Unable to Stay, Unwilling to Leave ﴿ Oberyn

Unable to Stay, Unwilling to Leave
An 304, Lune 4, Semaine 1

Nue. Oberyn l'avait mise à nu, littéralement. Tandis que la friction délicate du tissu sur sa peau hérissait son duvet blond, Ysolde prit conscience que le peu de résistance qu'elle aurait pu opposer encore au prince venait de tomber à terre en même temps que sa tunique. Ils étaient presque tous deux à armes égales. Presque. Ysolde n'avait plus le temps de réfléchir, plus d'occasion. Il n'y a plus qu'elle et Oberyn, Oberyn et elle. Lancehélion, le palais vieux, la principauté de Dorne, le continent tout entier auraient pu disparaître, Essos sombrer dans les flots inextricables de l'océan, il n'y avait plus qu'eux deux. Aurais-ce été sa vie si elle avait su faire les bonnes courbettes à l'époque ? Non. Oberyn n'avait ni dieux, ni maître. Il l'avait prouvé à plusieurs reprises. Son dos rencontra à son tour la froideur du marbre. Les sensations étaient intenses et contradictoires. Chaud et froid. Douceur et rugosité. Moiteur et sécheresse. La moustache d'Oberyn lui chatouillait les tétons et la peau du ventre à mesure que le prince s'aventurait plus bas vers son intimité. Aucune résistance ne lui serait opposée. Il était trop tard, désormais. Ils étaient allés trop loin pour reculer. Le mal était déjà fait. Lequel ? Ysolde méditerait sur cela plus tard. Les mains rugueuses d'Oberyn se posèrent sur son ventre, son visage disparaissant sous le bas-ventre de la lady du Grès. La respiration d'Ysolde se faisait plus rapide à mesure qu'Oberyn se faisait plus doux, plus tendre, plus précautionneux dans la découverte de son intimité.

Ysolde lâcha prise, ses mains tricotant avec légèreté les cheveux de son ami, de son amant. Tout n'était que chaleur, caresse, plaisir. Combien de temps s'écoula ainsi ? Des secondes, des minutes ? Ysolde n'aurait pas su dire, mais de la même manière qu'Oberyn était descendu jusqu'à son elle-secret, il remonta, embrassant la peau abîmée de son ventre, dessinant le pourtour de ses seins avec des lèvres pour trouver refuge sur ses lèvres. Ysolde se fit plus passionnée, plus langoureuse et d'une main, elle parvint à dénouer les liens qui tenaient encore les braies princières. Dénouant avec agilité le nœud, elle parvint rapidement à déjouer la ceinture de chasteté d'Oberyn. Les braies de tissu oranger rejoignirent le manteau et la robe d'Ysolde au sol. Nus. Entièrement. Chastement. Ou si peu. Ysolde ne lâchait par Oberyn des lèvres, lui imposant pour autant de reculer, pas après pas, mètre après mètre, pour venir buter contre un sofa de l'antichambre princière. Ysolde rompit l'union de ses lèvres à celles d'Oberyn pour le faire basculer d'un geste vif des mains sur ses omoplates. Un sourire au coin des lèvres, elle observa ainsi la fragilité d'Oberyn et sa force aussi, déjà vigoureuse. Elle porta son regard sur des parties inexplorées du prince. Ses cicatrices, ses taches de naissance, sa pilosité et ses parties imberbes, celles qu'il rasait. Elle regarda ses veines saillantes, sa poitrine aux tétons foncés. Enjambant l'accoudoir de la banquette, elle glissa ses mains depuis la pointe des pieds du prince, remontant sur ses tibias, décrivant des courbes sur ses genoux avec ses doigts graciles, massant ses cuisses musclées... Penchée sur son corps, elle embrassa avec fébrilité les os de son bassin, son aine et déposa un baiser sur son membre viril avant de prendre soin, à son tour, de lui adresser les mêmes attentions qu'il avait pu lui prodiguer.