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These are dark times there is no denying - ft. Rhaegar

Alyria Targaryen
The Queen Mother

Alyria Targaryen

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Dark Times… – Part 1


- Fire & Blood -



Alyria avait du mal à trouver le sommeil ces derniers temps. Il faut dire que depuis plusieurs lunes voire même une année ou deux, elle ne cessait de s’inquiéter pour la santé du roi mais également pour celle de son fils, Aerion. Si celui-ci se portait, jusqu’ici, à merveille, confié à l’une de ses dames de compagnie en ce moment même, la santé du roi Rhaegar semblait décliner. Alyria l’avait remarqué et le remarquait au fil des jours, des semaines, des lunes. Elle prenait soin de lui, aussi souvent que faire se peut, et faisait attention à lui. Rhaegar et Alyria, ce n’était pas une histoire d’amour, loin de là. La jeune femme était la dame de compagnie de la princesse et officiait comme une mère pour elle. C’est ce qu’appréciait le roi chez la Farring. Elle avait su combler l’absence de mère pour la jeune dragonne ensoleillée. Elle n’avait par ailleurs pas demandé à épouser le roi, à devenir reine, à être sur le devant de la scène déjà foulée par les reines Elia Martell ou encore Rhaella Targaryen. Elle n’avait pas demandé tout cela mais s’y était résignée. Elle avait accepté la proposition du roi et devint ainsi reine, assuma ce nouveau rôle, ces nouvelles responsabilités qui l’incombaient, gardant toujours cette proximité avec sa jeune protégée qui était désormais sa belle-fille. Mais aujourd’hui, l’hiver était là. Les heures devenaient de plus en plus sombres. Alyria avait peur pour la santé du roi mais si seulement il n’y avait que cela qui l’inquiétait. Les tensions étaient palpables à l’intérieur, à Port-Réal, mais également à l’extérieur, avec Dorne ou dans le Nord. La reine avait comme un mauvais pressentiment. Elle s’en remettait aux Sept, espérant que les jours sombres laisseraient place à une lumière plus bienveillantes.

Peyredragon avait été son refuge tandis que le roi s’en allait dans le Val. Alyria, sa suite et son enfant, Aerion, avaient élu domicile dans cette grande bâtisse des Targaryen durant quelques semaines. La reine avait besoin de se ressourcer. Être reine. Être épouse. Être mère. Toutes les tâches qu’elle exerçait l’avait quelque épuisé et elle avait besoin de repos, manquant cruellement de sommeil. Ce séjour lui avait fait du bien et elle était plus qu’heureuse de retrouver son époux et sa belle-fille lorsqu’ils revinrent tous et toutes à la capitale. Mais l’inquiétude prit le dessus assez rapidement. Chaque jour était une épreuve. Certes, Alyria n’officiait qu’en tant que conseillère auprès du roi et s’occupait plutôt de son fils Aerion qui allait sur ses deux ans, mais savait que quelque chose se tramait. Rhaegar semblait vouloir la préserver mais la jeune couronienne n’était pas dupe. La visite d’Aegon et Margaery permit néanmoins à Alyria d’avoir les yeux tournés ailleurs que constamment sur son mari. Le retour du couple princier à la capitale semblait la déranger quelque peu, surtout au vu de la rumeur concernant la bieffoise. Cela n’arrangeait clairement pas les inquiétudes de la reine. Et lorsque le roi convoqua son Conseil, il y a quelques jours, cela confirma ses doutes. Elle n’attendit pas longtemps pour organiser un dîner rien que pour eux, tous les deux. Après toutes ces lunes stressantes où ils étaient à droite, à gauche, officiant çà et là, s’occupant des affaires dont ils s’occupaient, ils ne s’étaient guère retrouvés tous les deux. Si l’amour n’était pas la définition de leur mariage, l’amitié forte était tout de même présente. Ils avaient de la considération l’un pour l’autre, étaient conscients de ce que signifiait être mariés à l’autre. Ainsi, Alyria, quelques heures avant le dîner qu’elle avait fait préparer, avait missionné ser Barristan Selmy de faire part de l’invitation de sa Reine et qu’il ne devait nullement la refuser.

- Je compte sur vous, ser Barristan.

- À votre service, Votre Majesté.

Le soir-même, Alyria avait revêtu une des robes que le roi lui avait offertes. Elle aimait lui faire ce genre de petites attentions. Elle pensait que cela lui permettrait d’adoucir ses pensées tourmentées du moment, de voir son épouse, sa reine, la mère de son fils avoir de telles attentions pour lui. Les servantes et serviteurs avaient tout bien mis en place et elle les en remercia. Elle avait même eu le temps d’aller voir son fils quelques instants avant de le confier à l’une de ses dames de compagnie. Elle était prête pour ce tête-à-tête avec le roi, qu’elle avait manigancé tandis que le Conseil était réuni. Si en premier lieu, ce dîner était une occasion pour Alyria de se retrouver avec son mari dans un autre cadre que la salle du trône, la salle du conseil ou autre endroit grouillant de personnes, il avait, en second lieu, un tout autre but. La reine voyait là aussi l’occasion de parler à Rhaegar de tout ce qui pouvait se passer et se dire en ce moment à Port-Réal. Elle espérait donc que le roi soit coopératif. Regardant une dernière fois l’horizon au travers du balcon sur lequel elle se trouvait, Alyria prit une grande respiration puis retourna à l’intérieur, le dîner se déroulant dans une pièce aménagée pour la soirée, annexe de ses appartements. Elle balaya la pièce du regard, scrutant le moindre détail mais tout était en ordre. De plus, celui qu’elle attendait depuis quelques minutes faisaient enfin son apparition. Affichant un sourire, les yeux rencontrant ceux de son époux, la reine effectua une révérence.

- Votre Majesté.


#C79F4B : Alyria Targaryen
#ffff00 : Barristan Selmy

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@Alyria Targaryen & Rhaegar Targaryen


« An 302 Lune 11 Semaine 3 * Donjon Rouge, appartements de la Reine »
La séance du Conseil Restreint avait été longue et éprouvante pour chacun des membres du Conseil. Celle-ci levée, avec, en résultat principal, les décisions d’appel à la mobilisation militaire aux quatre coins du Royaume, le Roi-Dragon était resté assis dans son siège. Ses yeux ne pouvaient pas se détacher des restes calcinés de cette main ramenée du Nord par Ser Jacaerys Velaryon. Et puis soudain, elle disparut de son champ de vision. Clignant des yeux, il s’aperçut que c’était son ami, Jon Connington, qui l’avait subtilisé à sa vue pour la jeter au feu de cheminée qui crépita de plus belle en recevant ce nouvel apport de combustible. Le fait qu’il avait accepté d’être sa Main, il y a des années de cela, l’avait déjà grandement soulagé, de savoir, près de lui, un homme qu’il savait capable et en qui il pouvait avoir une foi et une confiance aveugle. Cela lui était d’autant plus réconfortant aujourd’hui de le savoir à ses côtés, en ces temps si tragiques. Il avait attendu de se retrouver seul avec le Roi son meilleur ami pour s’insurger presque de ne pas pouvoir l’accompagner et se battre à ses côtés, comme autrefois. Mais Rhaegar lui offrit ce qu’il n’offrait presque plus qu’à sa fille. Il lui sourit de ce sourire doux qui était le sien dans sa jeunesse :

Mon ami, je pars en guerre. Il se peut que je n’en revienne pas. Je veux être sûr de laisser derrière moi la personne en laquelle j’ai le plus confiance pour gouverner, protéger ma fille, mon épouse et mon fils et assurer l’intendance jusqu’à ce qu’Aerion atteigne l’âge de monter sur le trône.

Puis il se leva, s’habilla et tous deux sortirent prendre l’air ; la salle du Conseil empestait encore la chair brûlée. En chemin pour sortir vers les Jardins du Donjon Rouge, Ser Harlan Veneur se joignit à eux, marchant à deux ou trois pas derrière eux pour le laisser de l’espace et de l’intimité. Mais au moment où ils franchissaient la porte menant vers la cour intérieur, Ser Barristan Selmy les rejoignit, portant un message de la part de Sa Majesté la Reine. Elle désirait inviter le Roi son époux pour un dîner en tête-à-tête, dans ses appartements privés. Rhaegar était exténué et, au dîner, il ne mangeait pratiquement plus rien, sa préférence allant à l’alcool et au vinsonge qu’il buvait chaque soir avant de regagner son lit. Ce soir, il en aurait encore plus besoin, après tout ce qui se fut dit et qui fut lourd de conséquences pour lui, mais pour chacun des membres du Conseil, leur famille et toutes celles qui vivaient sous leur protection, dans leurs régions respectives. Comme il ne répondit pas tout de suite, Ser Barristan reprit :

Sa Majesté la Reine semble beaucoup y tenir, jugea-t-il bon de préciser avec un sourire encourageant. Elle y a consacré tout son coeur et son temps.

Bien je la rejoindrais, finit par répondre Rhaegar avant de poursuivre sa promenade en compagnie de son meilleur ami. Le temps passa bien vite et, alors que la lumière du jour déclinait et qu’il faisait de plus en plus froid, Lord Jon proposa de rentrer car après tout, le Roi était attendu ! Son trait d’humour parvint à faire sourire un peu le Roi qui prit congé de lui dans le hall d’entrée et regagna ses propres appartements. Rhaegar, lui, prit la direction opposée à celle de la Main du Roi. Longeant les couloirs, Ser Harlan marchant toujours derrière lui, il finit par arriver devant la porte des appartements de la Reine que gardait Ser Barristan Selmy. Ce dernier le salua puis ouvrit la porte en l’annonçant tandis que Ser Harlan resta sur le pas de la porte, aux côtés de son Capitaine et supérieur :

Sa Majesté, le Roi, annonça le Hardi avant de refermer la porte.

Rhaegar observa la grande pièce dans laquelle il était entré et qui était décoré avec goût, il devait bien l’admettre. Il avança dans la pièce et vit venir à lui son épouse. Il s’arrêta et l’observa réduire la distance qui les séparait, le saluant d’une révérence. Son regard cherchait le sien mais Rhaegar la regardait sans vraiment la voir. Et pourtant, lorsqu’elle se redressa, il remarqua enfin les efforts qu’elle avait fait pour lui, rien que dans sa tenue.

Ma Dame, la salua-t-il à son tour en s’inclinant devant elle. Vous êtes…très en beauté…ce soir, rajouta-t-il, un peu hésitant. Comment se porte le Prince Aerion ?

(c) DΛND ELION
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Dark Times… – Part 2


- Fire & Blood -



Le temps où Alyria était impressionnée par la prestance du roi était finie. Non pas qu’il l’impressionnait toujours mais elle s’était accommodée à cette prestance qui, malheureusement s’estompait au fil des ans. Elle se tenait là devant lui, dans une des robes les plus somptueuses qui lui était donné d’avoir. Elle le regardait avec douceur et remarquait la mine affreuse qu’il avait. Il semblait fatigué, exténué. Il n’avait probablement pas envie de se trouver là, surtout le soir d’une réunion du Conseil. Mais la reine espérait tout de même que cela le réconforte, lui change les idées, un peu. Elle s’inquiétait énormément pour lui et les différentes situations dans le royaume ne semblaient guère s’arranger, influent alors sur son état mental. Elle le voyait, le ressentait. Alors, une petite attention de la reine pouvait sans nul doute être appréciée, juste ce soir, juste pour elle. C’était en toute sympathie qu’elle avait fait préparer ce dîner, pour qu’ils passent un moment tous les deux, qu’ils se livrent l’un à l’autre. Cela faisait maintenant seize ans qu’elle le côtoyait. Elle se souviendrait toujours de ce jour de l’an 286, le jour où elle entra au service de la princesse. Jamais elle n’aurait pu penser que le roi veuille l’épouser. Depuis, elle s’était faite à cette idée, l’avait accepté – sans quoi elle ne serait pas à la place qu’elle est aujourd’hui – et s’en était accommodée. Elle n’avait jamais souhaité être reine, avait longuement réfléchi à cette proposition mais aujourd’hui elle ne regrettait pas. Certes, entre Rhaegar et elle, ce n’était pas de l’amour, cet amour que toute jeune dame recherchait au possible dans un mariage. Mais ils étaient amis, proches, s’appréciant l’un et l’autre, éprouvant une forte sympathie pour l’autre. Ainsi, après qu’elle l’eut salué avec grâce, le roi en fit de même.

- Ma Dame. Vous êtes…très en beauté…ce soir.

- Merci… Votre Majesté.

Alyria ne put se retenir de rougir en entendant ces si agréables paroles auxquelles elle répondit en douceur. Elle répondit par un simple sourire tandis qu’elle s’approchait un peu plus de lui. Elle le sentait hésitant mais appréciait tout de même le compliment. Il avait vraiment l’air fatigué et cela l’inquiétait. Mais le roi lui demanda alors comment se portait le jeune prince Aerion. L’enfant venait de fêter ses deux ans la lune passée et bien qu’encore tremblantes, ses jambes semblaient fortes et il commençait à bien marcher, toujours sous le regard bienveillant de sa mère. Tout sourire, la jeune femme lui répondit calmement.

- Il se porte à merveille. Il marche de mieux en mieux. Et ce n’est pas un mal. Il a hérité de votre force et il ne tient pas en place quand il est dans mes bras.

Elle laissa échapper un petit rire amusé. Aujourd’hui, le jeune Aerion se balançait avec une telle puissance. Le prince était vraiment fort et sa mère espérait déjà qu’il deviendrait un fort et puissance Targaryen. Elle invita alors le roi à la suivre et à s’asseoir. Il faisait nul doute que ce soir, il discuterait de la réunion qui s’était tenue aujourd’hui même mais Alyria ne voulait pas forcer le roi à quoique ce soit. Aussi, s’asseyant à son tour en face de lui, elle lui demanda tout simplement.

- Votre journée n’a pas été trop harassante ? Je sais qu’un conseil se tenait aujourd’hui.

Même si Alyria officiait en tant que conseillère pour le roi, il lui arrivait par moment de ne pas assister aux séances. Sa présence n’était en effet pas obligatoirement requise. Aujourd’hui, elle avait pu ainsi s’occuper d’Aerion loin de tous ces tracas et autres affaires dont le Conseil devait expressément s’occuper en ce moment. En attendant une réponse de sa part, elle l’observait, plongeant son regard dans le sien, se montrant douce et attentionnée, voulant que le roi soit à l’aise et appréciant ce moment du mieux qu’il pouvait malgré ses doutes et son esprit troublé.


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« An 302 Lune 11 Semaine 3 * Donjon Rouge, appartements de la Reine »
Les joues de son épouse rougirent sous le compliment. En un autre temps, il en aurait gentiment sourit, de voir que ses mots pouvaient encore troubler une femme. Aujourd'hui, c'est à peine s'il esquissa un sourire poli lorsqu'elle le remercia. Rhaegar se raidit en la voyant s'approcher de lui, quoiqu'il ne bougea pas. Les nouvelles qu'apporta Alyria au sujet d'Aerion lui permirent de focaliser son attention sur ses paroles et leur contenu. Selon ses dires, le tout jeune Prince-Héritier se portait bien, grandissait normalement et faisait preuve de l'ardeur propres au Sang du Dragon.

A la bonheur, répondit-il avec un sourire qui disparu aussi vite qu'il était apparu. Cependant, ses iris ne quittèrent pas le visage de son épouse. Ce léger rire était étrange pour lui. Comment pouvait-on encore éprouver l'envie de rire après ce à quoi il assista aujourd'hui et les conséquences qui en découlèrent? Heureusement, Alyria n'y avait pas assisté et cela valait mieux pour elle. Avant d'être un membre du Conseil Restreint, elle était surtout la mère de son héritier. Pour Rhaegar, sa place ne pouvait qu'être aux côtés de leur fils. Peu confiants en ses capacités de père, il fallait au moins que l'enfant ait sa mère présente près de lui. Et en cela, Alyria surpassa n'importe qui. Il l'avait autrefois vu à l'oeuvre avec Rhaenys et Aegon, bien qu'aucun des deux ne soient de son sang et pourtant, elle avait malgré tout fait merveille avec eux. La force d'Alyria résida en son côté maternel et protecteur; à son tour de la protéger elle de ce qui pourrait la mettre en danger, l'inquiéter...Mais comment faire lorsqu'il s'apprêtait à partir en guerre? Comment le lui annoncer sans qu'elle ne se ronge d'inquiétude?

Il la suivit jusqu'à la table qu'elle avait fait dresser pour le dîner et s'installa face à elle, après qu'elle eut prit place. Alors il se laissa tomber sur la chaise et claqua des doigts pour qu'on vienne remplir sa coupe de vin. Pendant qu'un serviteur s'exécutait, Alyria posa la question fatidique. Le Conseil du jour...Rhaegar prit la coupe de vin dans sa main droite et la porta à ses lèvres. Il but une longue gorgée, la vidant presque de moitié. Sa question l'irrita, intérieurement, et il sentit ses nerfs se crisper. Elle avait des yeux; ne voyait-elle donc pas son état? Ne lui semblait-il donc pas justement harassé par sa journée? Ses doigts se crispèrent autour de la coupe, qu'il vida en deux longues gorgées avant de la reposer avec force, demandant immédiatement qu'on la remplisse à nouveau. Puis, s'adossant contre le dossier de sa chaise et faisant distraitement tournoyer le liquide rougeâtre dans sa coupe, il leva les yeux vers son épouse qui le contemplait de son air doux qui eut l'effet de le détendre un peu, à moins que ce ne soit l'effet du vin qui courrait déjà dans ses veines:

Vous souvenez-vous de ce corbeau que j'avais reçu de la Garde de Nuit? Il y a 5 ou 6 Lunes, peut-être plus de cela? Parlant d'événements étranges à Fort-Levant? la questionna-t-il. Il laissa planer un moment de silence pour qu'elle puisse faire appel à sa mémoire à ce sujet puis il reprit:

Désormais il n'est plus seulement question de vider nos geôles de nos prisonniers, ma Dame. La situation est bien plus grave que je ne l'aurais jamais imaginé. dit-il à voix basse, avant de boire une nouvelle gorgée de vin.

(c) DΛND ELION


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The Wars to Come – Part 1


- Fire & Blood -



Le Roi n’était pas bien. Malgré les sourires, les mots gentils, les petites attentions, le roi n’allait pas bien. Alyria n’était pas dupe, elle l’avait bien remarqué depuis un long moment. Et cela ne s’arrangeait pas. De lune en lune, elle voyait sa santé se fragiliser, son état s’empirer. Il n’était plus le Rhaegar qu’elle rencontra quand elle arriva à la capitale bien des années plus tôt. Les années n’avaient guère été clémentes avec lui mais Alyria s’efforçait d’être là, d’être une bonne reine, d’être une bonne mère autant pour Rhaenys et Aegon qu’Aerion. Elle était toujours présente pour le roi et l’était également au Conseil Restreint dans lequel elle avait fait son entrée près de deux ans plus tôt. Cependant, elle ne siégeait guère souvent car elle s’occupait énormément d’Aerion. Son fils représentait tellement pour elle, elle ne s’imaginait pas s’éloigner de lui trop longtemps. Et aujourd’hui, il était convenu qu’elle n’assiste pas à la réunion, quand bien même il s’agissait d’un conseil d’urgence. Elle n’avait pas un grand pouvoir décisionnaire de toute façon. Elle laissait cela à des hommes expérimentés comme le prince Oberyn, le grand mestre Alaric ou encore lord Baelish. Elle s’était donc occupée d’Aerion, son fort et puissant fils qui deviendrait un jour roi des Sept Couronnes. Elle n’avait pas hâte que cela arrive. Il était si jeune, il ne serait pas en mesure de régner avant bien des années. Et Alyria savait que les longues régences n’étaient pas des bonnes périodes, surtout en ce moment avec les tensions présentes, les affaires autour de la Couronne. Mais l’heure n’était pas au tracas et aux inquiétudes. Elle avait déjà bien assez comme ça. Se laissant servir une coupe de vin, bien qu’elle n’en raffolât pas plus que ça, Alyria ne quittait pas son mari du regard. Bien qu’elle parût douce, elle remarquait avec inquiétude la tête du roi. Quelle question idiote avait-elle posé là ! La réunion du conseil avait dû être éprouvante pour lui et il semblerait que le sujet de discussion de celle-ci n’ait guère arrangé la situation.

Alyria regardait son mari vider à moitié sa coupe. Elle ne dit mot. Elle ne fit rien paraître. Dans ces moments-là, elle demeurait silencieuse et apparaissait toujours souriante, bienveillante avec son mari. Elle savait le mal qui le rongeait et ne lui tenait pas rigueur. C’est dans ces moments-là qu’elle se dit que si elle l’aimait, elle ne pourrait pas supporter tout ça. Certes, ils s’appréciaient, avaient une forme d’affection pour l’autre mais nullement de l’amour et cela permettait à Alyria de pouvoir prendre assez de recul. Rhaegar allait mal et ce soir-là, il semblait encore plus mal sans qu’Alyria puisse expliquer pourquoi. Ces interrogations restaient sans réponse et elle préférait rester silencieux, ne voulant pas insister auprès de lui. Puis, il parla. Il lui demanda si elle se souvenait des corbeaux reçus de la Garde de Nuit quelques lunes plus tôt. Alyria acquiesça en guise de réponse. En effet, elle se souvenait de cette affaire étrange concernant Fort-Levant. Si sur le moment, elle n’y avait pas prêté plus attention que cela, elle se dit bien vite qu’aujourd’hui, cette affaire allait prendre un tournant imprévu. Et en voyant le regard de son mari, elle sut que quelque chose se passait, quelque chose allait arriver. Le roi clama alors à voix basse que la situation était plus grave qu’il ne l’aurait pensé, plongeant alors Alyria dans l’inquiétude, une nouvelle fois. Elle sentait le malheur arriver et s’adressait alors en pensée aux Sept les sommant d’arrêter tout ceci. Les Targaryen ne pouvaient-ils pas avoir une vie paisible ? Non, jamais, encore moins lorsqu’ils étaient au pouvoir et la reine le savait très bien. Et ils burent une gorgée vin au même moment, Alyria se laissant aller à ce liquide pourpre dont tous les couronniens raffolaient. Elle laissa planer un temps un silence, plongé dans ses pensées, s’imaginant le pire puis relevant le regard vers son mari, lui demanda.

- Grave à quel point, Votre Majesté ?

La question était posée et elle ne plairait sans doute pas à Rhaegar, ayant déjà dû faire face à cela toute la journée. Mais Alyria devait savoir. Elle devait être au courant non ? Le regard du roi était si significatif. Il lui faisait peur, la remplissait d’inquiétudes. Elle voulait savoir ce qu’il en était afin de faire taire toutes ses pensées imaginant tout et n’importe quoi. Elle but une seconde gorgée de vin avant de reposer son verre. Elle qui pensait faire plaisir au roi, voulant le détendre un peu après une journée fatigante et probablement énervante, Alyria se disait finalement que ce n’était pas une bonne idée et qu’elle aurait dû y renoncer. Au fond, elle ne le supportait pas de le voir comme ça, cela la peinait. Elle espérait au moins que ses petites attentions lui faisaient plaisir ou adoucissait quelque peu son mal. En attendant, puisque le sujet était lancé, ils allaient devoir en parler, quitte à ce que cela le crispe. Mais Alyria avait le droit de savoir ce qui se tramait au Nord, surtout si, comme se l’imaginait la reine, cela avait une incidence sur eux, sur le Sud.


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La contemplation de sa coupe de vin sembla soudain le captiver. La levant pour qu’elle soit à la hauteur de ses yeux, Rhaegar la faisait pivoter entre ses doigts, admirant chaque trait de l’artisan dans le verre et la façon dont le liquide rougeâtre tournoyait et s’y reflétait, à la lumière des chandelles qui éclairaient la pièce. Son esprit s’échappait vers un ailleurs qu’il ignorait, mais c’était un ailleurs meilleur que la réalité. Là-bas, il était libre, libre de toute responsabilité, de tout devoir et de tout chagrin. Mais la réalité restait toujours là. Jamais très loin de lui dans ces moments d’égarement, il parvenait à sentir ses doigts qui, telles des griffes, se plantaient dans sa chair et le maintenait en arrière, l’empêchant de s’échapper loin de la réalité. Même ses rêves ne lui permettaient plus de la fuir. Il dormait à peine et ne rêvait plus depuis bien longtemps. Il n’y avait pourtant rien d’autre qui lui aurait fait plus de bien en cet instant. Dormir, dormir pendant des heures voire des jours et, à son réveil, retrouver une vie paisible entouré de ses enfants où tous vivaient heureux et dans un monde en paix. Quel beau rêve cela serait. Malheureusement, la réalité était bien plus proche du cauchemar que de cette utopie. Ce cauchemar se rappela à lui en entendant la question de son épouse. Cela le ramena à l’instant présent. Clignant des yeux, il posa doucement sa coupe de vin devant son assiette encore vide et leva le regard vers la Reine assise en face de lui.

Enfin, il la voyait vraiment. Rhaegar entrouvrit la bouche mais aucun son n’en sortit. A la place, il contemplait Alyria sans mot dire, la trouvant inquiète et même apeurée. Avait-elle appris pour ce qu’il s’était dit et produit durant le Conseil Restreint ou bien…Etait-ce lui qui l’effrayait ? Repoussant sa coupe de vin, il posa ses mains sur les extrémités des accoudoirs de son fauteuil et s’agrippa à leur arrondi afin de calmer les tremblements nerveux qui l’avaient soudain saisi.

Dieux que vous êtes belle ma Dame, finit-il par dire à son épouse, une lueur admirative brillant dans ses iris améthystes. Trop pour que je ne l’assombrisse par de nouveaux tracas, rajouta-t-il d’un air triste.

Il soupira, baissa le regard et secoua doucement la tête avant de la relever et de répondre à son épouse :

Et pourtant je me dois de le faire, poursuivit-il d’une voix franche et ferme. La situation est telle qu’elle nécessite que nous entrions en guerre. Nous levons actuellement le ban et appelons au rassemblement dans toutes les régions. Le Nord…

Il s’interrompit, fermant les yeux, cherchant les bons mots pour lui expliquer à quel point la situation est grave : Le Nord sera bientôt envahi par une armée qui défie tout entendement, qui ne connaît ni la fatigue, ni la peur, ni la faim, ni la soif, ni la douleur. Ce sera le combat de la mort contre la vie.

Lorsqu’il rouvrit les yeux, il les plongea dans ceux, clairs, de son épouse. Il eut alors un sourire triste et lâcha ces derniers mots :

Je pars la semaine prochaine pour le Nord ma Dame.

Le départ était imminent. Les ordres avaient été transmis et relayés en grande hâte vu l’urgence de la situation, mais les membres du Conseil Restreint étaient confiants quant à un départ la semaine prochaine. Les osts des autres régions les rejoindront en chemin ou alors directement à Winterfell. Peu importe, du moment qu’ils arrivent tous sur place suffisamment à temps pour venir grossir les rangs des Nordiens et des forces déjà en présence pour défendre le monde des vivants face à la mort elle-même. Combien de temps pourront-ils tous la défier ? Nul ne le savait mais Rhaegar était d’avis qu’elle ne se laisserait ni vaincre ni tenir en échec facilement. Il allait, lui comme tous ceux qui l’accompagneraient et se battraient à ses côtés, au-devant d’une issue incertaine. Et en cet instant, alors qu’il regardait sa Reine, le Roi-Dragon ne savait pas s’il lui serait un jour donné de contempler à nouveau son visage. Et que dire de leur fils et de sa Rhaenys ? Elle, au moins, garderait quelques souvenirs de lui mais Aerion ? S’il ne revenait pas vivant de cette dangereuse entreprise, il ne le connaitrait qu’à travers les mémoires de ceux qui auraient connu son père tandis qu’Alyria devrait alors assumer la régence du royaume jusqu’à sa majorité. C’est en raison de cette perspective peu optimiste que Rhaegar avait choisi de dire non à la volonté de son ami Jon de l’accompagner. Il devait rester vivant quoi qu’il arrive. En le sachant en vie, à Port-Réal, Rhaegar pourrait partir l’esprit légèrement allégé. Il serait aux côtés de son épouse, de sa fille et de son fils-héritier si les choses tournaient mal et vu les rapports reçus du Nord et l’ennemi qu’ils allaient affronter, les perspectives étaient bien peu favorables…

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The Wars to Come – Part 2


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Alyria avait fait en sorte que tout soit parfait pour ce petit dîner rien que pour tous les deux. Elle voulait que Rhaegar puisse souffler un peu. Depuis son retour du Val, il n’arrêtait pas et elle voyait bien que sa santé se dégradait de jour en jour, qu’il n’était réellement lui-même. Aujourd’hui, bien qu’elle n’y participe guère, la reine savait que la réunion du Conseil Restreint qui s’était tenue avait comme un sujet grave à l’ordre du jour. De plus, les nouvelles du Nord étaient mauvaises. Cela n’arrangeait pas les inquiétudes d’Alyria qui peinait à dormir depuis son retour de Peyredragon. C’était une période bien difficile qu’ils vivaient là. Si le sujet fâcheux avait été lancé par la reine, cela n’empêcherait pas le couple royal d’apprécier la soirée. Alyria l’espérait en tout cas. Son regard n’avait pas quitté son mari une seule seconde tandis qu’il semblait se perdre dans les méandres de ses pensées plongeant son regard perdu dans son verre. À quoi pensait-il ? Elle ne pouvait le percevoir. Si son visage traduisait sa fatigue et son épuisement croissant, rien ne pouvait donner d’indice sur ses pensées les plus profondes. C’est alors qu’il posa les yeux sur elle. Leurs regards se croisèrent et à ses mots, si doux, firent rosir le visage de la reine qui lui sourit alors. Elle n’osa rien dire, appréciant le compliment. Mais son sourire ne fut que de courte durée. Le roi rajouta de nouveaux mots, peu enjoués dont la reine redoutait l’impact. La suite, elle ne l’avait pas vu venir malgré la conscience que la situation du Royaume était pourtant catastrophique. Ils se regardaient dans les yeux. Le roi se montrait franc et honnête. C’est tout ce qu’elle lui demandait. Elle avait le droit de savoir ce que tout le monde saurait bien assez tôt.

La guerre. Levée du ban. Rassemblement des régions. Le Nord envahi. Tout se bouscula dans la tête de la reine et elle faillit lâcher son verre. Le reposant, tremblante, elle tentait d’assimiler le flot d’information qu’elle venait de recevoir. La situation était donc si grave que cela. Alyria avait dix mille questions en tête. Cela venait de partout et ses pensées tournaient. Elle garda pourtant son calme, ne quittant pas son mari, clairement inquiet, des yeux. Si cela nécessitait la guerre, alors cela devait être immensément grave. Les qualificatifs énoncés par le roi concernant l’armée ennemie laissaient la reine dubitative. Quel ennemi cela pouvait-il être ? Des Sauvageons ? Ce peuple d’au-delà du Mur qui ne cesse de vouloir venir sur les terres de Westeros. Elle n’en savait que trop peu sur les dires et légendes du Nord. Elle tentait de comprendre alors ce que Rhaegar entendait par là. Elle le sentait au fond d’elle. Cette guerre ne serait pas comme les autres. Elle avait quelque chose de différent. Toutes les régions allaient se réunir, face à un seul ennemi. Cela prouvait bien que ce conflit était inédit. Elle redoutait alors le pire. Le roi, qui avait fermé les yeux quelques instants, les rouvrit et leurs regards replongèrent dans l’autre aussitôt. Il n’aurait pas eu besoin de le dire. Elle l’avait lu dans ses yeux. Il partait. Bien sûr qu’il partait. Il était le roi, le chef des armées, un Targaryen. Elle ne quitta pas ses yeux, ses si beaux yeux améthyste dont elle appréciait la vue. Il était bien hors de question pour elle de le raisonner et de le sommer de rester. Jamais elle ne songerait à cela, jamais elle n’oserait lui demander cela. Il était le roi. Il devait partir et il ne faisait aucun doute qu’il mènerait les armées ouestriennes à la victoire.

- Grave à ce point donc…

Elle ne put retenir cette phrase à demi-mot et prit alors une gorgée de vin pour faire passer la pilule. La peur, la panique, l’inquiétude, le doute, tout se bousculait en elle mais elle demeurait calme et posée. Elle ne savait quoi lui dire, ni comment elle pouvait le rassurer en sachant que, sans doute, rien n’y ferait. Décidément, cette année n’aura été qu’une succession de malheurs dont Alyria voulait voir la fin. Reposant son verre, toujours le regard fixé sur le roi, elle restait forte devant lui, pour lui. Puis les mots vinrent poussés par les innombrables questions qui venaient à elle.

- Quel est dont cet ennemi qui ne connaît ni la fatigue, ni la peur, ni la faim, ni la soif et ni la douleur ? Vous semblez décrire des monstres…

Elle tourna alors tout ça dans sa tête. Des monstres. Des… Les Spectres. Serait-il possible que les légendes disent vraies ? Jusqu’ici Alyria n’y croyait pas. Elle en avait entendu vaguement parler mais n’y avait guère prêté attention. Elle imaginait alors des récits créés par les Sauvageons à partir d’anciens mythes pour faire peur aux nordiens mais voilà que la description de Rhaegar faisait sens. « Ce sera le combat de la mort contre la vie. ». Cette phrase n’était pas anodine. Elle regarda alors Rhaegar avec des yeux presqu’exorbités, horrifiée d’imaginer les soldats, le roi se combattre contre ces choses.

- Vous ne pensez tout de même pas que ce qui peut se raconter dans le Nord soit vrai ?

Comment cela pouvait-il être possible ? Tellement de questions dont Rhaegar avait sans doute les réponses mais la reine ne voulait pas le brusquer. Il avait commencé à lui parler franchement et nul doute que la conversation se poursuivrait et apporterait les réponses qu’Alyria espérait, voulant alors comprendre toute l’ampleur de ce qui était réellement en train de se passer.


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Grave à ce point donc… avait-elle soufflé, tremblante d’inquiétude. Rhaegar ne dit mot, se contentant de l’observer gravement alors qu’elle portait sa coupe de vin à ses lèvres. Alyria restait digne face à lui, se montrant forte comme si sa révélation ne l’atteignait pas. Mais Rhaegar doutait que cela soit réellement le cas. Il la connaissait depuis si longtemps bien que, en comparaison, leur mariage soit lui encore récent. Il savait cette femme forte même si elle paraissait toujours douce et souriante avec tout le monde à la cour. C’était aussi pour cela qu’il l’avait choisi pour ses secondes noces. Aucune femme au monde ne naît pour être reine. Les qualités nécessaires à cette fonction s’apprenne avec le temps et se forge grâce aux expériences que chacune vit, aidées de leur propre caractère. Elia était certes une femme douce comme Alyria mais sa santé, quoique fragile, ne diminuait en rien son côté Martell, volontaire et toujours prête à affronter ce qui se présentait de bon comme de mauvais face à elle. C’est pour cela qu’elle était tant aimée du peuple et pour cela qu’Alyria le serait un jour également. Peut-être même était-ce déjà le cas. Quoi qu’il en soit, le Roi-Dragon lui laissa le temps de digérer cette affreuse nouvelle pleine de conséquences pour elle, leur fils, Rhaenys, la capitale et le Royaume tout entier, l’imitant en portant encore une fois sa coupe de vin à ses lèvres et finissant ce qu’il restait de vin à l’intérieur. Mais, cette fois, il n’ordonna pas être resservi immédiatement. Il reposa sa coupe de vin derrière son assiette encore vide et posa ses avant-bras sur les accoudoirs de sa chaise.

Quel est dont cet ennemi qui ne connaît ni la fatigue, ni la peur, ni la faim, ni la soif et ni la douleur ? Vous semblez décrire des monstres… Vous ne pensez tout de même pas que ce qui peut se raconter dans le Nord soit vrai ?

Rhaegar savait qu’Alyria, pour pouvoir comprendre les raisons de cette décision sans précédent depuis la dernière rébellion matée des Greyjoy, devait être mise au fait de ce que Jacaerys Velaryon avait ramené de son voyage à Fort-Levant. Envoyé là-bas en tant que son émissaire personnel suite aux premiers corbeaux reçus de la Garde de Nuit faisant état de « morts marchant dans la nuit », il en était revenu alors qu’il se trouvait dans le Val. Il avait revu son homme de confiance métamorphosé par ce dont il avait été témoin auprès de ces hommes vêtus de noir.

Après avoir reçu le corbeau de la Garde de Nuit parlant de ces…histoires absurdes, fit-il en ayant un geste vague de la main, j’ai envoyé Ser Jacaerys Velaryon à Fort-Levant afin qu’il me rende des comptes auxquels je pourrais accorder ma foi. Non pas que je doute de la Garde de Nuit mais cela me semblait si…irréel et impossible. Il en est revenu alors que je me trouvais auprès de Lord Hardyng, dans le Val, avec une preuve qui confirmait les dires de la Garde de Nuit.

Rhaegar s’arrêta un court instant, le temps que les serviteurs apportent des plats de viandes et de légumes fumants, ainsi que du pain encore chaud tout droit sorti des cuisines. Ils s’inclinèrent puis s’éclipsèrent par la porte d’où ils étaient entrés, les laissant à nouveau seuls.

Une main tranchée dans un bocal de verre…une main toujours vivante, bougeant par intermittence. Je l’ai présenté au Conseil Restreint aujourd’hui. Tous blêmirent, y compris le Vieux Lion. Le Grand Mestre l’avait vu peu avant le reste du Conseil. Je pensais qu’il aurait une solution pour tuer définitivement cette chose, mais il ne me donna rien de plus que des rumeurs et des souvenirs de son temps à Villevieille.

Son récit devait sûrement avoir coupé l’appétit de la Reine mais il poursuivit, après un léger rire moqueur : Heureusement, j’avais consulté les archives du Donjon Rouge. J’ai lu en particulier une théorie intéressante sur le feu contre ces choses. Nous l’avons donc mis à l’épreuve sur la main tranchée aujourd’hui et avons pu constater son efficacité.

Il tourna son regard vers le feu de la cheminée et murmura dans la langue de ses ancêtres : La mort ne peut vaincre le feu.

Puis il cligna des yeux, détacha son regard des flammes et le reposa sur son épouse face à lui. Après un instant où il resta assis à simplement l’observer, il finit par se lever, contourna la table et se plaça sur la droite d’Alyria. Debout à ses côtés, il tendit la main droite vers son visage, posa ses doigts sous son menton et fit en sorte qu’elle lève la tête vers lui, qu’elle le regarde.

Ma Dame, reprit-il, l’air grave. Vous savez comme moi ce que sont les issues possibles d’une guerre…

Il ne voulait aller jusqu’au bout de sa pensée. Il en avait déjà trop révélé d’un coup et toutes ces nouvelles devaient l’avoir totalement chamboulée, même si elle se refusait à le lui montrer, ce qui était tout à son honneur. Mais Alyria devait se rendre compte qu’en montant vers le Nord, en menant son armée et en se battant aux côtés de tous ces hommes valeureux, du plus petit soldat au plus grand Seigneur, il y avait aussi la probabilité que, malgré tous ceux qui l’entourerait, il revienne blessé…ou ne revienne pas du tout.

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The Wars to Come – Part 3


- Fire & Blood -



Entre les lunes 7 et 9, la reine avait séjourné à Peyredragon tandis que le roi s’était rendu avec la princesse et le Grand Mestre aux Portes de la Lune dans le Val. Un banquet y était donné en l’honneur du nouveau Suzerain, lord Harrold Hardyng. C’est apparemment au cours de ce banquet que le roi apprit des choses sur le Nord. Alyria demeurait attentive aux dires du roi. Elle n’en perdait pas une miette tandis que les plats arrivèrent, les serviteurs servant ainsi le repas. On ne peut pas dire que cela tombait bien. La reine avait peu faim et au vu de la discussion que le couple royal tenait là, elle aurait probablement encore moins faim après. Elle faillit bien faire valser son verre de vin lorsque le roi mentionna « une main tranchée dans un bocal de verre… une main vivante, bougeant par intermittence. » Alyria en fut estomaquée et ne savait comment réagir face à cette soudaine révélation. Elle s’imagina alors les membres du Conseil complètement abasourdis par cette nouvelle des plus étranges. @Rhaegar Targaryen déclara que même Tywin Lannister avait blêmi. Quelle horreur ! Voilà qu’elle s’imaginait une main dans ce fameux bocal. Elle reposa son verre délicatement, faisant mine de rien, encaissant les informations les unes après les autres. Il était tout de même difficile d’assimiler tout cela. Il semblerait que même Alaric n’avait pas toutes les réponses. Le pauvre, pensa-t-elle. Alyria imaginait déjà la culpabilité d’Alaric, lui qui ne vivait que pour servir le roi. Pouvait-on lui en vouloir ? Non. Jusqu’ici, cet ennemi n’était que légendes et mythes d’un ancien temps. Mais voilà qu’ils devenaient réalité et il fallait trouver un moyen de s’en débarrasser. C’est sur cela que le roi poursuivit sous le regard plus qu’attentif de son épouse.

- Votre Majesté ?

Alors que Rhaegar avait mentionné le feu comme solution pour vaincre ces monstres, il avait semblé être attiré par le feu dans la cheminée. Alyria l’avait interpelé avec douceur mais sans succès, l’entendant marmonner quelques mots qu’elle ne comprenait guère. Elle le retrouva quelques secondes plus tard et en fut fort soulagée. Elle s’inquiétait grandement pour lui, pour sa santé. Voilà qu’il devait partir en guerre, contre un ennemi imbattable hormis par le feu, semble-t-il. Alyria ne fit une nouvelle fois pas paraître son mal être et laissa le roi s’approcher d’elle. Elle sentit ses doigts atteindre son visage, levant légèrement sa tête et leurs regards se croisèrent. Il avait un air grave. Alyria demeurait silencieuse, ne sachant que dire face à tant de révélations puis il prononça un début de phrase. Elle connaissait bien évidemment la fin. Il n’avait pas besoin de la continuer. Elle prit sur elle, ne laissant pas les émotions l’atteindre. Il fallait paraître forte pour lui. Elle se leva à son tour, faisant pleinement face au roi. Elle porta alors sa main sur son visage qui traduisait sa fatigue, son inquiétude et ses doutes. Elle se voulait douce, calme, bienveillante. Il savait probablement qu’elle était inquiète tout comme elle savait qu’il était inquiet mais ils n’y pouvaient rien. La guerre se présentait dans le Nord. Rhaegar avait reçu tous les éléments. Il devait désormais partir, prêter mains fortes aux Nordiens et gagner cette bataille. Alyria en était consciente, tout comme elle était consciente des conséquences que cela pourrait engendrer. Plongeant plus avant son regard dans le sien, elle lui sourit puis lui répondit.

- Je sais…

Le risque était grand. Les guerres étaient impitoyables. Celle-ci le serait probablement encore plus face à un tel ennemi. Néanmoins, Alyria comptait sur la garde royale pour protéger son roi. Gagner la guerre, oui. Survivre, plus que tout. Elle ne pouvait bien évidemment pas le lui demander. Mais, elle ne manquerait pas d’en toucher quelques mots à ser Barristan, un ami fidèle et loyal envers les Targaryen. Lui protégerait le roi de sa vie et ferait en sorte qu’il puisse rentrer auprès de son épouse mais également auprès de son fils Aerion et de sa fille Rhaenys. Quant à Aegon, car il était évident qu’il suivrait son père, même si la déception était de mise depuis la renonciation, Alyria souhaitait qu’il survive tout autant que son père. Maintenant qu’elle faisait partie de leur famille, elle ne supporterait pas de les perdre. Aegon avait grandi sous ses yeux. Rhaegar était devenu un ami. Ils étaient importants pour eux et ils avaient plutôt intérêt à rentrer en vie. Après quelques secondes de silence, le regard dans le sien, la main sur sa joue, Alyria prononça alors quelques mots.

- Ainsi… mon époux… ce dîner tombe plutôt bien. Est-ce là nos derniers instants ensemble avant que vous ne partiez ? J’imagine que vous allez avoir fort à faire dans les jours qui viennent…

L’amour n’était pas présent dans ce mariage, pas au sens où l’entende la plupart des gens. Il y avait un lien tout de même entre Rhaegar et Alyria, un lien qui avait bien évolué depuis seize années. Il était loin le temps où Alyria n’était qu’une jeune dame couronnienne s’occupant d’une Rhaenys enfant. Elle avait mûri, pris de l’assurance, était devenu un membre à part entière de la famille royale en plus de devenir l’épouse du roi. La considération entre celui-ci et elle avaient bien changé par rapport au début. Ce dîner et les petites attentions qui allaient avec en étaient la preuve. Elle garda sa main sur son visage et continuait d’arborait un petit sourire. C’était un moment de complicité comme elle les aimait. Cela faisait du bien malgré le contexte catastrophique et la tension plutôt palpable.

- Même si je suis bien consciente des issues potentielles de cette guerre… aux allures bien étranges… je ne cesserai de prier les Sept pour qu’ils vous ramènent à nous.

Alyria voulait lui montrer qu’elle était forte. Il était déjà inquiet de partir, de ce qui l’attendait probablement dans le Nord, elle ne voulait pas qu’il garde en mémoire l’image d’elle inquiète. Puis, elle serait bien entourée pendant son absence. Elle aurait à ses côtés la princesse Rhaenys ainsi que ses dames de compagnie. Lady Taena tenait une place particulière à ses côtés depuis maintenant trois années. Le Grand Mestre serait là également. Alyria et lui s’entendaient très bien. L’inquiétude serait bien sûr présente mais avec tout son entourage, la reine semblait sereine quant à l’attente qu’ils allaient tous subir les semaines à venir...


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Ce contact sur son visage. Cette main si douce qui se posait avec tant de délicatesse. Un contact qu’il avait perdu l’habitude d’avoir, même avec son épouse actuelle. Il l’avait pourtant eu, plein de tendresse, envers Elia puis les choses entre eux s’étaient taries suite à son « écart » avec Lyanna. Il avait connu trois différentes façons de toucher une femme ; par tendresse pour Elia, par passion pour Lyanna et par respect Alyria. Parfois, il redoutait que ses démons ne prennent le dessus sur son esprit et qu’il ne s’en prenne à elle, comme son père s’en prenait parfois violemment à sa mère. Cela, il le refusait, catégoriquement. Tant qu’il lui restait une part de lumière dans son esprit et dans son coeur, il ne lèverait jamais la main sur elle ni ne la violenterait. Elle ne mériterait pas pareil traitement, elle qui a toujours était si bonne pour ses enfants et en particulier pour Rhaenys, en mal d’une figure maternelle après la mort de sa mère, et si bonne envers lui en lui accordant son amitié puis en acceptant sa demande de devenir sa Reine. Rhaella aussi ne méritait pas pareil traitement et pourtant, sur la fin du règne de son père, cela était devenu quasiment son lot de souffrances quotidiennes. Pauvre femme…Trop jeune à l’époque pour oser prendre sa défense face aux coups de son père puis absent de la cour pour son écuyage, lorsqu’il la retrouvait, il n’avait pas besoin de lui demander ce qu’elle avait subi durant son absence. Un regard, un sourire triste, une légère grimace lorsqu’il lui tenait la main ou la prenait dans ses bras et qu’il la sentait se crisper sous l’effet de la douleur des bras de son fils autour de son corps meurtri et il savait ce qu’il s’était passé et cela le rendait malade de ne pouvoir rien faire pour elle. Alors, tant qu’il susbistait en lui cet once d’espoir et de lumière, tant qu’il aurait sa Rhaenys à ses côtés, il s’était juré de ne jamais faire passer sa colère ou ses nerfs sur son épouse. Le regard de cette dernière sur lui alors qu’elle lui disait qu’elle comprenait, qu’elle savait ce que ses révélations sous-entendaient, et le doux contact de sa main sur son visage fatigué eut un effet salvateur et incroyablement apaisant. Il sentit ses épaules s’affaisser légèrement, se détendre, et ses yeux se fermèrent pour mieux apprécier ce contact sur son visage.

Ainsi… mon époux… ce dîner tombe plutôt bien. Est-ce là nos derniers instants ensembles avant que vous ne partiez ? J’imagine que vous allez avoir fort à faire dans les jours qui viennent…

Rhaegar rouvrit les yeux sous cette question qui n’attendait pas vraiment de réponse. Alyria devinait très bien les choses d’elle-même et, loin d’être idiote, elle savait parfaitement ce que son annonce signifiait, mais il répondit malgré tout :

Je le crains fort…en effet.

Et elle reprit, sa main toujours sur son visage, lui offrant également un petit sourire : Même si je suis bien consciente des issues potentielles de cette guerre… aux allures bien étranges… je ne cesserai de prier les Sept pour qu’ils vous ramènent à nous.

Alors Rhaegar leva sa main et la posa sur celle que sa Reine maintenait sur son visage. Il ne dit pas un mot, se contenta juste de poser sa main sur la sienne et de lui rendre son regard. Puis ses doigts se refermèrent sur ceux de son épouse et, prenant sa main dans la sienne, il la porta à ses lèvres et y déposa un léger baiser :

Je ne vous mérite pas, ma Dame. Vous êtes si bonne envers moi et je ne vous apporte rien d’autres que tracas, inquiétude et…

Il s’interrompit, peinant à prononcer ce mot qui avait disparu de son vocabulaire lorsqu’il parlait d’une femme : Et manque d’amour, finit-il.

Ce dernier, il ne l’exprimait plus qu’à sa fille et à son dernier fils. Mais entre l’amour d’un père et celui d’un époux, il y a une différence qui n’est pas à négliger. Faisant glisser son pouce sur les jointures des doigts de son épouse, il lui offrit à son tour un léger sourire. Et comme elle l’avait si justement dit, ce dîner était l’un des derniers qu’ils partageraient ainsi tranquillement ensemble. Alors il fallait qu’il le lui dise, avant qu’il n’y pense plus…ou avant qu’il ne soit trop tard et qu’il n’ait quitté ce monde sans qu’elle le sache :

Je ne vous aime pas comme un époux le devrait mais j’éprouve malgré tout beaucoup d’affection et de respect pour vous. Etes-vous heureuse à mes côtés ma Dame ?

Puis il fit une chose qu’il n’avait plus faite depuis le temps où Elia était en vie. Il posa un genou à terre face à son épouse et, sa main toujours dans la sienne :

Je vous fais le serment, ma Dame, que si les Dieux entendent vos prières, je ferais en sorte de vous voir sourire chaque jour que vous passerez à mes côtés.

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The King’s Oath – Part 1


- Fire & Blood -



La main toujours sur sa joue, le regard attendri plongé dans le sien, Alyria avait peur de ne pas revoir Rhaegar, son roi, son époux. Cela faisait maintenant trois ans qu’ils étaient mariés et il était indéniable que l’affection qu’ils avaient l’un pour l’autre avait grandi. Il était son roi. Elle était sa reine. Ensemble, ils avaient Aerion, symbole de leur mariage et désormais héritier de la Couronne, donnant alors plus d’importance à la née-Farring qui n’était pas destinée à devenir reine et encore moins mère d’un futur roi. Elle avait laissé de côté sa rancœur envers ce fils qui n’était pas le sien. Le temps a passé et sa décision avait été prise. Elle ne voulait pas qu’il parte à la guerre en pensant que sa belle-mère lui en voulait encore. Même si elle avait peur pour son fils, peur de cet avenir incertain qui allait se décider à Winterfell, elle devait l’accepter telle la reine qu’elle était désormais. Elle sentit alors la main de son mari se poser sur la sienne. C’était un moment si tendre entre eux, elle ne pouvait qu’en profiter. Leurs regards ne se quittèrent plus et il vint alors déposer un baiser sur sa main. Alyria fut alors parcouru d’une sensation si agréable. Elle lui sourit. Tout simplement. À ses mots, elle perdit ce sourire. Elle aurait voulu l’interrompre mais elle n’osa pas, demeurant attentive, écoutant chaque mot qu’il disait. Le roi clamait qu’il ne la méritait pas et qu’il ne lui apportait rien d’autre que des inquiétudes. Elle rougit quelque peu alors qu’il lui disait qu’elle était si bonne avec lui. Alyria ne faisait finalement que son devoir de reine. Elle l’avait accepté, elle devait l’assumer et respecter ses responsabilités. « Et manque d’amour. » Alyria s’arrêta sur ces mots mais ne put répliquer. Le roi souriait.

Cela l’avait un peu décontenancé. Il souriait. Elle ne l’avait pas vu sourire depuis bien longtemps. Affichant un large sourire en retour, elle sentait sa main sur la sienne, elle se rapprocha de plus belle, plongeant toujours plus son regard dans le sien. Il n’y avait pas d’amour mais il y avait bien quelque chose qui les liait. Ils étaient maris et femmes, avaient partagé le lit plusieurs fois. Si les sentiments ne s’étaient pas montrés, autre chose s’était s’installé à la place. Un respect. Une affection. Une courtoisie. Le roi était bon avec elle quoiqu’il en pense. Certes, elle s’inquiétait énormément pour lui ces derniers temps. Sa santé n’était pas la meilleure non plus mais elle sentait qu’il demeurait fort. Dans son regard violet, typique des Targaryen, elle voyait la force du Dragon en lui tout comme elle le voyait en Aerion. Il lui déclara alors son affection pour elle lui demandant ainsi si elle était heureuse à ses côtés. Elle n’eut pas, là encore, le temps de répondre qu’il s’agenouillait soudainement devant elle, garda sa main dans la sienne. Ses joues rosirent de plus belle. Elle ne s’y attendait aucunement et voulait à tout prix qu’il se relève mais il l’avait décidé ainsi. Le roi faisait bien ce qu’il voulait après tout. Un serment. Le roi lui faisait un serment que si les Sept écoutaient les prières d’Alyria, il lui reviendrait et profiterait de chaque jour où elle serait à ses côtés. Cela la touchait au plus profond et c’en était trop. Une larme, une seule, apparut alors sur ses joues, se frayant un chemin jusqu’à se perdre et tomber sur leurs mains jointes.

- Rhaegar…

Alyria avait soufflé son prénom dans un murmure qu’il lui était possible d’entendre. Elle ne savait pas comment réagir. Elle ne lui demandait pas de l’amour. Elle ne lui en voulait pas de ne pas lui en donner ni même de l’inquiéter. Alyria avait accepté sa proposition trois ans plus tôt quand bien même elle ne désirait pas être reine. Elle avait accepté. Ses mots la touchaient. Il avait toujours été bon avec elle mais le fait qu’il mette des mots sur ce qu’il ressentait, sur ce qu’elle représentait pour lui. Elle ne s’y attendait et elle le regardait, souriante, sa main pressa la sienne. Son autre main vint alors se posa sur sa joue et elle l’incita à se relever.

- Je… je suis touchée par vos mots, Votre Majesté. J’éprouve également beaucoup d’affection et je vous suis, chaque jour que les Sept font, reconnaissante de la considération que vous avez à mon égard. Je ne peux qu’être heureuse – et même chanceuse certaines diront – d’être à vos côtés.

Marquant une pause, reprenant sa main qui était sur sa joue pour essuyer les quelques larmes qui avaient malencontreusement coulé, Alyria se reprit sans quitter Rhaegar des yeux. Elle adorait ce regard et l’avait toujours trouvé envoutant. Elle poursuivit alors sur un ton calme, affichant un sourire.

- Votre serment me va droit au cœur et je n’aurai de cesse d’implorer les Sept de vous permettre de le respecter.

Quelque peu émue par l’attention de Rhaegar, par ses mots, par ses gestes tendres, par ses regards attendris, Alyria ne sut quoi dire d’autres. Elle préféra profiter encore et toujours plus de ce moment, de leur contact par leurs regards mais aussi par leurs mains jointes. Il s’agissait là de leurs derniers moments ensemble avant le départ des armées la semaine suivante et Alyria voulait en profiter, savourer chaque instant car nul ne sait de quoi sera fait l’avenir.


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Le dragon redressa la tête en s’entendant appeler par son prénom. Rhaegar…C’était murmuré si bas que s’en était à peine audible mais, à genoux devant elle, proche, il l’avait entendu. Rhaegar avait oublié ce que cela faisait lorsqu’on se faisait appeler par son prénom. Cela faisait si longtemps que personne ne l’avait appelé ainsi. Seul Jon se le permettait lorsqu’ils se retrouvaient seuls, familiarité qui lui rappelait une autre époque, celle où, jeunes hommes, ils avaient appris l’art de la chevalerie et fait leurs débuts ensemble, scellant à jamais cette amitié et cette confiance qui liaient la Main à son Roi et inversement. Il était rare qu’Alyria se permette cette familiarité. La dernière femme à l’avoir appelé par son prénom était sa mère, Rhaella, avant son décès. Et avant elle, il y avait eu Elia, ainsi que Lyanna. Ce prénom avait toujours une sonorité différente selon l’identité de la personne qui le prononçait. Il pouvait renvoyer à un fils, un époux, un ami, un amant. Alyria était très émue, il le vit sur son visage rose d’émotion et dans ses yeux, humides et brillants. Une larme était même tombée sur leurs mains jointes et Rhaegar la contempla se perdre dans l’entrelacs de leurs doigts. La main libre d’Alyria vint se poser sur sa joue. Relevant à nouveau le regard, il la vit souriante, émue certes, mais souriante, l’incitant par ce geste à ce qu’il se relève. Il prit appui sur sa jambe droite et se releva, la dominant à nouveau d’une tête mais sa main ne quittant pas la sienne.

Je… je suis touchée par vos mots, Votre Majesté. J’éprouve également beaucoup d’affection et je vous suis, chaque jour que les Sept font, reconnaissante de la considération que vous avez à mon égard. Je ne peux qu’être heureuse – et même chanceuse certaines diront – d’être à vos côtés.

Le protocole était revenu. Plus de Rhaegar, plus de familiarité. Il était redevenu Votre Majesté mais cela ne faisait rien. Il la laissa s’exprimer et resta silencieux, sondant ce visage qu’il avait maintes fois vu par le passé, tantôt à ses côtés en tant qu’ami, tantôt auprès de sa fille en tant que mère de substitution. La Reine s’interrompit, abandonna le contact de sa main sur sa joue pour essuyer les quelques traces humides laissées par ces larmes rebelles qui avaient réussi à braver l’interdit et à couler le longs de ses joues roses. Cependant, son regard clair ne quittait pas le sien et lui non plus ne pouvait détacher ses yeux de ceux de son épouse. Il lui sembla soudain la voir différemment, comme si l’imminence de la guerre lui montrait à quel point lui aussi était chanceux d’avoir une épouse comme elle. Elle qui disait être heureuse et chanceuse d’être à ses côtés, il aurait pu lui retourner ses propres qualificatifs. Alyria Farring était une belle femme; elle l’avait toujours été. Gracieuse sans être trop voluptueuse ni prompte à user de ses charmes à la cour, elle avait su y évoluer et y vivre en toute simplicité et humilité, servant la Princesse et le Roi comme toute dame de la cour loyale envers la Couronne et la Maison Targaryen. Nombreux étaient les hommes qui auraient aimé avoir une telle épouse à leur bras, belle et loyale, charmante et douce, aimante et encourageante. Et ce n’était que maintenant qu’il ouvrait les yeux lui aussi sur la chance qu’il avait qu’elle ait accepté d’être sa Reine, malgré ce qui était arrivée à Elia et ce qu’il avait vécu avec Lyanna. Malgré tout, en réalité.

Votre serment me va droit au cœur et je n’aurai de cesse d’implorer les Sept de vous permettre de le respecter.

Elle lui souriait. Une petite pointe d’humour et de légèreté était présente dans ses mots, ce qui fit sourire un peu plus le Roi-Dragon. Il baissa quelques secondes le regard sur leurs mains jointes puis releva ses prunelles vers celles de son épouse. Alors, de sa main libre, il fit glisser ses doigts sur le cou et la nuque d’Alyria et l’attira doucement vers lui avant de déposer un baiser tendre sur ses lèvres. Lorsqu’il rompit le baiser, il plongea son regard dans le sien et lui sourit:

Priez les Sept de me faire remporter cette guerre, de me faire revenir et ensuite, de veiller à ce que j’honore mon serment.

Puis sa main abandonna la nuque de son épouse et ses doigts se desserrèrent autour de la main d’Alyria, lui rendant ainsi son autre main. Puis il fit un pas en arrière et inclina légèrement le buste avant de retourner à sa place et de s’asseoir, constatant malencontreusement qu’entretemps, leur dîner avait refroidi:

Voilà que par ma faute, votre dîner est froid.

Il frappa dans ses mains et ordonna aux serviteurs de réchauffer les plats apportés. Pendant qu’ils s’exécutèrent, Rhaegar jeta à nouveau son dévolu sur sa coupe de vin qu’il tourna et retourna entre ses doigts fins:

Pendant mon absence, je souhaiterais que vous vous rendiez à Peyredragon, avec notre fils, déclara-t-il. Vous y serez mieux qu’à la capitale. J’aimerais que ma fille parte avec vous mais à la réflexion, il serait préférable qu’elle reste ici. Il doit toujours y avoir un dragon à Port-Réal, rajouta-t-il, remarque à prendre au sens propre comme au figuré vu la présence d’Hüra aux côtés de sa fille. Ferez-vous cela pour moi?

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The King’s Oath – Part 2


- Fire & Blood -



Alyria se sentait bien étrange. Elle n’avait jamais été aussi proche du roi et ce qu’il se passait-là était bien nouveau pour elle. Bien sûr, ils avaient déjà été intimes, par devoir. Elle se le devait. Mais jamais, ils n’avaient été aussi attendris l’un envers l’autre. Ils s’appréciaient et ce, depuis des années maintenant et il devenait indéniable qu’un lien s’était créé. Alyria n’avait jamais rien eu à redire quant au comportement du roi. Elle le savait de plus en plus fragile mais il avait toujours été courtois, gentil, attentionné. Ce soir, il semblait doux, respectueux et tendre. C’était une sensation si agréable, Alyria ne pouvait qu’en profiter. Là, l’un en face de l’autre, leur corps se touchant via leurs mains douces sur le visage de l’autre ou bien l’une dans l’autre. Leurs regards ne se quittaient plus et la reine semblait complètement envoutée par ce regard améthyste si beau et si profond. Leurs mains étaient jointes à l’image de leur personne depuis désormais trois années. Trois années durant lesquelles, Alyria n’aura eu de cesse de se montrer digne de cette proposition inespérée du roi de la faire sa deuxième épouse. Discrète, douce, attentionnée, Alyria ne souhaitait pas remplacer feu Elia Martell, elle n’aurait jamais osé. Elle voulait simplement remplir au mieux la fonction qui l’incombait désormais et être présente pour le roi qu’importe la situation, qu’importe les tensions, les conflits, qu’importe tout ce qui pouvait bien se passer autour d’eux. Elle en avait fait le serment devant les Sept et s’attelait à le respecter, pieuse qu’elle était. Il l’avait comblé en lui permettant de devenir mère d’un petit garçon, elle qui avait toujours rêvé d’avoir des enfants. Elle s’était alors contentée de Rhaenys – et d’Aegon indirectement – dont elle s’est occupée durant treize années. Aerion, c’était différent. Elle lui avait donné naissance et dès lors, elle n’a eu de cesse de l’aimer, le chérir et le protéger.

Songeant alors à cette soirée qu’ils passaient tous les deux, les révélations terribles qu’il avait annoncées, Alyria ne s’attendit aucunement au geste du roi. Il l’avait pris par la nuque et avait alors approché ses lèvres des siennes, lui donnant alors un baiser si tendre. Bien sûr, malgré l’étonnement de ce geste, Alyria rendit la pareille avant que l’étreinte ne soit rompue et que le roi ne clame qu’elle prie les Sept pour qu’il remporte la victoire et honore son serment auprès d’elle. Il pouvait être sûr que la reine le ferait, tous les jours. Alyria s’adonnait déjà à la prière très souvent mais durant les semaines à venir, elle redoublerait d’effort. Rhaegar devait gagner. Les Ouestriens devaient gagner et assurer l’avenir de Westeros. Ils auraient bien le temps de reprendre leur petite guéguerre plus tard. Encore que, Alyria espérait que cette guerre dans le Nord leur montre qu’ils sont capables de s’unir devant un ennemi commun. Elle espérait que cela les ferait tous réfléchir. Mais, elle savait bien que l’homme n’était pas réfléchi. Il trouvera toujours un moyen d’entretenir le conflit et c’est ce dont elle avait peur pour la suite si jamais la victoire était pour eux, notamment quand on regarde du côté de Dorne. Mais elle chassa bien vite ces vilaines pensées et se remit à table alors que leur dîner avait vraisemblablement refroidi depuis. Le roi ordonna alors qu’on les réchauffe, ce que les serviteurs firent de ce pas. La reine se resservit du vin puis le roi parla de nouveau. Alyria était plus qu’attentive, repensant néanmoins à ce baiser qu’elle avait apprécié et qui la retournait encore quelque peu. Le roi préférait savoir Alyria à Peyredragon. La née-Farring s’en doutait un peu et s’était préparée à cette demande de son époux. Elle avait un instant espéré pouvoir emmener Rhaenys avec elle mais le roi s’était lui aussi ravisé. Elle devait la voir dans les jours à venir, la reine ne se priverait pas de lui en toucher deux mots même s’il était tout à fait logique que la jeune princesse reste à Port-Réal, demeurant alors le Seul Dragon à la capitale lorsque les troupes partiraient dans le Nord et la reine à Peyredragon.

- Comme il vous plaira, Votre Majesté.

La reine avait prononcé ces mots avec douceur, n’étant pas contre l’idée et préférant aller dans le sens du roi. S’il se sentait mieux à l’idée de savoir son épouse et son fils à Peyredragon, alors ainsi soit-il. Elle s’exécuterait et préparerait le voyage pour la semaine à venir. Elle comprenait l’idée qu’un Dragon devait toujours rester à Port-Réal. Cela rassurerait probablement les gens. Puis, maintenant qu’il existe de vrais dragons, cela ne pouvait pas être plus vrai. Rhaenys pourrait ainsi protéger la cité avec Hüra, sa dragonne. Rien qu’à cette pensée, Alyria avait encore, quelque part, du mal à se faire à l’idée que les dragons existaient bel et bien de nouveau. En tant qu’épouse du roi, d’un Targaryen, elle avait bien évidemment entendu, lu, appris les histoires d’antan de cette grande famille qui possédait des dragons depuis des siècles. Ils avaient semble-t-il disparu depuis le règne d’Aegon III mais Alyria ainsi que tous les habitants de Port-Réal savaient depuis plus d’une lune maintenant que les dragons étaient de retour en Westeros. Jaelyx et Hüra étaient la preuve formelle de leur retour et personne ne pouvait alors le nier. Alyria espérait néanmoins qu’ils seraient les seuls. Si le spectacle aérien qu’ils offraient était sans nul doute magnifique, ils n’en demeuraient pas moins des créatures quelque peu dangereuses. Après, bien sûr, la princesse Rhaenys l’avait rassuré à ce propos et la reine comptait sur ses deux enfants de cœur pour bien tenir leur dragon. Il est vrai qu’ils pourraient être un atout dans les guerres à venir. Par ailleurs, Aegon emportait le sien dans le Nord. Relevant le regard vers Rhaegar, Alyria but une gorgée de vin avant de poursuivre, affichant un sourire sincère.

- Je partirai donc à Peyredragon alors que vous partirez dans le Nord. Notre fils et moi, ainsi que mes dames, attendrons avec impatience votre retour.

Oui, Rhaegar Targaryen premier du nom, allait rentrer victorieux de cette bataille. Alyria en était persuadée et elle ne lui laissait pas le choix. Elle avait foi en lui, foi en ses hommes, foi envers les Sept qui le protégeraient et l’accompagneraient dans cette guerre. De nouvelles minutes silencieuses s’installèrent alors que le dîner, réchauffé, était de nouveau servi. Malgré les tragiques nouvelles, Alyria appréciait ce moment, le dernier avant de longues semaines, de longues lunes. Rhaegar s’était montré avenant ce soir et elle s’en souviendrait. Tout avait été dit. Rhaegar avait même fait ses recommandations pour la suite. La reine se préparait déjà à passer de longues journées à Peyredragon. Bien sûr, elle aurait son jeune fils Aerion, elle serait accompagnée de ses dames de compagnie ainsi que des chevaliers probablement. Tel avait été le cas lors de son dernier séjour en lune 7. Rien n’avait été fait pour qu’elle soit moins inquiète mais la soirée avait été sensiblement réussie et gravée dans sa mémoire. Ce baiser, elle en rêva dans la nuit qui suivit. L’affection qu’elle lui portait, qu’ils se portaient avait alors pris un tournant. Aux portes de la mort, sachant qu’ils pourraient perdre l’autre, ils en étaient venus à se rendre compte de l’importance qu’ils avaient pour l’autre et que l’autre avait pour eux. Ainsi fut l’un des derniers moments qu’ils vécurent ensemble avant leur départ respectif au cours de la semaine qui suivit. Rhaegar partait combattre les Spectres à Winterfell. Alyria partait affronter l’attente et l’inquiétude à Peyredragon.

***

- Rhaegar...

La capitale était en effervescence alors que le roi et ses troupes faisaient leur entrée dans la capitale. Alyria prépara le jeune Aerion et tous se rendirent dans la cour du Donjon Rouge. C’est là qu’ils le virent rentrer sur son destrier, victorieux et fier. Alyria avait tant prié pour que ce moment arrive. Lorsqu’il s’approcha de son ami Jon Connington, Alyria put déceler alors dans son regard une fatigue plus que compréhensible. Il alla voir sa fille. Bien sûr. Sa princesse. Sa Rhaenys. Elle représentait tellement pour lui, la reine ne pouvait que le comprendre, elle qui avait accompagné cette jeune fille depuis ses six ans. Elle l’accueillit avec un sourire des plus radieux, ne pouvant alors retenir une larme de joie alors qu’il l’embrassait tendrement. Le roi était rentré. La victoire était acquise. Cette nouvelle année s’ouvrait alors sur de meilleurs augures que ne se terminait la précédente. Pas de festin. Pas de banquet. Tous les hommes avaient bien besoin de repos maintenant avant de reprendre les affaires laissées en suspens. C’est ainsi qu’ils se retrouvèrent dans leurs appartements. Alyria demeurait silencieuse. Le roi n’avait peut-être pas envie de parler dès le jour de son retour. Elle pouvait le comprendre. Aussi, elle attendit un signe venant de lui, prête à obéir à l’ordre qu’il lui donnerait. Maintenant qu’il était rentré, il devait reprendre ce qu’il avait laissé derrière lui le temps d’aller chasser la menace des Marcheurs Blancs. Mais Alyria n’avait pas oublié le serment du roi à son égard et maintenant que les Sept avaient permis son retour, elle savait que Rhaegar respecterait son serment.


#C79F4B : Alyria Targaryen

@Rhaegar Targaryen

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These are dark times there is no denying
@Alyria Targaryen & Rhaegar Targaryen

Ses premiers regards avaient été pour sa fille. Du haut de son cheval, dès qu’il eut pénétré la cour intérieure du Donjon Rouge, ses yeux avaient cherché cette longue chevelure sombre si caractéristique de sa fille. Mais en posant le pied à terre, l’accolade avec Jon et la fatigue du voyage et de tout ce qu’il avait vécu dans le Nord ne lui avaient pas permit de voir où elle était. Ce n’est qu’après avoir demandé à son meilleur ami qu’il la vit, celui-ci s’étant écarté pour laisser libre cours aux retrouvailles émouvantes entre un père et sa fille. Mais Rhaegar n’en oublia pas moins son épouse. Debout dans la cour non loin de Rhaenys, Alyria patientait, attendant sagement son tour sans un mot, un regard ou une quelconque attitude qui lui aurait fait deviner une quelconque impatience de sa part. Lorsqu’il s’avança vers elle, tout ce qu’il vit sur le visage de son épouse, quoique pâle, furent un sourire radieux ainsi qu’une larme de joie que sa contenance n’avait pas pu retenir. Alyria avait soufflé son prénom d’une voix à peine audible tandis que ses lèvres s’écartèrent de celles de son épouse et du pouce, Rhaegar vint délicatement supprimer toute trace de cette larme sur la joue de la reine. Puis il lui accorda un sourire fatigué avant d’embrasser son fils Aerion, une main posée sur la tête de l’enfant et futur Roi des Sept Couronnes. Suite à quoi, Rhaegar se tourna vers Jon et lui demanda de suivre de près le déchargement tant de leurs effets que des blessés. Certains d’entre eux, Tywin Lannister, Barristan Selmy et Petyr Baelish en tête, avaient réchappé de peu à la mort à Winterfell. Aussi, Rhaegar se dirigea vers eux, eut un dernier mot pour chacun d’entre eux avant qu’on ne les aide à regagner leurs appartements où ils pourront enfin prendre un repos digne de ce nom. Son échange dura cependant plus longtemps avec le Hardi. Le vieux chevalier était fort affecté par sa blessure entre les omoplates. Il respirait toujours avec difficulté et ne pouvait pas encore se mouvoir normalement :

Majesté, je…commença-t-il, mais Rhaegar l’interrompit en levant sa main droite.

Vous avez besoin de repos Ser Barristan. Vos frères de la Garde Royale pourront amplement subvenir à vos tâches en attendant. Ser Mandon Moore sera votre suppléant et je demanderai à ce que vous soyez personnellement suivi par le Grand Mestre.

Merci…Votre Majesté, répondit le Hardi avec une légère grimace.

Rhaegar sourit et posa sa main droite sur l’épaule du chevalier : Reposez-vous Ser. Je viendrais prendre de vos nouvelles ultérieurement.

Puis il fit un pas en arrière et se dirigea vers l’intérieur du palais, Jon le rejoignant en deux-trois grandes enjambées. Son ami se réjouissait de son retour mais se montrait aussi très soucieux de son état et de la lettre qu’il avait reçu du roi, l’informant non seulement de son départ mais aussi de ce dont il fut témoin, au Nord. Les Spectres, les dragons, Viserys…A peine eut-il prononcé ce nom que Rhaegar s’arrêta net dans son élan, arrêtant par la même occasion tous ceux qui les suivaient, dont la reine et leur fils. Rhaegar leva l’index de sa main droite et tourna son regard, brillant d’une dangereuse lueur de rage, vers sa Main :

Jusqu’au prochain Conseil, je ne veux plus entendre ce nom, siffla-t-il entre ses dents serrées. Lentement, il baissa son index, fixa encore quelques secondes Jon qui s’écarta et s’inclina légèrement, puis il laissa son ami poursuivre son chemin vers ses appartements privés, appelant néanmoins son épouse d’une voix forte sans se retourner :

Ma Dame ??


Jon lança un regard encourageant à Alyria puis il disparut, s’en retournant vers la Tour de la Main non sans soupirer à la fois de soulagement de savoir le roi indemne, mais aussi de peur de le voir prendre la même voie funeste que son défunt père. Arrivé dans ses appartements, Rhaegar expédia tous les serviteurs qui s’y trouvaient en demandant à ne plus être dérangé jusqu’au lendemain matin tant il avait besoin de calme et de repos. Il se laissa tomber dans un des fauteuils du petit salon et, accoudé à l’un des accoudoirs du fauteuil, il posa son front dans sa main et ferma les yeux. Il entendit la porte se refermer et des bruits de tissus, ceux de la robe de son épouse, mais il resta dans cette position pendant cinq bonnes minutes avant de relever la tête et d’ouvrir les yeux. Son regard chercha la silhouette d’Alyria et lorsqu’il la vit, il la contempla quelques secondes avant de tendre la main vers elle et vers Aerion :

Approchez, tous les deux. Asseyez-vous Alyria, rajouta-t-il en désignant le fauteuil près de lui sur sa droite. Rhaegar ne la quitta pas du regard pendant qu’elle s’exécuta, comme s’il la retrouvait après des années de séparation alors que cela ne faisait même pas trois Lunes qu’ils s’étaient quittés. Puis il s’adossa contre le dossier du fauteuil et referma les yeux, ses paupières étant lourdes de fatigue :

Vous m’avez manqué…tous les deux, dit-il à voix basse en rouvrant péniblement les yeux. Comment allez-vous ?

Il fallait qu’il parle un peu, qu’il parle de ce qu’il avait vécu au Nord, de ce qu’il avait vu et fait et de qui il avait vu, sans quoi, il le savait, son sommeil serait peuplé de ces terribles visions…

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What the King

saw in the North – Part 1


- Fire & Blood -



La larme qui coulait sur sa joue, elle n’avait pu la retenir, elle qui savait se tenir en public, elle qui faisait toujours face quelle que soit la situation. Seulement, Alyria était soulagée de le voir enfin, de le voir rentrer dans Port-Réal victorieux sur son destrier. Lorsqu’il en descendit, bien sûr que ses premiers pas furent pour Rhaenys et lorsqu’il la vit, Alyria ne put laisser échapper ce sourire qui lui était si caractéristique. La réunion du père et de la fille la ravissait tellement elle savait ce qui liait les deux Dragons. Passer derrière la princesse ne la dérangeait aucunement. Lorsque le roi s’approcha, elle sut, elle sut que c’était vrai, que ce n’était pas un odieux cauchemar comme elle avait pu avoir depuis son retour à Port-Réal. Il était vraiment là, son pouce sur sa joue, son regard améthyste dans le sien puis sur son fils, Aerion, l’héritier. Au loin, la suite du roi était également présente, les troupes rentraient aussi victorieuses que lui. La Garde Royale dont plusieurs membres semblaient être mal en point, se trouvait non loin. C’est d’ailleurs vers celle-ci que Rhaegar se dirigeait alors qu’Alyria attendait les ordres du roi. Il voulait probablement qu’elle l’accompagne jusqu’à leurs appartements. Elle apercevait alors ser Barristan avec qui le roi s’entretenait. Cet homme avait le respect de la reine et toute sa gratitude d’avoir lui aussi tenu parole et d’avoir ramené le roi sain et sauf. Une fois ses mots prononcés à ses conseillers et gardes, Rhaegar mena la marche vers l’intérieur du Donjon. Alyria se permit un sourire et un signe de tête envers le Hardi qui les lui rendit avec difficulté. Le pauvre devait souffrir le martyr. La reine avait d’ores et déjà programmé une visite dans les jours à venir. Puis elle suivit le mouvement jusqu’à ce que le roi s’arrête alors que Jon avait prononcé le nom de trop. Cette nouvelle commençait déjà à faire parler d’elle mais Rhaegar souhaitait ne pas entendre le nom de son frère avant le prochain Conseil. Si telle était la volonté du roi alors, ils n’avaient d’autres choix que d’y obéir.

La porte se ferma derrière elle et Aerion qu’elle mit au sol. Le jeune prince héritier qui avançait doucement dans sa troisième année progressait sur ses petites jambes. Il marchait plutôt bien et Alyria le laissait souvent gambader dans leurs appartements quand il n’y avait pas trop de monde. En dehors, elle préférait l’avoir dans les bras ou bien dans les bras d’une dame de compagnie. Il était encore trop jeune pour se balader dans les couloirs bondés ou bien la salle du trône immense toute seule ou sans une main proche de lui. Elle demeura un instant sur place regardant le roi, fatigué, s’installer dans un fauteuil. Ce ne fut que lorsqu’il les autorisa à s’approcher qu’Alyria et le jeune Aerion qu’elle tenait par la main s’approchèrent du roi. La reine s’installa à ses côtés et le petit Aerion, regardant son père d’un air intrigué, commença alors à s’approcher du Dragon fatigué. Il semblait si exténué, si fatigué. Alyria ne pouvait que le comprendre. Il venait de se battre contre des monstres dénués de vie et avait fait un voyage long et épuisant dans un hiver qui n’en finissait pas. Son esprit devait déjà s’être réactivé quant à tout ce qui se passait dans les royaumes et qu’il avait laissé en suspens en partant de Port-Réal trois lunes plus tôt. Elle n’osait parler, l’interrompre dans ses pensées, dans ses réflexions, quelle qu’elles fussent. Sa voix, basse, attira l’attention d’Alyria. Elle lui avait manqué. Vraiment ? Oh, il lui avait manqué aussi. Trois années qu’ils étaient mariés maintenant et elle en convenait qu’un lien d’affection s’était tissé entre eux. Aerion lui avait manqué également. Elle ne pouvait que le comprendre. Il s’agissait de son fils et qui plus est, son héritier, le futur roi, l’avenir de la famille Targaryen.

- Je…

Les mots ne vinrent pas. Alyria les avait pourtant répétés de nombreuses fois pour quand on le lui demanderait mais face au roi, rien ne venait. Elle ne pouvait pas lui dire qu’elle allait bien car cela serait lui mentir. Elle ne pouvait pas lui dire qu’elle n’allait pas bien car elle ne se sentait pas de lui parler de la mort de son frère sans éclater en sanglot, sans laisser libre court à son chagrin. De plus, Aerion était présent. Elle ne voulait pas pleurer devant lui. Elle ne voulait pas paraître faible devant lui. Elle ne savait que dire, elle ne savait que faire et elle se permit quelques instants de réflexion tandis que le jeune prince se dirigeait vers le roi, tendant une petite main vers la sienne, balbutiant des semblants de mots. Cela laissait un petit temps de répit court à la reine qui reprit ses esprits. Il fallait qu’elle le lui dise. Après tout, ils avaient toujours été honnêtes et sincères l’un envers l’autre. Peut-être même était-il au courant ? Elle n’en savait rien. Quoiqu’il en soit, elle prit une longue inspiration, ferma les yeux deux secondes et faisait le vide dans son esprit. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, son regard se posa sur celui, fatigué, de son époux et elle reprit calmement de sa voix douce et clair.

- Je ne suis pas au meilleur de ma forme pour être franc avec vous, Votre Majesté. Si je suis plus qu’heureuse de vous voir, vos hommes, Aegon et vous de retour parmi nous, je ne puis l’être également pour mon frère, lord Anton… Malheureusement, j’ai appris peu de temps après votre lettre la lune dernière, que mon frère avait péri durant la bataille...

Les secondes qui suivirent, pendant lesquelles le silence s’était installé, avait permis à la reine de tenir face au roi, de ravaler ce sanglot qui montait, de garder sa tristesse en elle, de ne pas laisser ces larmes monter de nouveau et couler le long de ses joues abîmées. Elle s’en voulait de commencer leur conversation après trois lunes d’absence, par une nouvelle aussi terrible que celle-ci mais c’était ainsi. Leurs regards se croisèrent de nouveau et elle tenta de sourire, ses yeux trahissant son véritable état d’esprit. Elle voulut changer de sujets, parler d’autres choses, parler de lui, de ce qu’il ressentait de comment il allait mais c’était trop fort pour elle. Les mots avaient du mal à sortir alors elle se força, se montra plus forte que son chagrin et après quelques instants, elle lui demanda en retour.

- Et vous, Votre Majesté ? Avez-vous besoin de quoi que ce soit ? Après une telle épreuve… un tel trajet… vous avez sûrement envie d’autres choses que d’une épouse endeuillée ? Dîtes-moi...

Elle se tut. La force dont elle avait fait preuve avait donné un mélange entre le chagrin et la culpabilité. Alyria était là, en face du roi, à dire qu’elle n’allait pas bien alors que le roi lui-même était clairement fatigué, devait avoir envie de parler de ce que lui ressentait ou bien au contraire, avait envie qu’on lui foute la paix. Tout se mélangeait en elle et elle ne savait plus où se mettre après ce trop-plein d’émotion qu’elle contenait. Elle dévia son regard qui alla se perdre dans l’horizon port-réalais et se tut, une bonne fois pour tout, attendant de savoir ce que le roi voulait car telle était sa fonction. Être une bonne épouse. Être une bonne reine. Être là pour le prince. Être là pour le roi.


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