je restais à mon poste avec un calme à toute épreuve, du moins en apparence. Je jouais à ce jeu afin de donner le change aux hommes qui regardaient de loin la confrontation des deux forces avec une certaine appréhension. Je n’avais donné qu’un ordre : on ne laisse rien passer. Nous attendions donc patiemment pendant que je regardais les forces de l’Orage se jeter dans la bataille, celle de mon oncle était aussi au devant, j’avais une position plus reculée, ce du moins jusqu’à ce que je reçoive l’ordre par pavillon de mon demi-frère de faire avancer mon flanc. Nous allions tenter une manœuvre, drôle d’affaire, j’aurais alors préféré rester sur mes positions et cueillir quelques braves aventuriers de la compagnie dorée qui auraient eu la stupidité de se jeter sur mon navire. En vainc, les ordres étaient les ordres, surtout ceux que l’on donnait aux moyens de pavillons, chaque capitaine de notre flotte pouvaient les comprendre.

Alors que nous avançions dans la mêlée, nous étions désormais nous aussi dans le cœur de l’action et celui-ci ne tarderais pas à nous frapper de plein fouet alors qu’un énorme bâtiment de la Compagnie Dorée se jetait sur le Renard du Détroit, l’un des navires rapides de Lamarck, dans un choc épouvantable et dans un temps record je voyais les nôtres se faire écraser comme si nos bateaux n’étaient fait que de brindilles. “Qu’est ce que c’est que cette blague encore ?”. Je pestais dans mon coin. Je donnais l’ordre de foncer directement sur cet adversaire, il n’était pas question qu’il puisse s’en sortir sans une bonne leçon et j’étais prêt à la lui donner. Pleine voile, mon pavillon personnel qui claquait au vent, le blason des Velaryon barré de rouge, nous nous élançions comme une flèche vers ce mastodonte des mers. “On va leur apprendre à ses mercenaires, qu’ici les rois des mers ils sont toujours valyriens !” Alors que nous nous engagions dans une manœuvre de flanc pour décocher une volée de flèche incendiaire et quelques grappins si la vitesse le permettait, le navire adverse se redressait d’un coup et évitait notre manœuvre pour se jeter sur nous. La proue des mercenaires défonçait l’arrière de notre bâtiment dans un énorme craquement de bois. Je restais estomaqué. “C’est une putain de blague ?! On se fout de ma gueule là ?! Bordel de merde, mais relevez vous et arrosez les de flèches !”, un quartier maître s’approchait de moi en se tenant à l’élongis, “Cap’taine ! On coule !”.
“Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire encore ?!”
“On coule !”
“REBOUCHEZ, ESPÈCE DE SACRÉ CON !”

Byzan était comme exalté. L’espace de quelques instants, le capitaine en oubliait la situation périlleuse dans laquelle sa propre personne et son équipage se trouvaient. Car leurs adversaires n’étaient pas de simples pirates. Si le Myrien peinait à voir en eux des marins aussi chevronnés que les siens, fort était de constater que ces Westerosis se battaient avec une fureur des plus appréciables. La victoire n’en serait que plus détectable. Leur navire se rapprochait dangereusement de celui de leurs ennemis. Le choc viendrait mais le Cormoran Pourpre pourrait l’encaisser. C’est que son vaisseau avait connu de bien pires épreuves.


Au son des tambours, à moins que cela ne soit le sang qui tambourinait jusque dans ses oreilles, Byzan continuait de donner des ordres, essuyant lui-même quelques tirs. Une flèche vint se planter non loin de sa personne, dans le plancher. Si le Myrien avait avancé son pied de trop, celui-ci aurait fini embroché d’une manière bien peu élégante. A dire vrai, sans la légère vibration qui s’en était suivie, l’homme n’y aurait même pas prêté attention. Tout empanachée de blanc, fort était de constater que le projectile était de bonne facture. Byzan la retira sans ménagement de la planche où elle se trouvait, haussant les épaules avant de la lancer négligemment sur le côté. Allons bon, on essayait de s’en prendre à lui à présent ! Raison de plus pour donner une bonne leçon à ces  tireurs peu habiles !


Le choc finit par se produire. Sa force fut moins concentrée que ce que le Myrien avait pu prévoir. La faute aux flots, sans doute. Aux flots et à leurs adversaires qui semblaient vouloir leur fausser compagnie. Et le tout, sous un feu plutôt nourri ! Mais l’homme avait vu les stries que leur coque avait laissé dans celle du navire adverse. Cela suffit à lui mettre du baume au cœur. Ses hommes avaient visé juste ! Un exploit que le capitaine comptait bien réitérer. Alors, l’homme harangua son équipage, qui lui répondu par une sorte de cri furieux. Le prochain impact viendrait, bientôt. Sur les flots ne persistaient pas à les éloigner, cela ne saurait tarder.

Blurd Mervault

305, lune 1, semaine 2, jour 1

Le Lady Marya allait mal, jamais il n'avait été en si mauvais état, c'était comme si on lui infligeait des propres blessures à lui-même. Son bateau était sa vie, sa liberté et des sombres abrutis venaient de lui amocher. Blurd était incapable d'être rationnelle, de se dire que c'étaient les risques d'un affrontement naval. Non, tout ce qu'il pouvait ressentir, c'était la colère qui émergeait en lui. Observant ses hommes, il se précipita vers trois biens précis pour les arrêter dans leur élan !

- Arrêter de tirer, vous visez la mer bandes d'idiots ! Allez réparer notre bateau !

Là, son regard se posa sur le bateau ennemi, il lui semblait qu'aucune flèche de ses hommes ne venait à l'atteindre. Observant les voiles de son bateau, le Vent exerçait contre eux, c'étaient vraiment leurs veines ! Venant à courir de nouveau, il poussa l'homme à qui il avait donné la barre pour faire bouger son bateau. Blurd savait qu'il devait bouger et trouver une position plus favorable pour que ses hommes puissent atteindre ses gredins ! 

- ATTENDEZ AVANT DE TIRER ! LE VENT NOUS EST DÉFAVORABLE !

Pour dire vrai, il remarquait qu'il en était de même pour son ennemi, à présent. Un petit temps de repos, à s'observer, un petit temps qui lui permettait à l'homme qu'il avait envoyé repéré les dégâts, de revenir à lui. Ce n'était pas de bonnes nouvelles, Le Lady Marya avait subit des dégâts importants. Cet affrontement allait reprendre et il risquait à ce moment-là, bien plus que son ennemi qui n'avait encore rien subi. Poussant une grande aspiration, il donna un gros coup, dans la barre :

- NOUS ALLONS VIRER !

Le Lady Marya vint à bouger sur les flots rapidement, sans toucher aucun autre bateau. Là, était son talent naviguer, mais à présent, il se retrouvait à nouveau la proie à son ennemi et espérait que le vent n'allait pas tourner.

Dé 2 (Dégats importants):

Derrière, un navire craquant son bois comme des brindilles ! Lent, lourd, difficile à manœuvrer et au bord du naufrage. Echo sonore à celui de Marwyn Belmore, tout aussi capricieux dans le cordage. Et autour, le vent et le sel en coup de fouet sur le visage, telles des lanières de cuir ; derrière les flèches et les drapeaux ennemis, devant, l'horizon flamboyant. Toutes ces années en apprentissage, puis capitainerie, et maintenant ? Maintenant, rien encore, seulement la fuite pour mieux revenir et la revanche certaine. La sueur sur le front, la sècheresse sur la bouche, au-dessus de marins grouillant sur le pont avec le même frisson unique, la même vague à l'âme. Le courage ! Ca, personne pour les en priver. Face à l'adversaire, plus que ça, l'audace. Surtout, face à l'oppression. Un blocus : une conséquence pire qu'une guerre, une mort sans gloire, seulement par la faim ; une mort pour tout le monde : femmes et enfants, vieillards et infirmes. Du coup, une animosité légitime sous un pouvoir sans pitié, même pour son propre peuple et ses propres alliés. La souffrance voulue, non seulement pour Goëville, mais pour le Val tout entier.  
Un demi-tour rapide et calculé, prudent pour ne pas briser ce bateau déjà grinçant. Le bâtiment se fait entendre : gémissement lénitif, puis changement complet de direction. Trop rapide probablement, ou bien une bataille trop violente ? Résidus de la tempête de cette nuit... En tout cas, une divergence soudaine ! La distance, petit à petit, et après plus rien en vue, que des ombres incertaines. La rage au fond, violente, même avec la perspective de la mort. Porter le coup, voilà le but, malgré les obstacles et la fatigue... Un soupir déçu, vaincu, désabusé et grincement de dents. L'ennemi au loin, trop loin. Franchement, quelle déconvenue ! Dans l'air, un parfum suranné de fin de combat précoce et sur la langue, le goût de la frustration. Tout ça pour ça ! Pour des blessures et un bateau malade et aucune satisfaction, pas même celle de mourir au combat. L'injustice au cœur de l'océan : instable, changeant et inconstant, comme le destin. Bon, tant pis, haut les cœurs et au prochain, ennemi, au prochain loyaliste !

Lancé de dé contre PNJ:

La bataille faisait rage autour de la Tortue Sanglante. Le Cerf Ardent semblait hors de danger mais d’autres navires commençaient eux aussi à subir des dégâts importants. En évaluant rapidement ce qui se passait autour de lui, Aemon estima qu’il devait être l’un des rares navires de la flotte loyalistes à être encore en « bon état ». Cependant, lorsqu’un de ses hommes hurla « ENNEMI EN APPROCHE CAPITAINE ! », il était loin de se douter que l’ennemi qui approchait de leur position avait laissé derrière lui un navire bien mal en point, à l'instar du Cerf Ardent. Aemon plissa les yeux et reconnu les voiles du navire d'Aurane Waters, un loyaliste tout comme lui.

Grisé par la bataille et par le sauvetage réussi de @Stannis Baratheon, de son équipage et de son navire, Aemon ordonna à ses hommes de virer de bord et de voguer toutes voiles dehors vers le bâtiment d'Aurane Waters. Par chance, le vent se mit à gonfler les voiles de la Tortue Sanglante comme jamais depuis le début de cette bataille et il parvint à rejoindre la position d'Aurane en un temps record. A nouveau, il envoya ses meilleurs ouvriers et charpentiers pour colmater les brèches et permettre au navire de ne pas finir au fond des eaux de la Baie des Crabes. Depuis le bastingage à tribord, Aemon mit ses mains en porte-voix et hurla à l'attention d'Aurane:

- Les brèches semblent réparables en l'état ! Vous ne serez pas le prochain des nôtres à finir par le fond !

Un grand sourire confiant illumina ses traits. Deux sauvetages réussis et non des moindres, son navire toujours en un seul morceau, ses hommes toujours au grand complet. Pour l'instant, la bataille était clairement à son avantage.

Lancé de dé #2 bis (sauvetage d'Aurane Waters):

@Aurane Waters  | dialogue : ff99cc | pensées : italique

« Pour un humain, avoir mal, c'est comme respirer » (Les contes de Beedle le Barbe de J.K. Rowling, page 87). Un dicton qu'il n'avait de cesse de répéter. Il avait payé le prix de la souffrance pour obtenir cette place et luttait avec acharnement pour la garder. Chaque jour, il faisait ses preuves en tant que capitaine du Le Lady Fell, riant de toutes les difficultés et même aujourd'hui, alors qu'il se trouvait en mauvaise posture, il restait désinvolte face aux dangers. Car telle était la voie qu'il avait choisi de suivre. Et quitte à avoir mal, autant souffrir avec panache, pensa-t-il si fort qu'il avait l'impression de les avoirs prononcer à haute voix. La situation l'exaltait bien plus qu'il n'aurait dû, mais après tout ce temps à attendre que cette bataille éclate, il ne tenait plus en place.

Tandis que son bâtiment essayait de se dégager de ses entraves maritimes, le capitaine continuait à tirer des flèches, visant les rats de cet autre vaisseau. Mais en vain. Le vent ne leur était pas favorable, elles s'envolaient dans les airs pour se planter dans le bois. Il les voyaient creuser leur coque, sans véritablement causer des dégâts irrémédiables. Jusqu'ici rien ne l'inquiétait vraiment, jusqu'au moment où il vit leur navire se rapprocher trop rapidement du Le lady Fell. " Accrochez-vous les ggg", il eut à peine le temps de beugler l'ordre de se tenir à n'importe quoi que son bâtiment fut percuté. Il entendit un crack. Un crack qu’il n’aimait pas vraiment entendre. Un crack qui n’envisageait rien de bon, vraiment rien de bon. Car en se cognant contre leur bateau, il avait tamponné un autre navire ennemi. C'était un ricochet qu'il n'avait pas anticipé.

" Dégâts ?" demanda-t-il avec un empressement, " important capitaine ". Important... Il n'aimait pas ce mot. " Pronostique ? ", Arston se relava les manches, il n'avait même pas besoin d'entendre sa réponse, il voyait l'eau infiltrer le Le Lady Fell, " catastrophique ". Machinalement, il prit un seau et écopa, espérant que les réparations allaient tenir suffisamment longtemps pour se sortir de cette situation périlleuse. Ses hommes ne baissaient pas les bras, bien au contraire, il redoublait d'efforts. Les flèches pleuvaient des deux côtés, mais allaient-elles enfin toucher une cible intéressante ?

Le dé du destin:

Le navire du suzerain de l'Orage n'avait pas fini par le fond, au grand damne de Ser Marq. En s'attaquant dès le début de la bataille au Baratheon, il avait espéré donner à sa flotte un avantage décisif. Au lieu de cela, la bataille s'était de suite transformée en une mêlée sur des flots illuminés par la lueur du soleil levant. Il en faudrait pourtant plus pour décourager l'homme de guerre qu'il était. Et alors qu'il trépignait à l'idée d'aller achever son œuvre en combattant la force des courants, l'arrivée impromptue d'un vassal de son adversaire sur la trajectoire de la Manticore coupa court à ses idées de gloire. Pris à partie par les archers de Lord Selwyn Torth (@Robb Stark), le mercenaire s'empressa de se protéger derrière les écus pendus le long de sa coque. Il entendit le son caractéristique des pointes de flèches s'y plantant, ce qui ne fit que monter d'avantage son envie d'en découdre.

Belliqueux par nature, l'homme qui n'avait vu de Westeros que ses côtes sous blocus se jura de savourer le moindre pas fait sur cette terre étrangère alors que son équipage encaissait le contrecoup de l'attaque Orageoise. Prêts à manœuvrer, les matelots s'en remirent au maitre d'équipage, qui interrogea lui-même le mercenaire du regard. Se fendant d'un sourire malsain, presque dément, Ser Marq dégaina enfin sa lame encore au fourreau.

Bah ! Montrons-leur que la réputation de la Compagnie Dorée vaut sur terre comme en mer !, beugla la chevalier en s'abritant pour éviter une autre volée.  Archers, décochez ! La barre à bâbord, qu'ils goûtent au dard de La Manticore !, ordonna t-il finalement, lançant son navire droit sur celui du seigneur de l'ile aux saphirs qui fut ébranlé par la colllision.

A nouveau, des hourras enjoués se firent entendre au bord et au-delà. Son pavillon d'or flottant fièrement au vent, La Manticore fit goûter la douleur de sa piqure aux Orageois. Bientôt ce vaisseau finirait par le fond. Si le Cerf Ardent n'avait pas put être achevé, l'Etoile-du-Matin succomberait au poison du navire venu de l'Est, si subtilement nommé d'après un insecte qui servait là-bas pour tuer avec panache.

La bataille fait rage entre l’Etoile-du-Matin et la Manticore.

Entre deux salves de flèches, le Seigneur de la Vesprée, protégé par une garde personnelle, regarde le bateau de son Suzerain @Stannis Baratheon, un peu plus loin devant lui, subir les coups d’un autre bateau, celui cette fois-ci de Conrad Templeton (@Jayne Bracken). Il espère pouvoir plonger le plus vite possible le bâtiment de la Compagnie Dorée au fond des mers du Val pour pouvoir aller aider son Suzerain en attaquant l’Etoile-des-Mers par son autre flanc. C’est que Selwyn Torth est du genre impatient, et l’ennemi qu’il doit affronter pour le moment n’est pas de ceux qui lui plaisent le plus. Des mercenaires sans honneur, voilà ce que sont ces hommes dans l’œil du seigneur de l’île aux saphirs. Ceux-ci, toutefois, n’ont manifestement pas l’intention de se laisser couler facilement, au point que son navire aux voiles violettes se voit largement abîmé sur le flanc par un assaut coriace du Manticore.

Torth doit s’accrocher à un cordage pour ne pas s’effondrer tout à fait quand son navire est touché. Son teint se fait livide, et il entend derrière lui la voix de son capitaine qui vocifère à ses hommes : « Gabiers, hissez haut les voiles et faites en sorte que notre navire reste à flot ! Qu’on aille vérifier si de l’eau a inflitré la cale ! Axel, prends dix matelots avec toi, réparez les dégâts et pompez l'eau s’il y en a ! » Alors que les officiers visés file accomplir leur mission, Torth finit par rejoindre le flanc de son camarade pour se joindre à lui dans ses cris : « officiers, gardez les yeux ouverts et signalez tout mouvement ennemi ! Archers rechargez vos pièces et préparez-vous à répondre au feu de l'ennemi ! Les abordages se préparent, défendez notre bateau avec vos vies ! Nous ne reculerons pas devant ces chiens des mers ! Tenez vos postes, soyez prêts à tirer ! » .

Un écho de cris et de pas frappés sur le pont du bateau se fait entendre. L’Etoile-du-Matin n’en est pas à son premier combat, Marq Manticore (@Durran Bulwer) verra bien vite de quel bois est fait l’orage. Sur le nouvel ordre lancé par le Seigneur de la Vesprée, et les deux bateaux maintenant très proches, une nouvelle salve de flèches est lancée en direction du Manticore, cette fois beaucoup plus durement touchée. Dans son œil électrique, Torth voit des hommes s’écrouler. Il hurle, lançant dans le sillon de son cri une nouvelle nuée des archers : « POUR LE ROI ! »

L’odeur de fumée ne laissait aucun doute quant à la suite des évènements. Elle désorientait et ce de manière sans équivoque, les quelques soldats encore debout depuis l’impact. Priam, comme la grande majorité de ses hommes crachait les quelques glaires qui obstruaient ses poumons. Ses yeux se plissaient de manière à essayer d’entrevoir ne serait-ce qu’une seule ombre. Hélas, son âge y faisant, il lui était difficile de balayer le voile brouillé. Des cris jaillissaient de partout. Si bien, qu’il ne distinguait plus s’il s’agissait de son ennemi ou plutôt de son propre navire. Ils tenaient tous, tant qu’ils le pouvaient. Par la colère, par le désir de rendre justice ou plutôt par fierté inavouée. « Continuez… l’as… » Le timbre de sa voix venait à peine de se suspendre par-delà les épais nuages. Le cris strident n'était plus matière à réflexion, ils en connaissaient tous la signification. « Maudit soient les traitres. » sifflait-t-il dans sa barbe alors que ses yeux cherchaient au moins une ombre à suivre.

Mais malgré ce choc, le Lonbec ne se laissa pas déstabiliser. Désireux de participer à sa manière à ce qui serait probablement sa dernière bataille, le vieil homme lança un regard belliqueux en direction de son ennemi. Même s’il ne le distinguait pas, à cause de cet épais amas, il n’en restait pas moins qu’il le savait présent. « Archers… décochez ! » La pluie s’abattait sans laisser la moindre chance à ceux qui se seraient trouvés dans leurs sillages. Et pendant ce temps, Pryam toussait à tout va dans l’espoir de retrouver son oxygène. Difficile à tenir, l’homme s’agrippait à l’une des charges du pont tout en maintenant son autre main au niveau de ses poumons. Maudite jeunesse perdue, songeait-t-il, les plus téméraires parvenaient à courir à ses côtés, alors que lui… « Foutez-moi la paix. » vociférait-t-il en se râclant une énième fois la gorge.

Et c’est en se redressant qu’une légère percée lui avouait les situations alentours. Bataille contre bataille, il reconnaissait les étendards alliés en bonne posture. Il ne lui en fallut pas plus pour se ragaillardir. Au point qu’il pointait du doigt le soldat derrière le gouvernail. « Suis-le ! Profite du vent. » ordonnait-t-il à son adresse alors qu’il remarquait dans le même temps que le vent gonflait doucement les voile. Il ne fallut que quelques minutes pour se sortir de cette situation et revoir à nouveau le navire dont l’étendard Arryn virevoltait à tout va. Le Lonbec ne voulait plus s’arrêter, pas après tout ce qu’ils venaient de connaître. Il en était de la fierté de sa maison.


   

Alors que la situation semblait prendre une allure beaucoup trop dramatique pour moi, et tandis que je regardais impuissant, le navire ennemi emporté au loin par quelques courants opposés, tout mon équipage s'affairait dans les cales du navire pour reboucher une brèche apparemment catastrophique. Je refusais d’aller voir cela par moi-même, d’ailleurs je refusais l’idée selon laquelle le bâteau risquait de couler, c’était tout simplement impossible, j’avais bien trop à faire avec ce tout nouveau Formidable Idiot. Je restait sur le pont, sans instructions données à regarder tout l'attirail de la hiérarchie d’un navire s’agiter dans des cris, dans ce qui paraissait être une tentative désespérée d’empêcher l’inévitable. Mais l’idée de la défaite m’était insupportable, j’étais comme spectateur de l'événement. Je pensais déjà au mouvement suivant, si je coulais, que faire ? Nager vers le navire ami le proche ? Et si j’étais trouvé par un ennemi ? Se rendre ? Oui, je n’allais pas mourir pour ça, pas maintenant, pas pour si peu. Pas comme ça. Il était hors de question que je rende ce service à mon frère aujourd’hui.
Dans mon choc je n’avais pas entendu mes hommes qui faisaient accoster à nos côtés un autre bâtiment. Je levais lentement la tête vers ce bateau, impassible, j’observais l’étrange cortège qui se produisait devant moi. Un flot d’ouvriers et de matelots sautait sur notre pont avec des tas de matériels de réparation et des planches. Comme sorti de ma torpeur, je levais les yeux vers cet étrange navire et ce moment hors du temps, comme une aide providentielle, presque divine.
Comble de l’ironie, mon sauveteur était orageois, les camarades co-religionnaires de mon frère. Je regardais la grande voile flanquée d’une tortue. Il était une grande famille de la noblesse orageoise dont c’était le symbole mais son nom m’échappais. Et tandis que je restais, inutile, à regarder ce navire providentiel, le flot d'ouvriers remontait à bord et le timonier venait, en me pressant le bras de sa main rugueuse me gueuler au visage. “C’est bon cap ! On est prêt, on repart ! Prochaine cible ?” Je le regardais comme s’il débarquait du ciel, de haut en bas. J’entendais au loin les cris d’un homme, le timonier saluait alors à bâbord. “MERCI !” qu’il gueulait comme un bougre. Je restais silencieux. Ce sacré emmerdeur de la Compagnie Dorée avait failli m’envoyer par le fond et sans l’intervention de cet orageois dont j'essayais de me souvenir du blason je serais en ce moment en train de faire confectionner un radeau de fortune. “Quel est notre cible capitaine ?” Un simple mercenaire avait failli m’avoir, moi, Aurane Waters, le… “Bâtard de Lamarck ?!” Je jetait un regard étonné à mon timonier qui semblait presque sur le point de me frapper. “Quoi ?”, son air ahuri ne m’expliquait rien et alors que j’allais retomber dans mes pensées il me secouait d’une interrogation bien compliquée, “Notre prochaine cible ?”. Je regardais l’horizon un moment et alors que je sentais l’espoir abandonner mon homme, je dressais mon doigt sur un point, pas très éloigné de notre position, un autre navire orageois, celui-là je ne connaissais pas son emblème. Il était lui aussi dans une posture dramatique. Il me fallait du temps, j’avais besoin de minutes pour réfléchir, nous les passerons à rembourser à l’Orage cette dette que je venais de créer en ayant eu honteusement besoin de leur secours. Il était hors de question que je reste plus longtemps le débiteur d'une générosité étrangère, surtout si elle n'était ni un vol, ni demandée.

Le sourire arrogant du présumé valois ne fit que s’élargir lorsqu’il vit un nouveau bâtiment fendre les flots pour venir au secours de celui qui déjà sombrait dans l’oubli, s’embrasant de toute part. Ce nouvel adversaire semblait déterminé à envoyer ses ennemis par le fond, vengeant ainsi le cuisant revers subi par ses camarades. “TENEZ VOUS PRÊT !” brailla de nouveau le lieutenant mercenaire tant à l’attention des archers qui s’apprêtaient à riposter que du capitaine qui posté derrière son gouvernail s’avérait être la clé de leur victoire mais surtout de leur survie. “RENVOYEZ MOI CE CON D'OÙ IL VIENT !” hurla-t-il à l’attention du braavien qui acquieça alors d’un air entendu avant de se lancer dans la manoeuvre qu’attendait le mercenaire. Lorsque les deux navires entrèrent en collision, les vents et les dieux s’avérèrent de nouveau du côté du Vent d’Acier dont la proue fit voler en éclat le navire Velaryon qui ne tarda pas à prendre l’eau. Humfrey aperçut alors, avec une satisfaction non dissimulée, le capitaine ennemi s’époumoner sur ses hommes. Avant de s’éloigner les laissant tout entier à leur panique, le Stone eut l’outrecuidance d’adresser un signe faussement aimable et volontiers provocant à son homologue ouestrien (@Aurane Waters)

Les flots l’éloignèrent rapidement de cet adversaire qu’il s’attendait à voir sombrer lui aussi mais il eut la mauvaise surprise d’apercevoir un bâtiment de la flotte de Stannis Baratheon lui venir en aide. Bâtards d’orageois… A grandes enjambées il vint rejoindre le capitaine du Vent d’Acier et pointa du doigt le navire sur les voiles duquel on apercevait une Tortue (@Cersei Lannister). “Ne les laissez pas gâcher la fête voulez-vous ?” Le Vent d’Acier attendit que le navire se trouve éloigné du navire précédemment attaqué pour lancer ce nouvel assaut. Il fendit de nouveau les flots et tandis que le vent faisait claquer les voiles avec force, la voix du mercenaire s’élevait parmi les rangs. “Archers, en position !” Il fut obéi dans l’instant et d’un geste de la main il donna aussitôt l’ordre de tirer. Mais cette salve-ci ne trouva nulle cible à atteindre, malgré les vents favorables Humfrey avait visiblement mésestimer la distance qui le séparait de son adversaire. Il retint difficilement un cri de frustration. “NE RELACHEZ PAS !” hurla-t-il à l’adresse de ses hommes qui empoignaient tous déjà une nouvelle flèche. “Je veux voir cette tortue sur le dos dans l’instant, c’est clair ?!”

   

Stabiliser le bateau n'avait suffit. Lonbec donnait la chasse. « Préparez vous à un nouvel assaut ! » Les flèches continuaient de pleuvoir et le combat s’enchainait. Dans une situation plus avantageuse ou dans une conjonction plus favorable, il eut laissé l’Orageois leur donner la chasse jusqu’à se retrouver cerné, mais à ce stade il ne voyait plus vraiment qui faisait quoi et où en était qui, et de toute façon, c’étaient eux qui se retrouvaient au milieu du combat et un peu trop environnés de navires adversaires. L’idée n’était pas de vaincre mais d’immobiliser assez longtemps l’adversaire pour le permettre de regagner une position plus sûre pour réparer. Rapidement, Isembard réfléchit à un autre plan et une nouvelle idée lui vint.

« Ramenez les voiles, nous allons virer sur place ! » D’un mouvement vif, il fit tourner le gouvernail pour entrainer le navire dans un demi-arc de cercle. Alors qu’il avait réussi à désengager le Rédemption en tournant le dos au Baiser Mortel, le but était à présent de lui barrer la route en se positionnant en diagonale de l’axe du navire orageois. Le navire pivota dans un craquement un peu sinistre. « Une première ligne de boucliers prêts à défendre de leur côté ! Archers en deuxième lignes, dès qu’ils ont tiré je veux une bordée de flèches et qu’on mettre à ces crétins la pâtée qu’ils méritent. Montrez leur ce que nous avons dans le ventre et accrochez vous bien, car nous referons une manœuvre pendant l’assaut ! » Son plan ? Réduire les possibilités d’attaque de leur ennemi, qui ne pouvait à présent qu’attaquer par la proue avant. Les soldats s’apprêtaient d’ailleurs à le faire, ce que Arryn remarqua rapidement. « En défense ! Préparez vous à l’assaut ! » Hurla-t-il de nouveau en voyant les soldats du Baiser Mortel décocher des flèches tout azimut. Mais il avait bien joué et l’angle d’assaut était réduit : les boucliers déployés permirent des les contrer. Et la riposte ne fit pas attendre : « UNE BORDEE DE FLECHES POUR CES MESSIEURS ! » Elle n’eut peut être pas beaucoup d’effet, mais elle offrit à Isembard l’effet de surprise voulu. D’un mouvement vif, il fit de nouveau pivoter le gouvernail pour que le Rédemption percute la proue du Baiser Mortel. « Gare au choc ! » Le but ? faire le plus de dégâts possibles, évidemment et rendre la monnaie de sa pièce à Pryam Lonbec. Pas de raison qu’il soit le seul à se retrouver avec un navire flottant par miracle…et tant qu’à faire, puisque se dégager n’était pas totalement possible, Arryn en vint presque à souhaiter l’abordage.

Mais après la collision, sa horde de cris et ses débris de bois en tous sens, la mer reprit ses droits : les flots agités les écartèrent du Baiser Mortel. Il cracha sur le sol du château arrière, désabusé, mais constata avec satisfaction que le navire orageois avait une sale tête. Déjà à moitié en feu, sa coque semblait avoir souffert. A défaut de pouvoir affronter Lonbec directement, c'était déjà ça de pris. Il n'aurait qu'à s'étouffer dans l'incendie, tiens ! « Edgerran, dites aux hommes de rester vigilants, nous allons peut être devoir combattre sans possibilité de réparer. » Le calme était revenu provisoirement, et l’adrénaline passée, la voix enrouée, Arryn se sentit fatigué. Il ne savait même pas dire qui gagnait, et ça n’avait aucune importance. Il se battait pour sauver ses hommes et mourir, s’il le fallait, avec panache et c’était tout.

Il y eu un fracas.


Un bruit sourd qui sortait du reste du tumulte. Un bruit que Byzan reconnu sur le champ. Dans un premier temps, le Myrien imagina qu’il s’agissait-là de son propre navire qui souffrait des combats. Le doute ne dura pas cependant. L’inquiétude laissa vite place à une joie sauvage. Ils allaient envoyer leurs adversaires par le fond ! Déjà, il les voyait s’agiter sur l’autre pont, tentant d’endiguer l’eau qui envahissait déjà leur cale. Byzan n’avait cependant pas le temps de se réjouir davantage. Ses hommes attendaient des directives, qu’il se pressa de leur donner.


Ils devaient s’éloigner avant d’être pris dans le naufrage qui s’annonçait pour l’autre navire. Les cordes claquèrent, le bois grinça mais ils parvinrent à s’éloigner malgré l’emprise des flots. Mieux valait ne pas se retrouver dès à présent sous le feu ennemi. Une autre embarcation se portait déjà au secours de celui qui avait osé s’en prendre au Cormoran Pourpre. Ce n’était que partie remise, songeait le capitaine. Il avait déjà d’autres idées à l’esprit. Le regard du Myrien se porta alors sur les navires qui avaient été déployés afin de protéger Goëville et d’en casser le siège maritime. Ses alliés ne semblaient pas décider à nourrir les poissons. Voilà qui était de bonne augure pour eux !


Un excès de zèle qui aurait pu lui être fatal. Leur être fatal. Au dernier moment, alors que le capitaine les pensait sortis d’affaires, un puissant choc manqua le fit vaciller. Si Byzan resta bien campé sur ses jambes malgré tout, ce ne fut pas le cas pour d’autres personnes qui se trouvaient sur le pont. Un nouveau combat s’engageait et il promettait d’être plus violent que le précédent, au vu des dégâts qui avaient manqué de peu de percer leur coque. Mais il n’était pas question de partir perdants ! De son humeur dépendait celle de son équipage. Alors, Byzan se ressaisit, criant à ses hommes de reprendre leurs postes. Ils s’étaient faits avoir une fois, pas deux !