Le soutient entre bâtardes et entre mères

# Jeu 21 Mai - 11:24

Ellaria suit Boadicée à travers l'écurie, ses deux plus jeunes filles lui ayant volé chacune une de ses mains. L'odeur de l'écurie et des chevaux ne la dérangeait pas. Elle aimait cette odeur, le bruit que faisaient les bêtes dans leur stalle, le son de leurs sabots sur les pavés de l'écurie lorsqu'on les sortait de leur stalle pour les nettoyer ou partir faire une promenade sur leur dos. Elia l'avait aussi habitué à cette odeur. Il ne se passait en général pas un jour sans que l'aînée de ses filles ne revienne, de la paille dans les cheveux et cette odeur qui les imprégnaient, au même titre que sa peau ou ses vêtements. Elle avait depuis longtemps renoncé à l'obliger à conserver un peu de propreté, malgré ses escapades équines; Ellaria voyait bien que c'était là la passion de sa fille. Qui était-elle pour la lui retirer? Quelle mère indigne ferait une chose pareille, privant son enfant de son bonheur? Alors, en la voyant suivre Boadicée jusqu'à la stalle de sa jument, Galitaca, Ellaria ne put s'empêcher de sourire doucement. Elia était toute concentrée sur les mots que prononçaient Boadicée, leur relatant un peu l'histoire de l'animal, son caractère. Mais c'est aussi ce qu'elle ne disait pas qu'il fallait bien observé pour le comprendre. Ses gestes trahissaient encore la douleur, selon les mouvements qu'elle faisait et dans sa voix, Ellaria y décela beaucoup de tristesse et de nostalgie. Pas uniquement pour les souvenirs partagés avec la noble et belle jument alezane, mais pour ceux dont elle ne se rappelait plus.

Entrant à son tour dans sa stalle, Ellaria leva doucement sa main droite et lui caressa l'encolure sans geste brusque. Galitaca semblait très sensible aux moindres gestes brusques; c'est en tout cas ce qu'elle avait cru comprendre en voyant Boadicée entrer dans sa stalle et la tenir par son licol.

Assurément, lui répondit Ellaria d'une voix douce. Elles adorent toutes les chevaux et je suis prête à parier que cela fait plaisir à Elia de s'occuper de Galitaca jusqu'à ce que vous alliez mieux. Mais ma chère...

Elle contourna la jument par l'avant pour rejoindre Boadicée et posa ses mains sur ses épaules: Ne soyez pas trop dure avec vous-même, reprit-elle à voix basse pour que les filles ne l'entendent pas trop. Je vois bien que cela vous pèse de ne plus pouvoir vous occuper d'elle mais dîtes-vous qu'en prenant soin de vous maintenant, le jour où vous pourrez à nouveau galoper à bride abattue sur la plage reviendra bien plus rapidement que vous ne le pensez. Et puis, qui sait, peut-être le contact avec un animal vous ferait du bien? Je suis sûre que notre Mestre serait d'accord à ce que vous preniez soin de votre jument, en attendant de pouvoir à nouveau la monter. Elia? appela-t-elle sa fille. Aiderais-tu Boadicée pour les soins, n'est-ce pas?

La jeune fille répondit en hochant la tête d'un air confiant, offrant un sourire encourageant à la rouquine.

Vous voyez? fit Ellaria. Faîtes preuve de plus de douceur envers vous et de patience. Et un jour, peut-être plus proche que vous ne le pensez, vous finirez pas retrouver vos anciennes habitudes.

Ellaria se pencha vers Boadicée et l'embrassa tendrement sur la joue avant de lui rendre ses épaules et de reculer d'un pas.

Et que diriez-vous de commencer maintenant? Vous pourriez brosser votre jument à l'extérieur; Elia vous aiderait à la sortir de l'écurie et à l'attacher !

(c) DΛND ELION

Date d'inscription : 11/09/2016

# Mer 3 Juin - 13:44

Le soutient entre bâtardes et entre mères

Cela me faisait mal de voir ma jument aussi nerveuse et emplie d’une énergie sauvage. Mais surtout seule… Avec Loki elle n’avait jamais été seule. Et même si cela faisait plusieurs années, je savais que Loki lui manquait autant qu’à moi. Je la tenais toujours par le licol en la caressant avec douceur et amour. Elle se laissa faire, m’observant d’un regard trop brillant d’intelligence pour qu’elle ne comprenne pas. Elle était en plus une éponge à sentiments et sensations. Je la laissai venir me pousser un peu avec sa tête sans chercher à l’en empêcher comme j’aurais dû le faire. Il faudrait que j’adopte à nouveau un chien sans doute. Mais trouverais-je une chienne aussi intelligente et vive que Loki ? C’était dur à l’imaginer. J’observais Lady Ellaria lui caresser l’encolure sans rien dire. Je restais surprise quand elle posa ses mains sur mes épaules. Je baissai la tête à sa remarque. J’avais appris à être dur avec moi-même, dans tous les situations. C’était comme ça qu’on m’avait élevé. Nord ou Dorne. C’était pareil… Je hochais la tête.

« Sans doute Lady Ellaria. »

Je souris à Elia et inclinais la tête vers elle pour la remercie. En espérant que Galitaca ne lui fasse pas la misère ou sa tête de mule. Mais ça devrait aller, enfin, j’espérais vraiment. Elle était têtue, dire que moi. Je restais surprise de la bise de lady Ellaria et je rougis, de surprise, jusqu’à la pointe des oreilles. Je réussis à bégayer un remerciement. J’observais Galitaca avant de hocher la tête.

« Oui, c’est une bonne idée. »

J’attrapais une longe et la glissais dans le licol avant de claquer de la langue pour que la jument sorte du box. Elle s’ébroua et releva la tête en toisant les autres chevaux autour d’elle. J’eus un rire et lui frottais le chanfrein avant de la sortir. Elle faisait claquer ses sabots sur le sol dallé en toisant tout autour d’elle. Je jetais un regard amusé à Lady Ellaria.

« Je crois qu’elle est très fière d’elle »

Ou très contente de sortir un peu et de montrer qu’elle était la meilleure. Elle se laissa faire docilement et je l’attachais sans difficulté. Elle s’ébroua à nouveau et je souris à Elia qui avait déjà son matériel de pansage. Je finis par observer à nouveau Lady Ellaria.

« Il y a quelques années elle n’était jamais seule dans sa stalle. J’avais une chienne… Elle s’appelait Loki, elle dormait avec elle et restait avec elle dans la stalle quand elle n’était pas avec moi. »

Je pris une brosse et commençait le pansage en me souvenant de ma chienne, vive et intelligente. Les deux s’entendaient très bien… et encore une fois j’avais tout gâché. Je sentis le regard d’Elia sur moi. Loki.

« Loki est morte… pendant mon voyage, dans l’ouest. Elle doit aussi manquer à Galitaca. »

Finis-je par avouer sans rien dire de plus. Je continuais de brosser ma jument qui semblait apprécier le soleil. Je finis par enlever mon châle et le poser plus loin. Et je tournai à peine le dos quelques secondes que Galitaca tourna la tête pour manger mes cheveux. Je me dégageais avec un rire et elle détourna la tête avec l’air très fière d’elle, elle sembla même prendre en témoins Elia.

« Ah oui, elle aime beaucoup les cheveux. »

Il valait mieux les tresser soigneusement quand on la brossait. Je caressais ses flancs avant de reprendre la parole, les souvenirs et les indications me revenant lentement.

« Je faisais de l’archerie à cheval avec elle. Elle est très sensible à l’équilibre et au poids du corps sur son dos. Et bien sûr aux jambes que vous allez mettre. »

Mais de ce que j’avais compris Elia était une bonne cavalière, ça devrait aller. Je me baissai pour prendre le sabot et j’eus une grimace. Tirer ou bouger les muscles de mon ventre me faisait encore trop mal. Je me redressais en m’appuyant sur ma jument, un bras autour de mon ventre.

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# Jeu 2 Juil - 11:35

Le soutient entre bâtardes et entre mères

@Boadicée Sand & Ellaria Sand

Ellaria les observait faire, s'était mise légèrement en retrait pour leur permettre, à Elia ainsi qu'à Boadicée, de sortir la jument sans qu'elle soit sur leur chemin. Si déjà Boadicée qualifiait l'animal de vive et de nerveuse, autant ne pas créer un accident en se mettant sur sa route, elle qui n'a pas dû sortir souvent ces derniers temps, vu l'état de sa maîtresse. Les mains jointes devant elle, elle suivait des yeux les gestes de sa première fille, assurés, et ceux de Boadicée. Ceux-ci trahissaient encore une certaine faiblesse mais Ellaria notait qu'elle avait l'habitude d'être au contact des animaux, et des chevaux plus particulièrement. Ses anciens réflexes et habitudes reviendront vite, pensa-t-elle alors, et puis plus elle la voyait faire, plus elle était convaincue qu'elle était dans le vrai en disant, un peu plus tôt, que le contact avec un animal lui ferait du bien pour son état général.

Alors qu'elles avaient sorti Galitaca de son emplacement dans les écuries pour l'attacher à un anneau de fer à l'extérieur, le long des murs de l'écurie, Ellaria les suivit à quelques pas derrière elles. Dorea vint glisser sa main dans la sienne et il n'en fallut pas longtemps pour que Loreza, voyant sa grande soeur faire, fasse de même et vint se saisir de l'autre main encore libre de leur mère.

N'allez pas vous battre pour mes mains, jeunes filles, leur murmura-t-elle en se baissant vers elle, un petit sourire complice sur le visage tandis qu'elles rejoignaient la jument, Boadicée et Elia à l'extérieur.

Attachée comme elle l'était, elle ne pouvait pas se sauver mais elle était d'une vivacité qui ne mettait pas Ellaria spécialement à l'aise. Elle aimait monter à cheval et il lui arrivait de partir en promenade avec ses filles le long de la plage. Mais son cheval était un animal au caractère bien plus calme et posé que celui de Galitaca, ce qui ne semblait pas effrayer Boadicée et encore moins Elia, qui était totalement dans son élément ! Ellaria récupéra ses mains et les posa sur les épaules de ses plus jeunes filles, debouts devant elle. Pendant ce temps, des souvenirs revenaient à la mémoire de Boadicée:

Il y a quelques années elle n’était jamais seule dans sa stalle. J’avais une chienne… Elle s’appelait Loki, elle dormait avec elle et restait avec elle dans la stalle quand elle n’était pas avec moi...Loki est morte… pendant mon voyage, dans l’ouest. Elle doit aussi manquer à Galitaca.

Oh je suis navrée, répondit Ellaria. On s'attache toujours beaucoup à nos animaux. Et lorsqu'ils nous quittent, leur absence peut nous être aussi terrible que celle d'un être aimé. N'avez-vous plus eu envie d'une autre chienne? Je ne dis pas tout de suite après le décès de Loki, mais plus tard?

Soit on comblait ce vide, soit on choisissait de vivre à jamais sans animal de compagnie, si l'on avait trop souffert de la perte de son animal. Quoique ce n'était qu'une supposition pour Ellaria, qui n'avait jamais eu un animal de compagnie à elle seule. Mais c'était ce que lui avait raconté certaines de ses connaissances. Alors qu'elle s'était retournée pour lui parler, la jument se saisit de cette opportunité que sa maîtresse lui fasse dos pour mettre son nez dans sa chevelure, ce qui amusa autant Boadicée que les filles d'Ellaria. Leur rire fut contagieux et la Sand se mit elle aussi à rire gaiement:

C'est ce qu'il semblerait en effet ! s'amusa-t-elle. Elle doit aussi y trouver votre odeur qu'elle doit reconnaître parmi les nôtres qui lui sont encore un peu étrangères.

Un nouveau souvenir fit son apparition dans la mémoire de la jeune femme, qui se mit à parler de ses souvenirs d'archerie à cheval. Cela éveilla naturellement l'attention des jeunes Aspics, qui se tournèrent vers leur mère, une lueur qu'elle leur connaissait bien dans les yeux. Ellaria sourit et hocha doucement la tête, d'un air entendu avant de demander à Boadicée:

Peut-être ferez-vous l'honneur à mes filles de leur enseigner quelques-unes de vos techniques dans ce domaine, Boadicée? Je crois que vous avez éveillé leur attention en mentionnant l'archerie à cheval !

Celle-ci s'était entretemps baissé pour curer les sabots de sa jument mais c'est à peine si elle put finir d'en faire un seule car elle dut rendre le sabot à sa jument, se redresser et s'appuyer contre elle, une main sur le ventre. Inquiète, Ellaria abandonna les épaules de Loreza et Dorea pour aller vers Boadicée et passer un bras autour de ses épaules:

Je suis heureuse de vous voir vous occuper de votre jument mais n'en faîtes pas trop. Vous êtes encore souffrante. On ne se remet pas d'une épreuve comme celle que vous avez traversé en quelques jours ou semaines. Il faut du temps à votre corps. Mais vous êtes sur la bonne voie mon amie, rajouta-t-elle, pour la rassurer.

Puis elle se tourna vers ses filles les plus jeunes et leur lança:

Il est temps de rentrer jeunes demoiselles.

Avant de rajouter à l'attention de Boadicée: Je vais devoir vous laisser ma chère. Mais vous ne pouvez imaginer le bonheur que vous me faîtes à être venue avec moi à l'extérieur et à vous voir vous occuper de votre jument.

Puis elle l'attira contre elle et la serra dans ses bras. Demandez-moi si vous avez besoin de quoi que ce soit, fit-elle en rompant leur étreinte avant de faire deux pas en arrière et de s'en retourner vers le palais, entraînant avec elle les deux plus jeunes Aspics des Sables.

(c) DΛND ELION

HRP:

Date d'inscription : 11/09/2016

# Jeu 2 Juil - 11:59

Le soutient entre bâtardes et entre mères

Je haussai les épaules. C’était ma faute si Loki était morte. Je hochai la tête. Oui, ma petite chienne, ma boule d’amour me manquait encore aujourd’hui. La question de la Lady me surpris et je me frottais le menton avant de répondre :

« Si. Mais je n’ai jamais franchi le pas. Edwyn m’a plusieurs fois proposé, je n’ai jamais voulu. »

C’était beaucoup de travail, et j’avais une fille maintenant. Un chiot il lui fallait beaucoup de temps et d’attention. Je ne me sentais pas d’en prendre. Encore moins maintenant. Et je me baissai pour m’occuper de ma jument qui montra qu’elle adorait les cheveux. Lady Ellaria prit sa défense, je tapotai l’encolure musclée de la bête.

« Sans doute. »

Je vis la lumière d’un intérêt briller dans l’œil des aspics quand j’évoquais l’archerie à cheval. Aie. Qu’avais-je déclenché chez ces jeunes tornades du désert. Je me massai la nuque un peu gênée par les jeunes filles. Je n’étais pas la meilleure… Surtout après tant de lune de repos… mais… j’eus un rire :

« Je ne puis rien vous refuser. Je dois avoir perdu un peu la main depuis que j’ai dû mettre en pose mes entraînements. Mais la base doit pouvoir être apprise quand j’aurais… plus de force. »

Cela ne demandait pas de force en tant que tel, juste une bonne connaissance en équitation et en archerie et après beaucoup d’entraînement. J’essayais de curer les sabots de Galitaca mais la douleur de mes muscles se rappela à moi. En un clin d’œil lady Ellaria vient me prendre les épaules et me rappeler d’y aller doucement. Je lui souris et hochai la tête.

« Oui Ellaria. »

Je lui rendis son étreinte lorsqu’elle me serra contre elle et je lui souris.

« Pareillement Ellaria, j’étais très heureuse de vous voir. N’hésitez pas si vous avez besoin. »

Je les observais partir pendant que la plus grande des aspics m’aida à finir de m’occuper de Galitaca avant de la rentrer dans sa stalle. J’insistai pour rentrer seule dans ma chambre et une fois à l’abris, j’entrepris d’écrire dans mon carnet puis à Edwyn toute cette journée et en soulignant la douceur et la gentillesse d’Ellaria.

Codage par Libella sur Graphiorum

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