Réflexion (pv Ashter)

# Ven 28 Fév - 14:32

Réflexion

Non jamais, je ne serai faite pour le mariage...

Ashter & Alerah

Quelques jours passèrent depuis le mariage d'Ashter avec Melleah Payne. Weslar, patriarche des Yarwyck, avait fini par succomber à la maladie qui le rongeait depuis quelques temps, le château s'était revêtu de ses habits de deuil. Alerah ne voulait pas y penser, les derniers instants de son père leur ayant permis de se rapprocher ; leur relation n'avait jamais été très rose, mais Alerah avait toujours respecté Weslar malgré les nombreux orages qui traversaient leur relation. Maintenant qu'il avait rejoint son aîné Arthur dans la mort, si elle ne regrettait pas ses paroles, elle regrettait cette vie commune parsemée essentiellement d'orages et de colères. Mais bon, deux forts caractères ne pouvaient que s'affronter... Quel dommage, pour le coup.

Après s'être recueillie sur la tombe de son père, dans la crypte familiale, Alerah, serrant le manteau de laine teintée de bleu qu'elle s'était mis sur les épaules, sortit de la pièce et se dirigea vers le petit parc derrière le château pour s'y promener tranquillement. Le parc était fort modeste, mais peu lui importait : elle s'y rendait pour réfléchir et profiter du calme que l'endroit proposait, elle était sûre que si on voulait la trouver, il fallait une excellente raison.

La brise fraîche accueillit la jeune femme, alors qu'elle sortait du château familial pour se diriger vers le parc, et un sourire se dessina sur ses lèvres pendant qu'elle resserrait son manteau : c'était un bon moment pour se promener, songeait-elle en s'avançant parmi les bosquets, s'approchant du petit étang où des fleurs de nénuphar s'étaient ouvertes à la lumière du soleil. Quel endroit sublime, propice à la réflexion...

DRACARYS

Date d'inscription : 22/04/2019

# Dim 1 Mar - 20:19

Little Sister – Part 1

- Brave to death ! -

Un voile noir s’était soudainement abattu sur Bulwark. Si les festivités pour le mariage d’Ashter Yarwyck et Melleah Payne avaient été parfaites, s’étaient bien déroulées, les semaines qui suivirent furent moins glorieuses. L’état de Weslar Yarwyck n’avait fait que se dégrader. Le mestre avait de moins en moins d’espoir de guérison et en ce début de lune 11, la famille Yarwyck n’attendait qu’une chose : le trépas de Weslar. C’est au cours de la deuxième semaine qu’eurent lieu les funérailles. Seuls les gens de Bulwark étaient présents. Ainsi disparut Weslar Yarwyck, fils de Brennard Yarwyck, seigneur de Bulwark, père d’Arthur, Ashter et Alerah, époux d’Ellya. Cette tragédie plongea ainsi le château dans un état de deuil pendant plusieurs jours. Ashter, désormais seigneur, s’octroya une journée, une seule. Après quoi, épaulé par sa mère, il dut prendre en main les affaires du château commencées par son père. Il prit ses marques dans le bureau qui était désormais le sien. Il voulut rester seul quelques instants. Il découvrit des lettres, des notes personnelles, un vieux portrait de son grand-père puis, perdu au fond d’un tiroir qui avait du mal à s’ouvrir, une lettre. Une lettre d’Arthur, son défunt frère. Se posant près de la fenêtre, il lit la lettre de son frère adressée à leur père. Elle avait été écrite avant leur départ de Hautjardin, quelques années plus tôt. Ashter n’en avait jamais eu connaissance et au fur et à mesure de la lecture, les larmes coulèrent d’elle-même. Lui qui avait toujours cru que son frère ne le considérait pas ou peu, cette lettre était la preuve du contraire. Cette lettre était une lettre d’amour fraternel dans laquelle Arthur demandait à son père d’être plus clément et de mieux considérer Ashter. Il ne tarissait que des éloges pour son jeune frère et cela toucha profondément le jeune chevalier et désormais seigneur.

Il replia la lettre et la garda dans un endroit précieux. Il n’avait aucunement envie de la perdre. C’était un objet devenu subitement sentimental et il allait le garder le plus longtemps possible. Allant et venant dans le bureau, il voyait à quel point Weslar était minutieux dans ses affaires. Rien ne dépassait, les étagères étaient rangées, le bureau propre. Pas de papiers par terre ni de bazar dans les coins les plus reculés de la pièce. Des lettres n’étaient pas encore ouvertes et le nouveau seigneur se dit qu’il aura bien le temps de s’y consacrer dans les jours à venir. C’est en repassant devant la fenêtre qu’Ashter se stoppa, observant la cour du château, puisque cette fenêtre-ci donnait dessus. Son regard balaya la cour, observant les gens qui allaient et venaient. Weslar était mort depuis trois jours déjà mais la vie continuait son cours. Sa mère, bien qu’inconsolable, faisait bonne figure, se recueillait souvent dans la crypte et voulait aider Ashter le temps qu’il se fasse la main sur ses nouvelles responsabilités. Alerah, elle, était un vrai mur. Pour la première fois, le seigneur ne savait pas ce qu’elle ressentait. Ils ne s’étaient d’ailleurs pas recroisés depuis les funérailles. Le jeune ouestien se dit alors qu’il serait peut-être temps qu’il s’entretienne avec elle. Ils avaient été séparés pendant plusieurs lunes depuis qu’Ashter était au service de lady Walda. Pour eux, qui étaient très fusionnels étant jeunes, cela avait eu certaines conséquences. Leurs retrouvailles la lune passée furent pour eux l’occasion de rattraper le temps perdu et de discuter de vives voix des choses écrites dans leurs correspondances. C’est alors qu’il vit au loin une silhouette sortir de la crypte dont l’entrée se trouvait dans la cour, une silhouette qu’il reconnaissait entre mille. Elle lui manquait. Leurs jeux d’enfants lui manquaient. Leurs bêtises lui manquaient. C’était peut-être là l’occasion d’aller lui parler.

- Alerah…

Il savait exactement où il allait pouvoir la retrouver. Mais lorsqu’il s’habilla pour sortir, Beren se trouva dans l’encadrement de la porte, sourire aux lèvres. Il l’avait toujours, c’était une de ses caractéristiques, bien que parfois cela était énervant. Quoiqu’il en soit, il venait rappeler à Ashter que les Payne étaient toujours présents et que le soir-même, étaient leur dernier dîner avant leur départ le lendemain. La belle-famille d’Ashter était restée en vue de l’état dégradant de Weslar. Lord Willem avait expressément fait savoir son envie de rester auprès de son amie, geste que le nouveau seigneur avait grandement apprécié. Ashter dit à Beren qu’il se souvenait et que tout était déjà commandé pour ce dîner. Il lui confia alors qu’il allait rejoindre sa sœur et qu’il ne voulait pas être dérangé pendant au moins les deux prochaines heures. Le jeune dornien le mit en garde, notamment contre sa mère qui voulait s’entretenir avec lui. Ce à quoi Ashter répondit qu’elle attendrait son retour. Il fila alors, laissant Beren dans le bureau, lui sommant de ne pas mettre le bazar. Arrivant aux jardins près du château, il fut épuisé et exaspéré par le nombre de gens qui l’avait salué, dit des mots gentils par rapport à son père ou juste regardé comme s’il s’apprêtait lui-même à mourir. Il ignora totalement et continua sa marche jusqu’à ce qu’il aperçoive au loin, sa chère sœur, Alerah Yarwyck. Ils avaient certainement beaucoup de choses à se dire et pas uniquement d’un frère à sa sœur mais également d’un seigneur à son sujet. Il s’avança, faisant mine de se promener et lorsqu’il arriva presque à son niveau, sans attendre de voir si elle l’avait remarqué ou non, il l’interpela solennellement.

- Lady Alerah, je suis fort bien aise de vous trouver en ces lieux. Puis-je, avec votre permission, vous tenir compagnie quelques instants ?

#999999 : Ashter Yarwyck

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# Lun 2 Mar - 13:50

Réflexion

Non jamais, je ne serai faite pour le mariage...

Ashter & Alerah

L'esprit tourné vers son père, espérant désormais qu'il reposait en paix après tant de souffrance, Alerah regarda avec une émotion qu'elle essayait de dissimuler un tant soit peu les fleurs qui parsemaient son chemin. Elles dégageaient une fragrance douce, apaisante, qui permirent à la désormais héritière des Yarwyck de se détendre quelque peu. Ashter, son cher frère, étant désormais le seigneur des lieux, elle ne voulait pas le déranger dans ses nouvelles habitudes, mais elle voulait pouvoir s'épancher auprès de lui, comme quand ils étaient enfants. Le doux temps de l'enfance était désormais terminé, Ashter allait devoir diriger la famille, et Alerah ne pourrait que le soutenir et essayer d'appliquer au mieux ses décisions futures.

En attendant, continuant de se promener mélancoliquement parmi les bosquets, Alerah ne prêta pas de réelle attention à son environnement, aussi fut-elle surprise d'entendre d'un coup la voix de son aîné, qui l'interpela :

Lady Alerah, je suis fort bien aise de vous trouver en ces lieux. Puis-je, avec votre permission, vous tenir compagnie quelques instants ?

Se tournant vers son frère après avoir légèrement sursauté, Alerah, gracieuse, s'inclina et répondit d'une voix douce :

Ser Ashter, je serai ravie de partager votre compagnie. Mais je m'en voudrais de prendre de votre temps si précieux...

S'adresser à Ashter de cette façon serra le cœur d'Alerah, qui n'en montra rien : le temps de l'enfance était définitivement révolu, ils étaient tous deux entrés de plein pied dans l'âge adulte, prêts à prendre leurs nouvelles responsabilités. Glissant son bras sous celui d'Ashter, la jeune femme reprit sa promenade, regardant les bosquets autour d'eux, puis reprit d'une voix calme et posée :

Avant toute chose, même si vous le savez déjà, je souhaite vous partager mes encouragements pour la suite. La mort de Père vous a propulsé à la tête de ces terres, je m'engage à faire de mon mieux pour faire appliquer vos décisions. Mais peut-être souhaitez-vous me parler de quelque chose en particulier ? Je vous sens... Réflexif.

Si Ashter avait besoin de s'épancher, il pouvait compter sur elle et sur son soutien sans faille. N'était-elle pas déjà gardienne de nombre de ses secrets les plus intimes ? Ce fut donc avec attention qu'elle tendit l'oreille pour écouter ce que son aîné avait à lui dire, tout en se disant que, définitivement, elle aurait voulu ne jamais grandir, ou alors pas aussi rapidement...

DRACARYS

Date d'inscription : 22/04/2019

# Sam 7 Mar - 9:51

Little Sister – Part 2

- Brave to death ! -

La famille Yarwyck vivait une situation des plus délicate mais nul doute qu’elle saurait s’en relever. Ashter en était persuadé et maintenant qu’il était le seigneur, il allait tout faire pour continuer le travail de son père et le père de son père avant lui. Ashter et Alerah étaient les deux derniers Yarwyck en ce monde. Il fallait perdurer la dynastie. Seul Ashter avait ce pouvoir. Quant à Alerah, il fallait espérer une bonne alliance. Mais Ashter savait très bien ce que sa sœur en penserait. C’est pourquoi, en partie, il était venu la voir dans les jardins. Il voulait surtout retrouver sa petite sœur. Elle lui avait tellement manqué depuis tout ce temps passé loin d’elle. C’est alors, contre toute attente, qu’elle lui répondit sur le même ton solennel tandis qu’elle s’inclinait. Une révérence. Ashter n’était pas habitué mais il allait devoir l’être. Il était seigneur de Bulwark désormais. Il était loin le jeune écuyer ouestien et poète à ses heures perdues.

- Ser Ashter, je serai ravie de partager votre compagnie. Mais je m'en voudrais de prendre de votre temps si précieux...

Ashter se retint de rire et accepta le bras de sa chère sœur avant d’entamer, avec elle, une promenade dans les jardins de Bulwark. Ils n’étaient pas aussi somptueux qu’à Corneilla ou à Hautjardin mais l’herbe y était tout aussi verte. C’était idéal pour venir changer d’air, se reposer, réfléchir, libérer son esprit des tracas quotidiens et de l’enfer des responsabilités. C’était également l’un des nombreux endroits où Ashter et Alerah se retrouvaient avant pour se raconter leurs petits secrets, pour consoler l’autre, pour réprimander l’autre. Il se souvient d’une fois où Alerah l’avait traité de paresseux car son jeune frère était dans une période où il ne voulait rien faire au château. C’était il y a bien longtemps et aujourd’hui cette époque était bien révolue. Le nouveau seigneur écouta alors attentivement Alerah. Il posa les yeux sur elle. Sa sœur était belle et il était fier d’être son grand frère, son meilleur ami, cette épaule sur qui elle pourrait toujours compter.

- Avant toute chose, même si vous le savez déjà, je souhaite vous partager mes encouragements pour la suite. La mort de Père vous a propulsé à la tête de ces terres, je m'engage à faire de mon mieux pour faire appliquer vos décisions.

- Alerah…

- Mais peut-être souhaitez-vous me parler de quelque chose en particulier ? Je vous sens... Réflexif.

Un grand sourire s’afficha sur ses lèvres en entendant sa sœur. N’y tenant plus, il se mit à rire, pas aux éclats, mais il était fort amusé. La pauvre Alerah ne devient guère comprendre tandis que son frère lui tapota gentil l’épaule. Reprenant son sérieux, il regardait Alerah d’un regard amusé. Il finit par briser le silence en lui répondant.

- Pardon, ma sœur…

Ashter arrêta alors la marche et ils se firent face. Ashter, toujours souriant, ne quittait pas sa sœur des yeux et, sans un tremblement, il la prit dans ses bras avant de poursuivre.

- Je te fais marcher, sœurette. Pas besoin qu’on se fasse des ronds de jambe. Faut-il que je devienne un simple chevalier, mieux un vagabond, pour que je puisse avoir le droit au retour de « Ash » ou pour que tu me tutoies ?

En effet, Ashter était le nouveau seigneur mais il n’avait aucune envie que cela change quoique ce soit entre sa sœur et lui. Il y avait déjà assez de toute cette troupe de gens mielleux au château. Ici, maintenant, avec sa sœur, il voulait détendre l’atmosphère, redescendre la pression. Il restait le même Ashter. Il n’avait pas changé. Des cornes n’avaient pas poussé sur sa tête, faisant de lui une bête de foire. Il n’avait juste pas eu de bol en perdant son frère aîné et se retrouvant être l’héritier de la famille. Il ne l’avait pas demandé. En tout cas, brisant l’étreinte avec sa sœur, il voulait lui assurer que rien ne changerait entre eux, sous prétexte qu’il était seigneur. Il la regarda de nouveau avec un sourire bienveillant cette fois en espérant qu’elle n’est pas des envies de l’assassiner après cette petite blague ratée. Il reprit alors son bras et mena de nouveau la marche à travers les jardins.

- Et tu as raison. Je ne viens pas te voir uniquement pour que l’on se rappelle le temps où nous étions enfants mais chaque chose en son temps. Le plus important : Comment vas-tu ? Nous n’avons guère eu le temps de nous parler depuis mon retour et cela fait déjà une bonne lune…

Ashter était revenu au début de la lune 10 et alors tout s’était enchaînée avec une collection d’événements. Les premières semaines, le chevalier était préoccupé par Sacha, qui était venue jusqu’à Bulwark, puis par Melleah, sa fiancée, à qui il se devait d’être honnête. C’est ce qu’il avait fait. Il lui avait tout révélé, quelques jours avant le mariage, préférant alors lui laisser le choix, le choix de se marier en ayant la certitude qu’il lui serait fidèle et n’aurait de cesse de réparer ses fautes ou celui d’annuler et d’épouser sans doute un homme plus à la hauteur de ses attentes. Cependant, le mariage avait bien eu lieu à la fin de cette lune et Ashter était bien soulagé de cela. Ce mariage se faisait donc le messager d’une ère nouvelle pour les Yarwyck, une ère de prospérité. Mais, elle fut assombrie à peine deux semaines plus tard par la mort de Weslar, le patriarche. Ainsi, Ashter et Alerah n’avait guère eu le temps de se voir pour simplement se parler jusqu’à aujourd’hui où le nouveau seigneur des lieux avait décidé de consacrer du temps à sa petite sœur qui comptait bien plus que les affaires du château qui, elles, pouvaient attendre quelques heures, n’en déplaise à lady Ellya Yarwyck qui devait probablement courir après son fils.

#999999 : Ashter Yarwyck
coral : Alerah Yarwyck

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# Sam 7 Mar - 18:49

Réflexion

Non jamais, je ne serai faite pour le mariage...

Ashter & Alerah

Bon sang, que ça lui pesait de devoir parler à son frère comme à un seigneur... Enfin, non, ça ne lui pesait pas, enfin si, mais... Bref, pour faire simple, Alerah regrettait de ne plus pouvoir parler à son frère comme elle lui parlait autrefois. Tant de protocole d'un coup, ce ne serait pas évident à gérer pour elle.

Et puis vint le rire de son frère. Un rire franc, joyeux, amusé, après sa dernière tirade. Sur le coup, Alerah ne comprit pas pourquoi il riait, haussant un sourcil en attendant une explication. Après quelques instants, Ashter reprit son sérieux, s'excusa et s'arrêta pour prendre Alerah dans ses bras après l'avoir regardée dans le blanc des yeux en silence et lui lancer :

Je te fais marcher, sœurette. Pas besoin qu’on se fasse des ronds de jambe. Faut-il que je devienne un simple chevalier, mieux un vagabond, pour que je puisse avoir le droit au retour de « Ash » ou pour que tu me tutoies ?

Un sourire ravi illumina le visage de la jeune femme, qui se détendit sensiblement : que les Sept lui en soient témoins, pouvoir parler normalement avec son frère illuminerait son moral pour un bon bout de temps. Même si elle avait grandi trop vite en faisant l'expérience du deuil, Ashter lui accordait de garder une part d'enfance avec lui, c'était ce qui comptait le plus.

Ils reprirent leur marche, Alerah décochant un regard noir et heureux à la fois en direction de son frère. Cette petite blague était ratée, mais elle était tellement soulagée de pouvoir continuer à lui parler comme autrefois qu'elle la lui pardonnerait volontiers. Alors qu'ils déambulaient de nouveau dans les jardins, Ashter reprit :

Et tu as raison. Je ne viens pas te voir uniquement pour que l’on se rappelle le temps où nous étions enfants mais chaque chose en son temps. Le plus important : comment vas-tu ? Nous n’avons guère eu le temps de nous parler depuis mon retour et cela fait déjà une bonne lune…

Le visage d'Alerah se rembrunit quelque peu. Elle avait connu du mieux, mais aussi du pire, elle était dans une espèce d'entre-deux difficilement définissable, même pour elle. Poussant un léger soupir, elle reporta son attention sur son frère et répondit doucement :

Disons que... J'ai encore un peu de mal à digérer la mort de Père. Nos relations n'étaient pas au beau fixe, mais d'un autre côté, je suis soulagée d'avoir pu lui dire que malgré les orages, je l'aimais. Et je ne te félicite pas pour la petite plaisanterie, mais je te pardonne. Comme toujours.

Elle posa sa tête sur le bras de son frère avant de lever les yeux vers lui et de reprendre :

Et toi ? Je sais que Mère brûle de te mettre la main dessus pour que tu gères les affaires urgentes... Ne la fais pas trop languir, elle risque de vouloir tout faire pour te retenir après. Remarque, ça ne serait pas pour me déplaire.

Un léger rire s'échappa des lèvres de la jeune femme : il lui était facile d'imaginer Ellyah Yarwyck courir après son seigneur de fils pour régler les affaires, et Ashter tentant de fuir sous le regard complice d'Alerah. Une vraie famille unie malgré les épreuves, en somme... Mais elle connaissait son frère, elle savait que sa nouvelle fonction n'était pas facile à digérer, et elle se promit intérieurement de l'aider au mieux durant ses absences et ses présences au château. Se redressant, elle tourna la tête vers Ashter, attendant patiemment une réponse tout en continuant de marcher parmi leurs jardins, le meilleur endroit pour deviser en paix.

DRACARYS

Date d'inscription : 22/04/2019

# Mer 11 Mar - 23:42

Little Sister – Part 3

- Brave to death ! -

Ashter voyait sur le visage de sa sœur que tout n’allait pas forcément bien. C’était normal. Ces derniers jours avaient été un véritable enfer. Elle lâcha un léger soupir et Ashter sut tout de suite qu’il allait devoir la réconforter, être là pour elle. La mort de leur père n’était qu’un mauvais épisode à passer, messager et annonciateur de jours meilleurs. Certes, c’était triste mais les deux semaines précédentes, il s’y était tous les deux préparer. Ce n’est pas pour rien qu’Ashter était revenu. Il s’était marié, aurait pu repartir pour Castral Roc après mais il avait décidé de rester auprès de son père, profitant des derniers instants de ce-dernier. Il se rappela brièvement sa dernière entrevue avec le vieux patriarche. Il ne quittait pas le regard de son père des yeux, faisant abstraction de ses quelques tremblements. La maladie avait progressé si vite. Les derniers instants n’étaient guère très sympathiques mais Ashter eut néanmoins un dernier bon moment avec son père. Reportant son attention sur sa jeune sœur, il l’écouta avec attention.

- Disons que... J'ai encore un peu de mal à digérer la mort de Père. Nos relations n'étaient pas au beau fixe, mais d'un autre côté, je suis soulagée d'avoir pu lui dire que malgré les orages, je l'aimais.

Ashter ne pouvait que la comprendre. Ils continuaient de marcher au travers des jardins et le nouveau seigneur cherchait les mots pour sa jeune sœur. Même en regardant l’herbe verte, toute la collection de plante qu’Ellya avait fait planter çà et là ou encore le château qui se trouvait non loin d’eux, Ashter restait sans voix. Il ne trouvait pas les mots, si ce n’est…

- Je te comprends…

- Et je ne te félicite pas pour la petite plaisanterie, mais je te pardonne. Comme toujours.

- Je n’ai pas pu m’en empêcher…

Le seigneur et chevalier fit moins le malin mais accueillit volontiers la tête de sa sœur contre son bras. Il sentait son regard sur lui. C’était vraiment la sœur idéale. Certes, il n’avait eu qu’elle mais elle se suffisait. Elle avait été là pour lui à n’importe quel moment, dans n’importe quelle situation, sans se poser de questions, sans le juger, sans le trahir. Elle avait été l’une des premières, avec Beren, à savoir les sentiments de son frère envers Sacha, la jeune conflanaise au service de Cersei. Même si Ashter devenait un vagabond, jamais Alerah ne le laisserait tomber, il en était sûr et compter là-dessus. Car maintenant qu’il était seigneur, il allait avoir besoin de son aide, ainsi que celle de sa mère, qui était loin d’être paresseuse ces-dernières jours, se plongeant dans les affaires de l’état sans dormir, manger ni se reposer. Leur mère effectuait son deuil comme elle le pouvait.

- Et toi ? Je sais que Mère brûle de te mettre la main dessus pour que tu gères les affaires urgentes...

- Je sais…

En effet, tout comme Beren le lui avait dit quelques minutes plus tôt, sa mère le cherchait. Des affaires attendaient et il fallait les traiter. Mais Ashter avait besoin de temps. Il ne se faisait pas encore à cette idée d’être le seigneur de Bulwark, d’être le dirigeant de tout ce monde qui allait et venait sur ce petit territoire de l’Ouest qu’était Bulwark. Il fallait mettre le nez dans les comptes, voir les dépenses et les recettes, consulter les alliances. Il fallait également entretenir une relation avec Castral Roc. Weslar était un conseiller de Tywin. Ashter ayant été bouclier lige de lady Walda, peut-être pourrait-il toujours entretenir cette relation entre leurs deux familles. Les Yarwyck étaient fidèles aux Lannister depuis des décennies déjà. Les Yarwyck étaient de loyaux vassaux, toujours prêts à intégrer les troupes en cas de guerre ou de conflits. Lord Arren Yarwyck, un ancêtre, avait combattu pour les Lannister. C’était une histoire que leur avait raconté leur père une fois. Certes, il l’avait raconté à Arthur plus précisément mais Ashter et Alerah étaient présents. C’était une histoire qu’ils se racontaient encore, se rappelant, malgré le fait qu’il se soit fait assassiner, la vaillance de leur ancêtre, vaillance qui se transmettait de père en fils.

- Ne la fais pas trop languir, elle risque de vouloir tout faire pour te retenir après. Remarque, ça ne serait pas pour me déplaire.

- C’est pas de bol ça. Tu vas devoir de nouveau me supporter tous les jours, petite sœur.

Dépassant une petite sculpture d’une créature à corne, Ashter décida de stopper la promenade et invita sa sœur à s’asseoir sur un des bancs installés dans le jardin. L’heure de la discussion avait sonné mais d’abord, il devait répondre à cette question simple : comment il allait ? C’était difficile d’y répondre sans forcément repenser à leur père, mort quelques jours plus tôt, enterré quelques jours plus tôt. Il allait bien qu’en surface mais au fond il pleurait encore ce père de qui il avait eu si peu de reconnaissance et d’amour. Mais pour sa sœur, pour sa petite perle adorée, il gardait la face. Ce n’était pas le moment de craquer. Il était le seigneur de Bulwark désormais. Il lui sourit, lui prit la main qu’il caressa gentiment puis reprit tout simplement.

- Mère va être oppressante mais… que veux-tu… c’est le temps qu’elle réussisse son deuil. Quant à moi… eh bien… je vais bien. Je n’ai pas le choix. Je suis le seigneur maintenant. Je n’ai plus le temps d’aller mal. Je suis marié, j’ai de nouvelles responsabilités, de nombreuses affaires à régler. J’en ai tellement que je commence à avoir des migraines à la fin de la journée… Mais c’est ainsi.

Il marqua une petite pause, ne la quittant pas des yeux, gardant ce contact fraternel au travers de leurs mains connectées. Il aimait sa sœur par-dessus, c’était indéniable, mais un seigneur se devait parfois d’outrepasser cette relation du cœur pour revenir à la raison. Il ne savait pas comment aborder ce sujet et ne voulait pas trop la brusquer mais Ashter avait eu une conversation le matin même avec sa mère. Alerah allait devoir se marier. Il savait que c’était une question épineuse à laquelle elle avait déjà une réponse catégorique, réponse qu’elle avait déjà donné à leur père quelques semaines plus tôt mais aussi quelques lunes plus tôt. Weslar avait en effet tenté à plusieurs reprises de convaincre sa fille qu’elle allait bientôt devoir se marier. Seule Ellya avait réussi à calmer le jeu entre eux deux mais il faut croire que la mort de Weslar changeait pas mal de chose. La maison Yarwyck était restreinte. Ashter était le seul moyen pour les Yarwyck de survivre. Il devait faire un enfant – des enfants dans l’idéal d’Ellya – à Melleah Payne, chose qu’il s’était déjà chargé de commencer à faire dès la nuit de noces. Si par malheur il venait à mourir, Bulwark passerait à Alerah en l’absence d’héritier. Le mariage de sa jeune sœur serait alors matrilinéaire mais Ellya ne le souhaitait pas. Ashter devait avoir des enfants, perpétuer la famille, lui donner une descendance sûre. Alerah, elle, devait permettre une alliance avec une autre famille ouestienne. Tel était le plan de Weslar depuis qu’Ashter était revenu du Bief en tant que chevalier et héritier.

- J’imagine néanmoins que tu sais pourquoi je viens vers toi.

Au vu du contexte, Alerah pouvait aisément deviner. Mais Ashter se dit qu’il n’y aurait de toutes façons pas de meilleur moment pour qu’ils parlent de tout ce qu’ils avaient à parler ensemble. Il poursuivit alors, lui montrant bien tout sa bienveillance, gardant sa main sur la sienne.

- Même si nos pensées sont tournées vers notre père, il nous faut également tourner notre regard vers l’avenir. N’es-tu pas d’accord, ma sœur ?

#999999 : Ashter Yarwyck
coral : Alerah Yarwyck

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# Ven 13 Mar - 12:44

Réflexion

Non jamais, je ne serai faite pour le mariage...

Ashter & Alerah

Alerah sourit quand Ashter déclara qu'elle allait devoir le supporter de nouveau tous les jours, si leur mère lui mettait la main dessus. Pendant des années, elle l'avait fait sans broncher, pourquoi changer maintenant qu'ils sont devenus adultes ?

Ils finirent par s'asseoir sur un banc, puis Ashter prit la main de sa cadette avec gentillesse avant de reprendre :

Mère va être oppressante mais… que veux-tu… c’est le temps qu’elle réussisse son deuil. Quant à moi… eh bien… je vais bien. Je n’ai pas le choix. Je suis le seigneur maintenant. Je n’ai plus le temps d’aller mal. Je suis marié, j’ai de nouvelles responsabilités, de nombreuses affaires à régler. J’en ai tellement que je commence à avoir des migraines à la fin de la journée… Mais c’est ainsi.

Le cœur d'Alerah se serra à ces mots, et elle lui adressa le regard qu'il connaissait par cœur, celui où elle lui envoyait sans dire un mot tout son amour et tous ses encouragements. Mais il était temps de parler de choses qui fâchent, alors qu'Ashter gardait la main d'Alerah dans la sienne avant de reprendre :

J’imagine néanmoins que tu sais pourquoi je viens vers toi. Même si nos pensées sont tournées vers notre père, il nous faut également tourner notre regard vers l’avenir. N’es-tu pas d’accord, ma sœur ?

Alerah fronça légèrement le nez, comme à chaque fois qu'on essayait de lui parler de choses que d'aucuns pourraient considérer comme fâcheuses. Mais elle n'était plus une enfant, il fallait qu'elle prenne sa part de responsabilités dans le domaine familial "au cas où". Ne parlons pas de malheur pour autant, Ashter était en bonne santé et Alerah priait pour que ce soit toujours le cas. Elle fit une petite moue légèrement agacée, puis reprit un air sérieux avant de répondre :

Je suis parfaitement d'accord, mon frère. Je suis prête à entendre ce que tu as à me dire, en tant que nouveau patriarche de la famille.

En attendant une réponse, elle prépara la sienne, restant silencieuse. Bientôt l'heure de la phrase fatidique, mais elle était prête à y faire face.

DRACARYS

Date d'inscription : 22/04/2019

# Lun 16 Mar - 17:04

The New Heir of House Yarwyck – Part 1

- Brave to death ! -

- Je suis parfaitement d'accord, mon frère. Je suis prête à entendre ce que tu as à me dire, en tant que nouveau patriarche de la famille.

Après l’écoute, le partage de leur ressenti du moment, s’être assurés que l’autre allait bien, il était sans doute temps de passer à la vraie raison de sa venue ici. Ashter n’avait fait que trop durer ce suspens. Même s’ils savaient tous les deux que cela arriverait, il fallait y passer. L’avenir était incertain pour les Yarwyck et il fallait créer des alliances comme Ashter avait dû le faire avec les Payne. Alerah devait se marier. Ashter avait déjà un avis bien tranché sur la question mais il voulait connaître celui de sa sœur. Il ne voulait pas être comme Weslar. Il ne voulait pas imposer à Alerah quelque chose qu’elle ne désirait pas forcément. C’était une promesse qu’il s’était faite le matin même lorsque sa mère lui rappela l’importance de s’occuper d’affaires urgentes comme assurer la pérennité des Yarwyck. Weslar avait beaucoup d’amis dans l’Ouest. Quelques seigneurs çà et là étaient venus lui rendre un dernier hommage. Ashter avait déploré l’absence de Tyrion aux funérailles mais aussi au mariage. Il ne lui en voulait guère. Les circonstances avaient fait qu’il n’avait pu se déplacer, qu’il ne pouvait se déplacer. Il avait des responsabilités et Ashter ne pouvait que le comprendre lui qui venait d’en recevoir énormément. Par ailleurs, il profitait aussi de cette entrevue avec sa sœur pour souffler. Sa mère était constamment sur son dos, c’en était presque insupportable. Les comptes, les invités, les ressources, les réserves, les archives, les inventaires, les ceci, les cela. Ashter en choppait des migraines fortes qui l’assommaient le soir. Heureusement, cela ne le prenait pas tout le temps, ce qui lui permettait d’effectuer son devoir de mari lorsqu’il retrouvait Melleah dans leur chambre, chambre qui par ailleurs avait été réaménagée. Rien qu’en y repensant, Ashter se rappela qu’il devait encore installer quelques meubles ainsi que modifier quelque peu l’agencement selon les volontés de son épouse. Encore un autre problème à régler plus tard et qu’il mit dans un coin de sa tête. Il plongea son regard dans celui de sa sœur, tenant toujours sa main. Il ne voulait pas la froisser et espérait qu’elle comprendrait l’importance de ce qu’il allait lui dire.

- Il est loin le temps de l’insouciance, le temps où je te ménageais pour te protéger. Tu es une femme désormais. Tu as dix-huit et je pense qu’il n’est plus de mon devoir de frère de te ménager mais bien de mon devoir de seigneur de te dire les choses tel qu’elles sont.

Il marqua une pause, une courte pause, le temps de reprendre un peu de souffle. Il lui adressa un sourire, sincère et bienveillant. Il reprit de plus belle, gardant ce contact physique qui l’avait tant manqué.

- Néanmoins, avant cela, j’aimerai ton avis. J’ai eu une discussion avec mère ce matin et il va de soi qu’elle aimerait que tu sois fiancée sous peu à une des familles ouestiennes que nous retiendrons. Après quoi, nous célébrerons ton mariage chez cette même famille.

S’éclaircissant la gorge, il espérait ne pas recevoir le courroux de sa sœur. Si elle avait hérité de la douceur de leur mère, elle avait malheureusement hérité du caractère bien trempé de leur père. Alerah était une jeune fille qui ne s’était jamais laissé faire et avait toujours refusé que Weslar la marie au premier venu pour ses raisons qu’elle jugeait ignoble. C’était peu conventionnel, Ashter en convenait mais sa sœur était comme ça et il ne pouvait aller à l’encontre de ses envies, sa volonté et ses désirs. Il continuait de la regarder, ne voulant fuir son regard comme pour fuir ses responsabilités et enchaîna.

- Je sais que la dernière fois, le sujet du mariage avait créé une discussion très houleuse avec père. Qu’en est-il aujourd’hui, ma sœur ? J’aimerai avoir ton avis sur cette question avant de t’exposer mon propre avis, en tant que frère et seigneur.

#999999 : Ashter Yarwyck
coral : Alerah Yarwyck

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# Mer 18 Mar - 12:12

Réflexion

Non jamais, je ne serai faite pour le mariage...

Ashter & Alerah

Alerah se prépara mentalement à l'annonce que son frère allait lui faire. Elle savait ce qui l'attendait, et elle savait quoi répondre. Elle n'avait rien contre l'idée du mariage, elle voulait juste pouvoir choisir celui qui partagerait le reste de sa vie : hors de question de tomber sur un ivrogne, un violent, un trop vieux, ou quoi que ce soit d'autre, fût-il d'une grande famille de l'ouest.

Ashter planta son regard dans celui de sa sœur, qui le soutint sans sourciller, et reprit sans lâcher sa main :

Il est loin le temps de l’insouciance, le temps où je te ménageais pour te protéger. Tu es une femme désormais. Tu as dix-huit ans et je pense qu’il n’est plus de mon devoir de frère de te ménager mais bien de mon devoir de seigneur de te dire les choses tel qu’elles sont.

Il marqua une pause, adressant un sourire à Alerah - qui le lui rendit bien - avant de reprendre :

Néanmoins, avant cela, j’aimerai ton avis. J’ai eu une discussion avec mère ce matin et il va de soi qu’elle aimerait que tu sois fiancée sous peu à une des familles ouestiennes que nous retiendrons. Après quoi, nous célébrerons ton mariage chez cette même famille.

Alerah resta imperturbable pendant que son frère se raclait la gorge ; elle se doutait que sa mère essaierait de la marier, pour continuer l'entreprise de leur père, et tôt ou tard le sujet reviendrait sur le tapis. Mais si Alerah avait conscience de la responsabilité qui était la sienne, elle ne comptait pas s'asseoir sur ses convictions, et c'était l'occasion de le marteler une dernière fois.

Ashter, après quelques instants de silence en guettant la réaction de sa sœur, finit par reprendre :

Je sais que la dernière fois, le sujet du mariage avait créé une discussion très houleuse avec père. Qu’en est-il aujourd’hui, ma sœur ? J’aimerai avoir ton avis sur cette question avant de t’exposer mon propre avis, en tant que frère et seigneur.

Alerah, gardant la tête haute, eut un sourire à l'attention de son aîné, et lui répondit doucement :

Puisque tu me donnes l'occasion d'exprimer mon point de vue sur la question sans que ça tourne à l'orage, je vais te répondre franchement. Je n'ai absolument rien contre l'idée de me marier, j'ai bien conscience de la responsabilité qui m'incombe et je ne veux ni te décevoir ni décevoir Mère.

Elle marqua une pause, comme si elle imitait son frère pour donner un petit effet dramatique, puis planta son regard dans celui d'Ashter pour reprendre :

Mais si je suis d'accord avec l'idée de me marier, j'ai quand même certaines convictions sur lesquelles je ne peux décemment m'asseoir. Je veux pouvoir choisir l'homme avec qui je m'unirai, pas un violent, ni un ivrogne, encore moins un vieil homme. Et si jamais mon mariage tourne mal, je veux pouvoir partir et rentrer à Bulwark sans honte, parce que je me sais en sécurité avec ma famille. Ce seront mes seules conditions. Je suis prête à étudier toutes les offres que l'on me fera, mais si jamais ça tourne mal, je veux pouvoir rentrer à la maison.

Toujours droite et fière, elle attendit la réponse de son aîné avec une pointe d'appréhension : jusqu'à maintenant, il avait toujours compris son positionnement, mais maintenant qu'il était devenu seigneur, est-ce qu'il l'entendrait encore ?

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Date d'inscription : 22/04/2019

# Sam 28 Mar - 13:09

The New Heir of House Yarwyck – Part 2

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- Puisque tu me donnes l'occasion d'exprimer mon point de vue sur la question sans que ça tourne à l'orage, je vais te répondre franchement. Je n'ai absolument rien contre l'idée de me marier, j'ai bien conscience de la responsabilité qui m'incombe et je ne veux ni te décevoir ni décevoir Mère.

Si Alerah avait son petit caractère bien connu d’Ashter, il pouvait lui reconnaître que ses paroles étaient parfois sages et censées. Ils avaient été élevés ensemble, par la même mère, cette mère qui leur a appris tant de choses. Aujourd’hui, ils étaient l’avenir de la famille Yarwyck. Ashter perdurerait la descendance de leur aïeul Brennard et ses aïeuls avant lui. Alerah, quant à elle, devait fournir une alliance, contracter un bon mariage. Mais plus il y pensait, plus Ashter se demandait si c’était une bonne idée. Il commençait tout juste à penser comme un seigneur, à anticiper les choses, à réfléchir à toutes les possibilités. Et la jeune ouestienne semblait bien comprendre l’importance pour elle de se marier dans les lunes, années à venir. Elle avait dix-huit ans. Elle était en âge désormais et permettrait aux Yarwyck de gagner en prestige. La famille était proche des Lannister, ce qui leur conférait un statut déjà particulier. Brennard avait combattu pour Lord Tywin. Weslar faisait partie de ses plus fidèles sujets et conseillers. Ashter avait intégré le service de lady Walda, gagné la confiance de Tyrion, s’était marié à lady Melleah de la famille Payne. On ne peut pas dire que les Yarwyck soient une famille recluse au fin fond de l’Ouest, ce qui pourrait être le cas au vu de leur situation géographique, loin de la Route de l’Or qui reliait Castral Roc et Port-Réal. Les Payne avaient cet avantage. Quoiqu’il en soit, Alerah Yarwyck devait se marier. Ashter serait intraitable là-dessus. Il écouta alors attentivement sa jeune sœur, sans l’interrompre – chose qu’ils faisaient souvent lorsqu’ils étaient plus jeunes, ce qui finissait souvent par une dispute mais méchante, juste une dispute d’enfants.

- Mais si je suis d'accord avec l'idée de me marier, j'ai quand même certaines convictions sur lesquelles je ne peux décemment m'asseoir.

Ashter tint son regard et lui sourit. Elle avait de la chance que son frère ne ressemble pas à cent pour cent à son père. Weslar ne l’aurait même pas laissé parler ni exposer ses conditions. Mais la jeune femme savait qu’elle pouvait compter sur son frère. Il lui avait laissé la parole alors elle l’utilisait à bon escient, clamant ainsi ses conditions. C’était totalement légitime. Ashter était assez souple sur cela et il imaginait déjà sa mère le réprimander pour cette souplesse. Mais le jeune seigneur ne voulait pas être autoritaire, pas dans cette situation. Sa sœur était sa meilleure amie, sa confidente. Elle avait toujours été là pour lui et était toujours là. Elle gardait ses secrets, ses chagrins, ses joies, ses peines, ses bêtises. Il ne voulait pas lui imposer ce mariage. Au fond de lui, il ne le pouvait pas car cela signifierait son départ de Bulwark. Il aimait sa petite sœur. Sa présence le réconfortait autant que celle de Beren. Mais comme il l’avait fait avec Sacha, il devait mettre de côté son cœur pour se concentrer sur la raison. Un seigneur doit gouverner, décider, prendre des initiatives, assumer ses responsabilités. Pas de sentiments – ou pas trop. Pas de dérogations. Pas de souplesse. Quand Ashter se disait cela, il entendait la voix de son père, encore et toujours. Il le voyait même parfois, quand la fatigue le prenait et cela ne faisait que quelques jours qu’il était mort. Cette mort l’affectait plus qu’il ne l’aurait pensé au premier abord.

Je veux pouvoir choisir l'homme avec qui je m'unirai, pas un violent, ni un ivrogne, encore moins un vieil homme. Et si jamais mon mariage tourne mal, je veux pouvoir partir et rentrer à Bulwark sans honte, parce que je me sais en sécurité avec ma famille. Ce seront mes seules conditions. Je suis prête à étudier toutes les offres que l'on me fera, mais si jamais ça tourne mal, je veux pouvoir rentrer à la maison.

Le silence s’installa assez rapidement. Ashter regardait avec un sourire sa jeune sœur. Il affichait même une expression amusée. Ses conditions étaient totalement légitimes. Toutes les jeunes femmes – mais aussi les hommes – souhaitaient un mariage parfait, heureux avec un mari acceptable. Il pouvait comprendre cela. Lorsque son père avait arrangé ses fiançailles, il appréhendait énormément et ne savait pas à quoi s’attendre. Il avait alors découvert lady Melleah Payne. Elle était magnifique et il ne pouvait rêver meilleure épouse. Le mariage s’était bien déroulé et chaque jour, il faisait des efforts pour montrer à sa femme qu’il voulait que ce mariage fonctionne, qu’il voulait mériter son respect, sa gentillesse, son amour… Et il espérait que l’homme qui aurait la chance de se marier avec sa sœur permettrait à celle-ci de ne pas ou plus voir le mariage comme une obligation, une corvée qui ne sert que les intérêts des familles. Il finit alors par briser le silence.

- Je vois. Je ne te cache pas que si Père était encore des nôtres, tes conditions seraient vaines...

Il quitta sa main pour son épaule, mettant dans sa posture une volonté de la rassurer. Il n’était pas comme leur père. Il le savait. Elle le savait. Il n’y avait donc pas d’inquiétude de ce côté-là. Réfléchissant alors à ces fameuses conditions tout en se rappelant ce qu’il avait dit à sa mère le matin même et en prenant en compte son propre avis, il était clair que sa décision était prise. La situation l’exigeait. En tant que seigneur, la décision lui revenait. Personne ne pouvait le lui interdire. On pouvait le conseiller, le dissuader, le raisonner mais jamais décider à sa place. Il accentua alors le regard vers sa cadette, gardant ce sourire qui faisait son charme.

- Mais désormais, je suis le seigneur de Bulwark. Je prends cette décision. J’entends tes conditions et je les respecterai du mieux que je peux quand l’heure sera venue.

Il s’attendait à une réaction de sa sœur, voir si elle comprenait où il voulait en venir. Ne la laissant pas répondre, il poursuivit calmement.

- Si tu te posais la question, non ma sœur, tu ne vas pas te marier tout de suite.

Il avait lâché cette phrase rapidement avant de laisser un petit silence comme il aimait si bien le faire. Il reprit néanmoins quelques secondes plus tard après avoir fait un petit clin d’œil complice à sa sœur brisant le contact physique entre eux et se levant, faisant face aux jardins qui s’étendaient devant eux. Il se retourna alors, poursuivant son monologue, faisant part de sa décision à sa jeune sœur.

- Nous avons longuement parlé avec Mère ce matin-même. Tu imagines bien qu’elle voulait absolument te marier. Mais j’ai longuement réfléchi. J’ai écouté ses arguments. J’ai écouté tes conditions. Mais, je ne veux pas que tu te maries maintenant. Pour plusieurs raisons. La première est tout simplement que je ne veux pas te perdre alors qu’on vient de se retrouver… réellement.

C’étaient des paroles sincères imbibées de nostalgie, de mélancolie et presque de regrets. Ashter avait passé peu de temps à Bulwark depuis son départ pour le Bief. À peine un an après son retour, il était propulsé au service de lady Walda et devait résider à Castral Roc. Cela ne faisait qu’une lune qu’il était revenu et cela n’avait pas laissé le temps aux deux jeunes gens de véritablement se retrouver. Lui adressant un énième sourire, il exposa alors ses autres raisons.

- La raison suivante, moins adorable que la première j’en conviens...

Ashter laissa échapper un petit rire avant de poursuivre.

- … est que désormais, tu es mon héritière Alerah. Et tant que je n’aurai pas d’enfant, tu le demeureras. C’est-à-dire que si je meurs maintenant ou avant d’avoir eu un enfant, tu prendras les rênes de Bulwark. Tu deviendras le nouveau Seigneur de notre famille. Je pense donc qu’il est un peu prématuré de te marier et de t’envoyer à l’autre bout des Terres de l’Ouest ou je ne sais où encore tant que je ne t’aurai pas débarrassé de ce poids beaucoup trop lourd pour tes épaules.

Non pas qu’elle serait incapable de diriger Bulwark mais Ashter ne voulait pas l’accabler de cette tâche horrible dont il avait hérité. Alerah était une jeune femme pleine d’entrain et qui voulait une vie simple, à n’en pas douter. Il allait avoir des enfants avec Melleah, c’était sûr mais personne ne pouvait prédire précisément le futur. Et en attendant de confirmer sa descendance, il préférait que sa jeune sœur reste à Bulwark. Il baissa alors le regard, espérant que cette dernière raison n’entache pas la vision qu’elle avait de lui. Il continuait encore, même en tant que seigneur, malgré ses responsabilités, son devoir, à la protéger. Sa sœur représentait tellement pour lui. Il voulait la rendre heureuse. Il voulait que sa vie soit comme elle l’entendait malgré les règles, malgré les obligations, malgré les us et coutumes ouestiennes.

#999999 : Ashter Yarwyck
coral : Alerah Yarwyck

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# Dim 29 Mar - 23:47

Réflexion

Non jamais, je ne serai faite pour le mariage...

Ashter & Alerah

Alerah eut un léger sourire quand Ashter lui souligna que si leur père était encore de ce monde, il n'aurait certainement pas accepté les conditions de sa fille concernant le mariage. Et, connaissant Alerah, il y aurait eu une tempête sous le toit familial pendant des jours et des jours. Mais le seigneur des lieux était Ashter, désormais, et Alerah connaissait son frère : si Weslar aurait tempêté, lui essaierait de tempérer un peu.

Elle ne fut donc pas trop surprise quand Ashter, avec un sourire tendre pour sa petite sœur, lui répondit :

Mais désormais, je suis le seigneur de Bulwark. Je prends cette décision. J’entends tes conditions et je les respecterai du mieux que je peux quand l’heure sera venue.

Un grand sourire éclaira le visage de la jeune femme, alors qu'elle se retenait de se jeter à son cou pour le remercier. Mais il avait quelque chose à ajouter, ce qu'il s'empressa de faire sans lui laisser véritablement le temps de réagir :

Si tu te posais la question, non ma sœur, tu ne vas pas te marier tout de suite.

Il lâcha sa main puis fit face aux jardins, sous l'oeil un peu intrigué d'Alerah, qui attendit patiemment la suite en restant parfaitement immobile quand il reprit :

Nous avons longuement parlé avec Mère ce matin-même. Tu imagines bien qu’elle voulait absolument te marier. Mais j’ai longuement réfléchi. J’ai écouté ses arguments. J’ai écouté tes conditions. Mais, je ne veux pas que tu te maries maintenant. Pour plusieurs raisons. La première est tout simplement que je ne veux pas te perdre alors qu’on vient de se retrouver… réellement.

Un sourire tendre se dessina sur le visage d'Alerah ; oui, ils venaient à peine de se retrouver, il aurait été dommage qu'ils doivent se séparer aussi sec du fait du mariage de la jeune femme. A vrai dire, elle espérait profiter au maximum de la présence de son aîné, et la réciproque semblait exister...

Elle sourit avec amusement quand il reprit :

La raison suivante, moins adorable que la première j’en conviens... est que désormais, tu es mon héritière Alerah. Et tant que je n’aurai pas d’enfant, tu le demeureras. C’est-à-dire que si je meurs maintenant ou avant d’avoir eu un enfant, tu prendras les rênes de Bulwark. Tu deviendras le nouveau Seigneur de notre famille. Je pense donc qu’il est un peu prématuré de te marier et de t’envoyer à l’autre bout des Terres de l’Ouest ou je ne sais où encore tant que je ne t’aurai pas débarrassé de ce poids beaucoup trop lourd pour tes épaules.

Oh. Elle comprit le trouble qui prenait son aîné quand il prononça ces paroles : il ne souhaitait pas qu'elle vive la même chose que lui, quand il avait dû reprendre les rênes de Bulwark. Le cœur d'Alerah se serra, et, se levant sans dire un mot, elle alla se placer devant son frère pour le prendre dans ses bras avant de souffler :

Ash... Je te remercie de tenter de me préserver de ce que tu as vécu en devenant seigneur de Bulwark. Et je ne te remercierai jamais de la confiance et de l'amour que tu me portes, je ne te décevrai pas.

Elle était prête à gérer Bulwark le temps qu'il le faudrait ; avec une mère comme la sienne, qui veillait à ce que sa fille soit en mesure de gérer avec sagesse les affaires, tout irait bien. Elle planta son regard dans celui de son frère et reprit avec un léger sourire :

Mais tu sais également que je ferai tout pour t'aider et te soulager d'un poids comme celui-là. Ça ne me dérange pas de gérer Bulwark, même si je n'en suis pas la cheffe de famille, Mère veille au grain pour cela, alors... Ne t'inquiète pas.

Elle déposa un baiser sur la joue de son frère, puis reprit une attitude plus sérieuse en s'écartant légèrement :

Si tu veux, j'irai rassurer Mère sur ce que je t'ai dit concernant le mariage. Ce sera déjà ça, et puis en ce moment... Je crois qu'elle aurait besoin d'être rassurée par des évidences, notamment notre amour et notre loyauté pour notre famille. Mais profitons de ta présence au maximum, qu'en dis-tu ?

DRACARYS

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# Mer 1 Avr - 18:07

Convince the Halberd Mother – Part 1

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- Ash... Je te remercie de tenter de me préserver de ce que tu as vécu en devenant seigneur de Bulwark. Et je ne te remercierai jamais de la confiance et de l'amour que tu me portes, je ne te décevrai pas.

Si Ashter était bien sûr d’une chose, c’est qu’il ne serait jamais déçu par sa sœur. Ils se faisaient de nouveau face et le seigneur accueillit sa sœur dans ses bras. Ce qu’il était bon d’être de nouveau chez soi. Et il n’allait pas repartir de sitôt. Il avait repris sa chambre, assez grande pour y accueillir son épouse. Il avait installé ses affaires dans le bureau de son père qu’il avait quitté quelques minutes plus tôt. Il avait vidé ses appartements à Castral Roc avec nostalgie même si finalement, il n’y était resté que peu de tout sur l’année qui s’écoulait. Ses pensées étaient désormais tournées vers le château qui l’avait vu naître. Il était heureux, enfin. Il était marié, retrouvait sa sœur, sa mère, ses diverses connaissances à Bulwark. La maisonnée n’avait pas changé. Le mestre tenait toujours le jeune seigneur en haute estime et Ashter était heureux de le retrouver à son service. Il avait aidé pendant de nombreuses années son père et il savait qu’il pouvait compter sur lui. Reportant son attention sur sa jeune sœur, le seigneur acquiesçait. En effet, il pensait tout à fait capable sa jeune sœur à gérer Bulwark si jamais il lui arrivait malheur d’autant qu’Ellya assurerait également quelques fonctions. Mais Ashter voulait préserver sa sœur. Elle était jeune encore et n’était pas destinée, comme lui à la base, à ce que la fonction de seigneur lui tombe dessus. Mais il n’était pas pessimiste. Il se savait jeune lui aussi, en bonne santé, vigoureux. Nul doute que son mariage apporterait son lot d’enfants entre les murs de Bulwark, agrandissant ainsi les rangs de la famille Yarwyck qui s’étaient resserrés ces dernières décennies. Il accueillit alors avec un sourire ce baiser fraternel, un baiser qui lui avait tant manqué pendant ces longues journées à Castral Roc ou bien dans le Conflans et l’Orage lors de son déplacement pour des mariages. Au crépuscule de cette année 302, Ashter avait l’impression de n’avoir vécu que des mariages, allant et venant à chaque cérémonie, chaque banquet, chaque ville. Cela le fit sourire. Alerah le rassura alors en disant qu’elle parlerait à leur mère. Elle voulait profiter de sa présence au maximum et Ashter ne pouvait qu’être d’accord. Il voulut lui répondre mais une présence familière fit son entrée, comme il savait si bien les faire.

- Je savais bien que je vous trouverai là tous les deux. Je crapahute dans tout le château depuis vingt minutes…

- Pourtant le château n’est pas si grand que ça.

Ashter lâcha un rire et Beren s’approcha du duo. Tout sourire il adressa une révérence envers Alerah. Le seigneur et chevalier se demandait bien ce que venait faire Beren mais il n’eut pas à attendre bien longtemps pour avoir la réponse. Prenant place à l’endroit où Ashter et sa sœur se trouvaient quelques minutes plus tôt, le dornien posa son regard sur son frère de cœur et répliqua.

- Votre mère veut vous voir… tous les deux.

Cela sonnait comme un ordre et Ashter avait raison de le croire. Il connaissait sa mère tout comme Beren ou Alerah. Quand elle demandait quelque chose, on s’exécutait. D’autant qu’elle était fortement attristée par la mort de Weslar comme tout le monde. Cela se comprenait. Elle l’aimait, personne ne pouvait en douter. Si leur mariage ne semblait avoir débuté sur une bonne note, l’affection s’est développée au fil des années, cela ne faisait aucun doute. Jetant alors un regard à sa jeune sœur, il lui offrit son bras et suivirent donc Beren jusqu’au bureau de feu Weslar. Ellya les y attendait, lisant quelques parchemins, rangeant çà et là. Beren s’éclipsa adressant un clin d’œil et un sourire à ses deux comparses qui se retrouvèrent seuls face à leur mère. Ashter s’avança vers elle et l’aida à ranger quelques papiers se demandant bien ce qu’elle leur voulait.

- Mère, laissez, je vais m’en charger. Vous vouliez nous voir ?

Ellya se redressa et pointa son regard en direction de sa fille. Elle brisa alors le silence en ces mots.

- J’imagine que ton frère t'a mis au courant de notre discussion de ce matin. Nous devons te trouver au plus vite un mari.

- Mère… à ce propos…

- Ashter, je m’adresse à ta sœur.

Et le seigneur se tut. Face à sa mère, rien n’y faisait. S’il insistait, elle se mettrait en colère et personne ne veut voir Ellya Yarwyck, veuve depuis peu de jours, en colère. Il laissa alors la parole à sa sœur et sa mère. Alerah n’avait pas forcément besoin de son grand frère pour s’exprimer. Il restait là, derrière la table rangeant quelques papiers. Il adressa néanmoins un sourire rassurant à sa jeune cadette, montrant qu’il assurait ses arrières, qu’il la soutiendrait coûte que coûte comme il lui avait promis il y a tant d’années déjà.

#999999 : Ashter Yarwyck
coral : Alerah Yarwyck
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#FFC652 : Ellya Yarwyck

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# Jeu 2 Avr - 23:51

Réflexion

Non jamais, je ne serai faite pour le mariage...

Ashter & Alerah

Ashter sembla satisfait de la réponse que sa cadette lui fit, mais il n'eut pas le loisir de répondre. La voix familière de Beren retentit près d'eux, faisant presque sursauter Alerah :

Je savais bien que je vous trouverai là tous les deux. Je crapahute dans tout le château depuis vingt minutes…

Pourtant le château n’est pas si grand que ça, répliqua Ashter dans un léger rire, alors que Beren se rapprochait du duo et s'inclinait devant Alerah, qui lui rendit son salut d'une courbette et d'un sourire élégant. Beren était se qui se rapprochait le plus d'un meilleur ami pour Ashter, aussi Alerah lui accordait-elle la même confiance et presque le même amour fraternel qu'elle éprouvait pour son aîné, mais elle se doutait qu'il n'était pas venu pour faire la causette avec eux. Elle ne put retenir un haussement de sourcil quand il reprit :

otre mère veut vous voir… tous les deux.

Ah. Le temps de la récréation était terminé. Quand Ellya Yarwyck demandait quelque chose, on l'exécutait sans se poser de questions. Alerah prit donc le bras que lui offrait Ashter et, suivant Beren, se rendirent au bureau de feu leur père, où ils trouvèrent Ellya en train de parcourir certains parchemins tout en en rangeant d'autres. Avec un sourire, Beren s'éclipsa, les laissant seuls avec leur mère, et Ashter s'approcha d'elle en déclarant :

Mère, laissez, je vais m’en charger. Vous vouliez nous voir ?

Alerah, droite comme un I, sentit rapidement le regard de sa mère tourné dans sa direction, rapidement suivi d'un léger rouge aux joues : ce regard perçant était souvent synonyme de discussion à laquelle elle ne pourrait pas échapper, et surtout durant laquelle Ellya montrerait son autorité sans avoir à hausser le ton. Elle pencha légèrement la tête quand sa mère lui lança, sans répondre à son frère :

J’imagine que ton frère t'a mis au courant de notre discussion de ce matin. Nous devons te trouver au plus vite un mari.

Mère… à ce propos…

Ashter, je m’adresse à ta sœur.

Alerah ne put retenir un regard en coin à son aîné, et se détendit quand il lui sourit pour la rassurer. Il serait là pour la soutenir si jamais, elle pouvait donc répondre la même chose que ce qu'elle lui avait dit. Prenant une grande inspiration, Alerah affronta le regard de sa mère et répondit d'une voix assurée :

Oui, mère, nous venons d'en discuter. Et je vais vous dire ce que j'ai annoncé à mon frère : je suis prête à accepter le mariage, je n'y suis clairement pas opposée.

Elle laissa passer quelques secondes, avant de reprendre :

Mais pas sans certaines conditions, dont une qui me tient particulièrement à cœur. Je veux pouvoir choisir celui qui partagera ma vie, et si jamais mon mariage dérape, pour une raison ou pour une autre, je veux pouvoir rentrer à Bulwark.

Elle guetta une réaction de sa mère, qui sembla écouter ses arguments, et se dépêcha de conclure :

Mais Ashter, en tant que seigneur de Bulwark, a décidé de ne pas me marier tout de suite. Et avant que vous ne me coupiez, Mère, je me permets de préciser que c'est parce qu'il ne veut pas que je porte trop longtemps le poids de l'héritage qui me revient si par malheur il meurt sans héritier.

Elle lança un regard en coin à Ashter, guettant également une réaction de sa part, avant de reporter son attention sur sa mère ; maintenant que les choses étaient dites, elle était curieuse de savoir ce qu'Ellya allait répondre. Même si, au fond, elle espérait qu'elle soit d'accord avec l'idée...

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# Dim 12 Avr - 13:07

Convince the Halberd Mother – Part 2

- Brave to death ! -

Ashter était silencieux derrière sa mère. Il ne servait à rien de la contredire même si désormais il en avait le pouvoir. Il était seigneur des lieux. Il avait le dernier mot mais il voulait que sa sœur lui explique, assume ses responsabilités et puisse exposer à leur mère son avis, ses conditions. C’est ce qu’Alerah s’empressa de faire devant une Ellya bien silencieuse. Il était quand même perceptible qu’au moment où sa jeune sœur clama ses conditions, Ellya voulut intervenir mais en fut empêchée. Ashter était fière de sa jeune sœur et de son air assuré. Il ne la quitta pas des yeux tout le long de son monologue et attendait lui aussi une réaction de leur mère. Celle-ci ne dit mot, laissant planer un silence lourd. Son regard se porta sur la fenêtre donnant sur la cour. Il était difficile de savoir ce que pensait Ellya Yarwyck à ce moment précis mais Ashter aurait juré entendre un sanglot étouffé. Lorsqu’elle se retourna pourtant, il n’en fut rien et elle avait le regard posé sur son fils, ce fils qui n’était pas destiné à devenir seigneur et sur les épaules duquel avait échoué une responsabilité bien lourde. Son regard était fier. Ses deux enfants avaient bien grandi. Ashter se rapprocha d’Alerah, signifiant son soutien complet à sa jeune sœur. Il sourit à sa mère qui lui sourit en retour. Elle s’approcha d’eux, porta une main douce sur le visage de sa fille. Le jeune seigneur savait qu’elle voulait absolument marier Alerah. C’était en effet la chose à faire, d’autant que la jeune ouestienne avait l’âge. Et il était important de créer des alliances. Mais il fallait en convenir, marier Alerah maintenant amenait le risque de voir s’éteindre la famille Yarwyck. Ashter était certes jeune et en bonne santé mais l’avenir n’était jamais certain. Tout le monde espérait bien sûr que la nuit de noces et les suivantes aient permis à lady Melleah de tomber enceinte. Il était bien trop tôt pour le savoir mais nul doute que durant les prochaines lunes, le ventre de la nouvelle dame de Bulwark serait l’objet de tous les regards, à commencer par celui de son mari.

- Vous avez tellement grandi, mes chéris.

L’œil humide de cette mère fière et heureuse était perceptible. Elle souriait et les regardait comme si c’était la dernière fois qu’il lui était permis de les voir. Ellya était une femme droite et parfois stricte mais jamais fermée à la discussion. De plus, Weslar n’était plus et il était clair que ses décisions devenaient, sous la direction de son fils, de simples conseils avisés. Si elle était persuadée qu’un mariage était nécessaire pour sa sœur, elle s’en remettrait toujours à la décision de son fils, car telle est la promesse qu’elle avait fait à Weslar.

- Si telle est la volonté de notre seigneur, alors je m’y plierai.

Ellya était intelligente. Elle avait bien saisi l’enjeu du moment et elle en convenait que tant que Melleah n’aurait pas mis au monde un garçon fort et en bonne santé – ou une fille puisque la loi d’héritage les autorisait à hériter – Alerah demeurerait l’héritière présomptive de son frère. Ashter alla alors prendre sa mère dans les bras. Il la remercia à demi-mot et porta à son attention un doux baiser sur sa joue et un sourire sincère. Il finit alors par dire dans un petit rire nerveux, son regard dirigé vers tous les parchemins qu’il n’avait pas encore parcouru.

- Et puis, vous ne serez pas de trop pour m’aider à gérer Bulwark.

Bulwark était une petite seigneurie et cela allait très bien à Ashter. Il en avait déjà assez à faire, il n’osait imaginer la gestion de ville comme Castral Roc ou encore Port-Lannis. Il se contenterait ainsi de Bulwark et des papiers que son père lui avait laissé. Heureusement, il l’avait mis au parfum de son vivant durant les deux dernières années, aussi souvent que faire se peut. Mais il aurait bien besoin d’Ellya, d’Alerah et de Beren à ses côtés pour l’aider, le conseiller, l’épauler dans cette lourde tâche qui l’incombait désormais. Reportant son attention sur sa mère et sa sœur, le seigneur chevalier était heureux de savoir que sa mère n’insisterait pas sur cette histoire de mariage. Il ne voulait pas d’une discorde dans sa famille, pas aujourd’hui, pas en ce moment. Ils devaient demeurer soudés. Ils étaient les derniers Yarwyck et bien qu’il y ait l’espoir que la descendance ne se fasse pas trop attendre, il serait bien dommage que les derniers membres de cette famille soient déchirés. Et c’était loin d’être le cas. Cette affaire réglée, Ashter s’assied alors à son bureau et organisa un peu le bazar qui s’y trouvait. Il releva la tête vers sa mère et sa sœur avec un grand sourire puis demanda.

- Mère… maintenant que cette question est réglée, puis-je m’entretenir avec ma sœur, je vous prie.

Avec un sourire et un regard amusés, Ellya fit une révérence à son fils, alla embrasser sa fille puis quitta la pièce. Ashter, tout sourire invita Alerah à venir s’asseoir.

#999999 : Ashter Yarwyck
#FFC652 : Ellya Yarwyck

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♛ by wiise

# Lun 13 Avr - 19:02

Réflexion

Non jamais, je ne serai faite pour le mariage...

Ashter & Alerah

Alerah vit sa mère regarder par la fenêtre après qu'elle lui eût exposé ce qu'elle avait à dire, attendant une réaction de sa part. Etonnamment, Ellya resta parfaitement calme, bien que sa fille eût l'impression qu'elle réprimait un sanglot. Mais très vite, Ellya reporta son attention sur ses enfants, leur adressa un sourire sincère et se hasarda même à caresser doucement la joue d'Alerah avant de souffler :

Vous avez tellement grandi, mes chéris.

Alerah eut un grand sourire tendre à l'attention de sa mère : elle savait qu'Ellya était fière de ses enfants, et pour rien au monde elle ne voudrait la décevoir, mais elle était sincèrement heureuse qu'elle semble comprendre les conditions d'Alerah pour étudier les futures propositions de mariage. Ashter en profita pour prendre sa mère dans ses bras avant de lancer d'un ton badin :

Et puis, vous ne serez pas de trop pour m’aider à gérer Bulwark.

Sans dire un mot et souriant toujours, Alerah vint se glisser dans l'embrassade familiale : feux leur père et frère auraient été heureux, sûrement, de voir les survivants de la famille rester aussi soudés malgré la question houleuse du mariage d'Alerah. Et, pour la jeune femme, la famille étant ce qui lui importait le plus, elle en fut rassurée, se détendant complètement.

Ce fut Ashter qui rompit l'embrassade, adressant aux deux femmes un regard qu'Alerah trouva fier et heureux d'avoir une telle famille, puis se dirigea vers le bureau où se trouvaient nombre de parchemins. Sa cadette s'écarta à son tour de sa mère, lui adressant un signe de tête accompagné d'un sourire, puis reporta son attention sur Ashter qui lança :

Mère… maintenant que cette question est réglée, puis-je m’entretenir avec ma sœur, je vous prie.

Ellya, avec un sourire et un regard qui trahissaient un certain amusement, s'inclina devant son fils et embrassa Alerah avant de quitter la pièce, refermant la porte derrière elle et laissant ses deux enfants seuls. Avec un sourire, Ashter invita sa cadette à venir s'asseoir face à lui, ce qu'elle ne tarda pas à faire en demandant :

Qu'est-ce que je peux faire de plus pour toi ?

DRACARYS

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