Qui sème le vent récolte la tempête [Viserys Targaryen/ Daena Hightower]

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Elle se sentait tellement au dessus des autres. Tellement supérieure, tellement forte, tellement puissante. Elle était certaine d'une chose : aujourd'hui elle se hissait au sommet, elle se rapprochait un peu plus près de la couronne, elle devenait une reine. Elle recueillait un dragon entre ses reins, entre ses hanches et elle le faisait devenir un homme. Tout changeait pour Viserys grâce à elle. Il ne l'oublierait jamais. Il n'aurait pas le choix, chaque fois qu'il serait avec une femme il repenserait à elle. Que ce soit Arianne ou n'importe qui d'autre.

L'apres midi passa à la vitesse de la lumière. Elle ne vit pas le temps passer, ses sourires manipulateurs se changeant en véritable sourire, perdant les mensonges pour autre choses de plus grandioses. Ses lèvres, sa peau, son visage. Tout prenait une autre tessiture alors qu'ils apprenaient à s'aimer d'une autre manière. Ils découvraient l'éternité. Ils ne se perdraient pas dans d'autre lieux, ils ne se perdraient pas ailleurs. Le dragon était un homme si différent de celui qu'avait connu Daena. Elle lui apprenait maintenant. C'était ses gestes qui guidaient aujourd'hui. Elle n'était plus passive, regardant son amant avec le coeur battant trop fort. Elle n'était pas amoureuse, certes. Mais elle s'offrait le coeur d'un prince sur un plateau d'argent.

Elle se glissa entre ses bras, caressant son torse de sa main. Sa peau était si blanche. Il n'avait tellement rien à voir avec Baelor et pourtant elle le voyait dans ses sourires et sa douceur. Elle ferma les yeux, se perdant à autre chose. Elle voulait tout oublier et pourtant rien n'avait changé. L'amant était différent. Le reste était identique.

Jure moi que tu ne m'oublieras pas Viserys. Jure moi que malgré les alliances qu'on nous imposera nous trouverons toujours le moyen de nous revoir et de nous aimer comme aujourd'hui et tous les jours qui suivront ?

Ses yeux s'étaient réouverts, perdu dans l’améthyste. Elle suppliait, pour la première fois depuis longtemps. Elle était quémandeuse mais pas de richesses ou de plaisir. Juste d'un plus grand présent. C'était un coeur qu'elle désirait. Le coeur d'un dragon et toute la force qui s'y accrochait.

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Daena aurait été un félin, elle aurait ronronner de plaisir devant les mots qui s'écoulaient sur elle, qui l'entouraient d'un plaisir plus grand que tout ce qu'elle avait pu ressentir lorsque Viserys était entre ses reins. Il faudrait du temps au dragon pour apprendre mais elle voulait être à ses côtés à chaque seconde et au moindre moment, se plaire à l'aimer et à le découvrir un peu plus. Ce qu'ils vivaient était unique et pourtant elle avait l'impression de ne pas vraiment y avoir droit. Elle n'était qu'une maîtresse, certes la première mais rien d'autre qu'une maîtresse qui ne mettrait jamais au monde d'enfant au sang royal. Elle fit taire ses pensées; Elles étaient inutiles. Elle ne voulait pas épouser Viserys. Il avait beau être un dragon, il ne pourrait lui offrir ce qu'elle désirait vraiment. Il n'était pas Baelor, qu'importe tout ce qu'elle pouvait penser. Elle se laissait pourtant enivrée par les douces promesses, certaine qu'elle devait faire attention. Les mots étaient faciles à murmurer et aussi faciles à rompre qu'ils étaient glissé sous la chaleur d'un oreiller et d'une couche ayant recueillie des étreintes. Elle espérait, secrètement, que les mots soient réels. Qu'il ne l'oublierait pas, même pendant son voyage dans le Nord, même pendant son départ pour la brûlante dorne où l'attendait une épouse à la beauté que beaucoup avaient conté. Elle espérait, en rêvant ne pas se tromper. Le fruit de leur amour devait servir à quelque chose sans quoi elle était bonne uniquement pour pleurer.

Je suis seule maîtresse de mon coeur et voilà longtemps que je l'ai enfermé dans une chape glace pour ne plus la laisser voleter comme un papillon trop fragile. Je te l'offre en espérant que tu ne le briseras pas.

Son viqage était presque rêveur, un rien trop, beaucoup trop pour son jeune âge. Son coeur battait encore un peu fort des étreintes qu'ils avaient échangé. Elle se redressa légèrement, pour laisser ses doigts glisser entre les pectoraux du dragon. Un leger sourire vient flotter sur ses lèvres alors qu'elle appréciait la douceur de sa peau. Il n'était peut-être pas aussi bien fait qu'un chevalier mais il savait prendre soin de son physique plus que charmeur.

Nous nous reverrons quand tu seras parti pas vrai ? Tu viendras me rendre visite dans la Bief ? Je refuse de me passer de ta compagnie, qu'importe ce que je doive faire pour l'obtenir.

La capricieuse revenait voleter autour d'elle. Elle ne pouvait changer ce qu'elle était au plus profond de son être, même si aujourd'hui son père ne lui prêtait plus autant de crédit qu'autrefois. Il la voulait grandit pour qu'elle se marie. Car l'âge commençait lentement à s'accrocher à son corps et bien qu'il ne se voit pas encore, elle devrait donner des enfants à un homme et assurer une superbe alliance pour sa famille. Son bonheur personnel n'était plus la priorité maintenant. Alors elle volait des minutes à une horloge qui la rapprochait du jour où elle porterait le lourd manteau d'un autre homme.

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Princesse. Combien de fois avait-elle entendu ce terme dans la bouche de son père ? Mais pas susurré de la même manière, pas glissé comme une caresse si agréable à l'oreille. Elle le regardait, le dévorait des yeux et pourtant elle ne pouvait empêcher ses pensées de filer vers d'autre lieux, de courir jusqu'aux îles de fer où il ne l'attendrait jamais. Elle avait mal à ce coeur encore à vif qui battait trop fort. Jamais, elle se l'était jurée, elle n'offrirait sa couche à un autre. Et voilà que deux ans plus tard, elle rêvait du pouvoir d'un dragon, voilà qu'elle s'enroulait dans des bras qu'elle n'aurait pas dû apprécier et qu'elle se laissait caresser par des ailes trop chaudes. Qu'importait. Elle devait offrir son coeur à un autre, voir même le garder toujours pour elle mais oublier ce visage qui ne la hantait que trop souvent. Quand donc son esprit allait-il la laisser en paix ? Ne voyait-il la vérité ? Baelor n'était pas fait pour elle, comme n'était pas fait pour elle tout ce qu'elle lui portait. Idiote ! qu'elle se hurlait en permanence. Véritable idiote quand elle pensait au Noirmarées ainsi dans les bras de cet homme bien meilleur pour elle. Pourquoi ne commençait-elle pas à intriguer ? Etre aimée de Viserys Targaryen voir même être son épouse serait parfait pour son nom, pour tout ce qu'elle était. Et voilà qu'elle se perdait à refuser un mariage qui aurait pu être possible. La famille royale devait beaucoup au Bief et par les Sept, elle n'était pas une Tyrell ! Alors pourquoi ses barrières mentales !? Pourquoi ne pas en avoir parlé à son père !? Car Viserys était peut-être fiancé mais des alliances se faisaient et se defaisaient toujours. Aegon, le futur roi des sept couronnes en personne était déjà à moitié Dornien ! Eux n'avaient rien fait pour les dragons... Sa famille tellement.

Tais toi idiote ! Tu ne sais rien !

Je ne veux pas te quitter. J'aurais tellement aimé venir avec toi dans le Nord.

Ses mots étaient un murmure, un souffle mais un souffle qui voulait en dire tant. Elle le regarda, une seconde de plus, avant de venir chercher ses lèvres. Son baiser était enflammé, plein de promesses qu'elle ne savait comment tenir. Quand il reviendrait, elle serait sûrement déjà mariée ou alors simplement fiancée. Mais son père ne la laisserait pas célibataire plus longtemps, elle en avait parfaitement conscience. Et, avec Margaery qui épouserait son prince, elle deviendrait sûrement une dame de compagnie de la reine. Que la couronne était loin de Dorne à ses yeux. La distance lui ferait perdre son emprise et jamais Daena ne l'accepterait. Ses enfants seraient des dragons portant le nom d'un autre homme. Il fallait seulement que son père la marie à la bonne famille. Une possédant du sang valeryen justifiant tant de chose.

Restons ensemble ce soir d'accord ?

Une question qui se suivait d'un souffle, d'un baiser, d'un murmure. Puis d'une respiration qui s’accélère. Elle lançait à nouveau le jeu alors que sa main se glissait déjà jusqu'à l'entre jambe du dragon. Insatiable. Pour s'offrir pour de bon ce coeur qu'elle voulait battant uniquement pour elle. Les jours à venir seraient à eux et à personne d'autre. Jusqu'à ce que le prince n'oublie jamais ses caresses.

RP TERMINE

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