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Event 2: le siège de Fort-Terreur (tous les nordiens)

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Le sang commençait à monter à la tête du bâtard de Winterfell. Le stress, l'angoisse, la crainte de ce qu'il allait trouver derrière cette porte. Tandis qu'un groupe de 3 personnes allaient à droite, Jon Snow se décidait à prendre la porte de gauche. Le stress le prenant à la tête, c'était comme s'il n'entendait plus ses compagnons, il était aux aguets, cherchait à entendre ou voir ses ennemis, mais ses compagnons il ne les entendait pas. Il s'avançait, épée à la main, tout droit. Il entendait des rires grave, des hurlements au loin, des bruits d'animaux que même Ghost et Vent-Gris entendaient à en juger leur grondements naissant et leur oreilles relevées. Du moins le grondement de Vent-Gris qui tentait de prendre le dessus sur la marche de Snow. Il ouvrir la dernière porte avant de voir la lumière du jour, le ciel gris et l'air glacial lui fouetter le visage. Ce qu'il vit, il n'aimait pas cela : Dacey attaquée par un homme grands au épaules large, un homme qui l'attaquait alors qu'elle était démunie. Il ne voyait pas l'ours, concentré sur leur combat. Il courait vers eux, levant sa lame. Il ne prenait même pas gare aux soldats Stark entrant dans Fort Terreur qu'il bondissait sur Locke pour le retenir de porter un nouveau coup à celle qui était sa belle-sœur. 


« Tiens tiens, le bâtard d'Eddard Stark» dit l'homme. 

Jon n'y répondait pas. En revanche, il lui dit, sûrement grâce à l'adrénaline montante : 

« Vous n'auriez jamais du vous en prendre à Dacey Stark. »

Jon laissait ses compagnons s'occuper des assaillants et avait ordonné à Vent-Gris de les accompagner tandis que Ghost s'occuper d'arracher têtes, bras, jambes de personnes tentant de s'approcher de trop près du fils d'Eddard Stark. Toujours pris mentalement par son envie de sortir Dacey de là, il ne prenait pas gare aux portes que Jon Omble et Eleyn ouvraient, il ne voyait que Locke qui tentait de lui foncer dessus pour lui offrir un collier rouge. Il évitait son attaque tant bien que mal au dernier moment. C'était différent de se battre contre un ferné ou sauvageon : cet homme était un homme du Nord. Peut-être était-il trop naïf de s'imaginer tous les hommes du Nord bons et honorable tel que l'est Eddard. 

Jon tentait de raisonner son assaillant : il y avait d'autres moyens de s'exprimer que battre le fer mais lui ne semblait pas du même avis. Alors Jon lui portait un rude coup, mais Locke l'interceptait avec son épée. Jon lui mît un coup de pied dans le genou dans l'espoir de le faire tomber mais Locke se relevait bien vite - trop vite. Ghost grondait, mais Jon lui ordonnait de rester en dehors de ça. Le bâtard ne voyait pas le monde qui s'était amassé autour d'eux, il ne voyait que Locke qu'il voulait à tout prix éliminer puisque celui-ci ne désirait pas être raisonné. 

Jon se prit un coup de coude dans le nez et celui-ci craquait, saignait. Il lâchait un râle sous la douleur mais se reprenait avant que Locke ne lui porte un coup avec son épée, il se prenait néanmoins un coup près du visage, le bout de l'épée de son assaillant n'avait qu'effleurée sa joue droite qu'il saignait déjà. Mais il refusait de s'arrêter là, pas maintenant se disait-il. Il fonçait à nouveau sur Locke mais celui-ci le repoussait avec violence et le bâtard tombait sur le dos, l'homme était nettement plus grand et fort que Jon mais il ne voulait pas se laisser impressionner, il reprenait ses esprits et effectuait une roulade sur le côté juste à temps, juste avant que Locke ne l'éventre. Il profitait de cet instant pour porter un coup à sa jambe, Locke se prenait à son tour le bout de la lame de Jon mais le long de son mollet, le sang gisait, il tombait à genoux mais se reprenait, boitant et relevant à nouveau son épée : 

« Prépare toi à crever devant tous tes petits copains, bâtard !»

Mais il n'avait pas dis son dernier mot. Il reprenait sa respiration - par la bouche - et fonçait à nouveausur Locke le harcelant de coups en espérant le toucher, il lui tranchait une manche et le blessait au bras gauche mais pas assez apparemment puisqu'il ne voulait pas lâcher son arme. Alors Jon continuait, tantôt il essayait d'éviter ses coups tantôt il lui en donnait. Il n'avait jamais eu autant de mal à combattre. Il observait ses moindres faits et gestes et tentait de comprendre ses techniques pour les parer mais tout se passait vite - à ses yeux. Derrière lui, il entendait pour la première fois un encouragement. Rodrick Cassel était là, derrière lui. "Tue le Jon ! Tue ce fumier une bonne fois pour toute !" Et les autres suivirent. Il se rendait compte à cet instant que les hommes avaient pénétrés Fort-Terreur et que certains se battaient déjà avec ferveur. 

Pris d'un élan de courage, un nouveau, Jon brandissait son épée et l'abattait dans un grondement sur Locke. Son épaule prit le choc et il tombait à genoux, lâchant un cri sous la douleur. Jon replaçait une mèche brune et regardait Locke une dernière fois avant de reprendre son souffle et porter le coup fatale. Locke était déjà à genoux et bien amoché mais son autre main persistait à tenir son épée comme s'il ne voulait pas laisser tomber même au dernier instant. Jon semblait hésiter un moment mais il y parvenait : il brandissait son épée, et frappait de toutes ses forces.. Il décapitait son ennemi sans lui laisser le temps de parler. Nul doute que cette vision de tête tombante lui resterait en tête toute sa vie. "Tu as fais ce qu'il fallait faire" se disait-il. "Tu l'as fais pour nombre de sauvageons et fer-nés. Il aurait tué Dacey...". Le corps de Locke tombait suite à cela en avant et Jon reculait pour ne pas se le prendre. Il soupirait longuement, essoufflé. Ça n'était pourtant pas encore terminé. Il regardait autour de lui, les hommes des Stark qui avaient pénétrés l'enceinte semblaient tous bien occupés. Rodrick vint à lui.

« Tu as fais ce qu'il fallait faire Jon. Reprends ton souffle puis reprends ton épée. Tuons les tous jusqu'au dernier. Trouvons Roose et son bâtard, ils connaîtront la justice du Nord. »

Le bâtard avait surtout envie de s'asseoir quelque instants, son nez lui faisait un mal de chien, le froid mordait son entaille à la joue - fort heureusement Locke avait loupé son œil de peu. Sa vision était quelque peu troublée par la douleur mais une fois encore, il ne voulait pas se dire que sa mission était terminée maintenant, il voulait se battre jusqu'au bout. 
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Ramsay, tapit dans l’obscurité du chenil, observa hilare la suite des évènements dans la cour : les petits intrus qui avaient fouinés dans le château surgirent. Quelques guerriers qui se hasardaient ça et là au bord de la panique, Ramsay s’esclaffa. Mais lorsque l’une des personnes dans la cour libéra l’ours gigantesque (La scène était trop éloignée pour que Ramsay puisse reconnaître Dacey dans son accoutrement) il devint blême. Lorsque la herse se leva et que les hommes d’armes de la maison Stark envahirent le château épée au poing, il s’horrifia. Ce n’était pas tellement la perspective du sang qui l’angoissait, bien au contraire. C’était le sentiment que pour une fois il ne contrôlait plus rien, que les évènements le dépassaient complètement. Même son terrible carcajou trouva la mort dans ce chaos de fer et de violence. Le bâtard s’empressa d’ouvrir toutes les portes de son chenil pour envoyer ses molosses en renfort, Ramsay dégaina son épée et sortit discrètement du chenil espérant échapper au combat ambiant. Les soldats Bolton chargèrent. Mais la seule vue de Locke qui fut terrassé puis décapité par un Stark, sans parler de quelques chiens de Ramsay qui se firent abattre par l’ours, répandit la panique dans leurs rangs. Les Bolton qui ne lâchaient pas leurs armes pour prendre la fuite à toutes jambes, se firent déchiqueter sur place par Robb l’Ours. Ramsay décampa avec les fuyards. Ils se réfugièrent dans le donjon du château. Alors qu’ils refermaient la lourde porte derrière eux, ils entendirent la voix forte et reconnaissable entre toutes d’un des assaillants qui venait de pénétrer dans le château. Le lard Jon en personne qui venait de surgir avec sa suite, brailla en faisant tournoyer son épée :

« Les lâches ! Ils coursent comme des lapins ! Où est la dame Stark ? Est-elle en vie en moins ? Il nous faut Roose Bolton mort ou vif ! P’tit Jon mon fils, viens donc avec moi prendre ce ridicule donjon. On va leur montrer ce qu’on sait faire à Atre-les-confins. On va leur mitonner tout ça façon Omble. EH ! Que fais ce monstre !»

« C’est le loup du seigneur Robb. Vent-gris. N’ayez crainte sire, il vous renifle. »

Expliqua un serviteur au seigneur nordien.

« Par toutes les putains de la Mole ! J’ai cru qu’il allait m’arracher les doigts ! »

…………………………

Dans le donjon régnait une ambiance de fin de monde. Roose Bolton enrageait et giflait les soldats venus le supplier de se rendre pour qu’ils ne soient pas tous passé par le fil de l’épée, lorsque l’ennemi finirait par enfoncer les portes. Ramsay fanfaronna en disant que les Bolton étaient des écorcheurs qui ne se rendaient jamais. Roose Bolton le frappa avec une rare violence, il le fit tomber à terre et commença à lui asséner des coups de pieds. Ses hommes l’attrapèrent par les épaules pour le faire reculer et mettre fin à l’altercation. Ramsay s’éloigna en rampant. Roose clama :

« Tu n’es qu’un étron que j’ai chié ! J’aurais du te bannir depuis longtemps ! Tout est de ta faute ! Tous les voisins de mes terres me haïssent parce que tu as ravagé leurs paysannes ! Les Stark ont prit ma place-forte parce que tu as stupidement enlevé leur femme ! Tout est perdu ! Tu es la honte de notre famille ! Tu n’es plus mon fils ! »

Ramsay se releva. Il souriait comme un dément. Mais son regard était passé de normal à ROUGE. Même les sbires de son père se révulsèrent et certains reculèrent d’un pas.

« C’est vous qui êtes indigne de notre famille père. Nos ancêtres ont violés, torturés, écorchés et répandus la terreur sur le Nord pendant des siècles. Vous êtes trop faible pour assurer cet héritage. Moi seul le peux. »

Et il s’éloigna en chantonnant une de ses absurdités à propos de la vertu des femmes Stark et Mormont.

…………………………

Finalement un bélier parvint à enfoncer les portes du donjon. Les combats se poursuivirent dans les longs couloirs, les grandes salles et même les souterrains ou certains soudards tentaient de prendre la fuite. Le chef de la maison Omble menait lui-même ses proches au combat par des invectives tel que : Du nerfs ! Même dans la Garde de nuit ils défoncent mieux que ça l’ennemi ! Ou encore : Mais taillez les moi en pièces ! P’tit Jon mon fils, montre leur comment on fait, on va pas y passer la nuit !

Finalement ils pénétrèrent dans une pièce du donjon qui était en dehors de la salle de torture dans les bas fonds, et le chenil dans la cour, l’antre de Ramsay. Ils ne tardèrent pas à comprendre en découvrant les lieux. Les murs latéraux étaient tapissés de dessins rudimentaires de femmes infirmes ou défigurées. Il y avait aussi dessiné des atrocités sans membres. Sur le plancher il y avait un matelas en plume d’oie. Il était recouvert de multiples couches de sang séché. Un assortiment d’insectes et de mouches étaient englué dedans. Ils avaient été fait prisonnier là par le liquide humain en festoyant dans le sang jusqu’à la mort. Des lambeaux de chair étaient restés attachés au matelas et des cheveux de femmes étaient coagulés dedans. Le mur du fond était couvert des pages d’un livre d’anatomie que Ramsay avait arrachés : des dessins parfait effectués par des mestres férues de médecine : des images d’organes malades suintant de pus et de sang. Des éclaboussures et des flasques couvraient le sol. Et là près du matelas un seul livre ouvert qui semblait être consulté très régulièrement. Il avait pour titre : l’anatomie humaine par mestre Qyburn. Une odeur nauséabonde envahissait tout l’endroit. Des scalps de cheveux de femmes étaient suspendus par des ficelles sur tout le plafond. Au centre de la pièce trônait une étagère immense. Dessus s’alignait des bocaux contenant des organes conservés : des cervelles, des yeux, des cœurs, des intestins flottant dans un liquide. Une main de femme, une bague encore passé au doigt. Des ovaires, des agglomérats de viscères difformes, un bocal remplit de pénis, des mâchoires aux gencives encore toutes roses. Quelques uns des hommes de Lard Jon furent prit de nausée et vomirent. Le seigneur de la maison Omble prit une série de parchemin qui trainait. Il consulta. Là écrit en toute lettre par Ramsay, les pages étaient remplies de descriptions de violations de sépultures : cimetières mais surtout cryptes familiales. Noms des cadavres dont il s’était emparé et dates en colonnes séparées. Lorsque Lard Jon vit « crypte Omble à Atres-les-Confins » là où sa défunte femme avait été enterrée comme tous les autres membres de sa famille, il laissa tomber la pile de parchemin. Il tendit ses mains vers son fils pour trouver à quoi se raccrocher.

« P’tit Jon mon fils, c’est lui ! C’est le bâtard ! C’est ce maudit qui avait saccagé la crypte de notre famille l’année dernière ! J’étais persuadé que c’était un pilleur de tombe quelconque, mais non c’était ce fou qui a volé les restes de ta mère ! Qu’a-t-il osé faire avec ? »

C’est avec fureur que Lard Jon renversa l’étagère. Des bocaux volèrent en éclats. D’atroces morceaux de chair reprirent leur liberté. De nouveaux arrivants surgirent dans la pièce. Visiblement ils avaient bataillé durement dans le Donjon pour rester en vie.

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« Les amis, bienvenue à Fort-Terreur ! »

Tout le monde retint son souffle, Lard Jon pointa Ramsay du doigt.

« Tuez les tous, mais pas lui, sa tête m’appartient ! »

Et la mêlée générale commença, confuse et pleine de fracas. Lard Jon bondit en hurlant sur Ramsay. Le bâtard battit en retraite face à la fureur du vieux guerrier. Il se déroba de façon sournoise aux attaques du vieux qui avait énormément de vivacité pour son âge. Les attaques de Lard Jon étaient presque imparables. Ramsay avait un mal fou à se dérober. Il s’effaça en pirouettant sur la gauche. Ramsay pensa que le seul moyen de l’abattre était par la ruse. Il fallait être fou pour prendre Lard Jon de front. La pression augmentait de plus en plus. Ramsay bondit à son tour. Il feinta et frappa de la main droite. Mais sa main ne tenait plus le même couteau. Il avait fait passer son lourd poignard dans son autre main. Le bond de Ramsay n’avait été fait que pour désorienter son ennemi et cacher le changement de main de ses armes. Ramsay se jeta de côté et frappa à l’endroit précis ou se tenait la poitrine de son adversaire encore interloqué. Il se recula alors que Lard Jon tombait effondré. Il gémissait dans un râle d’agonie, les mains sur sa blessure. Il tourna son visage vers son fils alors que Ramsay prenait la fuite. Les yeux de Lord Jon Omble père étaient deux perles sombres aux portes de la mort.

Ramsay courait à toutes jambes, son torse nu luisant du sang encore frais de sa dernière victime. Il descendit les escaliers. Il entendit les cris des Stark et le fracas des armes. Une impasse ! Coincé ! Ramsay remonta, il vola de marche en marche, grimpant jusqu’au sommet. Il déboula sur la terrasse du donjon au sommet de la tour. Le point le plus haut de Fort-Terreur. Pas une seule autre issue. Ramsay déambula frénétiquement, cherchant un moyen de réchapper au carnage. Il se pencha vers le vide. Terriblement haut. Il songea un bref instant à enjamber le parapet et à chercher à descendre prudemment la toiture. Impossible, trop raide et trop glissant. De quoi se fracasser sur les créneaux ou mourir embrochés sur les piques en dents cruels qui parsemaient toutes les murailles des Bolton. Ramsay n’eut pas à réfléchir longtemps. P’tit Jon Omble surgit face à lui. Juste eux deux sur le sommet de la forteresse. Avec le ciel pour seul témoin. Ramsay se mit à sourire jusqu’aux oreilles en brandissant ses bras. Dans sa main droite il serrait son poignard ciselé en pointes. Dans sa main gauche il empoignait un grand coutelas de boucher. Ramsay avait beau sourire, la lueur dans ses yeux démentiels passa de ROUGE à NOIRE TOTAL.

« Je veux juste que tu saches. Quand tout ça sera fini. J’irais pisser sur ta tombe. »

Ramsay avait bondit et s’était jeté sur son ennemi sans finir sa phrase. Il n’avait dit ça que pour faire diversion. Pour que l’autre ne se doute pas qu’il allait commencer le combat alors même qu’il n’avait pas finis de parler. La lame de l’adversaire écorcha le bras gauche de Ramsay qui glapit et lui fit face, attentif et le corps ployé comme un prédateur. Il leva un de ses couteaux en dérision de salut.

« Dis-moi, comment souhaites-tu que tes restes soient exposés parmi mes trophées ? »

Ramsay feinta sur la droite. Ils se retrouvèrent l’un contre l’autre, leurs lames liés. Tous les muscles de Ramsay luttaient dans cette épreuve de force pour garder l’équilibre, mais c’était chose complètement vaine contre un ennemi de la stature de P’tit Jon. Ramsay rusa, il lâcha une de ses lames pour libérer une de ses mains. Il asséna à son rival un violent coup de poing dans la mâchoire. Se dégageant, Ramsay récupéra son arme au sol avant de se dérober. Il se démena en feintes et contres pour survivre aux assauts et charges brutales adverses. Un coup latéral ajusté avec précision manqua la jambe de P’tit Jon d’une fraction de seconde. Ramsay rompit en laissant une écorchure dans l’épaule de l’ennemi. Il se sentit envahit par l’exaltation. Il céda du terrain en reculant sous le matraquement adverse en songeant que malheureusement ils étaient seuls au sommet du château, dominant un paysage de vaste plaine, de la larmoyante à l’ultime, toutes les terres de son père. Et que personne ne pouvait le voir se confronter à Omble. La vivacité de Ramsay ne l’empêcha pas de se dérober à un autre coup qui laissa une marque sanglante sur sa jambe. Il répliqua avec une frénésie d’attaques dans une rare sauvagerie. Il laissa un sillon rouge sur le torse du guerrier. Ramsay jubila sans retenue :

« Je suis sûr que tu as une femme quelque part. Quand je t’aurais tué, j’irais la violer ! »
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Après que P'tit-Jon ait assommé son ennemi, le groupe se remit en marche, bien décidé à remonter à la surface. Il commençait à en avoir marre de combattre dans ses souterrains remplis d'horreur et d'atrocités. Il préférait combattre à l'air libre. Bien que sur le champ de bataille, air libre ou non, l'odeur de la charogne était omniprésente. Chaque pas les rapprochait de la surface, ils pourraient ainsi ouvrir la herse pour permettre aux forces coalisées des Stark d'entrer dans Fort-Terreur. Des hurlements et des bruits d'animaux se faisaient entendre. Allaient-ils encore tomber sur des scènes horribles de torture ? Est-ce des monstruosités des souterrains allaient faire leur apparition ? Il n'en savait rien, il était prêt à tout. Il se disait que si ses ennemis étaient capables d'écorcher leur prisonniers, ils devaient surement avoir d'autres idées tordues en tête, oui c'était certain.

Les loups essayèrent de prendre de l'avance sur le groupe, ils avaient surement sentis quelque chose. Ils devaient avoir surement une sorte de sixième sens leur permettant de flairer le danger, enfin c'est ce que l'Omble avait toujours cru du moins. Les ennuis ne tarderaient donc pas à leur tomber sur les bras. Ghost et Vent-Gris furent bloqués par une porte, le vacarme devenait de plus en plus ambiant. Quoi qu'il se passait derrière cette porte, il savait d'ores et déjà qu'il devrait combattre.  Snow l'ouvrit, ils étaient enfin arrivés dans la cour. Le jour commençait à peine à se lever, il n'avait pas vraiment eu la notion du temps après tout ce temps à se balader dans les souterrains. La cour était déjà un petit champ de bataille, enfin ça ressemblait davantage à une escarmouche. Il reconnut Dacey et Eleyn, exactement les personnes qu'ils cherchaient! Ils étaient pris à parti par des gardes des Bolton. Ces derniers avaient dus être alertés par le remue-ménage dans la cour. Il crut voir un ours, mais il avait un peu de mal à réaliser.... Oui il était vraiment réel et tuait des soldats à tour de bras ! Qu'est-ce qu'il pouvait bien faire là ? Peut-être encore une bête de compagnie du zoo d'horreur de Ramsay.

Les loups des Stark furent les premiers du groupe à passer à l'action.  Ils coururent et bondirent prodigieusement vers leurs ennemis en les plaquant au sol pour planter leurs crocs dans les points vitaux. Leurs victimes ne pouvaient rien faire contre de telles créatures à part hurler de terreur et implorer leur mère de leur venir en aide. Snow fut le premier humain du groupe à réagir, l'Omble ne le remarqua que trop tard, mais Dacey était pris à parti par un homme sachant manier l'épée. Il n'avait pas assez rapide, il savait que le bâtard saurait s'en débarrasser, il le lui laissa. P'tit-Jon avança vers la mêlée, un des gardes le remarqua et le chargea. Il essaya de lui asséner un coup vertical, il bloqua avec son épée. Il en profita pour lui donner un coup de pied de l'abdomen, le coup fit reculer le garde de quelques pas. Il ne lui laissa pas le temps de se remettre d'aplomb. Sa lame alla lui ouvrir le bas du ventre. Son adversaire lâcha sa lame, tomba à genoux, du sang dégoulina de sa bouche en abondance. Il tenta vainement de rattraper avec ses mains intestins et divers boyaux qui s'extirpaient déjà de la plaie béante. Puis il tomba face contre terre pour rendre son dernier souffle.

Il entendit ensuite une voix familière hurler son nom. Malgré le vacarme, il réussit à savoir d'où ça provenait. C'était Eleyn, elle était prêt du système d'ouverture de la herse, elle avait besoin d'aide. Il fallait l'ouvrir pour que les renforts interviennent enfin. Il se rendit en trottinant vers sa position, un garde tenta de s'interposer devant le colosse. Ils s'échangèrent quelques coups, Jon réussit à percer la défense du soldat, sa lame alla se bloquer derrière la garde de l'épée adverse et il tira d'un coup sec. Le garde se trouva désarmé, l'Omble posa sa lame contre son épaule au niveau du cou et donna un coup sec. L'ennemi fut égorgée, le sang gicla sur son visage. Le corps tomba au sol comme une marionnette de chiffons.

P'tit-Jon arriva enfin auprès d'Eleyn, il rengaina son épée dans le fourreau. Il regarda un instant son ami, elle était bien blessée au front, il s'inquiéta de son état. Mais il savait que c'était une coriace et il ne pouvait s'empêcher de la provoquer un peu, même en plein combat:


"- Eleyn ! T'as laissé ces vauriens te blesser ?! Tu n'as donc rien retenu de nos affrontements ?"

Oui, ça en avait pas l'air, mais il s'inquiétait vraiment, elle devrait être prise rapidement en charge pas un mestre ou un guérisseur. Mais il ne préférait pas lui faire peur en dramatisant les choses. Voyant que l'héritier de la maison avait besoin de protection, les deux soldats qui l'accompagnaient vinrent le défendre pendant qu'ils ouvraient la herse. Il commença à tirer sur les piques en bois qui sortaient de la roue, ses muscles se bandèrent, il donnait tout ce qu'il avait. Avec l'aide de son ami, la grille commença à s'ouvrir doucement. Ils continuèrent à tirer, aussi fort et vite qu'ils le pouvaient. Il entendait les deux soldats batailler derrière lui, malgré leur protection, une flèche vint lacérer sa cuisse gauche, il lâcha un râle de douleur. Mais cela ne faisait l'enrager davantage et lui procurait plus de force pour ouvrir cette fichue herse. Il vit la   Blanetree se faire violemment tirer en arrière. La grille retomba quelque peu, il tint bon et en hurlant recommença à l'ouvrir.  Quelqu'un alla au secours d'Eleyn, pendant qu'un de ses soldats vint l'aider avec la roue. L'effort commençait vraiment à être dur, son souffle devenait de plus en plus haletant.

A force d'effort et grâce à l'aide de ses compagnons, ils parvinrent enfin à ouvrir cette fichue herse. Un flot de soldats Nordiens pénétra dans l'enceinte, armes à la main et vociférant un tas d'insultes envers leurs ennemis. Plusieurs hommes vinrent soutenir la roue et ils la bloquèrent pour ne pas que la herse retombe.  Il vit son père et ses soldats pénétraient dans la forteresse. Il donna un ordre à un de ses gardes :

"- Toi ! Fais en sorte de trouver quelqu'un pour soigner ses blessures ! Et plus vite que ça ! "

Il s’exécuta, ne voulant pas subir la colère de P'tit-Jon. Il reprit un instant son souffle, mais ne pouvait nullement se reposer. La cour était devenu un vrai champ de bataille désormais, on se battait partout, même sur les murs et dans les escaliers. Il avait perdu un instant son père de vue, mais il le retrouva rapidement. Un homme de sa stature passait difficilement inaperçu, puis avec sa grande gueule, il avait vite fait de se faire remarquer. Il se fraya un passage à coup d'épée jusqu'au groupe de son géniteur. Ils se dirigèrent vers le donjon de la forteresse, poursuivant les lâches qui ne voulaient plus combattre. Au passage, il échangea son épée à deux mains contre une épée bâtarde, celle-ci serait un peu mieux adapté pour les combats en milieu clos.  Ils se retrouvèrent derrière une porte-close, les couards s'étaient retranchés, craignant d'être passé au fil de l'épée. Ils n'étaient même pas capable de combattre et préférer fuir.

« Les lâches ! Ils coursent comme des lapins ! Où est la dame Stark ? Est-elle en vie en moins ? Il nous faut Roose Bolton mort ou vif ! P’tit Jon mon fils, viens donc avec moi prendre ce ridicule donjon. On va leur montrer ce qu’on sait faire à Atre-les-confins. On va leur mitonner tout ça façon Omble. EH ! Que fais ce monstre !»

P'tit-Jon allait lui répondre que maintenant elle était saine et sauve grâce à l'intervention d'Eleyn, elle ne risquait plus rien normalement. Maintenant, il ne restait plus qu'à débusquer Roose et son ignoble bâtard. Ils aimaient écorcher leurs victimes, l'Omble comptait bien leur tirer de longs et terribles cris de douleur avant qu'ils clamsent. Il était prêt à suivre son père jusque dans la mort s'il le fallait, il n'avait pas peur de crever, mais si ça devait arriver, ça serait l'épée à la main. Vent-gris se mit à renifler son père, un garde informa son père que c'était le loup de Robb. Il avait cru que la bête lui arracherait un doigt, mais P'tit-Jon savait que la créature n'attaquerait pas sans bonne raison. Il n'avait pas de raison de se méfier de lui de tout de façon. La réplique de son paternel réussit à arracher à l'héritier un rire tonitruant. Malgré la situation, il savait qu'il fallait savoir rire un bon coup, même au nez de l'ennemi.

Ils ne pouvaient pas forcer la porte avec leur simple force, surtout que celle-ci avait dû être renforcée pour résister aux assauts des assaillants. Trois hommes furent chargés d'aller trouver quelque chose pour la défoncer. Ils revinrent assez rapidement avec un petit bélier, il ne savait pas où ils l'avaient trouvés, mais ça ferait amplement l'affaire. P'tit-Jon et son père commencèrent à défoncer la porte, ils n'étaient que deux, mais c'était amplement suffisant. Ils donnèrent de nombreux coups, toujours avec la même force et la même ténacité. La porte finit par céder face aux assauts répétés du bélier. Ils allaient enfin pouvoir pénétrer dans le donjon. Un groupe assez important s'était déjà amassé derrière les Omble, il faudrait un sacré nombre de soldats pour trouver Lord Bolton.

Jon accompagna son père et ses gardes dans le donjon, ils traversèrent de nombreux couloirs, les ennemis étaient encore nombreux. Ils étaient bien plus dangereux que tout à l'heure, ils étaient désespérés et savaient qu'ils n'avaient rien à perdre. Ils donnaient tout ce qu'ils avaient dans une ultime lutte. Les pertes de leur côté furent assez élevés, ils finirent par arriver dans une nouvelle pièce du donjon. Ils tombèrent sur un spectacle peu commun, ils avancèrent prudemment dans la salle en faisant attention où ils mettaient les pieds, personne ne parla, le ton n'était plus du tout à l'humour. Des dessins et tapisseries macabres ornés les murs, des personnages estropiés et défigurés y figuraient, c'était vraiment glauque. Qui irait attacher ça comme décoration ? Le plancher était recouvert de matelas de plumes d'oie, de sang coagulé, qui devait être là depuis un moment, avaient collés une partie des plumes entre elles. Il y avait également des lambeaux de chair et des touffes de cheveux accrochés au plancher. Des insectes nécrophages se délectaient de la nourriture qu'ils pouvaient en tenir. L'odeur était vraiment nauséabonde,  l'odeur de la charogne. A chaque pas, des craquements se faisaient entendre sous ses pieds, tuant quelques insectes au fur et à mesure de son avancée. Assassin !  Le sang séché offrait une certaine rugosité et ses bottes collaient légèrement au sol à chaque fois qu'il relevait le pied.

Mais ce n'était pas le plus horrible. Au centre de la salle des horreurs figurait une étagère, de nombreux bocaux y étaient posés. Et à l'intérieur...à l'intérieur se trouvait des organes, des cerveaux, des cœurs, des ovaires, des pénis, des têtes, des mains. C'était ignoble, P'tit-Jon n'avait jamais rien vu de tel. Même l'image d'un Thenn en train de dévorer un cadavre lui paraissait plus douce. Plusieurs soldats de la maison ne purent s'empêcher de dégobiller leur petit-déjeuner. Jon, quant à lui, refoula un haut-le-cœur, il garda un goût particulièrement désagréablement dans sa bouche. Il essaya de déglutir, pensant que ça passerait, mais rien à faire. Il se contenta de ne plus poser ses yeux sur de telle atrocité et alla rejoindre son père qui était en train de lire des parchemins.

Lorsqu'il fut assez prêt, son père l'agrippa.  Jon fut tout de suite paniqué, il n'avait que rarement vu une telle détresse de la part du Lard-Jon. Cela l'alerta immédiatement. Puis son père lui parla, à chacun de ses mots, il sentait la rage bouillonnait en lui. Ses yeux s'injectèrent peu à peu de sang. Lui... Lui ! Ce bâtard ! Cet ignoble bâtard ! Il avait osé ! Il avait osé se rendre dans le bois sacré de l'Âtre pour déterrer la dépouille de sa mère ! Il avait saccagé le sépulture de celle qui l'avait mis au monde et ça sous le regard des dieux !  Rarement l'Omble avait été plongé dans une telle colère, pendant que son père fracassa furieusement l'étagère, il retourna une table d'une salle main et donna un coup de pied dans un bocal rempli de sang qui se trouvait au sol. . Jon ne prenait pas plaisir à tuer, mais là ! Là, ça serait différent, il ferait une exception à la règle.

Quant il vit que son père avait cessé de se défouler, il regarda ce qui avait pu causer cela. Il vit un petit groupe d'hommes à l'entrée de la salle, ils étaient couverts de sang. Mais il reconnut tout de suite l'un d'eux ! Le bâtard ! Il allait dire qu'il était pour lui, mais son père le prit de court.  Même si l'envie de le tuer était grande, il laissa cet honneur à son père, il avait saccagé la tombe de sa femme, c'est lui qui devait le tuer. La mêlée s'engagea, P'tit-Jon chargea avec fureur ses ennemis, son épée-bâtarde dans les mains. Il croisa le fer avec plusieurs d'entre eux, mais la fureur de l'Omble était tel qu'ils ne pouvaient lui opposer qu'une brève résistance. Il planta son épée dans le cœur d'un de ses adversaires, il se retourna. Juste à temps pour le voir tomber. Lui, lui qu'il avait toujours considéré comme un héros, un grand homme. Lui qui l'avait entraîné et qui avait fait de P'tit-Jon ce qu'il était aujourd'hui. Lui, son père.

Il ne l'avait jamais encore vu au sol, il eut le temps de voir le bâtard s'en allait. Il accourut à ses côtés, glissant sur ses genoux et releva sa tête pour éviter qu'il se noie dans son propre sang. Une blessure à la poitrine, au niveau du cœur, une grosse plaie. Même s'il ne voulait pas se l'admettre, il le savait pertinemment, il était condamné. Des gardes accoururent à leurs côtés pour protéger les deux Omble. Jon essaya de bégayer quelque genre :


"- Père, je..."

"- Mon fils... Je m'en vais rejoindre ta mère de ...l'autre côté. Je lui dirais l'homme que tu...es devenu."

Les yeux du Lard-Jon devinrent des perles sombres, il rendit un dernier souffle, puis, plus rien. Des larmes coulèrent sur les joues du visage ensanglanté de Jon et coulèrent sur le corps de son père. La tristesse l'envahissait, mais pas seulement... Non il y avait autre chose, de la haine , de la rage et surtout de la colère. Les mains de l'Omble tremblaient tellement sa fureur était grande. Son regard était emplie de larmes, mais également noir et menaçant. Il serra les points:

"- Père... Devant les anciens dieux, je jure que je ne mourrais pas avant d'avoir tuer cet ignoble bâtard!  J'en fais le serment !"

Il se releva, prenant appui sur la lame de son épée. Il regarda autour de lui, essayant de trouver l’assassin de son père dans la salle. Il n'était pas là, il avait fui ! Lâche, couard , faible ! Il hurla :

"- Le bâtard ?! Où est parti le bâtard ?! OU EST-IL ?!"

Un des soldats montra brièvement l'ouverture dans un mur avec la pointe de son épée. Oui il avait bien fui. Il se précipita avec hâte vers celle-ci, un garde Bolton tenta de s'interposa. L'Omble ne tenta pas de lever son épée, il saisit son crâne. Il le traîna derrière lui comme une vulgaire poupée de chiffons et l'éclata comme une pastèque contre le mur. Il n'avait jamais été dans un tel état de colère et il n'en était que plus fort. Seul la mort de Ramsay Snow comptait à ses yeux à cet instant précis. Il descendit plusieurs marches d'un escalier avant d'entendre le fracas des armes. Non, le bâtard ne se dirigerait pas vers les combats, il aurait bien trop peur. Comme un rat, il essayerait de fuir, il trouverait une issue pour s'échapper en toute sécurité. Il trouva un escalier qui semblait mener jusqu'au sommet du donjon. Il s'y risqua, peut-être qu'il trouverait ce qu'il chercherait.

Il monta les marches à grandes enjambées, il espérait vraiment le voir au sommet. Il ne mit pas longtemps à arriver en haut du donjon. C'est là qu'il le vit. Oui il était bien là, il s'était bien réfugié ici. Toujours ce sourire, ce sourire narquois aux lèvres. Cela ne faisait qu'enrager l'Omble. Il était muni de deux couteaux, l'un bien plus imposant que l'autre. Il aurait surement un avantage sur l'Omble, il était plus rapide que lui et possédait deux armes. Mais P'tit-Jon était bien trop en colère pour calculer ce genre de détail, seul sa mort comptait, à n'importe quel prix.


"- Ou alors peut-être bien que j'irai pisser sur la tienne !"

Ramsay le chargea à la fin de sa phrase, pendant le prendre pas surprise. Mais cela n'eut pas l'effet escompté, il ne réussit qu'à se faire écorcher le bras gauche par la lame de Jon. Chaque blessure ,qu'il lui infligée, était un réel plaisir. Mais ce n'était pas assez, il en voulait bien plus. Il ne prit pas en compte la provocation de Ramsay. Le Bolton tenta une feinte et leurs lames se rencontrèrent. Un fracas métallique et d'étincelles se produisit. Acier contre acier.  A cet instant, seul la force comptait, P'tit-Jon poussa et essaya de faire perdre l'équilibre à son adversaire pour lui porter un coup fatal. Mais il réagit plus rapidement, il ne vit pas le coup venir. Le bâtard lâcha une de ses lames pour décrocher un crochet dans la mâchoire de l'Omble. Il ressentit la douleur, mais ce n'est pas ça qui le fit reculer. Mais plutôt la surprise. Il avait été entraîné à encaisser bien pire à l'Âtre par son père et ses grands oncles.

Les coups se répétaient sans cesse. Feinte, contre, contre-attaque, bottes, parades. Aucun des deux ne sembla prendre le dessus sur l'autre. Même s'il ne lui avouerait pas, car il s'y refusait, c'était un bon combattant. Il ne réussit pas esquiver un des coups, cela avait laissé une entaille dans l'épaule gauche de Jon. Il se contenta de serrer les dents, cela ne ferait que plaisir au bâtard s'il montrait qu'il avait mal.  P'tit-Jon commençait à grappiller du terrain de part son harcèlement perpétuel, mais ce n'était pas suffisant pour prendre un réel avantage sur son adversaire. Il parvint à nouveau à blesser le Bolton au niveau de la jambe, cela le blesserait peut-être au niveau de ses appuis. C'était une bonne chose.

Cela ne plut pas au bâtard qui voulait montrer qu'il restait encore dans la course malgré tout. Il répliqua par une série de coups multiples, il ne réussit pas à parer le dernier et une entaille assez profonde. Du sang dégoulina doucement de sa plaie. Son ennemi se moquait à cœur joie de lui, pensant déjà qu'il avait gagné. Malheureusement pour lui, il n'était pas encore marié, il n'avait pas de femme.  A son tour, il se moqua de lui:


"- Allons, bâtard ! Oh tu ne sembles pas apprécié ! Bâtard ! Regardes autour de toi ! Vos hommes sont morts ! Ta forteresse va être notre et ton félon de père sera bientôt mort lui aussi! Ne jubiles pas trop, car tu vas le rejoindre !"

Ces mots provoquèrent l'attaque du bâtard, les lames se croisaient et s'entre-croisaient à nouveau. P'tit-Jon taillada le flanc droit du Bolton avec sa lame, une plaie assez profonde également.  Son adversaire répliqua en le blessant au bras gauche, une vilaine entaille de nouveau. Le sang s'écoulait plus rapidement quand il contractait les muscles. Il faudrait qu'il termine rapidement son combat, s'il ne voulait pas perdre tout son sang avec l'effort. Avec une botte, il réussit à désarmer le bâtard d'un de ses couteaux.  Pour le prendre de court et pour éviter qu'il comprenne ce qu'il arrivait. Il saisit le pognée tenant la deuxième lame et le tordit jusqu'à ce qu'il le lâche. Quand le poignard tomba à terre, avec son autre main, il saisit le bâtard à la gorge et le souleva au dessus du sol. Il essayait de l'étrangler, sa deuxième main vint en secours de la première. Ramsay lui donna frénétiquement des coups de poings et de pied, il se mouvait comme une anguille pour essayer de s'échapper. L'Omble sentit la douleur, mais il ne relâcha pas sa prise. Les yeux du bâtard commencèrent à vaciller, ses mouvements étaient de moins en moins énergiques.

Il lâcha sa prise d'une main, il ramena sa tête en face de la sienne. La victoire était sienne, il vivait ses derniers instants.

"-  Les Anciens Dieux ont été justes ! Mais pour toi, bâtard! Ils ..."

Le Bolton sembla épuiser ses dernières forces pour lui cracher à la figure. Un dernier affront que l'Omble supporta pas. Toujours en maintenant Ramsay par la gorge, il le jeta aussi loin qu'il le put. Son corps passa les rebords du sommet du donjon et plongea dans les douves. Ses blessures et la chute le tuerait à coup sûr. Il était bien trop faible pour survivre à ça. Il avait vengé la mort de son père et la profanation de la sépulture de sa mère.

Un des guerriers de sa maison se fit voir, il regarda l'état de P'tit-Jon et s'inquiéta:


" Mon seigneur, vous êtes..."

"- Allez me chercher son corps ! Je veux le voir !"

Il désigna la douve derrière lui pour qu'il sache ou chercher. Il redescendit en vitesse les escaliers pour accomplir sa tâche. Quant à P'tit-Jon, il resta un moment au sommet du donjon. Oui il l'avait fait, il avait tué ce maudit bâtard ! Les Bolton n'étaient maintenant plus une menace, mais à quel prix... Il redescendit les escaliers pour retourner dans la salle des horreurs. Tous les soldats ennemis avaient été neutralisés ou s'étaient rendus. Quelques gardes étaient attroupés autour du corps de son père. Jon ne dit rien, il n'y avait rien à dire, pas devant eux. Il serra les poings à nouveau. Il souleva le corps de son père avec l'aide des autres gardes. Ils prirent le même chemin par lequel ils étaient venus.

Les combats semblaient avoir cessés dans les couloirs, on pouvait cependant entendre quelques fracas d'épées qui résonnaient dans la forteresse. Rien que le fait de porter son père le faisait souffrir, certaines de ses blessures saignaient abondamment. Mais il devait se montrer fort, une dernière fois. Ils arrivèrent dans la cour où les blessés étaient déjà pris en charge. Un chariot vide avait déjà été préparé. P'tit-Jon posa le corps de son père dessus, ainsi que son imposante épée à deux mains, son arme de prédilection. Le chariot commença à avancer pour quitter la forteresse, il regardait son père s'en allait, il serait enterré comme le veut la tradition au pied du plus imposant barral de l'Âtre.

Puis dix cavaliers survinrent dans la cour, ils se mirent en arc de cercle devant l'Omble. Il reconnut le garde de tout à l'heure.  Ce dernier descendit de son cheval pour s'approcher de Jon.


"- Mon seigneur, nous avons repêchés  les cadavres dans les douves, mais... celui du bâtard n'était pas parmi eux. "

Non, il l'avait vu, la vie quittait son corps lorsqu'il l'avait jeté dans les douves. Ce n'était pas possible.

"- C'est impossible ! Impossible !" Il attrapa le garde par le col, l'étranglant presque et hurla. " Trouvez le moi !" Trouvez moi le bâtard ! 1 000 dragons d'or pour celui qui me ramènera son cadavre, faites passer le mot! Ramenez le moi !!" Sa rage était tellement grande et il parlait si fort que même les chevaux semblaient avoir pris peur de lui ,et se cabrèrent.  Les cavaliers quittèrent la cour pour aller accomplir leur mission et passer le mot. Il hurla de toutes ses forces une dernière fois. " TROUVEZ-LE !!!"

Ses derniers mots furent accompagnés par une flopée de sang qui sortit de sa bouche, cela éclaboussa même le garde qu'il maintenait encore par le col. Ses forces commencèrent à l'abandonner, sa vision vacilla. Il relâcha la pression sur le col du soldat. Il tomba à genoux , puis sa tête claqua contre le sol. Le garde s'empressa d'appeler à l'aide:

"- Vite ! Un mestre pour mon seigneur ! Vite !"

Sa vision s'embruma de plus en plus. Était-ce la fin ? Il n'avait pas peur de la mort, mais seul une pensée résonnait alors dans son esprit. Si le bâtard était encore en vie, il avait échoué. Il n'avait même pas réussi à venger son père. Il ne distingua plus les formes, ses forces l'abandonnèrent, ses yeux se closent.


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Les soldats du Nord commencèrent à affluer sous la herse. Certains n'hésitaient pas à ramper sous les piques de fer, pressés de faire payer leur affront aux Bolton, commençant par leurs troupes. Les soldats de l'Île-aux-Ours étaient parmi les premiers, hurlant aussi forts que leur homonymes d'autres contrées plus riches ou plus connues, si ce n'était davantage. Ils n'étaient peut-être pas des guerriers surentrainés, la plupart n'étaient d'ailleurs que des habitants lambdas, mais ils avaient cette rage qu'aucune lame ne peut vous inventer. Eleyn les reconnut à leurs armures au fer patiné et quelques-uns d'entre eux, la remettant également, n'hésitèrent pas à venir l'entourer. Car si elle tenait toujours sa dague, il était évident que son état ne lui permettait plus de tourbillonner parmi l'ennemi avec sa dextérité coutumière. De son flanc continuait de s'écouler par sillons spongieux le précieux liquide de vie, de même que de son front, le visage désormais ravagé par la même couleur écarlate. Mais tant qu'elle ne serait pas aux portes de l'inconscience, elle resterait debout. Qu'importait la pulsation lancinante à l'arrière de son crâne.

Néanmoins, elle apprécia la sollicitude de P'tit Jon, lequel ordonna qu'on lui fit amener un mestre de toute urgence. Elle balaya l'injonction d'un revers de la main, sourcils froncés et moue grimaçante.

" Cela peut attendre ! " s'agaça-t-elle auprès d'un des soldats qui tentait de la tirer vers un coin à l'abri. Elle se dégagea sèchement et s'apprêtait à le reprendre vertement face à son insistance quand elle remarqua que des rumeurs s'élevaient au-dessus des combats. Des encouragements. Ils devaient avoir commencé depuis un moment, cependant, dans tout ce tumulte, ils lui avaient échappé jusqu'alors. Sans réfléchir à ce qu'elle entreprenait, elle se précipita en clopinant vers la source. Juste à temps pour voir la fin du combat entre Jon Snow et ce chien de Locke. Locke était à terre mais résolu. Jon hésitait. Elle retint son souffle. Et la tête de Locke roula sur les pavés ensanglantés.

Se reprenant rapidement, elle joua des coudes jusqu'au premier rang, mue par une seule obsession malgré les exclamations et les félicitations du public de fortune. Jon, l'air choqué par ce qu'il venait de faire, avait été rejoint par Rodrick Cassel. " Jon ! " l'alpagua-t-elle tandis qu'elle franchissait la dernière barrière de silhouettes. Elle n'avait pas imaginé une seconde le trouver là, pas si vite, pas en plein et fier combat contre un ennemi de taille. Elle aurait également dû se dire qu'elle était probablement la dernière personne qu'il eut envie de voir aujourd'hui et derrière la brume de son esprit délité, elle s'en moquait complètement. Elle n'hésita pas à jaillir entre Rodrick et lui, pire à attirer le fils Stark contre elle. Quelques secondes d'étreinte seulement, à la vue et au su de tous, suivi d'un baiser sur ses lèvres tout aussi fugace mais sans équivoque. Tant pis pour le ridicule de cette scène alors que d'autres luttaient encore partout dans la forteresse. Après tout, ils avaient bien failli ne jamais en ressortir. Elle finit par s'écarter, effleurant les blessures sur sa joue, puis le pommeau de l'épée du garçon en un geste presque sentencieux. Le coin de sa lèvre boursoufflée s'étira en un sourire. Il n'y avait rien à dire. Un regard suffisait à résumer sa pensée : Tu as mérité cette victoire.. " Termine ce combat pour moi. " crut-elle tout de même bon de conclure. Un peu d'humour. Un goutte d'eau dans cet océan de mort.

Puis, elle se détourna. Si Jon l'avait surprise et détourné de son but ultime, il lui réapparaissait désormais clairement. Contournant des duels et tranchant une gorge ou deux au passage, elle finit, pantelante et bord de l'épuisement, par retrouver Dacey. Eleyn avait beau n'être plus qu'une plaie ambulante et sa soeur sauve, cette dernière n'en restait pas moins sonnée. Des soldats l'entouraient, prêts à la reconduire jusqu'au siège mais Eleyn les écarta, passant le bras de la Lady Stark sur ses épaules tandis qu'elle la soulevait. " Ma dame, laissez-nous faire ! Vous n'êtes pas en état ! " Effectivement, elle ne pouvait pas la porter. Mais elle la mènerait au bout, quoi qu'il en coûte. " Contentez-vous de nous escorter. Si l'un d'entre vous fait mine de me la prendre, je le jetterai moi-même dans les douves. " articula-t-elle avec mauvaise humeur, ses dernières forces toutes concentrées dans ses gestes. Elle n'était peut-être qu'une femme mais à la façon dont elles s'accrochaient l'une à l'autre, aucun d'eux n'eut envie de se donner la peine de contrarier la présomptueuse domestique à la robe déchirée de toute part. Les mâchoires contractées, dents serrées afin de retenir ses gémissements de douleur, elle accompagna Dacey, incapable de savoir laquelle soutenait vraiment l'autre ou si se furent leurs volontés combinées qui les menèrent, enfin, jusqu'aux abords du camp, bien entourées qu'elles étaient. " Je t'avais dit que je te ferai sortir de là. Je te l'avais promis. " Ou était-ce à Alysane ? Elle n'en était plus très sûre. Dussé-je y laisser ma vie, ça, elle en était certaine, elle s'y était engagée. Mais le reste, qui, quoi, comment ... Tout s'emmêlait. L'adrénaline retombait irrémédiablement. On vint lui retirer Dacey et la garde s'effondra sur les genoux. Il lui sembla qu'on la soulevait du sol, bien qu'elle n'en fut pas certaine. Ses pensées s'emportaient dans un méandre bienvenu.

Seul l'écho de la bataille que les Nordiens bafoués considéraient sûrement comme gagnée se répercuta un instant avant qu'elle ne sombre dans l'inconscience et en fond, la certitude qu'elle y était parvenue. Elle avait tenu sa promesse et payé sa dette.

HJ:
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Alysane avait l'habitude de suivre son instinct et se dernier lui avait souffler une idée. Dans d'autres circonstances, elle aurait foncé sans demander l'avis de qui que se soit. Toutefois, même une tête brûlée comme elle admettait que la situation exigeait des circonstances particulières. Certes, c'était la vie de sa sœur qui était en jeu, mais tout ceci était l'opération de Snow. Elle ne ferait rien sans son consentement.

Les paroles de Jon, bien que positive, créèrent une graine de doute dans sa motivation. Et si son action isolée empirait les choses ? Ne valait-il pas mieux continuer de suivre le groupe ? Trop tard pour reculer, pourtant ce doute ne la quittait pas alors qu'elle traçait son propre chemin dans les couloirs.

"Merci mais tu auras besoin du plus grand nombre d'épées possible pour sauver ma sœur." Avait-elle déclarée lorsque Jon lui assura qu'elle pourrait prendre des hommes de l'expédition si elle le jugeait nécessaire.

Si jamais son plan s'avérait mauvais, elle préférait en assumer les conséquences toutes seules plutôt qu'entraîner d'autres personnes à leurs pertes. Ce n'était pas la sagesse qui parlait, mais une dose d'orgueil qu'elle ne pouvait totalement étouffer malgré la situation. Grand bien lui fit, car il ne lui fallut que quelques instants d'errance pour regretter son coup de tête. La Mormont n'entendait plus les bruits qui avaient guidé ses premiers pas en solitaire dans le territoire de l'ennemi. S'était-elle perdue ? La guerrière espérait que non. Le nom des Mormont serait sali d'une manière bien plus humiliante qu'avec les tords de son cousin si jamais ce doute s'avérait être la vérité.

Alysane en aurait volontiers tapé les murs de frustration, mais l'heure n'était pas à ce genre de gestes puérils. Rapidement, la guerrière trouva une alternative à son excursion solitaire. Peut-être qu'elle avait imaginé ces cris ne pouvant provenir d'une bouche humaine, mais au moins, elle pourrait faire une diversion qui éloignerait un maximum de soldat loin du groupe de Snow.

C'est donc une Mormont déterminée qui gravit les premières marches qu'elle rencontra pour remonter à l'air libre. Alysane essayait de faire fi de l'atmosphère qui se faisait d'autant plus oppressante qu'elle se trouvait séparer des autres et d'ignorer les risques que son action insensée pourrait faire courir à celle qu'elle venait délivrer. La guerrière commençait à bien cerné le caractère de leur adversaire. Elle n'imaginait pas Ramsay tuer Dacey sans se venter d'abord de le faire dans une de ses horribles comptines improvisées.

Elle assomma d'un coup de bouclier donné de toutes ses forces le malheureux garde qui se trouvait trop près de la porte qu'elle franchit. Alysane passa tous les guerriers qui osait croiser sa route par le fil de son épée, sans se soucier de masquer les corps qu'elle laissait sur son chemin, en tachant d'ignorer les protestations de ses muscles quand ces adversaires devenaient plus nombreux et plus aguerris que ceux qu'elle prenait par surprise. Puisque les Bolton aimaient les jeux macabres, elle allait jouer à un jeu de piste sanglant avec eux.

Alysane avait perdu le compte de ces victimes et le peu de sens de l'orientation qu'elle possédait lorsque le grognement se fit entendre. La Mormont se retourna vivement et crut voir une silhouette passer en vitesse au bout d'un couloir. Était-ce les drôles de bruits qu'elle pensait avoir entendus plus tôt lorsqu'elle avait soumis son idée à Jon Snow ? Un mauvais pressentiment lui noua les tripes concernant l'origine d'un tel grognement. Puis, à nouveau, le bruit cessa alors que la guerrière avait posé le premier pas sur une nouvelle volée de marches. La jeune maman se mordit la lèvre inférieure. Que devait-elle faire ? Elle ignorait qu'en décidant de ne plus suivre cette piste, Alysane allait rater de peu de croiser le chemin de Dacey et Eleyn puisque les grognements provenaient de la bête à leurs trousses.

Un cri d'alerte la tira de ses incertitudes. Un garde puis un autre, et encore un autre. Alysane crut pendant un horrible instant que sa fin avait sonné. Pourtant, elle faisait face en tapant de son épée sur son bouclier pour narguer l'ennemi. Heureusement, une nouvelle alerte fusa, bien plus urgente que de vaincre une Mormont dos au mur. La guerrière lutta pour ne pas céder à tentation de s'écrouler au sol. L'heure n'était pas encore au repos.

Lorsqu'elle arrive à la cour... Le spectacle était indescriptible. Un ours avait été relâché, la herse commençait à être levée, des combats étaient menés de toute part. Impossible de s'y retrouver. Alysane plissa les yeux à la recherche d'un élément auquel se raccrocher dans cette folie. Elle vit Dacey au loin et, son cerveau avait à peine eut le temps d'assimiler cette information que ces jambes se mirent en branle, ignorant la fatigue. La Mormont se fraya à nouveau passage à coup d'épée et de bouclier. Parfois, un guerrier faisait mouche, la coupait dans son élan le temps d'un combat.

Alysane releva les yeux du corps de son adversaire et vit avec horreur une... créature (il n'y avait pas d'autres mots pour décrire ce qu'elle voyait) semblant blesser à l'épaule et qui semblait vouloir se diriger avec obstination vers Dacey. N'écoutant que son courage, la guerrière se rua, bouclier en avant vers le monstre avec un cri de rage qui ferait blêmir de jalousie Robb l'ours. Elle poussa de tout son poids sur la bête, manquant de perdre l'équilibre dans sa tentative.

"Si tu veux goûter au sang Mormont, viens ici !" Cria-t-elle.

Ce n'était pas un homme qu'elle combattait, c'était une bête. Une bête enragée. Mais c'est une guerrière tout aussi féroce qui l'affrontait puisque la bête avait osé voulu s'en prendre à sa famille. Oursonne contre carcajou. Il n'y eut rien d'épique ou de glorieux. Ce n'était pas ce genre de combat. Au bout de ce qui lui parut une éternité, Alysane planta Grand-Griffe dans le torse du pauvre être qui avait subi les idées tordues de Ramsay. Son souffle était court, de nombreuses blessures parcouraient le corps de la guerrière qui ne put empêcher cette fois ces genoux de se dérober alors qu'elle s'appuyait à deux mains sur la garde de l'épée familial.

Le calme sembla revenir dans la cours peu à peu, mais peut-être était-ce elle qui rêvait ? Avec une grimace, elle se releva alors que le moindre de ses muscles semblaient vouloir protester contre cette idée. Il y avait encore une chose à faire. Une chose.

Tel un somnambule ; elle suivit les guerriers qui menèrent l'assaut vers le donjon. Alysane ne prêtait attention à aucun des lugubres détails qui parsemèrent leurs 'visites' des lieux ni à la moindre parole qu'on pouvait lui adresser. Son esprit était concentré sur l'ultime objectif qu'elle s'était donnée. Et puis enfin... la dernière porte de ce foutu donjon céda, dévoilant se qu'elle était venue chercher.

Une Alysane couverte de sang pointa son épée devant Roose Bolton. Son regard était féroce, au point d'en faire oublier les signes qui pourraient trahir la fatigue de la guerrière.

"Il est temps d'affronter la justice du Nord."

En d'autres circonstances, elle aurait peut-être éprouvé un semblant de compassion pour un homme ayant perdu le contrôle de la situation. Peut-être. Sauf que c'est SA famille qui avait été menacée. Pas de pardon. Pas de pitié.

D'autres guerriers du Nord arrivèrent, désarmèrent les derniers combattants ennemis et certains lui servirent d'escorte lorsqu'elle conduisit son prisonnier vers celui qui jugera la trahison des Boltons, Ned Stark. Alysane avait à peine conscience de tout cela, son regard inquisiteur restait braquer sur Roose et disait très clairement ceci : donne-moi une occasion de ne pas te conduire en entier au Lord Stark.

Oh, comme elle est en rêvait. Malheureusement, cette occasion n'arriva jamais.

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« Le Nord n’a jamais connu une telle calamité pour sa civilisation, et personne ne peut dire quand il commencera à se remettre de ses effets. »

Ce furent les mots de mestre Luwin à propos de Ramsay Bolton lorsque l’on rapporta les témoignages sur la découverte de sa chambre des horreurs, et de sa salle de torture après la chute de Fort-Terreur. Ce fut au seigneur déchu Roose Bolton d’assumer la situation. Le descendant des anciens rois rouges du Nord qui avaient pillés Winterfell, livrés des guerres barbares et fait régner la terreur sur la moitié du Nord à leur apogée, n’était plus qu’un captif apeuré. Roose Bolton était aussi un habile politique. Il tenta de négocier depuis sa cellule. Il y réussit presque. Tout le monde reconnu très vite que l’enlèvement de Dacey Stark n’était pas de son fait mais de son rejeton. Le seul véritable crime de Roose Bolton dans cette affaire, était d’avoir prit le parti du roi Viserys III par opportunisme. Une telle faute destinait le perdant à un châtiment moindre. Roose supplia Eddard Stark pour être exilé à Port-Réal, où il espérait trouver une place auprès du roi qu’il avait été le seul à reconnaître parmi les puissants bannerets du Nord. Mais Eddard Stark refusa froidement. Le refus de Roose Bolton de se rendre sitôt son château assiégé avait conduit à l’assaut de la place et à de nombreux morts chez les assaillants comme chez les défenseurs. Roose Bolton fut donc condamné à finir ses jours au mur, dans les rangs des frères jurés de la Garde de Nuit. L’affaire semblait entendue. Mais très vite de multiples plaintes et protestations apparurent chez les fidèles de la Maison Stark. Roose fut accusé d’avoir pendant toutes ces années laissé libre cour à la folie sanguinaire de son bâtard.

Le corps de l’immonde Ramsay restait introuvable. Les gens réclamèrent donc la tête de Roose à titre de consolation. Il y eut les Karstark qui prouvèrent que Ramsay avec ses sbires, avait razzié et incendié leurs villages frontaliers avec le domaine Bolton. Il y avait les Omble qui exigeaient une exécution publique de Roose Bolton à Atre-les-confins pour marquer le coup afin de laver la mort de leur patriarche au combat à Fort-Terreur. Il y avait les Corbois qui présentèrent à Winterfell toutes les jeunes femmes de leurs terres qui avaient été violées par Ramsay au cours des ans et qui avaient survécus. Roose avait toujours refusé de leur livrer Ramsay qui résidait à Fort-Terreur en toute impunité. Rodrick Cassel enfin, expliqua sa certitude à propos de la plupart des enlèvements de femme qu’il y avait eut ces 6 dernières années sur le domaine des Stark. Il avait la conviction grâce à de multiples preuves, qu’elles avaient disparus dans les geôles de Ramsay, ou pire encore, dans son chenil. Tout ceci avait souvent été rumeur même si tout le monde le savait pertinemment sur les terres des Bolton. La découverte de la chambre des horreurs et de la salle de torture de Ramsay signa la condamnation de Roose. Maintenant tout le monde savait la vérité. Il fut reconnu coupable d’avoir fermé les yeux sur la folie de son fils. De n’avoir rien fait pour le brider ou l’empêcher. De ne l’avoir jamais puni, et sans doute encouragé à répandre la terreur sur les alentours de Fort-Terreur, afin d’assurer son pouvoir implacable sur ses paysans. Le clou de l’affaire survint lorsque l’ancien mestre de Roose Bolton, accusa Ramsay d’avoir empoisonné son propre frère Domeric Bolton. Il expliqua que Roose le savait mais avait étouffé l’affaire.

Eddard Stark prononça donc sans surprise la sentence de mort pour Roose Bolton, pour avoir permit et couvert les atrocités de son bâtard. Il ne restait pus qu’à accomplir la sentence. Dans un premier temps, on songea à exécuter Roose en place publique à Winterfell en fin de matinée. Rodrick Cassel, craignant à juste titre des excès, voir une émeute dans une foule qui voudrait assister nombreuse à la mort d’un grand seigneur aussi haït, on préféra mettre fin à l’affaire dans la discrétion. C’est finalement en pleine nuit qu’Eddard Stark décapita de sa propre épée l’ancien seigneur de Fort-Terreur. Cela se passa en pleine campagne devant une assemblée de soldats Stark à la lumière des torches. Le lieu et le moment avait été choisis pour éviter une foule en colère qui risquait de lyncher publiquement le prisonnier, et de le tuer à mains nues avant même sa décapitation. Roose Bolton cria, larmoya et supplia alors qu’on le trainait au billot. Il mourut plaintif sous l’épée d’un gouverneur du Nord dégouté qui voulait en finir une bonne fois pour toute et ne plus jamais entendre parler des Bolton. D’un seul coup d’épée il vengea sa famille des rois rouges du Nord, qui avaient violés des filles Stark, incendié et prit Winterfell à 2 reprises, qui s’étaient pavané vêtu de cape à peau humaine de Stark écorchés. Les restes de Roose n’eurent même pas le droit à une crypte de noble. Sa dépouille fut incendiée sur un tas de détritus à la sortie de Corbois. Il n’y eut pas grand monde pour le pleurer.

Restait à liquider l’héritage Bolton. Mis à part pour Robb l’ours dont personne ne voulait et qui échu à Dacey Stark, les choses furent compliquées. Les vautours tombèrent sur les restes appâté par les terres de la Larmoyante et de l’Ultime. Mais surtout par la conséquente place forte de Fort-Terreur. Les Karstark exigèrent de l’avoir sous prétexte que 800 ans plus tôt les Bolton leur avait volé des terres. Les Omble aussi réclamant à nouveau compensation pour leurs nombreux morts, et surtout celle de leur patriarche Lard Jon pour la libération de Dacey Stark. Les Corbois furent aussi parmi ceux qui se disputaient la gouvernance des anciennes terres Bolton, répliquant qu’ils avaient le plus souffert des exactions de Ramsay au cours des ans, ce qui était vrai. D’autres voix enfin, annoncèrent que Fort-Terreur devait revenir aux Mormont à cause de l’affront et des nombreux morts qui avaient été causé au peuple de l’île aux ours. Au final Eddard Stark mit tout le monde d’accord vu que c’est principalement son armée qui avait prit la forteresse et qu’il était le gouverneur du Nord. Les terres Bolton seraient sous la protection de Winterfell. Un de ses fils, Bran ou Rickon, gouvernerait Fort-Terreur lorsqu’il serait en âge (Robb étant destiné à gouverner Winterfell). En attendant Rodrick Cassel assumerait la régence.

Et pendant ce temps, on avait toujours aucune trace de Ramsay. Etait-il vraiment mort ? Son corps reposait-il au fond des douves de Fort-Terreur ? Etait-il tapit quelque part à préparer sa vengeance ou à prendre la fuite au-delà du Nord ? Il semble bien que oui. Winterfell a reçu par corbeaux un très étrange message anonyme à l’attention de Dacey Stark :

En massacrant toutes ces femmes, en leur ôtant moi-même la vie, je les ais connus aux instants les plus exquis de leur existence. Je les ai abattus dans la fleur ardente et saine de leur jeunesse. J’ai assimilé fougue et sexe, qui se seraient affadis avec l’âge si je ne leur avais pas usurpé. Je l’ai fait pour mettre à mort mes cauchemars et contenir mes furies abominables. Mais aussi pour les frissons de pure émotion et la sensation de pouvoir que je trouve dans la souffrance. Tu en concluras ce que bon te sembleras. J’ai atteint des sommets de puissance et de jouissance que nul ne pourra jamais mesurer.

Ce n’est pas fini. A travers le sang, le carnage, la torture, la mort, au-delà de toutes les routes, de toutes les limites, sous quelque forme obscure.

Je continuerai.

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