Event 4 : Grand Tournoi d'Harrenhal
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Grand Tournoi D'Harrenhal
An 300, lune 7, semaine 4
Maege Mormont
Ce fut d'un nonchalant haussement de ses larges épaules caparaçonnées que Maege répondit à l'exclamation déçue des rangs nordiens lorsque la lance vint à se briser une seconde fois. Son sourire était mince mais ses yeux rieurs perçaient de leur lueur glacée la fine ouverture du heaume. D'une rude claque elle flatta l'encolure de son étalon dont les flancs s'écartaient et se rétractaient sous elle. L'animal était essoufflé. Elle écarta quelques mèches de crins gris qui s'étaient emmelés à ses gants de cuir et de métal.
"Mon vieil ami..."murmura-t-elle d'une voix grave. Un ronflement fatigué de sa monture lui répondit tandis que les yeux de la Lady s'attardaient sur la robe cendrée et salie par la boue, par la transpiration, par la poussière. Sa lourde tête était portée haute et ses pattes étaient plantées dans le sol comme deux piliers de pierre. Mais Maege décelait cette encolure qui s'arquait non par noblesse mais par les effets du temps, ses jambes aux sabots solidement ancrés dans le sol un peu trop raides, son oeil, quelque peu éteint et usé. La brune ne lui en tenait pourtant pas rigueur. C'était sa propre maladresse et l'habileté féroce de son adversaire qui avaient signé sa défaite et non l'âge avancé de son cheval.
Après que sa défaite fut clairement annoncée par la voix de stentor du juge, l'Ourse inclina le menton devant le roi et sa future épouse, comme pour s'excuser de ne pas avoir apporté plus de vernis au nord lors de cette joute. Son geste était solennel, cependant il vibrait d'une certaine malice que seule pouvait communiquer une participante qui ne voyait aucune différence entre ces chevaliers et leurs lances, et les enfants qui les imitaient non loin à l'ombre des tribunes. Pourtant c'était là un jeu affreux. Les marques laissées au sol par la chute de l'adversaire du Prince de Peyredragon que foulaient alors les sabots de son étalon ne le lui rappelèrent que trop bien. Quelle idée de gaspiller une vie ainsi, alors que l'Hiver embrassait déjà le continent. L'ironie d'avoir une telle réflexion alors qu'elle sortait elle meme de la joute la fit grimacer sous son casque et elle talonna derechef son cheval au pas trainant.
Sa main guidait fermement ce dernier vers les tentes alignées à l'extrémité de la joute lorsqu'elle croisa le regard de celui qui l'avait vaincue. (Addam Marpheux)
"Ne perdez pas la seconde manche, mon garçon. Je veux être fière de ma défaite" Lui lança-t-elle d'une voix goguenarde depuis son destrier juste avant de poser pied à terre.
Eloignant d'un geste de sa main les garçons qui venaient à son aide, elle retira son heaume seule et ne se débarrassa de son armure qu'en partie, gardant les chausses de cuir ainsi que la lourde cotte de maille que sa paresse refusait d'enlever. On posa -ou plutot on jeta, son page étant deux fois plus petit qu'elle- sur ses épaules une épaisse cape en fourrure d'ours. Le temps était clément pourtant, comparé au froid qui sévissait déjà sur son fief, elle s'en rendit compte en avalant la distance qui la séparait des tribunes en de grandes enjambées. Elle n'eut nulle besoin de guide pour retrouver la rangée où elle entendait se rendre, quitte à faire se lever ceux qui les séparaient d'elle sans grand ménagement.
"Levez-vous! Vous voyez bien qu'vous m'empechez de rejoindre mes filles! Levez-vous donc!" Tonitrua-t-elle comme un mère qui rabrouerait des enfants un peu trop distraits. Pourtant, la Mormont n'avait guère besoin de tels éclats de voix puisqu'à peine s'était-elle présentée à l'extrémité du rang que l'on se levait déjà pour la laisser passer. Un seul semblait ne pas être effrayé de la grosse bête qui semblait devoir leur passer dessus et de grands yeux surpris s'ouvrirent lorsqu'elle entoura de ses bras le jeune homme (Edwin Forestier), pour lui imposer une embrassade à lui briser les côtes et qui le souleva de terre."Ravale tes larmes idiot! "Se moqua-t-elle d'une voix chaude. Malgré le heaume qui étouffait les sons, elle avait clairement entendu l'emotion du Forestier lorsque la lance s'était brisée."C'est ce fichu bâton qui s'est brisé, pas moi!" Elle parti d'un rire gras et franc, bien elle sentait clairement la raideur qui avait pris son dos.
De pied écrasés sous ses bottes en nez qui avaient malencontreusement pris un coup de son épaule, l'Ourse finit par arriver auprès de sa progéniture. En s'asseyant à leur côté sans grâce aucune, elle leva sa main pour ébouriffer la chevelure noire et bouclée qui se trouvait juste devant les Mormont.
"Voilà donc le nouveau Stark dont on m'a tant parlé!"Le taquina-t-elle."Qu'ai-je manqué?" Elle se tourna vers ses filles, toutes trois si semblables et si différentes à la fois et ses lèvres cassées d'une cicatrice leur sourirent.
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Grand Tournoi d'Harrenhal
citation cool ici
Alys Royce
Le fracas des armes s'entrechoquant retentissait et suscitait des cris de la part du public. Les jouteurs défilaient et les combats semblaient susciter la plus grande allégresse parmi les spectateurs. C'était là la fascination pour la guerre, qui était enfouie dans chaque homme vivant de ce monde et qui resurgissait lorsque la peur de mourir disparaissait.
Alys observait néanmoins les combats d'un regard absent, son esprit était tourné vers toute autre chose. Vers ceux qui étaient absents, vers l'avenir, son propre avenir. Elle commençait à voir clair dans cette marrée de nuages qui avaient obscurci le futur, elle avait, depuis quelques temps déjà, un nouveau nom et de nouvelles perspectives. Son frère n'avait plus aucune emprise sur elle et, la jeune femme se sentait libre et enfin en pleine possession de ses moyens : politiques notamment.
Elle avait pris place loin de son époux, leur plan, toujours en vigueur était de tâter le terrain de voir des alliés potentiels et des rivaux politiques. La guerre ici jouée n'était jamais loin de la réalité et finirait par les frapper tôt ou tard, de près ou de loin et mieux valait savoir qui était digne de confiance ou nous dans ces moments là... les amis se comptaient sur les doigts d'une main.
Alys sursauta presque en entendant de nouveau les lances se fracasser contre les armures. Plongée dans ses pensées, elle avait presque oublié les combattants. Reportant son regard vers le terrain devant elle, la jeune femme observa alors le chevalier qui s'apprêtait à satisfaire la soif d'action des gens de Westeros. Elle connaissait le nouveau combattant de nom simplement, il s'agissait là d'Harrion Karstark. Chaque chevalier qui s'étaient battus aujourd'hui était tous d'excellent guerrier et malgré une certaine répugnance pour le combat, Alys Royce devait avouer que tout ceci était fascinant à regarder.
Les bretteurs levèrent leurs armes et chargèrent lançant leurs montures au galop, c'était une danse ici, un simple spectacle pour le plaisir des regards, une fascination morbide qui prenait chacun aux tripes et la jeune femme prit un certain plaisir à se cacher le visage en murmurant
"Je ne veux pas voir ça"
Une répugnance fascinée pour la guerre, la bravoure, et les coups d'épée sans trop de sang versé.
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Le tournois
An 300, lune 7
Alesander sursauta pratiquement lorsqu'il donna le coup final à son adversaire. Sur le moment, l'homme ne réalisa pas sa victoire. Un sourire incrédule se dessina sous sa visière qu'il s'empressa d'ailleurs à soulever, posant ses yeux bruns sur la foule. À son dernier tournois, il ne s'était pas rendu plus loin que le première tour. Comme quoi ce n'était pas une activité qu'il prenait au sérieux. Joyeusement, il fit une révérence devant la foule applaudissant, après qu'on l'eut départi de sa lance, jetant un œil rapide vers les estrades de l'Orage. Non sans porter une légère attention à son adversaire pour s'assurer qu'il soit tout de même dans un état potable – pour le bien de sa conscience –, lui et son cheval repartirent en direction de son petit chapiteau. Ses écuyers – qui quelques instants avant l'avaient débarrassé de sa lance et de son bouclier – , Longbec et Rosalynd Storm le félicitèrent. Presque gêné, l'homme rougit légèrement en détournant le regard. D'un signe de main, il refusa la petite coupe de vin qu'on lui proposa, se retournant plutôt vers une gourde d'eau et quelques raisins pour combler le creux qui avait eu le temps de s'imposer dans son estomac. Faisant les cent pas sous sa tente, l'orageois se laissa bercer par le bruit des lances et du trot des chevaux qui venait de l'extérieur. L'homme ne pouvait pas nier le fait d'être tout de même un peu stressé pour sa prochaine joute. Il n'avait pas vu le gagnant de celle suivant la sienne, donc il n'avait aucune idée de ce à quoi s'attendre la prochaine fois. Au fond de lui, il savait que ça allait bien se passer, mais laisser ces pensées remonter à la surface était bien plus difficile qu'il n'en paraissait. Ce n'était pas son genre de dire à voix haute qu'il pensait tout de même avoir des chances de gagner, comme il avait quand même réussit à passer en second round. Surtout qu'il savait bien que son propos changerait lorsqu'il arriverait face à son nouvel adversaire.
Après un bon moment, on annonça son tour de joute. Le barbu remit son casque sur sa tête, enfila ses gants métalliques et sortit de sa tente. On lui mena presque immédiatement son cheval. Sans trop tarder, il l'enfourcha, à nouveau souriant. Son petit écuyer lui tendit une lance différente de la précédente. L'autre ne s'était pas abîmée, mais on ne voulait pas prendre le risque de le laisser jouter avec une arme affaiblie. Il ne connaissait pas l'adversaire qu'on lui imposa cette fois. Peut-être avait-il entendu un jour son nom ? Alesander fouilla au fond de sa mémoire, mais non. Autant il put associer Robar à Andar, autant cette fois c'était mort. Bref. Tout ça pour dire qu'il ne savait pas à quoi s'attendre et qu'il valait mieux, pour l'honneur de l'Orage, être un peu plus méfiant et beaucoup plus alerte. Sous son casque à la visière redressée, il n'y avait plus l'ombre d'un sourire, mais plutôt des sourcils froncés. S'il était passé en seconde manche, c'est qu'il avait eu un adversaire à un niveau comparable au sien ; cette fois il ne pouvait plus prétendre une telle possibilité comme le « tri » avait été fait. L'orageois n'adressa pas un mot à cet Addam Marpheux, se contentant d'un vague signe de tête avant de baisser sa visière. Il commanda à son cheval d'aller se mettre en place. Avant même qu'on ne lance le départ, il serra ses cuisses et ses mollets contre les côtés de son cheval, histoire de agripper le plus solidement possible. Tenant sa lance fortement, mais sans pour autant la bloquer et rendre son mouvement impossible ou trop sec, il sentit son cœur battre dans sa gorge. Lorsqu'on donna le signe du départ, Alesander ordonna à son cheval, d'un coup sec et vif sur les rênes, de partir en vitesse. Incliné au-dessus de son étalon, il fixa intensivement l'épaule et l'aisselle de l'homme originaire des terres de l'Ouest.
Après un bon moment, on annonça son tour de joute. Le barbu remit son casque sur sa tête, enfila ses gants métalliques et sortit de sa tente. On lui mena presque immédiatement son cheval. Sans trop tarder, il l'enfourcha, à nouveau souriant. Son petit écuyer lui tendit une lance différente de la précédente. L'autre ne s'était pas abîmée, mais on ne voulait pas prendre le risque de le laisser jouter avec une arme affaiblie. Il ne connaissait pas l'adversaire qu'on lui imposa cette fois. Peut-être avait-il entendu un jour son nom ? Alesander fouilla au fond de sa mémoire, mais non. Autant il put associer Robar à Andar, autant cette fois c'était mort. Bref. Tout ça pour dire qu'il ne savait pas à quoi s'attendre et qu'il valait mieux, pour l'honneur de l'Orage, être un peu plus méfiant et beaucoup plus alerte. Sous son casque à la visière redressée, il n'y avait plus l'ombre d'un sourire, mais plutôt des sourcils froncés. S'il était passé en seconde manche, c'est qu'il avait eu un adversaire à un niveau comparable au sien ; cette fois il ne pouvait plus prétendre une telle possibilité comme le « tri » avait été fait. L'orageois n'adressa pas un mot à cet Addam Marpheux, se contentant d'un vague signe de tête avant de baisser sa visière. Il commanda à son cheval d'aller se mettre en place. Avant même qu'on ne lance le départ, il serra ses cuisses et ses mollets contre les côtés de son cheval, histoire de agripper le plus solidement possible. Tenant sa lance fortement, mais sans pour autant la bloquer et rendre son mouvement impossible ou trop sec, il sentit son cœur battre dans sa gorge. Lorsqu'on donna le signe du départ, Alesander ordonna à son cheval, d'un coup sec et vif sur les rênes, de partir en vitesse. Incliné au-dessus de son étalon, il fixa intensivement l'épaule et l'aisselle de l'homme originaire des terres de l'Ouest.
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Valar Dohaeris
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Event 4
le tournoi
Grand Tournoi d'Harrenhal
Un chant de trompettes soutenu par les rebondissements sourds des tambours avala la question de Lyra avant que Jon ne puisse y répondre. Le public enjoué se tût quelques instants alors que les premiers jouteurs pénétraient sur la piste ensablée. Il y eut un instant de flottement et de silence. Puis, les spectateurs se mirent à acclamer de plus belle, en particulier les conflannais et les ouestriens représentés par l’héritier des Nerbosc et le lion fier des Lannister. Fidèle à elle même, la voix de la jeune ourse ne se joignit pas aux cris d’encouragement qui vrillaient ses oreilles. Elle se contenta de regarder patiemment les combats qui se suivaient, serrant ses mains l’une contre l’autre, lorsqu’un homme tombait à terre dans un nuage de poussière.
Un frisson la parcourut lorsqu’elle reconnut Harras. Il avait clamé porter les couleurs de sa reine. Or, Asha n’était pas là. Lyra avait entendu que la jeune femme était souffrante et qu’elle avait dû garder le lit à Pyk. Le Chevalier avait été l’ombre de la fer-née durant le « séjour » de la Mormont sur les Îles de Fer et s’il n’avait pas été désagréable envers elle, il n’avait pourtant pas été agréable non plus. Elle fronça les sourcils alors qu’une bouffée d’angoisse l’envahit. Lorsque les deux lances se brisèrent, débouchant sur la victoire du champion de la Reine de Grès, Lyra ne décrocha pas un sourire.
Enfin, elle reconnut Harrion Karstark alors qu’il saluait à son tour les gradins. La délégation nordienne se secoua en applaudissements et en beuglements d’encouragement. L’archère observa alors avec toute la minutie du monde la carrure de l’héritier de Karhold, sa position, l’angle de sa lance alors qu’une voix demandait aux jouteurs de se mettre en place. En face de l’aîné de Rickard, la silhouette fluette (Jyana) de son adversaire ajustait sa prise sur les rennes de son destrier. Les doigts de Lyra s’enfouirent dans les plis de sa robe. Il ne faisait aucun doute que le combat ne durerait pas longtemps. Soit la force et l’endurance d’Harrion jetait immédiatement son ennemi au sol, soit il se faisait rattraper par la vitesse et l’agilité du cavalier mystère. Un nouveau son de trompette. Et les chevaux s’élancèrent, martelant le sol de leurs sabots puissants. Dans un craquement sonore, le bois explosa. Le visage de la troisième fille de Maege pâlit. Puis, ses lèvres se fendirent d’un sourire et elle se joignit aux applaudissements lorsque le Karstark ressortit vainqueur. À côté d’elle, elle crut entendre Jorelle renifler de dédain, mais elle l’avait sûrement imaginé.
Si toute son attention était désormais en attente de combat de sa mère, elle sourcilla cependant lorsque l’étrange cavalier au heaume tordu d’un sourire railleur qui portait ses couleurs renversa le dornien.
Le rire rauque d’Alysane lui fit tourner la tête alors que Maege et son adversaire ouvrait la dernière joute. Connaissait-elle l’autre jouteur ?
« Une blague ? » lui demanda-t-elle. « Qu’y-a-t-il de si drôle, Aly ? »
Elle fut cependant heureuse de voir sa sœur s’esclaffer de la sorte. Après la mort de Marthe, il ne lui semblait plus avoir en face d’elle que l’ombre de son aînée. Elle lança un petit regard rieur à Jorelle avant de se reconcentrer sur l’Ourse, imposante dans son armure. Leur mère aurait pu écraser la plupart de ses hommes en combat régulier, mais la joute ne faisait pas partie de ses passe-temps favoris et cela suffisait à ce que Lyra se ronge les sangs. Son visage se crispa à mesure que les destriers se rapprochaient et elle attrapa instinctivement les mains de ses sœurs lorsque les deux combattants entrèrent en contact. Aucun son ne sortit ne ses lèvres entrouvertes lorsque la lance de sa mère éclata. Un mouvement brusque non loin d’elle attira son attention et elle reconnut Edwin qui lui glissa un regard inquiet. Alysane le rassura d’une voix bourrue et elle la sentit presque se retenir d’aller montrer au ouestrien de quel bois elle se chauffait. Lorsque Maege leur fit signe qu’elle allait bien, Lyra se détendit.
L’annonce du second tour des joutes lui hotta pourtant bien vite sous soulagement. Harrion affronterait Harras. Comme son aînée lui avait dit quelques instants auparavant, les Anciens Dieux semblaient vouloir s’amuser. Mais cette fois là, la jeune ourse n’appréciait pas la farce. Loin de là. Elle fit non de la tête à Aly lorsqu’elle lui posa des questions sur un certain Staedmon.
« Si ce lord Marpheux a réussi à désarçonner notre mère, je ne parierais pas sur cet orageux. »
Maege finit par arriver auprès de ses filles et Lyra s’empressa de s’écarter pour lui laisser une place. Sa grosse main calleuse vint ébouriffer les cheveux sombres de Jon.
« Comment allez-vous, Mère ? » se soucia-t-elle. « Vous n’êtes pas blessée ? »
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Grand Tournoi d'Harrenhal
Harrenhal - An 300, lune 7, semaine 4
Alyn Estremont
Le choc avait été brutal et les lances s'étaient fracassées sur les boucliers. Heureusement, la joute n'avait pas mal tourné, comme cela venait de se produire avec les deux qui avaient précédé l'affrontement. Alyn avait été déclaré vainqueur et, se concentrant dès à présent sur le prochain affrontement, son unique réaction à cette annonce fut un bref signe de tête en signe d'assentiment. L'émissaire offrit un second signe de tête à son adversaire Dornien, notant dans un coin de son esprit qu'il serait plaisant de discuter avec lui un peu plus tard. Il n'était pas le genre à abreuver la foule de sourires et d'exclamations de joie, et tant pis si cette absence d'effusion déplaisait au public. L'Orageois regagna les coulisses au petit trot puis descendit de cheval. Il veilla à ce que sa monture soit pansée et qu'on lui amène eau et foin. De son côté, il s'engouffra dans la tente qui lui était réservée pour attendre la fin du premier tour. Il aurait aimé de débarrasser de son armure mais savait que cela lui ferait perdre du temps et qu'il trouverait cela d'autant plus pénible de l'enfiler une seconde fois à si peu de temps d'intervalle. Il choisit donc de s'installer aussi confortablement qu'il put sur la banquette qui était à sa disposition et ferma les yeux.
Se concentrant sur sa respiration, il tentait d'occulter les bruits venant de la lice. Il était important pour lui de retrouver un rythme cardiaque régulier avant son prochain affrontement afin de pouvoir l'aborder dans la même optique que le premier. Les serviteurs à son service avaient été avertis qu'il voulait être au calme, aussi s'abstenaient-ils de lui adresser la parole tandis qu'ils lui apportaient de quoi se désaltérer. L'ambiance sous la tente était bien loin de celle des petits chapiteaux alentours que les éclats de voix et les bruissement de tissus faisaient bourdonner de vie. Alyn demeura ainsi jusqu'à la fin du premier tour. Après quoi, il se rendit auprès de sa monture.
On lui apprit qu'il jouterait en quatrième position pour le tour suivant et qu'il affronterait un autre Dornien, mais il s'agissait cette fois-ci d'un homme dont la renommée n'était plus à faire. Oberyn Martell avait participé à la joute qui avait suivi la sienne et Alyn ne se priva pas pour questionner son entourage quant aux performances de son adversaire. Il lui fut ainsi rapporté que l'exilé avait désarçonné son adversaire du premier coup : un homme à ne pas prendre à la légère ! L'Orageois remercia son informateur puis s'enjoignit à se concentrer de nouveau s'il ne voulait pas se faire battre à plate couture. Ce n'était pas tant le fait de perdre la joute qui l'inquiétait, mais plutôt la manière dont cela pouvait se produire : une cicatrice lui suffisait amplement !
Après l'inspection minutieuse de sa monture et du matériel, le moment de se remettre en selle arriva. Sa lance s'étant brisée, on lui en fournit une nouvelle avec le reste de son équipement. Il ne lui restait plus qu'à entrer en lice et faire face au Martell. Affronter un tel homme constituait un honneur, en soi, aux yeux d'Alyn qui, s'il ne portait aucun jugement sur les choix politiques de son adversaire, respectait le combattant qu'incarnait Oberyn.
Prenant place au bout de la lice, il se mit donc en position de combat et attendit que le Dornien en fît de même. Bientôt, le départ de la joute fut donné & Alyn éperonna sa monture. Cette fois-ci, il chercha à donner un peu plus de vitesse au cheval avant l'impact que lors du premier tour, conscient que son adversaire ne se priverait certainement pas du plaisir de faire chuter chacun de ses concurrents s'il en avait l'occasion et que le manque d'élan pourrait peut-être lui faciliter la tâche. Ainsi, le choc risquait d'être plus violent que celui qu'il avait encaissé quelques minutes auparavant mais il plaçait sa confiance dans la stabilité de sa monture.
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An 300, Lune 7 - Harrenhal - Conflans
Je vais le tuer !
Ulwyck était confiant et fier comme un paon. La joute s'annonçait bien et pourtant il n'y eut qu'une seule lance brisée, qui le cueillit en plein dans le flanc. Le jeune homme tomba de son cheval mais resta accroché par le pied à celui-ci, si bien qu'il fut traîné sur plusieurs mètres avant de finir sa course contre un poteau de la lice. Le choc fut violent. Pendant la traînée du chevalier par son destrier, les oreilles attentives avaient pût entendre un terrible bruit de craquement. Sonné, le Uller resta là allonger au milieu de la lice. Il lui fallu une vingtaine de secondes pour retrouver ses esprits ce qui ne fut pas une bonne chose. La douleur qui lui traversa la jambe fut atroce si bien qu'il se mordit les lèvres pour ne pas hurler. Comment était-ce possible ? Comment cela se pouvait-il qu'il ait perdu face à ce jeune homme qui n'était pas plus doué que lui et sûrement et nettement moins expérimentés. Ce n'était sans doute pas la faute de l'équipement. Les deux jeunes gens possédaient une qualité d'équipement équivalente. Le froid ? Peut-être mais Ulwyck n'était pas convaincu que le climat pouvait autant handicaper. Il était convaincu que cette joute pouvait avoir lieu 100 fois, il ne la perdrait qu'une seule et unique fois. La faute à pas de chance ! Les dieux avaient sans doute préférés favoriser son adversaire pour une quelconque raison. Sans doute devaient-ils penser qu'il était plus intéressant ou glorieux de faire gagner le jeune prince ou qu'il portait un désir ardent sur les qualités intrinsèques de ce jeune homme sans avoir pût reconnaître le talent du Uller. C'est fou ce à quoi on peut penser quand la douleur vous tiraille le corps. Les Sept voilà bien un mythe auquel Ulwyck ne s'adressait que très rarement.
Tout ceci pour dire que le Uller souffrait atrocement. Il essaya tant bien que mal de se relever mais c'était peine perdue. Son cheval passa à proximité de lui et il s'en fallu de peu pour qu'il lui marche dessus. Ses tentatives pour se mettre debout furent toutes vouées à l'échec ce qui ne fit qu'augmenter sa douleur et le transporta dans une rage folle qui le conduisit à ne plus penser de façon totalement réfléchie, et ce même si ce ne fut jamais réellement son point fort par le passé. Le jeune homme se traînait, en rampant, sa jambe formant un angle bizarre sous lui. Il était en colère, une rage sombre et noire que la douleur ne faisait qu'accentué. Il venait d'être humilié totalement ! Un coup du sort qu'il n'avait pas prévu qui le mettait hors de lui. Comment cela était-il possible ? Était-ce une mascarade ? Etait-il en train de rêver, confortablement installé dans sa couche, contre le corps chaud d'une amante de passage ? Le plus divertissant dans ce spectacle était qu'Ulwyck ne rampait pas vers la sortie mais vers la position d'Aegon. Entre ses dents, il n'arrêtait pas de murmurer une seule et unique phrase, le goût ferreux de son sang maculant ses lèvres.
«Je vais le tuer !»
Le pauvre chevalier n'atteignit jamais son but. Du moins pas en ce jour, car des hommes de la maison Allyrion arrivèrent rapidement pour s'occuper de lui et l'éloigner de la lice. Les pauvres furent copieusement couvert d'insulte d'un Uller en fureur, humilié et blessé. Pourtant même si sa jambe lui faisait souffrir le martyre, la douleur la plus sournois et la plus lancinante se trouvaient dans ses tripes et se nommait l’orgueil !
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