La lance et l'épée Ulwyck ∮ Elia

Lancehélion, la principauté des hommes libres. Un endroit qu'Elia connaissait plutôt bien pour y avoir passée la majeure partie de son enfance. L'aspic n'était jamais lasse de parcourir sa région. Les journées étouffantes, les nuits, fraîches. Sans oublier les jardins aquatiques qu'elle avait toujours aimée fréquentée avec ses soeurs. La ville ombreuse ne dérogeait pas à son plaisir, tout comme ses souvenirs à jouer près de la tour du soleil. Un quotidien auquel seul les bâtards de Dorne pouvaient aspirés..

En ce jour, étincelles et cries surplombaient les remparts de la forteresse. Elia était à l'oeuvre; occupée à son entraînement en compagnie de son oncle Ulwyck. La scène avait de quoi étonner et attirer le regard. Les deux adversaires se contentant en effet du strict minimum d'effort à l'approche de deux gardes du haut des remparts qui fixaient l'aspics avec insistance. Elia se mordait les lèvres, évitant de les regarder.. Elle roula sur le sol pour parer le coup de son adversaire, ne résitant plus à l'envie de lever la tête pour sourire aux deux rapaces vigilants.

Des mesures récentes avaient été prises à l'égard de la jeune fille, Elia avait trop souvent menacée son père de quitter Dorne ces derniers temps. Ceux ci s'attendaient donc à voir la petite brunette escalader l'immense façade de pierre d'un moment à l'autre à mains nues.. (Pour peu que son sort devienne une véritable source d'inquiétude pour eux sans l'intervention de son père). Mais Elia préférait en sourire, y voyant un jeux distrayant pour occuper ses journées..

Une expérience auquel Ulwyck devait être habitué du fait de son noble lignage. Car ces gens là avaient très peu de liberté et vivaient de surveillance selon l'aspic.. Une dernière parade et les deux vigiles s'éloignèrent enfin de leur perchoir. Elia précéda leurs départs regretté d'une révérence en leur direction.

Ce fut un plaisir messieurs ! Finit t-elle par ajouter. La guerrière investie se tourna ensuite vers son oncle pour un sourire complice. Elle leva les sourcils puis soupira..Mon cher Ulwyck, nous pouvons enfin attaquer les choses sérieuse ! Dit t-elle en partant polir légèrement sa lance.

Je vous propose un combat à la loyale, pas de véritable coups, uniquement de l'esquive, le but est de parvenir à toucher son adversaire, vous êtes partant ? Terminant son ouvrage, l'aspic releva son arme et sourit gaiement. Il allait souvent de paire que ces d'entraînements finissent en escaladant les murs pour rejoindre les rues.. Mais c'était un exercice auquel la jeune Elia s'adonnait souvent avec ses soeurs.

Elia avait toujours appréciée les moeurs de sa contrée. Dorne était une patrie indomptable, vivant au travers la devise de ses suzerains. Elle l'était autant dans ses lois et sa philosophie qui allaient à l'encontre de toutes autres coutumes. Les Targaryen avaient leurs dragons, mais les dorniens les surpassaient par la liberté et le choix. Après de nombreux conflits frontaliers, la principauté de Dorne retrouvait enfin son visage passé, celui de terre insoumise. Cette décision fut certainement la plus judicieuse de Doran Martell, même si Arianne avait été pour beaucoup dans la résolution de cette affaire.. Elia n'imaginait pas sa vie sans cette précieuse chance que lui offrait sa maison. Elle avait le droit de combattre, d'être reconnue, cela autant que pouvais l'être ses aînesses dans leurs passions. Un droit auquel bon nombres d'autres enfants se voyaient privé au delà de ses murs.

Comme tout bons dorniens, les Uller partageaient eux aussi ces valeurs. Ulwyck rappelait parfois à Elia pourquoi elle aimait sa région dans ses phrasés remplis de morales fabuleuses. Lui seul arrivant à calmer sa fougue pour la rendre utile et incassable. La réussite résidait entre la force et la sérénité, il ne faisait aucun doute que son oncle est encore des choses à lui apprendre. Et qu'elle autre région, sinon mieux que celle ci, arrivait à vous libérer de vos craintes ? Grandir à Dorne aspirait cela de magique et Elia en eu toujours conscience.

Ne surjoue pas la modestie Ulwyck, je connais très bien mon adversaire. Croit tu que j'ignore t'a réputation ? Je relève le défi, nous verrons bien qui de nous deux exagère la flatterie.

La jeune fille adopta un regard taquin. Elle repartie vers l'immense galerie d'armes pour en saisir une lance immense qu'elle fit tournoyer autour d'elle. La finesse du corps de la jeune femme était à son avantage. Elia avait toujours été très souple et d'une force raisonnable pour le fait qu'elle soit une femme. L'aspic était aussi très joueuse, elle tenait se trait en grande complicité avec son oncle. Ce dernier ne tarda d'ailleurs pas à en faire la démonstration en pointant sa propre lance près du coeur de sa nièce en signe de défit. Elia en sourit, ce genre de comportement animant les entraînements de quelques choses de piquant qu'elle appréciait beaucoup.  Face à l'expérience du jeune homme, la rapidité d'Elia serait une faculté décisive. Frapper vite et frapper bien, comme le disait son père.

Ulwyck en profita alors pour feindre un enchaînement qu'Elia s'empressa d'esquiver dans un fracas croisé des deux armes. Une feinte, puis une autre, il ne faisait aucun doute que le Uller menait le bal sans grands efforts contre sa nièce. Ce dernier semblant en effet absorbé par ce défit auquel la brune tenta de résister avec la même rage que lui. Bientôt dominée par sa dernière parade, Elia termina l'esquive de son oncle par une acrobatie impressionnante destinée à décontenancer son adversaire aguerri.

Cela semble devenir intéressant non ?

Elia reprit son souffle, laissant son oncle en faire de même. Les hostilités reprirent très vite, ne laissant que peu de temps à la jeune fille pour réfléchir. Tant de difficultés auxquels devrait un jour faire face Elia si elle voulais un jour prendre son indépendance..

Le rythme du combat s'intensifia. Les deux jeunes gens devenant de plus en plus féroces et déterminés dans leur ouvrage. Elia ne se laissa pas abattre, préférant rester stoïque face aux multiples ruses d'Ulwyck pour la déstabilisée. L'art du combat prenait souvent diverses aspects pareil à celui des stratégie militaires. Les dorniens avaient pour habitude de ne rien épargnée à leurs enfants pour les préparer à la réalité du monde. Les filles prenaient les armes aussi bien que les hommes, c'était une chose nécessaire. Elia augmenta à son tour la cadence, écoutant attentivement son oncle lui transmettre ses conseils. Le regard de l'aspic devenant beaucoup plus attentif, elle tourna les talons pour subir la croche de son oncle qui lui fit mordre la poussière. Entre deux réflexions, l'aspic ne resta pas à terre longtemps et s'essaya, à son tour, à la manipulation mentale.

C'était t'a tête que je visait Ulwyck et non t'a lance, mais soit sans crainte, je prendrait garde à ne pas l'abîmer. Je tiens trop à toi pour ça et père n'en serais pas très fier.  

Reconnaître l'échec ? jamais.. Mais Elia avait compris la leçon et acquiesça son erreur. La brune fut rapidement remotivée par cet échange. Ulwyck fonctionnait de la même façon qu'elle et il le comprenais. Elia n'était pas très adroite pour bavasser en grande philosophie, mais elle était bien plus à l'aise pour faire preuve d'effort et de ténacité. C'était une qualité appréciable, surtout lorsque l'on avait choisit de vivre à l'encontre de la bienséance générale. Tournant son regard sur le Uller, elle lui accorda un sourire avant de tourner son visage pour recracher le sable de sa bouche. Elia avait en elle du sang de sa maison et voulais le prouver par fierté. Le regard de l'aspic devenant beaucoup plus teigneux, elle écouta avec la plus grande attention les remarques du chevalier.

Elle se mit à fermer les yeux, finissant par ressentir plus intensément la présence de son adversaire. Une technique peu ordinaire utiliser par les danseurs d'eau qu'elle admirait et auquel elle s'adonnait parfois lorsqu'elle joutait avec sa petit soeur Obella. Rouvrant les yeux sur le combattant, la guerrière fonda sur lui en jouant cette fois-ci de jeux de jambes bas et haut tout en maîtrisant sa défensive. Sa vitesse ne du pas échapper à l'oeil avertit de son oncle. Elle tenta à mainte reprise de le toucher, la dernière étant la plus fatidique pour le jeune ser ..

Celui ci ayant finalement trouvé de quoi faire réagir l'aspic en lui parlant du danger qui l'attendrait au delà de Dorne. Arrêtés sur leurs positions, Elia en profita pour donner un tour plus intime à leur conversation.

Dorne à cela de bon qu'il ne me fait jamais combattre pour mes droits. J'espère qu'il en sera toujours ainsi. Mais nos adversaire sont si nombreux désormais et notre monde à bien changé. Je suis heureuse que nous soyons à nouveau un peuple libre, il faut que cela reste. T'imagine tu devoir vivre comme eux ? vide d'amour et vrais valeurs ? Je n'est pas peur d'affronter ces gens, j'espère seulement qu'Arianne saura les maintenir à bonne distance..  

Fougasse, Elia était pensive et ruminait de rage.

Le soleil s'intensifiait, les heures pouvant se compter par cette chaleur qui déposait sur leurs bras de la transpiration durement acquise. C'était au moins de la fatigue seine et une de celle que les combattant connaissent.

Suivant le minois du Ser, Elia leva les yeux au ciel, moquant Ulwyck de cet égo exagéré qu'il afficha tout à coup. Cela lui ressemblait il fallait au moins le reconnaître. Mais la jeune aspic savait combien le jeune homme détestait bavarder de sujet politique. La brune était comme lui, même si sa seule exception concernait l'avenir de Dorne. La récente affaire de Nymeria et son père l'obligeait souvent à être éprise d'inquiétudes qui l'écartaient de ces véritables craintes. Oberyn pourrait être expulsé d'un jour à l'autre de sa région et cela l'inquiétait. Elia se retrouverait alors sans père et certaine de ces soeurs n'aurait plus personnes. Alors qu'elle ruminait, Ulwyck reprit son oeuvre, semblant vouloir en finir pour humilié définitivement sa petite nièce. C'est à cette pensée que la jeune fille devint plus hargneuse, roulant sur le sol pour se relever avec éclat face à la nouvelle croche de son oncle. Elia lui sourit, profitant même de cela pour lui tirer la langue. S'il avait voulue la voir mordre la poussière, c'était chose veine. Elia n'étant, de toutes les façons, pas le genre à abandonner face à l'échec.

Son oncle entretenait d'ailleurs une relation très intime avec sa cousine héritière. Un lien qui, il fallait le reconnaître, n'était pas sans faire jaser certains membres de la haute cours de Dorne. Les Uller ayant décidément des accointances très remarqués auprès des Martell.. A l'écoute des dernières paroles de son oncle, Elia compris qu'il ne mesurait peut être pas les responsabilités qui attendraient sa dulcinée. L'aspic ayant toute confiance en Arianne pour assurer l'avenir de la nation, la politique devenait parfois un sujet nécessaire, même s'il s'agissait dans ce cas plus d'inquiétude que de véritable ambitions sociétales. Minaudant légèrement son oncle, Elia adoptait un visage enfantin et joueur..

Que tu le conçoive ou non, Arianne sera un jour amenée à être au pouvoir, Doran n'est malheureusement pas éternel. Je n'aime pas la politique. Je serais d'avantage comme toi, à régler les conflits à coup de lame plutôt que de perdre mon temps en faux semblants en gloussant d'extase face à n'importe qui. Tu me connais assez bien pour savoir que je me fiche des conséquences que cela pourraient avoir. Mais voilà, aujourd'hui Westeros à deux reine et Dorne n'est plus aussi soumis qu'autrefois.. Quelque chose ne colle pas. Tout est trop simple.. Quelque chose se prépare, et j'ai le sentiment que cela nous concernera tous.

La jeune fille éclata d'un rire joyeux en écoutant la suite des déclaration d'Ulwyck.

Dit moi plutôt que tu as peur que je face moi même atterrir ce jol popotin de Uller sur le sable  ! fit t-elle en utilisant le bout rond de sa lance pour tâter son postérieur. La honte d'être battue par une gamine ne sied guère à votre seigneurie... ah ah ah. Tu n'as pas encore vu l'état de mes anciens partenaires de jeux ,ou bien, tu devrait le demander à mon père cela te donnerait un ordre d'idée. Mais soit, je suis bonne joueuse et j'accepte t'a rédemption Ulwyck ! Allons manger un peu, cela nous redonnera du baume au coeur !

Elia partie poser sa lance pour accorder un baiser sympathique à son oncle. L'aspic était encore jeune, quatorze ans d'un petit caractère bien trempé du haut de sa taille de brille. Mais elle était fille du soleil, comme lui, et tout deux aimaient cela. Ulwyck aurait peut être pu remplacer son père des lors qu'Oberyn choisisse de ne pas présenter ses excuses. Mais Ulwyck avait surement mieux à faire et Elia se doutait qu'il n'envisageait que le défit dans ses petites rencontre matinales. Pour l'heure, les deux jeunes gens se dirigeaient vers un terrain plus fréquenté, Elia partant aussitôt se saisir de quelques figues aux arbustes merveilleux qui longeaient leurs parcours. Elle en proposa à Ulwyck tout en fourrant une branche entière dans sa bouche pour entretenir son oncle du même défit, qui le faisait rester en sa compagnie.

Ils marchèrent quelques mètres pour finalement tomber sur quelques dames d'atours munit d'immenses plateaux remplis de gourmandises. Elia les regarda, puis jeta un regard complice à son oncle.

Malgré ce petit moment de joie, l'aspic adopta soudainement un regard neutre, quasiment colérique. Ses pensées la renvoyaient au jugement de Nymeria et son père qui la hantait encore. Elia secoua rapidement la tête, la brune étant peu enclin à partager son chagrin. L'Aspic fit mine de contempler les alentours, cela surtout pour éviter le regard d'Ulwyck qui ne comprendrais pas se changement d'humeur. Même si la mélancolie l'habitait, Elia se confiait rarement et préférait épargner les autres de qui l'animait. Une manière pour elle de préserver les autres ,mais aussi et surtout de contenir sa colère. Car Elia était connue pour cela et Ulwyck le savait mieux que personne.

Alors qu'ils regardaient défiler les somptueux plateaux de nourritures, le soleil devint de plus en plus fort, cognant le sol de rayon jaune et féroce qui riaient de ces gens replia sur eux même. Le dieu du feu semblait d'humeur moqueuse et voulait surement mettre la forteresse de Lancehélion en pleine lumière. Un dieu suffisamment vicieux pour y prendre du plaisir, même si Elia semblait ignorer son desseins malveillant en étant toujours dans ses pensées. La chaleur avait en effet le don de révéler sa meilleure part, tout comme les Targaryen demeuraient invulnérables aux attaques du feux. Le sang chaud, sans avoir l'esprit lent. Une qualité appréciable pour les Dorniens.

Elia gardait un visage songeur. Elle écouta attentivement Ulwyck en appuyant son coude et posant sa tête sur sa main. Elle avait toujours été curieuse et friande de conseil. Même si son jeune âge la montrait parfois comme indisciplinée et vivace, comme la plupart de ses soeurs. La jeune aspic n'en demeurait pas moins fille d'Oberyn Martell pour ce fait. L'aspect sans filtre de sa personnalité n'avait épargnée personne et la brune avait pour coutume de voir la chose comme un bienfait nécessaire. La sincérité était une chose honorable, presque autant que le courage pour elle. Même si Elia ne l'utilisait quand compagnie de sa famille où de personne de confiance. Après tout, toute vérité n'est pas bonnes à dire..

Comment fait tu cela ? t'a dernière parade elle était vraiment superbe ! Elia se posta devant lui pour tenter de refaire son geste en ajoutant quelques bruitages. Cela n'était peut être pas révélateur, mais Elia adorait comprendre chaque petits secrets émanant de son oncle. La brune ne doutait jamais qu'il soit férue de grand talent pour lui enseigner sa science. Elle était seulement bien trop fière pour lui avouée ses échecs. Les deux jeunes gens avaient après tout la même personnalité, et la même vision du monde à en juger par le discours d'Ulwyck sur les deux reines ! La guerrière en soupira d'ailleurs.. Comme pour donner raison à son témoignage .. Ces deux là devraient faire attention à leurs têtes.. marmonna t-elle en fourrant sa bouche dans un biscuit qu'elle avait dérobée.

Ces Targaryen et leurs dragons.. erf.. un souffle et l'aspic reprit. Je devrait arrêter de me plaindre des sautes d'humeurs d'Obella depuis que ces lézards sur pattes se prennent pour des rois à ses mots, l'aspic bascula lentement sa tête contre l'épaule de son oncle. Un geste familier aux allures d'habitudes pour la brune. Mais se témoignage d'affection ne prenait effet qu'avec ses proches parents et avait un sens tout particulier pour elle. Par ce simple mouvement, Elia faisait étalage de toute sa confiance envers Ulwyck. Une chose assez rare à espérer obtenir d'elle pour la plupart des gens de Westeros.

Quand je t'entend parler comme ça Ul', j'imagine souvent que tu fera un excellent père. Tu est aussi mon meilleur professeur, enfin... lorsque tu n'est pas ronchon comme aujourd'hui L'aspic termina son sablé et essuya grossièrement ses mains en les frottants l'une contre l'autre. Elle finit finalement par sourire à son oncle, espérant que ce dernier prenne cette déclaration pour une admiration sincère et non le fruit d'une énième provocation de sa part. Cette dernière n'avait jamais fait dans la dentelle, mais la jeunesse d'Elia avait elle aussi des atouts qui tenait parfois à percevoir certaines vérités invisibles aux autres.

Un petit sourire my lord ? dit t'elle en lui tendant un biscuit..

Le visage de l'aspic s'illuminait. C'était ce genre d'instant qui faisait de la relation d'Ulwyck et Elia tout leur charme. Des personnes semblables qui, si elles pouvaient se contredirent par leurs égos similaires, pouvaient aussi se compléter par leur affection sincère. La brune gardait le regard percher sur celui du guerrier comme une gamine rencontrant son héro. Elia s'était toujours doutée de l'amour profond qui entretenait son oncle à sa cousine Arianne. Au fond, la jeune fille pensait que Doran lui accorderait un jour sa main à défaut dans faire un amant de coeur. Une évidence espérer par beaucoup et vivement critiquée par d'autres, même si Elia se fichait des ragots. Dorne ne fonctionnant que par amour et liberté, le choix final reviendrait à Arianne elle même bien que le consentement de Doran soit également nécessaire.

ça pour sur, cet enfant aura de qui tenir ! Séduisant, guerrier aguerri, amant parfait.. Sans parler de l'égo, cela hélas.. le petit devra sans contenter ria t-elle gentiment pour le taquiner. Je suis sur qu'Arianne ne serait pas contre, peut être siégera tu avec elle sur Dorne ? Je t'avoue que je l'espère depuis bien longtemps. Un Uller est toujours formidable, quoiqu'il face !

Elia sourit, fière de son petit effet. Elle dissipa néanmoins cet éclat en écoutant la suite. Notre damoiselle avait en effet un problème assez communs à son âge lorsqu'il s'agissait d'aborder les sentiments. Aimer ? Elia n'en voyait pas l'intérêt. Les prémices de l'adolescence la rendait perplexe, voire assez fuyante. Notre aspic aimant surtout ignorer son soupirant si celui ci lui plaisait. Une coutume que beaucoup de jeunes gens pratiquait, même si Elia se distinguait des autres en "martyrisant" littéralement le pauvre garçon d'une sévérité visible dans le regard et le phrasé.

L'amour selon une aspic c'était les termes d'Oberyn pour qualifier cela. Elia était si fière, qu'elle n'envisageait pas de se laisser berner par les sentiments. Ah cela ! jamais ! pensa t-elle. Mais notre petite teigne se mordait la langue par avance, car c'était un pari difficile à tenir lorsque l'on vivait à Dorne..

Voyons.. Je ne suis pas aussi belle que Tyerne et je suis bien loin de posséder les charmes de Nymeria. Je n'excelle surement pas Obara pour ce qui est de l'assurance et je ne suis pas aussi cultivée que Sarella.. Disons que je laisse cela à mes aînées tant que je suis encore jeune. Tu comprend, j'ai encore trop à apprendre de t'es leçons pour finir par les utiliser sur les hommes.. Je veut profiter de t'a science pour m'épargner des moments difficiles. La petite peste lui fit un clin d'oeil complice et volontairement soutenu.

En faisant cette déclaration, l'aspic fut rassurée de penser que son oncle serait toujours là pour lui venir en aide sur ce sujet qui, sous couvert de toute la violence qu'elle provoquait pour elle, l'effrayait à l'idée de pouvoir en être dépendante..

Affalée sur son oncle, Elia ria en ressentant ses chatouilles. Elle avait besoin de cela et se laissa facilement prendre au jeux de la confidence qui l'écartait de ses tracas. Oberyn libre ? Tyerne, Nymeria ? Trop de pensées peu reposante auxquelle la jeune fille n'aspirait que fuir. Ulwyck avait toujours été doué pour enrober le monde de sa fougue contagieuse, la petite brune en était férue et elle même acquise. Il avait hérité ce don des siens et Elia avait remarquée ce trait de nombreuse fois chez sa propre mère. Dans des moments aussi sombres, c'était une évidence, peu de monde aurait pu faire sourire notre petite teigne et certainement pas une idylle de passage. Ulwyck était sans doute l'exception qui confirme la règle..

Tu dit ça pour me faire plaisir hein ? marmonna t-elle d'un ton sympathique. Elia se blottie d'avantage contre lui Ne te moque pas de moi, je pense que je sais déjà très bien ce que je vaux en amour et cela n'est pas glorieux du tout, ça non. Crois moi Ul', je préfère me vautrer sur le sables tout les matins plutôt que de perdre mon temps à ces jeux là. C'est bien trop frustrant et c'est une bataille perdue d'avance.. Elle soupira en roulant des yeux puis hocha la tête.
Ma petite soeur Obella ma d'ailleurs dit hier que mes cheveux lui rappelait la crinières des chevaux, je doute fort que ce soit un atout auprès des messieurs ! elle ria, et massa tignasse ma peignée, revenant finalement à sa première pensée.  Soit sans crainte tonton, une fois que tu aura fait de moi une guerrière aussi farouche que toi, t'es petits n'auront rien à craindre de personne ! l'aspic reprit ses bruitages et ses mimes tentant de reproduire une fois encore la dernière parade de son oncle. Elle termina ses actions par un regard mélancolique qui précéda la dernière phrase de son oncle.

 Ces dernières semaines mon rendu un peu.. absente confia t-elle timidement  Je pense que cela s'estompera une fois que l'affaire sera arrangée Elia n'était pas très douée pour la parlotte. Sa mélancolie venant surtout lors de ses moment de solitudes. L'instant se voulait pour autant inquiétant et la jeune fille gardait espoir de ne pas avoir à dire adieux à son père et ses soeurs. Sa confidence était aussi précieuse que rare, mais elle venait du coeur. Gênée, l'aspic trembla un peu, n'aimant guère ce qu'elle venait de faire. Elle grimaça et reprit un visage neutre, surplombant l'horizon.. Après un instant d’hésitation, elle haussa les épaules, se saisissant encore d'un biscuit qu'elle mangea en silence.  

Témoigner de ses sentiments avait toujours été un effort. Ceux ci venant du coeur et demeurant sincère. Le coeur d'une dornienne était difficile à cerner et remplie de tumultes inavoués. C'était un des rares joyaux que possédait Elia, celui de savoir contenir ses craintes et ses appréhension pour le bien des autres. Le risque étant d'oublier de vivre au passage.  Tu peut rire, il y a de quoi marmonna t-elle faiblement. De son regard sévère et incrédule, une grande détresse était cachée derrière l'assurance de son visage. Il y avait fort à parier que les échecs de ce matin soient en lien avec cela.