mad world || Arya&Robb

Il n’y avait pas à dire… Les Bolton étaient la pire engeance du Nord ! J’avais hâte de voir la tête de ce monstre sur une pique et les corbeaux lui manger les yeux. Je hochais la tête, j’avais bien hâte que les Bolton de Fort Terreur n’existe plus. Quant au bébé de dame Geneva… Tout irait bien, personne ne lui ferait de mal et il ne serait jamais un monstre comme son père. Geneva était la douceur incarnée alors tout irait bien. Je haussais les épaules :

« D’ici quelques jours cela sera fait. »

Et je le rappelais à l’ordre au sujet de mère et de la terreur qu’elle pouvait inspirer même au plus brave des loups ! Ça restait peut-être « qu’une » femme, mais c’était notre mère ! Et par les Anciens je préférais me couper la langue que de la voir en colère ! Par tous les dieux je craignais plus sa colère que tout le reste ! Et mon frère fit le pitre. Homme qui sourit, mange et blague est sur la bonne voie pour guérir ! Foi d’Arya Stark ! Pas que je savais de quoi je parlais mais oui. J’inclinai la tête :

« Bien, repeints toi ô loup pêcheur ! »

Repeints… Non c’était pas le bon mot mais ma langue avait fourché et il valait mieux pas relever sous peine de passer pour une idiote. Alors que je pris les quatre dés pour faire un magnifique vingt et donc prendre la tête ! Parfait ! J’allais le battre ! Et avec son treize, certains disaient qu’il portait malheur ce chiffre, j’avouais je n’en savais trop rien, il ne prenait la tête que de neuf points. À part en faisant quatre un ou quatre deux… Je pourrais reprendre le dessus sur mon frère ! Enfin… normalement. Mais j’avais foi en ma chance aux dés.

« Tsss… Prends-en de la graine ! Tu vas voir ce que c’est une professionnelle des dés ! »

Je pris les quatre dés pour les lancer. Aller ! Un quatorze ou des chiffres hauts !

D'accord… Seize. Bon ! C'était pas mauvais mais j'aurais aimé faire mieux !
Je montais à vingt six points !

Robb se fait la remarque que sa sœur est une dame étonnamment froide. C’est sans doute le Nord et son air glacé qui palpite fort en elle, mais il a rarement connu de Lady capable de répliquer aussi gravement sur la future décapitation d’un bonhomme, tout aussi coupable et cruel qu’il soit. Mais elle a raison, dans sa sagesse tranquille : d’ici quelques jours, cette histoire prendra fin. La tête du traître-Bolton roulera sur le sol, son sang coulera sur l’immense lame valyrienne de Glace, et ça sera fini. Ils n’auront plus besoin de parler de ça, ils pourront profiter de la paix, doublement et vaillamment gagnée par les combattants nordiens. Robb soupire bruyamment. Il crève de hâte de voir ses plaies pansées et guéries, et de pouvoir entamer comme il se doit la reconstruction que Winterfell mérite. Il y a pensé sur tout le trajet du retour de Fort-Terreur : il lui faut désormais reconstruire l’humble maison des Stark un peu mieux à son image, après que les Bolton et autres spectres aient tenté de la détruire.

Arya suggère qu’il se repeigne, et en même temps qu’il éclate de rire à la merveilleuse fourche qu’a pris la langue de sa sœur, il s’imagine ça aussi : rester debout des heures, immobile, pour qu’on lui peigne son premier portrait comme Suzerain du Nord. Ou bien, plus à la mode des Stark, sans doute : qu’on le taille dans la pierre. Anciens, c’est ça, dont Winterfell a besoin : d’une nouvelle statue pour sa crypte. Pas de lui, bien sûr, il s’agirait de ne pas vendre la peau du sombreloup avant de l’avoir tué, mais de tous ces soldats nordiens morts pour la sauvegarde de Westeros, et de leur région. Robb sourit à sa sœur : « Tu m’as donné une idée, avec ta langue fourchue … Tu te souviens du sculpteur qui s’était occupé de la statue de Père pour la crypte ? »

Les dés sont jetés, plusieurs fois, et Arya gagne du terrain sur son grand frère qui commence à craindre sa perte … Son esprit compétitif gagne du terrain en voyant les scores se resserrer : il ne peut pas perdre contre sa sœur après avoir gagné contre les Marcheurs Blancs et Ramsay Bolton … Pourtant, il faut se rendre à l’évidence, Arya mène 32 à 29. Mais la partie n’est pas terminée.


5+6+5+13+11=40

Je haussais un sourcil à sa remarque juste après qu’il eut mentionné que ma langue avait fourché. Pourquoi il me parlait du sculpteur qui avait fait la statue de père… Je remuai le nez, cela n’avait pas été un souvenir des plus agréables il fallait l’avouer ! Mais…

« Oui, oui je m’en souviens. Pourquoi cette question ? »

Pourquoi voulait-il connaître cela… Je fronçais les sourcils :

« Ne me dis pas que t’as envie de te faire tirer le portrait comme tous ces sudistes qui ont besoins qu’on les peigne sinon leur orgueil est plus froissé que le tissu après leur passage aux latrines ! »

Quoi ? Je trouvais ces portraits tout à fait ridicules ! Ce n’était pas ma faute. Ou alors j’en faisais volontairement trop pour tirer un nouveau sourire à mon frère. Chacun son truc après tout pour faire rire les gens. Vu ces temps sombres, on ne riait pas assez. De toute manière, ces temps seraient un peu moins sombres une fois que nous pourrions jouer à la balle avec la tête du Bolton. Et Robb reprenait la main en passant à quarante points contre mon trente-deux. Merde ! C’était pas juste ! Je pris les dés à nouveau en les faisant rouler entre mes doigts pensivement. Il n’avait que vingt points pour gagner. Je devais faire un très bon score. Comment faire ? Tricher ? Non, hors de question ! Mais je n’avais pas envie de prendre un gage après tout… Quoi que cela ne pouvait pas être pire que les gages qu’on pouvait se donner avec Lyanna ! Voyons…

« Mmh… plus que vingt points et tu gagnes. Mais ne crois pas que la grande Arya Stark, protectrice de Winterfell, Guerrière à la Louve et Bouclier de Robb Stark, se laissera aussi facilement battre ! Prends ça ! »

Je lançais les dés.

Aller petits dés ! Cessez de rouler alors que j’ai besoin de votre résultat ! Voyons ! Treize !

Trente-deux plus treize, dommage ce n’était pas un quatorze, mais je m’y ferais ! Quarante cinq !

« Et toc ! T’es encore à la traîne louveteau ! Tu vas regretter de m’avoir défié ! Et encore c’est pas aux osselets ! »

Je n’étais pas mauvaises aux osselets…

Robb remarque, dans le regard de sa jeune sœur, qu’il a éveillé sa curiosité. Lui-même ne sait pas bien où il veut mener cette idée qui vient d’émerger dans son esprit, mais peut-être qu’en en discutant avec sa sœur, il parviendra à y voir plus clair. Peut-être d’ailleurs qu’elle pourra venir nourrir son germe d’inspiration avec sa propre imagination. « Tu te rappelles de son nom ? Je demanderai à Mère, c’est elle qui s’était occupée de le commissionner, je crois … » Il avait fait du bon boulot, et surtout, c’était un artiste nordien comme on en fait peu, si Robb se souvient bien. Ce n’est pas tellement le genre de sa région de produire des sculpteurs, des peintres, des auteurs, alors quand il y en a un bon qui parcourt ses contrées, il faut s’y accrocher.

Arya suggère que Robb veuille se faire tirer le portrait, et enchaîne avec une comparaison fort disgracieuse qui le laisse bouche-bée quelques instants, avant qu’il éclate de rire et lance les dés qui lui permettent de se hisser de quelques points en tête. Après tout, c’est au premier qui atteindra 66 … Affichant un air satisfait, il répond : « Ah bon, t’aimerais pas ça, pourtant c’est toi qui vient de me suggérer d’aller me repeindre ». Il lui lâche un clin d’œil, ce n’est pas sympa de se moquer, mais c’est sa sœur, elle lui pardonnera. C’est à son tour, d’ailleurs, de jouer, et elle le menace à grands coups de titres de noblesses et autres futilités avant de lancer ses dés. Cette fois-ci, elle repart en tête sous les gémissements de son frère aîné qui tente de détourner son attention en déblatérant sur son idée pour peupler la crypte. « Bolton a bien essayé, les Marcheurs blancs aussi, mais je ne suis pas encore mort, quand même, je vais pas me faire sculpter tout de suite. » C’est vrai qu’à Winterfell en tout cas, on ne sculptait pas un vivant pour préparer son entrée dans la crypte … « Certes, ça serait pas mal d’anticiper un peu, après tout je n’aurai plus ce corps là dans quelques temps avec ce que le régime de Suzerain m’impose … » Mais là, il perd de vue son idée, qui n’a jamais été celle de poser pendant des heures devant un marteau et un piquet. Il lance ses dés pour interrompre ces élucubrations, avant de poursuivre : « Je pensais à une toute autre statue … un genre de monument … je ne sais pas si ça aurait sa place dans la crypte, qui n’habite que des Stark mais … tant de gens son morts pour nous permettre d’être vivants aujourd’hui … »
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5+6+5+13+11+13=53

Je haussais les sourcils de surprise à sa remarque. Qu’est-ce que j’en savais moi ? Du nom de ce genre de chose ? Pas que c’était un mépris pour l’homme. Juste, je n’avais jamais entendu son nom, ou je l’avais entendu et oublié ! C’était sans doute pour cela.

« Non, mère doit savoir. On me l’a sûrement dit, mais j’ai oublié. Mais c’est mère qui doit tout savoir. C’est une mémoire vivante. Ou le mestre doit savoir également. »

Je le taquinais sur les traditions incompréhensibles sudistes ! Je n’y pouvais rien j’adorais les taquiner sur ça et je continuerais un bon moment sans aucun doute ! Je haussais les épaules à sa remarque.

« Nuance : je t’ai demandé si t’avais cette idée stupide ! C’est pas du tout la même chose ! »

Mais visiblement cela le faisait bien rire. Tant mieux quelque chose. Et il n’avait pas intérêt à le faire ou à prendre cela au premier degré ! Mais il savait que j’étais son bouffon préféré après tout ! Et il avait intérêt de rester en vie ! Et puis quoi encore ! J’eus un grognement de rire à sa remarque :

« Crois-moi tu vas pas t’empâter et te faire gaver ainsi comme une oie. Bientôt tu pourras marcher, faire de l’exercice et t’amuser. Parce que bon. C’est bien beau de rester couché ! Mais t’as du boulot ! »

Je l’écoutais m’expliquer son idée… Elle était plus tôt bonne je trouvais, ça me plaisait bien !

« Un genre de monument aux morts… Mais sans liste de nom, sinon je crois que ça ferait le tour de la cours. C’est une assez bonne idée. J’aime beaucoup.

Est-ce que d’autres aimeraient… ça c’était à voir ! Mais en tout cas, pour les dés, il restait toujours devant moi de huit points ! Et c’était pas bon du tout ! J’allais le vaincre ! Enfin… J’espérais le vaincre, mais je devais encore trouver vingt et un points… Ça devrait le faire ! Il faudrait juste que je fasse un cinq, un quatre et deux six ! Très facile ! Je ramassais les dés avant de les lancer. Aller !

Voyons, 45 + 5 + 3 + 3+ 2 = 58

Robb hoche du crâne ; leur mère doit savoir, et il ajoute : « Ah oui, tu as raison, le Maestre aussi… ». A savoir, maintenant, lequel des deux seraient le plus à même de penser que son idée en est une bonne, et qu’effectivement, investir les précieux dragons d’or des Stark dans la commande d’une statue en cette période est quelque chose que les bourses de sa maison peuvent se permettre ... C’est qu’effectivement, l’heure n’est pas aux fioritures, Winterfell doit être réparée, pour ne pas dire reconstruite. Sans doute pas Luwin, songe alors Robb … Il est le plus radin des deux.

Robb plaisante avec sa sœur, suggérant que la vie d’un Suzerain, surtout quand il est alité, est faite de banquets et autres engraissages. « Oh allez, tu m’apporteras encore quelques bouillons au lit ! De toute façon, c’est pas de l’eau goût poulet qui va me faire grossir. Et puis as-tu vu la statue de notre père ? Je l’ai moins connu que toi, mais si je me souviens bien, il était moins svelte que sur sa statue dans la crypte … » Loin de Robb Stark l’idée de se moquer de son cher père. Il croit simplement que se souvenir de lui est plus facile quand on peut l’évoquer sans crainte d’être mal jugé, et que sa sœur comprend ça.

Trêve de plaisanteries, Robb lance ses dés et explique son idée à Arya tandis qu’à son tour, elle essaye de maîtriser le score. Elle s’en sort plutôt pas mal, puisqu’elle n’a de cesse de le dépasser, mais comme il a été le premier à jouer, c’est tout de même lui qui mène cette danse, à son plus grand plaisir. Elle n’avait qu’à pas être aussi gentille en lui laissant le premier lancer … « Un monument aux morts, oui … Il faudrait lui trouver un autre nom, quelque chose qui rappelle la vie plutôt que la mort… » Robb compte les points sur les dés de sa sœur, et ajoute à son petit papier : elle est à 58, et lui à 53 … Anciens, c’est que ça risque de mal tourner, cette affaire … « Tu as raison, pas de nom. Il y en aurait bien trop, de toute façon. Et puis ça permettra à ceux qui le veulent d’aller se recueillir devant cette statue quand ils le souhaitent, après n’importe quelle bataille… » Après tout, ceux qui avaient péri sur le champ de bataille devant Fort-Terreur étaient aussi morts pour la survie du Nord.  On pourrait ainsi les y célébrer.

Mais avant ça, il avait une victoire aux dés, à célébrer ...

« Et c'est encore une victoire pour le jeune Suzerain du Nord !!! »

5+6+5+13+11+13=53+16=69

Je lui offris un sourire en coin, légèrement narquois.

« Règle numéro 1 Robb : Arya, ta petite sœur préférée, a toujours raison ! »

Ce n’était pas vrai, mais ça il ne le savait pas encore. Et s’il le savait la règle 3 disait de toujours revenir à la règle 1 : Arya avait toujours raison ! Mais c’était autre chose. Je pouffais légèrement en l’imaginant devenir assez gros et gras quoi le vieux Manderly ! J’avais un trou de mémoire pour son nom à cet instant, mais c’était peut-être Wyman ? Ou c’était son fils… Ah non ! Il y avait le Lord Wyman et son fils était Wylis ! Et ses filles Wylla et Wynafrid… J’avais brusquement un doute sur son écriture, mais je ne l’écrivais pas beaucoup puisqu’elle avait abandonné Robb… Mais Robb avait une nouvelle fiancée donc tout allait pour le mieux. Je secouais la tête à sa remarque.

« Tsss, je suis ton bouffon ! Non pas ta servante ! Qu’as-tu cru malotru ! »

Voilà maintenant que je faisais des rimes ! Ou presque. Moins svelte ?!

« C’est les fourrures ça fait gros ! Comme toi. »

Je n’étais pas sûre d’aimer beaucoup parler de père ainsi. Est-ce que la blessure n’était pas guérie ? Peut-être. Je préférais me le souvenir joyeux et plein de vigueur que sur les dernières lunes de sa vie. C’était hors de question. Je me frottais légèrement le nez à sa remarque.

« Quoi donc ? À ceux à qui nous devons la vie ? C’est pas un peu long ? »

Je n’étais pas sûre que cela soit une bonne idée… Un monument commémoratif serait très bien… mais cela ne serait pas que ces affrontements ! Et il lança les dés, je poussais un cri de déception :

« Non ! C’est pas juste ! »

Je bondis et manquai de percuter quelqu’un dans mon dos… Je me retournai pour voir…

« Mestre ! Vous… vous étiez là ? »

Oups. Je me sentis rougir alors qu’il haussait un sourcil.

« Je viens d’arriver. Je crois ma dame Arya que vous avez quelques exercices à faire que je vous avais donné…
- Et bien… c’est-à-dire que… Je passais juste rapidement voir mon frère ! »

Il me toisa et je fis un petit signe de main à mon frère accompagné d’une grimace avant de fuir. Oups ! Ma revanche serait terrible ! Quoi que le mestre avait au moins eut la bonne idée d’empêcher le gage lié à la perte du jeu !

Bouffon, servante … En réalité, Robb espère ne jamais être de ces Suzerains, ou même de ces seigneurs, qui s’entourent d’une cour plus peuplée de petite gens à son service que d’alliés prêts à se tenir face à lui d’égal à égal. Il espère que sa sœur, plutôt que de lui apporter de la soupe cherchera toujours à le faire rire, pas pour être sa bouffonne, mais pour qu’il puisse s’appuyer sur elle quand les temps seront durs. Et ils le seront, maintes et maintes fois encore, le Stark le sait. C’est une vie de responsabilités qui l’attend, et un monde de fous qui lui ouvre les bras. Cette dernière bataille n’en a été qu’une preuve de plus, mais bientôt, il le sait désormais, il y aura un fou de moins dans ce monde.

Arya semble désarçonnée par sa remarque sur la forme de leur père à la fin de sa vie, elle s’en frotte le nez et détourne son regard, mais ça ne l’empêche pas de lui asséner une petite pique, comme elle sait bien les faire. Elle ne lui en veut pas, alors. On s’est souvent moqué de lui, gamin, il portait toujours des fourrures nordiennes, mêmes sous l’écrasant soleil estival du sud. C’était la seule manière qu’il avait trouvé, à sa portée en tous cas, de rappeler ses origines sans qu’on l’accuse d’être un mauvais pupille et que ça ne résonne aux oreilles d’Eddard Stark, qui, homme d’honneur qu’il était, ne pouvait pas permettre cela à son fils. Rhaenys avait souvent ri de lui, et Margaery, n’en parlons pas, cette fille était une vraie peste, gamine au moins. Sa sœur, la vraie, celle qui partage son sang, peut donc bien se moquer de ses fourrures, peu l’en importe, il n’en sera jamais vexé. « Ahhh, t’as raison, ça devait être le problème … Trop de fourrure tue la fourrure, disent les modistes de Port-Réal … »

Les deux Stark continuent d’évoquer cette idée de stèle, de statue, de mémorial, mais c’est encore trop peu abouti pour être tout à fait pertinent. Arya suggère un titre, effectivement un peu long, mais elle tient l’idée : [url=#7b242c]« Un peu, oui … enfin, on trouvera, je vais demander à Luwyn son avis et le nom de ce sculpteur … »[/color]

Et c’est comme si en disant ça, Robb avait invoqué le Maestre de Winterfell. Il a à peine le temps d’exclamer sa joie de voir les dés jouer en sa faveur que la porte de sa chambre s’ouvre à la volée pour laisser passer le vieux bonhomme. Sa sœur le percute de plein fouet, dégoûtée d’avoir perdu, et à nouveau, pour la quinzième fois depuis qu’elle est rentrée là au moins, Robb éclate de rire. Si Luwyn ne semble pas vouloir trop lui reprocher son escapade, Robb veut tout de même remercier sa sœur et la protéger de l’ire terrible, connue dans les Sept Couronnes, du Maestre Luwyn. « Ne vous en faites pas, Maestre. Elle ne faisait que rendre un grand service à son Suzerain. Vous avez élevé une bien bonne et fidèle Stark… »

Il ne sait pas si sa sœur a entendu, puisqu'elle a fuit la scène du crime le Maestre à peine entré, mais lui au moins, adresse un sourire entendu à son Seigneur. Il le sait, sans aucun doute, qu'Arya est la plus loyale que la fratrie Stark connaisse.