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[FB] La solitude est probablement l’une des pires tortures | Aubelia Locke
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La solitude est probablement l’une des pires tortures
An 302 | Lune 5 | Semaine 2
@Aubelia Locke & Geneva Bolton
Près de deux lunes s’étaient écoulées depuis l’attaque à Lonlac. Deux longues lunes pendant lesquelles Geneva avait dû rester forte pour ne pas alarmer ses enfants, qu’elle avait eu à retenir férocement ses larmes et qu’elle avait dû refouler sa rage face à son impuissance. Mais, une lueur d’espoir se profilait à l’horizon : les Locke allaient venir passer quelques moments à Fort-Terreur et Geneva – même si elle ignorait encore comment – allait essayer de les rallier à sa cause…
Ramsay avait demandé qu’on organise un banquet afin de souligner l’arrivée de leurs invités. Geneva avait donc vu aux préparatifs et, lorsqu’était venu le temps d’accueillir Ondrew Locke et sa jeune fille Aubelia, la Lady de Fort-Terreur avait fait de son mieux pour paraître joviale et avenante. Son époux l’avait bien prévenue des conséquences qui l’attendaient si elle ne se montrait pas à la hauteur de la tâche… C’est donc le teint pâle de fatigue et un sourire crispé aux lèvres que Geneva fit la connaissance d’Aubelia. Ce soir-là, Geneva se fit discrète, terrorisée à l’idée de faire un faux pas susceptible d’attiser la colère de Ramsay.
***
Le lendemain, dès que son époux eut quitté leurs quartiers pour aller rencontrer Ondrew, Geneva envoya Laura, sa servante personnelle, inviter la jeune Locke à se joindre à elle pour une balade matinale. Elle avait prévu de lui faire visiter les lieux afin qu’elle s’y sente davantage à son aise et, par le fait même, s’assurer de son confort. Geneva voulait surtout profiter de ce moment pour apprendre à connaître la jeune Aubelia et déterminer si elle pouvait lui faire confiance pour l’aider à mettre fin au cauchemar qu’elle vivait depuis le décès de feu son époux Brenton Lake.
Geneva revêtie une robe simple et attacha sobrement sa longue chevelure dorée. Puis, elle prit sa lourde cape de peau de loup et elle se rendit à la grande salle pour y attendre Aubelia. Elle y resta seule pendant un bon moment, tellement qu’elle se mit à craindre que la jeune lady ait choisi de décliner son invitation. La longue attente entre les murs sombres et froids de la grande pièce vint à bout de son calme et, nerveuse, elle se mit à faire les cents pas. Geneva avait mis tellement d’espoir dans cette rencontre qu’elle était maintenant terrifiée à l’idée d’être déçue. Si elle arrivait à lui faire comprendre sa situation, Aubelia pourrait représenter son salut après de longues semaines d’angoisse et de torture sans fin…
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La solitude est probablement l’une des pires tortures
An 302 | Lune 5 | Semaine 2
Aubelia Locke & Geneva Bolton
La première fois qu’Aubelia avait vu Geneva, elle l’avait trouvée franchement insipide. Vraiment, Lord Bolton devait lorgner sur ses terres pour avoir décidé de l’épouser. Alors qu’il y avait tellement mieux qu’une veuve sans charme non loin…Oui, son orgueil lui faisait penser qu’elle valait mieux qu’elle, et elle ne ressentait pas la moindre honte à cette pensé. Surtout quand elle songeait que Ramsay avait planifié, un temps, de l’épouser. Si son grand-père n’avait pas refusé, ce serait elle Lady Bolton à l’heure qu’il était. Mais pour lors, elle devrait se contenter d’accompagner son grand-père là où celui-ci voulait, à se montrer aimable et polie afin de donner une image aimable à leur maison…Quelle torture lorsque l’on savait que l’on aurait pu avoir plus ! Autant il y a quelques jours elle n’avait pas à se plaindre de la situation, autant maintenant, elle sentait comme une gamine capricieuse tenter de prendre le dessus en elle. Mais laisser cette petite garce prendre le dessus ne risquant pas de jouer en leur faveur, elle l’étouffait en elle-même.
Ainsi, lorsque la servante de Lady Geneva vint l’informer que la Dame voulait qu’elle se joigne à elle pour une promenade, elle ne put refuser. Myranda lui avait déjà fait visiter l’endroit, mais il en allait de la dignité de leur famille.
Tout en soupirant, Aubelia, qui était déjà levé et prête depuis un moment, se contenta d’enfiler une cape sur sa robe gris clair avant de suivre la servante jusque dans la grande salle où l’attendait Lady Geneva. Une part d’elle-même avait juste envie de se détourner et d’aller vaquer à d’autres occupations…Mais elle ne pouvait pas agir de la sorte. S’arrêtant à bonne distance de la Lady, Aubelia inclina la tête telle que la bienséance le voulait.
-Vous vouliez que je me joigne à vous, Lady Geneva, lui dit-elle. Me voilà.
Inutile d’en faire plus, cependant…Après tout, elle n’était pas là pour la caresser dans le sens du poil.
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La solitude est probablement l’une des pires tortures
An 302 | Lune 5 | Semaine 2
Aubelia Locke & Geneva Bolton
Alors que Geneva faisait toujours les cent pas, Aubelia fit son entrée dans la grande salle. La Lady de Fort-Terreur arrêta brusquement son mouvement pour accueillir la jeune femme. Alors que les lèvres de Geneva dessinaient un timide sourire, elle remarqua rapidement que la moue de son invitée était plutôt boudeuse. Elle s’approcha tout de même et, voyant son interlocutrice s’arrêter à bonne distance d’elle, la Lady fit les quelques pas les séparant afin de prendre les deux mains de la jeune fille dans les siennes. Elle y exerça une légère pression afin de lui transmettre l’ampleur de sa gratitude.
« M-merci d’avoir accepté mon invitation, La-Lady Aubelia. »
Geneva relâcha les mains de sa comparse et, d’un ton avenant, ajouta : « J’espérais v-vous faire f-faire le tour du château, qu-question de passer le temps pen-pendant que les hommes discutent en-entre eux. »
La Lady ressentait bien toute l’énergie négative qui se dégageait de la jeune Locke à son endroit, mais elle en ignorait complètement la cause. Par son attitude bienveillante, Geneva tentait de briser la barrière qui semblait s’être érigée entre elle et la jeune femme. Elle espérait que ses efforts soient suffisants pour réussir à faire d’Aubelia, sinon une amie – ce dont elle aurait grandement besoin –, une personne avec qui elle pourrait passer d’agréables moments pendant son séjour à Fort-Terreur.
Après avoir remis sa cape en peau de loup à Laura, Geneva se tourna vers Aubelia.
« Vous p-pouvez laisser votre cape à Lau-Laura; j’aimerais v-vous montrer ma p-pièce favorite avant qu-que nous sortions. »
La blonde entraîna ensuite la jeune Lady dans un dédale de couloirs, jusqu’à ce qu’elles franchissent enfin une lourde porte et qu’elles fassent irruption dans la bibliothèque du château.
Trois fauteuils étaient placés en cercle autour d’une table basse au centre de la pièce. Les murs étaient tapissés d’étagères ployant sous le poids des différents volumes qui y étaient disposés. Seul celui comptant l’unique fenêtre faisait exception et les quelques rayons de soleil qui y perçaient révélaient la grande quantité de poussière en suspension dans l’air. Malgré tout, l’endroit était accueillant et assez lumineux pour que l’utilisation de chandelles, à cette heure du jour, soit inutile.
Ce n’était pas la bibliothèque la plus joliment meublée ou la mieux garnie, ni même la plus propre… C’était pourtant un des seuls lieux où Geneva se sentait un tant soit peu à son aise dans cette immense demeure qui était désormais la sienne.
Geneva se rendit jusqu’au centre de la pièce puis, un sourire juvénile collé au visage, elle se tourna vers Aubelia.
« Vous aimez li-lire, Lady Aubelia? »
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