Event 4 : Grand Tournoi d'Harrenhal

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# Lun 31 Oct - 18:56

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# Mar 1 Nov - 13:52

Grand Tournoi d'Harrenhal

An 300, Lune 7- Harrenhal - Conflans

Voir des joutes était fascinant bien sur, observer les diverses techniques utilisées par les chevaliers l'était tout autant, tous faisaient preuve de force et d'habilité, mais il commençait à se demander si ça aurait un jour une fin. Voir des chevaliers se foncer dessus armés de grands bâtons - qui en plus se brisaient pour rien - finissait par être lassant et il était bien plus intéressé par la mêlée et l'épreuve de tir à l'arc, même s'il regrettait de ne pas pouvoir y participer. Ironrath ne pouvait pas se permettre un nouveau changement à sa tête et on lui avait donc interdit de se joindre à ceux qui s'affronteraient plus tard, un accident pouvait arriver bien trop vite et il n'avait pas encore repris toutes les bonnes habitudes des combats avec des armes ouestriennes. Son arakh était efficace, il en avait eu la preuve plus d'une fois, mais face à des côtes de mailles et des armures de plates... il aurait laissé quelques marques, comme l'avait fait remarqué une Rose dans ce passé qui semblait si lointain, mais guère plus. Pourtant il aurait aimé se défouler un peu, évacuer toute la frustration qui stagnait depuis des lunes sur un illustre inconnu pour la seule raison qu'il se trouvait en face de lui au mauvais moment.

Il suivit des yeux Jorelle qui se leva pour disparaître vers les tentes, avant de concentrer à nouveau son attention sur ce qui se passait autour de lui. Tout le monde se connaissait plus ou moins, tous se parlaient comme si de rien était, comme si on ne venait pas d'embarquer un homme pour une pauvre petite insulte, et il se sentait un peu mal à l'aise d'être là à attendre que le temps passe. Il aurait pu se lever, quitter la tribune et rejoindre l'autre côté où la foule se massait, là où il aurait été bien plus à l'aise qu'au milieu des nobles, mais il ne pouvait pas non plus abandonner Thalya. Il entendit Alysane et Maege évoquer la mêlée, la seconde fille Mormont y participerait probablement, son habilité aux armes était connue dans le Nord et il plaignait les pauvres chevaliers qui auraient le malheur de la trouver sur leurs chemins. Il vit Jyana plus loin et se demanda depuis quand elle était là puisqu'il ne lui semblait pas l'avoir aperçue en arrivant, et plus loin Elyane discutait avec le valois de la veille (Robar) et une jeune brune (Ysilla), mais aucune trace de Garrel dans les environs. Dommage, il aurait bien aimé discuter un peu avec lui, il lui avait semblé assez intéressant la veille, en plus d'être doué pour remplir les verres dès que ceux-ci étaient vides.

Le troisième tour opposait les vainqueurs des tours précédents, et sans surprise Harrion en faisait partie. S'il y avait une forte animosité entre eux de part leurs caractères presque totalement opposés, il devait bien admettre que c'était un excellent combattant, et un bon jouteur aussi apparemment. La Vipère Rouge s'était aussi qualifiée, peut-être le seul dont il suivait l'avancée dans le tournoi avec un certain intérêt, connaissant la réputation guerrière de l'homme. Après il ne resterait plus qu'un tour avant la grande finale, et enfin il pourrait partir et s'éloigner des groupes de nobles où il ne se sentait vraiment pas à l'aise, n'ayant de toute façon jamais beaucoup apprécié ce genre de rassemblements trop sérieux et guindés. Peut-être partirait-il à la recherche du chevalier à l'armure orientale et au masque grimaçant, ou irait-il se perdre dans Harrenhal pour se changer un peu les idées avant de retourner dans le Nord.

# Mar 1 Nov - 16:53

Event 4

Le tournoi

Grand Tournoi d'Harrenhal

Foulant le sol du haut de son fier destrier réduisant l'allure pour apaiser la puissante musculature de sa monture il observait la foule en liesse. Les sabots de son cheval se frayaient un chemin au travers des éclats de bois s’apparentant presque aux corps inertes, meurtris et froids des farouches guerriers tombés au combat. Un dernier tour de piste saluant le mystérieux et valeureux adversaire d'un hochement de tête et penchant mon buste simultanément à son passage. Les tribunes ne désemplissaient pas et je levais mon bras droit en guise de salut auprès des convives, du roi régent et de la reine avant de prendre la direction des innombrables chapiteaux aux couleurs bariolés se dressant au loin à des centaines de mètres à la ronde. Je descendais dans un fracas métallique soulageant le dos robuste de mon compagnon quadrupède tendant les rênes à mon écuyer dont les yeux subjugués une nouvelle fois se précipitèrent sur moi puis s'attelait à fournir tout ce dont j'avais besoin. Je réduisais d'un geste gauche son enthousiasme retirant mon heaume et le calant sous mon avant-bras. Bon sang que cela faisait du bien ! Pensais-je intérieurement relavant mon menton en direction du ciel et sentant cette brise légère apaiser la sueur et la chaleur émanant de ce corps endurant que j'arborais plus difficilement maintenant que les joutes s'accumulaient derrière nous. Un souffle rafraîchissant ma nuque et les pommettes écarlates s'affichant aux yeux de mon jeune écuyer je lui désignais de mon index le chanfrein de ma monture expirant et reprenant une respiration plus hétérogène que jamais. « Veille à ce qu'il ne manque de rien, il le mérite tout autant que moi si se n'est plus. » Articulais-je laissant une grimace s'afficher sur ce faciès encore rougeâtre contrastée par la pigmentation céruléenne de mes yeux toujours aussi vifs et éclatants. « Oui monseigneur. Vous avez été formidable ! » Déclarait-il de sa voix fluette à mi-chemin entre l'enfance et l'âge adulte qui se profilait d'avantage avec le temps. J’acquiesçais étirant mes lèvres pendant que j'avançais lentement mais sûrement vers la grande tente.

Je m'arrêtais au devant de celle-ci préférant m'asseoir sur le trépied à l'extérieure et ainsi profiter de cette fraîcheur constante qui soulageait mon corps tout endolori qu'il était après ces trois lances brisées supplémentaires. Je me délestais de mes gantelets extirpant une à une mes mains calleuses que j'articulais du mieux que je pouvais les massant pour recouvrir un état d'apaisement et de repos aussi bref qu'il serait avant la prochaine montée en lice. Ma mâchoire carnassière aux lèvres béante finissait par se raffermir en apercevant Addam. Il semblait à part, errant dans une temporalité toute autre que la mienne. Ainsi il avait été défait ? Mon esprit mêlait incompréhension et une colère sourde tonnait telle les tambours de guerre d'antan. J'avais de l'amertume, de l'affection, de la colère et de la tristesse pour mon ami auquel j'avais promis de jouter contre lui sur cette lice. Mon attention fut détourner par mon écuyer qui me portait à boire lui aussi fixait le chevalier semblant perdu quelque part dans ses pensées. « On dirait qu'il a vu un fantôme... » Déclara le jeune homme alors que j'inspirais fortement en empoignant le gobelet et le vidait d'une traite au fond de mon gosier et lui rendant insistant pour qu'il le remplisse à nouveau. « Peut être bien oui... » Répliquais-je sentant monter en moi un nouvel orage prêt à foudroyer celui qui avait plongé mon meilleur ami dans cet état apathique. Un léger rictus se forma sur mes lèvres, mes sourcils froncés je faisais abstraction de l'engourdissement, des douleurs belles et bien présentes auquel j'étais sujet. « Vous allez affronter ser Staedmon. C'est lui qui... » « Je sais qui il est ! » Coupais-je le garçon mes yeux éclatant le fixant avant de me surprendre à rire nerveusement et détourner mon regard. « Je sais ce qu'il a fait... » Lâchais-je dans un sifflement froid laissant mon esprit reprendre extrêmement bien son calme. Je me relevais subitement mon écuyer baissant son regard sur mes mains avant de revêtir les gantelets et réajuster correctement le tout. La lice nous attendait déjà et je caressais l'encolure de mon destrier avec une admiration sans borne pour ces valeureux compagnons de toujours auquel on ne pensait jamais assez à encourager et féliciter.

Ma respiration puissante s’extirpait des orifices du heaume que je portais se mêlant à celle mon destrier. Ma lance fermement empoignée je dressais sur ses deux pattes arrières ma monture menaçant de son hennissement et de ses sabots mon adversaire.

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# Mar 1 Nov - 16:53

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# Mar 1 Nov - 18:12

Grand Tournoi d'Harrenhal

Harrenhal - An 300, lune 7, semaine 4
Troisième manche du tournoi

Oberyn Martell

L’abattement de ses adversaires vaincus ne faisait qu’envenimer son sentiment de conquérant. La Vipère rouge déambulait devant la foule, sous les quelques acclamations qui suivaient sa victoire. Oberyn n’était pas humble face à ces situations. Au contraire ; sous les applaudissements, sa confiance se refaisait, n’en ressortait que plus luisante encore qu’auparavant. Il n’était pas non plus connu pour être franchement fair-play, et pourtant, là où il en était dans le tournoi, aucune tricherie n’avait été à déplorer. Certes avait-il pris ses adversaires parfois par surprise, en usant de quelques tactiques peu connues, mais cela faisait intégralement partie du jeu. Deux misérables lances brisées, voilà le seul mal qu’il avait à déplorer jusqu’alors. Pas de chute, ni de blessure grave, pourtant avait-il décidé de jouter sans son armure. Il jouait avec le feu, et tandis que son corps en ressentait la chaleur, lui ne se sentait que bien plus vivant. Il était avant tout un bon vivant, qui jouait de sa chance avec une vanité exaspérante. Dans les gradins, tout pouvait se passer. Des insultes pouvaient être proférées, des disputes s'amorcées, il n'en aurait cure. Il était concentré sur ce qu'il faisait. Rien d'autre n'importait, en dehors de sa famille et de sa joute.
La promesse qu’il avait précédemment faite à Ellaria se devait d’être respectée. Il descendit de sa monture et, comme la dernière fois, se dirigea immédiatement dans sa tente. De courtes étreintes lascives s’y déroulèrent, à l’abri des regards. Il fêta sa dernière joute dans les bras de sa concubine, avant de la quitter une nouvelle fois, en s’embarrassant d’une nouvelle promesse de vaincre. À nouveau, la même inquiétude dans le regard sulfureux d’Ellaria. Si Oberyn s’était construit une routine lors des tournois, au fil de l’expérience, la Sand avait fait de même. Elle agissait toujours de la même manière, sans pour autant lasser la Vipère. Au contraire, il se délectait de ses pulsions protectrices, les trouvait toujours autant précieuses. « Je te reviendrai vite, amour. » Un ultime regard et il s’éclipsait de sa tente.
Dickon. Son nouvel adversaire était un dornien, et les mots qu’il lui adressa eurent le don de le faire sourire. Dorne vaincra aujourd’hui, disait-il. Ainsi donc le considérait-on encore comme tel, un représentant du Sud ? Il en était pourtant bien loin, depuis bien longtemps. À son sourire s’implémenta un léger rire. Était-il prêt ? C’était une question que la Vipère ne se posait jamais. Il se présentait face à son adversaire, tel qu’il venait de le faire. Il y avait alors un échange de regard, empreint d’une légère fierté, mais sans aucune animosité de sa part. Il avait donc repris sa place sur la lice, on lui avait apporté sa lance. Il lui retourna son signe de politesse. La fatigue se faisait ressentir, mais ce n’était qu’illusion. Son esprit la réfutait. Il avait une envie de gagner, de vaincre. Il n’avait pourtant rien à prouver, mais il tenait à obtenir quelques victoires personnelles. Ne serait-ce que pour honorer son amante ainsi que ses filles, qui avaient les yeux rivés sur lui et qui n’attendaient pas moins de lui. Il songeait à ses retrouvailles avec Nymeria et Obara, à sa rencontre avec son petit-fils. Il voulait les rendre fier. Il monta sur son cheval, s’accorda quelques instants pour concentrer ses forces et son esprit. Il prit une brève inspiration et le début de la manche fut annoncé. Il était temps pour lui de se lancer. Il ne perdit pas de temps et fonça en direction du dornien.

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# Mar 1 Nov - 18:12

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# Jeu 3 Nov - 19:10

Grand Tournoi d'Harrenhal

An 300, Lune 7 - Harrenhal - Conflans

Harrion Karstark

Lorsque les lances se brisèrent et que son nom retentit, le feu de sa colère avait perdu peu de sa vigueur. Il fut tout de même assez courtois pour saluer son adversaire car Harras n’était pas à l’origine de son courroux. Il méritait le respect, même si Harrion pouvait se révéler peu déférent face à un ennemi, quel qu’il soit. Lors de cette joute, son but n’avait pas été de gagner. Tout ce qu’il avait voulu s’était expier sa colère, l’extraire de son être pour enflammer le monde à n’importe quel prix. Plus rien n’avait eu d’intérêt, et plus rien n’avait existé lorsque le bois s’était éclaté contre l’armure du rival.

Il mit pied à terre tandis qu’un palefrenier saisissait l'anse du cheval dont les naseaux poussaient un souffle bruyant. Sa robe noire luisait et la poussière collait sur ses flancs. Le Karstark tapota l’encolure de la bête, la récompensant de ses efforts.

Une fois sous la tente, le nordien saisit une outre d’eau fraîche et en but l’intégralité d’une traite. Même si la colère se lisait moins dans ses gestes, il était indéniable qu’il n’était toujours pas calmé… loin de là. La seule différence était que maintenant, il parvenait à la contrôler sans se laisser submerger.

Il demeura muet comme une tombe et son regard d’habitude glacial n’exhalait dès lors plus qu’un rougeoyant brasier prêt à embraser quiconque viendrait à le soutenir. Le lad fut congédié par Eddard qui vint s’occuper lui-même de son frère et de son armure. Il savait qu’en ces moments, le pousser à parler était une sacrée mauvaise idée et il tint sa langue entre ses dents tandis qu’il réajustait l’armure et vérifiait les articulations dans un silence pesant.

De nouveau, il enfourcha sa monture brossée et rafraîchie. Cette fois, il se fit plus amène et salua brièvement avant que le départ soit annoncé. Sur la tempe de l’aîné perlait une goutte de sueur, une eau froide dût à la chaleur de ce pays, à la fureur et à la fatigue.
Il affronterait cette fois un Lannister.
Les muscles saillants de son cheval dansèrent à nouveau. Lance à la main, le nordien étudia rapidement son adversaire. Inflexible, Harrion suivit sa trajectoire et lorsqu'il fut assez proche, il renforça sa prise pour que sa lance, sous le choc, ne se décale pas, évitant ainsi que l'embout ne fasse que glisser sur l'acier de son opposé.

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# Jeu 3 Nov - 19:10

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# Dim 6 Nov - 10:24

Event 4

le tournoi

Résultat tour 3

JOUTE 1 Possibilité de blessure grave pour Harrion
Daven : 45.66/60
Harrion: 35.33/60

JOUTE 2 Possibilité de blessure grave pour Dickon
Dickon : 34.75/20
Oberyn : 42/60

JOUTE 3 Possibilité de blessure grave pour Lyle
Lyle : 34.75/60
Alesander : 41.5/60

Demi final

JOUTE 1
Daven
Alesander

JOUTE 2
Oberyn
Alyn ( sur demande de la foule )

NB Lors de ce tour, pensez à prendre compte la fatigue face aux nombres de lances brisées depuis le début du tournoi. Vous avez une semaine pour ce tour.

# Dim 6 Nov - 20:30

Grand Tournoi d'Harrenhal

An 300, lune 7, semaine 4

Jorelle Mormont

« Lady Jorelle, quelle surprise ! Ne devriez-vous pas être dans les gradins pour encourager lord Karstark en compagnie de votre famille ? », une question qui en premier abord était justifié, mais dans cette situation précise, je savais très bien qu'il tentait de noyer le poison. J'avais réussi - pas sans difficulté - à avaler ce rire qui finit par enrouer ma voix : « Le seigneur Karstark n'a pas besoin de mon soutien, celui de Lyra suffira amplement », j'étais toujours autant scandalisé par cette nouvelle, ma sœur et lui. Pourquoi fallait-il que ça soit lui ? Les anciens dieux avaient donc le sens de l'humour... Un humour qui ne me plaisait pas.

Alyn avait beau avoir chuté d'une manière très théâtrale devant moi, il gardait son incroyable sourire qu'il voulait séducteur. Il ne perdait pas le nord ce garçon ! J'aurais pu agir comme toutes les femmes de mon rang, avoir un sourire gêné se dessiner sur mes lèvres, mais à la place, je lui donnai un petit coup d'épaule et ce n'était pas un sourire gêné qui apparaissait sur mon visage. Loin de là. Puis, il me proposa de l'accompagner. En tant qu’adversaire, il n’eut pas l'occasion de profiter de l’ambiance dans les gradins. L'Estremont me prit donc le bras et nous avancions tous deux vers cette nouvelle destination. Toutefois, je ne m'attendais pas à ce qu'il m'emmène auprès de Cletus Allyrion, le frère de l’ambassadrice de Dorne, le frère de l'homme qui venait d'insulter mon amie. Discrètement, j'essayais de ralentir le pas d'Alyn, essayant de le forcer à changer de direction, mais rien à faire... Le chevalier me présenta au dornien et là, je ne pouvais plus fuir comme une lâche. Il est vrai que je ne connaissais cet homme que par son statut et non personnellement. Il ne devait pas me connaître, je n'étais qu'une dame d'honneur dont le nom n'était que rarement cité. Je lui souris en inclinant légèrement la tête. Je n'étais pas réellement à l'aise avec la situation.

Et apparemment, je n'étais pas la seule. Cletus proposa à Alyn de reporter leurs entrevus, mais sans dire les raisons exactes de cet « incident » qui concernait son frère et donc sa famille. Puis, il finit par regarder Andar qui était assis aux côtés de sa sœur. Puis, il s'adressa à moi, en me proposant à mon tour « d'écourter » notre conversation. Il était peut-être diffèrent finalement.

Pourtant, même si je ne voulais pas être là par loyauté envers Rhaenys, je refusais de partir. Je ne m'inquiétais pas pour ma réputation et encore moins pour ce que les autres nobles auront à dire. Et concernant Rhaenys, même si cette situation semblait étrange, je savais qu'elle ne douterait pas de ma position dans cette affaire. J'étais avec elle. Comme toujours. « Allez-vous vous comporter comme votre frère ? Contez-vous insulter, à votre tour, la reine du Sud devant tous ses nobles ?», je me tenais bien droite, toujours au bras d'Alyn. « Vous êtes chevaleresque l'ami, mais je n'ai pas besoin que vous vous inquiétez pour ma réputation » et je finis par m’asseoir à ses côtés.

# Sam 12 Nov - 19:04

Grand Tournoi d'Harrenhal

Harrenhal - An 300, lune 7, semaine 4

Alyn Estremont

Le chevalier ne s'était pas rendu compte que son arrivée aux côtés des représentants Dorniens provoquait des haussements de sourcil curieux de la part des autres spectateurs. Ainsi, lorsque Cletus lui résuma la situation, il ne put s'empêcher de froncer les sourcils. Il ne savait toujours pas de quoi il en retournait mais Alyn était assez bien éduqué pour savoir qu'il serait mal venu de demander plus de détails. Son regard suivit celui de son ancien adversaire en direction d'Andar Royce, et il se rendit compte que l'incident devait être grave si cela impliquait l'intervention de la main du roi régent du Nord. Il reporta son attention vers le jeune Allyrion et s'apprêtait à le remercier pour sa considération lorsque Jorelle le prit de court en révélant toute l'affaire. En entendant les faits, Alyn se raidit légèrement. Tandis que la Mormont, dans toute sa versatilité, venait de s'asseoir auprès du Dornien, l'insulaire hésita, se demandant si sa décision pourrait avoir des répercussions diplomatiques pour l'Orage. ❝Je vous remercie pour votre sollicitude, ser Cletus...❞ débuta-t-il alors lorsqu'un domestique parvint à leur hauteur et demanda à parler avec lui. Il lança un regard intrigué au jeune homme, tenté de refuser, puis il poussa un soupir et se résigna à accéder à sa requête. Après tout, il pouvait s'agir d'un message important émanant de son suzerain. A nouveau, il se retourna vers l'étrange duo que constituait le Dornien et la Nordienne et leur adressa un sourire empli d'excuse. ❝Il semblerait que je doive vous laisser. Veuillez m'excuser pour le dérangement. Lady Jorelle, je suppose que nous nous reverrons bientôt. Ser Cletus, j'espère bien avoir l'occasion de converser avec vous ultérieurement.❞ dit-il avant de s'éloigner à la suite du domestique.
Le jeune garçon, visiblement en proie au stress et à l'agitation qu'engendrait les festivités, l'entraîna à nouveau dans les coulisses de la lice. Il le mena jusqu'à la tente que le chevalier avait occupée depuis le début des joutes et Alyn fut surpris de voir l'agitation qui y régnait encore. Là, on lui expliqua qu'il avait été désigné comme étant le champion de la foule, en quelques sortes, et que ce privilège lui permettait de revenir en course pour le prochain affrontement auquel il manquait un concurrent. L'insulaire demeura coi et surpris de cette annonce, lui qui n'avait pas vraiment joué le jeu auprès du public quand d'autres s'étaient épanchés en salutations et en tours de piste interminables... Cependant, il ne pouvait pas nier le fait que cela le touchait de se savoir élu par les spectateurs et ce fut donc gonflé à bloc de fierté, plus motivé que jamais, qu'il revêtit une nouvelle fois son armure et se remit à cheval. Ses adversaires étaient arrivés plus loin que lui pour une raison, cependant l'Orageois et sa monture avaient eu l'occasion de récupérer depuis leur dernier duel, contrairement aux autres. Il demanda à l'écuyer qui lui passait les rennes de sa monture quel était le nom de son premier opposant et il ne put retenir le sourire ironique qui étira ses lèvres lorsque son interlocuteur lui répondit qu'il s'agissait d'Oberyn Martell.
❝Le destin a de l'humour...❞ marmonna-t-il pour lui-même. La nouvelle le motivait d'autant plus pour remporter la victoire : les Sept lui donnaient une chance de prendre sa revanche sur celui qui l'avait fait échouer au tour précédent ! Il avait toutes ses chances, il devait s'en convaincre et garder cette idée à l'esprit jusqu'au bout pour demeurer concentré. Il se redressa bien droit sur son cheval lorsque le moment pour lui de rejoindre la lice arriva. Certes, Alyn n'était pas aussi fringuant que lors du premier tour, mais il se sentait galvanisé par la foule lorsqu'il repensait au fait qu'elle l'avait choisi. Il n'était pas aussi fourbu que devaient l'être les autres jouteurs et son destrier avait eu l'occasion de reprendre des forces, autant de faits qui le faisaient rayonner d'assurance et qui le motivaient d'autant plus à tout donner. Le moment était venu pour lui de se concentrer, il prit une profonde inspiration et chassa de son esprit toute autre pensée que la joute imminente. Il empoigna fermement sa lance et remonta son bouclier en position défensive. Lorsque le signal du départ fut donné, il lança sa monture au galop et réajusta les positions de sa lance, fixant avec détermination le Dornien. Il veilla à ne pas trop se crisper sur sa monture et attendit avec impatience que l'impact arrivât.

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# Sam 12 Nov - 19:04

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# Sam 12 Nov - 21:49

Event 4 : Grand Tournoi d'Harrenhal

An 300 Lune 7 ⊹ Harrenhal ⊹ Conflans

L'homme au sol semblait sonner, cela faisait près d'une minute qu'il gisait immobile. « Ce n'est pas possible... » pensa t'il. Le choc violent des lances et de son armure contre la terre retentissaient encore dans sa tête. - Il se revoyait empoigné sa lance et foncer à vive allure en direction de son adversaire. L'espace d'un instant l'homme face à lui changea. Il portait une armure qu'il ne connaissait que trop bien arborant un lion d'or rugissant sur un champ écarlate. Le Marpheux écarquilla les yeux devant cette vision, relâchant les rennes et la poigne de son arme. Il lui sembla même voir l'air amusé de son adversaire au travers de son casque. L'entrechoc et la chute avaient été spectaculaires mais à moindre mal, heureusement pour lui sa spalière évita le pire avec la lance et son armure le pire de sa cabriole. - Se redressant lentement, il sentait peu à peu son corps endolorit. « Sir Marpheux ! » cria Peter qui était déjà depuis un moment auprès d'Addam. « Par les sept ! Nous avons tous cru que jamais vous ne vous relèverez ! » . L'homme resta muet, se relevant avec difficulté, il refusa même l'aide de son écuyer. « Sir, que puis-je faire pour vous aider ? » demanda avec inquiétude Peter. Sa question resta en suspend, l'homme fit glisser ses doigts sur son heaume qu'il ota avant de le laisser tomber. L'écuyer resta pantois, jamais il n'avait vu son maître ainsi, il se contenta de ramasser son casque, le regardant partir à l'opposer de sa tente.

Le son de la foule en effervescence devenait sourd. Le regard éberlué, Addam marchait silencieusement jusqu'en dessous des tribunes. Il était resté silencieux, ne prêtant guère attention à ce qu'il l'entourait. Il s'était adossé contre l'une des poutres, les bras croisés, le regard absent. « Non ce n'est pas possible, ce n'était pas toi Jaimie... Tu es mort il y a bien longtemps mon ami... » pensa t'il en se frottant nerveusement la mâchoire. « Par les sept quelle est cette diablerie ?! Pourquoi revenir ainsi ? »Cette vision avait fait ressurgir un passé qu'il avait vainement essayé d'ignorer. Son frère lui avait été enlevé si brutalement que son absence lui était insupportable d'autant plus qu'il ne pouvait rien faire, pas même le venger. Il était amer, remplit d'une haine qu'il ne savait sur qui diriger... Le destin pouvait bien être cruel.

Codage par Psyko Joke

# Sam 12 Nov - 22:18

Grand Tournoi d'Harrenhal

An 300, Lune 7- Harrenhal - Conflans

Cletus Allyrion

L’étrange trio attira les regards de ceux dont l’attention n’était pas encore tout à fait revenue aux joutes. Plus ou moins discrètement, quelques têtes s’étaient tournées dans leur direction, la rencontre entre le Nord et le Sud était cette fois-ci plus amusante que scandaleuse. La Mormont fut la première à lui répondre, non sans que sa voix ne laisse deviner que ce n’était pas que pas une loyauté ordinaire que la jeune nordienne vouait à la Reine du Sud. Les nordiens ayant leur propre roi, il était étonnant de constater avec quelle verve la jeune femme prenait la défense de la Jeune Reine, bien qu’elle s’adressait au mauvais fils Allyrion, qui plus est celui qui n’avait pas assisté à l’incident à proprement parlé. Qu’avait pu dire son frère pour aller jusqu’à provoquer ainsi le courroux d’une lady du Nord ? Cela resterait sans doute un mystère pour le cadet, jusqu’à ce qu’il ait l’occasion d’en parler en tête à tête avec sa sœur. La jeune Mormont s’assit tout de même à la place laissée libre, cependant ce n’était pas le cas de son seul adversaire du tournoi. « Je l’espère aussi, Ser Alyn. » L’homme de l’Orage était reparti, obligé de suivre un jeune homme qui était venu l’enquérir de quitter les tribunes, laissant le dornien seul avec la jeune ourse. Il se rassit à son tour, mais il n’arrivait plus à trouver un intérêt dans les joutes qui ne tarderaient plus à se terminer. Le comportement de la nordienne à son égard ne pouvait qu’annoncer la couleur de ce à quoi ressembleraient les derniers jours du tournoi pour la famille qui représentait Dorne à ces festivités. Combien seraient-ils à, tout comme la Mormont, lui reprocher quelque chose qui n’était que du fait de son frère, simplement parce qu’il arborait la même paume dressée sur ses habits ? Tout cela n’était que le début, et en son fort intérieur le sentiment que les choses n’iraient pas en s’arrangeant persistait, malgré les quelques espoirs qu’il trouvait dans sa réflexion sur ce qui pourrait advenir de son ainé, dans l’hypothèse où la Reine bafouée ferait preuve de clémence. Tournant à peine la tête vers sa nouvelle voisine, le regard clair du dornien se posa sur le profil de la jeune femme, désormais silencieuse à ses côtés. « Ne craignez-vous pas de vous faire insulter en restant ainsi à mes côtés ? » Une lueur rieuse animant ses yeux bleus, le cadet regardait la nordienne. Qu’est-ce qui pouvait motiver à la jeune Mormont à rester tout à côté de lui, quand elle semblait d’ores et déjà bien décidée sur quoi penser de la famille de l’homme, du « Dornien », qui avait osé insulter la reine. Car il le savait maintenant. C’était une insulte. Pourquoi ? Cletus avait bien sa petite idée ce qui justifiait sans doute cet acte aux yeux du bâtard de la Grâcedieu. Parmi les enfants Allyrions, c’était bien lui qui nourrissait la rancune la plus tenace envers la Reine qui s’était montrée incapable de protéger leur père. Qu’est-ce qui avait poussé son frère à proférer cette insulte en plein milieu d’une joute restait cependant un mystère. « Mormont est une maison du Nord. L’île aux ours est un des fief les plus au Nord de tout Westeros. » Une observation tirée de ce qu’il avait appris dans ses lectures. De simples faits qui n’étaient pas rappelés d’une façon tout à fait gratuite à la jeune ourse, le dornien pâle savait parfaitement où il voulait en venir. « Il est heureux de constater que les deux Couronnes s’entendent si bien que les ressortissants du Nord sont aussi loyaux envers la Jeune Reine que ses propres sujets. A moins qu’ils ne le soient plus encore, si j’en juge par ce que vous m’avez dit. » Un autre duel se terminait devant eux, les lances cognant avec fracas les écus des chevaliers. Il s’était de nouveau tourné vers la lice, mais son regard s’était posé sur des rangs inférieurs dans les tribunes, sur le dos de la fratrie exclusivement féminine des Mormont, la silhouette de la lady se détachant sans peine de celle de ses filles. « Votre mère est prodigieuse. Certes les femmes à Dorne ont moins de difficultés que les nordiennes lorsqu’elles souhaitent apprendre le maniement des armes, mais aucune n’arrive à la cheville de lady Mormont. »

# Dim 13 Nov - 15:33

Le combat prit fin et Daven offrit un sourire à Alyx en enlevant son heaume. Quelques particules de sueurs collaient à ses tempes mais le sourire qui brillait sur ses lèvres voulaient tout dire. La victoire se rapprochait et le chevalier de l'Ouest remerciait silencieusement les sept. Il était arrivé jusque là, comme dans de nombreux tournois auparavant. Ce n'était la première fois qu'il concourait mais une fois de plus, la fierté brillait dans ses prunelles de saphir. Il devait gagner. Cette fois il avait un objectif bien différent des autres fois, celui de rendre hommage à son épouse, de lui prouver qu'elle n'avait épousé un vulgaire représentant des Lannister mais un combattant, capable de la protéger autrement que par des paroles pleines de poison. Il voulait qu'Alyx soit la reine de ce tournoi, dépassant toutes les femmes qui les entouraient, comme elle le faisait dans le coeur du blond.

Il rejoints sa tente, offrant son cheval aux bons soins de son écuyer. Daven se servit une coupe d'eau, refusant de s'assoir, gardant ses jambes en mouvement. Il s'étirait, soufflait tout en se rafraichissant. Il n'avait pas droit à l'erreur. Daven refusait d'être arrivé si proche de la victoire pour perdre. Contrairement à bien des chevaliers, le Lannister préférait perdre aux débuts des joutes qu'en fin. La victoire aurait un gout de cendre. Le chevalier profita du temps qu'il lui restait pour soulager sa vessie avant de boire un nouveau verre d'eau. Sortant de sa tente, il adressa un signe aux autres chevaliers de l'Ouest. L'air frais soulevé par l’hiver proche glissa sur son visage, rafraichissant son derme. Il soupira, laissant apparaitre autour de son visage une nuée blanche. Bientôt, la neige recouvrirait plus que le Nord et le Conflans. Elle couvrirait Westeros, n'épargnant que Dorne.

Daven prit la direction de son cheval que son écuyer commençait déjà à préparer. Le regard du chevalier s'attarda sur le matériel neuf que lui avait offert son père avant qu'il ne parte pour Harrenhal. pour une fois, le cadeau plaisait au Lannister. Il caressa la tête de sa monture et la jument baie ferma les yeux. Elle était si calme. Une chose que Daven appréciait tout particulièrement. Son caractère était placide mais elle était faite pour la guerre et savait parfaitement quand charger sous les talons du chevalier. Elle savait se dresser haut pour impressionner ses ennemis sur un champ de bataille. Elle était dressée d'une main de maitre et était la fierté du Lannister.

On appela son nom et il se mit en selle, pliant et dépliant son bras pour faire circuler le sang. Ses muscles souffraient de la fatigue mais l'esprit du chevalier était plus alerte que jamais. Il avait un combattant de l'Orage en face de lui, quelqu'un de fort et de dangereux. Daven devait rester concentrer, ne pas faiblir une seule seconde. Sous estimer était la pire des erreurs et voilà longtemps que le chevalier était trop vieux pour commettre encore des erreurs de débutant. Il salua son adversaire, baissa la visière de son heaume avant de recuperer sa lance. On lui confia son bouclier et la main qui tenait ses rênes les tient un peu plus courte, forçant la jument à se mettre dans un axe parfait. De l'autre, il attrape sa lance et, un sourire sur les lèvres, il prit une profonde inspiration. Les trompettes lancèrent le début de la joute et ses talons s'enfoncèrent dans les flancs de sa jument qui engagea, ses sabots martelant avec fureur le sol. La lance du chevalier s’abaissa et les muscles de ses bras se bandèrent, prêt à recevoir le choc alors que ses cuisses se fermaient un peu plus autour de sa monture.

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