[FB] Le souffle d'un secret Feat Sacha

Date d'inscription : 16/02/2021

# Mar 20 Juil - 11:52

Le souffle d'un secret
*******
Sacha x Delya

L'an 299, lune 4, semaine 3.
Elle assistait au départ, comme beaucoup d'autres. Se tenant auprès de son père, la jeune Delya trouvait le temps long et surtout était plus que ravi de voir la Reine Rhaella et sa fille repartir. Elles étaient tellement différentes de ce qu'elle avait connu, que ça en était légèrement déroutant. Pour dire vrai, elle aurait aimé pouvoir ne pas assister à cette scène d'en revoir, mais il ne s'agissait pas que du départ de Targaryenne, mais aussi du convoi Conflanais. Encore un départ sans elle, quoique que son coeur se tournait vers le Nord, un voyage pour Dorne aurait pu lui plaire, mais sa mère refusait de la voir partir. Peur sûrement de ne jamais la voir revenir, qui sait si elle pouvait venir à jeter une mauvaise image sur les siens ?! Que Jirelle Nerbosc pouvait l'énerver, et encore plus lorsque qu'elle se retrouvait à lui dicter jour après jour, ce qu'on pouvait attendre d'une dame de la maison Nerbosc. Pour le coup, il n'y a que le regard dans le vide de son père qui arriva à lui décrocher un sourire. Ce genre d'attente très protocolaire d'un départ ne semblait pas non plus lui convenir. Attrapant son bras, elle posa sa tête contre lui et pour toute réponse, il lui embrassa le haut de sa tête.

Étrangement, elle se retrouva absorbée par ce flot de départs, attendant de ne plus les voir dans son champ de vision, puis attendant encore, ne sentant même plus que son père l'avait laisser. Une drôle de sensation l'envahissait, celle de voir une liberté lui échapper. Corneilla était sa maison, celle qu'elle chérissait plus que tout, mais à ce moment précis, ce n'était qu'une prison qui la retenait. Ce fut finalement, la voix de sa mère qui la ramena à la réalité. Se décidant à la suivre, elle voyait ses plus jeunes sœurs avancer, à l'image de l'ancienne Mouton, tandis qu'elle traînait véritablement des pieds. Delya n'avait qu'une hâte se décoiffer, ôter cette robe que sa mère avait choisie et pouvoir aller rejoindre le Barral. Mais au moment, encore perdu dans ses pensées, ou elle vint à percuter Agnès. N'ayant pas remarqué qu'elles s'était arrêter. Jirelle vint à la foudroyer du regard, pour continuer le même discours qu'à l'habituel à son sujet. Elle sentit la rage l'envahir et rien ne semblait pouvoir retenir tout ce qu'elle avait à réussir à contenir durant la visite royale :

- Je suis comme je suis, je sais que je ne suis que déception, mais ne vous faites pas de souci pour moi et occupez-vous de celles qui ne sont que réussites ! OUBLIEZ-MOI !

Elle avait hurlé ses derniers mots et en même temps avec ses mains tentèrent de défaire sa coiffure. Sans en attendre plus, elle attrapa le bas de sa robe, pour courir dans les couloirs de Corneilla et simplement fuir Jirelle Nerbosc. Ne faisant pas attention, elle vint à percuter une personne.

- Je suis désolée...

La surprise fut de voir les traits d'un enfant, un petit garçon en vue de sa tenue. Puis elle vint à se souvenir de ce petit être frêle qu'elle avait vu auprès de Garlan Tyrell !

- Tu es l'écuyer de Ser Garlan, n'est-ce pas ?

(c) khάη

"I can't listen my heart, my mission must remain the most important"

Date d'inscription : 27/09/2017

# Mar 20 Juil - 13:51

Le souffle d'un secret

Je restais à deux pas derrière Ser Garlan, observant avec attention les mouvements, les gestes, les attitudes. Je m’imprégnais de la gestuelle et de la manière d’être de Ser Garlan. C’était mon maître, c’était… le premier adulte à vraiment me prendre sous son aile plus de quelques heures et de m’offrir une vraie éducation. Je lui avais dit mon véritable sexe, et je crois qu’il l’avait bien prit. Mais vraiment je continuais de me comporter de me présenter comme un garçon. Si je me sentais en sécurité près de Ser Garlan, mais pas encore dans mon nouvel environnement, ce n’était pas toujours facile, pour moi alors j’observai le comportement de mon maître, essayant de tenir mon langage, ma manière d’être pour ne pas lui faire honte.

La reine-mère et la princesse d’argent partaient et Ser Garlan m’offrit un peu de temps toute seule. Non, c’est faux, il adorait me donner tout un tas de tâches pour m’apprendre des choses. J’adorais apprendre ! Surtout avec lui. Je voulais devenir chevalier et j’avais un peu peur de le décevoir, de perdre la chance que les sept m’avaient offert… Je courais un peu partout dans Corneilla pour lui obéir et finir ses tâches.

Le plus difficile ce n’était pas faire ses tâches, ça non ! Rien de trop difficile !, c’était juste me retrouver dans les couloirs de cet endroit. Par les dieux… Pourquoi étai-ce aussi grand ?! Je me grattai la tête un peu perplexe de l’endroit où je me trouvais, j’entendis un écho de cri… mince, il se passait quoi ? Rah et puis ces couloirs dans tous les sens ! Raah ! Je tournais un peu au hasard pour essayer de retrouver les quartiers de mon maître pour lui assurer que son cheval avait été soigneusement brossé, tout comme son armure, ses armes… Et je rentrais dans une jeune fille, reculant de quelque pas en levant la tête vers la jeune femme. Elle était belle avec ses boucles brunes, sa peau légèrement mâte… Et elle était noble. Ça se voyait. Et elle s’excusait. Parle bien Sacha, parle très bien ! Et elle me reconnaissait ? Je m’inclinai bien bas, soyons polies !

« C’est ma faute aussi ma dame, je me perds dans les couloirs. Je suis effectivement l’écuyer de Ser Garlan. Je m’appelle Sacha. Sacha tout court. Et je crois ne pas avoir l’honneur de vous connaître ma dame. »

J’essayais de bien parler et ça demandait beaucoup d’effort.

Codage par Libella sur Graphiorum

Date d'inscription : 16/02/2021

# Ven 30 Juil - 18:37

Le souffle d'un secret
*******
Sacha x Delya

L'an 299, lune 4, semaine 3.
La colère l'avait mené à cet endroit, l'avait conduit à cet instant où elle avait bousculé un jeune garçon. Il était écuyer de Lord Garlan, Delya se souvenait de l'avoir vu auprès du Biefois, elle ne lui avait jamais parlé, étant plus jeune qu'elle et surtout, elle n'en avait pas eu l'occasion. C'était un bon moment, pour faire connaissance, son plus proche ami était un fils de garde, et il n'y avait pas plus intéressant qu'Ozven, sans parler de Maddy. Elle adorait échanger des missives avec elle. C'était la preuve pour Delya qu'importe le statut social, toute personne pouvait se côtoyer. Certes, elle n'irait pas dire cela à sa mère, sachant bien ce que serait sa réaction, pourquoi les anciens dieux l'avaient elle façonné d'un bois différent de Jirelle Nerbosc ? Elle leur posait souvent la question, mais aucune réponse ne venait. Pourtant, qu'est-ce que sa vie aurait été plus simple si elle avait été différente ! Mais ce qui se cachait au fond de ses êtres, malgré les efforts qu'elle pouvait faire, revenait toujours à la surface. Pourquoi sa mère ne pouvait-elle pas l'accepter telle qu'elle était ? En quoi était-ce mal d'être comme elle ? Ses questions étaient la raison de sa colère et la rencontre percutante avec l'écuyer fut ce qui la calma.

« C’est ma faute aussi ma dame, je me perds dans les couloirs. Je suis effectivement l’écuyer de Ser Garlan. Je m’appelle Sacha. Sacha tout court. Et je crois ne pas avoir l’honneur de vous connaître ma dame. »

Se laissant aller à un sourire sincère, elle apprécia sa façon de se présenter. Il y a des jours ou cela aurait été plus simple si elle avait pu être Delya tout court, et à la fois, elle savait que la vie parmi le peuple ne serait pas aisée. Qui était-elle pour se plaindre face à ce qu'eux pouvaient vivre ?

- Je suis une des innombrables Nerbosc qui vit en ce lieu. Delya, la nièce du seigneur Tytos !

Elle ne s'inclina pas face à lui, pas pour une question de supériorité, mais surtout qu'elle n'était pas forcément adepte de la révérence. Observant les traits du jeune homme, elle réalisa qu'il était difficile de lui donner un âge.

- Alors Sacha tout court, As-tu besoin que je te guide dans les couloirs ? Moi, je m'apprêtais à aller aux bois sacrés !

Comme à chaque crise de nerfs, elle allait s'y réfugier. Les anciens dieux, contrairement à sa mère, l'acceptaient. C'étaient eux qui l'avaient créé ainsi, puis elle savait très bien que Jirelle n'irait pas là chercher là-bas. Regardant derrière elle, Delya savait que sa mère finirait par lui envoyer Dannis. Prenant une grande aspiration, elle demanda à l'écuyer :

- Tu veux venir avec moi ?

(c) khάη

"I can't listen my heart, my mission must remain the most important"

Date d'inscription : 27/09/2017

# Sam 31 Juil - 9:39

Le souffle d'un secret

Delya Nerbosc… Elle devait être la fille du frère de Tytos ? J’avais du mal à me souvenir de tout les membres de la famille Nerbosc. Il fallait dire que je ne connaissais que très peu de chose sur le nobles tout ça. Disons que ce n’était de ça qu’on parlait avec mes frères, mais si elle disait être une Nerbosc, elle en était une. Je n’étais pas très compliquée comme personne. Enfin, je restais sagement silencieuse en espérant qu’elle ne remarquerait rien. Mais bon, je savais que ma manière d’être était beaucoup plus proche de celle d’un garçon que d’une fille. Et c’était tant mieux, je me sentais plus en sécurité, vêtue et catégorisé comme garçon que comme fille.Sacha-tout-court. Je sentais que cela allait me rester ! Les Bois sacrés ? Une dame toute seule ?

« Cela ne serait pas raisonnable de vous laisser toute seule, ma dame, je vais vous accompagner ! Et je suis fort curieux de voir votre bois sacrés. »

Je n’étais jamais allé dans un bois sacré. Dans un septuaire, oui ! Mais un bois sacré non. Et ser Garlan comprendrait que j’escorte une dame que de revenir ver lui. On ne pouvait pas laisser une dame seule ! Qui sait ce que des hommes pouvaient lui aire même si elle était en sécurité plu ou moins ici. On était jamais assez prudents ! Même si… on avait fait bien meilleur garde du corps ! Mais l’intention était là ? Je l’invitais à passer devant pour pouvoir la suivre. Ce n’était pas moi qui allait la guider dans sa propre demeure. J’étais aussi curieuse de comprendre un peu mieux les ancien dieux. Mais est-ce que je pouvais vraiment demander cela ? Je n’étais pas sûre du tout.

« Qu’est-ce qu’il s’est passé pour que vous vous mettiez à courir dans les couloirs ? Quelqu’un vous a fait du mal ? »

Je ne savais pas trop, j’essayais de faire un peu la conversation pour mieux la comprendre. C’était parfois… un peu compliqué les nobles.

Codage par Libella sur Graphiorum

[/quote]

Date d'inscription : 16/02/2021

# Mar 10 Aoû - 11:56

Le souffle d'un secret
*******
Sacha x Delya

L'an 299, lune 4, semaine 3.
Là, dans les couloirs du château, une rencontre s'était produite ! Delya se retrouvait face à un jeune écuyer, elle l'avait percuté tandis qu'elle courrait et surtout fuyait la présence de sa mère. De suite, la fille aux boucles brunes se sentit désolée pour le jeune garçon, estimant être fautive. Pour le coup, n'était-ce pas elle qui n'avait pas fait attention et l'avait bousculé ? Après des présentations, une idée lui vint, celui de proposer à l'écuyer de l'accompagner aux Bois sacrées, elle partageait souvent ces moments avec son père ou Brynden, mais c'était une manière de s'excuser lui proposer une visite de plus bel endroit de Corneilla. Du moins, de son point de vue.

« Cela ne serait pas raisonnable de vous laisser toute seule, ma dame, je vais vous accompagner ! Et je suis fort curieux de voir votre bois sacrés. »

Il était si adorable, si courtois ! Pour sûr, il allait devenir un chevalier très serviable et devenir le chouchou de ses dames. Delya n'osa pas lui dire qu'elle se rendait souvent seule en ce lieu, mais que surtout, qu'elle ne risquait rien près du Barral. Elle le laissa donc penser que c'était une mission. Souriante, elle était heureuse de voir Sacha l'accompagner et face à son invitation à le guider, elle avança.

« Qu’est-ce qu’il s’est passé pour que vous vous mettiez à courir dans les couloirs ? Quelqu’un vous a fait du mal ? »

S'arrêtant à l'entente de ses questions. Delya n'était pas personne à se faufiler face à des questionnements, puis ne pouvait-il comprendre ce que pouvait faire la pression d'autrui ? Devenir chevalier ne devait pas être une tâche facile.

- J'aime courir...mais normalement, je ne percute personne !

Un éclat de rire lui échappa, un éclat de rire qu'il était courant d'entendre comme ses éclats de colère. Mais il était vrai que depuis son plus jeune âge, la petite corneille avait passé beaucoup de temps à courir en ce lieu, peut-être plus qu'à marcher.

- Mais rassure-toi personne ne m'a fait du mal....je me suis simplement, un peu, légèrement énervée contre ma mère !

Elle tentait de le rassurer, de lui faire comprendre que tout allait bien. Qu'une journée de plus dans la vie de Delya Nerbosc à ne pas s'entendre avec celle qui l'avait fait naître. Tandis qu'elle reprit sa marche, elle descendit des grandes marches en pierres, pour arriver face à la grande porte qui allait les conduire à son lieu favori.

- Ma mère aimerait que je me comporte mieux ! Elle estime que je ne me conduis pas assez comme une femme de mon rang ! Cela serait sûrement plus simple si j'avais pu naître homme !

(c) khάη

"I can't listen my heart, my mission must remain the most important"

Date d'inscription : 27/09/2017

# Mar 10 Aoû - 14:59

Le souffle d'un secret

J'étais un peu confuse face à la dame ! Mais j'essayais de ne pas le montrer, comme-ci je savais parfaitement quoi faire et que j'avais été élevé dans la plus pur noblesse. Habille un cochon de soie il restera un cochon. Je suis le cochon. Mais bon, j'essayais au moins de ne pas trop faire honte à mon maître. Je savais d'où je venais je ne pouvais pas faire grand-chose d'autre. Je ne pouvais pas mentir sur mes origines, à une noble encore moins. Mon sexe n'était... Pas un détail. Mais j'essayais de faire en sorte que oui. Est-ce que quand je serais Ser j'arriverais encore à tout cacher ? Peut-être ? Je ne savais pas... Est-ce qu'à cet instant j'arrivais à donner le change ? Visiblement. En même temps, maigre comme un clou j'avais plus de chance de passer pour un garçon. Enfin ce n'était pas la question. La mener aux Bois Sacrés et vérifier que tout se passait bien. Je m'inquiétais de savoir pourquoi elle courait.

Je haussais un sourcil à sa remarque. Elle aimait courir ? Avec autant de rage ? Soit ? Pourquoi pas... Je n'allais pas juger, au niveau colère... Percuter personne, je lui offris un sourire :

" J'aurais dû esquiver ma dame et être plus attentif !"

Tu parles d'un écuyer si je suis pas capable d'esquiver une dame... Il est beau l'écuyer ! Enfin, cela n'avait pas d'importance. Un peu ? Silence ! Elle n'avait pas finit de parler. Est-ce que je lui faisais peur ? Non, elle n'avait pas l'air de s'inquiéter pour rien. Oui, j'étais rien. Énervé contre sa mère ? Je hochais la tête, silencieuse, je la laissais poursuivre. Naître garçon...

" Je vous comprends un peu, je pense. Permettez ..."

Je lui ouvris la porte, essayant de bien reproduire les gestes et l'articulation parfaite de Ser Garlan. Combien de fois l'avais-je formulé cette pensée ? Si seulement j'étais née garçon... Est-ce que ma mère avait pensé pareil.

" Mais votre fougue fait partit de vous, et elle vous va bien je trouve. "

Je lui offris un sourire éclair. Elle avait l'air vive et intelligente, je n'arrivais pas à la voir si calme où si immobile que les autres dames...

" Cela vous différencie des autres dames et certains et certaines vous adoreront pour votre vivacité. "

Dit la personne qui déteste en adorant tout ce qu'elle est...

Codage par Libella sur Graphiorum

Date d'inscription : 16/02/2021

# Lun 23 Aoû - 13:54

Le souffle d'un secret
*******
Sacha x Delya

L'an 299, lune 4, semaine 3.
Naître homme, une idée qu'il lui avait souvent traversée l'esprit puis par la suite, elle se souvenait d'être une bien piètre guerrière. Pourtant, à sa demande, Lucas lui avait demandé des cours, se disant que son avenir se trouvait peut-être dans le fait de défendre les siens par l'épée. Très vite, elle en conclut qu'elle souhaitait toujours défendre sa famille, mais cela ne serait certainement pas par le biais d'un combat à corps-à-corps. Delya avait passée une partie de son enfance à chercher sa voie, à vouloir un autre avenir que ce que sa mère lui soufflait. Jamais, elle ne pourrait être la parfaite épouse, de toute manière, elle n'était même pas douée pour coudre. Tout ce qui était manuel n'était pas son fort. Finalement, après s'être confiée au jeune écuyer, il vint à lui répondre :

" Je vous comprends un peu, je pense. Permettez ..."

Il la comprenait, Delya ne voyait pas trop comment, hormis si ce jeune homme avait souhaiter un jour devenir une femme. Pas qu'elle viendrait à le juger, mais de son point de vue, plus simple d'évoluer dans ce monde en tant qu'homme que femme. Par chance, elle n'analysa pas plus longtemps la phrase de Sacha, vu qu'il vient à ouvrir la porte qui les menèrent au bois sacrés.

" Mais votre fougue fait partit de vous, et elle vous va bien je trouve. Cela vous différencie des autres dames et certains et certaines vous adoreront pour votre vivacité. "

Un sourire éclaira son visage. Il était vraiment trop mignon et elle appréciait ses paroles. Heureusement qu'il était tout jeune, car avec ce genre de parole, la petite corneille aurait pu croire qu'il la courtisait. Bien sûr, cela était ridicule, personne ne l'avait jamais remarqué dans ce sens, en tout cas, de ce qu'elle en savait. Delya était bien plus la bonne amie, que la jeune lady qui se faisait remarquer par sa beauté. Entre toutes ses cousines, Mya était la plus charmante.

- Fait gaffe de ne pas dire cela devant ma mère, mais merci en tout cas !

Avançant d'un pas pressent, ils se retrouvèrent très vite devant le barral sans feuille rouge, le plus parfait des barrals en son coeur. Il était comme elle, différent de tous les autres. Posant sa main entre ses deux yeux sanglants, il y avait au-dessus de sa tête, des corbeaux qui se tenaient sur les branches vides.

- Mon barral différent de tout autre.

En sa présence, elle retrouvait son calme, la colère contre sa mère était passé. Il n'y avait rien de plus rassurant que son barral. Se tournant vers le petit écuyer, elle lui proposa d'un air espiègle :

- Tu peux le toucher si tu veux, quoique prie tu les sept ?

(c) khάη

"I can't listen my heart, my mission must remain the most important"

Date d'inscription : 27/09/2017

# Lun 23 Aoû - 18:40

Le souffle d'un secret

Ne pas dire cela devant sa mère ? Mais ce n’était que pour la soutenir après tout ! Elle ne pensait pas que je tentais une approche quand même ?! Mon… statut social n’était pas le bon pour oser faire cela ! Et puis quoi encore ! J’avais douze ans et j’étais une fille ! Même si je tentais toujours de le cacher de mon mieux. Mais ça elle ne le savait pas. Je rougis malgré tout en inclinant la tête.

« Et bien je vous en pris, si cela peut vous rassurer et vous faire sourire… C’est le plus important. Vous êtes faîte pour la joie. »

Je la fis sortir et observai avec curiosité l’endroit sans savoir si c’était… vraiment le lieu qu’elle voulait. C’était étrange, je sentais une étrange présence, une pression… C’était comme un septuaire à mes yeux. Mais pas pour mes dieux. Je la suivis silencieusement entre les arbres jusqu’au grand arbre blanc à la sève rouge. Différent ? J’inclinais la tête :

« Différent ? En quoi ma dame ? Je vous avouerais que c’est bien la première fois que j’en vois un et que je m’approche. »

Toucher ? Je me massais nu peu la nuque, passant une main dans mes cheveux pour les ébouriffer encore un peu plus. J’inclinai la tête :

« Je pries les sept oui ma dame. Mais j’imagine qu’ils ne m’en voudront pas d’honorer et d’apporter le respect aux autres dieux. »

J’avançais légèrement vers l’arbre, ôtant mon gant, pour venir poser ma paume nue sur l’écorce en fixant les « yeux » de l’arbre. Je m’attendais presque d’être foudroyé ou je ne sais quoi… Mais j’inclinai malgré tout la tête vers l’arbre pour saluer les Anciens avant de me reculer un peu, remettant mon gant, comme pour cacher mes mains encore abîmées de la vie dehors. Je n’avais rien sentis de particulier ou quoi, mais j’avais présenté mes respects.

« J’ignore tout du culte des Anciens dieux. Faîtes-vous des offrandes ? Ou des cérémonies comme pour les Sept ? Je suis curieux d’apprendre ! »

Si elle pouvait m’apprendre… Je disais oui !

Codage par Libella sur Graphiorum

Date d'inscription : 16/02/2021

# Mar 14 Sep - 16:58

Le souffle d'un secret
*******
Sacha x Delya

L'an 299, lune 4, semaine 3.
Alors qu'elle retrouvait son calme auprès de son Barral, le jeune écuyer vint à l'interroger sur le terme qu'elle avait employé. Pour Delya, la réponse était évidente, mais elle comprit très vite que tous ne pouvaient pas être informés de la particularité de son Barral, surtout si c'était le premier que Sacha voyait de ses yeux.

- Il est vrai que durant la guerre contre les Andals, beaucoup d'arbres à coeur ont été couper. Ils pensaient qu'ainsi les anciens ne pourraient plus veiller sur les premiers hommes. Il n'y en a peu qui ont pu survivre outre que dans le Nord et celui de Corneilla est unique, car il ne possède pas de feuilles rouges. Typique des Barral. Ce Barral a survécu à un empoisonnement des Bracken, un véritable guerrier, mais il a perdu ses feuilles.

Elle aurait pu conter bien des histoires sur cette époque, en connaissant les moindres récits. Innovant certaines fois sur les finalités, mais elle préféra proposer au jeune garçon de venir toucher le Barral, comme elle le faisait, enfin, ce fut plutôt un défi en vue de son questionnement énigmatique sur ses propres croyances.

« Je pries les sept oui ma dame. Mais j’imagine qu’ils ne m’en voudront pas d’honorer et d’apporter le respect aux autres dieux. »

Son sourire espiègle prit encore plus d'ampleur, elle appréciait de plus en plus, le jeune écuyer. Sans rien dire, elle l'observa l'approcher, puis son regard tomba sur sa main frêle sur le Barral, des mains qui lui parurent plus féminine que masculin. Mais cela était sûrement dû à la petite stature de Sacha. Puis finalement, ses mains se retrouvèrent de nouveau cacher sous des gants. En y pensant, Delya venait à observer ses propres mains, bien moins abîmées que celle de Sacha et pourtant, elle y voyait des similitudes.

« J’ignore tout du culte des Anciens dieux. Faîtes-vous des offrandes ? Ou des cérémonies comme pour les Sept ? Je suis curieux d’apprendre ! »

Laissant glissant son dos le long du tronc du Barral. Delya se retrouvait assisse sur les yeux imposant et sanglant du Barral. Tapotant près d'elle sur le sol, elle invitait le jeune garçon à venir près d'elle.

- J'avoue que malgré les enseignements de ma mère à propos des sept, je ne suis pas très callée à ce sujet. Mais, hormis le mariage, il n'y a pas de cérémonie, c'est un lien plus personnel qui existe entre le croyant et les anciens. Il n'y a pas de serviteur dédié à nos dieux, comme les Septon. Il nous appartient à chacun de faire honneur à nos dieux de la façon que l'on souhaite. Moi, je me sens proche de mes dieux en cet endroit, mais aussi auprès de tout ce qui touche à la nature, à ce qu'ils ont pu créer pour nous.

Encore une fois, elle s'était légèrement perdu dans ses explications, cherchant à ne pas rentrer dans les détails, mais la fille du Barral, espérait avoir bien répondu à ses interrogations. Puis elle ajouta d'un ton sérieux :

- Par rapport aux offrandes, je ne dirais pas qu'il n'y en a jamais eu, mais cela est rare, enfin, il peut nous arriver de faire des sacrifices humains !

Puis, ce fut l'éclat de rire ! Prouvant que cela n'était pas cas. Après, elle connaissait les légendes sur les habitants de l'Ile de Skagos qui mangerait ses congénères, mais cela se passait très loin de Corneilla. D'un coup, elle décida de changer radicalement de sujet :

- Pourquoi aspires-tu à devenir chevalier ?

(c) khάη

"I can't listen my heart, my mission must remain the most important"

Date d'inscription : 27/09/2017

# Mar 14 Sep - 19:29

Le souffle d'un secret

J'observai la dame sans rien dire, ouvrant en grand mes oreilles pour écouter. Il y avait tant de chose à apprendre ! Et je me rendais compte que j’avais une soif d’apprendre maintenant que je n’avais plus à me soucier de la faim et de la peur de perdre les miens. Ils étaient en de bonnes mains, je leur faisais confiance. Mais là je voulais entendre ce que la dame voulait m’apprendre. C’était presque… Ce n’était pas une soif, je commençais à comprendre que c’était presque un besoin d’apprendre. À lire, à écrire, comprendre le monde, l’histoire ! C’était juste fou ! Alors j’ouvrais grand mes yeux, et mes oreilles, lorsqu’elle m’expliqua pour son Barral. Un guerrier… Je levais les yeux vers lui avant de secouer la tête :

« C’est d’une cruauté sans nom de priver les gens de leurs dieux… N’est-il pas possible d’en replanter ? »

J’ignorais tous des Barrals alors je posais des questions sans doute naïves ! Ma main caressa l’écorce avant de regagner son gant de cuir sagement. Après un instant d’hésitation, je m’assis près de Dame Delya et remontai mes genoux contre ma poitrine en posant mon menton pour l’écouter. C’était important. J’essayais de comprendre ce qu’il se passe. Elle en ignorait beaucoup de chose… C’était une relation presque… intime en fait… Je hochais légèrement la tête. Ce n’était pas pour moi… Parce que j’avais besoin d’un guide, les dieux avaient mon guide lorsque je n’avais rien d’autre. Les Sept m’avaient tant apporté… M’avaient tant guidé… J’écarquillais les yeux en entendant parler des sacri… Elle se moquait de moi ?! J’eus un rire en passant une main dans mes cheveux qui étaient coupés encore au couteau.

Pourquoi j’avais voulu devenir chevalier ? J’eus un silence, les yeux dans le vague en repensant à ma vie… J’avais perdu, retrouvée… du sang sur les mains. Je savais que je rejoindrais les sept enfers… Je haussais les épaules avant de regarder Delya.

« Je pense que vous l’ignorez… mais je ne suis pas noble. J’viens du peuple. Je suis orphelin, j’ai grandi avec des… enfin d’autres orphelins. Puis… Mon grand frère Jojoris, c’était important pour lui les sept, on a eut quelques histoires de chevaliers… Puis Ser Garlan m’a… sauvé les fesses. J’ai volé un pain pour un d’mes p’tits frères, le boulanger a essayé d’me frapper le crâne avec son rouleau à pâtisserie. J’ai beau avoir l’crâne dur j’aurais pas résisté à ça. »

J’eus un rire en me frottant le crâne avec un petit sourire en coin. Je haussais les épaules.

« Ser Garlan est intervenu. Et puis… ça c’est fait comme ça. Si les Sept ont mis Ser Garlan sur ma route en m’guidant depuis si longtemps… C’est qu’il y a une p’tite raison je pense ! Je sais que le chemin est long. Mais je veux réussir. Aussi bien pour moi, que pour les autres. »

Mes petits frères… Je lui offris un sourire à Delya avant de regarder devant moi. Ça me paraissait presque utopique de réussir. Mais ça valait le coup de tenter non ?

Codage par Libella sur Graphiorum

Date d'inscription : 16/02/2021

# Mar 12 Oct - 14:56

Le souffle d'un secret
*******
Sacha x Delya

L'an 299, lune 4, semaine 3.
Elle hocha la tête d'un sens à l'autre. La réponse était négative et Delya trouvait cela très triste. La Nerbosc aimerait revoir comme au temps jadis, les Barrals reprendraient place dans Westeros, reprendre la place qui était leur, mais jamais les Septon ne le permettrait, puis même si cela restait un grand mystère, elle était certaine qu'il faudrait la magie des enfants de la forêt pour les replanter et surtout l'aval des anciens. Son Arbre à coeur était un être magique, elle n'avait aucun doute la dessus. D'ailleurs, même si elle ne l'avait pas précisé à Sacha, les histoires disaient même qu'aucun mensonge ne pouvait n'être prononcé en leur présence. Un grand pouvoir, oublier par beaucoup et qui pourtant faisait vibrer la jeune corneille. Finalement, alors qu'elle s'était installé sous les yeux protecteurs du Barral et que Sacha l'avait rejoint, elle l'interrogea sur son envie de devenir chevalier. De par leur appartenance aux anciens dieux, certains de sa famille décidait de ne pas devenir chevalier, tandis que d'autres ne voyait pas le souci. Mettant le rôle de chevalier bien plus haut que toute religion.

« Je pense que vous l’ignorez… mais je ne suis pas noble. J’viens du peuple. Je suis orphelin, j’ai grandi avec des… enfin d’autres orphelins. Puis… Mon grand frère Jojoris, c’était important pour lui les sept, on a eut quelques histoires de chevaliers… Puis Ser Garlan m’a… sauvé les fesses. J’ai volé un pain pour un d’mes p’tits frères, le boulanger a essayé d’me frapper le crâne avec son rouleau à pâtisserie. J’ai beau avoir l’crâne dur j’aurais pas résisté à ça. »

Tournant le visage vers le jeune écuyer, elle lui lançait un regard plus de compassion. Si jeune et pourtant, il avait traversé bien des épreuves. Delya le trouva courageux et surtout pouvait comprendre que pour nourrir sa famille certains soient obliger de passer par le vol. Le monde était fait d'injustice et Sacha avait déjà dû y faire face.

« Ser Garlan est intervenu. Et puis… ça c’est fait comme ça. Si les Sept ont mis Ser Garlan sur ma route en m’guidant depuis si longtemps… C’est qu’il y a une p’tite raison je pense ! Je sais que le chemin est long. Mais je veux réussir. Aussi bien pour moi, que pour les autres. »
Sacha était accroché à ses septs, comme elle l'était avec les anciens. En tout cas, Delya lui souhaitait de réussir, il méritait de devenir chevalier et surtout espérait qu'il fasse comprendre à certains que malgré son statut de naissance, il espérait servir avec l'épée comme beaucoup d'autres avant lui.

Et tu y arriveras, j'en suis certaine !

Un sourire éclaira son visage, elle n'avait aucun doute là-dessus, et même si Sacha priait les sept, elle demanderait de l'aide aux anciens pour l'aider à accomplir son destin. Le jeune écuyer avait trouvé sa voie, là ou elle-même n'arrivait toujours pas à trouver sa place en ce monde. Aspirant un grand coup, elle ajouta :

- Les enfants du peuple peuvent devenir chevalier, il n'y que les femmes qui ne le peuvent pas.

Elle savait que dans le Nord, il y avait des femmes guerrières, des femmes qui la fascinaient, mais elles n'étaient pas chevaliers. Savoir se battre à l'épée était autres choses. Son propre frère, Dannis était un grand guerrier, mais n'avait jamais souhaité prêter serment pour devenir chevalier.

- Enfin, un jour, peut-être qu'une femme sera faite chevalier, mais elle devra faire preuve d'un sacré tempérament pour affronter tout ceux qui ne souhaite pas voir les mœurs changer. Cela te gênerait qu'une femme soit faite chevalier ?

(c) khάη

"I can't listen my heart, my mission must remain the most important"

Date d'inscription : 27/09/2017

# Mar 12 Oct - 16:45

Le souffle d'un secret

C’était triste de vouloir détruire les dieux des autres… Je pouvais comprendre l’esprit de vengeance après une telle attaque… Mais l’envie d’une telle attaque initialement ? Non, pour moi cela me dépassait. Et c’était triste qu’on ne puisse plus replanter de tel arbre… C’était même… révoltant… Mais je lui racontais un peu ma vie, très peu en réalité, juste comment j’étais devenu Écuyer. Et dire que je continuais à me faire passer pour un garçon… C’était tellement plus sécurisant pour moi de paraître comme un garçon, peut-être trop maigre, au visage trop fin… mais beaucoup plus sécuritaire malgré tout. Un garçon. Beaucoup moins de chance de finir violé que quand on était une fille, pas vrai ? Je lui offris un sourire éclair quand elle m’affirma que je pourrais devenir chevalier.

« Je ferais tout pour, Dame Delya. »

Je me mordis les lèvres quand, involontairement, elle me rappela ma condition. Double handicap pour moi… Une femme. Venue de la rue… Je croisais les mains dans mon dos pour lever le visage vers les branches de l’arbre avant de reposer les yeux sur la jeune femme et sa question. Je ne pourrais pas lui dire mon secret… Je finis par soupirer un peu.

« J’aimerais qu’cela soit possible ma dame. J’connais pas trop… d’filles ou d’femmes… J’avais que des frères… Les filles vous savez… »

J’eus une grimace. Ça finissait vite en prostituée dès que c’était attrapé au vol. Et personne ne broncherait sur une orpheline exploitée. Je sortis mon épée avec lenteur avant de la prendre par ma lame et la tendre vers la dame, pommeau en avant.

« Vous voulez voir c’qu’cela fait, de tenir une épée ? »

Curieusement, je sentis mes doigts serrer la lame, elle n’était pas bien grande, ni bien lourde. Une épée tout ce qu’il y avait de plus banal que pourtant j’entretenais mieux que tout le reste de mes affaires. Je soutiens son regard.

« Ce n’est pas une épée qu’fait l’chevalier Dame Delya. C’est le cœur et l’âme derrière. Rien d’autre. »

D’accord, je disais ça sûrement parce que je savais au fond de moi que je ne pourrais jamais être chevalière… Mais c’était beau de rêver, non ? Je baissais les yeux sur ma lame :

« Pour vous, est-ce un titre qu’fait l’homme ? Ou l’homme qu’fait l’titre ? »

Là était toute la question.

Codage par Libella sur Graphiorum

Date d'inscription : 16/02/2021

# Ven 26 Nov - 15:46

Le souffle d'un secret
*******
Sacha x Delya

L'an 299, lune 4, semaine 3.
Elle appréciait d'échanger avec le jeune écuyer. Cela lui permettait d'oublier la scène avec sa mère et pouvoir échanger le coeur ouvert. Delya s'était toujours beaucoup questionné sur sa place en ce monde, ayant cherché bien des idées outres que d'être simplement l'épouser de quelqu'un, mais pour l'instant, rien n'était réellement ressorti. Les anciens se montraient bien silencieux à ce sujet et pourtant, elle avait cette certitude qu'il ne l'avait pas créé avec ce tempérament pour rien. Il devait attendre quelque chose d'elle. Pour le moment, ils échangeaient sur les chevaliers, Delya connaissait ce titre, mais il n'avait rien d'impressionnant. Mais elle pouvait remarquer que c'était différent pour Sacha, sa vie semblait être liée à ce futur dans la chevalerie. Enfant du peuple, elle ne doutait pas qu'il y arriverait s'il s'en donnait la force, cela serait difficile mais pas impossible. Comme elle vint bien à le souligner, il n'y avait que les femmes qui ne pouvaient obtenir ce titre.

« J’aimerais qu’cela soit possible ma dame. J’connais pas trop… d’filles ou d’femmes… J’avais que des frères… Les filles vous savez… »

Sa grimace la fit rire davantage. Elle ignorait où il voulait vraiment en venir, mais d'après ses expressions, les filles semblaient être un mystère pour Sacha et pourtant, il y avait toujours cette sensation étrange en sa présence. Une sensation qu'elle n'arrivait pas à interpréter.

« Vous voulez voir c’qu’cela fait, de tenir une épée ?Ce n’est pas une épée qu’fait l’chevalier Dame Delya. C’est le cœur et l’âme derrière. Rien d’autre. »

Delya vint à se lever et à saisir l'épée qu'il lui tendait. C'était une épée légère, une épée qu'elle-même pouvait faire bouger sans trop difficulté. Une épée parfaite pour un apprenti. Elle apprécia les termes que Sacha employa, il n'y avait aucun doute qu'il ferait un grand chevalier s'il gardait ses pensées.

« Pour vous, est-ce un titre qu’fait l’homme ? Ou l’homme qu’fait l’titre ? »

Continuant à faire bouger l'épée doucement, elle vint à lui répondre sans réfléchir :

- Pour être honnête, j'estime que les valeurs d'un homme devraient dépasser tout titre. Même si tous ne sont pas chevaliers, cela n'empêche pas que ce sont de grand guerrier honorable. Un titre n'est qu'un titre !

Elle connaissait le poids que pouvait provoquer un titre, et pourtant le sien n'avait que peu de valeur à ses yeux. Certes, elle était une dame d'une famille suzeraine, mais elle se trouvait à être une cousine éloignée de la lignée principale. Et pourtant, de par sa vie à Corneilla ou pouvait lui demander d'être digne de son rang.

- Je suis de noble lignage et je sais que c'est une chance, mais un titre peut être aussi une prison !

D'un dernier mouvement maladroit, elle vint finalement lui tendre son épée pour qu'il puisse la reprendre.

- Je devais être légèrement plus jeune que toi, quand j'ai tenu pour la première fois une épée. J'avais envie de devenir une guerrière et mon cousin, Lucas, a accepter de m'entraîner. Sauf que ça été catastrophique, j'ignore ce que les anciens ont prévu pour moi, mais je suis certaine que ce n'est pas de défendre mon prochain par le biais d'une épée.

(c) khάη

"I can't listen my heart, my mission must remain the most important"

Date d'inscription : 27/09/2017

# Ven 26 Nov - 16:51

Le souffle d'un secret

Je restais perplexe quand elle se mit à rire à ma grimace. Je n’étais pas sûre qu’elle ait parfaitement saisi ce que voulait dire ma grimace. Mais je n’en dis rien, préférant éviter de la choquer après tout. Je n’étais pas là pour ça. Je préférais la laisser imaginer quelque chose de drôle. Je préférais éviter… de me faire remarquer. Déjà que j’avais une tête de Hérisson en colère avec mes cheveux coupés au couteau… Et je tentais une discussion fluide, j’avais l’impression de réussir pas si mal que ça après tout ! Je me frottais un peu le crâne avec une certaine gêne quand j’avais l’impression de peut-être un peu outrepasser mes droits et mon rang. Mais cela ne semblait pas la déranger.

« Mais un titre donne tout l’prestige. »

C’était pas faux après tout. Il donnait tout ce que de simples actions ne pouvaient pas toujours affirmer. Un titre était un titre. Un nom était un nom. Dans ce monde, ne posséder si l’un ni l’autre compliqué grandement la vie. Ce titre était pour moi une opportunité de vie. Ce n’était peut-être pas grand-chose d’être chevalier, mais pour moi qui n’avais absolument rien. Elle prit mon épée et je la suivis du regard sans tenter de lui montrer. Ce n’était pas à moi de lui apprendre, je n’étais qu’un écuyer après tout… Je l’observais avec attention, agiter l’épée et essayer de la manipuler.

« Dîtes vous qu’vous mangez à votre faim tous les jours, et qu’vous avez une chambre bien chaude où dormir. C’est sûr, vous avez pas la liberté… mais un peu plus d’sécurité. »

Parfois, à mes yeux, le bonheur ce n’était pas grand-chose. Je repris mon épée pour faire quelques mouvements souples avant de la ranger à mon côté. J’étais une fausse pattes, une gauchère, c’était plus compliqué pour les autres de me surprendre. Plus jeune que moi ? J’eus un sourire amusé, je faisais déjà jeune, et masculin, heureusement.

« Du moment que vous savez-vous défendre vous-mêmes. Et puis… on peut tous apprendre. Si dame Leonette arrive bien à faire rentrer comment qu’on lit avec mon crâne épais… Devriez pouvoir apprendre quelque chose de physique. »

J’étais pas très maligne…

Codage par Libella sur Graphiorum

Date d'inscription : 16/02/2021

# Mar 7 Déc - 17:31

Le souffle d'un secret
*******
Sacha x Delya

L'an 299, lune 4, semaine 3.
Le prestige ! Sacha disait vrai un titre pouvait donner ce prestige tant convoité par tous, mais tout comme un artisan qui exécute son œuvre et qui se voit à être reconnu pour celle-ci. Un prestige sans titre, mais qui reste important ! Delya ne voulait pas enlever ce rêve de lumière de Sacha, si être chevalier le rendait heureux, s'il voulait consacrer sa vie pour y parvenir, qui était-elle pour oser poser un jugement ? Mais comme, le signalait bien Sacha, du moins pouvait-elle manger à sa faim et dormir au chaud. Se plaindre face à une personne qui semblait avoir connu ses deux sentiments était un peu exagérée, elle le concevait, mais chacun avait son fardeau à porter. Finalement, elle vint lui rendre son épée et Delya remarqua que l'enfant était un gaucher, un fait beaucoup plus rare que les droitiers.

« Du moment que vous savez-vous défendre vous-mêmes. Et puis… on peut tous apprendre. Si dame Leonette arrive bien à faire rentrer comment qu’on lit avec mon crâne épais… Devriez pouvoir apprendre quelque chose de physique. »

Un sourire éclaira son visage, elle pouvait suivre la logique émit par le jeune écuyer et se dire que tout le monde était capable de toute apprendre, mais il fallait tout de même quelques capacités et elle était bien trop maladroite pour pouvoir tenir une épée sans faire de gaffe. Finalement, elle vint à répondre :

- Je sais monter aux arbres et à cheval, n'est-ce pas assez physique ?

Pour dire vrai, cela faisait des années qu'elle n'était pas monter à un arbre. Etait-ce, cela, grandir ? Mettre de côté certaines activités pour passer à d'autres. Oui, même si elle aimait la compagnie des arbres, elle les respectait à présent bien trop pour aller les tourmenter et venir abîmer ses branches. Changeant de sujet, elle en vint à une autre conclusion :

- Dame Leonette fait preuve de bonté de t'apprendre à lire et cela sera une chance pour toi dans l'avenir, j'en suis certaine.

De savoir cela lui faisait respecter cette dame qu'elle connaissait finalement si peu. Delya n'était pas le genre de personne à côtoyer les dames qui venaient en visite à Corneilla, ni même les chevaliers. Peut-être était-ce un peu vrai quand sa mère lui disait qu'elle était sauvage. Reprenant sa place auprès du Barral, elle demanda avec curiosité à Sacha :

- T'es-tu déjà rendu dans le Bief ?

(c) khάη

"I can't listen my heart, my mission must remain the most important"

#