Surrounded by roses. ft Margaery Tyrell

Margaery & Andrew

Surrounded by roses ►

Il y avait quelque d'incroyablement simple et plaisant dans le moment qu'ils partageaient et les compliments qu'il ne cessait de lui lancer depuis qu'ils avaient entamé leur promenade. La sincérité qui s'échappait de ses mots la touchait au plus profond de son âme, s'adressant à elle en tant que femme et non en tant que dame de haute naissance. Ce regard lui permettait de s'échapper de ses obligations, la ramenant à l'époque douce et pas si lointaine de sa tendre enfance où elle jouait avec d'autres enfants de la noblesse du Bief sans se soucis de salir ses robes ou de l'image qu'elle renvoyait. Avec Andrew, les conversations étaient simples, dépourvus de quelconques sous-entendus et son amitié ne dépendait nullement d'avantages que cela aurait pu engendrer pour les Rowan. « L'éternité est subjective ... » lui dit-elle avec un sourire. Tout cet instant semblait avoir duré à la fois un bref instant et une éternité. A mesure qu'ils avançaient au sein du labyrinthe, elle savait qu'il leur faudrait retourner rapidement au sein de la foule, et la pression sociale faisait passer chaque minute pour des heures ... Mais le bonheur de se sentir aimé pour soi, de partager ce moment si intense en la compagnie de l'homme qui faisait battre son coeur un peu plus vite rendait frustrant de devoir, déjà, se diriger vers une zone plus peuplée. « Il semblerait que nous nous soyons tous deux trompés alors ... » sourit-elle, encore rougissante des révélations précédentes et du sujet de leur conversation, plus intime qu'aucun autre. Néanmoins leur "erreur" était heureuse et Margaery ne voulait penser à rien d'autre qu'à la confession de leur attachement mutuel. Cela sonnait si chevaleresque à ses oreilles ! « Et le mien tout autant ... » répondit-elle à sa remarque, consciente que d'ici peu il lui faudra faire comme si de rien n'était. Les moeurs étaient peut être plus libre et tolérante à Hautjardin, les rumeurs se propageaient aussi vite qu'ailleurs: sans doute fermerait-on les yeux sur cette jeune idylle s'ils se montraient discret. Elle sentit déjà le manque de sa chaleur quand il s'éloigna, s'apprêtant à retourner à ses occupations. « Comment pourrais-je vous blâmer pour quoi que ce soit ? » répondit-elle, malicieuse. Alors que, pour n'importe qui, ils seraient en train de se saluer, elle dit d'une voix suffisamment basse pour qu'il soit le seul à l'entendre « Dites-moi que nous nous reverrons vite ? Si toutes vos paroles sont vraies et sincères, retrouvez moi demain à cet endroit si spécial ... » Son regard se fit presque implorant, cherchant à tout prix à percevoir si cela n'avait été qu'un instant d'égarement ou l'expression réelle de sentiment sincère. Sans attendre de réponse, elle repartit vers ses obligations non sans, au passage, effleurer ses doigts de sa main.