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Au fil des jours
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An 304 lune 7 semaine 1
Je passais mes mains dans les poils de mon Polar en écoutant les conversations autour de moi. J’essayais parfois d’y participer, mais mon attention était plus portée sur mon chien qui continuait de réclamer mon attention en douceur. Je souris légèrement en me focalisant sur lui avant qu’il ne s’ébroue un peu. Je soupirais légèrement avant de tendre la main pour attraper la laisse qu’il y avait sur l’accoudoir de mon fauteuil. J’attachais mon chien avant de m’excuser pour sortir avec lui dans les jardins du château. Au moins être dehors me faisait un peu de bien. Et de toute manière Polar avait besoin de se dégourdir les pattes !
Je détachai mon chien qui s’ébroua et s’élança en courant dans les allées, j’émis un petit sifflement pour le rappeler gentiment et il le fit jusqu’à déposer la branche dans mes mains pour lui lancer. J’étais toute seule, je n’avais pas envie de voir et de parler à Damon… Pas que je lui en voulais… Je n’arrivais jamais à être en colère contre mon frère… Mais… je me sentais seule maintenant… Je ne savais pas pourquoi, juste… seule… Je retiens un soupir sans rien dire. Pour parler à qui ? À Polar ? Je secouais légèrement la tête avant de continuer à marcher tranquillement dans les allées, lançant tranquillement de temps à autre le bâton à Polar, essayant d’éviter les branches et ce genre de chose. Si je connaissais le chemin, je ne pouvais voir les branches… Je finis par m’asseoir avec un soupir.
Je laissais mon chien se hisser à moitié sur mes genoux alors qu’en touchant ses pattes je les sentais couvertes de boue… Tant pis. Je passais mes doigts dans ses poils en enfouissant mon visage dans ses poils.
« Elle me manque Polar… Elle me manque vraiment en ce moment… Je me demande toujours ce qu’elle aurait fait… Et si je lui fais honneur… Hey ! Polar ! »
Il venait de me faire une grande léchouille sur la figure.
« Polar ! Non ! Vilain chien ! »
Il jappa plus amusé qu’autre chose je pense par ce que je lui disais. Parce que je le serrais plus fort contre moi.
« Vilain chien ! Il ne faut pas me lécher comme ça ! »
Il me donna un coup de museau et je souris doucement.
Je détachai mon chien qui s’ébroua et s’élança en courant dans les allées, j’émis un petit sifflement pour le rappeler gentiment et il le fit jusqu’à déposer la branche dans mes mains pour lui lancer. J’étais toute seule, je n’avais pas envie de voir et de parler à Damon… Pas que je lui en voulais… Je n’arrivais jamais à être en colère contre mon frère… Mais… je me sentais seule maintenant… Je ne savais pas pourquoi, juste… seule… Je retiens un soupir sans rien dire. Pour parler à qui ? À Polar ? Je secouais légèrement la tête avant de continuer à marcher tranquillement dans les allées, lançant tranquillement de temps à autre le bâton à Polar, essayant d’éviter les branches et ce genre de chose. Si je connaissais le chemin, je ne pouvais voir les branches… Je finis par m’asseoir avec un soupir.
Je laissais mon chien se hisser à moitié sur mes genoux alors qu’en touchant ses pattes je les sentais couvertes de boue… Tant pis. Je passais mes doigts dans ses poils en enfouissant mon visage dans ses poils.
« Elle me manque Polar… Elle me manque vraiment en ce moment… Je me demande toujours ce qu’elle aurait fait… Et si je lui fais honneur… Hey ! Polar ! »
Il venait de me faire une grande léchouille sur la figure.
« Polar ! Non ! Vilain chien ! »
Il jappa plus amusé qu’autre chose je pense par ce que je lui disais. Parce que je le serrais plus fort contre moi.
« Vilain chien ! Il ne faut pas me lécher comme ça ! »
Il me donna un coup de museau et je souris doucement.
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Au fil des jours
Je continuai de câliner doucement mon chien qui était collé à mes jambes comme toujours… J’avais l’impression de… quelque part fuir mon frère, mes cousins, mes cousines… tout cela. J’avais de moins en moins envie de rester avec eux, de les entendre… Il y avait des jours où c’était plus dur que d’autres… Et des périodes plus sombres. La guerre n’aidait pas à se sentir bien, il était vrai… Damon était maintenant fiancé à une Vance… Est-ce que je me sentais lésée ? Peut-être un peu… C’était très difficile à expliquer… Je savais que mon frère m’aimait, je savais que j’avais de l’affection pour toute ma famille… Mais… c’était autre chose.
Polar se rappela à moi en attrapant ma main entre ses crocs. Je crois que je venais de mettre le doigt, si je pouvais parler ainsi, sur ce qui n’allait pas.
Je ne pouvais même pas lire, me déplacer, m’habiller, seule. J’étais un poids. Un fardeau. Je n’étais pas stupide. Je savais que Polar m’adorait, j’adorais mon chien… Mais il se faisait vieux. Je savais que les chiens n’étaient pas éternels. Personne ne l’était. Mais je me sentais un tel poids… Je fouillai dans le pelage de Polar jusqu’à trouver le collier pour le détacher.
« File, va te balader. »
Il s’ébroua et jappa plusieurs fois devant moi avant que je ne le repousse pour qu’il file. Je l’entendis s’éloigner en galopant dans les allées du jardin. J’inspirais profondément avant de me lever. Oui… Oui ici je pouvais me déplace, me mouvoir presque comme je l’entendais… Mais… Je serais toujours un poids, je n’aurais pas le droit d’avoir un époux, vendez une fille aveugle… Ce n’était pas facile. Clairement pas. Impossible ? Peut-être. Si bien, que certes ce n’était pas réellement ne pas avoir le droit, mais plus ne pas pouvoir…
« Aie ! »
Je venais de me prendre une branche en pleine figure… Sept ! Même chez moi je ne pouvais pas me déplacer sans aide ! Je pestai en me frottant l’œil qui s’était pris un coup. Même pas capable de se déplacer seule… J’eus un long soupir avant de tâtonner jusqu’à un nouveau banc… Le silence des jardins fut bientôt briser par des bruits de pas. Tante Celia.
Polar se rappela à moi en attrapant ma main entre ses crocs. Je crois que je venais de mettre le doigt, si je pouvais parler ainsi, sur ce qui n’allait pas.
Je ne pouvais même pas lire, me déplacer, m’habiller, seule. J’étais un poids. Un fardeau. Je n’étais pas stupide. Je savais que Polar m’adorait, j’adorais mon chien… Mais il se faisait vieux. Je savais que les chiens n’étaient pas éternels. Personne ne l’était. Mais je me sentais un tel poids… Je fouillai dans le pelage de Polar jusqu’à trouver le collier pour le détacher.
« File, va te balader. »
Il s’ébroua et jappa plusieurs fois devant moi avant que je ne le repousse pour qu’il file. Je l’entendis s’éloigner en galopant dans les allées du jardin. J’inspirais profondément avant de me lever. Oui… Oui ici je pouvais me déplace, me mouvoir presque comme je l’entendais… Mais… Je serais toujours un poids, je n’aurais pas le droit d’avoir un époux, vendez une fille aveugle… Ce n’était pas facile. Clairement pas. Impossible ? Peut-être. Si bien, que certes ce n’était pas réellement ne pas avoir le droit, mais plus ne pas pouvoir…
« Aie ! »
Je venais de me prendre une branche en pleine figure… Sept ! Même chez moi je ne pouvais pas me déplacer sans aide ! Je pestai en me frottant l’œil qui s’était pris un coup. Même pas capable de se déplacer seule… J’eus un long soupir avant de tâtonner jusqu’à un nouveau banc… Le silence des jardins fut bientôt briser par des bruits de pas. Tante Celia.
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The Weeping Willow’s Blessing – Part 1
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Il ne se passe pas grand-chose à Bois-de-Saule depuis un bon moment. Le seul événement marquant depuis la mort du couple seigneurial est le mariage du fils de Célia avec une jeune Goüer. Voilà qui a ravivé un peu les Ryger en ces temps troublés. Si elle est plus qu’heureuse de compter lady Corenna dans la famille, Célia n’en demeure pas moins triste et chagrinée par les nouvelles qui viennent peu à peu du Sud. Sa fille, Morya, épouse Florent, avait accouché sans que sa mère puisse venir l’épauler dans cette première expérience de la maternité. Malheureusement, l’enfant, un garçon, était mort-né. Une lettre des plus compatissantes lui fut expédiée rapidement, la mère souhaitant montrer tout son soutien à la fille. Mais comme une mauvaise nouvelle arrivait rarement seule, quelques lunes plus tard, Célia apprit par son frère que les Florent étaient des traîtres, qu’une bataille avait fait rage au sud de Villevieille, concernant les Costayne semble-t-il. Cela mit en lumière plusieurs familles Bieffoises affiliées au perfide prince Viserys. Voilà que les cartes se retournent déjà pour laisser apparaître le vrai visage de l’ennemi. Comme Richard le redoutait, l’ennemi était déjà bien présent parmi eux. La correspondance entre Célia et sa fille cessa immédiatement. Richard ne souhaitait pas risquer une affiliation malheureuse au camp ennemi. Cela avait donné lieu à quelques conversations houleuses entre le frère et la sœur mais qui se finirent toujours par une bonne note. Après tout, ils avaient tous les deux leurs arguments. Célia était alors entrée dans une tristesse un peu plus profonde. L’an 303 avait vu ses parents quitter Bois-de-Saule, l’an 304 voyait la guerre commencer à les déchirer de part en part.
Au milieu de toutes ces affaires, demeuraient, innocentes, Liliyana Ryger et Kyra Ryger, les deux jeunes filles de la maison. Il y avait, bien sûr, Tyta également mais elle avait désormais son statut de septa qui faisait d’elle une dame rangée. Liliyana et Kyra n’étaient pas encore mariées. Pour la première, la situation était assez complexe. Quant à la seconde, ses fiançailles avec Tommy Piper étaient officielles mais comme tout mariage prévu, ils étaient reportés à la fin de la guerre, puisse-t-elle s’achever rapidement. Avec la prise de la Haye-Pierre, il semblerait que le Conflans retrouve un peu de sa tranquillité. Mais Célia n’était pas naïve. Lorsque le calme revenait, la tempête n’était jamais vraiment très loin. À Bois-de-Saule, ils n’avaient pas à se plaindre. Ils demeuraient à l’abri et rien ne semblait venir perturber leur quotidien. Richard avait, de temps à autre, des nouvelles du petit contingent d’hommes mené par leur oncle Robin. Le calme était de retour, les ordres étaient de demeurer sur le qui-vive, surtout en apprenant la défaite des loyalistes à Goëville ou encore les guérillas dans l’Ouest. Westeros s’embrasait à petit feu et chaque suzerain tentait de garder le contrôle sur leur région. Célia s’était d’ailleurs fait la réflexion que le Nord n’avait aucunement réagi encore aux attaques çà et là de Viserys et ses armées. Les Nordiens étaient reconnus pour avoir une dent contre le prince depuis son ordalie de 299 et cette tentative d’empoisonnement de la jeune Wylla Manderly. Il serait donc logique qu’ils finissent par intervenir en soutien au sud. Cela, seul l’avenir pourra le dire.
L’avantage de Bois-de-Saule réside en ces jardins somptueux et magnifiques. Célia avait à cœur de poursuivre l’œuvre de sa mère qui avait grandement arrangé les jardins de la demeure des Ryger. Peu de personnes s’en souvienne mais du temps des grands-parents de Célia, Bois-de-Saule n’était pas aussi resplendissant bien qu’aussi riche. Lord Ryger laissait peu faire son épouse qui mourut relativement tôt dans leur mariage et préférait mettre son argent dans les défenses et surtout les repas. Aujourd’hui, Bois-de-Saule avait de bonnes défenses mais également de beaux jardins dans lesquels il était agréable de se promener, s’évader, réfléchir, se reposer même. En ce moment, Célia en avait bien besoin. C’est souvent là-bas, entre les rangées florales, qu’elle retrouvait son amant. Mais aujourd’hui, elle y retrouva sa nièce et son chien, Polar. Voilà donc que la jeune Ryger était de sortie. Cela faisait plaisir après des lunes sans réussir cet exploit. Les temps changent et les gens aussi. La jeune femme avait réussi à surpasser son mal et même si le deuil de Perwyn et Melantha lui semblait sans doute insurmontable, elle n’avait d’autres choix que de continuer, d’avancer, de vivre. Elle croisa alors le chien qu’elle caressa, récompense de l’accueil qu’il lui avait réservé mais entendit l’expression de la douleur de sa nièce qui attira son regard. La pauvre enfant s’était prise une branche. Célia s’avança et s’enquit de la santé de Liliyana.
- Ma nièce, vous allez bien ? Depuis le temps que vous explorez ces jardins, vous ne les connaissez toujours pas par cœur ?
Célia s’assied sur le petit banc qui se trouvait là et remarqua que les branches du saule planté derrière étaient immenses. Il faudrait sans doute demander aux jardiniers de le tailler quelque peu. À vrai dire, elle avait déjà remarqué les immenses branches mais n’avaient pas osé demander qu’on le taille. Le saule était le symbole de la famille Ryger. Tant que celui-ci, qui avait été planté bien avant la naissance du père de lord Perwyn et de son père avant lui, poussait et vivait, la famille Ryger serait à l’abri. Aucun jardinier en une centaine d’années n’avait osé toucher cet arbre. Les feuilles tombaient toutes seules. Les branches se cassaient d’elles-mêmes mais jamais il ne fut taillé et jamais il ne fut coupé.
- À votre décharge, la branche qui vous a touché provient du saule familial. Dîtes-vous qu’il ne peut vous arriver que de bonnes choses lorsque cela arrive.
#677E52 : Célia Van
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Au fil des jours
Je me frottai le visage avec un long soupir sans rie répondre pendant un instant. Je fronçai les sourcils : depuis quand ma tante me vouvoyait-elle ? D’habitude elle me tutoyait ! Mais soit… Je soupirais longuement.
« Je vais bien ma tante… Une simple branche dans l’œil, cela ne me rendra pas plus aveugle que je ne le suis déjà. J’ai beau connaître le moindre recoin de ces jardins, je peux même pas m’y déplacer sans aide à cause des branches basses. »
Même là j’avais besoin d’aide… je me sentais si misérablement inutile… Je soufflais légèrement pour écarter une mèche de cheveux qui ne gênait nullement la vision. Je n’en avais pas. Je tournai légèrement la tête vers ma tante en silence alors que j’entendais mon Polar jouer plus loin, s’ébrouer et courir. Se dépenser comme il pouvait. Cela lui ferait du bien après tout. Le saule familial ? Très bien. J’eus un vague rire.
« Grand-mère s’assure que je ne l’oublie pas ? Je me demande bien ce qu’il peut m’arriver de positif. »
Je ne savais pas quoi attendre de la vie ce genre de chose. Je fronçais légèrement les sourcils avant de reprendre la parole :
« Vous me vouvoyez maintenant ma tante ? »
Elle s’assurait de tenir une nouvelle distance ? Qu’avait-elle à m’annoncer ? Que j’allais rentrer dans les ordres ? Cela ne serait que peu étonnant. Je restais silencieuse un long instant. Avant de reprendre la parole d’une voix calme :
« Comment allez-vous sinon ma tante ? »
J’entendis Polar revenir au galop vers nous avant de sauter à moitié sur moi en aboyant, je le repoussai en douceur.
« Polar assez ! Calme-toi ! »
Il s’ébroua un peu avant d’aboyer à nouveau. Je ne savais pas trop ce qu’il faisait, mais il s’agitait avant d’aboyer encore.
« Polar ! »
Je soupirais un peu avant de repousser mon chien avec ses pattes humides qui tentait de grimper sur mes genoux.
« Polar ! J’ai dit file ! Veux-tu ! »
Mon chien finit par s’éloigner à nouveau en courant. J’eus un long soupir agacé, Polar avait besoin de se dépenser et s’était lui qui me tirait dehors, avec mon frère. Je lissais machinalement mes jupes, tâchées au vu de l’humidité que je sentais dessus.
« Il est excité comme un chiot aujourd’hui… Damon lui manque et galoper avec les chevaux aussi.»
Mais avec la guerre qui me semblait très, trop, proche, Damon ne voulait plus qu’on sorte à cheval, il préférait qu’on reste dans les murs de notre château.
« Je vais bien ma tante… Une simple branche dans l’œil, cela ne me rendra pas plus aveugle que je ne le suis déjà. J’ai beau connaître le moindre recoin de ces jardins, je peux même pas m’y déplacer sans aide à cause des branches basses. »
Même là j’avais besoin d’aide… je me sentais si misérablement inutile… Je soufflais légèrement pour écarter une mèche de cheveux qui ne gênait nullement la vision. Je n’en avais pas. Je tournai légèrement la tête vers ma tante en silence alors que j’entendais mon Polar jouer plus loin, s’ébrouer et courir. Se dépenser comme il pouvait. Cela lui ferait du bien après tout. Le saule familial ? Très bien. J’eus un vague rire.
« Grand-mère s’assure que je ne l’oublie pas ? Je me demande bien ce qu’il peut m’arriver de positif. »
Je ne savais pas quoi attendre de la vie ce genre de chose. Je fronçais légèrement les sourcils avant de reprendre la parole :
« Vous me vouvoyez maintenant ma tante ? »
Elle s’assurait de tenir une nouvelle distance ? Qu’avait-elle à m’annoncer ? Que j’allais rentrer dans les ordres ? Cela ne serait que peu étonnant. Je restais silencieuse un long instant. Avant de reprendre la parole d’une voix calme :
« Comment allez-vous sinon ma tante ? »
J’entendis Polar revenir au galop vers nous avant de sauter à moitié sur moi en aboyant, je le repoussai en douceur.
« Polar assez ! Calme-toi ! »
Il s’ébroua un peu avant d’aboyer à nouveau. Je ne savais pas trop ce qu’il faisait, mais il s’agitait avant d’aboyer encore.
« Polar ! »
Je soupirais un peu avant de repousser mon chien avec ses pattes humides qui tentait de grimper sur mes genoux.
« Polar ! J’ai dit file ! Veux-tu ! »
Mon chien finit par s’éloigner à nouveau en courant. J’eus un long soupir agacé, Polar avait besoin de se dépenser et s’était lui qui me tirait dehors, avec mon frère. Je lissais machinalement mes jupes, tâchées au vu de l’humidité que je sentais dessus.
« Il est excité comme un chiot aujourd’hui… Damon lui manque et galoper avec les chevaux aussi.»
Mais avec la guerre qui me semblait très, trop, proche, Damon ne voulait plus qu’on sorte à cheval, il préférait qu’on reste dans les murs de notre château.
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The Weeping Willow’s Blessing – Part 2
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Liliyana Ryger était un sacré personnage. Depuis la mort de Melantha et de Perwyn il y a plus d’un an pour la première et quasiment autant pour le second, elle avait profondément changé. Elle n’était plus cette petite femme innocente dorlotée et protégée par la matriarche. Son chagrin l’avait transformé et en quelque sorte libéré. C’est ce que Célia pensait et c’est ce que le comportement de la jeune femme laissait comme impression. Alors, désormais, la Conflanaise ne réagissait pas lorsque la jeune femme répondait à la limite de l’insolence. Pourtant, elle s’inquiétait de savoir si elle s’était faite mal ou non. Plus encore lorsqu’elle sembla se moquer quelque peu de ce que sa tante lui disait à propos du Saule pleureur familial, planté là il y a plusieurs siècles maintenant. Célia demeura, dans un premier temps, silencieuse, se demandant comment sa mère faisait, avait fait avec Liliyana. Car, désormais, cela lui incombait. Elle devait protéger, veiller, éduquer, accompagner la fille de son défunt frère. Mais que faire d’elle ? Après l’année affreuse qu’elle avait passée, qu’il l’avait changé, et pas qu’en bien, qu’allait-elle advenir ? Elle était aveugle et ne pouvait, de base, pas prétendre à un grand mariage. Le voulait-elle seulement ? Célia n’en savait rien. Le dialogue avec sa nièce n’était pas aussi fusionnel que celui entre Melantha et elle ou bien entre Célia elle-même et son fils Cleos. Elle avait plus de cinquante ans et semblait complètement dépassée par la situation.
- En effet. Sûrement un automatisme. On ne peut pas dire que je sois au meilleur de ma forme en ce moment, si tu me permets cette confidence. Et toi ?
Le couple seigneurial, Perwyn et Melantha, avait marqué l’histoire de Bois-de-Saule pendant un demi-siècle. Leur empreinte était encore présente dans le château et dans l’enceinte du domaine Ryger. Il ne restait plus aucun Ryger de l’ancienne génération, ni aucun Lychester. Quatre d’entre eux étaient morts, la tante Gena était une épouse Grimm désormais et vivait loin de Bois-de-Saule, et enfin l’oncle Robin dirigeait des troupes pour lord Brynden. Richard les avait mis à disposition du suzerain tant qu’il en aurait encore besoin puisque cela faisait un moment que la Haye-Pierre était tombée. Seulement, la guerre était loin d’être finie. Les batailles de Trois Tours et de la péninsule de Goëville avaient eu leurs lots de conséquences aussi positives que négatives. Apprendre que les Florent étaient des traitres avait complètement retourné Célia. Elle avait envoyé sa fille à Rubriant et elle s’y trouvait comme prisonnière. Épouse d’un traitre, elle ne savait pas si elle reverrait sa fille un jour, si lord Willos, lord Brynden ou même le roi Rhaegar se montreraient cléments avec les dommages collatéraux de ces sales traitres. Célia ne pouvait pas dire qu’Hector était des plus réconfortants lorsqu’elle lui confiait ses peurs, ses doutes et autres inquiétudes. Alors, elle avait fini par les garder pour elle. Célia aussi avait profondément changé depuis la mort de ses parents. Elle arrivait juste à mieux le cacher et l’enfouir que sa nièce. L’intervention de Polar les interrompit dans leur discussion qui n’en était qu’à son commencement.
- En effet, Polar est très excité. Je me demande bien ce qu’il peut lui arriver. Bien que Damon ne s’aventure plus aussi loin qu’avant, je pense qu’il peut quand même l’emmener galoper un peu. Le domaine est assez grand.
Esquivant le chien, Célia préserva sa robe et elle en remerciait silencieusement les Sept. Il faut dire que depuis l’arrivée du chien dans la famille, quelques catastrophes avaient eu lieu. Mais, la Conflanaise n’en tenait pas rigueur à l’animal. Bien moins stricte que sa mère, elle n’avait jamais déprécié la présence de l’animal, tant qu’il n’abîmait pas ses robes. Cela va de soi. Une fois le chien calmé qui commença alors à courir dans les jardins, Célia en profita pour prendre le bras de sa nièce et le mettre sous le sien. L’invitation était évidente. Une promenade ferait le plus grand bien.
- Profitons de ce temps radieux, veux-tu ? Cela nous permettra de parler un peu de toi. Depuis les événements de l’année passée, nous n’avons pas eu trop de temps pour ça et je dois bien avouer ne pas non plus avoir pris le temps pour toi…
Célia se montrait soudainement peinée dans sa voix et poursuivit sur le même ton.
- Je n’ai sans doute pas été à la hauteur et j’espère que tu ne m’en voudras pas.
#1D702D : Célia Van
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Au fil des jours
J’écoutais silencieusement ma tante. Au son de sa voix, je la devinai fatiguée, plus qu’elle ne voudrait sûrement bien l’admettre. Je hochais la tête à sa remarque comprenant ce qu’elle voulait dire.
« Êtes-vous fatiguée ma tante ? Mise à part cette branche dans l’œil je vais bien. »
Et Polar n’en faisait qu’à sa tête, galopant revenant, tentant de grimper sur mes genoux alors qu’il n’était plus un chiot ! Clairement pas. Et qu’il avait les pattes pleines de terre et humides… Non, je préférais éviter qu’il ne salisse ma robe, peut-être que c’était déjà le cas, je ne savais pas réellement, je ne le voyais pas et, sous mes doigts, l’endroit où Polar avait posé ses pattes était un peu humide. Je fronçais légèrement les sourcils en essayant de le chasser et de le repousser un peu pour qu’il aille jouer dans le jardin et s’amuser un peu sans moi. Alors il s’éloignait au galop entre les buissons… J’aimerais le voir s’amuser et s’ébrouer, je l’entendais et j’aimerais le voir… Je me tournai vers ma tante sans rien oser dire ou montrer.
« Il a ses humeurs comme nous tous. Le beau temps doit l’exciter et après ces longues lunes d’hiver, il profite. Cela lui fait du bien. »
Cela faisait du bien à tous j’imaginais. Tellement du bien aux gens que les guerres revenaient. Enfin, c’était autre chose. Quant à Damon qui le tirait derrière lui pour faire le tour du domaine…
« Damon ne lui a pas encore fait faire sa course aujourd’hui. J’imagine qu’il va l’amener galoper une heure… et qu’il va revenir sale. »
Mais ça je ne le verrais pas et Damon va le faire laver et astiquer avant de me le rendre…
« Une chance que Polar adore se laver et l’eau. »
Pas une sortie sans qu’il ne se roule dans une flaque, de boue de préférence, ou ne galope dans un ruisseau… Je suivis ma tante au milieu des jardins en serrant machinalement son bras autour du mien. Je le suivis tranquillement dans les allées d’un jardin que je ne pouvais pas voir… Parler un peu ? Soit. J’inclinai légèrement la tête en continuant de marcher à ses côtés. Les évènements… La mort de ma grand-mère, de mon grand-oncle et de mon grand-père… Tante Celia avait essayé de s’occuper un peu de moi avant d’abandonner par ma faute. Damon avait fait de son mieux il n’avait rien laissé passer… Sur son ordre ? Peut-être. Je remuais légèrement le nez.
« Je n’ai pas non plus été des plus facile ou agréable ma tante. C’était notre faute à toutes les deux. »
Je perdais tous mes repaires et une grande partie de ma famille d’un coup d’un seul… J’avais souffert, tout le monde cela n’était pas une excuse… Je me mordis légèrement les joues pendant un instant.
« Comment vous sentez-vous ma tante ? Je vous sens… fatiguée et anxieuse. »
Qui ne le serait pas dans cette situation. L’une de ses filles était prisonnière chez un traître… Elle avait de quoi l’être.
« Êtes-vous fatiguée ma tante ? Mise à part cette branche dans l’œil je vais bien. »
Et Polar n’en faisait qu’à sa tête, galopant revenant, tentant de grimper sur mes genoux alors qu’il n’était plus un chiot ! Clairement pas. Et qu’il avait les pattes pleines de terre et humides… Non, je préférais éviter qu’il ne salisse ma robe, peut-être que c’était déjà le cas, je ne savais pas réellement, je ne le voyais pas et, sous mes doigts, l’endroit où Polar avait posé ses pattes était un peu humide. Je fronçais légèrement les sourcils en essayant de le chasser et de le repousser un peu pour qu’il aille jouer dans le jardin et s’amuser un peu sans moi. Alors il s’éloignait au galop entre les buissons… J’aimerais le voir s’amuser et s’ébrouer, je l’entendais et j’aimerais le voir… Je me tournai vers ma tante sans rien oser dire ou montrer.
« Il a ses humeurs comme nous tous. Le beau temps doit l’exciter et après ces longues lunes d’hiver, il profite. Cela lui fait du bien. »
Cela faisait du bien à tous j’imaginais. Tellement du bien aux gens que les guerres revenaient. Enfin, c’était autre chose. Quant à Damon qui le tirait derrière lui pour faire le tour du domaine…
« Damon ne lui a pas encore fait faire sa course aujourd’hui. J’imagine qu’il va l’amener galoper une heure… et qu’il va revenir sale. »
Mais ça je ne le verrais pas et Damon va le faire laver et astiquer avant de me le rendre…
« Une chance que Polar adore se laver et l’eau. »
Pas une sortie sans qu’il ne se roule dans une flaque, de boue de préférence, ou ne galope dans un ruisseau… Je suivis ma tante au milieu des jardins en serrant machinalement son bras autour du mien. Je le suivis tranquillement dans les allées d’un jardin que je ne pouvais pas voir… Parler un peu ? Soit. J’inclinai légèrement la tête en continuant de marcher à ses côtés. Les évènements… La mort de ma grand-mère, de mon grand-oncle et de mon grand-père… Tante Celia avait essayé de s’occuper un peu de moi avant d’abandonner par ma faute. Damon avait fait de son mieux il n’avait rien laissé passer… Sur son ordre ? Peut-être. Je remuais légèrement le nez.
« Je n’ai pas non plus été des plus facile ou agréable ma tante. C’était notre faute à toutes les deux. »
Je perdais tous mes repaires et une grande partie de ma famille d’un coup d’un seul… J’avais souffert, tout le monde cela n’était pas une excuse… Je me mordis légèrement les joues pendant un instant.
« Comment vous sentez-vous ma tante ? Je vous sens… fatiguée et anxieuse. »
Qui ne le serait pas dans cette situation. L’une de ses filles était prisonnière chez un traître… Elle avait de quoi l’être.
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The Weeping Willow’s Blessing – Part 3
- Better Bent than Broken -
Célia avait eu trois enfants. Morya, l’aînée, la préférée de feu lady Melantha. Elle était rentrée dans le moule dès son plus jeune âge. Rapidement fiancée puis épouse d’un jeune Florent, aujourd’hui Célia maudissait ce choix. La bataille de Trois Tours avait révélé la traitrise de la maison de lord Alester. La quinquagénaire avait piqué une sacrée colère en apprenant la nouvelle par son frère, désormais seigneur. Mais Richard et elle étaient soudées, proches et se soutenaient dans cette épreuve. Il ne se passait pas une seule seconde, une seule minute, une seule heure, un seul jour sans que Célia ne s’inquiète pour sa fille qui avait accouché quelques lunes plus tôt d’un mort-né. Elle n’osait imaginer la douleur de la jeune femme face à tout cela. Heureusement lady Célia avait pu correspondre, tant bien que mal, avec lady Melior, une amie qui devenait une amie proche, comme elle l’avait été avec sa mère. Cette jeune Bieffoise, seigneuresse de Darkdell, avait su trouver les mots au bon moment. Son époux et elle avait fait bonne impression auprès de Célia. Elle ne tarderait donc pas à renvoyer une lettre à la jeune femme pour en apprendre plus sur la situation dans le Bief où la famille de son époux tentait, apparemment, de reprendre la main sur leur fief. Les nouvelles n’étaient guère bonnes non plus du côté du Val où la bataille avait été perdue. Elle n’avait, là encore, pas attendu pour envoyer un corbeau à sa nièce, lady Sarya mais il semblerait que l’ost des Pryor n’ait pas été impacté par la bataille. Cela n’en demeurait pas moins inquiétant pour la Conflanaise dont la famille est éparpillée aux quatre coins de Westeros.
Il y avait ensuite Tyta, la cadette, la préférée de Célia même si elle n’osait l’avouer. Une mère ne pouvait pas avoir de préférence parmi ses enfants. La jeune femme demeurait toujours à Bois-de-Saule et officiait en tant que septa, préférant cette vie simple et austère au service d’une dame plutôt que d’être une dame elle-même. Elle avait rendu fière Melantha qui avait bien eu du mal à accepter cette volonté. La matriarche aurait bien vu sa petite-fille suivre les pas de Leana en devenant dame de compagnie d’une des princesses. Mais cela n’avait pu se faire. Melantha ne pouvait trop lui en vouloir. Se tourner vers les Sept étaient quelque chose de sacrer chez les Ryger. Aujourd’hui, la jeune femme semblait épanouie, bien loin de cette vie d’épouse qui allait mieux à sa grande sœur. Elle était d’une grande aide pour la famille Ryger, épaulait ses petites cousines, Liliyana et Kyra parfois maintenant qu’elles avaient l’âge d’être considérées comme de jeunes femmes. Tyta était également une épaule sur laquelle Célia avait pu se poser ces dernières semaines. Voir Westeros se déchirer à nouveau n’était pas une partie de plaisir et cela faisait ressortir de vieux et douloureux souvenirs.
Enfin, restait le fils prodigue, Cleos, le tout fraîchement marié à lady Corenna de la famille Gouër. Célia avait un temps espéré qu’il devienne seigneur de Château-de-la-Roue mais le seigneur des lieux avait finalement réussi à faire un héritier et une descendance plutôt fournie. L’ambition, secrète, de la Conflanaise s’évanouit mais elle voulait, malgré tout, le meilleur pour son fils. Melantha lui avait choisi la famille Gouër, de réputation assez bonne et qui permettait de renouer une alliance avec l’Orage. La jeune femme était des plus charmante et Cleos semblait complètement sous le charme. C’est ce que Célia avait cru déceler lors du mariage de son fils qu’elle avait pu organiser malgré l’embrasement du continent. La famille Gouër n’avait pu venir entièrement vu le contexte mais tout avait mis en œuvre pour quelques membres, proches, puissent venir. Par ailleurs, si certains avaient regagné le fief familial rapidement, la mère de Corenna demeurait encore à Bois-de-Saule comme invitée de marque. La guerre faisait aussi rage dans l’Orage dont l’ost avait été levé. Lord Stannis était ainsi passé à l’action au même titre que la Couronne qui avait envoyé ses troupes vers le Bief selon les dernières nouvelles.
- Je suis fatiguée, oui. Je dois bien l’admettre…
Célia dormait peu et mal. L’angoisse liée à la situation de sa fille ne l’aidait pas. La peur de cette guerre ne l’aidait pas non plus. Elle était inquiète de voir partir les hommes Ryger à la guerre inévitable, même pour le Conflans qui semblait retrouver un peu de calme en ces lunes de mi-année. Les nouvelles du Val n’étaient pas bonnes mais les nouvelles de l’Ouest non plus. Il était donc difficile d’imaginer une paix durable pour le Conflans qui se retrouverait probablement entre deux feux si l’ennemi avançait à grands pas. Mais Célia avait foi en lord Brynden. Richard avait foi en leur suzerain, confiant même une partie de leurs troupes avec à leur tête, Robin, leur oncle. Les Ryger participaient à l’effort de guerre et Richard espérait clairement pouvoir élever sa famille dans un futur plus ou moins proche. Célia, de son côté, s’occupait plutôt de l’éducation des filles de la maison, à commencer par Liliyana, sa nièce. Il y avait également la jeune Kyra qui était promise à un Piper. D’ici la fin de la guerre, elle aura largement le temps de parfaire l’éducation inculquée par sa mère avant elle à ces deux jeunes femmes.
- Nous ne pouvons effectivement que le comprendre. Sacré Polar. Je dois bien dire avoir été sacrément mitigé lorsque ta grand-mère t’a offert ce chien. Mais aujourd’hui, malgré ses bêtises parfois, il apporte une joie contagieuse qui nous manque en ce moment.
Célia et Liliyana avancent ensemble dans les jardins somptueux de Bois-de-Saule sous un temps printanier très agréable. Elles ne s’étaient jamais réellement retrouvées comme ça toutes les deux. Cela changeait de leurs affrontements verbaux de l’année passée.
- Les torts sont partagés. Nous sommes bien d’accord là-dessus. C’est pour ça qu’il est temps, je pense, que nous passions à autre chose. Nous devons demeurer soudées désormais et pas uniquement à cause de la guerre mais parce qu’aujourd’hui, lady Melantha n’est plus là, ni pour toi, ni pour moi, ni pour notre famille. Nous devons faire sans elle et sans lord Perwyn également.
Son ton changea au fur et à mesure de sa phrase. L’émotion était clairement visible mais aussi audible. Une page se tournait pour les Ryger. Le couple mythique que formait lady Melantha et lord Perwyn n’était plus. Leur héritage devait pourtant perdurer et le serait au travers du nouveau couple seigneurial, lord Richard et lady Lythène.
#1D702D : Célia Van
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Au fil des jours
Polar fouillait les buissons, s’ébrouait… Bougeait. Tant mieux. Qu’il se dépense. J’avançai aux côtés de ma tante pour l’écouter plus que pour moi parler. Je préférais écouter, j’étais plus douée pour cela. Je hochais doucement la tête à sa remarque. Elle ne pouvait pas réellement me mentir. La fatigue. Il y avait de quoi. Sa fille était prisonnière au Bief… la guerre… Tout cela était complexe à vivre. Au moins les hommes savaient ce qu’il allait se passer : ils allaient au combat et ils feraient de leur mieux. Et les femmes ? Nous allions attendre… Attendre et il faudrait l’accepter. Je fermais les yeux, sans que cela ne change grand-chose. Elle préférait parler de Polar, je comprenais.
« Je n’ai presque jamais vu, si je puis me permettre de parler ainsi, Polar faire des bêtises. Il a toujours fait parfaitement son travail à mes côtés et a fidèlement servi de peluches aux plus petits. »
Je défendais mon chien. Forcément ! J’avais malgré tout un petit sourire. Plus jeune Polar en avait fait des bêtises, au début il réclamait au repas, il avait cassé des tasses ou des services à thé avec sa queue… Il fallait l’avouer, il était massif ! Il avait sali et déchiré des couvertures… Mais parce qu’il avait du mal avec sa force parfois. Maintenant il était plus calme.
« Polar est un chien joyeux. Il sent quand cela ne va pas et il fait tout pour que cela aille à nouveau. »
Lorsque j’avais perdu Grand-Mère, il était collé à moi, se blottissant dans mes bras… Il cherchait à me faire comprendre qu’il était là. Damon m’avait dit qu’il l’avait presque mordu le jour où il avait dû l’enfermer dans sa niche alors qu’il n’y allait presque jamais. Il savait que j’avais besoin de lui et il n’avait pas eu le droit. Je ne savais pas si Damon en avait parlé à Tante Celia. J’inclinais légèrement la tête à ses mots, sentant une boule de tristesse se former dans ma gorge.
« Oui ma tante… »
Mes grand-parents avaient toujours remplacé mes parents… Je me mordis les joues un instant avant de fermer à nouveau les yeux.
« Tant Celia ? »
Je voulais bien tourner des pages… mais une restait en permanence dans l’attente de nouveaux mots…
« Pourriez-vous me parler de mes parents ? »
Damon m’avait raconté jusqu’à la nausée ses propres rares souvenirs… Grand-mère parfois… Tant Celia presque jamais.
« Je n’ai presque jamais vu, si je puis me permettre de parler ainsi, Polar faire des bêtises. Il a toujours fait parfaitement son travail à mes côtés et a fidèlement servi de peluches aux plus petits. »
Je défendais mon chien. Forcément ! J’avais malgré tout un petit sourire. Plus jeune Polar en avait fait des bêtises, au début il réclamait au repas, il avait cassé des tasses ou des services à thé avec sa queue… Il fallait l’avouer, il était massif ! Il avait sali et déchiré des couvertures… Mais parce qu’il avait du mal avec sa force parfois. Maintenant il était plus calme.
« Polar est un chien joyeux. Il sent quand cela ne va pas et il fait tout pour que cela aille à nouveau. »
Lorsque j’avais perdu Grand-Mère, il était collé à moi, se blottissant dans mes bras… Il cherchait à me faire comprendre qu’il était là. Damon m’avait dit qu’il l’avait presque mordu le jour où il avait dû l’enfermer dans sa niche alors qu’il n’y allait presque jamais. Il savait que j’avais besoin de lui et il n’avait pas eu le droit. Je ne savais pas si Damon en avait parlé à Tante Celia. J’inclinais légèrement la tête à ses mots, sentant une boule de tristesse se former dans ma gorge.
« Oui ma tante… »
Mes grand-parents avaient toujours remplacé mes parents… Je me mordis les joues un instant avant de fermer à nouveau les yeux.
« Tant Celia ? »
Je voulais bien tourner des pages… mais une restait en permanence dans l’attente de nouveaux mots…
« Pourriez-vous me parler de mes parents ? »
Damon m’avait raconté jusqu’à la nausée ses propres rares souvenirs… Grand-mère parfois… Tant Celia presque jamais.
Codage par Libella sur Graphiorum