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Le soutient entre bâtardes et entre mères
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Le soutient entre bâtardes et entre mères
Je restais assise dans le fauteuil en regardant le carnet que je tenais entre mes doigts. Edwyn m’avait ramené les carnets relatant notre voyage dans le Nord. Je regardais les lettres sans parvenir à les lire, traces d’encre de ma mémoire aussi bien compilé par Edwyn que par moi-même. Je pouvais bien voir les petites différences d’écritures, les annotations et les détails rajoutés par mon compagnon. Il tentait comme il pouvait de me changer les idées quand il n’était pas là. Il était repartit la veille, retourner voir Sarelya. Je baissais les yeux sans rien dire d’autres. Je tournais les pages sans lire, sans voir, m’arrêtant sur un portrait de moi qu’il avait rajouté au fusain dans les pages. Moi et lui… Il avait dû le faire de mémoire… Qu’en savais-je. Je reposais le carnet sans l’avoir lu… Pourquoi faire ? Je n’avais plus goût à rien… De toute manière j’étais seule…
Je baissais les yeux sur mon ventre. Je n’avais même pas été capable de porter un fils pour Edwyn. J’essuyais mes yeux qui se remplissaient de larme à chaque fois que le souvenir de cette nuit m’envahissait. La douleur du souvenir me crispa toute entière, la douleur quand j’avais perdu mon fils, qu’il s’était étranglé par mon propre lien. Un signe des dieux que je ne méritais nul enfant… Et Sarelya me manquait atrocement… Même aujourd’hui marcher était compliqué, enfin, je pouvais marcher un peu, mais je fatiguais très vite et j’avais encore mal… Des douleurs fantômes peut-être ? Je ne savais pas. Je me massais les tempes sans rien dire. Je resserrais les pans de la chemise d’Edwyn autour de mes épaules. J’étais habillée, mais je gardais souvent en plus la chemise de mon compagnon. Elle portait l’odeur de mon Edwyn… Au moins j’avais l’impression qu’il était là… Et non pas à des lieux de moi avec notre fille parce que je n’étais pas une bonne mère et que je n’étais pas capable de protéger moi-même ma fille.
Je sursautais en attendant frapper à ma porte. Qui pouvait bien venir me voir ? J’étais toujours à Lancéhélion, le voyage jusqu’à la Gracedieu était encore trop dur pour moi… Bientôt je pourrais revoir ma fille, mais pour l’instant, j’étais ici. Je tournais le regard vers la porte.
« Oui ? »
Peut-être le repas ? Qu’est-ce que j’en savais… Je regardais la porte immobile.
Je baissais les yeux sur mon ventre. Je n’avais même pas été capable de porter un fils pour Edwyn. J’essuyais mes yeux qui se remplissaient de larme à chaque fois que le souvenir de cette nuit m’envahissait. La douleur du souvenir me crispa toute entière, la douleur quand j’avais perdu mon fils, qu’il s’était étranglé par mon propre lien. Un signe des dieux que je ne méritais nul enfant… Et Sarelya me manquait atrocement… Même aujourd’hui marcher était compliqué, enfin, je pouvais marcher un peu, mais je fatiguais très vite et j’avais encore mal… Des douleurs fantômes peut-être ? Je ne savais pas. Je me massais les tempes sans rien dire. Je resserrais les pans de la chemise d’Edwyn autour de mes épaules. J’étais habillée, mais je gardais souvent en plus la chemise de mon compagnon. Elle portait l’odeur de mon Edwyn… Au moins j’avais l’impression qu’il était là… Et non pas à des lieux de moi avec notre fille parce que je n’étais pas une bonne mère et que je n’étais pas capable de protéger moi-même ma fille.
Je sursautais en attendant frapper à ma porte. Qui pouvait bien venir me voir ? J’étais toujours à Lancéhélion, le voyage jusqu’à la Gracedieu était encore trop dur pour moi… Bientôt je pourrais revoir ma fille, mais pour l’instant, j’étais ici. Je tournais le regard vers la porte.
« Oui ? »
Peut-être le repas ? Qu’est-ce que j’en savais… Je regardais la porte immobile.
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~ When the lights go out, and the night is falling. I’ll be standing tall, with the whole world watching. When the fight goes down, and every eye is on me. I’ll be standing strong. Watch me fight like a warrior. endlesslove. MUSIC.
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AN 302, LUNE 8, SEMAINE 2 - LANCEHÉLION @Boadicée Sand & Ellaria Sand
LE SOUTIEN ENTRE BÂTARDES ET MÈRES
Ellaria s’était levée tard ce matin. La nuit avait été…mouvementée avec son amant et tous deux ne trouvèrent le sommeil qu’à une heure assez avancée de la nuit…ou de la matinée. Mais lorsqu’elle avait ouvert les yeux, elle fut éblouie par le pâle soleil d’hiver que brillait sur Lancehélion en ce jour. Se tournant dans son lit, elle remarqua qu’Oberyn l’avait déjà quitté puisqu’elle se trouvait en cet instant seule dans leurs appartements. Elle resta encore quelques minutes allongée, hésitant entre une journée de pure oisiveté à paresser au lit en attendant le retour de la Vipère Rouge, ou à se lever malgré tout. Finalement, son choix se porta sur cette seconde option et, bien que lentement, elle se leva, fit sa toilette et s’habilla, tout en appelant une servante pour qu’elle lui apporte quelque chose à grignoter. Celle-ci revint tandis qu’Ellaria se trouvait vêtue d’une longue robe en coton violette et brodée de fils dorés autour du col et des manches. Assise devant son miroir, elle se peignait les cheveux, distraite cependant par l’arrivée de la jeune servante, qui déposa près d’elle, sur sa gauche, un plateau composé de morceaux de brioches, de raisins secs, de fruits divers et d’un liquide fumant dans un gobelet de bois qui sentait bon les plantes et le miel.
Merci, lui dit Ellaria avec un doux sourire. Veux-tu bien m’aider je te prie ? lui enjoignit-elle en lui tendant son peigne. As-tu vu mes filles ?
La servante prit le peigne et entreprit de démêler sa longue chevelure noire tandis qu’Ellaria jeta son dévolu sur un morceau de brioches.
Je crois les avoir vu ce matin. Elles partaient à cheval avec leurs aînés en direction de la plage. Le temps est clément pour une sortie, lui répondit-elle.
Oui c’est vrai. Clément mais trop frais pour la région. A propos, comment se porte notre convalescente ?
Dame Ynys, son amie, était rentrée pour La Gracedieu, laissant derrière elle Boadicée Sand, qu’elle avait rencontré à Lestival et dont la compagnie l’avait ravi, tout comme celle de sa fille Sarelya. Mais la pauvre mère avait connu le pire avec la perte de son fils, mort-né. Du repos lui avait été prescrit et Lady Ynys, tout comme son époux Ser Edwyn, comptaient bien la voir respecter cette période de repos compte tenu de l’épreuve qu’elle avait traversé. Ellaria remerciait souvent sa Déesse de Lys de l’avoir toujours protégé et veiller sur elle, lui confiant l’amour d’Oberyn et de ses filles mais aussi l’amour et le bonheur d’avoir porté en son sein quatre autres filles en pleine santé et si belles. Ellaria ne pouvait s’imaginer ce que cela faisait que de perdre son enfant en couche, mais Boadicée était moralement au plus mal et Ellaria avait promis à son amie, lorsqu’elle quitta Lancehélion, qu’elle veillerait sur elle.
Pas fort ma Dame…Elle ne quitte jamais sa chambre et touche à peine à la nourriture que nous lui apportons.
Ellaria baissa les yeux et soupira de tristesse tout en contemplant le plateau si bien garni qu’il aurait convenu pour deux. Une idée lui vint et, lorsque la servante eut terminée de lui nouer les cheveux en une longue natte fluide dans le dos, elle se leva et lui demanda de l’accompagner jusqu’à la porte de la chambre de Boadicée avec le plateau qu’elle lui avait apporté. Elle frappa doucement quelques coups à la porte, entendit une réponse et ouvrit la porte, cherchant du regard la jeune femme rousse.
Bonjour Boadicée, lui dit-elle avec un chaleureux sourire lorsque ses yeux la trouvèrent. J’étais en train de prendre mon petit-déjeuner…un peu tard c’est vrai !, commenta-t-elle en riant légèrement. Et je me suis sentie soudain seule, mes filles et le Prince Oberyn n’étant pas là. Pourquoi ne pas partager cette solitude ensemble ? De même que ce plateau généreusement garni ?
Merci, lui dit Ellaria avec un doux sourire. Veux-tu bien m’aider je te prie ? lui enjoignit-elle en lui tendant son peigne. As-tu vu mes filles ?
La servante prit le peigne et entreprit de démêler sa longue chevelure noire tandis qu’Ellaria jeta son dévolu sur un morceau de brioches.
Je crois les avoir vu ce matin. Elles partaient à cheval avec leurs aînés en direction de la plage. Le temps est clément pour une sortie, lui répondit-elle.
Oui c’est vrai. Clément mais trop frais pour la région. A propos, comment se porte notre convalescente ?
Dame Ynys, son amie, était rentrée pour La Gracedieu, laissant derrière elle Boadicée Sand, qu’elle avait rencontré à Lestival et dont la compagnie l’avait ravi, tout comme celle de sa fille Sarelya. Mais la pauvre mère avait connu le pire avec la perte de son fils, mort-né. Du repos lui avait été prescrit et Lady Ynys, tout comme son époux Ser Edwyn, comptaient bien la voir respecter cette période de repos compte tenu de l’épreuve qu’elle avait traversé. Ellaria remerciait souvent sa Déesse de Lys de l’avoir toujours protégé et veiller sur elle, lui confiant l’amour d’Oberyn et de ses filles mais aussi l’amour et le bonheur d’avoir porté en son sein quatre autres filles en pleine santé et si belles. Ellaria ne pouvait s’imaginer ce que cela faisait que de perdre son enfant en couche, mais Boadicée était moralement au plus mal et Ellaria avait promis à son amie, lorsqu’elle quitta Lancehélion, qu’elle veillerait sur elle.
Pas fort ma Dame…Elle ne quitte jamais sa chambre et touche à peine à la nourriture que nous lui apportons.
Ellaria baissa les yeux et soupira de tristesse tout en contemplant le plateau si bien garni qu’il aurait convenu pour deux. Une idée lui vint et, lorsque la servante eut terminée de lui nouer les cheveux en une longue natte fluide dans le dos, elle se leva et lui demanda de l’accompagner jusqu’à la porte de la chambre de Boadicée avec le plateau qu’elle lui avait apporté. Elle frappa doucement quelques coups à la porte, entendit une réponse et ouvrit la porte, cherchant du regard la jeune femme rousse.
Bonjour Boadicée, lui dit-elle avec un chaleureux sourire lorsque ses yeux la trouvèrent. J’étais en train de prendre mon petit-déjeuner…un peu tard c’est vrai !, commenta-t-elle en riant légèrement. Et je me suis sentie soudain seule, mes filles et le Prince Oberyn n’étant pas là. Pourquoi ne pas partager cette solitude ensemble ? De même que ce plateau généreusement garni ?
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Le soutient entre bâtardes et entre mères
J’observais avec attention la lady entrer dans ma chambre. Elle avait de la chance, pour une fois j’avais accepté qu’on ouvre les rideaux. D’habitude je n’aimais pas ça. Du moins en ce moment. D’habitude j’aimais le soleil. Lady Ellaria était belle… comme tout le temps. Je l’observais avec attention, puis la servante, puis elle. Je ne réussis cependant pas à lui rendre son sourire, même si j’étais quelque part contente de la voir. Mais je n’arrivais pas à sourire. Sauf quand Edwyn était tout prêt de moi à parler de notre fille ou de chose entre nous. Il y arrivait Edwyn à me faire sourire à sa manière. Je ne savais pas quoi faire, parfois il me prenait juste dans ses bras et me berçait tout doucement. Ça me faisait sourire. Mais là je n’y arrivais pas.
Le petit déjeuné tard ? Je tournais la tête vers la fenêtre. Effectivement, il était tard pour un petit déjeuné. Je ne m’en étais pas rendu compte. Le temps passait et je n’arrivais pas à m’en rendre compte… C’était comme ça. Je l’observais à nouveau avec attention avant de hocher la tête.
« Bonjour Lady Ellaria, je vous en pris, installez-vous. »
J’écartais doucement le carnet qu’il y avait sur la table. Il n’y avait rien d’autre de toute manière. J’observais le contenu du plateau en plissant les yeux. Il y en avait pas pour deux, mais bien trois. Je n’étais pas sûre de réussir à manger un peu… J’entendais Edwyn me pousser à manger, rien qu’un peu. À boire aussi. Du lait, de la tisane. J’imaginais que cela lui ferait plaisir que je mange. J’ôtais la chemise de mes épaules, j’étais habillée en dessous, ce n’était pas très grave… Je la pliais machinalement sur mes genoux en détaillant à nouveau la lady. Je me forçais un peu à parler, la lady venait d’elle-même je pouvais bien être gentille, puis elle l’avait été avec moi en m’autorisant à rester ici.
« Vous avez l’air en pleine forme lady Ellaria, J’imagine que vous avez été heureuse de retrouver le prince Oberyn. Il est rentré… hier c'est bien ça ? D'après ce que j'ai entendue. »
Cela faisait combien de temps qu’ils ne s’étaient pas vu ? Déjà quand Edwyn partait une semaine pour aller voir Sarelya, ou avant lorsqu’il partait une lune ou en voyage explorer Dorne, je savais qu’il ne risquait rien, il me manquait. Mais alors son Oberyn qui partait plusieurs lunes à Port Réal qui était la cours des coups dans le dos et des poisons, quoi que pour une Vipère le poison… Je pouvais comprendre qu’il lui avait terriblement manqué. Elle avait dû s’inquiéter pour son époux. Je tournais mon carnet entre mes doigts avant de le poser sur la chemise en observant la lady puis la servante.
Le petit déjeuné tard ? Je tournais la tête vers la fenêtre. Effectivement, il était tard pour un petit déjeuné. Je ne m’en étais pas rendu compte. Le temps passait et je n’arrivais pas à m’en rendre compte… C’était comme ça. Je l’observais à nouveau avec attention avant de hocher la tête.
« Bonjour Lady Ellaria, je vous en pris, installez-vous. »
J’écartais doucement le carnet qu’il y avait sur la table. Il n’y avait rien d’autre de toute manière. J’observais le contenu du plateau en plissant les yeux. Il y en avait pas pour deux, mais bien trois. Je n’étais pas sûre de réussir à manger un peu… J’entendais Edwyn me pousser à manger, rien qu’un peu. À boire aussi. Du lait, de la tisane. J’imaginais que cela lui ferait plaisir que je mange. J’ôtais la chemise de mes épaules, j’étais habillée en dessous, ce n’était pas très grave… Je la pliais machinalement sur mes genoux en détaillant à nouveau la lady. Je me forçais un peu à parler, la lady venait d’elle-même je pouvais bien être gentille, puis elle l’avait été avec moi en m’autorisant à rester ici.
« Vous avez l’air en pleine forme lady Ellaria, J’imagine que vous avez été heureuse de retrouver le prince Oberyn. Il est rentré… hier c'est bien ça ? D'après ce que j'ai entendue. »
Cela faisait combien de temps qu’ils ne s’étaient pas vu ? Déjà quand Edwyn partait une semaine pour aller voir Sarelya, ou avant lorsqu’il partait une lune ou en voyage explorer Dorne, je savais qu’il ne risquait rien, il me manquait. Mais alors son Oberyn qui partait plusieurs lunes à Port Réal qui était la cours des coups dans le dos et des poisons, quoi que pour une Vipère le poison… Je pouvais comprendre qu’il lui avait terriblement manqué. Elle avait dû s’inquiéter pour son époux. Je tournais mon carnet entre mes doigts avant de le poser sur la chemise en observant la lady puis la servante.
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AN 302, LUNE 8, SEMAINE 2 - LANCEHÉLION @Boadicée Sand & Ellaria Sand
LE SOUTIEN ENTRE BÂTARDES ET MÈRES
Il régnait une atmosphère confiné dans cette pièce. D’un rapide coup d’œil englobant la totalité de la chambre, Ellaria comprit que l’endroit ne voyait pas souvent la lueur du jour, ni n’était aéré régulièrement. Elle reporta son regard sur la jeune femme rousse et la contempla d’un air compatissant. La Sand se souvint de la joie de vivre et de la gaieté qui fut la sienne lorsqu’elle avait rencontré Boadicée Sand à Lestival. Aujourd’hui, elle était l’ombre de cette femme pleine d’entrain et de cette mère remplie d’amour pour sa fille. A son propos, Ellaria désapprouvait le fait qu’on lui ait retiré son enfant. Certes, c’était pour qu’elle puisse se reposer mais la présence de la petite Sarelya aurait été bénéfique pour Boadicée. Ainsi aurait-elle eu matière à occupation et l’enfant l’aurait forcément aidé, à sa manière, à passer le temps sans avoir à trop ressasser la perte qu’elle eut à subir. Car en l’absence de son époux, de sa fille et de Lady Ynys, que pouvait-elle faire ? Avec qui pouvait-elle parler ou se changer les idées ? Elle tournait en rond dans cette pièce et attendant simplement que le temps passe et qu’un beau jour, Ser Edwyn ne revienne pour la ramener avec lui. La voir dans cet état lui faisait mal au coeur, si bien que la bâtarde la prit en pitié et la remercia chaleureusement lorsqu’elle l’invita à s’asseoir à la table après l’avoir rapidement débarrassé d’un petit carnet qu’elle conserva contre elle.
Merci, répondit Ellaria en lissant les longs pans de sa robe avant de prendre place sur l’une des chaises vacantes. Mais je vous en prie Boadicée, je vous le répète comme à Lestival. Je ne suis pas une Dame et ma condition auprès du Prince Oberyn ne m’accorde pas plus ce privilège et ce titre de naissance que je n’aurais jamais et que je ne désire pas. Je suis une Sand, tout comme vous. Ne vous embarrassez pas du « Lady » devant mon prénom. Appelez-moi simplement Ellaria.
Elle avait parlé sur un ton doux mais avec ce qu’il fallait de persuasion pour ne plus s’entendre appelée Lady Ellaria. Elle pouvait à la rigueur l’accepter venant d’un noble ou lorsqu’elle logeait à la cour du Donjon Rouge, par mesure de politesse et de bienséance. Mais ici, à Dorne, entre femmes nées de la passion plus que des liens du mariage, ce terme n’avait pas sa place. Ellaria se retourna et fit signe à la servante d’apporter le plateau sur la table. Une autre la rejoint, apportant avec elle une coupe ainsi que des couverts supplémentaires pour Boadicée. Le plateau regorgeait de fruits, de pain, de brioches, d’amandes et de raisins secs. Une des servantes leur versa un thé aux herbes sentant bon le thym avant de reculer et d’aller se poster près de la porte avec la carafe contenant le reste de thé. Ellaria la remercia et entreprit de verser, dans chacune de leur coupe, une légère dose de miel :
Tenez. Buvez, lui dit-elle en lui tendant la coupe. Le Prince Oberyn est rentré il y a trois jours pour être exacte, répondit-elle ensuite à l’interrogation de Boadicée. Nous sommes déjà dans la deuxième semaine de cette huitième Lune…Le temps passe si vite ; j’ai moi aussi l’impression qu’il est revenu hier. Je suis très heureuse c’est vrai, pas seulement pour moi mais aussi pour les filles et pour sa nièce et ses neveux, ravis de revoir leur oncle.
Elle choisit de garder sous silence son soulagement, aussi fort que sa joie, de revoir l’homme de sa vie après les rumeurs qui n’avaient cessé de l’accabler. Cela ne donnerait qu’une nouvelle source d’inquiétude à son interlocutrice et Ellaria n’était pas là pour cela, mais plutôt pour lui apporter son réconfort. C’était Boadicée qui souffrait, pas elle. Ses prunelles noires tombèrent un instant sur le petit carnet entre les doigts de Boadicée :
Vous écrivez ? lui demanda-t-elle en prenant un morceau de brioche et en lui tendant l’assiette où se trouvaient plusieurs autres morceaux.
Merci, répondit Ellaria en lissant les longs pans de sa robe avant de prendre place sur l’une des chaises vacantes. Mais je vous en prie Boadicée, je vous le répète comme à Lestival. Je ne suis pas une Dame et ma condition auprès du Prince Oberyn ne m’accorde pas plus ce privilège et ce titre de naissance que je n’aurais jamais et que je ne désire pas. Je suis une Sand, tout comme vous. Ne vous embarrassez pas du « Lady » devant mon prénom. Appelez-moi simplement Ellaria.
Elle avait parlé sur un ton doux mais avec ce qu’il fallait de persuasion pour ne plus s’entendre appelée Lady Ellaria. Elle pouvait à la rigueur l’accepter venant d’un noble ou lorsqu’elle logeait à la cour du Donjon Rouge, par mesure de politesse et de bienséance. Mais ici, à Dorne, entre femmes nées de la passion plus que des liens du mariage, ce terme n’avait pas sa place. Ellaria se retourna et fit signe à la servante d’apporter le plateau sur la table. Une autre la rejoint, apportant avec elle une coupe ainsi que des couverts supplémentaires pour Boadicée. Le plateau regorgeait de fruits, de pain, de brioches, d’amandes et de raisins secs. Une des servantes leur versa un thé aux herbes sentant bon le thym avant de reculer et d’aller se poster près de la porte avec la carafe contenant le reste de thé. Ellaria la remercia et entreprit de verser, dans chacune de leur coupe, une légère dose de miel :
Tenez. Buvez, lui dit-elle en lui tendant la coupe. Le Prince Oberyn est rentré il y a trois jours pour être exacte, répondit-elle ensuite à l’interrogation de Boadicée. Nous sommes déjà dans la deuxième semaine de cette huitième Lune…Le temps passe si vite ; j’ai moi aussi l’impression qu’il est revenu hier. Je suis très heureuse c’est vrai, pas seulement pour moi mais aussi pour les filles et pour sa nièce et ses neveux, ravis de revoir leur oncle.
Elle choisit de garder sous silence son soulagement, aussi fort que sa joie, de revoir l’homme de sa vie après les rumeurs qui n’avaient cessé de l’accabler. Cela ne donnerait qu’une nouvelle source d’inquiétude à son interlocutrice et Ellaria n’était pas là pour cela, mais plutôt pour lui apporter son réconfort. C’était Boadicée qui souffrait, pas elle. Ses prunelles noires tombèrent un instant sur le petit carnet entre les doigts de Boadicée :
Vous écrivez ? lui demanda-t-elle en prenant un morceau de brioche et en lui tendant l’assiette où se trouvaient plusieurs autres morceaux.
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Le soutient entre bâtardes et entre mères
Mon regard ne lâcha pas une seconde la lady quand elle s’assit en face de moi. Je hochais sagement la tête quand elle me gronda gentiment sur le fait de l’appeler Lady. Elle ne voulait pas de ce titre. Combien de Lady dans ce monde ne supportaient pas le titre de Lady ? Je l’ignorais. Je crois que je n’avais pas très envie de le savoir. Je hochais donc sagement la tête en soutenant son regard et face à sa voix douce :
« Bien Ellaria. »
Cela me faisait bizarre de l’appeler Ellaria… Elle était la princesse des bâtards. Princesse des bâtards. C’était amusant comme titre. Après tout c’était quelque part vrai : elle était la compagne du prince Oberyn… Donc techniquement, plus ou moins, une princesse. La princesse des bâtards. En plus d’être la reine de la beauté et de l’amour. J’eus un sourire, enfin, j’eus presque un sourire en repensant à la soirée… Aux bras d’Edwyn, à ses chansons, ses mèches blondes dans ses yeux, ses baisers… Il me manquait effroyablement. Tout comme Sarelya me manquait… Je les voulais autour de moi. Edwyn était repartit voir notre fille et devait revenir bien sûr. Il revenait, il faisait les allés-retours et je me sentais coupable de lui infliger ça. J’observais le ballet des servantes en silence. J’eus presque un mouvement de recul en voyant le plateau surchargé de nourriture. Fruits, pain, pâtisseries, fruits sec. L’odeur du thé chatouilla mon nez et je ne bougeai pas quand la reine des bâtards y versa du miel. Je pris simplement la coupe entre mes doigts.
« Merci. »
L’odeur me rappelait les potions d’Edwyn. Je trempais mes lèvres dans le breuvage chaud en continuant d’observer et d’écouter la lady. Trois jours… Le temps semblait se distordre entre mes doigts. J’arrivais à voir le jour ou la nuit, mais je ne voyais pas passer les journées. Elles se ressemblaient tout. Les seuls moments différents étaient quand Edwyn était là et m’aidait. Maintenant il m’obligeait à marcher, à bouger et me persuadait toujours de manger. Rien qu’un peu. Il me soignait comme devait le faire un mestre, mais c’était bien l’amant qui parlait. Je repris tout doucement la parole quand elle-même termina la sienne :
« Je comprends. Il avait l’air heureux… quand je l’ai croisé il y a… donc deux jours ? À l’aube dans les jardins. »
J’étais sortie prendre un peu l’air, toute seule et j’avais peiné pour rentrer. Mais Edwyn avait été heureux que je sorte seule, même si j’étais restée une partie de la journée couchée ensuite. Il avait été heureux que je me déplace seule. Écrire ? Je baissais la tête sur le carnet et secouais doucement la tête.
« Non… Enfin… pas vraiment. J’ai des soucis de mémoire, alors… je note tout ce dont je me souviens dans des carnets. Ils sont à La Gracedieu, mais Edwyn m’en ramène des différents à chaque fois qu’il revient. C’est des souvenirs de notre voyage dans les sept couronnes… Et d’autres sur avant mon voyage, d’autres après. Il les complète également, ou il y glisse des dessins. »
Je tournais quelques pages pour lui tendre le carnet à la page de mon portrait. Le voyage au Nord. J’étais assise sur un tabouret devant une cheminée, ma cape encore à moitié sur l’épaule, les cheveux tressés, un petit sourire aux lèvres, amusé par une situation. Je regardais les morceaux de brioche avant d’en saisir un du bout des doigts et le porter à ma bouche pour en prendre quelques fragments. Je fis passer le tout par une gorgée.
« Il est rentré à La Gracedieu. Pour s’occuper de Sarelya, puisque je n’en suis pas capable… Il fait tout le temps les trajets entre ici et là-bas. Une semaine avec ma fille, trois jours avec moi. Quatre jours de voyage… Et ça aussi c’est ma faute. »
Repris-je en regardant la coupe presque avec dégoût. Je reposais le morceau de brioche près de la tisane sans rien dire de plus.
« Bien Ellaria. »
Cela me faisait bizarre de l’appeler Ellaria… Elle était la princesse des bâtards. Princesse des bâtards. C’était amusant comme titre. Après tout c’était quelque part vrai : elle était la compagne du prince Oberyn… Donc techniquement, plus ou moins, une princesse. La princesse des bâtards. En plus d’être la reine de la beauté et de l’amour. J’eus un sourire, enfin, j’eus presque un sourire en repensant à la soirée… Aux bras d’Edwyn, à ses chansons, ses mèches blondes dans ses yeux, ses baisers… Il me manquait effroyablement. Tout comme Sarelya me manquait… Je les voulais autour de moi. Edwyn était repartit voir notre fille et devait revenir bien sûr. Il revenait, il faisait les allés-retours et je me sentais coupable de lui infliger ça. J’observais le ballet des servantes en silence. J’eus presque un mouvement de recul en voyant le plateau surchargé de nourriture. Fruits, pain, pâtisseries, fruits sec. L’odeur du thé chatouilla mon nez et je ne bougeai pas quand la reine des bâtards y versa du miel. Je pris simplement la coupe entre mes doigts.
« Merci. »
L’odeur me rappelait les potions d’Edwyn. Je trempais mes lèvres dans le breuvage chaud en continuant d’observer et d’écouter la lady. Trois jours… Le temps semblait se distordre entre mes doigts. J’arrivais à voir le jour ou la nuit, mais je ne voyais pas passer les journées. Elles se ressemblaient tout. Les seuls moments différents étaient quand Edwyn était là et m’aidait. Maintenant il m’obligeait à marcher, à bouger et me persuadait toujours de manger. Rien qu’un peu. Il me soignait comme devait le faire un mestre, mais c’était bien l’amant qui parlait. Je repris tout doucement la parole quand elle-même termina la sienne :
« Je comprends. Il avait l’air heureux… quand je l’ai croisé il y a… donc deux jours ? À l’aube dans les jardins. »
J’étais sortie prendre un peu l’air, toute seule et j’avais peiné pour rentrer. Mais Edwyn avait été heureux que je sorte seule, même si j’étais restée une partie de la journée couchée ensuite. Il avait été heureux que je me déplace seule. Écrire ? Je baissais la tête sur le carnet et secouais doucement la tête.
« Non… Enfin… pas vraiment. J’ai des soucis de mémoire, alors… je note tout ce dont je me souviens dans des carnets. Ils sont à La Gracedieu, mais Edwyn m’en ramène des différents à chaque fois qu’il revient. C’est des souvenirs de notre voyage dans les sept couronnes… Et d’autres sur avant mon voyage, d’autres après. Il les complète également, ou il y glisse des dessins. »
Je tournais quelques pages pour lui tendre le carnet à la page de mon portrait. Le voyage au Nord. J’étais assise sur un tabouret devant une cheminée, ma cape encore à moitié sur l’épaule, les cheveux tressés, un petit sourire aux lèvres, amusé par une situation. Je regardais les morceaux de brioche avant d’en saisir un du bout des doigts et le porter à ma bouche pour en prendre quelques fragments. Je fis passer le tout par une gorgée.
« Il est rentré à La Gracedieu. Pour s’occuper de Sarelya, puisque je n’en suis pas capable… Il fait tout le temps les trajets entre ici et là-bas. Une semaine avec ma fille, trois jours avec moi. Quatre jours de voyage… Et ça aussi c’est ma faute. »
Repris-je en regardant la coupe presque avec dégoût. Je reposais le morceau de brioche près de la tisane sans rien dire de plus.
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AN 302, LUNE 8, SEMAINE 2 - LANCEHÉLION @Boadicée Sand & Ellaria Sand
LE SOUTIEN ENTRE BÂTARDES ET MÈRES
La bâtarde de la maison Uller sourit amicalement en entendant Boadicée l’appeler enfin par son prénom. Elle pouvait s’accommoder de ce terme noble en-dehors de Dorne, lorsqu’elle était à Lestival ou à la cour. Mais autrement, elle ne se considérait pas comme telle, même si elle en avait la prestance. Elle était née bâtarde, et cela restera ainsi jusqu’à son décès, malgré son étroite proximité avec la maison Martell et plus spécialement l’un de ses Princes.
Ellaria l’observa du coin de l’oeil tremper ses lèvres dans le breuvage chaud qu’elle avait fait amener pour elles deux. Afin de l’encourager, elle fit de même, après avoir discrètement soufflé sur le liquide brûlant. Tout en buvant de toutes petites gorgées afin de ne pas se brûler la langue, elle écouta la Sand assise face à elle lui raconter avoir effectivement croiser son Oberyn dans les jardins, quelques jours plus tôt. Au-delà du fait qu’elle était heureuse de se dire que oui, Oberyn était bien revenu, et que oui, on pouvait à nouveau le croiser à Lancehélion, c’était surtout le fait que Boadicée soit sortie qui lui fit plaisir à entendre, elle qu’on disait cloitrée dans sa chambre, n’en sortant que lorsque son époux venait lui rendre visite.
Oui, répondit Ellaria. Il est ici chez lui, c’est ici qu’est sa famille…
Elle s’arrêta, ne voulant trop laisser libre cour à sa joie alors que Boadicée était privée et de son époux, et de sa fille. Au lieu de quoi, elle rebondit sur la petite explication de Boadicée au sujet du carnet qui ne la quittait pour ainsi dire jamais:
C’est une excellente idée qu’a eu votre époux, approuva-t-elle en hochant doucement la tête. Un moyen simple et efficace de vous aider à vous rappeler ce que vous avez fait.
Elle posa sa coupe sur la table et prit dans les mains le carnet que Boadicée lui tendait. Elle avait tourné plusieurs pages avant cela, et de là où se trouvait Ellaria, elle avait pu voir plusieurs dessins et des pages et des pages noircies d’annotations. Mais la page que lui présentait Boadicée était bien nette; un magnifique portrait d’elle assise près d’une cheminée, cheveux tressés, sourire aux lèvres:
Je suppose que vous ne vous rappelez pas ce qui vous faisait sourire de la sorte? osa-t-elle demander en levant les yeux vers elle. En tout cas, Ser Edwyn est un artiste; vous êtes splendide sur ce portrait…Mais il faut dire qu’avec un modèle comme vous, peu importe le cadre, le résultat ne peut qu’être réussi avec le talent de votre époux! rajouta-t-elle en rendant le carnet à sa propriétaire.
Elle poursuivit de grignoter son morceau de brioche et fut heureuse intérieurement de voir Boadicée l’imiter et manger à son tour, même de toutes petites bouchées. C’était déjà un début, un début qui cependant, prit trop vite fin à son goût lorsqu’elle évoqua Ser Edwyn Cendregué, coupé en deux entre son épouse restée à Lancehélion en convalescence et leur fille à La Grâcedieu. A l’entendre, elle se sentait terriblement fautive d’être à l’origine de cette situation. Ellaria devait agir rapidement et surtout, la convaincre du contraire:
Oh non ma chère, ne pensez pas cela, dit-elle en posant son morceau de brioche et en se levant pour s’agenouiller près d’elle, emprisonnant ses mains dans les siennes et les serrant avec force, comme pour lui transmettre de sa vigueur et de sa volonté:
Votre époux vous aime, cela se voit à la façon dont il prend soin de vous! Je suis persuadée que ce n’est nullement une contrainte pour lui d’être ainsi constamment sur les routes. C’est un moment difficile à passer, j’en conviens. Mais vous verrez, tout finira par s’arranger et comme toute mauvaise chose qui peut nous arriver, un jour, vous l’aurez derrière vous et vous en serrez ressorti grandie et plus forte encore qu’avant. Votre Sarelya est encore trop jeune pour comprendre ce qu’il se passe et ce qui arrive à sa mère, mais elle sait que vous l’aimez. Je me souviens comment vous étiez avec elle, dit-elle avec un sourire ému. Les enfants ressentent l’amour qu’un parent a pour lui et en ce qui vous concerne, vous en débordez je l’ai vu! Et plus vite vous irez mieux, plus vite vous pourrez retourner auprès d’elle.
Ellaria porta les mains de Boadicée à ses lèvres et les embrassa avant de les lui rendre et de retourner s’asseoir à sa place.
Allons, mangez encore un peu s’il-vous-plaît, l’encouragea-t-elle doucement en mangeant à son tour.
Ellaria l’observa du coin de l’oeil tremper ses lèvres dans le breuvage chaud qu’elle avait fait amener pour elles deux. Afin de l’encourager, elle fit de même, après avoir discrètement soufflé sur le liquide brûlant. Tout en buvant de toutes petites gorgées afin de ne pas se brûler la langue, elle écouta la Sand assise face à elle lui raconter avoir effectivement croiser son Oberyn dans les jardins, quelques jours plus tôt. Au-delà du fait qu’elle était heureuse de se dire que oui, Oberyn était bien revenu, et que oui, on pouvait à nouveau le croiser à Lancehélion, c’était surtout le fait que Boadicée soit sortie qui lui fit plaisir à entendre, elle qu’on disait cloitrée dans sa chambre, n’en sortant que lorsque son époux venait lui rendre visite.
Oui, répondit Ellaria. Il est ici chez lui, c’est ici qu’est sa famille…
Elle s’arrêta, ne voulant trop laisser libre cour à sa joie alors que Boadicée était privée et de son époux, et de sa fille. Au lieu de quoi, elle rebondit sur la petite explication de Boadicée au sujet du carnet qui ne la quittait pour ainsi dire jamais:
C’est une excellente idée qu’a eu votre époux, approuva-t-elle en hochant doucement la tête. Un moyen simple et efficace de vous aider à vous rappeler ce que vous avez fait.
Elle posa sa coupe sur la table et prit dans les mains le carnet que Boadicée lui tendait. Elle avait tourné plusieurs pages avant cela, et de là où se trouvait Ellaria, elle avait pu voir plusieurs dessins et des pages et des pages noircies d’annotations. Mais la page que lui présentait Boadicée était bien nette; un magnifique portrait d’elle assise près d’une cheminée, cheveux tressés, sourire aux lèvres:
Je suppose que vous ne vous rappelez pas ce qui vous faisait sourire de la sorte? osa-t-elle demander en levant les yeux vers elle. En tout cas, Ser Edwyn est un artiste; vous êtes splendide sur ce portrait…Mais il faut dire qu’avec un modèle comme vous, peu importe le cadre, le résultat ne peut qu’être réussi avec le talent de votre époux! rajouta-t-elle en rendant le carnet à sa propriétaire.
Elle poursuivit de grignoter son morceau de brioche et fut heureuse intérieurement de voir Boadicée l’imiter et manger à son tour, même de toutes petites bouchées. C’était déjà un début, un début qui cependant, prit trop vite fin à son goût lorsqu’elle évoqua Ser Edwyn Cendregué, coupé en deux entre son épouse restée à Lancehélion en convalescence et leur fille à La Grâcedieu. A l’entendre, elle se sentait terriblement fautive d’être à l’origine de cette situation. Ellaria devait agir rapidement et surtout, la convaincre du contraire:
Oh non ma chère, ne pensez pas cela, dit-elle en posant son morceau de brioche et en se levant pour s’agenouiller près d’elle, emprisonnant ses mains dans les siennes et les serrant avec force, comme pour lui transmettre de sa vigueur et de sa volonté:
Votre époux vous aime, cela se voit à la façon dont il prend soin de vous! Je suis persuadée que ce n’est nullement une contrainte pour lui d’être ainsi constamment sur les routes. C’est un moment difficile à passer, j’en conviens. Mais vous verrez, tout finira par s’arranger et comme toute mauvaise chose qui peut nous arriver, un jour, vous l’aurez derrière vous et vous en serrez ressorti grandie et plus forte encore qu’avant. Votre Sarelya est encore trop jeune pour comprendre ce qu’il se passe et ce qui arrive à sa mère, mais elle sait que vous l’aimez. Je me souviens comment vous étiez avec elle, dit-elle avec un sourire ému. Les enfants ressentent l’amour qu’un parent a pour lui et en ce qui vous concerne, vous en débordez je l’ai vu! Et plus vite vous irez mieux, plus vite vous pourrez retourner auprès d’elle.
Ellaria porta les mains de Boadicée à ses lèvres et les embrassa avant de les lui rendre et de retourner s’asseoir à sa place.
Allons, mangez encore un peu s’il-vous-plaît, l’encouragea-t-elle doucement en mangeant à son tour.
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Le soutient entre bâtardes et entre mères
Les carnets… Des petits morceaux de mon passé, des pages aspirant mon encre et ma mémoire. Je m’y accrochai de toutes mes forces comme une tentative de rester moi-même. Rester ce que j’avais toujours été… Mais est-ce que tout cela suffirait ? Je n’en savais rien. Avant tout cela, lorsque j’avais des insomnies j’allumais une bougie et j’écrivais encore et encore dans des carnets tout ce dont j’avais des fragments. Tout et n’importe quoi… Edwyn se levait parfois plus tard pour venir lire ce que j’avais écris, venant rajouter des informations, corriger… Juste me prendre dans ses bras pour m’embrasser ou me câliner. C’était des petits moments comme ça quand nous étions tous les deux. Et même parfois il venait avec Sarelya et on faisait un câlin à trois pendant un moment, en regardant le paysage… Ce que j’avais fais… Je baissais les yeux. Je n’avais rien fait d’incroyable, parfois ce n’était des récits que des journées banales… Rien d’incroyable.
Mon regard se porta sur le portrait qu’avait fait Edwyn. Immobile devant une cheminée, à sourire pour l’éternité… Un fantôme de souvenir… Je me souvenais peut-être de la chaleur du feu sur ma peau… Mais j’étais incapable de savoir ce qu’il s’agissait d’autre. Je fronçais très légèrement les sourcils en tentant de trouver ce qui avait bien put me faire sourire. Je repris le carnet tout doucement avant de regarder les lignes à côté du portrait pour essayer d’y trouver un indice. Je fixais la reine des bâtards avant de soupirer un peu.
« Je ne me souviens pas. Mais Edwyn a indiqué que c’était lorsqu’il avait chanté dans une auberge dans le Nord. Et la différence des carrures m’aurait fait rire. C’étai sur le retour, quand nous retournions vers le sud et le Bief. Edwyn est un artiste, je ne suis pas spécialement un modèle magnifique. Vous devriez lui demander quand il vient de vous faire un portrait. »
J’aimais le regarder peindre… C’était apaisant, il avait une mine profondément concentrée, dans son monde entrain de créer sous ses doigts. Je voyais son visage fatigué devant moi, quand il revenait à Lancéhelion. Ces moments où je l’attendais et il courait m’embrasser et m’enlacer avec force. Encore une fois… C’était ma faute ! Il se fatiguait… Il… il ne pouvait pas profiter de notre fille… Je sentais juste les larmes couler sur mes joues quand j’évoquais le sujet. Ellaria se mit à genoux devant moi en serrant ses mains autour des miennes. J’eus un hoquet, un sanglot. Tout ça c’était… C’était ma faute… Cette situation et la mort de notre fils… J’eus presque un ricanement quand elle évoqua un Edwyn sur les routes. Un mauvais moment à passer… Est-ce que vraiment il y avait un moyen pour que ce moment s’arrête ? J’avais peur de voir revenir l’ombre noire… Ma fille… J’avais supplié qu’on me la laisse, que je puisse veiller sur elle. Edwyn s’était excusé et je ne lui en avais pas voulu… Mais on ne me l’avait pas laissé, il fallait que je me repose… Et puis… Comme il avait dit avec un sourire amer : « Nymeria, la fille de lady Ynys, ne saurait se passer de Sarelya. ». Il sentait qu’Ynys ne l’aimait pas, et il ne lui disait rien, mais je savais que ses relations avec elle était tendue… Serait-il plus heureux ici ? Sans aucun doute…
« On s’est rencontré sur les routes avec Edwyn… Il… il a quitté sa famille et son Bief natal pour vivre sa vie… Mais il aurait aimé ne pas faire ainsi les routes de Dorne… Sarelya… Je donne des lettres pour elle à Edwyn… pour qu’il lui lise… J’aurais… j’aurais aimé qu’elle reste… Je peux même pas être… même pas être une mère pour elle. »
Je restais immobile quand elle embrassa mes mains et la suivis du regard quand elle se releva. Je laissais les larmes couler à nouveau sur mes joues. Manger, je regardais les bouts de brioches avant de me forcer à en prendre un morceau et le porter à mes lèvres, je me forçai à le glisser et le fis passer d’une gorgée brûlante de tisane. Je secouais lamentablement la tête.
« Je n’y arrive plus… J’essaie… Je me force, mais… »
Je repris le carnet entre mes doigts, le tournant et le retournant entre mes doigts. Une feuille s’en détacha un peu et je la sortis entre les plis des pages. Je l’ouvris délicatement avant d’être à nouveau secouée de sanglot. C’était un portrait de moi à nouveau, mais enceinte de Sarelya, je voyais une date en haut du parchemin. Je me souvenais de quand il avait fait ce portrait pour une fois… J’étais en train de profiter de l’air frais des jardins et comme d’habitude je jouais machinalement avec un de mes poignards, qu’on voyait dans ma main, mais j’avais la tête levée vers le ciel, un air paisible au visage. La feuille glissa entre mes doigts pour tomber au sol.
« J… J… J’ai toujours voulu être mère… Je pensais… je pensais que jamais je ne saurais… Et… Et j’ai eu Edwyn et Sarelya… Mais même là… Edwyn ne peut reconnaître sa fille… À cause de conflits stupides entre Dorne et le Bief… Et… Et… Et je ne peux pas donner un petit frère à Sarelya… »
Mon regard se porta sur le portrait qu’avait fait Edwyn. Immobile devant une cheminée, à sourire pour l’éternité… Un fantôme de souvenir… Je me souvenais peut-être de la chaleur du feu sur ma peau… Mais j’étais incapable de savoir ce qu’il s’agissait d’autre. Je fronçais très légèrement les sourcils en tentant de trouver ce qui avait bien put me faire sourire. Je repris le carnet tout doucement avant de regarder les lignes à côté du portrait pour essayer d’y trouver un indice. Je fixais la reine des bâtards avant de soupirer un peu.
« Je ne me souviens pas. Mais Edwyn a indiqué que c’était lorsqu’il avait chanté dans une auberge dans le Nord. Et la différence des carrures m’aurait fait rire. C’étai sur le retour, quand nous retournions vers le sud et le Bief. Edwyn est un artiste, je ne suis pas spécialement un modèle magnifique. Vous devriez lui demander quand il vient de vous faire un portrait. »
J’aimais le regarder peindre… C’était apaisant, il avait une mine profondément concentrée, dans son monde entrain de créer sous ses doigts. Je voyais son visage fatigué devant moi, quand il revenait à Lancéhelion. Ces moments où je l’attendais et il courait m’embrasser et m’enlacer avec force. Encore une fois… C’était ma faute ! Il se fatiguait… Il… il ne pouvait pas profiter de notre fille… Je sentais juste les larmes couler sur mes joues quand j’évoquais le sujet. Ellaria se mit à genoux devant moi en serrant ses mains autour des miennes. J’eus un hoquet, un sanglot. Tout ça c’était… C’était ma faute… Cette situation et la mort de notre fils… J’eus presque un ricanement quand elle évoqua un Edwyn sur les routes. Un mauvais moment à passer… Est-ce que vraiment il y avait un moyen pour que ce moment s’arrête ? J’avais peur de voir revenir l’ombre noire… Ma fille… J’avais supplié qu’on me la laisse, que je puisse veiller sur elle. Edwyn s’était excusé et je ne lui en avais pas voulu… Mais on ne me l’avait pas laissé, il fallait que je me repose… Et puis… Comme il avait dit avec un sourire amer : « Nymeria, la fille de lady Ynys, ne saurait se passer de Sarelya. ». Il sentait qu’Ynys ne l’aimait pas, et il ne lui disait rien, mais je savais que ses relations avec elle était tendue… Serait-il plus heureux ici ? Sans aucun doute…
« On s’est rencontré sur les routes avec Edwyn… Il… il a quitté sa famille et son Bief natal pour vivre sa vie… Mais il aurait aimé ne pas faire ainsi les routes de Dorne… Sarelya… Je donne des lettres pour elle à Edwyn… pour qu’il lui lise… J’aurais… j’aurais aimé qu’elle reste… Je peux même pas être… même pas être une mère pour elle. »
Je restais immobile quand elle embrassa mes mains et la suivis du regard quand elle se releva. Je laissais les larmes couler à nouveau sur mes joues. Manger, je regardais les bouts de brioches avant de me forcer à en prendre un morceau et le porter à mes lèvres, je me forçai à le glisser et le fis passer d’une gorgée brûlante de tisane. Je secouais lamentablement la tête.
« Je n’y arrive plus… J’essaie… Je me force, mais… »
Je repris le carnet entre mes doigts, le tournant et le retournant entre mes doigts. Une feuille s’en détacha un peu et je la sortis entre les plis des pages. Je l’ouvris délicatement avant d’être à nouveau secouée de sanglot. C’était un portrait de moi à nouveau, mais enceinte de Sarelya, je voyais une date en haut du parchemin. Je me souvenais de quand il avait fait ce portrait pour une fois… J’étais en train de profiter de l’air frais des jardins et comme d’habitude je jouais machinalement avec un de mes poignards, qu’on voyait dans ma main, mais j’avais la tête levée vers le ciel, un air paisible au visage. La feuille glissa entre mes doigts pour tomber au sol.
« J… J… J’ai toujours voulu être mère… Je pensais… je pensais que jamais je ne saurais… Et… Et j’ai eu Edwyn et Sarelya… Mais même là… Edwyn ne peut reconnaître sa fille… À cause de conflits stupides entre Dorne et le Bief… Et… Et… Et je ne peux pas donner un petit frère à Sarelya… »
Codage par Libella sur Graphiorum
« I'M SUN AND ICE'S DAUGHTER »
~ When the lights go out, and the night is falling. I’ll be standing tall, with the whole world watching. When the fight goes down, and every eye is on me. I’ll be standing strong. Watch me fight like a warrior. endlesslove. MUSIC.