Accueil
Rechercher
Membres
S'enregistrer
Connexion
(même les petits)
1, 2The knight and the northern girl ϟ Robar Royce
The Red Knight
The Knight and the northern girl
Robar Royce & @Rhéa Flint
◊ ◊ ◊
Les affaires de famille n'était guère chose aisées: chaque maison était différente et chacune avait son lot de non dit, de colère, d'envie. Il se souvenait de Teora, dont l'oncle était dévoré de jalousie, ou encore de la fratrie de sa propre mère dont les soeurs étaient aussi nombreuses que différentes. Il n'avait jamais eut de friction aussi grande avec Andar que celle qu'ils vivaient en ce moment: les Royce avaient toujours eut la chance de bien s'entendre et de se satisfaire de la place donné à chacun des quatre enfants de Yohn et Ysilla. Andar, le plus posé, Waymar le plus réaliste, Ysilla la plus vive. Et lui. Il aurait pu se qualifier de tout un tas d'adjectifs mais préférait garder cela dans un coin de son esprit, ricanant intérieurement en imaginant la tête que ferait son aîné, et ses cadets, s'il disait ce genre de chose à vive voix. Il nota cependant que ce que venait de confier la nordienne n'était que la partie immergé d'un problème bien plus grand. Et son entêtement à vouloir lui prouver qu'elle était forte, courageuse et autonome ne faisait que renforcer le sentiment du chevalier quand à la naïveté de la jeune femme. Il n'y avait rien de mal à cela, mais plus il y pensait, plus il se disait si elle se montrait unique à bien des égards, elle n'était pas prête à faire face à certaines partie du monde. Les gens n'étaient pas tous honorables ... Et l'on ne donnait pas des chaperons aux jouvencelles juste pour les ennuyer. « La question n'est pas de savoir si vous êtes, ou non, une enfant. C'est précisément parce que vous ne l'êtes plus qu'il vous faut être prudente. » râla-t-il alors, sachant pertinemment qu'elle ne saisirait sans doute pas ce qu'il entendait par cela. Pourquoi fallait-il qu'elle rejette en bloc tout ce qui faisait sa sécurité ? Il leva les yeux au ciel à sa nouvelle remarque, son orgueil lui criant de la laisser là, avec sa fierté, avant que ne revienne en mémoire ses réflexions précédentes. « Ben voyons ! Et s'il vous arrive quelque chose ? » grogna-t-il, la suivant malgré tout en trainant des pieds pour lui montrer que cela n'avait rien à voir avec une envie mais bien avec un devoir. Un gamin ? Si c'était ce qu'elle voulait, il allait lui montrer qu'il avait été plus qu'adulte jusque là. Le chevalier demeura silencieux quelque minutes, observant les arbres du bois dans lequel ils marchaient, cherchant la silhouette de la demeure des Flint pour être sur qu'ils ne s'en éloignaient pas trop. Il ne doutait pas que la jeune femme sache se retrouver, mais il préférait garder un minimum de contrôle sur ce qu'il se passait. « Vous semblez cependant avoir de gros problèmes avec votre père ... » commenta-t-il, en écho à ce qu'elle avait dit un peu plus tôt autant que par ce qu'il avait pu voir depuis son arrivée. Anticipant cependant la mauvaise humeur de la dame, il s'empressa d'ajouter « C'pas mes affaires, je sais. »
Il manqua de pousser un soupire d'exaspération tandis que face au danger invisible de la foret, elle se glissait sous son bras protecteur pour aller au devant des fourrés pour voir ce qu'il se passait. « Un jour vous allez vous faire tuer ... » souffla-t-il, en se décidant à faire aussi un pas vers le bosquet enneigé et vers l'rréfléchie nordienne qui allait causer sa mort. Il poursuivit. « ... Et bêtement en plus. N'avez vous donc aucun instinct de survie ? » lui demanda-t-il d'une voix lasse tandis qu'il se penchait par dessus l'épaule de la brune afin de jeter un oeil à ce qu'elle avait trouvé. Une boule de poil blanche et tremblotante qu'elle ne tarda pas à identifier comme un louveteau, en apparence abandonné. Et ce dernier détail avait toute son importance pour le chevalier ! Il releva la tête, cherchant un autre pelage entre les troncs, un signe que la petite créature n'était nullement en danger mais que eux allaient passer un mauvais quart d'heure. Rien. Il aurait du en être soulagé mais il demeurait méfiant et surtout, il s'agaçait qu'elle n'en s'en inquiète pas plus. « On devrait pas rester là ... Sa mère doit pas être loin et je compte pas me faire croquer ce qu'il me reste de bras par quelle créature que ce soit ! » chuchota-t-il alors songeant à la dragon hystérique de sa femme et de la rencontre mémorable qu'ils avaient eut aux portes de la lune. Un évènement qu'il gardait pour lui bien que le souvenir de la créature lui donnait encore des frissons.
Il n'avait cependant pas le temps de songer à cela: ni le temps, ni l'envie. Ses yeux coulèrent vers la jeune fille dont l'attention était toujours toute entière au bébé loup qu'ils venaient de trouver. « Vous allez pas m'écouter hein ? » soupira-t-il, connaissant déjà la réponse. Robar s'éloigna, un peu. Toujours aucun signe de mouvement dans la foret. Il ne voulait pas tenter les spectres, s'il pouvait encore utiliser cette expression, et il lui souffla ) nouveau. « Ok, faites ce que vous voulez mais dépêchez vous ... Je voudrais pas me retrouver nez à nez avec une maman louve furieuse. » Si cela ne tenait qu'à lui, il l'aurait attraper par la ceinture et trainer jusqu'au château: mais elle avait l'air sacrément coriace, et il n'avait qu'un bras. De plus, la fatigue de cette première sortie, après son voyage depuis Winterfell, commençait à le fatiguer. Ils devaient rentrer, et il espérait que cette fois, elle ne jouerait pas les enfants, fière mais capricieuse.
(c) oxymort
┗ the red knight ┛
Invité
« La question n'est pas de savoir si vous êtes, ou non, une enfant. C'est précisément parce que vous ne l'êtes plus qu'il vous faut être prudente. » La jeune fille leva les yeux au ciel avant de soupirer, peu encline à encore parler de ce genre de choses. Elle en avait déjà beaucoup trop dis, elle s'en rendait bien compte. Après tout, qui était-il pour elle ? Un simple inconnu, invité de ses parents. Et elle venait de lui balancer une partie de sa vie comme si elle le connaissait depuis des années. Elle lui avait dit des choses qu'elle n'avait même jamais avoué et si dans un sens, ces révélations l'avaient soulagée, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir un peu anxieuse et mal à l'aise. Rhéa se pensait suffisamment maline et débrouillarde pour se sauver de n'importe quelle situation mais au fond, elle savait bien que le chevalier avait raison. Pire, elle ne connaissait presque rien de la vie, surprotégée comme elle l'avait été, et ne s'attendait pas à ce qui lui restait encore à découvrir, de bien ou de mal d'ailleurs. Elle finit presque par lui dire de la laisser seule, entêtée. Seulement, elle ne s'attendait pas à trouver pire qu'elle et haussa un sourcil en entendant ses paroles. « Ben voyons ! Et s'il vous arrive quelque chose ? » Elle ouvrit la bouche prête à rétorquer, avant de la refermer et de passer une main sur son visage. « Vous êtes vraiment... raaah ! s'exclama-t-elle en perdant ses mots, agacée. » Elle l'observa du coin de l'oeil pour le voir la suivre en traînant des pieds comme un petit garçon que l'on viendrait de punir et malgré sa frustration, elle eut envie de sourire face à cette vision enfantine qu'il renvoyait. C'est ce qu'elle fit, mais lorsqu'il rouvrit la bouche pour parler, toute trace de sourire déserta son visage, aussi rapidement que si on lui avait lancé un seau d'eau glacée en pleine figure. « Vous semblez cependant avoir de gros problèmes avec votre père ... C'pas mes affaires, je sais. » Désormais aussi raide qu'un piquet, elle déglutit difficilement avant de se tourner à nouveau vers le Royce, lui envoyant le regard le plus noir qu'elle possédait. Seulement, ce regard-là était teinté d'un malaise et d'une tristesse qu'elle voulait cacher à tout le monde, chose qui lui fit détourner le regard alors qu'elle continuait de marcher.Pour échapper à la conversation, elle s'échappa de sa protection, allant au devant du danger sans réellement craindre quoi que ce soit. Elle connaissait les bois qui entouraient sa demeure et il n'y avait jamais eu de grands dangers en ces lieux. Elle entendit le chevalier grommeler dans son dos mais il n'y fit par réellement attention, plus attentive à l'environnement qu'à celui qui la suivait. « Un jour vous allez vous faire tuer ... Et bêtement en plus. N'avez vous donc aucun instinct de survie ? » Accroupie près de la petite louve qu'ils venaient de trouver, Rhéa resta silencieuse, son regard oscillant entre la boule de poil et le blond, avant qu'elle n'analyse les sous-bois dans lesquels ils se trouvaient. Rien, pas la moindre trace de la mère, chose qui ne soulagea absolument pas la jeune fille. Si la louve était abandonnée, elle allait mourir ici, grelottante et seule. « On devrait pas rester là ... Sa mère doit pas être loin et je compte pas me faire croquer ce qu'il me reste de bras par quelle créature que ce soit ! » La Flint poussa un soupir las et leva les yeux au ciel avant de détourner son regard vers le chevalier, un sourcil haussé. Elle se détourna finalement de lui pour s'approcher un peu plus de l'animal qui se recroquevilla alors qu'elle lui murmurait des paroles rassurantes. « Vous allez pas m'écouter hein ? » Cette fois-ci, son rire s'échappa d'entre ses lèvres alors qu'elle haussait les épaules. « C'est bien, vous avez rapidement appris finalement, le taquina-t-elle avant d'approcher sa main de la petit louve qui resta immobile. » « Ok, faites ce que vous voulez mais dépêchez vous ... Je voudrais pas me retrouver nez à nez avec une maman louve furieuse. » Les minutes s'écoulèrent silencieusement et lorsque Rhéa se redressa, sans manteau de fourrure, elle tenait la petite louve dans ses bras, enroulée dans le tissu pour lui tenir chaud. « On peut y aller, lui dit-elle en se rapprochant de Robar pour qu'ils rebroussent chemin. Qu'est-ce que je vous disais, vous êtes un enfant. » Elle afficha un petit sourire avant de se remettre en marche vers le château, allant à l'allure du chevalier pour ne pas trop l'handicaper. Rhéa détourna une dernière fois son regard vers la forêt avant de jeter un coup d'œil à sa louve, qui l'observait sans bouger. Ses parents ne seraient pas très heureux de la voir débarquer avec un tel animal, mais ils lui devaient bien ça. Lorsqu'ils arrivèrent à la porte de La Veuve, la jeune Flint s'inclina difficilement, offrant au chevalier un sourire sincère. « Merci pour cette promenade, c'était très agréable. » Et elle détala rapidement pour s'occuper de la petite louve.
1, 2|
|
|