[EVENT] Bataille de Winterfell : le front

 
Lancé de dés

 

Enivré par l'adrénaline de la bataille, sourd à ses douleurs, Gyles n'avait de cesse de tourner son visage de droite à gauche puis de gauche à droite, prêt à s'en prendre au prochain spectre qui s'avancerait vers la troupe Manderly. Mais soudainement, quelque chose changea dans l'air. Il se fit plus glacial encore, chose qu'il n'aurait jamais pensée possible. Puis le silence régna le temps de deux longues secondes, avant que les corps des morts au sol ne frémissent et ne cherchent à se relever. Leurs amis, ceux qui avaient combattus à leurs côtés et étaient tombés changeaient de quand. "Putain de bordel de merde !" jura l'Ardoise en serrant les dents, la peur ayant réussi à se frayer un chemin jusqu'à son coeur. Abattre ces vermines sans les connaître était déjà suffisamment compliqué, alors s'il devait voir le visage d'un collègue aux yeux glacés, ses gestes seraient on ne peut plus hésitant, il le savait.

Un tumulte à quelques dizaines de mètres de lui l'arrêta aussi sec dans ses doutes. Les gens s’amassaient près des remparts de Winterfell où il semblait que le Roi de la Nuit venait de se poser. Gyles se mit à courir dans cette direction et il semblait qu'il n'était pas le seul. Il semblait évident qu'il était l'homme, si l'on pouvait le qualifier ainsi, à abattre et non pas ses pions sans âme et sans vie contre lesquels ils luttaient depuis le début de la bataille. Le nordien savait qu'il était bien affaiblit par sa blessure, qu'il était jeune, moins expérimenté que de nombreux de ses collègues, il faisait probablement un piètre adversaire pour le Roi de la Nuit en personne, mais cela l'altéra nullement sa conviction. S'il devait tomber, si son esprit devait rejoindre les Anciens Dieux, alors ça serait dans la gloire. Il était de son devoir de servir les Manderly et les Ardoise le plus dignement jusqu'au bout et quoi de plus digne que d'affronter cet ennemi là ?

Visiblement il n'était pas à le seul à en avoir conclu cela. Il reconnut Robb Stark en train de foncer sur lui pour se retrouver finalement expulsé plusieurs mètres plus loin. Il hésita une fraction de secondes à changer de cap pour venir à sa rescousse, mais il le vit bouger et déjà des gens s'approcher de lui. Alors il reprit sa course de plus belle vers le démon de glace. Un homme de l'âge de son père s'élançait à son tour avec son épée enflammée mais l'attaque fut parée. Voilà, il n'y avait à présent plus personne qui se tenait entre eux. Gyles déglutit difficilement puis parcourut le dernier mètre qui les séparait. "POUR LE NORD !" Il brandit son épée, se doutant cependant qu'elle ne serait pas plus efficace que sur ses larbins, mais cela lui permit au moins de détourner son attention les quelques secondes nécessaires pour user de son poignard. Si le Roi de la Nuit para l'épée et contre-attaqua, Gyles parvint à lui porter son coup et vit la surprise et la douleur dans ses yeux de glaces avant de s’effondrer inconscient à ses pieds.

blessure importante / attaque du NK / sacrifice sans lancé de dés

Les morts arrivaient, les morts tombaient, et la fatigue et l'oppression accablaient les vivants. Cela n'en finissait pas. Qu'étaient-ils, face à ce fléau?

Retirant sa flèche d'ébonite du crâne d'une créature, Aubelia prit un instant pour souffler. La fumée des torches et la fatigue commençaient à la désorienter...Où se trouvait Winterfell?

La réponse lui vint d'une manière plutôt incongrue. Alors que la jeune Lady tentait de se repérer, un dragon passa au-dessus de sa tête. Rattrapé non loin par un autre dragon qui lui cracha des flammes orangées d'une puissance extraordinaire dessus, le faisant choir sur les remparts du château dont elle avait cru perdre la trace un instant.

Elle ignorait qui maîtrisait le dragon qui venait d'abattre l'autre, mais au vu de ses flammes, il s'agissait d'un allié. L'autre, en revanche, devait être celui de leur ennemi.
Soupirant, Aubelia se demanda si ce dernier avait péri avec sa bête...Mais elle n'eut pas le temps de réfléchir davantage. Autour d'elle, les amoncellements de cadavres se mirent à bouger. Peu à peu, leurs ennemis tombés revenaient à la vie...Enfin, si l'on pouvait qualifier leur état de vie...

-Merde, fait chier! Jura-t-elle, même si cela n'était pas convenable pour une dame. Peu importait ici, c'était la mort contre la vie.

N'attendant pas que les morts se relèvent, elle courut sur la neige en direction des remparts. Elle ignorait si elle pouvait faire quelque chose...Mais ces morts ne se relevaient pas tout seul. Quelqu'un les ramenait. Elle ignorait comment cela fonctionnait précisément, mais si elle se rappelait bien des histoires de son enfance, couplé avec tout ce qu'ils vivaient actuellement...Le dragonnier devait être la source. Celui que l'on appelait le Roi de la Nuit.

Et s'il ramenait son armée à la vie, c'était qu'il était en mauvaise posture...Il devait donc se trouver près de là où était tombé le dragon.
Courant sans s'arrêter, Aubelia gardait le regard alerte, décidée à trouver cet être maudit. Et elle le trouva.
Le temps sembla ralentir lorsqu'elle l’aperçut, avec son visage de glace et ses yeux brillants tels des saphirs.

Il était...Terrifiant. Juste terrifiant.

Mais bientôt, elle vit quelqu'un se jeter sur lui. Robb Stark? Quoi qu'il en fut, il ne toucha pas la créature et fut lui-même, blessé. Alors qu'elle se rapprochait prudemment, elle vit une autre personne se jeter sur le monstre. Un homme qui le toucha mais ne put éviter une riposte qui le mit immédiatement dans les pommes.

Fébrile, la Lady de Châteauvieux positionna sa flèche ainsi que sa dague. Elle aurait pu tenter un tir à l'arc...Mais avec les morts qui se relevaient autour et le mouvement, le tir était trop imprévisible, et si elle le ratait, elle se trouverait désarmée contre le reste de l'armée des morts...Elle décida donc d'y aller au corps à corps. Ainsi, soit elle gardait sa flèche et survivait, soit elle mourait immédiatement.

-Anciens, guidez-moi.Murmura-t-elle avant d'inspirer un grand coup et de se précipiter sur leur ennemi.

Par chance, il ne regardait pas dans sa direction. Silencieusement, sans pousser un seul hurlement qui aurait alors pu alerter sa cible, elle lui sauta dessus, transperçant de sa dague et de sa flèche conjointe une section entre son cou et son épaule seulement protégé par le tissu d'un vêtement.

Puis, tirant ses armes de la plaie, elle se carapata avant qu'une éventuelle riposte ne soit possible de la part de l'ennemi, courant avec la crainte littérale d'avoir la mort aux trousses.

Mais elle l'avait touché. Une fois loin de lui, elle fut prise d'un rire nerveux à cette idée. Elle l'avait touché. La Mort elle-même pouvait donc mourir.


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