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Une nuit au grand phare [Flashback Année 297 lune 3/Viserys Targaryen/ Margeray Tyrell ]

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Une Nuit Au Grand Phare

An 297 | Lune 3



Viserys & Margaery


Galamment, Viserys lui avait tiré une des deux chaises bordant les extrémités de la table pour qu'elle puisse s'y assoir. Elle accepta d'un sourire, se laissant doucement glisser contre le dossier bordé de cuir et de légers coussins en plumes. A travers la lumière des bougies allumées autour d'eux, Margaery l'observait lui aussi prendre place, alors qu'on leur présentait les bassines d'eau parfumées. L'atmosphère était chaude et conviviales, et tandis que les valets leur servait les premiers plats, la jeune fille appréciait à sa juste valeur les odeurs gourmandes qui en émanaient. « Tout à l'air délicieux ! » fit-elle gaiement. Cependant, elle joignit d'abord les mains en signe de prière, fermant les yeux et remerciant la Mère d'avoir rendu la terre fertile peuplé les forets et les rivières pour permettre un tel repas. Puis, déposant une serviette sur ses genoux, elle coupa un premier morceau de pomme de terre cuite dans la graisse de poulet. Et effectivement : c'était délicieux. Le légume fondait dans la bouche et régalait son palet. On mangeait toujours bien dans le Bief, et ce dîner ne faisait pas exception. Elle regrettait qu'il n'y ait pas de musique, un son de harpe ou de luth eut été parfait pour composer une image charmante, et pour leur permettre de reprendre la conversation là où ils l'avaient laissée. Portant sa coupe de cidre à ses lèvres, la jeune fille demanda : « Pour combien de temps restez-vous encore parmi nous ? » Sa question ne devait cependant pas encore recevoir réponse ; la porte des appartements princiers venait en effet de s'ouvrir sur un personnage aussi curieux qu'insolite, et dont l'arrivée fit sursauter la jeune fille.

A première vue, il avait tout d'un serpent. Les petits yeux plissés ne rappelaient que trop ceux des reptiles, et plus encore lorsque son regard s'attarda sur la toute jeune fille qui soupait ainsi avec son prince. Margaery dégluti péniblement. « Bonsoir... ? » fit-elle, d'une voix mal assurée où l'on pouvait aussi sentir une certaine appréhension. A coup sûr, le Quarthi ne s'attendait pas à trouver Viserys en telle compagnie, et qui plus était, alors que le programme de la soirée avait été tout autre. Selon ses dires, ils s'étaient entendus sur l'étude des astres ; un chapitre que la jeune fille maîtrisait un peu, une fois de plus grâce aux savoir de Willos qui toute petite, lui dessinait les constellations du ciel avec un nécessaire à aquarelles d'une rare beauté. Un objet que l'héritier Tyrell gardait jalousement dans un coffre de verre qui trônait fièrement dans sa bibliothèque privée. Mais à cet instant, elle doutait fort que le curieux personnage ait en tête des dessins. De part sa mine importante et un rien trop sérieuse, il s'agissait là d'une étude poussée, astrologique et mathématique qui ne souffrait aucun détour artistique. Margaery observa alors Viserys, qui arborait une mine boudeuse. Visiblement, il avait oublié de rendez-vous. « Dois-je vous laisser... ? » suggéra-t-elle finalement mais déjà, son hôte d'un soir renvoya son homme de science, ordonnant que l'on reporterait à plus tard cette étude et que ce soir, il souhaitait se reposer. Lui conseillant la même chose, il lui fit signe qu'il pouvait disposer, de même qu'aux serviteurs dépêchés pour les servir au cours du repas. Margaery adressa un signe de tête aux trois intrus ainsi décrétés, et se retrouva de nouveau seul avec le frère du Roi. « Je n'avais encore jamais vu de Quarthi ! » avoua-t-elle, un petit rire dans la voix.

Son rire s'accentua lorsque Viserys ironisa sur ce qui devait se dire chez les Hightower. Il était tout à fait possible que sa honte ravalée, Denys s'emploierait à faire peser sur ce dîner improvisé les plus folles histoires, et prendrait soin que ces histoires dépassent les frontières du Bief. Ne serait-ce que pour laver son propre honneur de l'opprobre qu'il avait pourtant jeté tout seul sur sa petite personne. Pourtant, elle connaissait à la table Hightower au moins une âme assez fidèle pour combattre ces vilains bruits, et elle eut une pensée chaleureuse pour sa cousine. Elle reprit alors une gorgée de vin et lui adressa un sourire entendu. « Quand bien même des rumeurs enfleraient, je puis vous assurer qu'à la minute où elles voudraient éclore de ces murs, ma cousine Daena se chargerait de les tuer dans l’œuf ! » Nul doute qu'à cette heure précise, elle était déjà à l’œuvre. Elle avait trouvé en Daena une âme aussi dévouée qu'aimante, et qu'aucun de ses intérêts n'étaient mieux protégés qu'entre ses mains. « Si je puis me permettre... » ajouta-t-elle poliment, « Vous devez être immunisé contre les bruits de couloir. J'imagine qu'à la Cour, les courtisans se font tâche principale de distraire leurs journées à encourager les racontars. A moins bien entendu que mon image de la vie au Donjon Rouge ne soit là encore, totalement faussée. Comme je vous l'ai dit, je n'ai pas eu l'honneur d'y être présentée.... »


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Les yeux lilas du prince se portèrent sur la table par la suite, humant quelque peu l'odeur des mets délicats présents devant lui. Lentement avec sa fourchette le prince piqua une des pommes de terre à sa bouche pour s'en régaler. Les cuisiniers du Bief étaient sans aucune doute les meilleurs des Sept Couronnes. Il aimait beaucoup cette contrée, si les dieux le voulaient peut-être pourrait-il y passer plus de temps ?

"C'est en effet ainsi, les rumeurs sur tout et n'importe quoi. Je vous avoue que mon exil volontaire a Peyrdragon est aussi une volonté d'y échapper. J'ai préféré me forger loin de la cour et de ses exigences. Mais vous avez une bonne image du donjon rouge. Les courtisans ne vivent qu'a travers les puissants. Enfin... Tant qu'ils courent après les ragots, ils ne conspirent pas."

Le Dragon de L'Est pris soin de faire le service, laissant le nectar rouge qu'est le vin de la Treille, descendre dans les deux coupes, une pour lady Margaery , et une pour lui-même. Il porta le verre a devant son visage pour en humer les arômes. C'était de loin son vin préféré, et le plus réputé de Westeros. Un jour, il se rendrait là ou ce vin était produit pour s'intéresser sur ce sujet.

"Je n'ai pas encore fixé de date pour mon départ, mais je ne pense pas rester très longuement, je ne souhaite pas abuser de l'hospitalité de Lord Leyton Hightower. Et même si je sais que plus je reste ici, plus Villevieille gagne un certain prestige dû à ma présence ; il y a des convenances et il convient de ne pas en abuser."

Viserys glissa sa main dans sa poche et en sortie le bijou, le gage d'affection et d'amitié de la jeune fille. Il ne perdit pas une minute de plus et glissa la bague à sa main droite à son annulaire. Puis avec un geste quelque peu superficiel ou coquet, il tourna sa main ainsi ornée pour l'admirer sous tous les angles. Visiblement ainsi satisfait, il esquissa un sourire, il ne la quitterait sans doute plus, elle lui allait comme un gant.

"Le Qarthi est rentré à mon service il y a peu de temps. Il a était appeler avec un confrère par Lord Randyll Tarly, celui-ci voulait inspirer du courage à son fils ou quelque chose du genre. Visiblement, les résultats n'ont pas était à son goût et il leur a fait donner le bâton. Je les ai plus ou moins recueillit. Mais le second Conjurateur a eu un accident fâcheux à Peyrdragon alors que nous cherchions à reproduire le Feu grégeois. Ce ne fut pas joli... Je vous épargne les détails."

Le prince prit une gorgée de vin, avant de reposer son verre, glissant ses yeux lilas vers la fille de Mace Tyrell, il la regarda manger un instant. Il était fasciné par tant de grâce qui semblé lui venir si naturellement. Comme si chaque geste infime de la jeune fille était empli d'une noblesse profonde.
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Une Nuit Au Grand Phare

An 297 | Lune 3



Viserys & Margaery


L'intrusion du Quarthi avait donné de nouvelles couleurs à la conversation. Et le récit dépeint par Viserys eut le don de donner matière à sa débordante imagination ; le feu grégeois ? Sa fourchette était restée en suspens. Willos lui en avait parlé avec beaucoup de prudence, et elle avait très vite compris pourquoi. Une substance, immuable, qui ne craignait rien, pas même le feu, et capable de déclencher des explosions telles que susceptible de détruire une armée entière... Elle frissonna. Le feu grégeois n'était pas seulement synonyme de destruction. On le rapprochait aussi beaucoup de celui qui en avait fait une arme, celui qui en était tellement fasciné, voir épris, qu'on murmurait qu'il en avait dissimulé les bidons entiers dans les entrailles de la ville, afin de se prémunir de toute attaque contre sa personne. Mais pouvait-elle seulement risquer de prononcer son nom ? Alors que son propre fils, qui était non seulement son portrait craché mais qui, comme tout fils, devait encore porter son deuil, était assis en face d'elle et partageait son repas ? Margaery n'était pas cruelle. On l'avait appelé le Roi Fou, et si ses humeurs avaient été le théâtre de scènes abominables, il s'agissait certainement d'un surnom mérité. Mais jamais elle ne supporterait que l'on bafoue la mémoire de son père, fut-ce pour une raison que l'on estima valable. Aussi, elle lui sourit. « Plaise aux Dieux que les choses se soient passées ainsi. En espérant qu'un tel incidence ne se reproduise plus... Je ne voudrais pas que l'on m'apprenne que vous eussiez mis votre propre vie en danger ! » Elle leva sa coupe, et bu une gorgée.

Le cidre était doux, et accompagnait magnifiquement l'aile de poulet doucement brochée au miel, les légumes grillés et les noix fumées. Gourmande de tout, Margaery aimait les bonnes choses, et le Bief en regorgeait. Entendre Viserys vanter les mérites des maîtres coq de Grand-Tour lui donnait d'autant plus de baume au cœur, et elle lui adressa un sourire de gratitude. « Je ne manquerai pas de féliciter les cuisines, qui ont eu à cœur de vous plaire. J'aime à penser que les biefois aiment recevoir, et si cette soirée devait être l'une des dernières en notre beau pays, permettez-moi de lever cette coupe de cidre à votre santé ! » Elle bu, puis, reposant sa coupe, elle ajouta : « En espérant que le Bief vous reverra ; et si vous faisiez l'honneur à mon père de pousser jusqu'à Hautjardin, sachez que nous vous recevrons dignement ! » Elle pouvait d'ici imaginer Mace Tyrell, gonflé de fierté, donner des instructions pour faire du séjour princier le plus étincelant que l'on eu jamais vu. Mais elle espérait surtout pouvoir lui montrer les jardins, les berges de la Mander ou encore les étendues de champs et de prairies où les paysans célébraient la terre et ses fruits en chantant et en dansant. Là, sous le soleil du Sud, personne ne s'occuperait de savoir s'il était Prince ou simple roturier. On se douterait certainement que lady Margaery ne serait pas accompagnée par n'importe qui, mais certainement, on le saluerait gaiement en lui montrant les différents corps du métier agricole, avec la même passion et la même ardeur qu'envers n'importe quel visiteur. « Je suis certaine que la campagne pourrait vous plaire. Et là-bas, vous serez assuré que l'on ne jacassera pas de manière intempestive. Vous serez un hôte, et comme tous les hôtes chez nous, vous serez avant tout traité en ami. » Elle vit alors sa bague à son doigt, et son sourire s'accentua. Ce simple geste l'emplissait d'une grande joie, qui empourprait légèrement ses joues et qui décuplait encore la profonde sympathie qu'elle avait commencé à nourrir pour lui durant cette soirée. Elle porta alors une main à son sein, où elle pouvait sentir la présence de son mouchoir.

Les heures défilaient à une vitesse sans nom. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas passé si agréable moment, et elle se sentait légère, à l'aise, sans jamais repenser un seul instant qu'elle était en présence du frère du Roi. Comme beaucoup, elle se rendait compte qu'elle l'avait mal jugé, et qu'il n'avait rien de cette image un rien étrange. Avant sa venue, les Targaryen relevaient de la légende, du glorieux et bien entendu, d'un univers qui commandait respect et soumission. Grâce à lui, elle découvrait une part d'humanité qu'elle n'aurait pas soupçonnée et qui malgré tout, avait quelque chose de rassurant. Elle n'avait aucune envie que la soirée ne touche à sa fin ; mais malheureusement, alors que l'on en était aux fruits et au thé, le clocher de la Citadelle sonnait l'heure avancée de la nuit. Elle se leva alors doucement, en prenant soin de replier délicatement sa serviette, et s'avança vers son hôte. « Je crains que l'heure ne soit venue pour moi de prendre congé. Avec votre permission... » Elle s'inclina alors respectueusement, refermant par son geste la parenthèse hors du temps qu'ils avaient ouvert. « Je vous remercie pour ce moment, je ne l'oublierai jamais. » Elle avait fait appeler un page pour la raccompagner dans ses propres appartements. Mais avant de quitter ceux du prince, elle se retourna et ajouta : « Bonne nuit. Que le Père veille sur votre sommeil, mon Prince... » Et ce fut le cœur léger et riche d'un début d'amitié que la jeune fille retrouva son lit.


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Le Prince se leva lentement et inclina également le buste. Il avait était enchanté par le repas, et la naissance de cette relation qu'il appréciait de plus en plus. Il n'avait pas trouvé ce qu'il cherchait à Villevieille, mais sans doute avait-il décelé quelque chose de bien plus précieux. Du moins s'il savait l'entretenir correctement. L'amitié est comme les plantes, il faut beaucoup d'attention pour qu'elle puisse croire. Mais avec une jeune fille du Bief, nul doute que cela serai plus aisé. Ces gens s'y connaissaient en plante d'une certaine manière.


"Je réfléchirais à votre proposition, sur le fait de me rendre a Hautjardin. Je... Je pense que cela me ferait plaisir assurément. Je vous souhaite également la bonne nuit Margaery, je vous écrirais, je vous le promets."

Il l'escorta jusqu'à devant la porte, la fixant alors qu'elle était dans le couloir et prit la parole d'une voix calme alors qu'il lui adressait un sourire ravi.

"Bonne nuit à vous Lady Margaery. Prenez soin de vous. Que les Septs vous protègent."

C'est presque a contre cœur qu'il referma la porte, et retourna dans ses propres appartements. Pendant plusieurs heures jusque tard dans la nuit, le bruit léger de la lyre du prince se fit entendre pour ceux proches de ses quartiers. Le Prince resta plusieurs jours encore dans ses quartiers, a étudier quelques derniers ouvrages et se rendre au grand Septuaire étoilé. Puis il fait prévenir lord Leyton de son départ. Il y eut une cérémonie ou le prince salua les Hightower et leurs invités Tyrell. Après un dernier adieu, et un signe de tête a tous, le prince grimpa dans son palanquin. Après de longue minute, le cortège princier amorça le départ quittant la grande tour gigantesque pour s'enfoncer dans la cité, et franchir les portes des remparts de celle-ci.Plusieurs fois Viserys tourna son regard sur le haut phare de Villevieille, le voyant rétrécir de plus en plus jusqu'à ce qu'il devienne complètement invisible. Il poussa un long soupire, et alluma son petit brasero pour respirer la fumée apaisante qui s'en dégagait
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