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I'm a damsel, I am in distress. I can handle this. Have a nice day | Jon

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white wolves howling
I'm a damsel, I am in distress. I can
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   302, lune 8, semaine 4 | @Jon Snow

   
« P’tain » laisse-t-elle échapper, la louve blanche. Une expression comme elle a pu l’entendre à bon nombre de reprises de son cousin Jory quand il ne se croyait pas observé – de si courtes syllabes, que déjà Jory préfère éviter de dire en compagnie, alors une dame comme elle… ‘mais t’es pas une dame. Pas vraiment en tout cas. Juste la fille d’un chevalier’. Soudain, c’est la voix de la Poole qui s’immisce dans son esprit, celle qui pendant des années durant a été compagne et amie – et qui pourtant toujours a pris un malin plaisir à lui rappeler leur différence de statut. Ironiquement, le sien a toujours été bien moins clair à l’esprit de la fille de l’intendant, s’est-elle entichée de quelques chevalier de haute naissance au tournoi de Lestival… Mais pourquoi à ce moment précis, c’est vers Jeyne que ses pensées se tournent, elle ne saurait le dire. Certes, sont-ce des yeux bruns, d’une teinte si similaire à celle avec laquelle elle a passé tant d’années au service de la jeune louve, qui l’observent à ce moment précis, mais là doit certainement s’arrêter toute comparaison. Quoique… un nouvel grommellement, plus proche déjà, pourtant rapidement ramène la petite louve à la raison. Ignorant les protestations de ses membres endoloris et de sa tête quelque peu douloureuse, elle attrape une branche et commence à se hisser. Toujours plus haut, branche par branche, et aujourd’hui, peut-être même qu’elle aurait pu égaler les prouesses de Bran en matière d’escalades – comme quoi, voir une bête bien plus grande et lourde que vous ne seriez jamais un effet peut avoir un tel effet. Après tout, quel autre choix lui reste-t-il, si ce n'est de chercher son refuge en hauteur, étant donné qu'Argentée, cette jument au coeur d'artichaut ait pris la poudre d'escampette bien avant même que la bête qui désormais rôde au pied de l'arbre n'ait fait son apparition dans leur champs de vision, déposant si abruptement sa cavalière au sol, tel un sacrifice faite à la bête pour une fuite réussite.  

   Quelle idée aussi l'a-t-il prise aussi, d'ainsi quitter la sécurité de Winterfell ? Mais toujours a-t-elle eu besoin de sortir, de retrouver l'air libre, et les rudes paysages du Nord. Pourtant, s'est-elle forcée de refouler ces escapades des années durant, lorsqu'elle gravitait encore autour de la prestigieuse retenue de la jeune Louve de Winterfell. Parce qu'elle tentait d'être une digne compagne de la fille de Ned. Parce qu'elle cherchait à devenir d'avantage comme cette louve que toujours elle a admiré. Un excercice auquel toujours elle a échoué, peu importent les belles robes qu'elle a pu d'avantage ressembler à une lady lors de prestigieuses cérémonies. Au fond, suffisait-il de voir le petit poignard caché depuis bien des années dans ses affaires: une arme que son cousin lui a appris à s'en servir à une lointaine époque- juste assez bien pour espérer pouvoir se défendre en alliance avec la surprise du moins. Tout comme l'arc d'ailleurs, qui à ce moment précis se trouvait toujours caché un peu plus loin, dans l'arbre mort qui était devenu sa cachette secrète pour ces choses dont elle savait pertinnement que nullement son père n'approuverait, lui qui avait usé de son lien si étroit avec les Loups pour la faire entrer au service de l'aînée de leur couvée. L'arc, la raison pour laquelle elle s'est éloignée de Winterfell et sa ville d'hiver - juste un peu. Juste assez pour être sûre qu'on ne pouvait point la voir des murailles du château. Juste assez pour pouvoir s'entraîner d'avantage, s'entraîner pour au moins pouvoir espérer de, le jour venu, être en mesure de se défendre si jamais les sauvageons continueraient à se diriger vers le Sud. Et visiblement juste assez pour un face à face avec une bête sauvage, et se trouver assise là, sur une branche, telle une poule assise sur son perchoir.
   


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   302, lune 8, semaine 4 | @Jon Snow

   
Jon venait tout juste de rentrer de l’île aux ours. Il y avait séjourné quelques temps dans l’espoir de trouver des informations quand à la mort de Maege Mormont, mais rien n’était venu éclairé sa lanterne. Il ne pouvait cependant s’empêcher de se dire qui lui manquait un élément. D’une certaine manière, il y avait quelque chose en lui, peut-être son instinct qui lui disait qu’il n’était pas passé loin de la vérité. Il était certain, la mort de la Mormont n’était pas accidentelle, mais pour le moment, il manquait clairement de preuves pour l’accuser. Si ses soupçons se porter vers Ramsey Bolton, il ne pouvait pas l’accuser comme ça… Sauf que des preuves et bien il en avait pas trouvé. Alors il n’avait plus qu’à espérer que le vent tourne en sa faveur. Il avait promis à Lyanna Mormont qu’il obtiendrait des promesses, et Jon n’était pas le genre d’homme à ne pas tenir ses promesses. Cependant, pour le moment, il ne pouvait pas faire grand-chose. Il avait parlé de ses doutes à Robb, mais son frère avait plus inquiétant à penser. La menace des sauvageons occupait son esprit, comme ceux de la plupart des Nordiens. Jon ne pouvait pas lui en vouloir de relayer la mort de Maege au second plan. A lui de ne pas oublier et de continuer ses investigations de son côté.

Claquant la langue dans sa bouche, le jeune homme laissa son cheval sortir de son box. L’étalon noir détestait rester trop longtemps enfermé dans les écuries. Jon essayait de le sortir chaque jour, sans l’ombre d’une exception. C’était son petit moment de liberté à lui, son cheval lui prêtait ses jambes et cela l’arrangeait bien pour suivre Fantôme. En effet la neige ne ralentissait pas ce dernier et son endurance était bien plus importante que celle de Jon. Impossible donc de le suivre à pieds. A cheval, il y arrivait facilement, du moins tant que Fantome en avait décidé ainsi, car quand le loup décidait de disparaître, Jon ne pouvait rien y faire.

Le Stark mis le pied à l’étrier. Pour une fois Esk demeura presque immobile, il avait plusieurs jours de marche dans les sabots et cela avait visiblement eu raison de son énergie débordante, du moins pour le moment. Jon allait peut-être pouvoir apprécier sa balade. Il passait très souvent la première heure à canaliser l’énergie de sa boule noire, aujourd’hui avec un peu de chance, il allait en profiter dès les premiers mètres.

Rapidement Jon abandonna l’idée de laisser son cheval décidé de sa vitesse. A peine eurent-ils franchis les murs du château, que le cheval s’élança dans un grand trot, visiblement heureux de sortir. Jon lui parla avec calme et resserra ses mains sur les rênes, le cheval retomba au pas, mais cela ne semblait pas lui faire plaisir. « Arrête de faire ta tête de mule, on y va tranquille... »

Jon aimait se promenait autour de Winterfell, le paysage y était magnifique, encore plus à cette période de l’année. Cela faisait presque une demie heure qu’il avançait quand Fantome s’arrêta. Vu sa position, il venait de flairer une odeur… La fraction de seconde suivante, le loup s’élançait dans la forêt. « Et voilà » laissa t’il échapper. Il allait devoir finir cette promenade sans son loup, visiblement ce dernier avait mieux à faire. Jon allait faire demi tour, quand un cheval traversa juste devant son nez pour partir à vive allure en direction de Winterfell. Jon fut obligé de lutter quelques secondes pour que son cheval ne tente pas de suivre l’autre. A la place, il lui demanda de s’enfoncer dans la forêt.

Fantôme était territorial, il ne supportait pas qu’un autre prédateur chasse sur ses terres. Il arriva rapidement au près de l’énorme masse brune. Il détestait les ours, et visiblement ceux là ne l’aimait pas non plus. S’il avait été un loup Lambda l’ursidé aurait peut-être tenté de se battre, mais face à un loup-garou… Il ne mit pas longtemps à rebrousser chemin. Quand Jon arriva, fantome observait d’un œil curieux une jeune femme perchée dans un arbre. Le batard ne put s’empêcher de rire en voyant la scène. Autant dire qu’il avait de quoi être surpris. Il la reconnu immédiatement, elle traînait souvent avec sa sœur à une époque… «Lady Cassel ? Que cherchez vous à cueillir dans cet arbre ? » Peut-être sa dignité ? Mais pour le moment c’était assez mal parti.
   


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Coeur battant et mains tremblantes, elle se tient là, la louve, sur sa branche perchée, observant ce prédateur qui seulement quelques mètres sous elle tourne en rond. Dangereusement, les énormes pattes de la bête viennent se poser contre l'arbre, et à chaque fois, le coeur de la brune manque un battement: adulte, point de doute que jamais elle ne parviendrait à grimper dans l'arbre - mais celle-ci n'est point encore si grande, née certainement vers l'automne dernier. La question est donc de savoir si la bête est assez affamée pour tenter une telle aventure, car dans ce cas, que peut-elle faire la Louve ? Grimper plus haut, en comptant sur le fait que les plus fines branches certainement résisteront à son poids, mais non à celui de l'ours? Mais pour combien de temps pourra-t-elle tenir ainsi? Mais alors que ces interrogations fusent dans son esprit, son corps, lui, reste immobile, figé par la terreur que sème en elle cette bête rôdant sous ses pieds. Ainsi, minutes - ou même heures ? elle ne saurait le dire - s'écoulent, où Louve et Ourse se toisent, chacune tentant de prévoir le prochain mouvement de l'autre. Pour l'instant du moins, la bête semble-t-elle encore bien peu encline à abandonner: encore et encore, son énorme patte vient-elle se poser sur le large tronc, ses griffes déchirant l'écorce. Et à chaque fois qu'une patte se lève et se pose contre le conifère, la respiration de la Louve s'interrompt, ne reprenant qu'une fois que cette dernière est de nouveau lourdement posée sur le sol. Dire qu'auparavant, toujours a-t-elle aimé se croire courageuse - mais aujourd'hui, face à la bête, la seule chose qu'elle semble en mesure de faire est de fixer ces énormes yeux bruns qui la fixent. La jaugent. Et puis soudainement, la tête de l'animal se tourne, et bruyamment, se met-il sur les pattes arrières, comme s'il cherchait à impressionner un ennemi imaginaire. Ce n'est que quelques instants plus tard que la jeune Louve ne perçoit ce qui a alarmé son agresseur. Un peu plus loin seulement, deux yeux rouges se dressent parmi les branches. Pendant un instant, se tient-il là, le loup-garou, regard de sang fixé sur l'ours et babines relevées en un grognement qui doucement s'intensifie. Et, pendant un temps, semble-t-il que le jeune ursidé se prépare lui aussi à l'attaque, lâchant un sourd grommellement - mais à peine Fantome bondit-il en avant que le courage ne lâche ce premier. L'ours bat en retraite, poursuivi par l'albinos, et, pour la première fois de ce qui semble être une éternité, la petite louve peut-elle de nouveau respirer. Et trembler, semble-t-il. Car à peine que la bête est sortie de son champs de vision que son corps à elle se réveille de sa torpeur, tremblant si fort qu'elle préfère rester assise, la louve, ses mains fermement refermés autour de sa branche. Juste quelques instants. Juste le temps de reprendre le dessus de ses nerfs. Juste le temps de s'assurer que la bête ne reviendrait pas.

Le regard toujours rivé dans la direction où Fantome a disparu à la poursuite de l'ursidé, elle l'entend bien avant de le voir. Sans doute aurait-elle même du savoir qu'il se trouve dans les parages, lui qui va de paire avec l'albinos. Cet autre louveteau si différent de la portée... Et pourtant, le rire de ce dernier la fait-il sursauter - avant qu'une grimace ne vient déformer ses traits d'adolescente, bien que cela, elle peut espérer qu'il ne l'ait point vu, là haut dans son arbre. « Vos bonnes manières, mais je crains que c'soit peine perdue. Parce qu'elles semblent s'être envolées bien plus loin que ça. » lâche-t-elle, son franc parler aujourd'hui se libérant une fois de plus des brides qui, en temps normal, tentent de le contrôler. Tentant de contrôler ce corps qui, entre frayeur et tremblements, semble avoir perdu toute force, doucement elle descend de son perchoir momentané. Au fur et à mesure que sa frayeur se dissipe, qu'une douleur à ses côtes commence à se faire sentir - sa chute due à la rencontre avec la bestiole apparemment semble avoir laissée des traces, et ce point uniquement sur sa fierté.

C'est avec une légère grimace qu'elle atterri sur le sol enneigé, et sa main immédiatement se porte sur le côté de son corps. Cela n'est rien de grave, quelques hématomes certainement, point plus graves que les rappels d'autres chutes qui ont pu marquer son corps dans le passé pour l'espace de quelques jours et semaines. Et pourtant, déteste-t-elle de se trouver dans une telle position face au louveteau de Ned. Le petit loup rapporté, et qui pourtant ressemble bien plus à son père et aux Stark que ne le font les autres, si ce n'est peut-être Arya. Pendant de longs moments, reste-t-elle silencieuse, tentant de retrouver force et courage. « Je s'rais reconnaissante si vous gardez ça pour vous, Jon. » Jamais n'a-t-elle réellement su comment s'adresser au fils naturel du Vieux Loup, refusant les sobriquets de bâtard et autre que certains employaient à son égard, mais tout autre appellation point ne semble coller: après tout, ni est-il chevalier, ni Lord... alors son simple prénom devra faire affaire.


   


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   302, lune 8, semaine 4 | @Jon Snow

   
Jon ne s’attendait pas à pareille rencontre. Logiquement lors de ses promenades, il croisait des cerfs, quelques sangliers, des oiseaux, mais jamais de jeunes filles en haut d’un arbre. En tout cas, elle avait eu de la chance qu’il passe par là, sans la présence de fantôme, l’ours n’aurait peut-être jamais arrêté de la traquer. Vu le froid qu’il faisait, elle n’aurait sûrement pas pu passer la nuit accrochée à son tronc d’arbre. Jon arrêta son cheval et caressa son encolure, avant de mettre pieds à terre. Il n’y avait plus aucun risque concernant le gros nounours, si son loup était revenu cela signifiait que le danger était écarté pour le moment.

« Qu’attendez vous des bonnes manières d’un bâtard du Nord. »
Laissa t’il échapper en la regardant descendre. Il l’aurait bien aidé à descendre, mais cette dernière fut plus rapide qu’il ne le pensait et quelque chose lui disait qu’elle ne serait pas gênée pour lui dire qu’elle était tout a fait capable de se débrouiller toute seule.

Fantome l’observa de la tête aux pieds, visiblement il la trouvait curieuse. Jon aussi d’ailleurs. Il se demandait bien ce qui avait pu pousser Beth Cassel à s’éloigner aussi loin de Winterfell. Cela n’était pas vraiment dans les habitudes des jeunes filles, encore moins celles qui avaient passé tellement de temps avec Sansa. Encore si ça avait été avec Arya, il aurait pu comprendre, mais là c’était assez difficile à saisir. Il ne fallut pas longtemps à la jeune femme pour retrouver la neige et le sol du Nord. Visiblement elle y était plus à l’aise que dans les arbres, mais son long moment passé dans les arbres semblaient l’avoir rendu assez raide… « Vous allez bien ? » Lui demanda t’il en la voyant se tenir les côtes ? « Il vous a touché ? » Rien ne semblait indiquer qu’elle était blessée, en tout cas pas de blessures ouvertes car aucune trace n’était venue perlée sur sa tunique.

Quand il entendit son prénom, Jon marqua un temps d’arrêt.Pour la première fois de sa vie, il ressentit une sensation étrange, lui qu’on appelait toujours par son sobriquet, à part par sa famille n’était pas habitué à entendre son prénom prononcé par quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Pendant quelques secondes, une chaleur agréable l’envahie, c’était quelque chose à laquelle il pouvait s’habituer. Un léger sourire s’esquissa sur son visage puis sa voix brisa le silence. « Ne vous inquiétez pas, je garderai cela pour moi…Si vous me dite ce qui vous amène icii. » La voix de Jon était amusé et laissait apparaître une certaine curiosité, ce qui était, avouons-le, assez rare chez lui. « Et ne me dite pas que vous vous êtes perdue, je ne vous croirais pas. » Elle n’était pas venue ici sans idée derrière la tête, il en était certain. Jon attrapa la couverture qui était déposée à l’arrière de sa selle. Dans le nord, le temps pouvait devenir particulièrement glaciale, voilà pourquoi il ne se promenait jamais sans une couverture en plus qui lui servait de grande cape quand les grands vents changeaient la neige en blizzard. « Tenez! » Il déposa tendrement la couverture sur ses épaules, conscient qu’avec le temps qu’elle avait passé en haut, elle devait être frigorifiée. « Je vais vous ramener, votre jument a pris la poudre d’escampette, elle doit être sur le chemin du retour. » Quelques kilomètres les séparer de Winterfell, une bonne heure serait nécessaire à cheval, à pieds, cela serait encore plus long. Alors autant profiter de la puissance de son étalon qui les ramènerait sans aucune difficultés dans la capitale nordienne.

Jon remonta rapidement sur Shadow qui tendit délicatement sa tête vers la jeune fille qui se trouvait à côté de lui. Fantôme qui était jusqu’alors couché dans la neige se redressa près à suivre son double. Quand au Stark, il tendit sa main vers la jeune femme pour l’aider à se hisser à son tour sur l’étalon noir. « Vous montez ? »
   


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Dos appuyé contre le conifère qui quelques instants plus tôt encore lui servait de perchoir et de refuge, elle reste là, la petite Louve, ses membres tremblant encore de cette frayeur qu'a été la sienne, mais ses yeux ne pouvant s'empêcher de rouler dans leurs orbites face à une telle remarque du fils du Grand Loup. Du demi-frère de Sansa, comme cette dernière l'appelait, appuyant à chaque fois le 'demi', comme pour se distancer d'avantage de ce dernier. Pourtant, leurs physiques seuls déjà les distançait certainement bien plus que les paroles ne le pourrait: d'un côté, y a-t-il Sansa, magnifique avec sa gracieuse silhouette et les doux traits de son visage encadrés par sa longue chevelure auburn, et de l'autre, il y a cet autre rejeton du Loup, amené tardivement à la portée, qui a hérité de l'allure austère de son père. Là où Sansa a hérité de la famille des Truites, Jon lui ne peut nier sa descendance des Loups. « D'un bâtard du Nord, je n'attend rien. D'un fils du Vieux Loup en revanche... » La laisse-t-elle en suspens, cette fin de phrase, car elle-même ne saurait dire ce qu'elle, fille d'un chevalier - bien qu'apprécié et respecté - des Loups pourrait bien attendre d'avantage de ces derniers? Elle a d'eux déjà tant reçu, à commencer par cette place qu'a été la sienne durant bien des années auprès de Sansa. Et, comme pour cacher qu'elle ignore elle-même la fin de sa phrase, finit-elle par ajouter: « 'nfin j'voudrais pas interrompre vos complaintes. » Peut-être n'est-ce point là une réelle complainte, mais bien plus d'une sorte d'étrange accusation de la part du Snow, mêlée à la référence au souvenir d'une époque pas si lointaine où la jolie Louve rousse dont elle était si proche le traitait comme telle - mais est-elle bien trop fatiguée la Louve blanche pour se laisser aller à de tels jeux.

Ce n'est finalement qu'une fois que le silence s'est installé depuis un long moment déjà que la voix du fils de Ned se fait une fois de plus entendre - et cette fois, la voix de ce dernier est-elle dénuée de tout amusement ou moquerie. « J'vais bien. » finit-elle par répondre, l'héritière de la maison de Cassel, bien que la peine qu'elle éprouve à se redresser ne fait que dévoiler son mensonge. « Bien sûr qu'il m'a pas eu. » Cela se verrait, après tout, ses vêtements seraient-il en lambeaux et imbibés de son sang. « J'aimerais juste pouvoir dire autant de ma jument. »  En vue de cette douleur localisée au niveau des côtes, et la plus diffuse douleur dans son dos, il ne serait pas étonnant que c'est un des sabot de l'Argenté qui l'ait touché... mais cela est-il bien le moindre mal, comparé à ce qu'auraient fait d'elle les griffes de l'Ours.

Au fur et à mesure que les minutes s'écoulent, doucement se remet-elle de son choc, la blanche Louve, bien qu'entre douleur, fatigue, et les rires du brun qui toujours résonnent dans ses oreilles, son humeur n'est point à son comble. Et la demande de la part du louveteau point ne change cela. « Est-ce donc votre habitude, Jon, de faire du chantage aux dames ? » Certes n'est-elle point une Dame parfaite telle Sansa, mais du moins s'efforce-t-elle de l'être - bien que la position dans laquelle ce dernier l'a trouvé il y a peu seulement peut laisser douter de ce fait. « Eh bien, alors me suis-je perdue. Ou je souhaitais contempler le monde assise dans un arbre, je ne puis m'en souvenir. » finit-elle par laisser échapper, un léger sourire venant éclaircir son visage marqué par les cernes. Depuis quelques temps déjà, ces rêves étranges qui perturbent ses nuits depuis son enfance déjà se font plus vivaces et nombreux, la privant trop souvent d'un repos amplement nécessité. Oh, elle ne va point lui faire ce plaisir que de lui avouer le tout - encore, aurait-il demandé poliment, sans trace de chantage, alors peut-être aurait-elle répondu. Certainement même. Et pourtant, lorsque la cape du Loup vient se poser sur ses épaules, elle regrette presque ses paroles peut-être trop cyniques. Mais est là ce problème qu'a toujours été le sien, celui de bien trop souvent laisser la langue trop pendue avoir le meilleur d'elle. « Je n'ai pas besoin de votre aide, vous savez. » laisse-t-elle échapper sur un élan de caprice enfantin, même si elle doit avouer que cette couche supplémentaire lui fait le plus grand bien, rechauffant doucement ses membres. « Bien que c'est gentil de votre part. » ajoute-t-elle, se souvenant de ces bonnes manières que sa mère et sa tante se sont tant forcées à lui enseigner. Puis, voyant que Fantôme de nouveau rôde dans les parages, la Louve blanche ignore les paroles du louveteau, s'éloignant lentement, la main posée sur ses côtes douloureuses. A quelques dizaines de mètres seulement se trouve la raison de sa venue - une raison qu'elle est bien peu incline à partager avec le louveteau, et pourtant, en vue de la rencontre aujourd'hui, ne veut-elle point continuer à la cacher ici. Après tout, aujourd'hui, a-t-elle eu de la chance, parvenant à ainsi prendre refuge... mais cette rencontre poilu aurait facilement pu finir différemment, de ça, elle en a conscience. Et est-ce là sans même évoquer que lorsque son père prendrait vent du retour solitaire d'Argentée... et bien, elle ne risque point de quitter si rapidement les murs du château. Après tout, ne lui a-t-il point proscrit de telles sorties seule avec la menace sauvageonne planant sur eux?

Doucement, se fraie-t-elle un chemin au travers de la neige: si ses membres ont bien cessé de trembler, ils sont désormais bien plus lourds, plus fatigués, rendant la démarche de la petite Louve bien plus lente et moins gracieuse qu'en temps normal. Quelque temps plus tard pourtant, sort-elle son arc de cet vieil arbre mort, avant de le passer au-dessus de son épaule. « Maintenant, vous avez la réponse que vous vouliez - mais j'espère pouvoir compter sur vous, et que face à mon père, ou Jory, vous prétendez de ne rien en savoir, Jon. »
   


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La situation tout de même assez cocasse avait au moins l’avantage d’amuser Jon, même si cela ne devait pas être le cas pour Mlle Cassel. Il ne savait pas combien de temps elle avait passé en haut de son arbre, mais vu son visage, surement quelques longues minutes. En tout cas, c’était bien la première fois de sa vie qu’il découvrait quelque chose de si intéressant durant une balade. Le plus souvent il devait se contenter de lapins ou autres petits animaux. Les ours évitaient le plus souvent de se rapprocher autant du monde des hommes, mais visiblement la faim les pousser à faire des erreurs. Pouvait-on vraiment leur en vouloir ? Pas vraiment, quand la fin vous tiraille les entrailles, il faut bien trouver une solution pour la calmer. Il l’avait vu si souvent derrière sa sœur qu’elle avait fini par devenir une extension de cette dernière. Aujourd’hui au pied de cet arbre, il la voyait pour la première voir différemment, comme Beth Cassel et non pas comme l’ombre de sa sœur. Jon ne s’était jamais entendu avec cette dernière. Il avait bien essayé mais Sansa était celle qui lui avait toujours fait ressentir sa différence, contrairement à Arya et aux deux jeunes garçons. Étrangement, depuis son départ, elle lui manquait, son petit caractère l’amusait d’une certaine manière. Quand il y pensait… il avait encore du mal à imaginer que la petite rousse qui aimait tant l’embêter allait surement ne pas tarder à devenir maman, c'était la suite logique des choses. Pour Jon c’était un peu invraisemblable. Mais peut-être avait-il tout simplement du mal à accepter le changement.
Il reporta rapidement son intérêt sur Beth Cassel. Si seulement elle savait… Il n’avait rien de Ned, du moins pas directement. Il éprouvait toujours une certaine tristesse à cette idée. Lui qui pendant de longues années avaient été si fier d’être le fils de Ned, qu’importe sa bâtardise. Avait dû faire le deuil de l’homme qui l’avait élevé tout en faisant celui de son ascendance. Pour devoir accepter un père dragon plutôt qu’un père loup. Heureusement pour lui, sa mère lui avait tout donné du nord, de ses yeux sombres, à sa carrure, faisant de lui une des personnes les plus semblables à Ned Stark. Etrange jeu du destin qui parfois aime redistribuer les cartes à sa manière. « Complaintes ? Réellement ? » Il laisse échapper un petit rire moqueur. « C’est vrai que j’ai oublié vos années passées auprès de ma sœur ou une robe rouge pouvait créer un véritable tsunami… » Jon pouvait avoir du répondant, du moins quand il se décidait à ouvrir la bouche, ce qui n’était pas toujours facile. En tout cas, il ne voyait pas vraiment où elle voulait en venir, lui était tellement habitué à être le bâtard qu’il avait tendance à le signaler automatiquement pour ne pas qu’on lui rappelle encore et encore. Il aurait pu chercher à encore plus la titiller, mais il ne voyait pas vraiment où cela pouvait aboutir, préférant s’enquérir de son état de santé. « La pauvre bête était paniquée… » laissa t’il échapper en parlant de la fameuse jument qu’il avait observé galoper ventre terre en direction de la citadelle du Nord. « Le grand Mestre devrait pouvoir vous examiner pour éviter tout danger. » Une chute à cheval pouvait parfois s’avérer plus dangereux que ce qu’il n’en laissait paraitre, mais vu l’énergie qu’elle avait pour lui répondre, il ne s’inquiétait pas vraiment pour son état de santé.

« Impoli ? Faire du chantage ? Suis-je aussi désagréable pour être accuser de tous ces mots. Ce que je sais Lady Cassel, c’est que vous n’avez rien à faire ici et que votre père risque de ne pas apprécier de vous avoir ici. » Il connaissait assez bien le maitre d’arme pour savoir que sa fille était sacrée, et que la savoir dehors n’allait pas la réjouir. Surtout qu’elle s’y trouvait totalement seul. « Je vous laissais juste la possibilité de me trouver une excuse un tant soit peu plausible pour la raconter à votre père, bien que je doive vous avouer que vous avez piquer ma curiosité. » Aucune agressivité dans la voix du bâtard, si ce n’est une certaine douceur. « Hmmm, partons donc sur votre folle passion pour la nature. » dit-il avec un léger sourire complice. Il pouvait toujours essayer de lui sauver la mise, elle en avait assez eu pour la journée, pas besoin que son père en rajoute une couche, surtout que ce dernier pouvait se montrer parfois assez virulent. Le bâtard Stark en avait déjà fait les frais.

« Je n’en doute point, mais je préfère vous ramener en un seul morceau. J’apprécie votre père et il serait fortuit qu’il se mette à me détester. » Il lui sourit avant de faire doucement pivoter son cheval qui a réussi à attraper une de ses rênes, visiblement ennuyé par la conversation des deux bipèdes à ses côtés. « Autant qu’elle vous serve. » Alors qu’il remonte en selle bien décidé à rentrer, il l’observe s’éloigner. Un léger soupire s’échappe de ses lèvres, visiblement il est destiné à être ignorer toute sa vie. Comme pour lui signifier que non, Fantôme laisse échapper un jappement pour attirer son attention avant de s’approcher de Shadow. Le loup est si grand que Jon a juste besoin de se pencher pour le caresser.  Claquant la langue contre son palais il indique à l’étalon noir de se mettre en marche. L’animal s’exécute et emboite le pas à la jeune femme en restant tout de même à distance. Un sourire amusé se dessine sur le visage de Jon quand il comprend la raison de sa venue.  La jeune femme tient en effet un arc entre ses mains, voilà qui explique donc sa venue… La chasse. « Je n’en attendais pas moins de la fille de Sir Rodrik Cassel. » laisse t’il échapper avant de rajouter. « N’ayez crainte, ils n’en seront rien. Je sais tenir ma langue… » Au vu de sa réputation cela pouvait ressembler à une certaine boutade. Le loup était en effet connu pour ses longs moments de silence.

Pendant quelques secondes il l’observe, la demoiselle ne semble pas vraiment décider à chevaucher avec lui, ce qu’il peut tout à fait comprendre. Hélas ils n’ont pas vraiment le choix. « Je conçois que vous faire monter avec moi sur mon cheval ne soit pas approprié, mais si je marche à vos côtés, nous n’arriverons jamais à Winterfell avant la tombée de la nuit. Je vous promets de ne pas mettre en danger votre vertu. » dit-il quelque peu amusé. «  Et peut-être qu’avec un peu de chance je pourrais vous indiquer sur la route des lieux plus propices à la chasse. » Après tout quand on peut vivre quelques instants dans les yeux d’un loup on apprend parfois quelques trucs utiles.

   


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Les yeux roules dans leurs orbites, alors que ce n'est qu'au prix d'un effort certain que la louve blance parvient à garder les lèvres closes. Elle est fatiguée à cause de ces nuits agitées que sont les siennes, rythmées par des rêves pour le moins étranges. Elle a froid. Et les suites de sa chute ne se font que trop clairement sentir déjà. Sans même parler de cette frayeur qu'a été la sienne seulement peu auparavant - alors non, sa patience n'est-elle pas des meilleures aujourd'hui. « J'suis heureuse de vous voir de si bonne humeur aujourd'hui. » laisse-t-elle échapper sans même voiler l'ironie de ses paroles. En temps normal, jamais ne se serait-elle permise à parler de la sorte à un fils de Ned - légitime ou non - mais déjà en temps normal, sa patience est limitée, encore elle l'est encore d'avantage. « Quand vous aurez fini de vous moquer, je serais... ailleurs. » lâche-t-elle. De toute évidence, cette frayeur a-t-elle du la secouer bien qu'elle ne l'aurait cru possible, car voici qu'elle semble même avoir perdu son répondant... mais avant qu'elle ne puisse réellement s'éloigner, une fois de plus, la voix du Loup albinos lui parvient-elle aux oreilles, et cette fois du moins, toute moquerie semble ôtée de sa voix, révélant là un air un peu moins bourru et ours. « Ce n'est rien. » soupire-t-elle. « Cela ne ferait que donner des dimensions bien plus grande à cette histoire, et j'aimerais l'éviter. Puis ce n'est point comme si c'était pas ma première chute. » Après tout, chaque cavalier tombe quelques fois dans sa vie - cela fait parti de l'apprentissage, tout simplement. Tout comme les bleus et hématomes qui souvent accompagnent les chutes. Mais si elle se rendrait auprès du mestre Luwin, alors pourrait-elle être sûr que rapidement, cette histoire parviendrait aux oreilles de son père - et c'est bien là une chose qu'il s'agit à tout prix d'éviter, car certainement que les bleus qui à présent devaient déjà colorer sa peau immaculé ne serait rien comparé à la soufflante qu'elle recevrait de ce dernier. Non, mieux vaut-il garder cela pour elle... et convaincre le fils de Ned de garder cette langue qui aujourd'hui semble bien plus déliée qu'à l’accoutumée. « Impoli, cela vient de vous. Je n'ai point dit une telle chose - bien que je me garderais bien de contredire un fils de Ned. » Un léger sourire moqueur orne ses traits délicats à ce moment précis. Certes, n'a-t-elle point utilisé un tel mot pour décrire le Loup blanc, mais finalement, résume-t-il certainement bien leur rencontre, ces rires moqueurs de ce dernier ainsi que cette tentative de chantage qu'il vient de faire. « Tout cela n'est jamais arrivée, alors il n'y a pas besoin d'en parler à mon père. » finit-elle par laisser échapper, une fois de plus, car de toute évidence, le premier message point n'est arrivé à bon entendeur. « Mais si l'amour pour la nature peut apaiser votre esprit, alors soit. » Et pourtant, plus parlent-ils, plus semble-t-il que ce n'est point pour se préparer à une éventuelle rencontre avec Ser Rodrik qu'il pose toutes ces question, mais bien pour satisfaire sa propre curiosité - un trait de caractère qu'elle l'ignorait avoir, celui qui semble si souvent broder du noir dans son coin, avec son air bien trop sérieux. Et pourtant, comme ce dernier semble enfin céder pour la couvrir en cas de questions de la part de son père, elle lui adresse un léger sourire, avant de s'éloigner de pas lents et traînants. S'éloigner en direction de sa véritable venue en ce lieu. Ce n'est pas tant qu'elle tient à partager ce secret avec le Loup, mais encore plus faible est son désir de revenir en ces lieux, pas maintenant qu'elle savait qu'un ours rode dans les parages. Et puis, combien de temps avant que les sorties de la forteresse des Loups deviendrait plus difficile en raison de sauvageons que l'on dit descendre du Nord?

Et pourtant, alors que, lentement, elle s'éloigne, elle peut presque sentir le souffle de Fantôme derrière elle - et bien qu'elle ait grandi en compagnie des loups-garous des Stark, les ayant connus depuis le jour même où, louveteaux, ils sont arrivés au château, elle peut sentir la chair de poule monter dans son dos. Avec ses yeux rouges, Fantome a toujours été plus impressionnant que la svelte et douce Lady - si bien que la jeune femme est rassurée quand, une fois son arc récupérer, elle peut se retourner pour faire face au loup-garou, et voir à ses côtés son propriétaire. Et à la remarque de ce dernier, elle parvient même à laisser échapper un léger sourire, accompagné pourtant par une légère grimace. « Pourtant, je suis certaine que Ser Rodrik attendrait bien plus de sa fille. » Que cette dernière d'avantage se comporte comme la belle et parfaite Sansa, auprès de laquelle elle a passé autant d'années, et qu'elle montre ces qualités tant admirées par les nordiens chez la Truite devenue Louve. « Mais cela restera notre secret alors. » conclut-elle cette affaire, peu désireuse à d'avantage s'étendre sur la situation. Il n'y a qu'à espérer que le Loup parvienne à tenir la promesse qu'il vient de lui faire... mais peu bavard qu'il est, certainement cela ne sera point si difficile pour lui.

Quoique... aujourd'hui, le loup solitaire de Winterfell semble-t-il bien plus bavard qu'à l'accoutumée, parvenant, sans le vouloir sans doute, à faire échapper un rire des lèvres de la jeune Cassel. « Je doute que quiconque dans le Nord puisse avoir une telle pensée: n'est-il que trop bien connu que vous portez d'avantage d'attentions à vos boucles noirs qu'aux femmes. » Lui tenant une main, elle finit par accepter de le laisser lui aider à prendre elle aussi place sur son cheval - un mouvement qui d'ailleurs ne manque point de lui faire grincer les dents de douleur, étirant des muscles déjà endoloris par la chute.

Pendant un moment, le silence est le seul compagnon de leur chevauchée, mais bien rapidement, l'esprit de la jeune Cassel saute de Jon à une personne qui lui tient à coeur depuis aussi longtemps qu'elle ne puisse s'en souvenir. Une personne pour laquelle depuis plus lunes déjà, elle ne cesse de s'inquiéter - car elle ne peut comprendre ses actions. Marier le Bolton... et comme si cela n'est point assez étrange déjà, faut-il que les mots qu'emploie cette dernière dans ses lettres alimentent les craintes de la jeune fille. Comme lorsque sa tante lui a parlé de transmettre ses souhaits à ses cousins la prochaine fois qu'elle aurait permission à les voir... Et si la présence de Jon fait remonter toutes ces doutes qui sont le compagnon quotidien de la jeune Cassel, c'est en partie car il pourrait bien avoir des réponses à certaines de ces questions. Son père ne lui a-t-il pas dit que c'était justement ce fils de Ned et d'une inconnue qui était allé enquêter à Lonlac, l'ancienne demeure de sa tante, après l'attaque de celle-ci ? Et cela n'a-t-il pas été lui qui également s'est rendu sur l'Ile aux Ours pour chercher d'avantages de réponses auprès d'un des rescapés, si l'on en croit les rumeurs circulant dans les couloirs. « Puis-je vous demander quelque chose ? » Le son de sa voix brise le silence, et pourtant, cette fois n'y a-t-il point de fierté ou même d’agressivité dans celle-ci - à la place, hésitation voir même une pointe de timidité donnent à cette dernière une côté bien plus infantile qu'à l'accoutumée, rappelant le jeune âge de la Louve blance. « Vous avez été à Lonlac après... après l'attaque. Qu'y avez vous vu ? Est-ce donc vrai que ce serait le frère de Brenton Lake qui a attaqué ma tante et mes cousins ? » Une fois a-t-elle posé la première question, que les autres semblent fuser dans son esprit. Tant de chose aimerait-elle lui demander à ce sujet, tant de questions qui cherchent des réponses, mais pour l'instant, tente-t-elle de se retenir, de ne point toutes les poser en même temps.  « Cet homme sur l'île des Ourses... vous a-t-il pu dire d'avantage sur les événements de Lonlac ? A-t-il mentionné ma tante, Lady Geneva, ou mes cousins ? »
   


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« La plupart des gens pensent que je suis très souvent de mauvaise humeur. La vérité c’est que je montre rarement que je suis heureux. » C’était une petite différence. Dans le monde de Jon rien n’était parfait, il avait grandi dans la froideur du noir, dans un foyer mi chaud, mi froid. Bien souvent son esprit prenait le contrôle de son être, ses pensées l’entraînaient au-delà des murs de Winterfell, dans un monde qu’il s’était crée, un monde plein de possibilité, bien différent de celui dans lequel il évoluait chaque jour. « Et puis il faut dire que les distractions sont assez rares. » Alors qu’en cette belle journée, les habitudes de Jon se voyaient bousculer et cela n’était finalement pas pour lui déplaire. « Hmmm je doute que vous puissiez aller très loin à pieds et dans cet état. » Certes elle n’avait pas de blessures graves, mais il était facile de devenir les courbatures qui s’étaient invitées dans ses muscles. Il était assez amusant de voir la jeune femme tenter de se dépêtrer de la situation dans laquelle elle s’était mise. Jon savait qu’elle n’était pas ici par hasard, en tout cas pas à cause d’une simple chute, elle était trop loin de la route. En tout cas une chute était une chute, mais il ne pouvait pas la forcer à aller voir le Mestre si elle ne le désirait pas. Cependant il pouvait essayer de la décider à y faire un tour. « De toute façon, il est trop tard pour rattraper votre jument, quand elle arrivera au château, le fait que vous ayez chuté sera sûrement l’une des premières explications. Autant en profiter donc pour aller voir le Mestre, vous n’avez rien à perdre et croyez en quelqu’un qui a pris beaucoup de coups, ses remèdes sont efficaces. » Jon était bien placé pour le savoir, il avait reçu plusieurs coups et s’était rendu à plusieurs reprises chez Mestre Ludwin. Heureusement, avec le temps il avait appris à recevoir les coups et surtout à les donner.

Il avait encore du mal à parler de son père, la mort de ce dernier était encore fraîche dans son cœur. Il comprenait ce qu’elle voulait dire, en tant que fils de Ned, il possédait une meilleure position que la sienne, enfin, s’il n’avait pas été un bâtard. Jon était chanceux, si Ned n’avait pas accepté de le garder avec lui, il n’aurait sûrement pas vécu bien longtemps. « Ne vous inquiétez pas j’ai l’habitude. » Si elle prenait des pincettes ce n’était pas le cas des autres gens qu’il côtoyait. Finalement Jon préférait lui laisser du temps, se montrer plus prévenant pour qu’elle comprenne qu’il n’était pas son ennemi. Il n’avait rien à gagner à dire la vérité à son père. Dans le fond, il la comprenait. Toutes ces convenances… il était compréhensible qu’elle est envie de vivre autre chose.

En l’entendant parler de ses fameuses bouclettes runes, Jon ne peut s’empêcher de laisser échapper un rire amusé. Ce n’était pas la première fois qu’on lui faisait la remarque. Il n’était pas très doué avec les femmes… et c’était peu de le dire, alors évidemment cela faisait jaser. On prétendait donc qu’il préférait la compagnie de ses cheveux bruns que celle des femmes. En vérité, il se montrait méticuleux avec sa tignasse auburn pour éviter que celle-ci ne s’emmêle trop. « En effet c’est ce que l’on raconte. » Jon n’était pas vexé, il était habitué à ces petites remarques taquines. S’il voulait changer les choses, il pouvait toujours se passionner pour les maisons de passes comme bon nombres de ses semblables, mais en vérité cela le l’intéressait pas vraiment. Il voulait à tout prix éviter d’engendrer un bâtard … Alors le jour où il déciderait de connaître une femme dans son lit, il s’agira sûrement de celle avec qui il prononcera ses vœux. Sauf que pour le moment, il se voyait assez mal marié et au contraire espérait que cela ne lui arrive jamais. « Nous pouvons donc rentrer en toute quiétude. » Laissa t’il échapper avant de refermer sa main sur celle de la jeune femme pour l’aider à se hisser juste derrière sa selle.

L’étalon noir se met docilement en route, Jon lui fait quitter la forêt pour regagner la route suivit par Fantôme qui décide de ne pas trop s’éloigner d’eux. Par habitude, Jon jette un coup d’œil au soleil qui commence à amorcer sa rapide descente. Ils ne doivent pas tarder s’ils veulent arriver à Winterfell avant que la nuit tombe. Connaissant Ser Rodrik il est bien capable de partir à la recherche de se famille avec quelques hommes, ce que Jon préférerait éviter. Et quelque chose lui disait qu’il en était de même pour la jeune femme qui se trouvait à ses côtés. Beth brisa le silence qui doucement s’était installé entre eux. Le seul son qui troublait le silence jusqu’alors était le son des sabots de l’étalon écrasant la neige fraîche.. « Oui bien sur. » Même s’il n’était pas très causant, rien n’empêchait la jeune femme de poser des questions, encore fallait-il que Jon puisse y répondre. Il resta silencieux quelques secondes pour trouver le meilleur moyen de lui dire des choses. « Hmmm ce que je peux vous dire c’est qu’il ne faut pas croire tout ce que l’on raconte. Ce qui s’est passé à Lonlac a été terrible…. Et je ne pense pas que Brenton Lake soit celui qui est attaqué votre famille. » La vérité , il devait la garder pour lui, jusqu’à que son frère prenne sa décision...Et puis il ne voulait pas inquiéter Beth plus que de mesure. « Ce qui est certain, c’est que je ferais tout pour que le vrai coupable soit jugé ... » Il l’avait promis et Jon ‘était pas du genre à faire des promesses en l’air.
   


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« Et bien, heureuse de vous être une distraction. » laisse-t-elle échapper, avant de s'incliner devant lui - une moquerie qui bien rapidement lui fait grincer des dents lorsque la douleur la rappelle à l'ordre. Ah, qu'elle n'apprécie point la petite louve d'ainsi être le sujet de bien des moqueries ! Certes, le fils de Ned n'est-il point méchant dans ses paroles, mais l'humeur de la jeune femme déjà est au plus bas, le temps passé dans l'arbre à cause de l'ours vagabond et la perspective d'une mémorable soufflante n'y sont point étrangers. Et pourtant, finit-elle par céder face à la logique.  « Mais si vous dites à quiconque comment vous m'avez trouvé, j'vous jure que vous aussi aurez besoin d'aller voir Mestre Luwin. » Mais si la jeune louve malgré son accord pourtant sort les griffes tel un chaton enragés, c'est entre autre que la perspective d'un autre tête à tête avec mestre Luwin ne la ravit guère. Non pas qu'elle n'apprécie point le mestre des Stark, ce dernier est-il de toute évidence bien plus compétent que bon nombre de ceux qu'elle a pu croiser lorsqu'elle suivait encore Sansa en déplacement - et certainement mieux que ce paresseux qui a mis tant de jours à lui faire parvenir la sinistre missive de sa tante... mais voilà un sujet auquel elle ne préfère pas penser. Pas maintenant en tout cas. Non, si aujourd'hui, la louve blanche ne désire point se rendre c'est pour une raison des plus enfantines certainement: nulle envie a-t-elle d'avaler une autre de ses potions à base d'herbes dont le goût immonde lui laisse un amer souvenir depuis bien des années déjà. Mais pour l'instant encore, a-t-elle une autre chose à faire avant de rentrer à Winterfell, et même si elle ne peut que trop bien s'imaginer l'autre Louveteau de Ned tapoter impatiemment de ses pieds derrière elle, cela ne changera rien. Quelques minutes plus tard, la cachette qu'elle a autrefois trouvé si idéale pour son arc se dresse devant elle, mais manque de bol, cette illusion n'a été que trop rapidement pensé - et des tremblements toujours agitent ses membres quand elle pense que cette rencontre avec la jeune ourse qui aurait bien pu être sa dernière.

Une fois son arc passé autour de son épaule, accepte la main tendue du fils de Ned pour s'installer derrière lui sur sa monture, bien que trop rapidement, la douleur d'un tel geste la laisse grincer des dents - mais pour un court instant uniquement, car une fois installée sur le dos de l'équidé, les mains enroulés autour du torse du jeune Loup, sa douleur doucement commence à s'effacer face à des inquiétudes bien plus pressantes que la couleur de ses côtés : que dirait son père, l'austère maître d'armes des Stark, en la voyant ainsi retourner au château ? Certes, lui fait-il sans doute assez confiance pour savoir qu'elle n'est point un nom sur une éventuelle collection de femme de la part du fils du Vieux Loup - après tout, la réputation de ce dernier certainement aide à éviter de telles conclusions. Et qui sait, peut-être parviendrait-elle même à faire passer l'arc comme étant celui de Jon - mais reste toujours le sujet délicat de sa sortie en dehors de la ville d'hiver au pieds du chateau... une sortie dont elle aurait préférée que son père en ignore l'existance, car ne serait-ce point dommage qu'après avoir échappé à un ours enragé, elle ne se fasse assassiner par son propre père ? Et, ainsi perdue dans ses pensées, la jolie brune ne remarque point que, au cours des dernières minutes, le Loup doucement commence à montrer le bout de sa corne, dévoilant bien plus de sa personnalité qu'elle n'a été en mesure de percevoir durant ces années où pourtant, ils se sont régulièrement croisés.

Ce n'est finalement lorsque ne se fait entendre plus que le crissement de la neige sous les sabot du destrier, que la jeune femme rompt le silence qui les entoure. Après tout, qui mieux que Jon, l'homme à la tête de la petite troupe s'étant rendu enquêter à Lonlac, pour donner d'avantage de sens à ces inquiétantes nouvelles portées par les messagers ailés en provenance de Fort Terreur ? Car dans cette affaire où trop de points ne semblent point faire de sens, l'ignorance est le pire des enfers. Que s'est-il passé au juste? Certes, la petite Louve a-t-elle reçu les missives de sa tante, mais trop de points lui semblent-ils des plus étranges, trop de questions sont-elle restées sans réponses. Pourquoi Geneva a-t-elle insinué ne point pouvoir voir ses fils lorsqu'elle le souhaitait ? Mais surtout, pourquoi a-t-elle épousé le Bolton à peine son premier époux porté à sa tombe ? L'amour qu'elle a porté à ce dernier pourtant n'a point été une simple invention d'un esprit enfantin trop influencée par ces balades amoureuse que Sansa apprécie tant, de cela est-elle sûre, la brune. Et pourtant, sur ce point, le fils de Ned point ne semble vouloir - ou pouvoir ? - lui donner d'avantage d'informations. « Et qui pensez-vous donc être le véritable coupable ? » De la réponse de Jon, la Louve blanche conclut pourtant qu'il ne compte point lui en dire plus - mais cela ne serait point Beth si elle ne montrerait point cette insistance qui lui colle à la peau. « Et de ce coupable, en avez-vous déjà une idée ? Même si vous ne pouvez peut-être pas dévoiler son nom... je... ne pas savoir ce qui réellement s'est passé, et recevoir des missives de ma tante ou tant de chose ne semblent omises ou ne point faire de sens, cela est la pire des tortures. » Et encore, ne sait-elle point que tous ces messages, aussi inquiétant qu'ils  ont pu être, ne sont rien comparé à celui qui, demain, lui sera transmis par mestre Luwin.
   


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>« Elles sont assez rares par les temps qui courent autant donc profiter de celles que l’on peut trouver. » La jeune femme était vexée, mais cela amusait plus Jon qu’autre chose. Il la sentait prise au piège, dans un autre contexte elle serait surement partie. Sauf qu’ici, au cœur de la forêt glacée, sans sa jument, elle n’avait pas d’autres choix que de supporter le fils bâtard de Ned Stark. Cela devait surement faire quelques temps qu’elle était perchée dans son arbre, espérant que l’ours affamé prenne la fuite. L’animal s’était aventuré à l’extérieur de son territoire, recherchant surement une nourriture qu’il ne trouvait plus sur ses terres. Beth représentait pour lui la survie. Parfois la vie ne tenait pas à grand-chose. Heureusement pour la fille du maitre d’armes. « Je vais faire attention de tenir ma langue, j’y suis déjà allé bien trop souvent. » Répondit-il à la jeune femme quand elle lui parla d’une possible rencontre avec le mestre de Winterfell s’il ébruitait la raison de leur rencontre. Même sans cette avertissement, Jon l’aurait gardé pour lui, il n’avait en effet aucune raison de la mettre en difficulté et puis d’une certaine manière il comprenait son envie de prendre l’air. « Et avouons-le pour tout ce qui ont goutté ses décoctions ou autres mixtures, elles sont tout simplement immondes. » Sans oublier que le Mestre Ludwin prenait toujours un certain plaisir à donner des leçons. Enfin bon ce n’était clairement pas le plus important dans toute cette histoire. Le temps s’écoulait et le froid devenait plus mordant. A cette période de l’année le soleil déjà fébrile déclinait rapidement dans le ciel. Le temps jouait contre eux s’ils souhaitaient arrivés avant la nuit.

Rapidement il referme la main sur celle de la jeune femme qui juste avant a saisi un arc qu’elle passe autour d’elle. Il la hisse sur sa monture qui pour une fois se tient correctement. L’étalon reste immobile attendant que la jeune femme prenne place sur son dos large et fort. Jon presse ensuite délicatement ses flancs pour lui indiquer de quitter le lieu où ils se trouvent. Ils seront plus en sécurité sur la route, même si Fantome est toujours à leurs côtés. Sa présence est rassurante car aucun Ours sain d’esprit ou aucune meute de loups ne viendrait s’en prendre à un loup-garou. Par habitude, Jon jette un rapide coup d’œil vers le ciel recouvert d’une épaisse couche de nuages. La luminosité a baissé depuis qu’il a trouvé la jeune femme, mais peut-être auront-ils le temps de rentrer avant que le père de la jeune femme de lance une expédition pour la retrouver. Connaissant le maitre d’armes, c’est une possibilité fortement envisageable, car à part sa fille, il ne lui restait plus personne d’autre. Tout comme lui, la jeune femme était orpheline de mère, cela leur faisait une chose en commun, même si pour Jon l’histoire était un peu différente. Surtout qu’aux yeux de tous, il restait le fils illégitime d’Eddard Stark.

Ce qui s’était passé à Lonlac restait toujours en travers de la gorge de Jon. Il n’arrivait pas à se faire à l’idée que le coupable allait peut-être s’en tirer. Il avait recueilli le témoignage d’un Edrick affaiblit sur l'Île-aux-ours qui accablait Ramsay Bolton. Dacey Mormont n’avait donc pas menti concernant l’assassinat de Maege Mormont. Pour Jon il était donc plus que clair que Ramsay Bolton avait organisé l’attaque de Lonlac et avait tenté d’en faire porter le chapeau à un autre. Cela n’étonnait même pas Jon, cet homme était sournois et il espérait que son frère lui fasse rapidement payé ses actes. S’il continuait comme ça, il était bien capable de s’en prendre aux Stark eux même… Jon était sur qu’il était prêt à tout pour s’octroyer le pouvoir. Hélas il ne pouvait pas avouer tout cela à Beth. Il devait tenir sa langue, il ne pouvait que lui donner des informations limitées en espérant que cela lui convienne. « Oui, je suis presque certain de savoir qui est l’auteur de ces faits abjects. J’ai donné mes conclusions à mon frère, la décision lui revient, mais avec l’arrivée des sauvageons, cela risque d’être remis à plus tard. » Il ne préférait même pas savoir ce qu’avait vécu Geneva Bolton, la tante a laquelle la jeune femme étant tant attaché. « Il est certain que votre tante n’a pas vécu des jours faciles… Comment va t'elle? » Et cela ne risquait pas de s’arranger, mais ça il le garda pour lui. « Je suis désolé de ne pas pouvoir vous donner plus de réponses, mais c’est mon frère qui détient l’autorité et je ne peux rien dire tant qu’il n’a pris sa décision. » Robb était droit, honnête, mais il était aussi pris au coup par l’arrivée des sauvageons. Pour le moment il avait besoin de Ramsay Bolton et cela énervait le bâtard du Nord.

« Vous chassez régulièrement ? » demanda t’il pour essayer d’amener la discussion vers d’autres sujets, sentant bien l’inquiétude de Beth Cassel pour sa tante. « C’est assez étonnant à vrai dire, je n’aurais pas cru ça de vous, je vous voyais plus à parler robes et rubans avec Sansa que prendre un arc pour partir en chasse. » Visiblement, il s’était trompé.

   


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Une à une, les lettres de sa tante ont-elles inséminées le doute dans l'esprit de la jeune femme, et même maintenant, les mots de cette dernière ne cessent de lui revenir à l'esprit. Plus d'une fois déjà, a-t-elle relu leur correspondance, espérant y trouver un indice, quelque chose qui justifierait ses craintes, ou - bien mieux - les dissiperait. Et pourtant, y a-t-il toujours uniquement cette unique phrase qui lui revient à l'esprit, expliquant qu'elle n'a point le droit de voir ses fils, les cousins de la petite louve, quand bon lui semble. Ou, plus exactement, l'implique. Et même son père qui pourtant a sanctionné l'enquête de l'autre Loup de la meute suite à l'étrange enterrement à Lonlac, semble bien peu bavard à ce sujet - mais sans doute n'est-ce point là étonnant, le chevalier du Nord n'est que bien peu loquace à son habitude. Ou a-t-il reçu ordre de ne point en parler ? Après tout, l'enquête du Snow, et son trajet vers l'Ile aux Ours, point n'est un secret - en revanche, le cercle des personnes au courant des informations qu'il a pu y recolter semblent se compter sur les doigts d'une main. Le deux aînés de Ned. Son propre père, certainement. Ce témoin de l'Île aux Ourse. Sans doute également la plus nordienne de tous, la Truite devenue Louve, en son rôle de conseillère de son aîné. Cherchent-il donc à contenir les informations jusqu'à ce que le Jeune Loup puisse passer jugement ? Une situation qui peut-être est judicieuse sur un plan politique, et qui pourtant est un véritable enfer pour l'héritière des Cassel. Tant que ses questions n'ont point des réponses, son esprit sans doute trop vivace, ne cesse de lui dessiner des visions d'horreur.

« Elle va... j'sais pas, à vrai dire. Elle a pas dit le contraire. Mais j'sais pas, y a juste tant de chose qui font pas d'sens. Elle aimait son époux, alors qu'elle se remarie si vite après sa mort... elle dit que c'est par reconnaissance parce qu'il l'a sauvé mais... même... pourquoi ne pas respecter la période de deuil? Il méritait du moins ça, mon oncle. Et j'sais qu'elle s'rait du même avis, ma tante. C'était un mariage arrangé, mais il était bon avec elle, et elle l'aimait vraiment.  Et puis, ce n'est pas tout,  elle parle des visites qui lui ont été permises auprès de ses propres fils... »

Au fond, cela lui fait du plus grand bien que de pouvoir parler de toute cela, surtout à quelqu'un qui peut-être pourrait éclaircir certains de ses doutes, mais certainement est-ce là une bien infantile pensée, car seulement quelques jours plus tard, les messagers ailés devaient porter une nouvelle qui dépasserait de loin les craintes de la jeune femme. Porterait une autre nouvelle qui soulève bien des questions - du moins, lorsque celles-ci ne sont point voilés par le chagrin. Et même si ces mots lui paraîtront étranges, jamais n'aurait-elle deviné que ses petits cousins, ces embêtants petit garçon trop pleins de vie, ont été assassiné. Mais de la mort de ses cousins, ne sait-elle rien à cet instant - et pourtant, déjà des tremblements parcourent-ils sa voix, soulignant à quel point ce sujet agite son esprit et ses émotions. Et pourtant, continue-t-elle à parler, évoquant ces points qui la tracasse dans la correspondance avec sa tante, espérant que ce serait la situation idéale pour arracher quelques confidences au Loup Solitaire... Mais que trop rapidement, cet espoir est-il anéanti par ce dernier, qui que trop sciemment change de sujet, signalant clairement que ses lèvres seraient liées à ce sujet. Manque de bol, aujourd'hui n'est pas sa journée, entre être chassée sur un arbre par un ours vagabond, les moqueries du Loup Solitaire, puis le silence de ce dernier sur les sujets qui vraiment l'intéresseraient.

Une moue dessinée sur son visage, reste-t-elle un moment silencieuse face à la question du Loup, ses doigts tapotant impatiemment sur la boucle de cuir qui maintient les fourrures couvrant les épaules de ce dernier. Nulle envie n'a-t-elle d'accepter si facilement ce changement, de sujet, mais a-t-elle réellement le choix à ce moment précis ? Jon n'a été que trop clair sur le fait que cela ne lui revient point de dévoiler d'avantage d'informations... « Je chasse pas. » finit-elle par laisser échapper. Que croit-il, qu'elle parviendrait à amasser cornes et autres trophées de chasse sans qu'une telle collection ne se remarque au château ? « Je m'entraîne. » avoue-t-elle, moins fière déjà, avant de reprendre un ton bien plus assuré. « Puis vous ne faites pas justice à votre soeur en parlant d'elle d'la sorte. Ses sujets de discussions sont bien plus variés que cela.  » Peut-on y ajouter également les beaux chevaliers. « Mais p't-être vous devriez pas juger les personnes de part leur apparence. Ou avec qui ils aiment passer du temps.  » Puis, sur un ton légèrement plus léger - le sujet de Geneva lui pésant encore bien trop sur l'esprit pour qu'elle puisse réellement plaisanter - ajoute-t-elle: « Mais après, j'suis pas non plus une Lady aussi accomplie que Sansa. Ni du même rang.  » Combien de fois Jeyne lui a-t-il rappelé ce dernier point ? Elle a arrêté de compter il y a bien longtemps, se contentant de hausser les épaules et de se mordre la langue pour éviter de répondre que cette dernière n'est finalement issue que d'une famille bien peu au-dessus de la sienne en rang...

   

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Le chemin du retour prendrait à Jon plus de temps que pour l’allée. Son cheval avait beau être puissant, il n’était pas habitué à porter deux personnes. La neige qui était tombée dernièrement rendait aussi l’avancée plus délicate, certains endroits étaient plus pratiques que d’autres. Pour le moment en tout cas, il ne pouvait pas demander une autre allure à son cheval que du pas. Le brun n’avait pas envie d’inquiéter plus que de mesure la jeune femme. Son séjour sur l’île aux ours avait été rapide, le témoignage recueilli accablant pour Ramsay Bolton, mais la décision de le convoquer de lui ne revenait pas. Pour le moment, Robb devait la jouer intelligemment, avec les sauvageons à leur frontière, convoquer Ramsay Bolton n’était peut-être pas la meilleure des idées . Ils avaient besoin de ses forces et cela risquait bien de lui sauver la vie. Jon ne pouvait pas s’empêcher de ressentir de la colère, face à ce qui lui semblait être de l’injustice. La déclaration d’Edrik bien que claire, était sûrement loin de ce que pourrait raconter la principale intéressée. A savoir Geneva Bolton : La fameuse tante dont Beth était si proche. Jon ne savait pas ce que cette dernière avait vécu, le témoignage qu’il avait recueilli s’axant en majeur partie sur l’assassinat de Maege Mormont. Il était cependant clair que la tante de la jeune femme ne possédait que peu d’intérêt à épouser Ramsay Bolton. Elle n’avait en effet rien à y gagner. Alors pourquoi ce mariage ? Visiblement tout comme lui, Beth se montrait dubitative. En entendant ses paroles, Jon ne peut s’empêcher de rire, d’un rire tendu, énervé, cet homme était vraiment un grand malade. « Je ne suis pas certain qu’il soit un réel sauveur… Et je vous l’accorde, après un deuil il est étrange de se remarier si vite, votre tante n’a peut-être pas vraiment eu le choix... »Il en avait dit trop et surtout, il s’était permis un jugement sans savoir la réalité. Il ne Hélas Jon craignait que ces raisons ne soient pas les meilleures. Il aurait une fois de plus aimé en dire plus, mais sa raison l’en empêche. Il ressent déjà l’inquiétude dans la voix de la jeune femme et ses propos ne vont que les augmenter. « Je suis désolé je ne voulais pas vous inquiéter. » Après tout il ne savait juste ce qu’Edrik lui avait raconté au sujet de la mort de Maege, mais si cette dernière avait été tué par Bolton, il y avait fort à parier que Geneva n’ait pas vraiment eu de choix que de prononcer ses nouveaux vœux. « Vous pensez qu’il l’a privé de ses fils ? » L’idée était terrifiante…. Mais bon vu ce qu’il avait entendu sur l’homme, c’était possible… « Peut-être que cela explique son mariage… » dit-il en pensant à haute voix. Pensif, peut-être devrait-il en parler à son frère ? Il allait garder cela en tête. On en revenait toujours aux même avec l’arrivée des sauvageons Robb avait d’autres chats à fouetter.

Doucement, Jon tente d’amener la discussion sur un sujet moins glissant, espérant réchauffer un peu le cœur de la jeune femme, même si cela n’a jamais été son fort. Sa froideur naturelle ne l’aidant pas à rendre ses semblables un peu plus guillerets. Alors il décida de choisir le seul sujet de conversation qui lui vint à l’idée : A savoir l’arc qu’elle possédait. A part la chasse, il ne voyait pas vraiment ce qu’elle pouvait en faire, mais visiblement cette dernière aimait le surprendre. « Que faites-vous alors ? » Après tout il l’avait découvert en pleine forêt, un arc non loin d’elle, la chasse venant donc naturellement en première pensée. D’une petite voix, elle lui avoua la réalité et le jeune homme comprit rapidement la raison qui la poussait à s’éloigner. « Vous voulez éviter que l’on vous voit. » Il n’était en effet pas très bien vu pour une jeune femme de tirer à l’arc, enfin selon les dires de la plupart des hommes présents à Winterfell. Par chance, Beth était tombée sur l’un des seuls à qui cela importait peu. « Vous devriez demander à Arya, elle connait de très bonnes cachettes. Sans oublier que votre père vous laissera peut-être plus facilement sortir si vous êtes en sa compagnie. » Bon encore fallait-il réussir à convaincre Arya de prendre Beth avec elle, ce qui n’était pas gagné, sa petite sœur appréciait sa liberté.

Devant eux, Fantôme trottinait, parfois il leur jetait des regards tout en continuant sa route. Il connaissait le chemin de retour par cœur et s’éloignait parfois pour les attendre un peu plus en amont. « Vous m’intéressez, quels sujets ? Si ce n’est son futur époux ou sa toilette ? » Il était un peu dur, mais cela représentait finalement assez bien Sansa. Autant dire qu’il était curieux de savoir quels autres sujets elle pouvait aborder en compagnie de Beth Cassel.

« Je suis bien placé pour ne pas juger les gens sans les connaitre. » Tout le monde le faisait pour lui, alors il avait tendance à éviter de le faire. « Je vous taquinais. » lui spécifie-t’il avant de rajouter. « Je n’ai jamais eu l’occasion de vous rencontrer sans la présence de ma sœur. » Et cela changeait surement beaucoup de chose. « A part aujourd’hui bien sûr. Alors dites-moi, que devrais-je savoir sur vous ? » Il lui laissait la porte ouverte, à elle de lui dévoiler ce qu’elle désirait ou pas. « Me voilà rassuré, l’idée de passer le reste de temps qu’il nous faut avec une Lady me terrifiait. » plaisanta t’il avant de rajouter. « J’ai déjà vu des femmes avec un rang inférieur à certaine grande dame avoir plus d’esprits que celles-ci. Le rang ne fait pas tout. » Pour ça aussi il était bien pour le savoir. « Vu que vous n’êtes pas une Lady dès plus accomplie, m’autorisez-vous à lancer mon cheval au galop. Le terrain est bon pendant quelques temps, nous n’aurons pas cette chance une seconde fois. » Par contre, elle risquait de trouver le trajet moins agréable ou au contraire peut-être apprécierait-elle cette chevauchée impromptue.

   


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Il se sert, le coeur de la petite louve, comme il le fait à chaque fois que lui revient à l’esprit cette collection de non-dits et de sous-entendus qu’est devenue la correspondance avec sa tante. Qui eut cru que, un jour, un échange avec celle qu’elle voit telle une seconde mère, puisse s’avérer aussi frustrant, aussi inquiétant même ? Dans cet enfer qu’est l’ignorance, tant de points sont-ils flous, tant de questions restent-elles sans réponses – et même le fils du Vieux Loup ne semble point capable de les éclaircir. Au contraire, si en exposant ainsi ses doutes, elle a espéré, la petite Louve, d’avoir ne serait-ce qu’un aperçu de ces informations qu’il semble lui voiler, que trop rapidement elle est obligée d’accepter son erreur de jugement – et ce sur bien des points. « N’a pas eu le choix ? Que voulez-vous dire par là ? » Ô, sait-elle parfaitement ce qu’implicitement, ces mots impliquent, pour avoir surpris son esprit s’aventurer sur une telle voie à plus d’une reprise déjà. Et pourtant, a-t-elle besoin de l’entendre prononcé à voix haute, et qui sait, peut-être cette pensée sonnera moins folle. Ou plus, même. Et qui sait, peut-être qu’en en parlant, qu’en continuant cette discussion, enfin la vérité, ou du moins une part de celle-ci, pointera le bout de sa corne. Car finalement est-ce là ce qui pèse le plus sur son esprit et qui provoque d’émotifs tremblements dans sa voix : l’incertitude. « Y a rien dans c’que vous dites à quoi j’ai pas encore pensé. Alors j’doute qu’vous pouvez m’inquiéter d’avantage avec ça. » Après tout, quand l’inquiétude est déjà part du quotidien, toujours tapie là dans un coin de son esprit comment entendre ce qu’elle craint déjà pourrait-ce agraver cela ? Et pourtant, sa gorge se noue, car les paroles du brun finalement ne rendent cela que plus réel encore. Mais étrangement, cela a également quelque chose de rassurant que de savoir que l'ours vagabond finalement l'a mené à une oreille attentive, à quelqu'un qui non seulement semble comprendre ses craintes, mais également les partager, d'une certaine manière. « J'sais pas. Je lui ai demandé, alors peut-être, peut-être sa prochaine missive nous en dira plus, mais... s'il ferait ça, elle ne m'l'dirait pas. Elle ne pourrait pas. » Mais pour l'instant encore, les noirs messagers en prvenance de Fort Terreur se font entendre, et avec eux, la putative réponse  de ce qui tant tracasse la petite Louve. « Mais qu'est-ce qu'il espère en tirer dans ce cas? » Clairement, a-t-elle pensé à ce scénario depuis l'annonce de cette étrange alliance lui est parvenue des mains même de sa tante. Et pourtant, y a-t-il toujours eu cette même question qui a coupé court à toutes ces réflexion: 'pourquoi'?'. Pourquoi un Lord prendrait-il un tel risque ? Les Flint ne sont point si aisés qu'il puisse espérer une dot importante. Ni une alliance avec une importante famille. Et sans motif, ne doit-on pas croire que toute cette histoire, n'est qu'une invention de son propre esprit ? Et pourtant... pourtant, cette idée ne veut-elle plus la quitter depuis quelques temps déjà, et ce n'est qu'avec difficulté qu'elle ne peut accepter ce changement de sujet imposé par le Loup Blanc - et surtout la signification de ce premier : de lui, elle ne pourra tirer d'avantage d'informations aujourd'hui.

« Vous avez un esprit aiguisé, Jon. » finit-elle par répondre, le léger sarcasme dans sa voix ne trahissant que trop clairement son manque d'enthousiasme face à ce changement de sujet qui lui a été imposé. Et pourtant, ce sarcasme bien rapidement est teinté d'un amusement léger. « Et pensez-vous donc vraiment que j'ai besoin d'aide pour trouvez des cachettes? Qui pensez-vous donc qu'envoyait Septa Mordane pour tirer votre soeur des cachettes quand elle espérait pouvoir échapper aux cours d'aiguilles? Enfin, à ses yeux, mon succès était peut-être plus modéré qu'il ne l'a été en réalité.  » Son esprit est-il alourdi, et son coeur serré, depuis que les ailes noirs lui apportent ces étranges nouvelles depuis Fort Terreur et pourtant, si ces inquiétudes jamais ne semblent entièrement disparaitre de son esprit, du moins le fardeau semble-t-il s'alléger légèrement lorsqu'inconsciemment, Jon la force à se replonger dans un passé où tout semblait plus facile. Quand elle semblait encore vivre dans un monde idéal où cours d'aiguilles et combat d'herbes, cours de musique et épiques combats où toujours, les troupes imaginaires menées par Arya et elle finissaient par assassiner monstres et vilains. Mais maintenant qu'elle a grandi, la réalité semble revenir tapoter à sa porte, et dans celle-ci, monstres et vilains marchent parmi eux en liberté, comme les noirs messagers en provenance de Fort Terreur ne tarderont pas à lui prouver.  

Mais dans ce monde d'insouciance enfantine, c'est surtout envers l'aînée des Louves qu'elle rivait son regard plein d'admiration. Plus que la fille de Ned, Sansa est au cours du temps devenue son amie, et même maintenant, quand bien des miles les séparent et que la blanche louve n'est déjà plus au service de l'ainée du Vieux Loup, il n'y pourtant rien qu'elle ne ferait point pour cette première. « Vous ne lui faites pas justice, et vous le savez bien. » laisse-t-elle échapper, peu encline à écouter l'autre fils de Ned parler ainsi de Sansa. Certes, n'est-ce pas un secret qu'entre Sansa et Jon, il n'y a point cet amour fraternel qui lie le reste de la meute, et pourtant, ne supporte-t-elle pas que l'on pqrle de la sorte de son amie. « Il n'y a rien à savoir de plus sur moi que vous avez déjà vu. Ce n'est pas comme si ma vie est un secret. Vous connaissez mon père. Vous savez l'honneur que mon fait votre père et Lady Catelyn. Que j'ai passé mes dernières années auprès de Lady Sansa. Et maintenant, vous savez même mes occupations plus secrètes. Il y a rien de plus, je crains.  » Rien de plus dont elle souhaite parler du moins. Comme ces étranges rêves qui agitent ses nuits, mais qu'elle ne compte nullement évoquer devant le Loup. « Mais parlons plutôt de vous: que faites vous donc lorsque vous n'êtes pas en mission pour l'Jeune Loup ou n'épiez pas de jeunes femmes, attendant le moment pour leur venir en aide... ou pour vous moquer d'elle - cela m'échappe lequel des deux vous faites. 'fin quand vous insultez pas les Ladys, visiblement. » Certes, n'est-elle pas une parfaite Lady comme la belle Sansa, mais au courts des années, n'a-t-elle pas moins bénéficié du même entraînement que cette dernière, se poussant à faire de son mieux pour être digne de l'entourage de la Louve. Alors oui, sait-elle parfaitement comment se comporter en société - bien que sur ce point doit-elle bien avouer qu'elle n'a pas donné la moindre raison au Loup d'y croire aujourd'hui. Avec une hésitation certaine, passe-t-elle ses bras autour de la taille du fils de Ned, se préparant à resserer son emprise si ce dernier s'il lance son cheval au galop.

   

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Comment aurait-il pu lui dire ce qu’il avait vraiment ressenti lors de sa visite sur l’île aux Ours ? Jon connaissait Geneva depuis quelques années désormais. C’était une femme qu’il appréciait, elle lui avait offert un peu de tendresse maternelle, luiqui en manquait cruellement. La simple idée qu’elle soit en souffrance le blessait, mais le bâtard savait qu’inquiéter la nièce de cette dernière n’arrangerait pas la situation. Aussi sympathique que soit Beth, Jon ne pouvait hélas répondre à toutes ses interrogations. Les réponses qu’ils avaient obtenus, bien qu’accablantes envers Ramsay Bolton ne lui permettaient pas pour autant de l’accuser directement. Pour autant son destin lui disait autre chose, mais il ne pouvait se baser que sur des faits, et non pas sur ce qu’il ressentait. En tout cas, il était quasi certain que l’acte de Ramsay Bolton était tout sauf anodin. L’homme avait une idée derrière la tête, il n’avait plus qu’à espérer que la tante de Beth arrive à trouver un moyen pour rebondir si la situation devenait trop critique pour elle.

Le loup s’éclaircit la gorge, il le savait, il parlait toujours un peu trop, mais maintenant qu’il avait commencé, il ne pouvait pas s’arrêter. Cela ne faisait que quelques minutes qu’il marchait en compagnie de Beth et il avait déjà compris que cette dernière ne lâcherait pas le morceau. « Je connais bien votre tante, c’est une amie proche, rien n’aurait pu la pousser à épouser Ramsay Bolton aussi rapidement après le décès de son époux. » Rien que la tendresse qu’elle éprouvait pour ses enfants en était un exemple. Elle ne leur aurait pas infligé un nouveau père aussi rapidement, encore moins Ramsay Bolon. « Tout le monde étant resté plus de cinq minutes dans une pièce avec Bolton, c’est qu’il est dérangé. » Bon d’accord, il allait peut-être trop loin, mais les seuls fois ou il l’avait croisé, cela lui avait allègrement suffit pour comprendre que l’homme était loin d’être de confiance. « Je pense donc que votre tante n’a peut-être pas eu le choix et que d’une certaine manière, ce mariage lui a été imposé. » Il allait peut-être un peu trop loin, mais sans avoir eu la chance de voir Ramsay et sa femme, Jon manquait cruellement d’informations. Il ne pouvait qu’émettre des hypothèses, ces dernières étant peut-être trop loin de la réalité. « Vu ce que vous me dites, cela peut coïncider avec ce qu’elle vous a écrit… Peut-être utilise t’on ses propres fils comme moyen de pression... » L’idée était assez dégoûtante, mais Jon avait bien écouté ses leçons et il savait que rien n’était jamais assez fou pour obtenir ce que l’on désire , surtout pas pour ceux qui rêve de pouvoir. « Peut-être ne peut-elle pas vous dire pour ne pas trop vous inquiétez, vous en feriez sûrement de même si une telle situation vous arrivez... » Jon espérait que ça ne soit jamais le cas. Les femmes n’avaient que peu de libertés dans ce monde. Lui avait toujours été attiré par celles ayant envie de sortir du carcan dans lequel on les mettait durant leur enfance. Comme Arya, voir même Beth. Il les trouvait tellement plus intéressantes. Au moins leurs conversations ne l’endormaient pas.

« Je n’en sais rien, mais un mariage ne peut que lui être utile… Il peut gagner plus de puissance, sans oublier sa descendance. » Il grimaça à cette idée, mais c’était tout de même les deux points les plus importants dans les mariages. A savoir les alliances et la descendance. Cela expliquait d’ailleurs pourquoi Jon n’était pas encore marié et pourquoi personne ne s’intéressait à sa future union. Cela l’arrangeait bien entendu, mais il était certain que s’il avait eu un nom autre que Snow, on parlerait déjà de ses épousailles. Il frissonna quelques instants en imaginant l’autre nom de famille qui aurait pu être le sien. Pendant un instant il pensa à sa mère, à la vie qu’elle avait mené, et à ce qu’elle avait accompli par amour. Un acte fou, dont les conséquences étaient encore bien réelles aujourd’hui.

Rapidement, Jon abandonna ses pensées pour s’intéresser de nouveau à la conversation qu’il était entrain d’avoir avec la fille du maître d’armes. « Vous avez en tout cas besoin d’aide pour rentrer chez vous. » dit-il d’une voix amusée. « Je disais juste ça pour que votre père vous laisse sortir, sans que vous ayez besoin de mentir ou de sortir en catimini. »  Après elle était libre de faire ce qu’elle désirait et Jon comprenait parfaitement qu’elle ait envie de se retrouver seule dans ces petits moments de liberté qu’elle s’octroyait. « Arya a bien des cachettes en dehors des murs du château, mais vous devez déjà le savoir. » Elle avait réponse à tout, il l’avait bien compris, autant lui couper l’herbe sous le pied pendant quelques brèves secondes.

Il était de faits notoires, que Jon et Sansa ne s’entendaient pas. Peut-être y arriveraient-ils un jour, quand l’âge leur fera prendre à tout deux un peu plus de raison. A l’heure actuelle, Sansa faisait partie des personnes l’ayant sûrement le plus rabaissées, alors non il n’éprouvait pas de grands sentiments à son égard, si ce n’est un peu de tendresse liée au sang qui coulait dans leurs veines. « Je ne changerai pas d’avis à son sujet, du moins pas pour le moment, mais je suis heureux qu’elle puisse trouver son bonheur. » Jon ne détestait pas Sansa, il n’avait aucun atome crochu avec cette dernière et Beth faisait, peut-être sans le vouloir, parti du groupe qui lui avait fait vivre un enfer quand il n’était qu’un gamin en recherche d’identité. « Intéressant, vous n’êtes que ce qu’on voit de vous. Soit la fille du maître d’armes et une amie de Sansa…. Passionnant. » Ou plutôt parfaitement ennuyant. « Vous n’êtes donc que ça ? Comme je ne suis qu’un bâtard » dit-il tout en remettant son cheval dans l’axe du chemin. Et quand elle lui demanda ce que lui aimait faire, il lui répondit exactement de la même manière qu’elle avait fait plus tôt. «  Rien de très intéressant, vous savez déjà tout, je suis le bâtard de mon père, le conseiller de mon frère, et oui… je parle mal des ladys, rien de plus. » Autant dire que ce n’était pas très passionnant, mais sur le coup, elle l’avait bien cherché. Jon ne cherchant pas à savoir ce qu’il connaissait déjà d’elle. L’heure n’était visiblement pas aux confidences, et Jon s’en voulu d’avoir penser qu’elle aurait envie de lui parler un peu plus d’elle. Bon au moins, il savait qu’il n’avait pas progresser avec les femmes. Il claqua la langue contre son palais et l’étalon s’élança au galop. A ses côtés, Fantôme apparut et Jon comprit exactement ce que le loup désirait. « Accrochez vous bien. » Il relâcha la pression exercée sur les rênes et laissa son étalon bondir en avant. Le petit galop s’allongea pour devenir un galop rapide et puissant. A leurs côtés, le loup garou s’était élancé à son tour. La course était lancée et ni le loup blanc, ni l’étalon noir n’avaient envie de la perdre. C’était un de leur pré préféré, et Jon n’était pas le dernier à y prendre part.

   


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Inconsciemment, elle se ressert, l'emprise de la petite Louve, alors que son corps tout entier se tend suite aux paroles du fils de Ned. N'est-ce point là ce qu'elle a craint depuis que les noirs messagers de Fort-Terreur lui ont porté les missives de sa tante ? Et pourtant, est-ce là une chose que de songer à une telle possibilité, comme s'il ne s'agit là que d'un cauchemar dont on peut s'éveiller à tout moment - mais l'entendre ainsi prononcé à voix haute semble lui couper l'herbe sous les pieds. Et alors que les sabots de leur monture nerveusement tapotent le sol, visiblement pas si à l'aise avec ces deux humains sur son dos, le regard immaculé de la petite Louve d'une larme se voile. Est-ce donc vrai? Est-ce que sa tante Geneva... une pensée qu'elle préfère ne même pas poursuivre, mais son malaise, lui, déjà est palpable. Si cela est donc vrai, si elle s'est réellement trouvée contrainte à épouser cet homme, alors sa vie désormais doit ressembler à un véritable enfer. Et pourtant, à la place de lui être un soutien ou bien mieux encore une aide, l'a-t-elle accablé de reproches lors de l'annonce de cet étrange mariage... « P't-être... vous voulez lire vous même ses missives? » ajoute-t-elle, non pas sans quelques tremblements parcourant sa voix et trahissant les bien fortes émotions que sont les siennes. « P't-être qu'vous y trouverez plus d'informations. Vu qu'vous en savez plus que moi. » Alors oui, si transmettre cette collection de missives de la part de sa tante qu'elle garde dans ses appartements aux Loup solitaire pourrait éventuellement aider à sa tante d'une certaine manière, alors ne doit-elle pas hésiter à en faire de la sorte. Après tout, est-ce Jon qui a mené la petite troupe censé investiguer les étranges événements de Lonlac. Lui qui a été envoyé sur l'Ile aux Ourses pour y prendre le témoignage d'un témoin. Et il semble posséder un attachement certain pour la veuve Lake, comme le prouve l'émotion que se reflète dans sa voix. Alors tout cela ne fait-il point du Loup solitaire l'idéale personne à laquelle confier ses craintes, et les missives qui en sont responsables ? Alors peut-être que cette rencontre avec l'ours vagabond a-t-elle été un coup de bol déguisé, permettant aux deux Loups de parler ensemble bien plus longtemps qu'ils ne l'ont fait jusqu'à présent durant toutes ces années passées à fouler les mêmes couloirs. Certes, cela aurait été bien préférable de ne pas être dans une situation où l'on ne manque de se faire assassiner pour en arriver là - mais faute de grives, on mange des merles. « C'est pas qu'il va gagner en puissance par c'mariage. Les Flint sont pas une si grande famille, vous s'vez. Puis Lonlac, on m'a dit que le château a été détruit lors de l'attaque...» Mais si elle a éliminé une des possibilités évoquées par le Loup blanc, en reste-t-il toujours l'autre. Celle où il n'a épousé uniquement Geneva pour assurer une descendance aux Boltons, des héritiers à Fort-Terreur... et la veuve Lake n'a-t-elle pas déjà montré sa capacité à en faire de sorte, donnant à son premier époux deux fils en bonne santé ? Et même si la petite Louve ne connait que bien peu encore de ces choses là, sait-elle tout de même que si c'est bien là le désir du Bolton, alors ne va-t-il pas se montrer paresseux dans cette tache... une pensée qui fait parcourir le corps de la Louve blanche d'un frisson de dégoût. « Vous pensez vraiment qu' c'est pour ça qu'il l'a épousé ? » Juste à temps, se mort-elle la langue pour éviter de ne laisser échapper un "beurk" qui plus clairement encore que son intonation aurait trahi son dégout.

En revanche, comme s'il a remarqué ces craintes qui serrent le coeur de la Louve blanche à ce moment précis, le fils de Ned ne manque pas de changer de sujet, tentant de mener leur conversation sur un terrain moins prompt à l'inquiétude. Enfin, du moins la leur, car Rodrik Cassel certainement serait d'un bien autre avis! « J'en doute qu'il serait beaucoup plus heureux d'me voir sortir en compagnie d'Arya. » Après tout, la question n'est pas en compagnie de qui elle quitte Winterfell de part ces temps incertains, mais bien si elle doit quitter l'enceinte du château tout court. Enfin, pas que cela ait finalement une si grande importance. Si son père aurait vent de cette histoire - et de toute évidence, il l'aurait - elle risque bien de ne pas pouvoir si rapidement ressortir du chateau. Mais finalement, est-ce là bien tout ce qu'ils ont à ce dire sur ce sujet, et même le suivant abordé par le Loup blanc, à savoir Sansa, bien rapidement se transforme en silence. Trop différents sont leurs avis sur l'aînée des Loups pour qu'ils puissent réellement en parler.

« Et vous croyez quoi? Que j'vais vous dire tous mes secrets? Comme ça? » Le Loup solitaire ne peut le voir, mais les sourcils de la jeune femme s'arquent-ils face à une telle réplique de son interlocuteur. A quoi s'attendait-il donc? Des secrets, il en connait déjà au moins un, et est-ce là bien assez déjà pour aujourd'hui. Et dans le silence qui désormais les entoure, le Snow lance son cheval au galop, laissant chaque foulée les rapprocher d'avantage de la chaleur et la sécurité de Winterfell.

   

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