[FB] L'amitié est la similitude des âmes Feat Alyx

L'amitié est la similitude des âmes
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Alyx x Azilys.

Semaine 1, lune 10, an 302
Garder les paupières ouvertes lui était difficiles, le voyage depuis Corneilla lui semblait encore plus long que les dernières fois. Plus d'une lune qu'elle avait quitté Montargent, qu'elle n'avait pas revu le sourire de ses enfants, mais surtout qu'elle n'avait pas eu à faire face à l'air renfrogné de son époux. Malgré tous les rapports de son mestre par rapport à la gérance de ses affaires, elle n'avait pas su si Humfrey s'était bien comporté lors du bal donné en l'honneur du retour de son suzerain, Tywin Lanniser. Sans aucun doute, le paon d'argent obtiendrait des réponses auprès de sa meilleure amie, mais parviendrait-elle bientôt à la dent d'or ? Elle l'espérait réellement, car Azilys ne souhaitait qu'une chose, hormis revoir Alyx, c'était de retrouver un château de l'Ouest. Vraiment, elle n'avait rien à dire contre Corneilla, ils étaient de bons acceuils malgré l'austérité des lieux, mais ce n'était simplement pas l'Ouest, ce n'était pas sa région. Pour Marianne, il n'y avait aucun problème, elle venait du Conflans, aucun dépaysement. Azilys se demandait souvent, comment faisaient ces personnes pour s'installer dans une autre région que la leurs. Région qui souvent n'avait pas les mêmes coutumes. Un véritable cauchemar. En tout cas, elle avait apprécié Corneilla rien que par la présence de sa cousine et non à cause de leur drôle d'arbre qu'ils appelaient Barral. 

D'un coup, elle fut prise d'un sursaut. Qu'est-ce que venait de dire cette traîtresse de servante ? Elle n'avait aucun doute qu'Humfrey avait découvert sa fausse couche par son biais. Il n'y avait que deux personnes au courant et Azilys avait toute confiance en ce mestre. C'était la raison de la présence de cette dame auprès d'elle, la dame de Montargent cherchait un moyen de se venger de cet affront. La renvoyer serait trop facile et ce n'était pas son genre. S'il avait bien une chose que la Serrett savait faire, c'était de se montrer patiente pour réaliser une vengeance. Portant un regard à celle qui l'avait toujours accompagné depuis son enfance, celle-ci fit signe à la plus jeune de se taire, mais ajouta qu'ils arrivaient au fief des Lefford. Se relevant, elle fut soulagée de l'apprendre, enfin, elle allait pouvoir se dégourdir les jambes et se réchauffer auprès d'un feu. 

Il ne lui fallut pas longtemps pour être emmené à Alyx et qu'on la enlève sa lourde cape. Tandis que ses domestiques s'occupaient de leur affaire de voyage. Tout en enlevant ses gants, la porte s'ouvrit d'un petit salon ou se trouvait son amie. Un sourire éclaira son visage, une fois seule, elle se permit d'avancer un peu plus vite pour la retrouver et attrapa ses mains. 

- Oh Alyx ! Il est si bon de te revoir !

Combien de temps étaient passées depuis leurs dernières rencontres ? Un certain nombre de lunes, ce n'était aucun doute. Azilys était si heureuse de voir Alys en pleine forme, mais malgré cela, elle préféra vérifier de vive voix. Ne pouvait pas savoir ce qui avait pu se passer depuis leur dernier échange de corbeau. 

- Comment te portes-tu ? 

Lâchant finalement les mains de son amie, elle était prête à tout entendre et surtout à comploter. Car encore, une fois Azilys venait chercher conseil. Il était tellement plus simple d'échanger en face-à-face que par lettre, car personne ne pouvait savoir dans quelle main celle-ci pouvait tomber. La méfiance était une sûreté. 

L'amitié est la similitude des âmes
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Alyx x Azilys.

Semaine 1, lune 10, an 302
Retrouver son amie était toujours aussi plaisant. Elle aurait adoré pouvoir la retrouver à Castal-roc et comploter comme elles en avaient le secret, mais le Paon d'Argent avait choisi de soutenir sa cousine. Il ne restait que tellement peu de Serrett qu'il était important que tous se soutiennent. Bon tous, hormis un qui avait bien raison de se planquer loin de le Nord. Alors qu'elle faisait face au sourire de l'héritière de la dent d'or, elle répondit à sa question :

- Bonne est un grand mot. Si ces rustres du Nord pouvaient garder la neige que pour eux, la route en aurait été que meilleur, mais il est vrai que je n'ai pas à me plaindre.

Par chance, la neige n'était pas retombée sur le temps de sa route, autrement, son voyage serait devenue un calvaire. Elle n'imaginait pas encore la route jusqu'à Montargent à travers toutes ses vallées et montagnes, puis surtout la monter jusqu'à son château. Azilys était bien décidée à ne plus bouger une fois chez elle tant que le froid du Nord viendrait torturer sa région natale. Finalement, ce fut elle qui demanda comment se portait son amie. 

« Tout va bien, si j’oublie le truc de 10 lunes qui me sert de fille et qui est bien trop remuant à mon gout. Mais c’est une chose que je ne peux guère changer, alors je fais avec. »

Surement que la petite Erena avait grandis depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu, mais elle se rassurait à voir que son amie ne changeait pas. La maternité ne l'avait pas fait devenir une de ses femmes avec toujours un bébé à leurs seins.

- Heureusement que les nourrices existent pour te laisser des moments de paix. J'avoue que je savoure aussi les moments de siestes. Il n'y a rien de plus calme que durant ces instants.

Les enfants ! Étrangement, la Serrett s'était habituée aux siens, elle, qui n'aurait cru n'avoir aucun lien maternel, en possédait bien un. Mais bien loin, de toutes ses femmes qui ne voyaient qu'à travers ses enfants. Ils n'étaient qu'une partie de sa vie, comme son fief en était une autre. S'asseyant une fois qu'Alyx l'eut invité de le faire, elle était heureuse de pouvoir se retrouver auprès d'un bon feu.

« Tout s’est bien passé dans le Conflans ? »

Tant de choses s'étaient passé dans cette région durant ses dernières lunes. Azilys ne savait même pas par où commencer, ni même de quoi parler. Mais il est vrai que depuis le début d'années, elle s'y était rendu à deux reprises, une fois avec Humfrey lors du mariage de la nordienne et d'Hoster Nerbosc et la fois suivante pour l'accouchement de Marianne.

- Je n'étais plus présente à Corneilla pour le procès du bâtard Bracken, mais j'ai appris qu'il a été envoyé au mur. Je ne vois vraiment pas tout ce qu'ils ont avec la garde de nuit. Pour Tybolt, c'était une façon de retrouver son honneur, pour ce bâtard, c'est une punition. Mais punir de quoi, il n'allait pas hériter, aucune perspective d'avenir. Il est encore en vie et l'ancien suzerain est mort. Je ne comprends pas cette logique autour de l'honneur.

La notion de l'honneur était une sorte d'énigme pour la Serrett. Aucune décision n'était prise par ce biais, à l'inverse d'Humfrey qui avait souvent ce mot-là à sa bouche, alors que s'il agissait véritablement par honneur, il n'aurait jamais attaqué Tybolt, mais soit !

- Le Conflans semble aussi très concerné par des histoires venues du Nord, mais je ne veux pas ramener le froid de cet endroit dans notre conversation. La véritable raison de mon retour à Corneilla était pour assister ma cousine dans son accouchement, elle a eu une petite fille. Son fief a une héritière, une très bonne nouvelle, mais en vue du couple, d'autres enfants devrait venir, n'oublions pas qu'elle a épousé un Nerbosc.

Il n'y avait pas plus productif que ces familles qui priaient ses vieux dieux. Et en vue de la famille de Lucas, elle était certaine que Marianne pourrait avoir d'autres enfants. D'ailleurs, en pensant à cette religion, Azilys ne put s'empêcher d'évoquer un sujet qui l'avait particulièrement marqué.

- Tu savais que leur arbre a anciens dieux était mort, mais qu'en plus, il ne le coupe pas pour autant ?

L'amitié est la similitude des âmes
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Alyx x Azilys.

Semaine 1, lune 10, an 302
Par rapport, au bâtard Bracken, Alyx avait sûrement raison. Une manœuvre politique pour maintenir les apparences. Un bon jeu qu'elles-mêmes avaient souvent recours, mais elle ne s'était pas imaginer la belle-famille de sa cousine, agir de la sorte. Mais après, tous, étaient capable de concevoir des plans quand il s'agissait de protéger les siens, et pour les Nerbosc, leur région. Encore plus, Azilys se disait qu'elle appréciait que sa maison ne soit pas dans la lumière des plus grande. Comme son père lui disait souvent, mieux vaut être dans l'ombre, ne pas trop briller, mais pour autant rester présent pour la famille suzeraine. Ne pas trop apparaître, mais ne pas trop disparaître, non plus. Montargent était le fief des Serrett, depuis l'arrivée des Andals, et tous les seigneurs de cette maison s'évertuaient à agir de la sorte.

Finalement, Azilys vint à évoquer le Barral des Nerbosc. Jamais, elle n'avait pas observé celui de Castal-roc, mais elle gardait un avis bien précis sur le seul spécimen qu'elle avait vu. Il y avait bien ce Mormont qui lui avait expliqué plus en détails, la raison de l'apparence du Barral, mais elle gardait en tête qu'il était mort et c'était ainsi qu'elle le décrirait, à présent. 

« Mort ?! Mais ils ne pourrissent pas ? Ce ne sont pas les régions les plus sèches de Westeros, un arbre mort que l’on ne coupe pas fini par pourrir dans nos régions. Vraiment étrange leur lieu de culte. »

Il est vrai que le Paon d'Argent n'y avait pas songé. En même temps, elle n'était guère intéressée par les arbres, fleurs et compagnie...Dans son sang coulait la gérance de mine d'argent, pas celle de cultivateurs. Mais au lieu de se souvenir des paroles de Jorah Mormont, elle préféra souligner d'un air songeur :

- Étrange, comme tu dis !

De toute manière, tout ce qui touchait les premiers hommes restaient étrange. Oubliant bien vite que les Aubépin, sa famille maternelle, descendait de ses mêmes premiers hommes et que du sang de ce peuple qu'elle méprisait coulait dans ses veines. Perdu dans ses pensées, un certain temps, un sourire vint finalement apparaître sur son visage. 

- Et toi, dis-moi en plus, comment c'est passé le bal donné en l'honneur de notre suzerain ?

Elle n'avait pas pu y insister. Un choix s'était imposé à elle et la Serrett avait choisi sa famille. Mais le pire était qu'elle avait dû envoyer Humfrey représenter les paons lors de ce bal. Une décision qu'elle avait encore peur de découvrir les conséquences.

- L'homme qui me sert d'époux a-t-il bien représenté ma maison ?

Le ton de sa voix se fit plus sévère. L'expression de son visage plus fermée. Azilys savait user de faux-semblant, mais auprès de sa soeur de coeur, elle était incapable de cacher ses émotions et il apparaissait clairement qu'une tension sans précédent existait entre Humfrey et Azilys.

L'amitié est la similitude des âmes
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Alyx x Azilys.

Semaine 1, lune 10, an 302
Le Paon d'Argent avait envie de savoir comment s'était passé le bal de Tywin Lannister. N'ayant pas pu s'y rendre, elle savait qu'Alyx serait la mieux placée pour lui fournir des détails croustillants. Il était rare qu'Azilys ne se rende pas dans ce genre de réception, mais sa place était ailleurs, à ce moment-là. Aucun regret, elle était heureuse de voir que Marianne allait bien et surtout qu'elle avait engendré un enfant en pleine santé. En tout cas, elle, qui attendait avec impatience les détails de son amie, fut bien déçue de sa réponse. Le bal semblait avoir été très calme, même si des Bieffois avaient été présents. Si elle avait pu être là, sûrement que les deux amies auraient trouvé de quoi se divertir. Enfin, elle l'imaginait ainsi. Pour le coup, elle se demanda bien ce qu'avait donc pour faire Humfrey. Espérant réellement qu'il n'avait fait aucun faux pas, qu'il n'a pas fait de préjudice à la maison Serrett. 

« Il n’a fait aucun faux pas. Il n’a pas non plus brillé par un exploit quelconque mais il n’a pas eu un comportement pouvant porter préjudice aux Serrett. Sinon pense bien que je ne l’aurais pas laisser faire et tu en aurais entendu parler bien plus tôt. »

Un sourire éclaira son visage. La Serrett n'avait aucun doute là-dessus. Son amie était sa meilleure protectrice. Certaines personnes avaient des épées-liges, Azilys avait Alyx. Car comme elle le disait souvent, tout combat n'était pas à l'épée, mais bien par les mots, et qui de meilleure qu'Alyx dans cet art. 

« Non vraiment, je n’ai rien eu à me mettre sous la dent. Ça n’arrive pas souvent et j’en suis fort contrariée. Moi qui n’étais pas sortie depuis des lunes entre ma grossesse et mon accouchement, ce fut une remise en jambe décevante au plus haut point. Lady Cersei a trop bien orchestré la réception. Même Daven n’a pas cherché à profiter des masques pour faire du charme à une jouvencelle influençable. Mais passons, que comptes-tu faire désormais que tu es de retour chez toi ? »  

Daven, aussi, s'était tenu au courant. Cela venait t(il de l'ennui de la fête ou bien de son amour pour Alyx ? Elle était bien incapable de répondre à son propre questionnement, mais peut-être avait-il finalement grandi ? Quoique difficile à croire qu'un homme puisse le faire ! Finalement, Azilys vint à se dire qu'elle avait vraiment pris une bonne décision en se rendant près de Marianne. Un tel ennuie et en plus près d'Humfrey, cela aurait pu être l'animation de la réception. Oui, car elle ignorait si elle aurait pu tenir auprès de son époux, sans chercher à le tuer. Soufflant un grand coup, elle répondit à sa question :

- Reprendre mon quotidien !

Elle était ravie de retrouver son fief, de reprendre les affaires en main, de remettre son nez dans la gérance des mines, même de revoir ses enfants, pour dire. Mais c'était son époux, le souci ! Ils ne se parlaient plus depuis le mariage de la Stark et du Nerbosc, et même s'ils s'étaient retrouvés séparés, elle ne savait pas comment se passerait son retour.

- Je ne te l'ai pas écrit, mais Humfrey a découvert que j'avais fait une fausse-couche et il m'a fait un esclandre. Il a osé demandé de m'expliquer et estime que je lui ai menti ! Je n'ai pas du tout apprécié son comportement. Je peux concevoir qu'il souhaite une explication, mais il a fait exprès de vouloir régler ses comptes à Corneilla, alors que je suis certaine qu'il l'avait appris quelques semaines plus tôt à Montargent....Je n'ai pas répondu à sa tirade et nous sommes en froid depuis...enfin....on ne se dit plus un mot !

Il n'y avait plus aucun faux-semblant, cela apparaissait clairement qu'un fossé s'était créé entre les deux époux. Azilys ne pouvait plus jouer le jeu de la parfaite épouse, non, il avait dépassé les limites. Elle lui en voulait tellement, puis surtout ne comprenait pas ses réactions. Elle, qui se battait pour n'apporter aucun esclandre à la maison Serrett, se retrouvait avec un époux qui était toujours à la limite, de dévoiler leurs soucis face à autrui. Oui, bien sûr, ils étaient dans une chambre seul, quand il avait cherché à obtenir une explication, mais qui pouvait savoir si une personne se trouvait dans le couloir. Azilys maîtrisait le personnel de son domaine, mais pas celui de Corneilla, encore que, elle gardait bien en tête la servante, cette satanée servante.

- Je suis certaine que c'est la servante qui m'a trouvé qui a finalement tout raconté à Humfrey. Peut-être sont-ils devenus amants, je n'en sais rien, mais en tout cas, elle lui a tout dit et elle ne va pas s'en sortir sans perdre des plumes. Je l'ai emmener avec moi en voyage, cherchant encore comment me venger de cet affront !

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Alyx x Azilys.

Semaine 1, lune 10, an 302
Enfin quelqu'un qui la comprenait, une personne qui pouvait concevoir la décision qui fut sienne. En même temps, elle n'avait jamais douté qu'Alyx la soutienne. Il était rare que les jeunes dames ne soient pas en accord. Des fois, elle regrettait de vivre si loin de son amie, pour ne pas pouvoir la voir le plus souvent, mais par chance, elles s'écrivaient très souvent. Mieux valait des échanges épistolaire que rien du tout. Cela lui faisait un bien fou de parler de la servante, Azilys avait eu bien des idées, mais hormis le fait de l'emmener avec elle à Corneilla, pour l'instant elle en avait développer aucune. Alyx aurait bien des vengeances à lui proposer.

« Tu ne devrais pas la garder à ton service Azilys. Si elle n’est pas capable de garder le secret de sa maîtresse, de quoi est-elle capable ? Cette fois ci cela ne met pas en danger Montargent ou ta famille, mais cela aurait pu être bien plus grave. Fais-lui comprendre qu’elle a eu une chance incroyable de te service et que par sa trahison envers ta personne va lui couter bien cher. Quel paie son affront ! »

À combien de personnes Azilys avait fait payer un affront ? La première personne qui lui venait en tête n'était nul autre que son propre époux. Lui qui avait plaint son futur époux, elle avait décidé de le choisir. Que dire, hormis que ce fut une de ses meilleures punitions, mais qu'à la fois, elle se punissait elle-même. C'était sûrement souvent le cas, une vengeance ne s'accomplissait pas sans donner de soi. 

« Et si elle est l’amante de ton mari... brrr... raison de plus pour la renvoyer et la faire souffrir de tout cela ! Et je prie pour qu’elle n’apporte jamais un bâtard devant tes portes et qu’il ait l’audace de le reconnaître comme le sien ! »

Il était certains que dans cette situation, Humfrey viendrait à le reconnaître. Il faisait parti de ces nobles au cœur doux. Cela serait un pire affront que celui d'avoir dévoilé sa fausse-couche. Après, elle restait le chef de famille et si vraiment un jour, il lui ramènerait un bâtard, il n'aurait plus qu'à l'envoyer vivre chez les Swyft. Jamais, ces enfants ne grandiraient auprès d'un moins-que-rien. Perdue dans cette pensée lugubre, elle vint à sourire à la proposition d'Alyx

« Je pense qu’une humiliation publique et ce qu’il y a de mieux. Et l’empêcher de travailler pour une famille noble afin qu’elle ne fasse pas subir sa traitrise à quelqu’un d’autres ! Ou alors uniquement chez les Farman...mais je ne dois pas être très objective sur ce point... »

Les Farman, une famille qui avait beaucoup perdu en se faisant ennemie des Lefford. De part, son amitié avec Alyx, le paon d'Argent n'était pas une proche de cette famille et surtout pas des filles Farman. Sa servante là-bas, c'était une idée plaisante, de les voir subir la trahison, mais la raison vint à l'emporter.

- Envoyés une personne qui m'a servit chez les Farman, en ayant en possession des informations sur les miens, je ne pense pas que cela soit une bonne idée. Je pourrai, toujours l'envoyé servir ma tante sur les iles de fer, en expliquant les raisons. Qui aimerait vivre dans un tel lieu ! Je ne comprends toujours pas qu'elle a pu suivre un homme par amour et s'imposer cette vie, mais elle reste de mon sang et pour dire vrai, je l'estime. Elle a quelques choses en tant que femmes d'assez spécial. 

L'Ouest et les Iles de fer partageaient un dur passif, et encore plus avec les derniers événements qui les avaient opposées. Mais sa tante restait sa tante, tout comme Harras son cousin. Azilys ne tournait pas le dos à ceux qui était en partie Serrett. Il n'en restait si peu contrairement à d'autres familles dans l'Ouest.

- Tu la verrais, cette domestique, elle est si idiote, on dirait qu'elle découvre toujours quelque chose de nouveau, elle s'exclame toujours fort. Pour dire vrai, je ferai mieux de la marier à un de mes mineurs, qu'elle découvre ce qu'est la vie hors du château !

Et il était certain qu'elle pourrait arranger ce genre d'union. Un privilège pour le mineur, mais pas forcément pour sa servante. C'était une autre sorte de vie, mais une vie d'épouse et du moins si enfants devraient venir avec son époux. L'enfant serait reconnu par le mineur. Beaucoup d'éventualité, même si elle ignorait vraiment si Humfrey partageait sa couche avec elle. Pour le coup, Azilys comprit qu'elle se devait d'avoir des informations.

- Mais nous pourrions l'interroger pour comprendre la raison de sa trahison, à nous deux, elle ne pourra pas se défiler.

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Alyx x Azilys.

Semaine 1, lune 10, an 302
Il était temps d'obtenir des réponses. Le paon d'argent devait connaître la vérité pour agir et surtout prendre une décision par rapport à la servante, mais aussi d'Humfrey. Bien des idées s'étaient dévoilées à propos de celle qui l'avait trahi, surtout une qui plaisait bien à Alyx, mais avant cela, Azilys était bien décidée d'interroger la jeune femme et avec la meilleure partenaire de tout Westeros. Un duo imparable. Déjà, Alyx avait affiché son sourire sadique, un bon moment de divertissement qui lui permettrait aussi de décompresser de tout ces dernières lunes de froideurs avec son époux.

Alors que la Lefford fit appeler un de ses serviteurs, celui vint à ramener très vite, la jeune servante. Celle-ci s'inclina face aux deux femmes, gardant toujours la tête basse, elle demanda d'un ton calme :

- Mes Ladys, comment puis-je vous servir ?

Le jeu de l'interrogatoire allait pouvait commencer. Tout comme elle l'avait appris dès son plus jeune âge, la Serrett allait montrer un visage bien particulier, simplement pour la manipuler et qu'Alyx puisse venir à l'achever. Une technique bien perfectionnée depuis bien longtemps entre elles. 

- J'échangeais avec mon amie Alyx et nous parlions de ma fausse-couche, vous vous en souvenez n'est-ce pas ? Et je lui disais que je nous vous avait jamais remercier pour l'aide que vous m'avez apporter.

La servante leva la tête vers elle, ne sachant pas trop comment réagir à ses paroles. Elle avait simplement hoché la tête à l'évocation de la faussse-couche, mais ne disait mot. Azilys tissait une toile pour en faire prisonnière, lui faisant penser qu'elle était dans les bonnes grâces avant de lui faire réaliser que c'était tout l'inverse.

- Il m'est important de récompenser les personnes à mon service. Tout comme l'inverse, les punir devant une mauvaise action, mais vous n'avez jamais mal agi, n'est-ce pas ? Je le vois bien que vous m'êtes loyale, vous ne feriez rien à l'encontre de votre seigneur ! Arrivant à faire celle légèrement chambouler, elle ajouta après un petit temps de pause : et pourtant...

La détresse commençait à apparaître dans le regard de la servante et au moment où elle voulu répondre, Azilys leva la main pour la faire taire et se tourna vers l'héritière de la dent d'or.

- Oh mon amie, si tu pouvais en venir au sujet fâcheux, je ne pense pas y arriver moi-même. 

Tout était parfaitement contrôlé, elle excellait chacune dans la manipulation pour obtenir des réponses et surtout faire apparaître une atmosphère désagréable pour celle qui osait leur faire affront. 

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Alyx x Azilys.

Semaine 1, lune 10, an 302
Une main posée sur son avant-bras, Azilys soutenu le regard de son amie avant de la voir se lever. Elles jouaient, sachant bien qu'une réaction de l'une viendra à pousser les vices de l'autre, un duo qui s'était perfectionné, redoutable en individuelle, mais bien pire une fois ensemble. Le Paon d'Argent observa l'héritière de la dent d'Or s'approcher de la servante. Il lui était impossible de fuir de la toile qui avait été tissé autour d'elle. Le venin bien dosé sortait de la bouche d'Alyx, petit à petit, elle l'emmenait vers la panique. Aucune d'elles ne lui avait encore laissé le temps de dire un mot. Elle tenta bien de se défendre, mais la Lefford était plus rapide, plus tenace et n'eut pas de mal à le faire se taire.

Des larmes commençaient à naître dans ses yeux, tandis qu'Alyx vint à laisser un temps de répit à sa victime, pour venir s'installer auprès de son amie. Le paon d'Argent n'avait rien manqué, ayant observé les moindres réactions de sa servante et s'étant délecté des mots bien choisis par sa partenaire d'interrogatoire. Finalement, elles lui laissèrent l'occasion de s'expliquer. La jeune femme complètement déboussolée vint à s'agenouiller sur le sol toute en ayant du mal à articuler :

- Je...j'avoue...je ne voulais pas...pas vous trahir, mais...mais je pensais qu'en tant qu'époux...il était .... la confidence !

Cette servante, certes lui semblait bien naïve, mais elle devait découvrir si cela ne cachait pas autres choses. Le Paon d'argent resta assise dans son siège, aucune émotion sur le visage, elle vint à ajouter d'un ton calme et sans appel :

- Même s'il était dans la confidence, est-ce une place d'une servante d'évoquer ce sujet avec son maître ? Se levant, elle leva avec sa main le menton de la servante pour qu'elle ne la lâche pas du regard. Avez-vous copulé avec mon époux ou êtes vous simplement une petite idiote qui ne sait pas tenir sa langue ?

Les larmes coulèrent sur les joues de la Jouvencelle et le Paon d'Argent continuait à la prendre de haut. Elle savait à présent la vérité, mais Azilys devait découvrir la raison d'une telle trahison. Pourquoi avait-elle osé parler de ce sujet avec son époux ? Elle émit plusieurs hypothèses et la servante vint très vite à répondre :

- Ser Humfrey n'a vous a jamais trahi...avec personne !

- Est-ce de la déception que je sens dans sa voix, mon amie ? Se concentrant de nouveau sur sa servante, elle lâcha son emprise sur son menton pour lui faire simplement face. C'était donc avec une idée en tête que venaient cette confidence, mais une idée qui n'a pas été concluante ! Il fallait me le dire si vous souhaitez avoir une personne avec qui partager des moments charnels ! 

Lui tournant totalement le dos, elle pouvait entendre la panique de la servante, une panique qui l'empêchait tout simplement d'ouvrir la bouche. Azilys avait obtenu ses réponses, du coup Humfrey n'avait pas coucher avec cette servante, elle aurait percé le mensonge, une simple idiote qui avait jeter son dévolu sur lui. Une autre femme qu'il avait finalement déçue.

- Devrions-nous lui trouver un homme ? Une personne incapable de comprendre le moindres de ses mots, vu qu'elle aime beaucoup parler de ce qui ne la concerne pas. 

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Alyx x Azilys.

Semaine 1, lune 10, an 302
Le dos tourné face à sa proie. Le paon d'argent pouvait entendre les sanglots de la servante. Le duo avait obtenu les réponses, à présent, elles cherchaient simplement à la terrifier, à lui faire comprendre ce qui arrivait quand on se montrait trop bavarde. Cette domestique n'était rien pour Azilys, juste un vilain cafard qui venait mettre à mal Montargent. Elle ne pouvait laisser cela passer. Ses domestiques se devait d'être loyal à sa personne, elle était le seigneur pas Humfrey. Elle était le Paon, lui n'était qu'un coq. Continuant sur sa lancée, elle demanda à Alyx, si elles devaient lui trouver un homme. 

« Effectivement. Nous sommes sur des terres minières…je pense que nombreux sont les hommes célibataires dans nos mines très chère. Elle conviendra surement à l’un d’entre eux. Et s’il est un peu dur d’oreilles elle parlera vraiment dans le vent. Ou un simplet. Mais je ne suis pas sûr que ces derniers soient admis dans les galeries minières, trop dangereux… Mais on trouvera quelqu’un pour assouvir ses besoins charnels assurément. Ou dans un bordel, elle a langue bien pendu pour ça et elle aurait son compte… »

Elle eut l'impression d'entendre un hoquet de surprise emmêlé à ses pleurs. Et toute en s'installant de nouveau sur sa chaise lui faisant de nouveau face, elle répondit à son amie :

- Elle a de la chance que nous soyons civilisée, dans le Nord, c'est sa langue qu'elle aurait perdue ! Mais nous ne sommes pas des sauvages, fort heureusement !

Pour Azilys, tout ce qui venait du Nord était effroyable et il ne serait pas étonnant qu'il agisse vraiment ainsi. Surement, l'avait-elle entendu quelque part, mais en fait, elle s'en fichait de savoir si les Nordiens coupaient vraiment des langues, le principal était de voir la réaction de la servante. Elle était anéantie et surtout paniquer. Les filles l'avaient emmené sur le point de non-retour, puis il fallait dire que bien que cela avait été divertissant, Azilys ne pouvait supporter de la voir davantage.

- Laissez-nous à présent, je vais réfléchir à votre sentence. Et vous devriez vous estimer chanceuse si je vous laisse continuer vivre à Montargent ! Votre famille sera bien déçue de votre déchéance. 

Elle apportait un brin d'espoir, mais c'était simplement pour avoir la paix et le silence durant le chemin qui la ramènerait vers Montargent. Il était certain qu'Azilys lui trouverait un époux parmi ses mineurs. La voyant se relevant, elle s'inclina toute en continuant de pleurer et il lui semblait l'apercevoir, presque courir, pour quitter la pièce. Ne s'occupant plus de la traîtresse, elle ajouta simplement le regard dans le vague et à voix haute :

- Ser Humfrey Swyft reste fidèle à son épouse même face à un regard éperdu d'amour...Etrange !
Certes, elle parlait d'elle à la troisième personne, mais elle n'avait pas du tout envie d'être  relié à Humfrey dans cette phrase. Azilys aurait plus facilement accepter qu'il vienne à rompre son serment de fidélité, au moins, aura-t-elle eu quelques cartes en main face à leur prochaine dispute. Pour dire vrai, une part d'elle espérait une dispute, elle préférait cela au silence.