[EVENT] Tournoi de Port Réal : la mêlée

Le combat était rude mais il réussit à prendre le dessus sur le chevalier des terres de la couronne contre toute attente. Alaric sembla réussir à le fatiguer. Il en fut satisfait, et ne s’acharna pas sur son adversaire en le laissant s’éloigner. Il cherchait aussi à se préserver lui pour ne pas trop se fatiguer et cramer toute son énergie et ses forces. Il vit Arthur se faire rapidement attaqué par le nordien, pas de chance pour lui. Alaric regarda autour de lui, il vit le chevalier mystère au sol, visiblement inconscient. Pas de chance. Le deuxième couronnien semblait s’être relevé et attaquait un bieffois qui fut rejoint par le Galant. Il restait donc le troisième bieffois sans adversaire. Alaric pivota et se dirigea sur Galladon Oldflowers pour l’attaquer.

Ses pas étaient lourds, lui qui avait l’habitude de se déplacer avec légèreté, se retrouvait avec une démarche pataude et non habituel. Son armure de cuir était détrempée, ses vêtements aussi. Et malgré sa vigilance sur ses appuis, une flaque plus traite que les autres fit partir un de ses pieds et il se sentit partit en arrière. Ses fesses rencontrèrent le sable et il grogna de douleur.
« Merde ! »

Il fut forcé d’ignorer la douleur pour se remettre sur ses jambes s’il ne désirait pas quitter la partie trop vite. Il était à la hauteur du bieffois, qui avait dû en prendre plein les mirettes. S’il en profitait pour l’attaquer à ce moment-là, Alaric aurait bien du mal à se défendre en étant à terre avec une telle ouverture et opportunité pour son adversaire. Alors il se magna malgré son fessier douloureux, trempés et plein de sable, il attaqua comme il put son adversaire. Se méfiant encore plus du sol traite dans l’affaire. Il n’avait guère envie de regoutter le sable. Il allait probablement avoir un sacré hématome qui l’empêcherait de s’assoir véritablement. Ses mouvements étaient moins amples, et plus raide, notamment son jeu de jambes qui étaient moins sûr. Prendre le dessus allait être une mission rude voir impossible.

tir de dé : 1

Tandis qu'on sortait le chevalier mystère qui, après avoir été mis en difficulté, avait finit par rendre les armes face aux forces conjointes de sa personne et de Ser Des Essaims. C'était le genre d'alliance que Willos aurait surement apprécier de voir et une mise en avant des talents martiaux du Bief. Avec un sourire, il hocha la tête à la proposition de Ser Bertram : continuer d'agir de concert serait sans doute favorable face au trio dans lequel se trouvait le capitaine des gardes de Hautjardin. Attendez moi, Ser Galladon, je m'occuperai de votre cas plus tard, songea le Tyrell qui prenait gout à l'épreuve et envisageait un podium aux couleurs de sa région natale. Cela serait sans doute une belle revanche sur tout ceux qui avait considéré que le Bief avait été attaqué car il apparaissait comme faible tant par le caractère de Willos que par son infirmité.

Comme si avoir un allié lui faisait pousser des ailes, Ser Bertram se jeta de nouveau dans la mêlé avec l'aplomb d'un jeune homme, croisant le fer avec Lord Lowell lequel braillait il ne savait trop quoi sur la fougue que semblait posséder les vieux combattants malgré le poids des années. Snow , libéré du capitaine bieffois, décida de changer d'adversaire pour l'un des alliés de ce dernier, prenant le Massey pour cible. Garlan observa le membre restant du trio. Tant pis pour le podium en vert et or, songea-t-il avant de voir Alaric Swann se diriger vers Oldflowers ... Et glisser sur le sol humide de l'arène. Surpris par cette vision, Garlan, dont le mouvement vers le capitaine bieffois était déjà bien entamé, perdit à son tour l'équilibre. Trop abasourdis par sa propre chute, et le ridicule de cette dernière, il n'eut le réflexe de se retenir que trop tard, fermant les yeux tandis que le choc de la chute lui secouait la cervelle. La moitié du visage plein de sable, il se redressa sur son coude, vexé. « On dirait que j'aurai mieux fait de me taire. » grogna-t-il en songeant à l'assurance qu'il avait eut pour s'interposer avec le chevalier mystère avant de finalement se faire rattraper par la gravité.


lancer de dé (1)

Il fallait croire que les années rattrapaient le vaillant Galladon. Face à la jeunesse nordienne, il dut se plier. La météo n’aidait pas non plus à faciliter les affrontements, en témoignait la chute de son ami Lowell. Forcé de changer d’adversaire, Galladon sentait déjà les premiers efforts dans son corps. Il n’était plus tout jeune, comparé aux autres participants même s’il ne demeurait pas le plus âgé. Analysant la situation, le nombre de participants avait quelque peu diminuer. Un chevalier bien mystérieux, dont il ignorait jusqu’au nom, fut mis hors d’état. Il aperçut alors ses autres camarades Bieffois, des adversaires tout aussi redoutables qu’il fallait mettre à terre en priorité. Lowell se lança alors à l’attaque du Des Essaims. Ils n’avaient pas eu besoin de se parler pour comprendre qu’il fallait se concentrer sur les très bons éléments de cette mêlée mais le trio qu’ils formaient, Lowell, Arthur et lui, fut contraint de se briser. Le bâtard du Nord avait jeté son dévolu sur son ancien écuyer, s’éloignant quelque peu du groupuscule.

- Par les Sept...

Il devait agir vite et c’est vers son ami de longue date qu’il avait décidé de se diriger, voyant que les deux Bieffois avaient convenu d’une alliance. Mais il fut arrêté par ser Alaric qui avait, de son côté, décidé de s’en prendre au seigneur déchu. Galladon tenait sa garde et se préparait à parer. Le sol était boueux et glissant. Cela ne manqua pas. Ser Alaric s’étala à terre, laissant le temps à Galladon de se stabiliser, de se concentrer sur l’équilibre de ses jambes, ignorant la fatigue déjà présente. Avant que l’affrontement débute, il remarqua également que ser Garlan s’était dirigé contre lui mais que la boue l’avait rapidement rappelé au sol. Les Sept étaient-ils du côté du seigneur déchu de Vieux Jardin, lui montrant alors que le chemin qu’il a parcouru les a satisfaits ? Homme d’une grande piété, Galladon profita à nouveau de ces quelques secondes de répit pour prier, les remercier et demander au Guerrier de l’accompagner dans cette épreuve. Alaric, de nouveau sur ses jambes, l’affrontement ne tarda pas à débuter avec des mouvements lourds et peu souples. Les combats n’étaient définitivement pas faciles. Une glissade pouvait sonner le glas d’un guerrier et une opportunité à ne pas louper pour son adversaire. Le trio de chevaliers était séparé et Galladon le déplorait. Que les Sept accompagnent également son ami et son ancien écuyer dans leur affrontement mutuel et qu’ils leur permettent de se retrouver plus tard. L’espoir de la victoire était encore permis. Rien n’était joué pour eux encore.

La mêlée était pleine de surprise avec cette météo. Si @"Lowell Blount se releva rapidement malgré sa chute, rien de cassé visiblement, il attaque un homme de son âge qui venait de mettre à KO avec son compatriote le chevalier mystère. A cause de sa mauvaise chute, le couronnien ne put prendre le dessus et du battre en retraite face à Bertram des Essaims (@"Naerys Des Essaims") à qui cette mêlée souriez contre toute attente. De son côté Jon Snow (@Robb Stark) attaqua l’homologue du Blount, il démontra des capacités martiales digne d’un chevalier sans l’être et pris avec aisance le dessus sur Arthur Massey (@Aemma Massey), allant même jusqu’à le toucher, créant ainsi une blessure le forçant à reculer pour changer d’adversaire. En voilà un qui ne sera pas facile à battre. Sur le troisième duel de cette mêlée, les choses furent plus…rocambolesque. Rassurer par sa performance, Alaric Swann (@Bethany Selmy) se rua sur @Galladon Oldflowers… il n’y mit que l’intention car il alla manger la boue aussitôt et comme si un chevalier à terre ne suffisait pas, ser Garlan Tyrell (@Margaery Targaryen) qui voulu également attaquer l’homme, se retrouva aussi les fesses par terre. Les dieux auraient-ils protégé Galladon ? Le Swann fut remis sur ses jambes mais il ne put prendre le dessus et du reculer malgré lui. Pas d’élimination à ce tour, mais la fatigue et les blessures commençaient à apparaître. Qui allait abandonner ? Qui allait lâcher et sortir du round en premier ? Abandonner était possible afin de ne pas se blesser trop gravement, mais les égos y consentiraient-ils ?

NB : à cause de la mauvaise météo, si vous faites un 1 au dé, votre personnage mangera le sable en glissant obligatoirement

Le temps désastreux n’aidait vraiment pas les participants de cette mêlée boueuse. Les chutes se succédaient mais pour autant, aucun concurrent, en dehors de ce jeune chevalier mystérieux, n’avait été hors course. Les vaillants combattants des Six Couronnes demeuraient en lice et se battaient les uns contre les autres. Les alliances tenaient mais il viendrait bien un moment où celles-ci ne pourraient plus être bénéfiques. Faisant face à Alaric, de la maison de Swann, Galladon n’eut rien à faire, malgré la garde haute. Les Sept semblaient être de son côté car pas un mais deux chevaliers se retrouvèrent à terre en tentant de l’affronter. Aux côtés de l’Orageois se retrouvait ainsi ser Garlan Tyrell, que Galladon portait en haute estime. Faire face à un congénère, qui plus est un membre de la famille suzeraine, famille qu’il servait depuis des décennies et plus encore depuis quelques années maintenant qu’il était capitaine des gardes de Hautjardin. Il ne put s’empêcher de regarder vers les cieux, remerciant les dieux de cette aide. Mais le combat n’était pas fini. Galladon put ainsi renforcer sa garde et prendre le dessus sur ses assaillants, obligés de reculer. Voyant son ancien disciple blessé par le jeune bâtard, le chevalier Bieffois prit l’opportunité qui s’offrait à lui. Il était temps de retourner voir le garçon du Nord pour un second round.

Malheureusement pour lui, le temps n’était vraiment pas clément. Le terrain était encore plus glissant qu’au début. De plus, une légère fatigue commençait à pointer le bout de son nez. S’il avait pu facilement échapper à Alaric et Garlan, il n’en demeurait pas moins que l’épreuve durait déjà depuis un petit moment. Les cheveux complètement détachés, mouillés par la pluie, Galladon était comme tous ses camarades : trempés jusqu’aux os. Il avançait d’un pas lourd vers Arthur, lui demandant au passage s’il allait bien avant de s’élancer, bien trop vite, sur son prochain adversaire. Jon Snow était à quelques pas de lui mais Galladon s’enfonçait dans la boue. Grimaçant par l’effort, il tenta une poussée pour se ruer sur le bâtard mais glissa au sol, se retrouvant alors couvert de boue, manquant presque de s’étouffer, ayant plongé la tête la première. Il ne tarda pourtant pas à se relever, ne voulant guère se faire attaquer alors qu’il était sol mais il avait là bien peu d’espoir de prendre le dessus sur Jon. Les Sept avaient-il tout donné le coup d’avant ? Galladon ne le pensait pas et fit alors appel à eux pour guider ses gestes dans le combat à venir. Il était tombé, oui, mais cela ne signifiait pas sa défaite. Pas encore en tout cas.

HRP:

Garlan n'était que rarement sujet aux élans de l'égo : il avait grandit complexé par un physique bien disgracieux comparé au reste de sa fratrie, dans un doute perpétuel quand à ses capacités ou à ce qu'on pouvait aimer chez lui. Non, s'il était un homme qui se montrait humble, c'était bien Le Preux de Hautjardin. Pourtant, lorsqu'il glissa sur le sol humide de la lice, il sentit la morsure de la honte, la brulure du ridicule dans tout son être. Le choc remonta de son fessier jusqu'à ses joues rougies par l'humiliation tentant de garder pour lui ce sentiment peu honorable pour n'apparaitre que derrière un sourire, légèrement gêné, et une remarque pleine d'auto dérision. Se relevant tant bien que mal, en raison du poids de son armure, Garlan assura sa stabilité durant quelque secondes, peu désireux de réitérer l'expérience et d'être le sujet des rires de la foule. Il n'était pas le seul à être tombé, mais il ne voulait pas être celui qui chuterait deux fois. Assuré de ne pas rencontrer le sable à nouveau, son regard se posa sur la silhouette fuyante de  @Lowell Blount battant en retraite face à Ser Des Essaims (@Naerys Des Essaims).  « Vous êtes l'homme de cette mêlée, ser. » dit-il d'une voix forte pour que son comparse bieffois puisse l'entendre malgré le chaos du combat et de la foule en liesse. Il doutait qu'ils ait été nombreux, dans ce public, à parier sur un homme de son âge mais Garlan savait que les vieux guerriers faisaient parfois les plus redoutables adversaires et Bertram Des Essaims le démontrait parfaitement.

Il s'éloigna quelque peu demeurant dans un axe qui lui permettait de garder un oeil sur le seigneur de Fort-Epine, profitant de la retraite du couronnien pour obtenir plus de place mais surtout pour s'éloigner de la zone glissante où tous semblaient se précipiter. Garlan en était sur : rester au centre de cette section du terrain, où commençait à s'accumuler de l'eau dans les trainé de sable laissé par leurs corps et leurs pas, était la meilleure façon de se mettre hors jeu tout seul. Et plus ils chuteraient, plus ils perdraient confiance. Ce n'était peut être pas plus mal, songea Garlan, certains finiraient par abandonner par peur des blessures et la mêlée n'en serait que plus rapide. Le Tyrell n'était pas un habitué de l'exercice : d'ordinaire, on le voyait plus sur un cheval, une lance à la main, que dans une masse de combattant. Il songea alors que ce n'était peut être pas des joutes, mais que, lorsqu'on ne glissait pas maladroitement sur le sol, c'était tout aussi revigorant. L'ombre d'un sourire se glissa sur son visage tandis qu'il prenait son élan pour charger vers Lord Lowell.

lancer de dé (10)

Alaric grogna sous la douleur, son fessier à cause de sa chute. Se remettant sur pieds, il sentit son équilibre précaire. Le sable détrempé s’affaissait sous son poids, prêt à déguerpir dès la moindre mauvaise pression. Il n’arriva sans surprise pas à attaquer correctement son adversaire et dut battre en retraite. Il vit Garlan Tyrell vouloir faire de même que lui, et attaquer son compatriote bieffois, mais lui aussi vint manger le sable. Décidément, les chutes étaient nombreuses et même les bons chevaliers se heurtaient au sol glissant de l’arène.

Alaric décida d’aller attaquer un couronnien, celui qui avait mangé le sable dès le début de la mêlé (@Lowell Blount). Mais il ne fit pas trois pas qu’il sentit sa hanche heurter de nouveau le sol et il lâcha un cri de douleur rauque. Cette fois ci il s’était vraiment fait mal. Il lâcha son épée sous le choc et serra les dents sous la douleur. L’eau imbiba ses vêtements, passant sous les pièces de cuirs. Ses cheveux lui collaient aux visages et du sable venait également parsemer le peu de peau qui était à l’air libre, sans parler de ses vêtements. Il tenta de se relever mais la douleur le ramena à terre. Lâchant son bouclier, il fit signe qu’il abandonnait la bataille. Il avait trop mal pour continuer et n’avait pas envie de se battre par terre pour tenter de grapiller une place ou deux. Le risque n’en valait clairement pas la peine. Probablement des écuyers, arrivèrent pour l’aider à se sortir de la mêlée. L’un attrapa son épée et son bouclier, tandis qu’un autre l’attrapa par les épaules pour le mettre sur le côté, en sécurité avant de l’aider à se remettre debout pour l’emmener au sec auprès d’un mestre pour constater de sa blessure et savoir quoi faire pour sa guérison.

tir de dé : 1 => Alaric abandonne

Trempé jusqu’aux os, Lowell se sentait alourdi par le poids de son armure et par la fatigue, qui, comme l’eau, se frayait un chemin à travers les plates, le cuir et la maille. Pourtant, il n’abandonnait pas. Il n’avait jamais abandonné une bataille, alors une mêlée, qui n’était au fond qu’un spectacle sans enjeu sinon celui de s’amuser et de présenter le meilleur de ses capacités en escrime et en stratégie, c’était hors de question. Voilà pourquoi le Ferrailleur souriait et provoquait. Ils étaient là pour le beau jeu. Il entendait en profiter. Ce n’était pas la guerre. Normalement, on finissait à terre ou forfait. Il n’y avait pas d’enjeu. Ceux qui le pensaient se trompaient de combat. Il avait appris à détester la guerre, mais n’ayant plus rien à prouver, il aimait toujours autant croiser le fer et batailler. Pour le spectacle, pour la gloire, pour le plaisir de savoir qu’il tenait encore la route et qu’il était capable de se battre et de se relever malgré sa chute et cette putain de pluie, encore et toujours, fin rideau bruineux qui se révélait un adversaire aussi redoutable que les meilleurs chevaliers qui tournoyaient actuellement sur la lice dans un son étrange, mêlé du tintement du fer et du bruit spongieux du sable.

Ceci étant, le niveau était bon. Pris dans son combat et occupé à reculer en ordre tout en maintenant sa garde, il n’entendit pas Garlan (@Margaery Targaryen) dire de Bertram des Essaims (@Naerys Des Essaims) qu’il était l’homme de la mêlée. Mais, devant finalement céder face à l’impossibilité de briser la garde du bieffois, Blount ne pouvait que partager ce constat.

Repoussé sur les bords de la lice, il saisit en un coup d’œil vigilant la chute de Swann  (@Bethany Selmy), qui voulait l’attaquer lui – tant pis pour lui – et de  @Galladon Oldflowers. Il aurait bien voulu aider son ami – l’alliance ne durerait pas toujours, mais pour le moment, elle tenait – mais n’en eut pas l’occasion. Tyrell le prit de court, le contraignant à défendre de nouveau.

Lowell remonta sa garde pour se protéger. Ça n’allait pas, il s’en rendait bien compte, il n’était plus du tout à l’initiative et il subissait les attaques. Il fallait qu’il revienne, qu’il se reprenne. Mais pour commencer, il fallait tenir le choc et se débarrasser de Garlan. Ce dernier ne paraissait guère dans un meilleur état que lui, à peine moins épuisé peut-être. Tout aussi trempé que le Ferrailleur, le chevalier bieffois avait du faire une chute lui aussi. Pour autant, sa réputation était bonne et sa stratégie, intelligente. Revenir au centre, c’était piétiner, s’enfoncer, tomber de nouveau, et perdre. Les bords de lice, moins marécageux, pouvaient permettre de coincer l’adversaire loin du reste du groupe dans un duel plus singulier. Lowell se prêta au jeu, n’ayant pas d’autre issue. Si possible, il fallait tenir et parer en continuant à se déplacer. Guetter le moment, la brèche, où son adversaire serait trop occupé à attaquer et en oublierait de se défendre. A ce moment là, s’il le pouvait, il frapperait. En attendant, il ne pouvait que faire le gros dos. Ça ne pourrait pas durer éternellement, alors que Vigilance se faisait lourde et qu’il sentait ses bras s’engourdir, mais avait-il le choix ?

A moins qu’il ne reçoive de l’aide, cela serait difficile, mais pas impossible. Garlan faiblissait en même temps que lui. Le seigneur de Fort-Épine s’efforça de garder espoir. Il croisa le regard de Arthur Massey (@Aemma Massey) ou crut le croiser, car derrière la fente de son heaume, cela était difficile à dire. Le troisième homme de leur alliance pouvait encore faire la différence.

Arthur Massey, blessé, avait filé sans que Jon Snow ne le poursuive.

Le couronnien avait d’abord esquivé le bélier qui lui fonçait dessus, il était même parvenu à lui asséner un beau coup sur le casque avec le manche de son épée, mais le Bâtard du Nord avait la tête dure. L’œil noir et l’air hagard, il avait fait volte-face pour affronter, à l’épée, son adversaire. Un duel de quelques minutes avait débuté, qui suffirent à Jon pour fatiguer le chevalier qui s’essoufflait déjà. Jon craignait, toutefois, qu’un bonhomme ne vienne se mêler à leur duel, et voulait lui régler son compte au plus vite. Largement inspiré par le Massey, il s’appliqua ainsi à feindre de partir à gauche pour emmener son adversaire dans cette direction, avant de se redresser par la droite et d’asséner le même coup de pommeau, mais cette fois sur son casque à lui. Son coup, toutefois, était mieux adressé, puisqu’il le frappa de biais, de façon à atteindre sa tempe, que son casque ne couvrait pas complètement. La tête du Massey fut renvoyée en arrière, contre sa propre épaule, sous les cris d’un public fervent de ce genre de bagarres. Si Jon avait bien calculé son geste, une rivière de sang viendrait bientôt inonder le visage du chevalier, pas sérieusement blessé mais au moins sonné et l’arcade sourcilière ouverte.

Le bâtard n’insista pas plus longtemps, laissant l’autre lécher ses plaies sans renchérir ; il n’était pas cruel. Et alors que le Loup Blanc se cherchait une nouvelle proie, celle-ci se présenta à lui, comme pour mendier qu’on lui règle enfin son compte. Galladon Oldflowers revenait vers lui, pour s’assurer que le Massey n’était pas trop amoché, et pour relever sa garde face au Snow. S’il insistait, après tout, comment lui refuser ?

Et alors que Jon levait de nouveau son épée, prêt à manier le fer à nouveau face au bieffois, celui-ci s’empêtra dans la boue avant de venir s’y étaler, face contre terre, sous les rires du public. Jon Snow, toutefois, ne riait pas ; il se cherchait déjà un nouvel adversaire, ne pensant pas le seigneur capable de se relever d'une telle cascade. Tout cela n’était pas bien aisé, toutefois, puisque près de lui, Garlan Tyrell avait pris le relais pour régler son compte aux deux couronniens de cette partie, tandis qu’un peu plus loin, un Swann quittait l’arène, trop abîmé par les circonstances désastreuses de cette mêlée. Restaient ainsi les trois bieffois, dont un qui, manifestement, ne voulait rien céder : Galladon, en effet, se relevait de sa chute, comme habité d’une force plus grande que lui.

Le nordien n’eut toutefois pas le temps de s’attarder sur l’aspect hors-du-commun de cette affaire,  sentant qu'un étau se resserrait autour de lui. Il voulu régler son compte au plus vite à l’Oldflowers, avant que d’autres ressortissants du Bief ne viennent lui tirer la chique. Tête en avant, à la façon d’un taureau, il tenta de l’attraper par la taille, pour le déséquilibrer à nouveau et le forcer, cette fois-ci, à le rester à terre.

Restait à savoir si, dans cette affaire, les Anciens seraient plus vaillants que les Nouveaux.

Bertram prit le dessus sur le couronnien, il s’étonnait lui-même de ses capacités dans cette mêlée. Jamais il n’aurait cru réussir, il avait même dit à son écuyer de regarder les jeunes et non les vieux chevaliers comme lui. Il avait pensé se faire sortir rapidement et ce n’était pas le cas. Le Blount ne réussit pas à trouver de faille dans sa garde et les attaques de Bertram était précise. Il tentait de réciter ce qu’il savait faire avec une épée à la main, il combattait proprement, sans artifice et laissait son expérience s’exprimer. Cela fonctionnait mieux qu’il ne l’aurait espéré, surtout face à un homme qui avait sensiblement le même âge que lui, quoiqu’un peu plus jeune. Il fit reculer Lowell qui fut ensuite attaqué par son allié du jour, Garlan. Il sourit au compliment du Tyrell.

« Je vous remercie Ser, mais le combat n’est pas fini, ne crions pas victoire trop vite ! »

Il pivota prudemment pour chercher un autre adversaire. L’orageois abandonna et fut évacué, semblant mal en point. Mais il vit le deuxième couronien venir prêter main forte à son compatriote. Personne ne semblait vouloir l’attaquer, avait-il fait peur à ce point ? Il n’y croyait pas, peut-être, faisait-il naître la surprise, mais il n’en restait pas moins un chevalier comme un autre, qui n’avait jamais brillé en tournoi ou sur un champ de bataille. Il avait juste de la chance et il avait les Sept de son côté, c’était la seule explication plausible qu’il voyait.

Alors il choisit d’aller soutenir Garlan qui se trouvait à un contre deux. Il allait venir rééquilibrer l’affrontement, deux contre deux étaient bien plus équitable. Il arriva sans prévenir pour venir contrer un coup d’Arthur Massey. Une bataille Bief contre Terre de la Couronne. Le des Essaims étaient le plus frais du quatuor, mais il ne devait pas céder à l’excitation d’une possible victoire qui se dessinait. Il devait conserver la tête froide, faire attention à ne pas glisser comme beaucoup l’avait fait jusqu’à lors.

Garlan, qui avait chuté quelques minutes plus tôt, semblait remonté comme une pendule et attaquait vivement. Bertram malgré son souffle qui commençait à lui faire défaut, l’accompagnait dans ses attaques, contrant, parant, et lançant des attaques pour tenter de prendre le dessus. Bertram se focalisait sur le Massey, l’empêchant d’attaquer le Tyrell pour laisser ce dernier réussir à faire sa passe d’armes avec Lowell et à peut-être prendre le dessus.

tir de dé : 7

Encore de nombreuses surprises arrivèrent, et cette fois la phase finale approchait à grand pas. L’orageois (@Bethany Selmy) glissa une nouvelle fois sur le sable détrempée et abandonna, visiblement amoché par ses deux chutes consécutives. @Galladon Oldflowers le suivit peu de temps après dans sa chute en cherchant à affronter une nouvelle fois le nordien (@Robb Stark). Et malheureusement pour le bieffois, cela eut raison de lui. D’un geste précis et expert, le bâtard des Stark mit KO son adversaire qui s’effondra dans un bruit sourd et métallique. Mais il ne fut pas le seul à perdre connaissance à se tour. Alors qu’Arthur Massey (@Aemma Massey)allait prêter main forte à @Lowell Blount face à Garlan Tyrell (@Margaery Targaryen), ce dernier fut intercepté par le doyen de la mêlé, ser Bertram (@Naerys des Essaims) qui prit le dessus avec facilité et l’élimina de la compétition, l’empêchant d’aider le couronnien qui lui fut maîtriser par le Galant. Lowell blessé fut forcé d’abandonner malgré lui la compétition. Il ne restait plus que trois hommes debout. Jon Snow, Bertram des Essaims et Garlan Tyrell. Les trois hommes pouvaient se jauger. Le public retenait son souffle. L’alliance des bieffois allait-elle tenir jusqu’au bout où chacun allait se battre pour soi ? Les dernières minutes de combat allaient commencer.

NB : à cause de la mauvaise météo, si vous faites un 1 au dé, votre personnage mangera le sable en glissant obligatoirement

Trois hommes se jaugeaient, tour à tour, dans l’arène.

Il y avait deux bieffois et un nordien, couverts de boue et haletants, trempés par la pluie torrentielle qui ruisselait de leur casque bosselé par les coups. Les trois hommes se toisaient, d’un air de défi. Ils étaient arrivés jusque-là, les trois meilleurs hommes de cette mêlée réalaise. L’arène, autour d’eux, avait gardé quelques instants le silence, avant qu’un hurlement ne vienne fendre le calme. Le public voulait du sang, pour enfin pouvoir quitter ces gradins trempés et ce ciel furieux.

Jon Snow aussi, voulait que tout cela se termine. Les dents serrées autant que les poings, il jeta un œil dans les gradins vers le petit Roi ; voulait-il lui prouver quelque chose ? Était-ce pour cela qu’il avait accédé à la demande de Robb, de descendre à Port-Réal alors que les affaires se faisaient toujours meilleures à Chêne-Egide ? Était-ce pour cela qu’il avait choisi de participer à cette mêlée ? Pour lui, ce petit Aerion, dont il ne partageait rien, ni le nom, ni les cheveux, ni les yeux ? Rien qu’un peu de sang, pourrait-on dire, mais pas un père, Rhaegar ne l’avait jamais été, et même s’il l’avait voulu, Ned aurait toujours pris plus de place.

Pour lui, Aerion Targaryen, alors ?

Le petit dû remarquer qu’on le mirait. Il n’y en avait plus que trois dans l’arène, on les distinguait facilement. Bientôt, alors, en plus de connaître son visage, le Roi connaîtrait le nom du bâtard de Winterfell. Jon Snow en était sûr : il vaincrait.

Levant son épée comme pour déjà fendre l’air, il cria, dans la direction des gradins : « Pour le Nord ! » avant de faire volteface pour adresser à ses adversaires un regard d'acharné.

Jon Snow était un Stark : de cela, il n’avait jamais douté. Ses yeux sombres et ses cheveux de jais en étaient la preuve, s’il en fallait une, même s’il n’avait pas non plus le droit de porter leur nom. Il avait la hargne des Stark, leur force, et leur détermination. Celles de sa mère, Lyanna, et de celui qui l'avait élevé, Eddard.

Quand il aurait fini de régler leur compte aux deux bieffois, il pourrait crier : pour le Roi ! Mais avant cela, il commencerait par régler son compte au bonhomme des Essaims, sur lequel il se rua sans plus tarder. Il serait plus difficile à vaincre que l'autre Tyrell, déjà fatigué, qui se laisserait battre plus facilement quand le premier serait tombé, espérait-il tout du moins. S'ils étaient malins, les bieffois l'attaqueraient ensemble, avant de se retourner l'un contre l'autre. S’ils ne l’étaient pas … Jon Snow n’eut pas le temps de réfléchir à cela, il devait faire vite, ne laisser aucune chance à son adversaire de s'en sortir. Son bouclier à la face de loup de biais, il s'appliqua à aller l'enfoncer dans le plastron de l'homme à l'abeille dans l'espoir de lui couper le souffle. S'il y parvenait, il pourrait trouver, dans un second mouvement, un morceau de chair apparente où il pourrait enfoncer son épée sans tranchant. Il n'y aurait pas de sang, mais peut-être que l'homme cèderait.

Pour faire ployer Jon Snow, toutefois, il ne faudrait pas moins de deux bieffois, si cent Autres n'y étaient pas déjà parvenus.

La manœuvre était bonne, mais les secours espérés n’arrivèrent jamais et la délivrance ne vint pas. Du coup de l’œil, Lowell vit Bertram des Essaims mettre à terre le jeune Arthur Massey, qui s’était bien défendu jusqu’à là. Galladon était lui-même aux prises avec le jeune Snow. Le Ferrailleur était donc bien seul. Il aurait sans doute pu tenir encore quelques temps, mais Garlan avait définitivement l’avantage, et tout ce qu’il espérait maintenant, de façon réaliste, c’était reculer l’échéance. Mais finalement, ce fut un mauvais réflexe – lever le bras gauche pour parer avec un bouclier perdu depuis longtemps – qui perdit Lowell. Sans trancher dans le vif, le coup que lui asséna le bieffois l’envoya à terre. Le craquement sinistre que l’attaque produisit ne laissait que peu de place au doute : cette fois, il ne sauverait pas son poignet. Cette fois, il était peu probable qu’il se relève, même en prenant Vigilance pour béquille. Aussi il anticipa sur le mouvement prochain du Tyrell, qui à n’en pas douter, n'allait pas tarder à réclamer son du, c’est-à-dire sa reddition, ou la possibilité de le mettre hors jeu définitivement en l’assommant. Aussi Blount leva prudemment une main, celle qui n’était pas blessée, pour annoncer qu’il abandonnait : « Paix, paix ! » Déclarer forfait déplaisait à Lowell, parce que cela n’était pas dans ses habitudes, mais ici, à moins d’être un parfait idiot, il fallait abandonner. Il ne pourrait pas tenir ainsi, sans bouclier, sans casque, et avec un poignet fracturé de cette manière. Heureusement, Tyrell comprit le message. Les écuyer se précipitèrent pour extraire le seigneur de Fort-Epine de la lice.

Récupéré par Renfred, qui prit aussi en charge son épée, on l’amena à sa tente, où patientaient déjà mestre Josmus et lady Hortense. A la mine contrariée de son épouse, Lowell sut qu’il allait passer un mauvais quart d’heure, ce qui lui faisait presque plus peur que l’annonce du vieux mestre, dont il se doutait : « L’os est cassé, monseigneur. Il va falloir rabouter l’os et poser une emplatre…et vous allez avoir le bras en écharpe un moment. » La rousse pinça les lèvres : « Cela vous dissuadera peut-être de faire l’imbécile par ego ! Vous auriez pu déclarer forfait beaucoup plus tôt, comme ce Swann qui a abandonné de lui-même. » Bien sûr, elle avait raison, même si sa fierté en prenait un coup. En filigrane, il comprenait aussi qu’elle s’était inquiétée pour lui, si bien qu’il ne parvenait pas à lui en vouloir.

Lowell grimaça de douleur alors que le mestre manipulait sa main. Il s’en doutait, évidemment, mais voilà qui était ennuyeux et handicapant, pour le moins. Pour l’instant, la douleur ne se faisait pas trop sentir, mais quelque chose lui disait que les semaines à venir seraient loin d’être délicieuses…et il avait pourtant eu de la chance, car il était sorti sur ses deux jambes de l’arène, lui. Avant même de demander à son écuyer de vérifier le classement, dont il ne serait finalement pas mécontent,  et à son mestre s’il pouvait malgré tout assister à la fin de la joute – aussi passionnante que boueuse, en somme, et il n’avait à en rougir –  sous la bonne garde de lady Hortense, ses pensées se tournèrent vers ses alliés de mêlée : « Des nouvelles de messires Oldflowers et Massey ? » Et puis comme lady Hortense le fusillait encore du regard – de ces sautes d’humeurs, Blount n’allait pas tarder à comprendre la raison – il ajouta : « Je suis navré, ma mie, je n’aurais pas du m’obstiner ainsi…je ne voulais pas vous faire peur… »