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Le temps des retrouvailles [ft. Desmond - Marianne - Lucas]

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Le temps des retrouvailles ft. Desmond Mallister, Marianne Harlton & Lucas Nerbosc


C'était aujourd’hui ! Enfin ! Le jour des grandes retrouvailles tant attendues ! Je m’en réjouissais depuis que Lucas, Marianne, Desmond et moi avions convenu d’une date pour nous retrouver tous autour d’un dîner. Et enfin, ce jour était arrivé. Emphyria, emmitouflée dans un manteau de laine à col de fourrure, guettait déjà sur les remparts depuis que le faible soleil d’hiver avait entamé sa lente descente pour laisser la place à la lune. Autour d’elle flottaient au gré du léger vent les bannières des Vance et des Mallister. L’arrivée de Marianne Harlton et de Lucas Nerbosc ne se ferait pas trop attendre au vu de la proximité de leur fief. Je me préparais dans mes appartements ; Rhialta m’aidant à finir ma coiffure. A côté de moi, Diana gigotait dans son berceau. Je jetais de temps en temps sur elle un regard rempli d’amour maternel et je lui souriais. Une fois, elle me rendit ce sourire, ce qui me fit littéralement fondre. Rhialta ayant terminé, je la remerciais et pris ma fille dans mes bras :

Oh regarde-la…Elle grandit si vite…Tu t’es très bien occupée d’elle en mon absence, ma sœur. Tu feras une bonne épouse et une bonne mère. dis-je avec un sourire entendu, à présent que les fiançailles de ma deuxième sœur avec Ser Horas Redwyne, futur héritier de La Treille, étaient officielles. Rhialta rougit, sourit et baissa la tête, gênée de mes compliments. Je posais une main réconfortante sur son épaule droite et me rendis près de la fenêtre. Sur les remparts, l’on commençait à allumer les flambeaux qui en délimitaient son contour. Lentement, le jour se teintait des sombres couleurs du crépuscule mais je ne vis plus trace de ma troisième sœur. Etait-elle rentrée finalement ? Ma question trouva bien vite sa réponse car la porte de mes appartements s’ouvrit pour laisser entrer Emphyria, les joues rougies par les froides températures extérieures :

Ils arrivent ! J’ai vu leurs flambeaux ! dit-elle toute excitée.

Mon sourire s’agrandit à cette heureuse nouvelle et, couchant Diana dans son lit pour la nuit, non sans l’avoir embrassée et serrée contre moi auparavant, je passais mon manteau et ma cape avant d’aider Rhialta à nouer la sienne puis nous sortîmes toutes les trois pour rejoindre la cour intérieure. Là, j’y retrouvais père, se tenant droit et fier d’avoir des invités ce soir et à sa droite, Desmond, mon Desmond. Je mis mes gants et, après avoir salué mon père, je vins me placer à la droite de Desmond, après lui avoir déposé un léger baiser sur les lèvres. Main dans la main, nous attendions leur arrivée. Père devant, Desmond et moi à ses côtés et mes deux jeunes sœurs derrière nous. De part et d’autre de la porte d’entrée du château se trouvaient les bannières des Harlton et des Nerbosc, sortis en leur honneur. En entendant le pas des sabots des chevaux sur le sol de graviers menant à notre domaine, je soufflais à Desmond, impatiente :

Cela fait tellement longtemps que je ne les ai plus vu ainsi en privé ! Lestival ne nous a pas permis de franches retrouvailles mais celles-ci… Promettent d’être fabuleuses !

Je savais que le côté jaloux de mon époux pouvait s’offusquer de la profonde amitié qui me liait à Lucas. Cela m’amusait et me flattait presque de le sentir si possessif à mon égard. Cependant, il n’avait nul besoin de s’inquiéter à son sujet mais les nombreuses fois où je le lui ai assuré n’ont pas eu l’air de changer quoi que ce soit à cette légère retenue que je sentais toujours entre les deux hommes. Enfin, les premiers chevaux entrèrent dans la cour. Ils n’étaient pas nombreux et je reconnus de suite les visages de Lucas et de Marianne. Un immense sourire fendit mon visage tandis que mon père s’approcha d’eux pour leur souhaiter la bienvenue, s’inclinant légèrement devant eux :

Lady Marianne, Ser Lucas, c’est un véritable plaisir pour moi d’être votre hôte dès ce soir. Voilà longtemps que je n’ai eu le bonheur de votre compagnie et quand je vois à quel point ma fille rayonne de joie, je ne peux que me réjouir à mon tour de votre venue !

Il fit un geste de la main vers Desmond et moi, signe que nous pouvions approcher. Je marchais plus vite que mon époux et quand je fus près d’eux, après avoir effectué la révérence de circonstance, je lâchais la main pourtant ferme de mon époux et pris Marianne dans mes bras, puis Lucas. Mes yeux brillaient de larmes de joie lorsque je me reculais pour revenir auprès de mon mari :

Vous n’imaginez pas la joie que votre séjour à Bel Accueil me procure, mes chers amis ! Vous êtes ici chez vous. dis-je, à la fois émue et heureuse de ces retrouvailles tant attendues.


An 301 - Lune 13 - Semaine 2 Bel Accueil


©️ Halloween


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Le temps des retrouvailles
Liance Vance & Lucas Nerbosc
& Desmond Malliser
& Marianne Harlton


« Lestival | 301, lune 13, semaine 2 »

Voilà un peu plus de deux semaines que le couple seigneurial de Castel-Bois avait quitté les terres de l’Orage et l’enclave de Lestival pour retourner sur leurs terres natales du Conflans. Si les époux s’étaient permis de voyager à travers champs sans suivre de route particulière pour l’aller, les récentes chutes de neige ne leur avaient pas permis d’en faire autant pour le retour. D’autant plus que Lucas s’était montré bien plus sûr de lui et de ses capacités lorsqu’ils avaient quitté la demeure des Harlton. Il avait finit par le reconnaître d’ailleurs, ce tournoi ne l’avait pas épargné et même particulièrement bouleversé. Certains pourraient s’accorder pour dire qu’il allait un peu mieux à présent qu’il ne se voilait plus la face, mais ça n’était pas l’impression qu’il avait de lui-même. Baisser ses murs, se montrer plus vulnérable ne l’aidait pas encore, pour le moment, à retrouver son assurance et son aise habituelles. C’est pourquoi ils étaient resté un peu plus longtemps à Lestival que Liane et Desmond notamment. Ce fut l’occasion pour eux de profiter au maximum des autres invités qu’ils ne pouvaient pas voir souvent, des gens comme Andar par exemple. Mais de manière plus dissimulée, c’était aussi l’occasion pour Lucas de prendre un peu de repos pour retrouver ses esprits avant de reprendre la route et tout ce que cela impliquait comme fatigue. Il leur avait paru plus prudent d’emprunter la route que la plupart des invités prenaient pour rentrer chez eux, celle qui se rendaient jusqu’à Port-Réal. Et depuis la capitale, ils n’avaient plus eu qu’à suivre la Route de l’Or, jusqu’à la hauteur de Bel-Accueil, un peu plus au nord du chemin.

Puisque avec tout ce monde et le malaise de Lucas, il était vrai que le chevalier n’avait pas bien pu profiter de ses amis habituels, notamment Liane et son époux Desmond. A vrai dire, depuis son retour dans la région, Lucas n’avait guère profiter de la présence de qui que ce soit. Il avait évité Corneilla et les Nerbosc, il avait ignoré les corbeaux de Shella Whent, il ne s’était pas non plus rendu chez les Vance à côté de Castel-Bois. Son attention avait été sur lui même, à essayer de se retrouver, sans succès d’ailleurs. Le malaise qu’il avait ressenti jusqu’à il y a peu vis à vis de son épouse lui avait bien suffit et il n’avait pas voulu multiplier l’expérience avec tous les gens qu’il aimait. Il blessait suffisamment Marianne avec ses manières pour ne pas infliger cela à d’autres proches. Alors oui, Lucas appréhendait un peu ce court séjour qui se profilait chez les Vance. Il était partagé entre la joie et le plaisir de revoir ses amis dans un cadre plus intime que Lestival, plus adapté pour son état. Et l’angoisse de commettre un impair, de miner tout le monde avec son manque de vivacité et son air continuellement abattu. Mais il aurait mal venu pour eux de passer par les terres Vance sans s’arrêter à Bel-Accueil.

A peine leurs chevaux pénétrèrent-ils dans la cour du chateau que quelques instants plus tard, Liane apparaissait, radieuse, à la porte pour les accueillir dignement. L'enthousiasme de son amie lui serra légèrement le coeur, alors que son appréhension tirait le meilleur de lui-même. Cependant, il ne put résister à lui offrir un beau sourire, de ceux qu’il n’avait plus été capable de faire spontanément depuis longtemps. Ils se revoyaient tous les deux dans la grande salle de Corneilla alors qu’il lui avait semblé que leur amitié était brisée pour de bons. Il s’était trompé. Ils avaient réussi à remonter une dure pente ensemble. Peut-être saurait-il à nouveau en remonter une autre à présent. Son regard quitta l’apparition de Liane pour venir chercher un peu de réconfort et de force dans le regard de son épouse. Elle avait réussi à le bousculer juste ce qu’il fallait. Descendu de cheval, il tendit son bras vers elle pour saisir sa main et ne plus la lâcher. “Liane, c’est un plaisir de vous voir. Encore merci de nous accueillir chez vous.” dit-il poliment, d’une voix qui devait résonner bien lisse et faiblarde pour ceux qui le connaissaient bien. Lucas serra Liane dans ses bras, sans pour autant que sa main ne lâche les doigts de Marianne à côté. Une fois l’étreinte terminée, son regard se posa sur Desmond qu’il salua d’un hochement de tête poli “Vous vous êtes volatilisés du jour au lendemain de Lestival, on aurait pu croire que vous aviez quelque chose à fuir...” demanda-t-il avec un sourire légèrement amusé, alors qu’il grimpait les marches du perron, tirant Marianne derrière lui. Il était incapable de la laisser partir. Il avait besoin d’elle.
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Le temps des retrouvailles était venu. Une date que semblait attendre avec grande impatience l'épouse de Ser Mallister. Si ce dernier n'était pas aussi enthousiaste que sa moitié, il avait pourtant à cœur de faire bonne impression face au couple Harlton-Nerbosc qu'il avait pu côtoyer pas plus tard que durant les festivités de Lestival. Desmond ne brillait point d'une quelconque attitude expressive, la force du temps et de l'expérience lui avait apprit à se montrer des plus mesuré, tout le contraire de Liane. Et qui puis est, il connaissait l'attachement particulier que son épouse avait avec Lucas, ce qui avait entretenu une certaine forme de jalousie et de possessivité chez le Chevalier de Bel-Accueil. Ce fut donc en compagnie de Kayl, son Beau-Père, qu'il passa le plus clair de cette fin de journée, désireux d'éviter de sentir l'impatience gagner sa Dame, qui assurément, allait passer beaucoup, beaucoup trop de temps devant sa coiffeuse.

Ainsi, lorsque le crépuscule pointait le bout de son nez à l'horizon et que tous les préparatifs avait été achevés avant la venue du couple Seigneurial de Castel-Bois, le duo masculin, tenu au courant de l'imminente arrivée de cavaliers chevauchant sous bannières  Harlton et Nerbosc, se rendit dans la cours intérieure où rapidement Liane Vance les rejoignit couverte d'une cape et d'un chaud manteau. Main dans la main ou plutôt gant contre gant, le couple prit sa place sur le flanc droit du patriarche. Non sans recevoir un baisé de sa mie, Desmond pu toutefois ressentir cette émotion qu'il avait tant fuit en ce jour, cette palpable excitation qui gagnait Liane, lorsque les chevaux pénétrèrent l'enceinte du château. Respectant tradition et protocole, Desmond et Liane laissèrent le père de cette dernière faire le premier pas vers leurs invités et les accueillir comme il se devait, laissant ensuite le couple se porter à leur rencontre.

Serrant la main de sa douce, Ser Mallister dû se résigner à la laisser s'échapper de se discrète emprise, redoutant ce moment où Liane allait se précipiter vers Lucas qui ne semblait point au meilleur de sa forme, comme sa voix le trahissait à cet égare. Peu réjoui de voir le Nerbosc serrer son épouse dans ses bras, Desmond détourna son attention d'eux pour s'exercer à une impeccable révérence devant Marianne Harlton avant d'effectuer deux pas en arrière et saluer lui aussi d'un hochement de tête poli l'ami d'enfance de Liane.

- Plutôt quelque chose, que dis-je, quelqu'un à retrouver. Une mère ne peut se séparer bien longtemps de la chair de sa chair.

Ainsi, justifia-t-il le départ précipité de Lestival non sans se dédouaner d'avoir prit part à cette décision. Liane ne lui en voudrait certainement pas car dans ses mots, il y avait une part de vérité que Desmond pouvait observé quotidiennement entre Diane et Liane. Détournant son attention du chevalier de Castel-Bois, il laissa alors la patriarche enclencher la manœuvre en invitant tout ce beau monde à quitter la rudesse du temps crépusculaire pour gagner le confort et la chaleur des murs du château. Tout en silence et retenue, Desmond en profita pour inviter d'un mouvement de bras Lucas et Marianne à grimper les marches du perron, notant au passage cette subtile mais non moins étrange façon que Lucas avait d’entraîner Lady Harlton dans son sillage.
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Le temps des retrouvailles
Liance Vance & Lucas Nerbosc
& Desmond Malliser
& Marianne Harlton


« Bel Accueil | 301, lune 13, semaine 2 »

Le soleil baissait davantage sur l’horizon alors que l’air continuait à se rafraîchir. Durant ces deux semaines à parcourir les diverses routes, chacun n’avait pu que se heurter aux nouvelles menaces de l’Hiver. Parfois, il arrivait que quelques flocons viennent à trouver refuge dans les diverses chevelures, tachant ainsi de quelques petites étoiles cristallisées les reflets de chaque cavalier. Le spectacle en avait été magnifique à admirer, tout comme la façon dont les regards s’illuminaient sous les effets des lumières calfeutrés. Les souvenirs s’en étaient crées naturellement, amenant ainsi la jeune fille à profiter simplement de chaque instant. Son sourire illuminait son visage lorsqu’elle reportait son regard en direction de son époux, son cœur s’enivrait s’il advenait que ce dernier réponde par ce même geste. Leurs yeux s’étaient redécouverts sous des étincelles différentes, à même de dévoiler des constellations à découvrir. Lestival s’était éloigné d’eux et avait emporté dans son sillage cette peine constante qui avait pu les figer jusqu’alors. Le domaine revêtait cette rédemption grâce à laquelle l’avancée n’en serait que meilleure et pour laquelle ils vaincraient ensemble. Cet ensemble qu’ils savaient former pour que leur tout perdure. Les épreuves n’en seraient pas épargnées pour autant, mais il n’en restait pas moins que le meilleur restait à venir. La jeune fille y croyait et s’en persuadait depuis cette nuit et il ne lui suffisait que de sentir la peau de Lucas contre la sienne par le biais de ce contact maintenu pour savoir qu’il le croyait lui aussi. L’étape probablement la plus délicate avait été franchie, et cette dernière n’en deviendrait que plus aisée à appréhender pour la suite. Ainsi s’étaient-ils prouvés de leur confiance mutuelle mais surtout de cet amour qui n’avait de cesse que de se répondre l’un à l’autre. Les douleurs, pourtant bien entendues, s’amoindrirait grâce au temps. Et de chacun des mots échangeaient, Marianne en était arrivée à en tirer des leçons. Elle ne voulait en rien offusquer son cœur, ni même lui en faire croire la directive sans qu’elle n’en appréhende l’idée. Au contraire, Lucas était capable comme n’importe qui d’aller de l’avant, d’oser affronter ses démons à son rythme, d’en choisir la destination. Et elle resterait pour toujours la main qu’il tiendrait, l’épaule sur laquelle il pourrait se reposer, ainsi que les bras qui le réconforteraient. Ses mots avaient été sincères et le resteraient pour toujours. Elle notait chacune de ses avancées, l’incitait à vouloir se dépasser encore un peu plus encore, non pas pour qu’il devienne celui qu’il était, mais bien plus pour qu’il fasse la paix avec lui-même. Sa fierté grandissait encore alors qu’ils franchissaient la distance qui les menait tout droit vers Bel-Accueil.

Heureuse pour Lucas, Marianne se doutait que ce séjour l’angoissait dans le même temps qu’il l’attendait avec impatience. Avoir la chance de partager quelques jours avec son amie la plus proche devait probablement ravir le cœur du jeune homme et elle espérait que cela se déroule sous le meilleur des augures. Elle était prête à s’imposer dans l’éventualité où la crainte reprenne le dessus, cependant, elle n’agirait que si elle reconnaissait l’un des appels à l’aide de Lucas. En attendant, elle se plaisait à sourire, à croire que cette période lui serait d’un grand réconfort pour que cette paix qu’il recherchait puisse continuer à le rassurer. De même qu’elle se doutait que se confier auprès de Liane pour un sujet quelconque, éloignés de toute cette foule à laquelle il avait eu à faire face, parviendrait à le rassurer sur le fait que leur amitié restait intacte. Elle-même ne la remettait pas en question, pas après les profusions de joie et d’accueil face auxquels elle avait été confronté par l’intermédiaire de Liane durant le tournoi. Une part d’elle remerciait énormément la jeune femme de sa venue et de sa force de l’instant alors qu’elle craignait pour Lucas. Et elle espérait trouver le moment opportun pour lui témoigner de sa gratitude concernant ce fait durant ce séjour qu’ils leur offraient.

La demeure des Vance grandissait sur l’horizon alors que les quelques mèches s’allumaient de-ci de-là des maigres cavaliers de l’escorte pour prévenir de la nuit tombante. Au fur et à mesure de l’approche, les émeraudes de la Harlton prirent conscience des efforts faits à l’encontre de leurs maisons. Ce geste eut raison de sa gratitude, lui inspirant l’idée de remercier ces attentions qu’elle jugeait un peu trop concernant sa petite maison. Rapidement, son regard chercha celui de Lucas afin d’y trouver cette force qu’elle avait su lui voir cette nuit. Ce message derrière lequel ils n’avaient besoin d’aucun mot pour se comprendre. Il lui sembla le trouver alors qu’elle lui souriait à nouveau avant de laisser la fin de la route s’imposer à elle. Les diverses silhouettes seigneuriales ne tardèrent pas à se dessiner devant eux, éveillant de nouveaux sourire mais surtout une expression laissant paraître la joie qu’elle ressentait de leur présence à tous.  Leurs montures n’étaient pas à l’immobilisation complète au moment où le seigneur Karl Vance leur souhaita la bienvenue. Marianne inclina sa tête d’une manière respectueuse sous cet effet et laissa Lucas prendre les devants. Son sourire ne put que grandir de plus belle sous les élans courageux qu’elle pouvait entendre et bien vite son regard retrouva le sien pour lui témoigner de sa bienveillance. Sa main ne tarda pas à se joindre à la sienne au moment où il l’aidait à descendre de cheval. Et rien que cette étape lui fit tourner la tête sans qu’elle ne puisse en comprendre la raison apparente. La fatigue en était surement la principale. Espérant ne pas avoir été remarqué par cet écart, la jeune fille serra à son tour Liane dans ses bras avant d’effectuer un nouveau signe de respect en direction de Ser Desmond Mallister. « L’amour d’un père exerce aussi cette forme de manque n’est-il pas, Ser Desmond ? » rétorqua t-elle alors que ses yeux se détachaient de Desmond, Liane et Lucas pour se porter en direction de Karl Vance. Heureux devait-il se sentir alors qu’il profitait de chacun de ses enfants et qu’il jouissait de leurs présences quotidiennes. Le rire ne tarda pas à se joindre à ces retrouvailles alors que les invitations sommaient aussi bien hôtes qu’invités à rejoindre l’entrée du domaine.

Ce fut au moment où tous montaient les marches du perron que Marianne put vérifier de l’élégance et du charisme de Liane. Sa main toujours dans celle de Lucas, elle ne put que la lui serrer un peu plus au moment où elle laissait ses impulsions prendre les devants. « Votre accueil est digne des plus beaux que nous n’ayons jamais reçu. Permettez-moi de vous remercier au nom de Lucas et moi-même pour de telles marques d’affections. » Néanmoins son naturel revint au galop alors que la gêne commençait à s’entendre dans le timbre de sa voix. « J’espère que ces préparatifs ne mettront pas à mal vos greniers et autres réserves, l’Hiver s’annonce rude et nous savons tous à quel point il est de mise de protéger les nôtres. » Appréhendant chacune des réactions de chacun, Marianne espérait ne pas jeter un froid, si bien qu’elle s’empressa de rajouter. « D’ailleurs sachez que vous êtes les bienvenus à Castel-Bois dès lors que vous souhaiterez vous y rendre. » Un nouveau sourire orna l’embrasure de ses lèvres alors qu’ils pénétraient les lieux et furent accueillis par la chaleur d’un foyer embrasé.
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Le temps des retrouvailles ft. Desmond Mallister, Marianne Harlton & Lucas Nerbosc


Quel bonheur de me retrouver enfin si bien entourée ! Je débordais littéralement de joie et il me fallut toute ma force de caractère et de retenue pour contenir toute cette effervescence qui bouillonnait en moi. Mes yeux quittèrent le visage de Lucas, que je notais changé et marqué, aux lueurs des torches et flambeaux éclairant la cour intérieur du château. Je gardais toutefois mes remarques pour moi et tournais mon regard vers Marianne Harlton qui venait de commenter avec justesse les raisons de notre départ précipité de Lestival. Malgré la splendeur des festivités organisées sur place et les multiples rebondissements du tournoi en lui-même, j’en étais venue à tant me languir de ma fille et des miens qu’il nous fallut rentrer sans attendre notre reste ni la fin officielle des festivités. Si ce voyage me permit de revoir certains visages connus et amis et d’apprendre à en connaître de nouveaux, j’éprouvais le besoin viscéral de rentrer chez moi, auprès de ma fille. Et c’est ce que nous fîmes, deux jours après la victoire du Prince Oberyn Martell. J’approuvais donc autant la courte explication de mon époux que le commentaire de Lady Marianne, hochant la tête l’air approbateur sans me départir de mon sourire tandis que père se permettait de répondre à l’épouse de Lucas :

Je ne peux que vous approuver, Lady Marianne. dit-il en lui souriant avant de reporter rapidement son regard bienveillant qui m’avait autant manqué que celui de ma fille sur moi. Mes sœurs vinrent ensuite à leur tour saluer nos invités en leur offrant une petite révérence polie tandis que père s’empressa de rassurer notre jeune voisine de Castel-Bois, observant autour de lui les bannières Vance et Mallister, en grand nombre, mais aussi celles, plus éparses mais bel et bien présentes, des Nerbosc et des Harlton :

Ma Lady c’est la moindre des choses. Votre maison, quoique plus petite que les autres ici présentes, mérite malgré tout le droit d’être représentée à nos côtés. Et puis, nous sommes voisins, je n’ai pas souvenir d’avoir eu de différends dans le passé avec les Harlton, ni même feu Lord Karl, mon père. Quant à nos greniers, soyez tranquille ; ils se trouvent suffisamment bien garnis. Entre le nôtre et celui de nos cousins d’Atranta, nous pourrions tenir aisément des années d’hiver. Mais votre sollicitude est toute à votre honneur. lui répondit-il humblement avant que je ne rajoute à mon tour en lui souriant chaleureusement: Tout comme l’est votre invitation. Je ne l’oublierai pas, très chère.

Père nous invita ensuite à rentrer à l’intérieur du château. Il faisait à présent totalement nuit et avec la nuit venait le froid. Rejoignant Desmond dont je repris la main, nous laissâmes passer nos invités devant nous et comme Desmond, mes yeux furent attirés par la façon dont Lucas tenait la main de son épouse. Alors que Desmond et moi nous tenions côte à côte, Marianne, elle, marchait derrière lui, ou plus exactement était tirée à sa suite par l’émissaire du Conflans, sa main fermement tenue dans la poigne de Lucas. Il me semblait qu’il était presque perdu s’il n’avait plus ce contact avec son épouse. Je jetais un regard inquiet à Desmond et marchant à ses côtés, je me dis qu’il me faudrait avoir une discussion seule à seule autant avec Marianne qu’avec Lucas. Mon ami avait changé et cela n’avait rien à voir avec notre violente altercation qui eut lieu à Corneilla deux ans auparavant. J’imaginais bien que ce changement était en rapport avec ce qu’il s’était passé à Salvemer puis sur les Iles de Fer où il fut tenu captif… Je me promis donc de tirer tout ceci au clair durant leur séjour. Tous deux dissimulaient quelque chose sous leur politesse et leur sourire. Lucas étant mon meilleur ami, je me dois d’être une oreille attentive pour lui dans les bons comme dans les mauvais moments. Et Marianne… Sa Marianne… Je n’ai peut-être pas la même proximité avec elle qu’avec son époux, mais c’est une jeune femme si attachante qui cache une grande force de caractère derrière sa douceur. Son bien-être me concernait donc tout autant que celui de mon meilleur ami.

Une fois à l’intérieur, les portes fermées sur notre passage, je pus à nouveau savourer la chaleur des feux qui brûlaient dans l’âtre du hall d’entrée et, juste dans la pièce adjacente à celui-ci, dans l’âtre de notre grande salle de réception, réservée aux repas et autres festivités avec nos invités. La dernière fois qu’elle nous servit fut lors de la venue de Lady Desmera Redwyne et de son frère Ser Hobber, avec lesquels un grand rapprochement avait été proposé et plus récemment accepté par mon père. Fier de cette décision qui allait grandement rapprocher les Vance des Redwyne, je ne doutais pas que père y ferait sûrement allusion à un moment ou un autre durant leur séjour ici. Pauvre Rhialta…Elle allait se voir être le centre de l’attention à ce moment-là et les Dieux savent à quel point elle tient cela en horreur ! Ma femme de chambre m’aida à retirer mon manteau et ma cape et, tout en lui confiant mes gants, je lui demandais :

Ma fille dort-elle ?

Non Lady Liane. Je l’ai entendu parler dans son propre langage en passant devant la porte de sa chambre pour vous rejoindre. Dois-je aller la chercher ?

Non je vais le faire. dis-je sur un ton autoritaire et, ne lui laissant pas le temps de répondre quoi que ce soit, je lançais à nos invités :

Accordez-moi un instant ; je vais chercher la raison de notre départ précipité de Lestival.

Retroussant les longs pans de ma robe, je gravis les marches dans la plus discrète des hâtes tout en entendant père les inviter à passer dans notre salle de réception. Effectivement, Diana ne dormait pas et, en entrant dans sa chambre, je la découvris assise dans son lit, désœuvrée après avoir réussi à jeter ses peluches par-dessus les barreaux de son lit :

Voyez-vous cela, Lady Diana !! fis-je en la soulevant pour la prendre dans mes bras. Viens ma Princesse ; on désire te voir.

Je rejoignis donc nos invités dans la grande salle de réception où je les retrouvais tous non loin du feu de la grande cheminée. Je vins me placer près de Desmond et présentais avec fierté notre première-née, notre héritière à Desmond et moi-même :

La voici ! Voici notre Diana. dis-je en la présentant à Lucas ainsi qu’à Marianne : Il m’était devenu insupportable d’être tenue loin de ma fille qui ne cesse de me combler de bonheur. Lady Marianne, j’espère que vous connaîtrez un jour pareil joie. Devenir mère m’a changé ; je suis sûre que Ser Lucas qui me connaît depuis presque aussi longtemps que mon époux pourrait témoigner de ces changements, n’est-ce pas mon ami ?! lui lançais-je en souriant. Diana se mit à s’agripper de ses petites mains à mon collier qui me fut offert par mon époux. Avec délicatesse et en riant, je lui rouvris ses doigts avant qu’elle ne commence à trop tirer dessus puis repris l’air taquin à l’attention de mon époux:

Il semblerait que notre fille aime elle aussi mon cadeau de mariage, Ser Desmond…

Je ris de bon cœur tandis que derrière nous, les serviteurs avaient fini de dresser la table du dîner. Prenant le siège en bout de table, père nous invita à nous asseoir. Confiant cette fois à regret Diana à ma femme de chambre, qui quitta la pièce emportant avec elle les pleurs de ma fille, je pris place à la droite de mon père. La place à ma propre droite fut prise par Desmond puis venait Emphyria. En face de nous, à la gauche de mon père, s’assirent donc nos invités puis Rhialta, qui s’assit accompagnée d’un sourire poli pour cacher son malaise à l’attention de Lady Marianne, sachant pertinemment que le moment tant redouté était sur le point d’arriver. Et, alors que les plats chauds commençaient à être apportés, je tachais d’accorder encore un peu de répit à ma sœur en reparlant du tournoi :

Mes félicitations encore pour votre participation au tournoi, Ser Lucas. Nous étions tous deux de tout cœur pour vous et votre frère, Ser Brynden. Le Conflans fut dignement représenté en tout cas. dis-je à mon ami tout en observant avec attention son comportement et celui de son épouse, assis qu’ils étaient tous deux en face de moi.



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« Lestival | 301, lune 13, semaine 2 »

Lucas appréhendait autant qu’il attendait ce moment à passer avec ses amis. Il s’était senti un peu mieux ces derniers jours et pas simplement du fait d’avoir ignorer tout ce qui le bouleversait. Et puis évidemment, les moments chaleureux et légers à passer avec ses proches lui manquaient. Mais il doutait d’être capable de profiter totalement du dîner et de l’hospitalité de son amie. Il venait de passer le voyage uniquement en compagnie de Marianne, son épouse, son repère. Des repères qui se retrouvaient à nouveau bouleverser et qui allaient demander un nouveau travail pour retrouver son équilibre. Et quand bien même la Vance lui garantissait qu’ils étaient ici chez eux, dans le fond, il savait que cela n’était pas vrai. Il ne pouvait pas quitter la pièce en coup de vent si soudainement il ne se sentait pas bien. Il ne pouvait pas s’isoler comme bon lui semblait. Pas sans risquer de passer pour un malotru auprès de ses hôtes, ce qu’il ne voulait nullement. Mais cette simple contrainte, ce simple fait d’y penser le faisait basculer dans de sombres doutes. Une autre sorte de cercles vicieux venait de se mettre en place. Alors il serrait un peu plus la main de sa belle entre ses doigts épais pour se concentrer sur l’essentiel, pour libérer sa cage thoracique de son étau, pour libérer son esprit des pensées néfastes.

Ainsi, après avoir remercié Liane pour son accueil des plus chaleureux, il avait fait de son mieux pour jouer ce rôle qu’on attendait de lui. Peut-être que finalement, à le forcer, il finirait par lui revenir naturellement ? Il avait fait un commentaire léger à Desmond, sur leur départ précipité de Lestival. Desmond répondit sur le même ton en faisant référence à Diana, leur jeune enfant. “Ah !” s’exclama Lucas avec un sourire sincère, avant de lui aussi se tourner vers les deux jeunes femmes, son regard passant de l’une à l’autre et commençant à se questionner sur la descendance Harlton. “Je vois…” Lui qui s’était toujours vu avec une immense famille comme celle qu’il avait eu, n’avait guère eu l’occasion de la créer après son mariage. Et depuis son retour, il avait tellement fuit les contact avec son épouse que cela n’avait rien arrangé. Soudainement, il ne s’était plus senti près à assumer le rôle de père pour ses futurs enfants, déjà peu satisfait dans ce qu’il réalisait comme mari. Mais Marianne ne semblait pas douter, elle questionna Desmond sur sa propre fibre paternelle avec légèreté. Ainsi le regard de Lucas s’arrêta plus longuement sur la silhouette de son épouse, plissant les yeux pour chercher à lire ce qu’il se passait dans son esprit. Où en était-elle de son désir d’enfanter alors que tous les gens autour d’elle ne cessaient d’accoucher de nouvelles marmailles. Si cela la peinait, elle ne laissait rien paraître en tout cas, démontrant sa force comme toujours. Le Nerbosc finit par regarder ses pieds un instant, après avoir salué le seigneur des lieux, loin de pouvoir témoigner quoi que ce soit en matière de fibre paternelle, il préférait faire basse figure.

Alors qu’ils pénétraient dans la demeure des Vance, lieu que Lucas avait déjà visité plusieurs fois en sa qualité d’émissaire, le naturel bienveillant de sa femme se dévoila sans attendre, alors qu’elle s’inquiétait de savoir s’ils étaient bien organisés pour pouvoir passer l’hiver, les invitant à Castel-Bois s’ils le jugeaient nécessaire. Le chevalier retrouva son sourire et un regard bienveillant sur son épouse. Depuis leurs retrouvailles à Lestival, il se rappelait un peu plus chaque jour de toutes ces choses qui l’avaient fait tomber amoureux dès les premiers instants, ces choses qui l’avait fait se sentir chanceux qu’elle le considère comme son ami. Il fallait vraiment qu’il se ressaisisse. Puis son regard fut détourné alors qu’il remarquait que les jeunes soeurs de Liane les avaient attendu à l’intérieur pour les saluer. “Mes demoiselles.” dit-il d’une voix douce à leur adresse, alors qu’il entendait la voix sérieuse de Lord Vance répondre à son épouse.

Finalement près à s’installer dans la grande salle de Bel Accueil, que Lucas n’avait jamais vu aussi chaleureuse, Liane s’éclipsa un instant pour aller chercher sa fille et la leur présenter officiellement. Sans même se consulter, le petit groupe s’était rapproché de l’âtre de la cheminée pour sécher les dernières traces de l’humidité extérieure. Lucas et Marianne se tenait toujours côte à côte. Le Nerbosc avait finalement rendu sa liberté de mouvement à la main de son épouse, néanmoins, très régulièrement, le dos de ses doigts venaient frôler la peau délicate des siens pour continuer de se rassurer. Contrairement à ce qu’il avait pu être par le passé, Lucas ne se montrait pas bien bavard, une partie de son attention écoutait d’une oreille les discussions des autres, alors que l’autre partie perdait son regard sur différents détails de la pièce. Cependant, lorsque Liane pénétra à nouveau dans la grande salle, elle eut droit à son attention complète, comme pour tout le monde finalement. Il regarda le couple formé par la mère et la fille avec une certaine affection. Néanmoins, ses mâchoires se crispèrent légèrement alors que la jeune mère évoquait la maternité à son épouse. Mais il aurait pu s’y attendre, elle qui avait toujours était si franche sur tous les sujets, sans craindre de froisser qui que ce soit. “Ce mariage et cette grossesse te vont à ravir Liane, je suis sûr que tout le monde tremble un petit peu moins en ta présence maintenant.” dit-il avec un regard rieur pour le père et les soeurs de son amie.

Mais l’instant idylique ne dura que quelques minutes puisque déjà, il fut temps pour eux de passer à table et la bambine se trouva séparer de sa mère, à son plus grand désespoir, comme tout le monde pouvait l’entendre. Tous prirent place, Marianne face à Liane, à la gauche de Lord Vance, de part son propre statut de seigneur, Lucas faisait donc face à Desmond, encadré par son épouse et Rhialta. Alors qu’il ne s’y attendait pas, Liane se mit à parler du tournoi et notamment de sa prestation à Lestival. Il ne put retenir un toussotement gêné. “Je le reconnais sans mal, ça n’a pas été mon tournoi le plus glorieux… j’ai surtout eu beaucoup de chance… Brynden par contre a vraiment fait sensation, j’espérais le voir gagner… mais bon, les Nerbosc ne sont pas une famille de chevaliers non plus, alors il n’y a pas de surprises là.” ajouta-t-il avec un léger rire. Ca n’était pas demain la veille qu’on verrait un nordien ou un Nerbosc gagner un tournoi, ça n’était pas leur domaine. Lucas était déjà assez unique en son genre, un chevalier qui priait les Anciens Dieux !
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Comme pour effacer tout doute de son esprit, Desmond semblait rapidement se montrer discrètement clairvoyant dans l'attitude et les réactions que leur offrait leurs invités. Lucas n'était indéniablement pas à son aise, quand à Marianne elle semblait jouait ce contre poids, cet équilibre parfait dans ce couple. Ne boudant le plaisir d'une réflexion sous couvert d'une interrogation qui avait pour objectif de cerner l'affection que portait Ser Mallister pour la chair de sa chair, ce dernier ne manqua pas de répliquer à l'habile répartie de Marianne.

- Assurément Lady Marianne. Et ce bonheur n'a pas de prix. Aurais-je sans doute formuler toute autre affirmation, il y a de cela quelques années.

Mais voilà, il avait épousé l'élu de son cœur et la naissance de Diana venait en quelque sorte sceller leur amour. Plus qu'un symbole, le fait de devenir père lui imposait de nouveaux devoirs et avait vu naître son lot de sentiments. Sa vie avait basculée en quelques années et cette nouvelle aventure n'avait rien pour lui faire peur, bien au contraire, cela lui donnait un élan, un regain de volonté, lui qui de nature était déjà un homme déterminé. Desmond sombra alors dans un nouveau mutisme, retournant à son rôle d'époux discret et de beau-fils exemplaire. Evidemment, une certaine complicité s'était tissé avec Liane et lorsqu'ils pénétrèrent cote à cote dans les couloirs du château, leur échange de regard semblait presque naturel alors qu'ils comprirent tout deux face à l'attitude étrange de Lucas, que quelque chose n'allait pas. Malgré son éternelle jalousie, Desmond gratifia pourtant d'un presque invisible acquiescement de la tête son consentement à laisser son épouse le droit de profiter d'un tête à tête, le moment venu avec son ami d'enfance.

S'il laissa ensuite volontiers l’héritière des Vance rompre sa proximité pour rejoindre la chambre de leur fille, le chevalier de Bel-Accueil et commandant des armées de cette dernière, reprit la place qui lui revenait de droit à coté de Karyl, se replaçant à son flanc, main jointe dans le dos alors que le groupe trouvait refuge devant une âtre salvatrice. Ils n'eurent pas long à attendre le retour de Liane tenant dans les bras le fruit de leur union. Échangeant alors des amabilités d'usage, Desmond gardait le silence non sans pourtant laissa trahir sa fierté en admirant son épouse et sa fille d'un regard pétillant qui tranchait avec les traits neutre qu'offrait son visage. Si part la suite, la réflexion visant Lucas sur ses intentions de devenir père semblaient ne pas donner échos chez ce dernier, le groupe pu s'en retrouver sauver par le comportement de Diana. La petite princesse posait en effet son dévolu sur le bijou de mariage offert par Desmond, créant un agréable divertissement.

- Lady Liane, notre fille tient tout simplement de sa mère. Elle a bon gout et sait juger de la valeur d'un objet.


Un compliment en soit qui permettait, sur un ton léger de détendre l'atmosphère. Quittant finalement les bras de sa Mère, la petite princesse fut reconduite au lit afin de permettre aux nobles de prendre place à table dans une organisation, un plan de table respectant les protocoles établis par le patriarche. Sans attendre, Liane aborda le sujet du tournoi de Lestival, cherchant sans doute à flatter l’ego de Ser Nerbosc. Seulement, prenait-elle conscience que son propre époux, en spectateur pour l'occasion, nourrissait des regrets de ne pas avoir pu y participer ? Contraint de respecter sa convalescence et d'apprendre à retrouver tout son talent et ses sensations de ce bras, de cette main épargnés par ce douloureux passé. Si Lucas se révéla un poil défaitiste sur le sujet, ce qui n'arrangeait pas la vision d'un homme affecter par quelque chose, il laissa pourtant l'occasion à Desmond de l'approuver dans certains de ses propos.

- Les Nerbosc ont fait honneur au Conflant, c'est effectivement ce qu'il faut retenir de Lestival.

Sous entendu visant sa propre Maison, absente ou presque ? Desmond était bien trop succinct dans ses propos pour le savoir. Se faisant, l'époux de Liane avisa l'ensemble des convives, reprenant sa posture d'éternel homme droit mais non moins en retrait, préférant laisser sa femme et son Père adoptif briller sur le devant de la scène.
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Le temps des retrouvailles
Liance Vance & Lucas Nerbosc
& Desmond Malliser
& Marianne Harlton


« Bel Accueil | 301, lune 13, semaine 2 »

Qu’il était agréable de pouvoir redécouvrir les paysages de sa demeure. Le cœur de la jeune fille n’avait de cesse que de se gonfler à mesure que les miles la rapprochaient de Castel-Bois. Et ce dernier se chargeait d’une bonté supplémentaire alors qu’elle concevait les moindres efforts de son époux. Lucas savait la rendre fière de lui à chaque instant, à chaque regard alors que ses intentions leurs permettaient à tous deux de pouvoir profiter de leurs présences. La distance les rapprochait de leur demeure, mais également des âmes vers lesquelles l’amitié du jeune homme saurait trouver un soutien permanent. Aussi, s’étaient-ils retrouvés devant leurs hôtes et déjà Marianne avait-elle pu remarquer le sourire qu’elle n’avait pas eu l’occasion d’admirer depuis des lunes. Lucas recouvrait certaines de ses habitudes. Même si elles s’avéraient amoindries en comparaison avec le passé, il n’en restait pas moins qu’il luttait contre ses démons. Fière de cela, l’épouse ne tardait pas à chercher à lui renvoyer un regard complice, désireuse de lui confier à quel point elle se trouvait heureuse de pouvoir le reconnaître. Une reconnaissance dont elle espérait pouvoir partager avec l’ensemble des hôtes de Bel Accueil. A son habitude, Liane se dénota du reste par son élégance charismatique naturelle et son désir de laisser ses intentions vénérer ce respect qu’elle portait à tout un chacun. Bientôt rejoint par son époux, Ser Desmond Mallister restait tout de même en retrait, à cette place que le patriarche et seigneur de la maisonnée désirait probablement qu’il garde dans l’espoir de satisfaire le rôle de sa fille aînée. Pourtant, Marianne ne put retenir ses élans amicaux et de s’oser à un commentaire qui permit d’apporter une once de légèreté à la conversation. Du moins le pensait-elle en partageant ainsi des émotions qu’elle pensait vraies dès lors que l’enfantement était de mise. Un sujet qui, malgré ses bonnes intentions, veillait à pincer son cœur alors qu’elle réalisait petit à petit qu’elle devait probablement avoir un problème de fertilité. Néanmoins, elle en délaissait les tourments, préférant pour l’heure rétablir de la lumière à ce qui obscurcissait le cœur de celui qu’elle aimait. Sa force s’alliait à la sienne dans l’espoir qu’il puisse se retrouver et ce même si elle notait le retrait qu’il adoptait devant cela. « Puisse ce bonheur s’enrichir avec le temps. » rétorqua t-elle dans un sourire alors que ses yeux croisaient ceux du seigneur de l’endroit avant de venir alterner entre ceux de Liane et Desmond. Elle leur souhaitait sincèrement l’épanouissement de cette plénitude qu’ils partageaient. Naturellement sa main serra un peu plus celle de Lucas, comme pour lui témoigner de ce même vœux sans qu’elle n’en ait exprimé son côté audible. Elle ne désirait pas qu’il culpabilise de quoi que ce soit, jamais, elle n’oserait lui rejeter une faute, pas alors qu’ils affrontaient ensemble les démons de son passé. Mais déjà l’invitation les mena à pénétrer le portique de l’entrée de la maison des Vance. Permettant ainsi à la jeune seigneur de pouvoir remercier des attentions portées à l’encontre de leurs maisons à Lucas et elle. Bien rapidement, ses coutumes lui échappèrent pour délivrer des messages naturels grâce auxquels elle fut bien vite rassurée par les assurances de Lord Karyl. Son sourire orna ses lèvres pendant ce temps et ce dernier vint rapidement retrouver le visage de Lucas alors qu’elle remarquait de la manière dont il la dévisageait. Cela anima quelques soubresauts dans son cœur, lui faisant baisser pour quelques secondes son regard afin de retrouver une certaine contenance. Cette dernière lui revint assez rapidement alors qu’elle saluait à son tour les deux jeunes sœurs de Lady Liane juste derrière eux.

La chaleur de l’âtre dans le fond de la pièce ne tarda pas à la frapper au visage. Contrastant lourdement avec la fraîcheur extérieure, apposant une sorte de poids dans l’estomac de la jeune fille, malgré son sourire Marianne eut l’impression que sa gorge la serrait. Encore un signe de fatigue dû au voyage. Heureusement l’attention fut reportée en direction du départ de Liane, qui, s’empressait déjà de quitter l’espace pour aller quérir de son enfant. Les doigts de Lucas s’étaient séparés des siens alors qu’ils suivaient le cortège jusqu’à côté du foyer. Mais malgré cette séparation, Marianne sentait le dos de sa main frôler délicatement la sienne, ce qui la rassurait une fois de plus. Son regard trouva le sien pour quelques secondes supplémentaires, désireux de lui transmettre un message dans lequel elle lui témoignait ses encouragements. Malgré les différences, il s’en sortait très bien. Cependant, elle fut obligée de quitter cet interlude alors que la chaleur lui montait aux joues et la mettait véritablement mal à l’aise. « Votre feu est bien alimenté. » commenta t-elle en direction du Seigneur Karyl et Desmond alors qu’elle essayait de s’en reculer légèrement pour ne pas perdre son équilibre. Bien heureusement, les attentions de tous ne tardèrent pas à se porter en direction de l’arrivée de Liane et de sa petite fille. Son sourire s’agrandit davantage devant le portrait qui se dessinait juste devant eux. Ainsi, Lucas et elle pouvaient être de véritables témoins de ce que l’amour d’une famille fondée pouvait procurer. Cela ravit son cœur avant de le meurtrir légèrement devant cette remarque qu’elle savait bienfaitrice plutôt que destructrice. Que répondre à cela ? Ce fut à son tour d’incliner sa tête de manière à ce que son regard ne se porte en direction du sol, honteuse et anéantie secrètement de ne pas parvenir à offrir ce bonheur à Lucas. La surprise la gagna aussitôt que la voix de Lucas fendit l’air à ses côtés. Lui faisant redresser son regard pour l’amener jusqu’à lui et ses comportements complices avec sa meilleure amie. Un timide sourire vint à se dessiner sur ses lèvres alors qu’il laissait son naturel reprendre le dessus. Elle lui espérait le recouvrer totalement et déjà ses émeraudes croisaient ceux de leurs hôtes. « Lady Diana est une merveille à n’en point douter. J’en conçois vos remarques de toute à l’heure concernant votre départ précipité. » commenta t-elle à son tour alors que beaucoup se mirent à rire devant le spectacle qu’elle leur offrait. La remarque de Desmond ne tarda pas à renchérir ces rires alors que son propre sourire se fanait doucement sans témoin alors que les cris de la petite résonnaient dans la pièce.

Bientôt furent-ils conviés à table et bien vite les places protocolaires durent investies. Marianne nota le sourire poli mais néanmoins gênée que Rhialta lui confiait. Les sourcils de la jeune fille ne tardèrent pas à se froncer alors qu’elle s’installait entre Lord Karyl et son époux. D’ici, l’air lui était beaucoup plus respirable et ainsi assise, la jeune fille avait l’impression de ne pas faillir au moindre pas.  L’attention se porta ensuite naturellement vers Liane, qui, avançant les faits notoires et pas moins honorables de la famille Nerbosc, suscita une modestie de la part de Lucas. La jeune fille laissa son sourire s’orienter en direction des encouragements de Liane puis de Desmond face à leurs comportements attentionnés. Lucas avait besoin d’eux et elle savait qu’au fond de lui, les mots qu’ils leur témoignaient trouver un écho. « Chacun de vous a su briller à sa manière. L’honneur a obtenu sa place qui lui revenait de droit de part vos participations à tous les deux. Et je remercie les Sept et les Anciens Dieux de vous avoir épargnés. » renchérit-elle alors qu’elle s’était tournée légèrement en direction de Lucas pour appuyer ses dires. Un nouveau sourire orna l’embrasure de ses lèvres alors que ses yeux croisaient cette fois ceux de Desmond et concevaient la frustration devant laquelle il avait eu à se confronter durant le tournoi. « Peut –être pourriez-vous participer à de futures joutes Ser Desmond ? » demanda t-elle avec une innocence bien marquée dans le timbre de sa voix. « Ainsi nous serions deux à nous en faire pour nos époux respectifs. » rajouta t-elle sur un ton plus amusé alors que cette fois son regard se portait en direction de Liane. Mais la curiosité de toute à l’heure lui revint au visage alors qu’elle regardait en direction d’Emphyria cette fois-ci et qu’elle notait le regard complice en direction de sa sœur Rhialta, juste à côté de Lucas. « Aviez-vous des favoris lors de ces joutes mes demoiselles ? » Se hasarda t-elle à proposer dans l’espoir de pouvoir les joindre à la conversation sans qu’elle ne s’en sente offusquée d’une quelconque manière.
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Le temps des retrouvailles ft. Desmond Mallister, Marianne Harlton & Lucas Nerbosc


Malgré les pleurs de Diana alors que l’une de nos servantes la ramenait dans sa chambre, c’est avec un grand sourire sur les lèvres que je l’observais nous quitter. Les charmants commentaires de nos invités étaient flatteurs et auraient pu en faire rougir plus d’une. Mais je devais reconnaître qu’ils avaient tous raison. Lucas en notant les changements dans mon comportement, plus calme et plus posé. Desmond en arguant que Diana tenait de sa mère. Pour l’instant, il était difficile de savoir quelles caractéristiques physiques de Desmond ou de moi allaient être prépondérantes chez Diana mais pour ce qui était de son comportement, il n’y avait nul doute là-dessus. Diana tenait de moi; pour son goût des belles choses, pour aimer être entourée de monde et être le centre des attentions, pour être, si jeune déjà, très forte en voix aussi, manifestant haut et fort ses mécontentements comme ses joies. Un immense sentiment de fierté maternelle m’envahit soudain tandis que les mots adorables de Marianne Harlton me revinrent en mémoire. Avec un climat plus clément, Diana serait venue avec nous à Lestival. Mais l’arrivée de l’hiver me força à la prudence et à la sagesse en la laissant ici, aux bons soins de Rhialta. Je me retournais vers elle et approuvais ses mots en silence, hochant doucement la tête.

Une fois tous installés à table, le ballet des serviteurs commença, apportant l’un après l’autre viandes, légumes, pain, brioche, carafes d’eau ou de vin du Bief. Chacun de se vit d’ailleurs servit une coupe de ce vin fruité du Bief, plus précisément des cépages des Redwyne. Seule Emphyria, encore trop jeune, se vit refusée le précieux et délicieux liquide rouge au profit d’eau clair et fraîche. Tandis que nous étions servit, j’observais plus avant le couple en face de moi. Ils s’aimaient, cela ne faisait aucun doute à les voir ainsi ensemble. J’étais heureuse pour eux; heureuse que Lucas soit en vie et goûte à ce bonheur que je partageais avec Desmond. Heureuse pour Marianne également. Elle qui avait connu de si sombres jours par le passé, sans parler de la prise d’otage de l’homme qu’elle aimait, semblait elle aussi enfin bénie des Dieux et avoir elle aussi droit à la joie et à la paix. Cependant, je ne pouvais m’enlever de l’esprit que quelque chose avait changé entre eux, en particulier chez mon meilleur ami. Nous n’avions pas parlé de sa captivité sur les Iles de Fer et je me doutais bien que ce changement était en rapport avec ce qu’il avait vécut là-bas. Mais pour l’heure, mieux valait laisser ceci de côté et savourer nos retrouvailles dans la joie et la bonne humeur. J’aurais encore le temps d’en discuter avec lui tout comme je désirais savoir comment se sentait la douce jeune femme assise à ses côtés.

Ce fut la voix de Desmond qui me sortit de mes pensées. J’acquiesçais à ses paroles en silence mais savais pertinemment que son âme de chevalier aurait adoré pouvoir jouter également. Bien que la Maison Nerbosc représenta dignement notre région, je sentais bien que Desmond aurait aimé se présenter lui aussi face au Roi, portant mes couleurs et représentant la Maison Mallister. Evidemment que cela m’aurait rempli d’une immense fierté mais alors j’aurais goûté aux angoisses que connurent toutes les épouses ou fiancées des autres participants. Quant à envisager une participation prochaine, en entendant la question polie de Marianne, personnellement j’en doutais. Notre Mestre avait été catégorique; le bras d’épée de Desmond, son bras droit, ne serait plus jamais capable de brandir une épée et de combattre. Il devait désormais apprendre à se servir de son autre bras, mais peut-être qu’avec du temps, de la patience et de l’entraînement, une telle chose pourrait être un jour à nouveau possible. Je laissais Desmond y répondre; après tout, c’était lui le principal concerné dans cette histoire et me tournais plutôt vers mes soeurs, qui s’étaient vues questionner par Marianne. Rhialta comme Emphyria étaient restées à Bel Accueil mais nous avions beaucoup échangé par écrit donc malgré leur absence, elles pouvaient très bien donner leurs avis. Ce fut évidemment Emphyria qui répondit la première, ravie de pouvoir entrer dans la conversation « des grands »:

Ma soeur et moi sommes restées à Bel Accueil Lady Marianne. Mais Ladw Liane nous a souvent écrit au sujet de ses impressions sur le tournoi, et…

Elle jeta un petit coup d’oeil vers Lucas puis reprit: J’espère que vous ne le prendrez pas mal Ser Lucas, mais mon favori aurait été Ser Harrold Hardyng.

Je renchéris suite à la réponse d’Emphyria à l’attention de Lucas: Je plaide coupable; j’avoue avoir été très impressionnée par les prouesses de ce jeune chevalier. Et je crois que mon enthousiasme a déteint sur ma plus jeune soeur.

Je me tournais rapidement vers Emphyria et mon regard croisa celui de Desmond. Droit et raide, je savais que ce genre de conversation lui était difficilement supportable pour son égo de chevalier. Je me raclais la gorge et m’adressais ensuite à Rhialta:

Et toi, Rhialta?

Celle-ci devint aussi rouge que les tomates qui se trouvaient dans son assiette. Elle qui avait en horreur de se voir ainsi le centre des attentions se trouvait désormais à la place qu’elle aimait le moins. Je la fixais du regard, toute excitée à l'idée de la nouvelle qu'elle devait partager, mais elle fuyait le miens et ceux de tous les autres. Elle retrouva un peu de contenance après avoir rencontré le regard bienveillant de père qui l’encourageait forcément à parler de…:

Et bien… commença-t-elle, je…je pense que Ser Renly aurait été mon favori. Il est l’époux de Lady Desmera et Lady Desmera est la…Elle est la soeur…

Je n’y tins plus et lui coupa la parole, finissant sa phrase tant cette perspective m’enchantais, à l’inverse de Rhialta qui semblait plus paniquée qu’autre chose:

Lady Desmera, en plus d’être une amie très chère à mon coeur, est la soeur de Ser Horas Redwyne…et est à l’origine du très grand rapprochement entre nos deux maisons ! Car j’ai l’honneur de vous annoncer que Lady Rhialta ici présente va incessamment sous peu être la future Dame de La Treille, en tant qu’épouse de Ser Horas Redwyne, l’héritier de Lord Paxter !

Rhialta laissa échapper un gros soupir et me remercia d’un petit regard accompagné d’un sourire, l’ayant sauvé de devoir annoncé elle-même cette nouvelle synonyme non seulement d’une forte alliance entre les Vance et les Redwyne, mais aussi d’un grand changement de vie pour elle. Le visage de Rhialta retrouva sa carnation normale et, relevant la tête, elle sourit de bon coeur et se tourna vers Lucas et Marianne:

J’espère goûter moi aussi à un bonheur semblable au vôtre Lady Marianne, Ser Lucas, ou à celui de ma soeur. Mais…Je ne sais rien de Ser Horas…L’avez-vous déjà rencontré, Ser Lucas? demanda-t-elle, le regard brillant d’espoir qu’il lui fournisse plus de détails sur cet homme que j’avais moi-même très peu côtoyé durant mon séjour à La Treille…



An 301 - Lune 13 - Semaine 2 Bel Accueil


©️ Halloween


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Le temps des retrouvailles
Liance Vance & Lucas Nerbosc
& Desmond Malliser
& Marianne Harlton


« Lestival | 301, lune 13, semaine 2 »

Lucas s’était montré curieux des réactions de son épouse face à la remarque de l’héritière des Vances de Bel Accueil. Il avait vu son regard se baisser et la gêne s’emparer d’elle jusqu’à ce qu’il intervienne pour lancer une taquinerie à son amie, sur son changement de caractère depuis son mariage et son accouchement. Dans cet environnement nouveau, avec d’autres personnes en leur présence, le chevalier Nerbosc eut du mal à décrypter les réactions de son épouse. Il n’était pas bien certain de savoir précisément ce qui avait provoqué sa gêne. Était-elle gênée que Lucas n’ait pas rempli correctement ses devoirs conjugaux avant le tournoi de Lestival ? Gênée parce qu’elle n’avait aucun hâte de vivre une grossesse ? Non, la Corneille n’avait aucune certitude concernant sa réaction à cet instant là. Il se rendait compte qu’ils n’avaient guère eu l’occasion de mentionner l’avenir de leur famille jusqu’à présent. Avant son temps à Pyk, il avait toujours voulu une grande famille comme la sienne, mais sans jamais en parler clairement avec Marianne et il se rendait compte qu’il ne savait pas vraiment ce qu’elle voulait de son côté. Et puis depuis son retour, ce sujet s’était trouvé loin de ses priorités, il fallait bien l’avouer. Il se contenta donc de trouver son regard après qu’elle eut répondu à Liane pour la gratifier d’un sourire bienveillant.

Une fois installés à table, Liane ouvrit le sujet sur le tournoi. Lucas ne s’attendait pas à avoir fait une telle impression, mais après le commentaire de Desmond face à lui, il décida finalement d’accepter le compliment. “Merci Desmond, je suis heureux que vous gardiez cette impression.” dit-il avec un hochement de tête respectueux à son égard. Puis il posa une main affectueuse sur celle de sa femme pour toute réponse. “Oh, je ne suis pas certain de participer à nouveau à une joute avant un petit moment, tu avais raison, c’était encore trop tôt pour moi…” finit-il par concéder publiquement. Il n’avait pas eu le plaisir d’antan à Lestival, que de violentes réminiscences qui n’avaient plus rien à voir. Peut-être avait-il passé l’âge des joutes, mêmes si la participation de Lord Caron et la victoire du Prince Oberyn pouvaient laisser penser le contraire.

Lucas ne put retenir un sourire sincèrement amusé lorsque Emphyria pris la parole pour répondre à la question de Marianne. “Vous avez bien le droit de suivre votre coeur jeune Lady, ne vous en faites pas pour moi. Effectivement, le jeune Harrold a été remarquable, ce qui lui a valu d’être fait chevalier par le Roi en personne à la fin du tournois.” ajouta-t-il en se penchant d’un air complice vers la jeune fille. Le regard de Lucas resta doux lorsqu’il se posa sur Rhialta, dont les joues venaient de s'empourprer aussi vite que l’attention s’était reportée sur elle. Voilà une jeune femme qui avait eu une préférence certaine pour un jeune homme. Cependant, c’est Liane qui donna les explications les plus claires à sa réaction. La jeune fille était fiancée à Horas Redwyne. Le regard de Lucas passa de Liane à Karyl, avant de se poser à nouveau sur sa deuxième fille. “Une belle alliance que vous avez établie là. Toutes mes félicitations Lady Rhialta. Je suis certain que vous ferez une Dame de La Treille parfaite.” dit-il avec un hochement de tête. Cependant la question de cette dernière le prit légèrement de court et il chercha un soutien dans les regards de ses proches. “Euh, malheureusement, je ne suis jamais allé à La Treille. Le Bief est une des régions de Westeros que je connais le moins avec Dorne…” Il connaissait même plus les Îles de Fer à présent ! “Je l’ai peut-être croisé à un tournoi mais nous n’avons pas été officiellement introduits… Peut-être Marianne l’a-t-elle croisé au mariage de la princesse Arianne à Dorne ?” demanda-t-il en se tournant un instant vers son épouse. “En tout cas, s’il n’est pas prévu qu’il vous rende visite bientôt, je pourrais aller découvrir les terres des Vignes et me renseigner pour vous.” lui dit-il avec toute la prévenance dont il était capable. Il avait fait cette proposition sans trop réfléchir, par habitude de se montrer serviable. Il ne savait guère s’il était en mesure d’effectuer un tel voyage, même après le mariage de Hoster et Sansa. Peut-être le Redwyne viendrait-il à se moment là d’ailleurs...
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Le temps des retrouvailles
Liance Vance & Lucas Nerbosc
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« Lestival | 301, lune 13, semaine 2 »

Place aux victuailles et au vin ! Mais aussi et surtout à une suite de conversation entre les différents partis. La patriarche assis en lace d'honneur comme le voulait la coutume, la maison Vance siégeait à sa droite tandis que les invités avait été soigneusement placés à sa gauche tout comme la plus grande des sœurs de Liane, ce qui n'avait rien d'une coïncidence. Le problème pour Desmond résidait en le fait que tout semble pour l'heure tourné autour de ce diantre de Tournoi de Lestival. Marianne, croyant bien faire s'osa à une question sous forme d'encouragement, mais comme le savait mieux que quiconque son épouse Liane, le stratège maritime ne retrouverait d'aussi tôt le chemin de la terre battue. Sourire poli aux lèvres, tandis qu'intérieurement l'homme rageait mais gardait comme toujours son calme et son sang froid, Ser Mallister répliqua.

- Oh très chère, je ne souhaiterais que provoquer quelques sueurs froides à mon aimée, seulement, et malgré vos encouragements, je craints fort pouvoir participer au prochain voir même au tournoi suivant. Il me faut réapprendre...

Il se tut, peu désireux de se lancer dans un exposé de sa situation, de son bras meurtrie et du fait qu'il devait tout réapprendre de son autre main. Si le temps ferait son oeuvre, l'homme d'arme était pour impatient et se savoir résigné à ronger son frein de long mois durant ne l'enchantait guère. Liane l'avait bien comprit mais encore et toujours, dame Marianne creusait ce sujet cette fois pour y inclure les deux soeurs de l'héritière de Bel-Accueil. Il ne pouvait lui en vouloir et après tout cela permettait de faire participer un bon nombre de convives. Et... même de se montrer agacé par le favori de son épouse et de fils en aiguille de la cadette. Qu'avait la gente féminine à papillonner, à s’émulsionner devant quelque jeune et fringuant chevalier! Tseeuuhh !! La fraîcheur ne faisait pas tout que Diable!

Coupant cours, Liane, bien avisée des démons qui rongeaient Desmond sur ce sujet, mit alors à l'honneur Rhialta, qui dévoilant avec bien des difficulté et l'aide de sa cadette les desseins maritaux qui lui étaient promis, lui donnait l'occasion de briller autour de la table, laissant ainsi entrevoir une consolidation dans les alliances de la Maison Vance. Ser Desmond écoutait d'une oreille distraite les conversations et l'absence d'avis de Lucas au sujet du futur époux de la demoiselle. Préférant admirer la robe du vin du Bief qu'il faisait danser par mouvement circulaire dans son gobelet, il prenait le temps d'en savourer ses arômes fruités, non sans lancer un seul et unique remarque pour montrer qu'il était toujours présent à la tablée.

- Nous pourrions peut être faire ce périple ensemble mon ami. La route des vins en vaudra sans nul doute le détour. Ce sera l'occasion également de remplir nos caves en même temps que de nous rendre compte à quel sauce sera dévoré ma belle-soeur.

La proposition était des plus sérieuse même si l'allusion en forme de multiples boutades venait rendre les mots de Desmond un peu plus léger, lui dont le sérieux et la rudesse lui collait à la peau. e voulant rassurant auprès de son Père adoptive, il lui adressa un regard entendu puis reprit le cours de son inspection du liquide carmen alors que la cadette des soeurs Vance assise à sa droite lorgnait son gobelet bien plus attrayant que l'eau plate qui gisait dans sa coupe.
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Le temps des retrouvailles
Liance Vance & Lucas Nerbosc
& Desmond Malliser
& Marianne Harlton


« Bel Accueil | 301, lune 13, semaine 2 »

L’instant délicat semblait s’apaiser sous les auspices entrepris par de nouvelles conversations. La situation gênait quelque peu la jeune fille, qui trouvait rapidement contenance dans les évocations du tournoi passé. Malheureusement, le sujet concernant la grossesse n’avait de cesse que de tourner encore dans son esprit. Son incapacité avait été pointé du doigt et une part de son cœur pleurait de ne pas parvenir à accorder un meilleur à Lucas. Pourtant, elle essayait de se raisonner, de croire qu’ils seraient à même de vaincre son inaptitude. Du moins, le sujet n’avait pas été abordé depuis très longtemps. Sa déception grandissait un peu plus encore alors qu’elle entendait les remarques qui amenaient les deux meilleurs amis à se retrouvaient un peu plus. Que diraient-ils tous alors qu’ils concevraient l’idée qu’elle ne pouvait enfanter ? Jamais elle ne désirerait priver Lucas d’un tel bonheur, d’une telle plénitude dont il avait pu porter des espoirs par le passé. Et voilà qu’elle se heurtait à cela et ce en plein visage. Le poids de son estomac pesait un peu plus encore sur ce dernier alors que qu’elle écoutait avec attention les remarques de tous. Son malaise grandit un peu plus encore alors qu’elle constatait des divers regards changeants auprès de leurs hôtes. A croire qu’elle engageait tout de travers et que ce qu’elle pensait comme bon était au contraire, pris comme quelque chose de mal. Lucas et elle avaient été informée de la blessure de Ser Desmond, néanmoins, la gravité de cette dernière donnait lieu d’avoir échappé à la jeune fille et mettait mal à l’aise tout le monde. Sentant l’ampleur de cette conversation qu’elle songeait comme complice dans ses affres les plus innocents, la jeune fille s’enquit de chercher refuge dans le regard de Lucas à ses côtés alors que son sourire naissait timidement sur l’embrasure de ses lèvres. « J’aurai préféré me tromper. » lui concéda t-elle à son tour alors qu’elle serrait ses doigts entre les siens pour lui témoigner de sa sincérité concernant ce sujet. Il était vrai qu’elle avait songé à cette participation comme étant trop rapprochée, trop à même de l’induire dans la conception de ses démons internes, mais s’était tue alors qu’elle lui avait fait confiance à ce sujet. Aujourd’hui, Marianne savait qu’ils en avaient eu besoin tous les deux de manière à se rapprocher comme ils avaient pu le réaliser suite aux joutes. Sans cela, en seraient-ils surement au même niveau qu’au moment de leur départ de Castel-Bois pour Lestival. Rapidement son regard quitta le sien pour accompagner le malaise de Desmond Mallister. Le poids lui revenait de plus belle devant cette politesse qu’elle entendait, mais dont les timbres ne filtraient pas entièrement la frustration qui habitait le jeune homme. « Mieux vaut-il vous préserver vous et Lucas dans ce cas. Ainsi vous nous tourmenterez moins, n’est-ce pas lady Liane ? » la dérision était un allié pour beaucoup et Marianne ne savait pas l’utiliser. Aussi espérait-elle parvenir à réassurer tout le monde sur ses bonnes intentions par ce biais, surtout par ce sourire qu’elle essayait de confier aux différents hôtes de cette table.

Son regard s’arrêta un peu plus sur celui de la jeune Emphyria et accompagna son choix par un sourire amusé. Comment en vouloir à ces jeunes filles ? Leurs cœurs devaient surement être en émoi lors de la lecture des aventures vécues par chacun des chevaliers. Lucas parut également amusé par la situation, ce qui eut pour effet de radoucir un peu plus les appréhensions de Marianne. Néanmoins, un rapide regard en direction de Desmond lui rappelait combien sa dérision était un échec, puisqu’il ne parvenait pas à détendre les traits durs de son visage. S’excusant silencieusement, en baissant son regard en direction des divers mets devant eux, Marianne essayait de reprendre contenance en entendant le ton enjoué de Lady Liane. Son impatience laissait présager d’un amusement avec sa jeune sœur Rhialta et rapidement la nouvelle leur fut confiée alors que la gêne s’emparait de la jeune fille. Tendrement, la jeune fille avança sa main en direction de cette dernière de manière à lui prouver de ses encouragements. Un geste naturel, qui exprimait également combien elle lui espérait du bonheur pour cette union future. Lucas fut le premier à gratifier Rhialta de félicitations de circonstances, prouvant par ce biais, combien sa bienveillance était à même de recouvrer de ses forces alors qu’il la présentait comme une parfaite Lady à venir. Ses mots firent sourire la jeune fille qui, serrait un peu plus son emprise sur la main délicate de Rhialta. « Je ne doute pas que vous connaîtrez ce même bonheur lady Rhialta, je vous le souhaite de tout mon cœur. » Relâchant doucement la main de la jeune fille, Marianne en profita pour la reposer sur celle de son propre époux avant de chercher les regards de Lord Karyl, Lady Liane et Ser Desmond. « Mes félicitations pour cette excellente nouvelle. » Puis, son sourire s’estompa alors qu’elle comprenait la gêne qui se mit à entreprendre les appréhensions de Lucas. Désireuse de vouloir l’apaiser, Marianne s’enquit de caresser doucement le haut de sa main à l’aide de son pouce.

« Il me semble l’avoir croisé durant le mariage, cependant, je n’ai pas eu l’occasion de converser avec lui. » parce que le Conflans avait été boudé publiquement par les réactions du prince Viserys à ce moment là, mais également parce qu’elle n’avait pas été en mesure d’avoir assez de force physique pour guérir les migraines engendrées par la chaleur oppressante de la région dornienne. « Mais si il est le frère de votre amie Desmera Redwyne et que vous vous entendez avec elle, il n’y a aucune raison que cela se dégrade en compagnie de Horas. » rajouta t-elle dans l’espoir de rassurer la jeune fille. La surprise la gagna rapidement alors que Lucas laissait entendre sa volonté de voyager à nouveau. Détournant rapidement son regard pour le poser sur son visage, Marianne laissa échapper un sourire animé d’un réel bonheur alors qu’elle constatait des efforts réels et investis. Son cœur l’amena même à sursauter pendant plusieurs reprises alors que son regard couvait davantage le visage de Lucas. Son sourire resta intact alors que Desmond présentait à son tour sa volonté de l’accompagner. Ainsi tous les deux pourraient peut être trouvés une entente mutuelle pour mieux se connaître et en apprendre davantage sur leurs voisins du Bief. « Voilà deux chaperons sur qui vous êtes sûre de pouvoir compter Lady Rhialta. Même si je doute que Lady Liane ne vous laisse partir sans connaître véritablement le caractère de votre fiancé. » se hasarda t-elle d’avancer alors que cette fois ci son regard veillait à trouver celui de Liane. « D’ailleurs sur un tout autre sujet ma dame, quand prévoyez-vous de rejoindre Corneilla pour le mariage de Hoster avec Lady Sansa ? » Espérant ne pas avoir commis un nouvel impair, la jeune fille appréhenda un regard furtif en direction de Lucas de manière à se rassurer.
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Le temps des retrouvailles ft. Desmond Mallister, Marianne Harlton & Lucas Nerbosc


Posant mon regard tour à tour sur ceux qui prenaient la parole, je les écoutais en silence, sirotant mon vin. La gêne de Rhialta était notable mais elle avait su prendre suffisamment sur elle pour parler devant nous tous et même évoquer ses appréhensions au sujet de son futur époux. Je savais que pour elle, pareille chose était assimilable au plus beau des exploits et je lui lançais un regard satisfait tout en hochant doucement la tête, pour la féliciter d'avoir su pour une fois passer au-delà de sa légendaire timidité. Il faut dire que tout le monde lui avait répondu avec une gentillesse qui me toucha profondément. A la gentille proposition de Lucas, Desmond ne put s'empêcher de rebondir en proposant de l'y accompagner, si tel projet voyait réellement le jour. Ma main droite alla trouver sa main gauche. Je la serrai un instant, accompagnant ce geste d'un sourire de remerciement envers cette intention. J'étais heureuse de voir que finalement, après l'avoir d'abord observé tel un potentiel rival, Desmond voyait désormais en lui l'ami qu'il était pour moi, sa dévotion et son grand coeur que sa captivité sur les Iles de Fer ne semblait ne pas avoir trop atteint.

Ce sont là de bien touchantes propositions, n'est-ce pas père? dis-je, tournant me regard vers le Seigneur de notre maison.

En effet, répondit-il en levant son verre d'abord vers Lucas puis vers Desmond. Néanmoins je ne voudrais ni priver Lord Tytos des responsabilités autrement plus importantes qui incombent à l'Emissaire du Conflans, et encore moins priver Lady Marianne de son époux. Soyez malgré tout remercier, Ser Lucas, Ser Desmond., dit-il accompagnant ses remerciements d'un chaleureux sourire envers les deux chevaliers.

Rhialta baissa légèrement la tête, gênée par tant d'attention sur elle. Rougissante, elle parvint tout de même à remercier sa plus proche voisine, Lady Marianne, d'un sourire, et de quelques mots prononcés à un si faible volume que j'eu de la peine à les discerner depuis ma place:

Merci, Lady Marianne; c'est très aimable à vous.

Je remerciais à mon tour Marianne d'un signe de la tête et d'un sourire, toute à ma fierté d'avoir pu négocier, avec mon amie Desmera, pareille alliance pour notre famille, qui allait s'en trouver grandit. Je partage l'avis de Lady Marianne quant à Ser Horas. Je connais très bien sa jeune soeur. Une grande amitié nous lie et je la vois mal avoir fait cette proposition, elle qui a pu voir de ses propres yeux à quel point ma soeur est la gentille et la douceur incarnée, tandis que son frère serait l'exact opposé. Il a certainement son caractère mais je suis persuadée que ma soeur saura faire fondre son coeur. Dans le cas contraire, qu'il s'attende à me voir débarquer à La Treille très régulièrement ! repris-je sur le ton de l'humour avant d'imiter mon père qui levait son verre à mes mots et se levait lui-même de son fauteuil.

Levons nos verres et buvons ensemble. Au futur mariage de ma seconde fille et à ce dîner. Lady Marianne, Ser Lucas, sachez que c'est un réel bonheur pour moi de vous avoir tous deux à ma table. Aux retrouvailles!

Aux retrouvailles ! repris-je à la suite de père.

Les plats étaient désormais tous sur la table et n'attendaient plus qu'à être vidés. Je me fis servir de la viande de porc grillée ainsi que des pommes de terres et d'autres légumes. Nous commençâmes à manger en silence avant que je ne relève la tête de mon assiette à la question de Marianne. Posant fourchette et couteau sur le rebord de mon assiette, j'avalais ce que j'avais en bouche avant de lui répondre:

Assez tôt ma chère. Je souhaiterais passer un peu plus de temps à Corneilla dans le calme, avant que le fief des Nerbosc ne soit rempli d'invités venus assisterà ce mariage. lui répondis-je. J'espère ainsi pouvoir passer un peu de temps en compagnie de Lady Orya Cox. Nous nous écrivons régulièrement; aussi ai-je décidé d'avancer d'une semaine notre départ pour Corneilla. Si tout va bien, nous devrions être arrivés pour la dernière semaine de la Lune 3. J'hésitais un instant avant de poursuivre: Lady Orya ne tarit pas d'éloges concernant la Princesse Daenerys. Peut-être aurais-je le privilège de la rencontrer... fis-je, levant les yeux vers Lucas, un regard lourd de sous-entendus nous renvoyant dans le passé, à ce jour où, dans ma colère et, disons-le, ma stupidité, j'ai faillit perdre son amitié...



An 301 - Lune 13 - Semaine 2 Bel Accueil


©️ Halloween


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Le temps des retrouvailles


« Lestival | 301, lune 13, semaine 2 »

Lucas avait la désagréable sensation que son coeur gravissait des collines pour les dévaler l’instant d’après. Il se raccrochait aux sourires de son épouse, à la bienveillance de son amie Liane, au sentiment d’amitié qui se dégageait de ce repas, mais ça n’était pas chose des plus aisées pour lui. Sa langue semblait pourtant avoir enregistrer certains automatismes, alors qu’il parlait poliment sans même y réfléchir. Pareil pour les sourires qui accompagnaient les paroles qu’il désirait douces. Pourtant, il aurait préféré cent fois se trouver dans leurs appartements au calme, en tête à tête avec Marianne. Mais ça n’était pas possible, ça n’était pas pourquoi ils se trouvaient là, alors il prenait sur lui, luttait pour tenter de stopper cette course folle dans sa poitrine. Lucas trouvait néanmoins un certain miroir en la personne de Desmond. Les deux hommes n’étaient plus particulièrement proches depuis l’adolescence, mais ils avaient des points communs évidents, à commencer par leur mariage. Et durant le repas, la Corneille de Castel-Bois en trouvait de nouveaux. Ils avaient tous deux combattus à Salvemer face aux fer-nés l’année passée et vivaient chacun avec les séquelles que cela avait laissé. L’angoisse quasi permanente du Nerbosc, et un bras diminué pour le Mallister. Il regarda donc le chevalier s’exprimer avec une certaine bienveillance alors qu’il reconnaissait sans mal ses limites face à l’assemblée. Sa propre épouse s’empressa de le rassurer avec bienveillance, appelant Liane en renfort, mettant en avant leurs propres angoisses d’épouses pour justifier leurs prochaines non-participation à de tels événements. Le sourire de Lucas s’élargit alors suffisamment pour laisser entrevoir quelques dents, alors qu’il posait sa main sur celle de son épouse avec affection, répondant ainsi silencieusement à sa proposition en plongeant son regard vert dans le sien.

La conversation dévia ensuite sur les autres participants et plus particulièrement sur le cas du Redwyne qu’épouserait bientôt la sœur de Liane. Après avoir laissé Marianne s’exprimer sur le cas du jeune homme qu’elle avait croisé à Lancehélion, C’était sans trop réfléchir qu’il s’était ensuite proposé pour se rendre à La Treille prochainement. Il s’était donc montré d’autant plus surpris d’entendre Desmond proposer de se joindre à lui. Il releva un visage curieux sur lui, le dévisageant l’espace de quelques secondes, avant d’afficher un air satisfait, hochant doucement la tête. “Votre proposition me plait Desmond.” Il hochait toujours doucement la tête lorsque la voix du seigneur des lieux en bout de table attira son attention. Les mots de Karyl firent douter un instant le chevalier qui fronça les sourcils. Il y avait une part de bienveillance, mais il ne pouvait pas s’empêcher d’y entendre une autre part d’accusations. Mais peut-être était-ce seulement sa paranoïa qui reprenait. Il hésita un instant à répondre, à se justifier, à rappeler à Karyl que sa priorité était toujours le Conflans si l’idée de l’inverse lui traversait l’esprit. Mais il n’avait pas le courage de contredire le seigneur sous son propre toit. “Nous verrons effectivement si mon père n’a pas de demandes plus urgentes pour moi ici. Sinon cela pourrait être aussi l’occasion de resserrer quelques liens avec les maisons bieffoises sur la route. Je ne sais pas quand l’union est prévue, mais je vous tiendrais au courant alors ser Desmond…” Il se retint d’ajouter si cela lui été autorisé, par son beau-père ou son épouse. Il écouta la réponse de Liane au sujet de Horas et de son amitié avec sa sœur, mais Lucas se montra moins concentré qu’il ne l’aurait voulu, encore perturbé par la réflexion de Karyl. Il ne revint pleinement à lui qu’au moment du toast, levant son verre avec une hâte qui coûta quelques gouttes à sa coupe de vin. “Aux retrouvailles.” répondit-il à son tour précipitamment.

Puis le sujet changea une nouvelle fois avec que Marianne était curieuse de savoir quand les Vance prendrait la route de Corneilla pour assister au mariage. Cela aurait rassurer Lucas que son épouse puisse faire la route avec leurs amis, mais cela semblait impossible alors que Liane annonçait qu’elle souhaitait arriver plus tôt chez les Nerbosc. A nouveau, les sourcils de l’émissaire se froncèrent alors qu’il écoutait de ses deux oreilles les propos de la Dame de Bel Accueil. Leurs regards finirent par se croiser alors que Liane évoquait la princesse argentée. Ses mâchoires ses serrèrent aussitôt. Lucas était persuadé que les deux jeunes femmes s’étaient déjà rencontrées puisque Liane avait assisté au mariage de Brynden avec la Targaryen. Au même titre que tous les invités, elle avait du les approcher pour leur offrir ses félicitations. Cela sous-entendait donc qu’il s’agissait de plus que de formules de politesse, il s’agissait de faire connaissance. S’il n’y avait eu qu’eux deux, Lucas n’aurait pas manqué d’exprimer clairement le fond de sa pensée et de sonder celle de son amie. Il s’agissait là d’un sujet épineux que celui de la dragonne entre les deux conflanais. Cependant, ils étaient tous sauf seuls et Lucas ne voulait ni causer une scène, ni jouer au plus malin à base de sous-entendus que seules Liane comprendrait sans alerter pour autant le reste des convives. “Marianne pourra vous en dire un peu plus sur sa belle sœur si vous le souhaitez avant que nous repartions ? Mais je serais déjà à Corneilla lorsque vous arriverez, alors ne manquez pas de me faire signe rapidement à votre arrivée.” conclut-il simplement avec un sourire sans joie sur ses lèvres. Si les deux amis avaient laissé certains démons derrière eux, Lucas en avait récupéré de nouveaux au passage et il craignait à présent pour ce qui pourrait arriver entre Daenerys et Liane, d’autant plus que sa belle-sœur ne semblait toujours pas à son aise parmis eux la dernière fois qu’il l’avait vu.
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Le temps des retrouvailles
Liance Vance & Lucas Nerbosc
& Desmond Malliser
& Marianne Harlton


« Lestival | 301, lune 13, semaine 2 »

La maladresse de Marianne à son endroit conduisit naturellement les sujets de discussions à prendre d'autres horizons, plus propices aux échanges entre les différents convives. De nouvelles réjouissances étaient donc prochainement annoncées avec l'objectif pour la Maison Vance d'asseoir plus encore son influence. A cet occasion, on put voir un Desmond bien plus détendu, les traits de son visage bien moins crispés que tout à l'heure et d'ailleurs, le Chevalier de Bel-Accueil, soucieux de soigner son image, lança quelques regards de bienséance à Marianne en gage de pardon à ses précédents propos maladroit.

Mais, soyons honnête, Ser Mallister n'était pas encore dans toutes les confidences de la Maison qui l'avait affilié par les liens sacré du mariage et de fait, il préférait rester discret dans ses interventions et remarques, gardant la place qui était la sienne, d'époux bienveillant et chef des armées. Pour le reste, il laissait volontiers Liane mener d'une mains de maître les intrigues de cours. La seule audace qu'il se permit, fut donc de proposer moyennant prétexte de circonstances, un rapprochement avec l'homme qu'il avait si longtemps jalousé. Ce dernier y répondit d'ailleurs favorablement. Mais alors que les échanges fusèrent entres femmes, le doyen prit alors toute sa place dans les débats. Karyl était sagesse et était comme un précepteur pour Desmond, de fait, l'époux de l'héritière ne contesta aucun de ses propos, rejoignant l'ensemble des protagonistes lorsque toast fut porté.

- Aux retrouvailles.

Se retranchant dans son éternelle retenue, Ser Mallister observait, étudiait, tirait certains enseignements de chaque intervention avant que sa femme ne révèle son empressement à se rendre a Corneilla pour y rencontrer de Lady Orya Cox. Découvrant donc que son épouse correspondait régulièrement avec cette dernière, elle évoquait la bonne réputation de la Princesse Daenerys et semblait désireuse de forcer une rencontre. Les raisons ? Une affaire de femmes sans doute ! En tout état de fait, Desmond n'y prêtait réellement attention, ni même à la réaction de Lucas qui transpirait d'un impeccable savoir vivre. Desmond préférait donc picorer dans son assiette et laisser ses trois là bavarder et se retrouver, ne prenant nullement ombrage de se trouver un peu comme à l'écart de toutes ses tractations qui le dépassait certainement.

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