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[FB] La solitude est probablement l’une des pires tortures | Aubelia Locke

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La solitude est probablement l’une des pires tortures


An 302 | Lune 5 | Semaine 2



Aubelia Locke & Geneva Bolton

Certaines femmes en ce monde se laissaient porter par ce qu'elles appelaient le destin, et d'autres tenaient à prendre cet abruti par le cou et le lui tordre afin d'en faire ce qu'elles voulaient. Aubelia songeait que sur cette tour, il y avait un specimen de chaque.
Si elles n'étaient pas humaines mais de simples animaux, la jeune Lady de Châteauvieux aurait sans doute profité de la situation pour précipiter l'autre du haut des remparts et ainsi prendre la position de femelle Alpha...Mais ce n'était pas le cas et elle devait être prudente.

Surtout que Geneva voyait plus clair dans ses paroles que ce qu'elle aurait cru.

-Et l-laissez-moi deviner : vous vous i-imaginiez devenir la grande v-vengeresse du Nord et-et réclamer l’indépendance d-de cette grande étendue g-glacée au bras de Ramsay B-Bolton, c’est ça?

Ah! Ce bégaiement! Vraiment! C'était à s'en arracher les oreilles en hurlant! Mais elle se contenta de répondre avec un sourire neutre.

-Savez-vous depuis combien de temps ma famille n'attend que cela? Lui répondit-elle en se rapprochant. De voir le Nord de nouveau respecté en tant que tel et non pas vu comme la province des bouseux appartenant aux rampants du Sud? Seul Lord Bolton pourra rendre cela possible. C'est pour ça que nous sommes là, mon grand-père et moi. Il n'y a qu'ensemble que nous obtiendrons ce que nous voulons.

Vraiment, elle semblait ignorer à quel point tout cela était important pour eux. Se venger et venger le Nord...Ils pensaient à cela une bonne moitié de chaque journée.
Et cela aurait été beaucoup plus facile si Lord Ondrew n'avait pas fait cette bêtise!

-Il m'a dit qu'il avait déjà songé à m'épouser...Mais que ma famille avait alors refusé. Il doit très certainement se dire que mon grand-père s'en mord les doigts, et je vais vous faire une confidence, c'est bel et bien le cas. Et pour cela, Lord Ramsay peut s'assurer de notre fidélité. Mon grand-père ne fera pas de nouvelle erreur car il tient à son amitié et aux avantages que cela pourrait nous donner.

Et pour le reste...Elle se débrouillerait-elle-même. Avec l'aide de Myranda.

-Cela vous arrangerait-il?L'interrogea-t-elle. Que je prenne votre place?

Qu'allait-elle répondre? Non, bien sûr...Peut-être pensait-elle qu'elle irait tout répéter à Ramsay. Mais à ce compte là, elle-même n'était pas plus tranquille.

-Je sais qui il est, Lady Geneva...Lui dit-elle posément. Mais j'ignore qui vous êtes. L'aimez-vous vraiment? Seriez-vous du genre à lui rapporter mes paroles s'il le désirait?

Si elle osait lui dire qu'elle ne voulait pas être ici avec lui...Peut-être alors lui ferait-elle part de sa sympathie et de son désir de la voir s'enfuir sans dommage.
Peut-être...


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La solitude est probablement l’une des pires tortures

An 302 | Lune 5 | Semaine 2


@Aubelia Locke & Geneva Bolton

Geneva avait manifestement mis le doigt sur la raison qui poussait Aubelia à être aussi froide et distante – voire arrogante – à son endroit. Elle la regardait donc de haut, car elle croyait qu’elle avait pris la place qui lui revenait? Si seulement elle savait à quel point elle-même ne la voulait pas, cette place, et combien elle la lui laisserait volontiers… Sa réplique avait allumé un feu en la jeune fille, alors qu’elle lui déballa ses intentions de long en large tout en s’approchant d’elle.

« Savez-vous depuis combien de temps ma famille n'attend que cela? De voir le Nord de nouveau respecté en tant que tel et non pas vu comme la province des bouseux appartenant aux rampants du Sud? Seul Lord Bolton pourra rendre cela possible. C'est pour ça que nous sommes là, mon grand-père et moi. Il n'y a qu'ensemble que nous obtiendrons ce que nous voulons. Il m'a dit qu'il avait déjà songé à m'épouser...Mais que ma famille avait alors refusé. Il doit très certainement se dire que mon grand-père s'en mord les doigts, et je vais vous faire une confidence, c'est bel et bien le cas. Et pour cela, Lord Ramsay peut s'assurer de notre fidélité. Mon grand-père ne fera pas de nouvelle erreur, car il tient à son amitié et aux avantages que cela pourrait nous donner. Cela vous arrangerait-il? Que je prenne votre place? »

Vraiment, l’admiration qu’elle vouait à Ramsay était toute sauf comprenable aux yeux de la blonde. Ça en était presque désespérant d’un voir une jeune fille qui semblait si intelligente vouloir se jeter elle-même dans la gueule du loup.

« Si cela m’arrangerait? »

Geneva la détailla un moment, interloquée. Si seulement cela pouvait être aussi facile. Malheureusement, c’était impossible à moins d’une annulation du mariage ou de l’avènement de sa propre mort.

« C’est que v-vous semblez penser que j-j’ai choisi de devenir une Bolton; qu-que cette décision ne m’a pas été im-imposée. »

Geneva n’allait certainement pas répondre directement à la question. Néanmoins, ses mots ne laissaient aucune place à l’interprétation.

« Je sais qui il est, Lady Geneva... Mais j'ignore qui vous êtes. L'aimez-vous vraiment? Seriez-vous du genre à lui rapporter mes paroles s'il le désirait? »

La blonde dû se faire violence pour réprimer le sourire sarcastique qui naissait sur ses lèvres. Si elle l’aimait? Comment un monstre tel que Ramsay pouvait-il être aimé? Qui sur cette terre pouvait être assez dérangé pour lui porter un sentiment aussi beau que celui de l’amour?  

« Il est m-manifeste que vos ambitions ont s-s-surplombé vos intuitions. Car si réellement v-vous le connaissiez au-autant que vous le dites, v-vous n’entretiendriez pas un aussi f-fou espoir que de marcher un-un jour à ses côtés. Si vous preniez un m-moment pour écouter vos in-instincts, la raison vous dicterait de ch-changer vos vues au sujet de m-mon époux. Pourtant, v-vous semblez entêtée à n-ne voir que ce que vous v-voulez et à croire en cette vision qu-que vous vous êtes forgée. »

Geneva s’arrêta un moment pour se rapprocher davantage de la jeune Locke. Son maintien était droit et fier, malgré la douleur clairement visible dans son regard bleuté.

« Mon époux p-prend ce qu’il désire, p-peu importe ce qu’il en-en coûte aux autres, et ne possède p-pas la faculté d’aimer. »

Elle ne pouvait être plus claire dans ses avertissements. Si la jeune brune ne saisissait l’étendue de ses mots, elle finirait par le regretter. Il lui fallait impérativement revoir ses plans avant qu’il ne soit trop tard pour elle. Si elle ne le faisait pas, au moins Geneva l’aurait-elle prévenue.

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La solitude est probablement l’une des pires tortures


An 302 | Lune 5 | Semaine 2



Aubelia Locke & Geneva Bolton

La confiance d'Aubelia était très difficile à gagner. Et le moins que l'on puisse dire était qu'elle ne faisait absolument pas confiance à Lady Geneva. Elle semblait frêle comme ça...Mais Ramsay ne l'avait pas sans doute épousée pour rien. Et les apparences pouvaient s'avérer trompeuses...Surtout qu'elle commençait à se faire une idée de ses intentions.

-Si cela m’arrangerait? C’est que v-vous semblez penser que j-j’ai choisi de devenir une Bolton; qu-que cette décision ne m’a pas été im-imposée.

Aubelia haussa un sourcil. Ah non? Mais pouvait-elle seulement la croire?

-Il est m-manifeste que vos ambitions ont s-s-surplombé vos intuitions. Car si réellement v-vous le connaissiez au-autant que vous le dites, v-vous n’entretiendriez pas un aussi f-fou espoir que de marcher un-un jour à ses côtés. Si vous preniez un m-moment pour écouter vos in-instincts, la raison vous dicterait de ch-changer vos vues au sujet de m-mon époux. Pourtant, v-vous semblez entêtée à n-ne voir que ce que vous v-voulez et à croire en cette vision qu-que vous vous êtes forgée. Mon époux p-prend ce qu’il désire, p-peu importe ce qu’il en-en coûte aux autres, et ne possède p-pas la faculté d’aimer.

Soupirant, la jeune Lady de Châteauvieux répondit:

-Il ne s'agit pas de moi, mais de vous, Lady Geneva. Peu importe ce que je veux mais si nos volontés peuvent se révéler compatibles...Et peut-être est-ce bien le cas...

Mais comment le savoir? Voulait-elle fuir un mariage dont elle ne voulait pas? Dans ce cas, cela pourrait s'arranger, c'était effectivement la place qu'elle convoitait...Ou alors, n'était-ce qu'un jeu? Ou même, serait-elle prête à la pointer du doigt afin d'être discréditée aux yeux de Ramsay et de servir de cible à sa place? Pourrait-elle utiliser sa volonté pour monter les Locke contre lui et affaiblir sa puissance grandissante?

-Je ne veux pas qu'il puisse penser que je conspire contre lui, déclara-t-elle. Car ce n'est pas le cas. Je veux agir dans ses intérêts. Uniquement dans ses intérêts. Mais intérêts et volonté...C'est parfois différent.

Elle marqua une pause, réfléchissant aux mots qu'elle devait prononcer:

-Si je dis des choses qui vont à l'encontre de sa volonté mais sont en sa faveur, lui raporterez-vous? Que ce soit par plaisir, sentiment de devoir, ou en pensant que cela vous sauvera de lui un moment?

Avait-elle un cerveau de Lady ordinaire? Ou celui d'une vraie garce aux trente visages?


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An 302 | Lune 5 | Semaine 2


@Aubelia Locke & Geneva Bolton

Geneva vit la surprise se peindre sur les traits de la jeune Locke quand elle lui fit part de son opinion en matière du mariage qui l’unissait à Ramsay. La blonde fronça les sourcils. Que croyait Aubelia à son sujet? Qu’elle avait profité de la mort de son défunt époux pour s’arranger un mariage, quelques semaines plus tard seulement, dans une famille plus puissante peut-être? Ou, plus ridicule encore, qu’elle s’était entichée du seigneur de Fort-Terreur? Vraiment, il lui apparaissait très clairement que la jeune fille ne pouvait connaître Ramsay Bolton autant qu’elle se plaisait à le croire…

Pourtant, malgré ses avertissements les plus directs, Aubelia lui soupira au visage avant de lui répondre.

« Il ne s'agit pas de moi, mais de vous, Lady Geneva. Peu importe ce que je veux mais si nos volontés peuvent se révéler compatibles...Et peut-être est-ce bien le cas... Je ne veux pas qu'il puisse penser que je conspire contre lui, car ce n'est pas le cas. Je veux agir dans ses intérêts. Uniquement dans ses intérêts. Mais intérêts et volonté...C'est parfois différent. »

La brune marqua une pause. Geneva la fixa en silence, pressentant que la jeune fille n’avait pas terminé; qu’elle cherchait ses mots pour la suite.

« Si je dis des choses qui vont à l'encontre de sa volonté mais sont en sa faveur, lui rapporterez-vous? Que ce soit par plaisir, sentiment de devoir, ou en pensant que cela vous sauvera de lui un moment? »

Geneva détailla un moment sa compagne. Si elle n’était pas certaine de bien saisir où elle voulait en venir quelques instants auparavant, elle croyait maintenant en avoir une petite idée. Aubelia était jeune, mais, bien que bornée, elle ne lui semblait pas être bête. Elle avait dû comprendre à quel point la lady aurait préféré ne jamais avoir été mariée à Ramsay, même si elle n’en saisissait pas (ou voulait en ignorer) les raisons. La blonde avait clairement mis le doigt sur les motivations de la Locke. Cette dernière en avait-elle donc fait de même envers elle? Posait-elle toutes ces questions pour s’assurer de leurs intérêts communs?

La dame de Fort-Terreur ne savait plus si elle pouvait lui accorder sa confiance. Depuis le début de leur entretien qu’elle ne rencontrait que du dédain et du mépris de la part d’Aubelia, et voilà que celle-ci semblait enfin prête à lui ouvrir une porte. C’était presque trop beau pour être vrai… Et Geneva avait appris à se méfier.

« Si v-vous hésitez encore quant à m-ma réponse à cette question, c’est qu-que vous n’avez pas p-p-porté attention à tout ce que j-je vous ai dit depuis le d-début de notre rencontre, Lady Aubelia. »

La blonde ne pouvait se permettre d’être directe dans sa réponse; les murs avaient des oreilles dans ce château et elle savait que le moindre faux pas de sa part pouvait rapidement être rapporté à son époux. Elle ajouta tout de même, sur un ton qui, sans être un murmure, c’était fait plus bas :

« Chose c-certaine, Ramsay n’obtient r-rien de moi autrement qu’en m-me le soustrayant de f-force. »

Elle lança un regard entendu à la jeune lady. Celle-ci devrait se contenter d’une telle réponse.

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An 302 | Lune 5 | Semaine 2



Aubelia Locke & Geneva Bolton

Certaines personnes pouvaient être des menaces si l'on se montrait sincère. Et Aubelia craignait que Geneva en soit. Si elle disait quelque chose qui pouvait déplaire à Lord Ramsay, irait-elle le lui répéter tout en sachant ce qui pouvait arriver à quelqu'un qui lui déplaisait? Ce serait un bon moyen de se débarrasser d'elle...Même si au vu de ce qu'il lui avait dit, elle avait du mal à concevoir qu'il puisse vouloir une chose pareille. Il l'avait embrassée et avait affirmé vouloir lui offrir le Nord. Si elle pensait bien qu'elle était loin d'être la seule femme qu'il ait embrassé au cours de sa vie, elle avait un peu plus de mal à croire qu'il ait pu leur dire une chose pareille. Il n'était pas homme à dire des choses dans le vent. De plus, c'était une promesse trop folle pour ne pas être sincère. Il y avait quelque chose entre eux. Elle avait du mal à imaginer quoi précisément...Mais il y avait quelque chose. Quelque part, elle le connaissait mieux qu'il ne le pensait. Et que n'importe qui le pensait.

Toutefois, elle préférait ne pas prendre de risque.

-Si v-vous hésitez encore quant à m-ma réponse à cette question, c’est qu-que vous n’avez pas p-p-porté attention à tout ce que j-je vous ai dit depuis le d-début de notre rencontre, Lady Aubelia. Lui dit Lady Geneva avant d'achever : Chose c-certaine, Ramsay n’obtient r-rien de moi autrement qu’en m-me le soustrayant de f-force.

Aubelia se rapproche quelque peu de la blonde, avec encore une certaine méfiance, toutefois.

-Donc...Vous dites que vous ne voulez pas être ici? Que vous ne voulez pas être sa femme?

Ramsay avait pris Longlac afin d'avoir plus de terres et d'hommes sous sa coupe, et il avait épousé la veuve du seigneur afin d'asseoir sa légitimité. Ça, elle l'avait bien compris. Mais là, elle éclaircissait le point concernant le mariage. Elle avait pensé que soit Lady Geneva avait été dans le coup, soit elle s'était faite et bien accommodée de cette nouvelle vie. Là, elles auraient eu un véritable problèmes...Mais peut-être, au vu de ce qu'elle lui disait, peut-être que les choses pourraient s'arranger?

-Vous souhaitez partir? Pour ne plus jamais revenir?

Si c'était bien cela, elle ne pouvait que l'encourager. Même: l'y aider.

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@Aubelia Locke & Geneva Bolton

Aubelia s’approcha de Geneva et cette dernière sentit son corps se raidir, plus méfiante que jamais.

« Donc...Vous dites que vous ne voulez pas être ici? Que vous ne voulez pas être sa femme? »

La blonde dévisagea son interlocutrice alors que celle-ci faisait une courte pause avant de poursuivre.

« Vous souhaitez partir? Pour ne plus jamais revenir? »

La lady de Fort-Terreur sourcilla davantage devant tant de franc-parler. La lumière qui brillait dans le regard de la brune pendant qu’elle parlait ne pouvait pas mentir quant à ses motivations. Ces dernières phrases ne firent que confirmer ce que Geneva avait déjà déduit : Aubelia voulait Ramsay pour elle seule, aussi sotte et dangereuse cette idée pouvait-elle être.

La blonde secoua d’abord la tête de droite à gauche avant de prendre la parole.

« Si je d-désire être sa f-femme? Il faudrait être bien d-dérangée pour v-vouloir consciemment une t-telle chose… » Commença-t-elle, glissant ainsi dans leur conversation un énième et dernier avertissement à l’endroit de la jeune fille. « Lui-même le s-sait. Ce n’est p-pas pour rien qu’il g-garde mes f-fils captif et en-entièrement sous son c-contrôle. »

Cette union lui avait été poussée dans la gorge. S’il y avait encore des moments où elle pensait pouvoir s’habituer aux manières et au tempérament instable et ignoble de son époux, Geneva savait d’instinct qu’un tel mariage ne pouvait avoir une belle fin.

Pourtant, partir n’était pas une option. Brandon et Bëor étaient beaucoup trop jeunes pour qu’elle puisse les traîner avec elle dans une fuite à l’issue plus qu’incertaine.

« V-vous comprenez ainsi p-pourquoi un d-départ, définitif ou n-non, n’est pas p-possible. »

Geneva n’aimait pas la tournure que prenait leur conversation. Si, plus tôt, elle avait faire quérir la jeune Locke afin d’en arriver justement à parler de ce sujet, la blonde était maintenant loin d’être à l’aise à l’idée de s’ouvrir davantage. Son instinct lui dictait de ne pas accorder sa confiance à la jeune lady; elle en avait d’ailleurs déjà trop dit – quoiqu’Aubelia n’était elle-même pas blanche comme neige.

« Je v-vais devoir vous quitter m-maintenant… »

Genva fit une courte pause, son regard se tournant vers les plaines enneigées s’étendant à perte de vue devant elles, cherchant une excuse pour fausser compagnie à la jeune femme. Puis, elle réalisa qu’elle était la lady de Fort-Terreur et qu’Aubelia n’avait pas été la plus douce ou la plus avenante à son endroit depuis le début de leur rencontre. La blonde tourna donc son visage vers la jeune fille et braqua ses iris bleutés dans celles de sa compagne.

« Je n-ne doute pas qu-que vous saurez retrouver le ch-chemin de vos quartiers. »

La lady se retourna ensuite, laissant ainsi Aubelia en plan.

HRP:

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Aubelia Locke & Geneva Bolton

    Aubelia s'attardait peu sur ses propres sentiments en dehors de la colère et de la haine. Elle avait fait une croix sur la tristesse il y avait longtemps, la joie était une chose qui allait et venait au fil des journées...Et ce qu'il y avait entre elle et Ramsay...Elle était incapable de le définir. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'il la désirait, d'une manière ou d'une autre. Son baiser ne pouvait avoir d'autre explication. On n'embrassait pas les gens que l'on détestait ou qui nous étaient indifférents. Quant à elle...Elle désirait bien plus que ce baiser, elle aussi. Mais elle ne pouvait rien lui donner maintenant. Il n'en était pas question.
Elle ignorait même ce qu'elle ressentait vraiment à son égard. Une fascination, pour sûr. Intense. Et l'envie de se retrouver plus souvent en sa présence. L'envie de l'embrasser encore et de le laisser faire d'elle ce qu'il voudrait...Lorsque le moment serait venu. S'il venait un jour.

Elle voulut alors savoir ce qu'il en était pour Geneva.

-Si je d-désire être sa f-femme?
Répondit la bègue. Il faudrait être bien d-dérangée pour v-vouloir consciemment une t-telle chose…Lui-même le s-sait. Ce n’est p-pas pour rien qu’il g-garde mes f-fils captif et en-entièrement sous son c-contrôle. V-vous comprenez ainsi p-pourquoi un d-départ, définitif ou n-non, n’est pas p-possible.

Elle la considérait donc comme folle?

Aubelia secoua la tête. Bien sûr, elle ne s'était pas attendue à ce que Geneva comprenne. Personne ne pouvait la comprendre...A part peut-être Myranda. Même son grand-père, l'ambitieux Seigneur de Châteauvieux, avait tout fait foirer une première fois.

-Vous ne pourriez pas le comprendre, répondit-elle donc à la blonde, même si je vous en parlais...Mais réjouissez-vous. Vous avez des enfants de quelqu'un que vous aimiez.

Au moins pouvait-elle avoir cette consolation. Elle, elle ignorait si elle pourrait un jour avoir des enfants. Elle ne doutait pas de sa capacité d'en produire...Plutôt de l'occasion.

Mais Geneva préféra battre en retraite. A croire qu'elle lui avait fichu la trouille...

-Je v-vais devoir vous quitter m-maintenant…

Aubelia se contenta alors d'incliner la tête, signe qu'elle ne s'y opposerait pas. Mais avant qu'elle ne disparaisse de nouveau par les escaliers, elle lui dit:

-Si l'occasion se présente un jour...Partez. Ne le dites pas à Ramsay, mais il y aura toujours quelqu'un pour vous accueillir. Seulement...N'allez pas au Sud. Ma famille s'y refusera afin de ne pas se trouver compromise aux yeux de Ramsay. Et les Manderly...

Elle resta vague à ce sujet, cherchant a faire croire que cela serait la même chose alors qu'en vérité, elle craignait que les Locke soient alors trahis. Ce qu'il fallait pour qu'elle disparaisse, si elle filait...c'était de l'envoyer plus au Nord. Ainsi elle pouvait être accueillie par des gens...Ou bien se perdre et mourir. Le destin en déciderait.

Lorsque Geneva disparut pout de bon, Aubelia reporta son attention sur la vue. Le Nord était magnifique. C'était chez elle, le pays qui l'avait vue naître, et qui la verrait certainement mourir.
Elle ignorait ce qui l'attendait pour la suite...Mais elle n'avait pas l'intention de laisser les choses arriver sans y mettre du sien.

   

   
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