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The eyes see true {Shoren}

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The eyes see true
Bourgfaon, 302, lune 8, semaine 4
@Melara Cole et @Shoren Cafferen

Un sourire se dessine sur lèvres de la chevêchette, illuminant d'avantage son visage au fur et à mesure que les pas de leurs montures éloignent les deux amies de la tanière du faon. Un sourire qui a disparu du visage de la petite chouette depuis bien des mois déjà. Peut-être leur conversation n'est-elle point sans embûches, et à bien des reprises, doivent-elles prendre des pincettes, l'une ou l'autre, pour ne point risquer de mutuellement se vexer - et pourtant, malgré tout, toutes ces paroles interrompues, toutes les excuses qui rythment leur conversation, cette complicité, ces valeurs communes qui sont le fondement de leur amitié, point ne tardent à resurgir. Et tel le destin le veut, partagent-elles désormais encore plus de  points communs: désormais toutes deux regardent-elles à un avenir dans lequel elles devront souffrir la présence de belles-soeurs qu'elles ne peuvent souffrir. Certes, le statut de ces dernières diffère-t-il autant qu'il n'en soit possible, l'une épouse de l'hériter, l'autre bâtarde , et pourtant, leur point commun n'est-il pas des moindre, puisque leur simple existence a-t-elle le pouvoir de transformer les vies des deux amies en véritable enfer. Décidément, sur ce point du moins, les Sept semblent-ils bien décidés à les tester - mais à quel but ? Eux seuls le savent. « Ils nous aideront. Ils viennent toujours en aide à leurs fidèles. » Profonde la croyance est-elle enracinée dans le cœur de la chevêchette, et ce malgré les tentatives de certains membres de son entourage à l'en déraciner comme l'on peut le faire avec de mauvaises herbes. Mais si ces paroles là expriment bien sa persuasion là où son amie est concernée, est-elle bien moins certaine si elle aussi peut se permettre d’espérer au soutien des Sept. Après tout, ce ridicule de cérémonie qu'a été son mariage au faon peut-être a-t-il été suffisant pour les faons ou leur charlatan rouge - mais elle, la chevêchette, sait mieux que cela. Et comment peut-elle espérer du soutien des Sept si depuis quatre semaines déjà, elle vit dans le pêché, honorant une union qui n'existe point devant les yeux de ces derniers ? « Mais d'ici là, peut-être pourrons-nous nous soutenir mutuellement - et qui sait, peut-être l'une de nous finira par trouver la solution 'magique' à notre problème ? Il ne reste qu'à espérer que nous le trouverons rapidement. » Dans l'hululement  de la chevêchette résonne un amusement certain, alors qu'elle tente, malgré le contenu bien grave de leur échange, de donner à cette conversation une tournure plus légère. Après tout, quel d'autre choix ont-elles si ce n'est de faire face à leurs problèmes et de faire de leur mieux pour persévérer ? Et pour l'instant, la chevêchette n'est-elle que trop consciente de son seul véritable allié: la patience. Tant que le Seigneur des faons et son fils toujours prendront le parti de l'insolente bâtarde, devra-t-elle continuer à tenir sa langue. Bien trop souvent. Mais qui sait, peut-être un jour une occasion pointera le point de sa corne où elle pourra remettre à sa place la bâtarde menteuse. Et avec un peu de bol, cette dernière irait peut-être d'elle-même trop loin dans son insolence, et donnera à la chevêchette l'idéale opportunité d'affirmer sa place sans que cela ne puisse lui être reproché. « Ou alors peut-être votre mère pourra-t-elle nous enseigner le secret de sa patience. » C'est sur le ton de la plaisanterie qu'est prononcé cet ajout, et pourtant, d'une chose, la chevêchette n'est point sûre de vouloir: de patiemment supporter celle qui se prend pour une princesse, alors que dans ses veines ne coule que le sang d'une vulgaire catin.

Mais finit-elle par mettre de côté ses propres inquiétudes, pour d'avantage se concentrer de celles de son amie. Pour rappeler à cette dernière que dans cette situation, est-elle loin d'être sans défenses. A l'exception de l'aînée des chouettes, celle qui depuis si peu porte le nom des faon ne connait personne qui ne puisse égaler Melara lorsqu'il s'agit d'user sa parole avec tant d'adresse : car l'aînée des Coles est-elle en mesure de faire siffler ses mots tels des dagues, les uns plus tranchants que les autres. « Non, en effet, il semble que désormais, ce soit moi la biche. » ajoute-t-elle, telle une plaisanterie, mais dans cette dernière n'y a-t-il pas moins un soupçon d'amertume. « De nom du moins. » Puis est-ce d'une voix plus posée, plus compatissante, qu'elle enchaîne: « Ne me remerciez pas - après tout, n'est-ce pas là ce pourquoi les amies sont là ? Pour partager les moments de joie, et se soutenir mutuellement en cas de besoin ? Mais je le pense réellement quand je vous dis que vous être certainement une des personnes les plus fortes et astucieuses que j'ai rencontré jusqu'ici, alors n'y a-t-il point de doutes possibles sur le fait vous réussirais. Je ne connais peut-être pas Jyanna, mais je doute qu'elle puisse faire le poids face à vous. » Avec douceur, tapote-t-elle l'encolure de sa monture qui toujours marche aux côtés de celle de son amie.

Et pourtant, rapidement le sourire et optimisme de la chevêchette s'estompent-ils face à un seul nom. Un nom qui dans le passé pourtant a été synonyme d'un honneur qui leur a été accordé, à elle et le faon, de part sa présence à cette mascarade de cérémonie - et pourtant, depuis,  ce premier est-il surtout associé à une humiliation certaine. Certes, le faon lui a-t-il assuré que ces rumeurs circulant à son sujet ne contiennent point le moindre soupçon de vérité, et pourtant, si elle cherche à lui faire confiance sur ce point, le monde extérieur n'en sait-il rien. Pour eux, n'est-elle qu'une épouse bafouée, ou du moins, l'épouse d'un homme assez stupide pour non seulement commencer une relation avec l'épouse d'un homme aussi important que Ser Tyrion, et pire même, s'y faire prendre... et est-ce justement cela que la petite chouette a tant de mal à accepter, bien que devant son amie, elle se sent obligée de le nier. Parce qu'est-ce là son éducation, tout simplement: de toujours montrer l'image d'une famille unie - même si de famille, celle-ci n'en a que le nom. « J'aimerais avoir son optimisme - mais je crains que c'est bien plus là le réalisme qui parle. Que cette union me plaise ou non ne change rien au fait que je ne puis plus y échapper à présent - alors que me reste-t-il d'autre à faire que d'essayer de me construire un futur ici, à Bourgfaon ? » Elle ne demande point une grande histoire d'amour la chevêchette - pour cela, est-elle bien trop réaliste, et les valeurs du faon bien trop différentes des siennes. Qui sait, peut-être que si elle aurait été moins paresseuse lors de la visite des Cafferen à Bosquebrume, si elle aurait pris en mains les choses au lieu de subir, alors peut-être la situation serait différente. Mais elle ne l'a pas fait. Elle a raté l'occasion de couper l'herbe sous les pieds de son oncle et de se défaire de cette union, comme l'aînée des chouettes n'a point manqué de lui rappeler. Alors maintenant, doit-elle vivre avec cette décision - ou absence de décision - prises plusieurs lunes auparavant. Et si elle n'a point encore entièrement pardonné au faon de la faire passer pour épouse bafouée devant Westeros tout entier, quel choix a-t-elle réellement ? Le reste de sa vie est-il lié au faon, alors ne vaut-il point mieux pour tous les concernés que de chercher un point d'entente au lieu de faire collection d'offenses faite avant même que ne soit célébrée leur union ? Du moins peut-elle se rassurer qu'à la liste d'offenses point ne s'est encore ajoutée une conversion forcée à cette folie répandue par les vagabonds rouges. « Cette Septa devait être une véritable sainte, si elle devrait également supporter l'imposition de la bâtarde. » De la plaisanterie, toujours semble-ce être là son refuge, ma manière de voiler à quel point cette situation lui est pesante. « Et puis, je crains que cela dépasserait bien là l'étendu de la patience de Ser Arstan vis-à-vis de ma religion. Non, cela est certainement plus sage de me contenter de la présence et du soutien du Septon. »

Mais si la présence de son amie a fait oublier le temps à la chevêchette, inconfort de son amie et qui ne se fait désormais que trop visible bien rapidement la ramène à la réalité. Pour le confort de Melara, est-il grand temps de songer au retour - et peut-être même pour le sien, car malgré les épaisses couches, le froid vent hivernal fait parcourir ses doigts de léger tremblements. Mais si bientôt, leurs montures se dirigent de nouveau vers le château et vers cette étrange ville qui l'entoure, les questions continuent-elles à perler des lèvres de la petite chouette. Et cette fois, est-ce cette princesse que Melara a déjà évoqué auparavant qui revient au centre de la discussion. De Margeary Tyrell, ou plutôt Margaery Targaryen comme elle s'appelle depuis son mariage, la chevêchette en a bien entendu déjà entendu parler - mais en même temps, qui ne l'a pas, après tout, était-elle à une époque destinée à devenir leur prochaine Reine. Mais ces récits, jamais ne lui sont-ils parvenus des lèvres d'une personne qui réellement a rencontré l'épouse du jeune dragon - et maintenant, face à la tendresse - et même admiration ? - avec laquelle parle son amie du couple princier, et plus encore de la Rose devenue Dragon, la petite chouette ne peut s'empêcher de se dire qu'il est bien dommage qu'un tel couple soit désormais si loin du trône. Si leur bonté telle que la décrit Melara est tout aussi vrai que les étranges récits au sujet des humeurs du Roi, alors ne sont-ils point tout ce dont le Royaume à besoin ? « La princesse doit en effet être une personne des plus spéciales pour ainsi mériter vos louanges. » réplique-t-elle, un léger sourire en coin. « Qui sait, peut-être me sera-t-il un jour donné l'honneur de la rencontrer. » Songeur, le regard de la chevêchette vague-t-il, suivant au loin la silhouette d'un messager ailé volant vers ce château qui un jour sera le sien. Et pendant un instant, le bec de la petite chouette reste-t-il clos, avant que de nouveau, elle ne décide de rompre le silence. A vrai dire, ne sait-elle point pourquoi cela lui vient à l'esprit à ce moment même - peut-être en voyant au loin se dresser la tanière des faons ? -, mais y a-t-il bien un point qui attise sa curiosité. Un point qu'elle n'a jusqu'ici point réellement pensé à demander à son amie: ayant bien d'autres questions se bousculant dans son esprit, elle a inconsciemment fait abstraction de ce point précis, bien qu'implicitement il ait été évoqué à plusieurs reprises déjà. « D'ailleurs, je crois que je ne vous ai jamais demandé comment vous avez rencontré Tavish ? Etait-ce lors d'un de vos précédents passages à Bourgfaon? »

(c) DΛNDELION
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The eyes see true


« Bourgfaon | 302, lune 8, semaine 4 »

A la réponse pleine de foi que lui fit Shoren Melara ne put s’empêcher de rire doucement et de commenter en offrant un sourire malicieux à son amie. “Espérons pour moi que je n’ai pas utilisé toute leur aide pour le retour de ma famille. On ne vous méprenez pas, je leur suis très reconnaissante pour leur aide et le guide qu’ils ont été pour moi durant tout ce temps. Mais il me serait bien triste de constater à mon âge que je n’ai de ce fait, plus droit à de nouvelles chances.” Sinon devrait-elle commencer à se méfier de tout et imaginer constamment le pire. Voilà une activité qui lui donnait déjà des rides rien que d’y penser. “Mais vous avez raison, il ne faut pas non plus tout attendre des Sept, nous devons aussi faire nos preuves. Et quoi de plus solide qu’une amitié comme la nôtre pour traverser tout cela ensemble.” répondit-elle à son amie en lui serrant la main et en lui offrant un sourire encourageant. Tant de similitude dans ce qu’elles étaient amenées à traverser, Melara ne se sentait pas prête de s’éloigner d’elle. Pas quand la chevêchette avait été assez bonne pour lui pardonner son mensonge. “Oh je vous assure que ma mère s’y évertue depuis nos retrouvailles, mais dites-moi sincèrement, voyez-vous un changement d’opéré chez moi ?” répondit-elle toujours aussi malicieuse. Evidemment elle tentait de se montrer aussi noble et digne que sa mère, lorsque Lanna cherchait à copier toutes les manières westerosi de sa fille. Mais certains éléments du caractère de Melara venait plus de son père que de la princesse myrienne. A moins que sa propre histoire ait laissé une empreinte indélébile sur son tempérament. Patiente elle l’avait été, pendant plus de quinze années avant que son voyage au travers du Détroit et ses sacrifices aient pu avoir les effets escomptés. Quand le jeu en valait la chandelle, la Cole savait ronger son frein. Mais il y avait toujours ces petites choses du quotidien qui parvenait à mettre ses nerfs à mal. Elle était une lady emplie de contradictions, mais cela, elle le savait déjà et ne s’en cachait jamais.

Revigorée par les encouragements de son amie, la jolie brune n’avait pu s’empêcher de faire un parallèle avec la chasse et les proies. Cependant Shoren y avait vu un rapport avec sa nouvelle famille dont l'emblème était justement la progéniture de la biche en question. Toujours aussi sérieuse, Melara répliqua aussitôt. “Oh je vous assure ma chère que ça n’était pas à vous que je songeais… Simplement l’animal me semblait à propos pour notre région dirigée par des Cerfs… Et nous venions tout juste d’évoquer une autre Biche justement… Elle est protégée et je ne sais pas vraiment de quelle protection elle serait capable si elle se retrouvait livrée à elle même sans ce soutien sur lequel elle compte tant. Vous Shoren, votre esprit si vif vous fait honneur, tout comme votre loyauté. Je suis certaine que vous saurez répliquer de manière tout à fait approprié lorsque vous aurez trouvé le bon moment et la bonne façon.” Parce que c’était ainsi qu’elle connaissait son amie. “Me croirez-vous si je vous dis que c’est à ses côtés que j’ai tant appris ?” lui dit-elle ensuite avec un léger soupir résigné. Elle avait appris beaucoup de choses d’elle même, notamment confronté à un vrai tempérament d’orageois comme celui de Béric, mais Jyana avait été une véritable inspiration et un vrai modèle pour elle pendant plusieurs années, jusqu’à ce que les Dondarrion n’y mette fin. “Vous pourrez vous faire votre avis sur la question au mariage.” fit-elle par dire avec un petit haussement d’épaules. Voilà une rencontre qui devrait promettre.

“Vous faites preuve de raison et de sagesse Shoren, et je ne vous le reprocherais jamais.” dit-elle en posant un nouvelle fois sa main sur la sienne alors que l’histoire de la rumeur liant Tavish à Walda Lannister était venue jeter une large ombre sur leur promenade amicale. “Nous ne sommes pas en mesure de choisir notre époux, cela relève toujours d’exceptions. Tant mieux lorsque les époux s’entendent, mais quoi qu’il arrive nous devons faire avec parce que tel est notre devoir pour servir notre famille. Je regrette simplement que vous ayez cette affaire à gérer en plus du reste qui était largement suffisant à mon goût. Je ne porte pas votre époux dans mon coeur, mais ça n’est pas pour autant que je vous souhaite malheureuse ici, bien au contraire.” Elle hocha doucement le visage, cherchant à rasséréner son amie dans ses convictions. Sa réaction était pour le moins naturelle aux yeux de l’ancienne Dondarrion. Néanmoins elle fut désolée d’entendre que la possibilité qu’une Septa ne la rejoigne à Bourgfaon soit déjà compromise. Son visage affichait une moue boudeuse. “C’est bien dommage, vous m’en voyez navrée.” Elle était à présent officiellement à cours d’idées sur comment rendre cette union plus légitime aux yeux des Sept pour alléger la conscience de sa jeune amie.

Alors qu’elles amorçaient le chemin retour, Melara se fit un plaisir de parler de la princesse Margaery. Elle se sentait on ne peut plus privilégiée que de pouvoir parler de la princesse royale comme plus qu’une simple connaissance. Elle en tirait une véritable fierté. “Si tout se passe bien, vous pourrez en principe la rencontrer à mon mariage.” dit-elle finalement avec un regard complice pour Shoren. Si elle lui avait dit vouloir lui conserver quelques surprises au début de leur promenade quant aux invités qui seraient présents, elle n’avait pu se retenir de partager cette information là. Le silence s’installa quelques instants entre elles, alors qu’elles en profitaient pour regarder les paysages alentours, reprendre leur souffle, Melara se désaltéra même à sa gourde, la bouche empâtée par toutes ces discussions. Mais elle ne s’était pas attendu à une telle question de Shoren qui la laissa silencieuse quelques instants de plus. Ses sourcils noirs se froncèrent au dessus de ses yeux d’onyx alors qu’elle cherchait à se rappeler de la première fois où leurs routes s’étaient croisées. “Il me semble que c’était lors de l’une de ses venues à Havrenoir, en tant qu’émissaire des Cafferen… à moins que ça ne fut au mariage de… Non, non… c’est bien cela !” reprit-elle finalement d’un ton décidé alors que les détails lui revenaient à l’esprit. “Oui, il venait d’être fait émissaire, je me rappelle avoir trouvé cela pour le moins grotesque que d’envoyer un Storm parler au nom des Cafferen. C’était il y a trois, non quatre ans de cela.” Elle marqua une courte pause avant de reprendre. “J’ai du le revoir une ou deux fois peut-être, avant le mariage à Accalmie. Et puis la suite, vous la connaissez.” conclut-elle avec un aimable sourire, bien que la soudaine curiosité de son épouse à ce sujet là, la surprenait.
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Bourgfaon, 302, lune 8, semaine 4
@Melara Cole et @Shoren Cafferen

« Ne dites point cela – si vous déjà parlez de votre âge, que dois-je dire ? Nous sommes de la même génération, après tout. » Peut-être Melara est-elle plus proche en âge de l’héritier des faons qu’elle ne l’est de la chevêchette, mais n’est-ce point là un sujet qu’il est bon d’évoquer lorsque l’on cherche à remonter le moral d’une amie. Alors préfère-t-elle taire ce point, la petite chouette, mais à peine ces paroles ont-elles franchi ses lèvres qu’elle les regrette presque déjà. Est-ce réellement une bonne idée que d’accepter de sujet de leur âge, si elle du haut de ses dix-sept ans est déjà mariée, contrairement à son amie ? Mais en même temps, cette dernière ne revient-elle pas d’une rencontre avec son fiancé, un homme qui peut-être n’est pas héritier, mais qui tout compte fait est sans doute meilleur parti que le faon ? Après tout, le Manning ne traine-t-il point derrière ce sang dilué ou même ces infâmes rumeurs derrières lui. Ni n’est-il de ceux assez crédules pour placer leur confiance en ces charlatans rouges plutôt que dans les véritables dieux. En somme, bien qu’issue d’une maison anciennement disgraciée et en statut sous celle des chouettes, Melara fait-elle une bien meilleure alliance que son amie ailée – alors n’a-t-elle certainement point besoin de s’inquiéter de son âge, ou même que les Dieux puissent point tendre leur main protectrice au-dessus d’elle, car visiblement, ces derniers lui sourient-ils. « Les Sept vous ont réuni avec votre famille, et vous ont un époux non seulement acceptable sur le papier, mais qui de plus vous semble agréable. Ils vous sourient, comme à ceux qui font leurs preuves. Vous avez passé votre vie à faire passer vos besoins, vos envies, derrière ceux des autres pendant de bien nombreuses années, agissant pour les intérêts de votre famille depuis votre enfance – alors cela ne parait que juste que votre persistance soit ainsi récompensée. Et continue à l’être. » Fut-il un temps durant lequel pourtant la petite chouette en a voulu à son amie pour ce que désormais, elle attribue à la force de cette dernière - ou plus exactement, lui en a-t-elle voulu pour le mensonge qui y a été associé. Et lui a-t-il fallu du temps à la fière chouette pour passer outre et laisser cette partie là dans le passé. Mais est-ce bien là un sujet sur lequel certainement vaut-il mieux ne pas s'étendre, fait-il parti du passé depuis longtemps déjà. Alors enchaîne-t-elle sur ce changement de sujet proposé par la Cole, et avec un léger sourire dessiné sur le visage, réplique-t-elle sur un ton aussi malicieux que celui de son amie: « Vous voilà bien plus mondaine encore. » Une taquinerie, certes, et pourtant, toujours a-t-elle admiré la grâce qu'à son amie pour mouvoir même dans les plus hautes sphères. « Mais plus sérieusement, je ne crois point vous avoir vu un jour plus souriante ou heureuse. » Envers la mère de la jeune Cole pourtant ressent-elle une certaine méfiance : après tout, quel genre de femme, quelle mère, pouvait bien accepter d'être séparée de sa fille pour son ambition ou celle de sa famille, alors que la fille en question n'est qu'une enfant ? Et maintenant qu'elle et son époux sont de retour à Westeros sur les agissements de leur fille, déjà ont-ils prévu d'une fois de plus se servir d'elle pour forger de nouvelles alliances, et ainsi consolider leur position... Mais de telles pensées, les garde-t-elle pour elle, la chevêchette, car ce qu'elle vient de dire, le pense-t-elle réellement: rarement a-t-elle vu Melara aussi souriante, aussi heureuse, et en vue des dires de cette dernière, la dame demeurant au château en compagnie d'Arstan et sa bâtarde semble y être pour quelque chose. C'est comme si, avec le mensonge levé et sa famille retrouvée, un énorme poids est soulevé des épaules de la brune, lui permettant de désormais librement tendre ses ailes pour les laisser éblouir en toute leur splendeur.

Mais à la mention de proie et de biche, la petite chouette ne peut s'empêcher de se sentir concernée, se sent-elle toujours comme prise dans des chaines que l'on lui a enfilé au moment même de cette charade que leur a servi de mariage. Se sent-elle comme proie sans grande défense. Certes, le faon s'est-il dévoilé être moins horrible qu'elle ne le s'est imaginé suite aux confidences faites par l'aînée des chouettes - et pourtant, dans ce mariage, dans ce lieu, ne se sent-elle point encore chez elle. « Je le sais, ne vous en faites pas. » laisse-t-elle échapper, mais le malicieux sourire qui encore quelques minutes plus tôt ornait ses lèvres s'est depuis estompé. « Il n'est pas si mauvais, vous savez. » laisse-t-elle échapper, tentant une fois de plus de prendre la défense du faon - bien maladroitement, cette fois-ci. Trop récents sont encore ses propres doutes à son sujet, trop récente sa déception en entendant qu'il ait pu être sujet à de rumeurs aussi dégoûtantes, pour qu'elle ne puisse faire ses éloges. « Quand à la bâtarde... sa propre arrogance et son manque de retenue lui joueront certainement assez rapidement des tours, et avec un peu de chance, elle se mettra elle-même dans l'embarras sans que j'ai besoin de trop m'y mêler. » Elle est capricieuse la bâtarde, arrogante, et surtout sans bon sens - et est-ce bien là ce dangereux mélange de défauts qui un jour explosera au visage de la bâtarde, cela est sûr. Mais encore faut-il que la petite chouette se montre patiente, et sache encaisser du moins certaines des impertinences de la Storm - et est-ce bien sur ce point que rien n'est joué, car si certaines impertinences, elle peut passer outre, y en a-t-il d'autres sur lesquelles elle ne peut fermer les yeux, mettent-elles en question sa statut de dame de ces lieux. « Je peine à y croire - du moins s'il s'agit d'apprendre d'avantage que de ne point lui exposer son dos. » laisse-t-elle échapper, soulevant ses sourcils dans un geste qui dit long sur ses pensées face à celle qui d'ici quelques mois seulement, sera la belle-sœur de Melara. Pourtant ignore-t-elle ce qui a bien pu se passer entre la désormais Manning et celle qui un jour prendra ce nom, mais a-t-elle assez entendu parler des piques - et les doutes confiés peu auparavant par la belle brune en disent long sur leur relation.

« Croyez-moi, c'est là quelque chose que j'aurais aimé pouvoir éviter. » laisse-t-elle échapper, brisant pour un court instant la promesse non-dit que de ne jamais critiquer celui dont désormais, elle porte le nom. Enfin, n'est-ce point lui qu'elle critique, du moins pas directement, mais bien plus laisse-t-elle entrevoir son manque d'enthousiasme face à cette union. «  Je pensais que toujours qu'avec deux cousines plus âgées, ce seraient-elles qui seront mariées avant moi. Que j'avais du temps avant moi... » laisse-t-elle échapper. Plus de temps. Des mots qui hantent son esprit depuis bien des lunes déjà. Depuis que le rapace lui a annoncé la visite des Cafferen ainsi que son but. « Tout comme j'aurais aimé pouvoir échapper à cette folie rouge, ou ce ridicule de cérémonie... mais comme vous le dites si bien, il est de notre devoir que d'aider les intérêts de notre famille. » Et ce même si ces derniers ne sont que difficilement compréhensibles, parfois. « Mais sans doute ne dois-je point me plaindre, vous n'avez point vu certains des prétendants qu'a eu ma soeur à son époque - à côté, certaines tâches ornant le nom du faon paraissent plus... supportables. » cherche-t-elle à expliquer, alors que c'est toujours avec une certaine horreur qu'elle pense à quelques prétendants qu'elle a pu rencontrer dans son temps - bien que certainement en vue de sa candide jeunesse à cette époque, nombreuses de ses impressions certainement viennent d'avantage des récits qu'a pu en faire l'aînée des chouettes plutôt que de ses souvenirs à elle. « Et il cherche à se montrer... agréable. » finit-elle par ajouter, bien que toujours, elle ne sait point trop quoi penser de la gentillesse dont le faon fait preuve à son égard. Après leur récente conversation des plus houleuses, cherche-t-elle à lui faire confiance - mais sans doute cela prendra-t-il encore du temps avant de pleinement y parvenir. Quand à la tache ornant le nom des faons, et celui de ses enfants à elle si la Mère dans sa bonté lui en accorderait, rien ne peut-elle faire pour l'estomper. Malheureusement.

Mais si, au début de leur conversation, la petite chouette a si soigneusement évité le sujet du faon, désormais ce dernier semble s'être glissé dans leur conversation pour ne plus en repartir. « Qu'avez-vous pensé de lui ? Je veux dire, outre le fait qu'il vous a semblé grotesque que d'envoyer un Storm en tant qu'émissaire auprès d'une des plus éminentes familles de l'Orage ? Je... je dois dire que j'ai encore parfois du mal à le saisir. » finit-elle par avouer, bien peu à l'aise à l'idée d'ainsi dévoiler des histoires qui devraient certainement restées dans le cercle des Cafferen. « Il fait des efforts à mon égard, à cela il n'y a pas de doutes possibles - mais je ne sais pas, je crois que je suis juste trop consciente que je le connais que trop peu, finalement. »
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« Bourgfaon | 302, lune 8, semaine 4 »

Melara offrit un sourire complaisant à la réponse de Shoren sur leur âge qu’elle jugeait comme similaire. Et si effectivement la Cole se sentait proche d’elle, elle n’en ignorait pas moins qu’elles n’appartenaient cependant pas à la même génération. Il faudrait encore compter trois années avant que la née Martyns ne passe la barre de la vingtaine, alors que l’ancienne Dondarrion l’avait déjà passée depuis plus de temps que cela. Mais Lord Parton puis Lord Béric avait fait le choix de la garder dans l’ombre et personne ne s’était précipité pour parcourir les Terres de l’Orage afin de lui trouver un époux après ses premiers saignements. Cela lui avait au moins évité de se retrouver avec un né bâtard, bien qu’elle l’avait extrêmement mal vécu durant toutes ces années là, voyant ses amies et ses voisines se faire recouvrir les épaules d’un manteau étranger. Cependant Shoren avait raison, sur le papier, elle n’avait aucune raison de se plaindre de se retrouver avec un homme tel que Godric et s’il n’y avait pas eu Jyana, elle ne se serait pas inquiétée une seule seconde pour cette union. “Je ne peux qu’espérer que les Sept partagent votre opinion sur ce sujet.” répondit-elle finalement modestement. Non, elle ne voulait pas que la chance qu’elle avait réussi à cultiver enfin pour cette année ne s’évapore. Elle espérait pouvoir en profiter encore quelques temps, puisque ses efforts et sacrifices avaient été nombreux.

Son sourire se fit plus amusé alors qu’elle plaisantait sur l’influence limitée que sa mère possédait sur son mauvais caractère. La réponse de son amie la fit éclater d’un doux rire. Elle n’aurait guère pu rêver meilleure réponse. Elle se redressa donc sur son cheval, la tête particulièrement haute, arborant un regard légèrement hautain pour correspondre exactement à la description que l’épouse Cafferen venait d’en faire. “Tout à fait !” Elle rit à nouveau, avant que son regard ne s’emplisse de gratitude en regardant la chevêchette. “Merci.” souffla-t-elle. “Je n’ai pas souvenir d’avoir été plus heureuse un jour.” ajouta-t-elle simplement. Elle aurait aimé pouvoir retourner un semblant de compliment à son amie, malheureusement ça n’était pas le cas. Mais elle gravait ce moment dans son esprit, espérant pouvoir lui dire de telles choses à son tour très prochainement. Peut-être qu’une grossesse et un enfant, même si cela devait être celui de Tavish, serait une source de bonheur profonde et intarissable pour elle. Elle le lui souhaitait en tout cas.

Elle ne souriait plus, alors que maladroite, sa réflexion qui était censée viser la bâtarde de Bourgfaon, ou n’importe quelle dame esseulée de leur région, avait finalement blessée son amie. Elle s’était empressée de se corriger et d’éclaircir le fond de sa pensée. Heureusement, Shoren la rassura bien vite sur ce point, avant finalement de prendre la défense de son récent époux. Une nouvelle fois, Melara ne put rien faire d’autre que sourire. Elle ne voulait pas abonder dans son sens. Elle ne l’appréciait pas pour diverses raisons et il le lui rendait bien. Mais encore une fois, elle avait bien conscience de l’importance pour Shoren que de voir sa coupe à moitié pleine. Rappeler tout ce qui n’allait pas chez son époux ne la rendrait que plus malheureuse et elle ne le voulait pas. D’autant plus qu’elle aurait idiote de songer apprendre quoi que ce soit à son amie, bien assez consciente de sa situation pour en rajouter. “Vous avez probablement raison. Si nous pouvons faire confiance aux Sept pour notre sort, nous pouvons également leur faire confiance pour le sien.” Il était frustrant de voir que l’arrogance de la bâtarde ne l’avait pas encore rattrapée, peut-être fallait-il simplement se montrer patiente comme Shoren l’envisageait.

Jyana fut évoquée brièvement, mais Shoren ne la connaissant pas, Melara ne pouvait guère en dire plus sur son compte et ce qui les unissait tant que la célébration du mariage n’aurait pas eu lieu. Puis la jolie brune laissa échapper un sourire amusé à l’évocation des anciens prétendants de Mary. Blurd ne faisait pas particulièrement rêver sur le papier pourtant. Il n’était pas issu de la noblesse et portait un nom seulement depuis la Rébellion du Cerf. Mais la différence étant que ser Davos était marié à son épouse et qu’il n’avait rien fait contre les règles en fondant sa famille, à la différence de Lord Arstan. Et Blurd n’avait jamais cherché à être qui il n’était pas ou remplir des bottes qui n’étaient pas les siennes. Mais Shoren n’avait pas eu le loisir d’éconduire son prétendant comme Mary avait pu le faire. Et le souligner ne changerait rien. Les sordides épousailles avaient bien eu lieu et avaient été consommées si Melara comprenait bien toute l’inquiétude de Shoren partagée précédemment. “Je l’ai menacé de représailles s’il ne l’était pas.” dit-elle finalement avec un sourire malicieux à l’adresse de son amie. L’amabilité pour Shoren était la moindre des choses, au moins le chevalier n’était pas complètement idiot pour l’ignorer. Et elle n’oubliait pas ce qu’elle lui avait dit lorsqu’elle l’avait confronté à la rumeur, guère disposée à entendre ses explications.

Sur le chemin retour, Melara fut surprise par les questions plus précises de Shoren sur sa propre relation avec son époux. Elle résuma succinctement la chronologie de leurs rencontres avant que la Cafferen ne veuille vraiment savoir ce que l’ancienne Dondarrion lui reprochait. Cette dernière ne se laissa pas démonter et s’exprima très clairement, alors que les murs de Bourgfaon apparaissaient à nouveau devant elles. “Ser Tavish n’a pas su tenir sa place. Il s’est comporté bien trop à son aise entre les murs de Havrenoir pour quelqu’un de son rang, sans réelle dignité. J’ai tenté de le lui faire comprendre, par quelques regards et quelques mots subtiles, pour qu’il ne continue pas de s’humilier plus longtemps face aux Dondarrion, ou aux autres familles qu’il serait amené à croiser de part son rôle, mais il n’en a eu cure et s’en est plutôt amusé. Et son manque de respect s’est accentué à chacune de nos rencontres. Il semble prendre un grand plaisir à chaque fois que nos routes se croisent, à se comporter avec outrance comme le noble qu’il n’est pas, dans le simple espoir de me faire fulminer. Il se cache ensuite derrière le soit disant amour noble de son père pour sa mère, oubliant ce qu’est sensé être l’honneur et le devoir.” Son regard d’onyx croisa celui plus clair, de son amie. Elle avait parlé de tout cela avec beaucoup de sérieux, légèrement piqué dans sa fierté, ayant la désagréable sensation que Shoren remettait en question son avis sur l’ancien bâtard, parce qu’il se montrait aimable avec elle depuis une lune. Mais elle était jeune et avait besoin d’espoir, elle ne pouvait lui en vouloir, même si cela serrait légèrement son coeur. Elle avait trop peu d’amie pour la perdre. “Je vous remercie pour cette promenade mon amie, elle m’a fait le plus grand bien. Je suis heureuse de savoir que nous n’aurons plus à attendre près d’une année pour pouvoir nous revoir à présent.” ajouta-t-elle avec plus de chaleur alors qu’elle pénétrait dans la cour du grand manoir Cafferen.
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The eyes see true
Bourgfaon, 302, lune 8, semaine 4
@Melara Cole et @Shoren Cafferen

« Alors n'aura-t-il qu'à se tenir s'il sait ce qui est bon pour lui. » En un amusé sourire, les lèvres de la petite chouette s'étirent : peut-être sa réticence, ses doutes, face à cette union et au faon lui-même ne peuvent se taire. Est-ce là même certain, car si un sourire désormais orne les lèvres de la Dame de Bougfaon, celui-ci point n'atteint ses yeux. Incertain est son futur au repère des faons, à l'image de l'incertitude qu'elle éprouve face au véritable caractère de l'héritier de ce lieu. Certes, pour son bien à elle, a-t-elle fait le choix de lui croire, tant sur les rumeurs unissant faon et lionne, que sur son lien passé avec la feue Lady Alyssa... mais est-ce là un choix d'avantage fondé sur le besoin de croire ne point être marié à cet homme que l'aînée des chouette lui a décrit, à cet ambitieux manipulateur, aux tendances sadiques, heureux face à chaque fausse couche de sa belle-mère puisque celle-ci un pas de plus le rapproche du titre d'héritier. Pour l'instant, peu cette image là correspond-elle au faon qu'au cours des dernières semaines, elle a pu voir, la chevêchette. Mais si elle a choisi de croire en la version du faon, lui en faut-il plus pour entièrement faire confiance à cet homme que finalement, elle ne connait que trop mal encore. Et pourtant, malgré ces doutes et craintes que toujours sont siennes, face à la remarque de Melara, ces derniers pour un bref instant s'estompent: tant de chance a-t-elle d'avoir une telle amie, et pour cela, elle n'a que les Sept à remercier.

Et est-ce finalement cette nouvelle preuve d'amitié de celle qu'elle a rencontré sous un bien autre nom qui fait s'abaisser le mur des apparences qu'elle s'est construite, la petite chouette. Ce mur qui, tout en cachant les véritables sentiments, sert de support aux apparences qu'on y projette. Les apparences au sujet de sa famille, avant tout. Après tout, n'est-ce pas là un des principales leçons que lui a fait parvenir la Grande Chouette, celle de toujours se montrer être une famille unie ? Et si dans son coeur, toujours est-elle chouette, le nom que désormais est le sien chaque jour semble chercher à lui rappeler que ces plumes dont fièrement elle s'orne désormais appartiennent au passé. Qu'elle est devenue faon il y a de cela quelques semaines déjà - aux yeux du monde du moins, si ce n'est de coeur. Alors se doit-elle de se comporter en sorte, et ce même si à l'heure, se sent-elle encore telle une étrangère au sein de cette famille. Une pièce rapportée à laquelle on cherche à trouver une place - sans grand succès pour autant. Quant au récit de Melara... voilà bien une chose qui point n'étonne la chevêchette, a-t-elle déjà fait de similaires observations - pour la première partie, du moins. Celle où le faon point ne semble savoir se comporter à l'image du rang qu'est le sien. « Un point de caractère qu'il semble partager avec une certaine personne. » laisse échapper la petite chouette. « Parfois ses connaissances en matière de bienséance et d'étiquette sont-elles quelque peu... » Comment peut-elle exprimer cela d'une manière sans trop se montrer rabaissante envers celui auquel elle est désormais liée de nom comme de destin ? « ... moins raffinées que l'ont pourrait les attendre d'un homme de son rang. D'un chevalier. Il a même évoqué la nuit de noce à notre première rencontre, pour l'officielle annonce de nos fiançailles.» finit-elle par avouer, bien moins peu gênée par le sujet qu'elle n'a pu l'être de l'époque - et pourtant, le trouve-t-elle toujours aussi maladroit qu’inapproprié dans une telle situation. « Pourtant, est-ce là à l'opposé du comportement que l'on peut voir auprès de la famille bieffoise auprès de laquelle il a fait son écuyage. Ils ont fait le déplacement pour le... mariage... et je dois dire qu'ils étaient des plus dignes et dévots. Des invités agréables, bien que frêles de santé pour leur sœur. Certainement ont-ils montré meilleur exemple que de risque provoquer une aussi importante famille que les Dondarrions... mais peut-être n'est-ce point là quelque chose qui s'apprend, un comportement digne. » Peut-être faut-il être né avec. Certes, le faon sait-il se comporter en homme d'honneur, d'après ce que la chevêchette a pu voir, et pourtant, l'a-t-elle également pu voir mettre les pieds dans des plats que d'autres hommes, nés en cette condition que le faon n'a obtenu uniquement par décret royal, auraient avec aise évités. « Certainement devrais-je espérer que cela ne soit pont le cas. Pour son bien, tout autant que le mien. » Qu'il puisse apprendre à éviter de répéter ces erreurs passés - car en vue de son statut déjà fébrile, lui plus que quiconque doit-il se montrer irréprochable. Pour le bien de Bourgfaon. Et surtout, pour les Cafferen qui lui suivraient, si les Sept daignent bénir leur union. Déjà ses héritiers - s'il y en aurait - auront-ils assez lourdement à porter ce sang dilué parcourant leurs veines, car de cela, tout le monde s'en souviendra bien longtemps encore. Alors mieux vaut-il ajouter à cela des récits sur d'éventuelles maladresses du faon, qui d'avantage encore souligneront cette tache ornant son nom. « Peut-être parviendrais-je à changer cela. » ajoute-t-elle, sans grande conviction pourtant. Point ne sont-ils proches, les jeunes époux, et en vue de la fierté des hommes, doute-t-elle qu'il l'écouterait viendrait-elle à parler de tels sujets. Mais alors que le faon et le futur qui les attend une fois de plus occupe l'esprit de la petite chouette, les murs de la tanière des faons inlassablement se rapprochent, et bientôt, les écho des sabots accompagnent-ils leur passage sur le pont-levis, signant la fin de ce bienfaiteur moment d'échange.

Acceptant l'aide d'un des palefreniers qui rapidement s'approchent pour saisir les rênes de leurs montures, la petite chouette se laisse-t-elle glisser de sa selle, avant de s'approcher de son amie, avant de tendrement la serrer dans ses bras. « Merci. Vous n'imaginez même pas à quel point cela m'a fait du bien - ni à quel point cela me fait plaisir de pouvoir de nouveau passer un peu de temps en votre compagnie. Votre passage à Bourgfaon me semble si court... » Pourtant, n'est-elle point encore sur le point de partir, son amie. « ... mais nous avons encore un peu de temps devant nous, avant que vous et votre mère ne repreniez la route, et cette fois, nous savons déjà que nous nous reverrons dans un avenir proche. » Avec le mariage de Melara, et l'invitation étendue, n'y a-t-il point de doutes qu'elles se reverront dans un avenir proche - et cette pensée a de quoi ravir la chevêchette.
(c) DΛNDELION



HRP : du coup, si ça te va comme fin, je te laisse archiver, à moins que tu n'y aies de quoi ajouter The eyes see true {Shoren} - Page 2 2414428499
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