[EVENT] Conseil de guerre

Le jeune suzerain du Nord était demeuré silencieux après les interventions de mestre Luwin et de sa mère Catelyn. L'assemblée des seigneurs Nordiens était importante pour lui et il prit quelques minutes pour réfléchir à tout ce qui a pu être dit jusqu'ici. Il pesait le pour et le contre de chaque avis, chaque idée, chaque suggestion émise par ses vassaux. Une question demeurait malgré tout cela. Que faire ? Robb avait réuni ce conseil car il ne pouvait répondre seul à cette question. Combattre pour Rhaegar semblait évident mais en même temps, le Nord avait subi de lourdes pertes ces dernières années. La mort d'Eddard avait plongé la région dans un deuil bien difficile à faire. Le règne de terreur de Ramsay Bolton avait installé la méfiance et le doute au sein de la région. La bataille de Winterfell n'avait épargné personne. Désormais, la nouvelle Danse des Dragons qui s'opéraient dans les régions du Sud faisait peur et inquiétait. Le Nord doit-il rester en retrait et subir le même sort que Dorne ? Le Nord doit-il combattre le prince exilé et soutenir le roi légitime qu'est et demeure Rhaegar ? Le Nord devait-il retrouver son indépendance ? Tant de questions qui s'ajoutaient à celles que le jeune Loup se posait déjà. Après avoir balayé du regard l'assemblée, Robb se tourna vers mestre Luwin qui énonçait les informations qu'il possédait à ce jour concernant les régions du Sud. Le Val était en bien mauvaise position et il était clair qu'il fallait faire quelque chose. Après quelques minutes de silence, respectées par les différents seigneurs, Robb se leva et prit la parole.

- Mes seigneurs. Voici le moment tant attendu de ce conseil. Nous devons prendre une décision. Ensemble. Je vous ai observé. Je vous ai écouté, attentivement même. Nous avons débattu et nous avons aussi émis plusieurs idées de plan. Mais voilà, nous devons prendre une seule décision que tout le monde devra suivre.

Il fit une pause, regarda furtivement sa mère puis son frère Jon et enfin mestre Luwin avant de reporter son regard vers l'assistance.

- Le Val a subi une défaite mais n'est pas encore vaincu. L'Ouest également. Le Bief semble reprendre le contrôle. Vous parliez du Conflans, mais jusqu'à preuve du contraire, nous n'avons aucune information concernant une mise à mal de la région. Cependant... je m'en remets à vous, mes fidèles vassaux, vous qui portez le Nord depuis bien plus longtemps que moi. Quelle est votre décision ? Le Nord doit-il rester en retrait, préparer ses défenses dans le cas où Viserys viendrait jusqu'à sa porte ? Doit-il s'engager dans la guerre pleinement et porter secours aux armées Valoises ? Doit-il renforcer la protection du Conflans ?

Se montrant conscient de sa jeunesse, conscient qu'il n'était suzerain que depuis peu de temps, conscient également qu'auprès de certains, il était plus Couronnien que Nordien, Robb s'en remettait à ses vassaux. Tel était le but de ce conseil. Il acheva alors son discours par une simple question.

- Que doit faire le Nord ?

Farlen écouta tour à tour les avis et posa son menton sur son torse pour réfléchir quelques longues secondes. La situation n’était pas simple… Mais il pensait également à l’avenir. Le Val n’était pas perdu, loin de là… Mais le Conflans ? Non plus. Mais il y avait autre chose. Cet autre chose ? Il pensait aussi à deux loups qui étaient au milieu des rivières. Le Val avait encore de bonnes ressources… En tout cas pour lui le Nord ne pouvait rester inactif alors que les autres couronnes étaient venues à son secours avec les marcheurs blancs ! Mais le Val ? Était-ce une bonne… entrée en matière s’il pouvait dire ? Pas que le Val était perdu, loin de là… Mais une action en double avec l’armée du conflans serait sans doute beaucoup plus puissante, même si avec moins de surprise… Mais le Val ? Ils ne pouvaient avoir contact ! Et dans le Conflans il y avait déjà deux loups qu’ils pourraient, il espérait ne jamais en arriver là, mais faire revenir le plus vite possible au sein de leur terre. Mais ce n’était pas tout, il fallait penser rapidité d’action.

Farlen redressa la tête et son buste, but une gorgée de sa coupe. Le conflans leur était plus facilement accessible par les terres, mais de Val par la Mer. S’ils neutralisaient la menace du Val le Conflans serait en sécurité également ! Ce qui n’était pas rien. Farlen attendit encore quelques secondes avant de prendre la parole.

« Question épineuse Seigneur Robb. Pour une question de rapidité d’action le Val serait sans doute le plus facile d’accès par la mer quand bien même nous pouvons descendre nos troupes par la terre pour supporter le Conflans. Mais les armées Conflanaises ne semblent pas avoir autant besoin d’aide que le Val. Le Conflans nous ferait descendre par Fort Griseau, les Jumeaux… Et je vous passe la liste des fiefs. Si nous souhaitons débarquer par la mer, dans tous les cas nous passerons par le Val en utilisant Blancport comme port. En allant aider le Val, nous aiderons tout autant le Conflans. Pour ma part, je souhaiterais que nos armées aillent dans le Val. Il ne sera pas dit que le Nord oublie ceux lui ayant porté assistance ! »

Il reposa sa coupe avec une certaine force, l’œil brillant de détermination. Malgré son âge, il lui restait honneur et valeur. Les alliés du Nord ne tomberont pas seul.
   

Conseil de guerre

An 304, Lune 9, Semaine 1 - Lyessa Flint

La Seigneuresse était restée silencieuse, observant avec une certaine lassitude les autres seigneurs débattre avec plus ou moins de véhémence. Lyessa préférait écouter chaque avis, chaque suggestion, tout ce à quoi elle n'avait pensé. Elle ne pouvait nier que certains arguments étaient plus viables que d'autres. Le Val était réputé pour être imprenable, une terre jalonnée de montagnes escarpées. Quant au Conflans, il ressemblait davantage au Nord mais n'était pas dans une position aussi désespérée. Elle poussa un soupir, discret, qu'importait la décision, il semblait que les nordiens allaient devoir prendre les armes, peu importait où, mais elle les voyait mal ne pas réagir. Tant de questions restaient en suspens; fallait-il aller dans le Val ou le Conflans ? Son coeur lui criait de prendre la mer et de rejoindre la terre d'Harrold Hardyng.

Soudain, le jeune loup prit la parole, annonçant la fin de ce conseil avec la question fatidique. Que devait faire le Nord à présent ? En toute logique, il s'en remettait à ses vassaux, lui le jeune suzerain encore inexpérimenté. Libre à lui d'écouter ou non mais il semblait que ce soit le cas. Lyessa ne pouvait que saluer sa décision humble de ne pas prendre une décision seul qui aurait pu être remise en question. Farlen Ardoise ( @Arya Stark ) fut le premier à répondre, il souhaitait aider le Val. Et cela ne put que l'encourager à prendre la parole à sa suite, l'avisant d'un hochement de tête respectueux tandis qu'elle se levait de sa chaise, droite comme un i. "Lord Stark." Salua-t-elle avec gravité, avant de reprendre la parole. "Tout comme Lord Ardoise, je préconise de prendre la mer pour nous rendre dans le Val. Ils paraissent être davantage en difficulté que le Conflans comme vous l'avez rappelé. Nous ne pouvons pas les abandonner." Disait-elle avec solennité. Puis, elle se tut et se rasseyait, attendant avec une certaine nervosité les autres seigneurs s'exprimer.

Conseil de guerre

An 304, Lune 9, Semaine 1 | Harrion Karstark

Harrion regarda ses mains dès la fin de son intervention, profitant de cette position pour fermer ses yeux tandis qu'intervenaient encore quelques personnes. Puis le suzerain prit la parole et les premières voix se firent entendre. Un vote, un dernier recueil d'avis avant que ne se ferme le grand conseil. A écouter Ardoise et Flint, il fallait prendre la mer et prêter un secours immédiat aux Valois. Harrion releva la tête, balayant l'assemblée avant de se concentrer sur le Stark. « Je respecte la décision de mes estimés compagnons, mais la force de ma maison n'est pas bâtie sur une force navale » commença Harrion d'une voix neutre. Peut être Ardoise était-il confiant de part les relations qu'il entretenait avec les Manderly, et Lady Flint par son accès plus simple à la mer mais ce n'était pas le cas de Karhold. « Personnellement, j'aimerai qu'il me reste assez d'homme pour défendre mon fief quand le dragon viendra : aussi je préfèrerai ne pas les gaspiller en hypothétique accueil dans une région chaotique dont on ne connait pas l'état véritable. » annonça le Karstark, allant à l'encontre des deux avis exprimé jusque là. Grand bien fasse à Lady Flint et Lord Ardoise d'envoyer leurs hommes là bas, lui préférerait se retirer sur ses terres que de courir au massacre. Il gardait en tête le risque que représentait le fait d'accoster au Nord des hostilités sans savoir si l'accueil serait en faveur des loyalistes ou si les côtes étaient déjà au mains des traitres. « Pour ma part, je préfèrerai venir en aide à nos alliés bien marqué : le Conflans n'est pas encore à feu et à sang mais il sera la prochaine destination des traitres. Il est encore temps de les contenir sur le Val et de lier les deux armées pour libérer les valois de leur oppresseur. » En outre, deux des cadets du suzerain étaient plus ou moins intimement liés au Nerbosc, lesquels étaient plus proches du Val et connaitrait sans doute mieux la manière d'opérer avec le royaume des montagnes.

Omble se gratte pensivement la barbe, songeant à ce qui se dit. Conflans ou Val ? Les options semblent se réduire à cela à mesure que le conseil s’agite. Il grogne par moment, écoutant les uns et les autres. Le Lard-Jon n’est pas un lâche, il ira au combat, ça c’est sûr, et l’orientation vers la guerre lui va. Le Nord se bat pour ses serments, le Nord se bat par loyauté, le Nord se souvient. Mais se battre où ? Il écoute les autres et l’informations enregistre, trie, jusqu’à ce que Robb tranche et demande finalement à tous de parler. Ca s’échauffe et ça s’emballe. Lui aussi enverrait bien balader les conseils de prudence. Pardi, descendre au plus facile, à Corneilla, alors que les combats sont à Goeville, ce n’est pas entrer en guerre, ça. Pourtant, pourtant…il y a des arguments contre. Ici, c’est le père et le grand-père qui parlent, peut-être comme lady Catelyn…S’il ne s’agissait que de lui, Omble ménerait au pas de charge une descente sur le Val. Mais il y a Kyllis et cet enfant qu’elle porte…la guerre vaut-elle la peine qu’il grandisse sans père ? Au-delà, en écoutant les uns et les autres, il s’arrête et réfléchit. Pour gagner, le Conflans reste encore la meilleure option. Alors il se lève à son tour pour prendre la parole d’une voix forte : « Même si ça m’emmerde de dire ça, si c’est quasi foutu à Roches-aux-Runes, comme le dit mestre Luwyn, et pour la péninsule de Goeville, même si nous pouvions tous descendre par Blancport d’un coup, et nous savons que non, nous n’arriverons pas à temps. On ne pourra pas les aider. » Il secoue la tête d’un air désolé, à destination de Farlen Ardoise et de Lyessa Flint, parce qu’il l’est vraiment, mais qu’il ne voit pas quoi faire d’autre. Le Lard-Jon a même deux idées de comment ça pourrait tourner : « Descendons dans le Conflans et faisons une jonction avec lord Nerbosc. De là, on pourra y voir plus clair. Si nous sommes assez rapides à la manœuvre, Salins et les Portes de la Lune pourront constituer deux portes d’entrée pour le Val et nous pourrons le reprendre. On ne les abandonnera pas totalement. Si nous sommes trop courts, et si le Val tombe…il est encore bloqué par les Velaryon au Sud du Val. Il ira vers chez Blancport ou vers Corneilla. Mais si nous descendons et que nous armons les côtes, il se heurtera à nous et à l’ost Nerbosc dans tous les cas. Va pour le Conflans, pour moi. Qu’il vienne ou qu’on aille le chercher de là-bas, ce ne sera qu’une question de temps, et alors, eh, on verra bien s’il fait toujours autant le faraud, le dragon de l’Est ! »

Les choses devaient arriver à une conclusion. Robb Stark donnait le glas de ce conseil. Medger n’était pas malheureux de cette décision, autant de seigneurs du Nord réunis en cette pièce, c’était une aventure périlleuse, surtout que cela ne devait se finir sans hurlements, ni bain de sang. Seuls les Stark pouvaient tenir le Nord et le jeune Loup prouvait qu’il était plus que capable d’assumer sa charge. Medger, comme ses ancêtres était un fidèle des Stark, un inconditionnel de Winterfell dont il était le voisin le plus proche. En ce moment Medger était fier, fier de voir qu’un si jeune souverain savait se montrer digne de son rang, surtout après une enfance d’otage à Port-Réal, il assumait parfaitement sa fonction et savait quand commander, quand demander conseil, quand faire taire les discussions. Voilà qui ferait taire les derniers indécis se disait Medger, même si au fond de lui il savait ses confrères d’humeur revêche et surtout peu enclin à oublier leurs intérêts.
Les arguments du Conflans s’entendaient, à un moment Medger pensait même à leur accorder sa voix mais le bref résumé de Robb Stark lui donnait un élan de vigueur. Les Nerbosc s’en sortaient très bien, le jeune Hardying était très seul.
“Mes seigneurs ! Lord Stark ! Je ne peux que plussoyer dans mon sens, vos paroles me donnent raison, je le crains. Lord Nerbosc semble s’en sortir admirablement bien, grand bien lui fasse, l’héritier de notre suzerain est à ses côtés et Sansa Stark aussi. Cela confirme votre choix pour allier vos deux familles, vous pouvez compter sur le Conflans. La situation des Eyriés en revanche… Elle est préoccupante. Si certains sont ici très défaitistes et laissent déjà Roche-aux-runes à nos ennemis, je ne vois pas la chute de la péninsule de Goëville comme une fin pour le Val. Après Roche-aux-runes il y a Rougefort, réputé imprenable et Chênes-en-fer. Deux importantes forteresses qui peuvent largement tenir le temps de notre arrivée, d’autant que de l’autre côté, comme il l’a été rappelé, il y a la flotte de la Couronne dirigée par les Velaryons qui poursuit son blocus. Le Val est loin d’être tombé. Et s’il tombait, ce serait catastrophique. Le vil petit salaud de Prince à des amis sur Essos, Dorne aussi à des intérêts essossi. Ne laissons pas les traîtres à la Couronne avoir de trop grands accès à l’autre continent. Ils y puisent une partie de leurs forces. Débarquons par Vieux Havre ! Nous pourrons rejoindre Chênes-en-fer et bloquer la progression des armées du traître.” Medger se retournait vers la tablée des Stark, c’était à son seigneur qu’il s’adressait plus qu’aux autres lord et lady. “Lord Hardying est un jeune seigneur, né du mauvais côté d’une triste guerre civile, qui s’est porté auprès de nous en des temps difficiles, il est jeune et seul de tous parents proches. Un jeune homme propulsé à la tête d’une région importante après la mort tragique du suzerain, il est je le crois forgé par des expériences comparables aux vôtres. Enfin, Lord Stark, sachez que nous sommes aiguisés et prêts, nous les Cerwyn pour vous servir où que vous nous emmeniez. Et si cette tablée…” Medger designait d'un geste vague vers l’ensemble de la salle. “... venait à choisir les Conflans. Gardez un œil sur le Val, Salins et Darry sont des portes vers les Eyriés. Mais je ne puis qu'appuyer pour le Val, le devoir, la stratégie, la victoire me force à me pencher là-bas, là où réside l’ennemi, là où nos alliés ont le plus besoin de nous. Ils sont venus lorsque nous avions besoin d’aide ! Les Nerbosc comprendront l’urgence de ce choix.”

Deux partis s'affrontaient désormais. Non plus pour déterminer quel camp rallier ou s'il fallait même s'engager dans cette guerre. C'était désormais le théâtre de leur campagne qui serait décidé par un vote. Quant à savoir si Robb s'en tiendrait au résultat ou imposerait sa vision des choses, même lui ne saurait le dire. Et s'il avait déjà évoqué son point de vue, Jon ne s'en était pas écarté d'une once malgré les arguments des deux côtés. L'option Valoise restait une entreprise incertaine, insensée lorsque l'on tenait compte de la réalité des forces et faiblesses des Nordiens. Aussi se manifesta t-il une dernière fois. Non pas pour faire basculer les votes, mais bien pour rallier à son point de vus les derniers indécis.

- « Je n'oserais prétendre à une voix au sein de ce conseil, et j'ai déjà fait étalage de mon point de vue sur le sujet... Mais je ne saurais quitter cette table sans avoir évoqué certaines vérités sur le caractère extrêmement hasardeux de l'option Valoise. Je respecte vos convictions et votre combattivité Lord Cerwyn, ainsi que les arguments de tout ceux qui rejoignent votre avis. Mais contrairement à ce que vous semblez penser, un débarquement par la mer nous mettrait face à de périlleux obstacles, si ce n'est insurmontables pour un ost entier... Aucune place forte du Val ne dispose des infrastructures nécessaires au débarquement de dizaines, sinon plus à long terme, de navires. Seule Goëville pourrait accueillir une telle masse. Ce n'est pas pour rien que Lord Stark et Robert Baratheon la prirent aux côtés de Robert Arryn lors de la Rébellion. Et nous savons tous qui l'occupe aujourd'hui... Je dois également vous rappeler que les côtes du Val comptent parmi les plus désolées et rocailleuses du royaume. Le ravitaillement et la progression de cette armée seront un véritable enfer sans des réserves solides et des guides. Quant aux Clans des Montagnes... Le Conflans n'est pas le choix de la facilité. C'est celui du pragmatisme, qui permet de se projeter le plus loin. Si les Nordiens investissent le Trident, alors les allégeances finiront par se révéler. Alors le Val sera une option à considérer. » énonça t-il avec conviction en portant particulièrement son attention sur les seigneurs qui ne s'étaient pas encore exprimés.

Il partirait bien évidemment combattre peu importe la destination. Mais si les Nordiens s'emportaient pour l'appel du combat et de l'honneur en allant au plus pressé, seuls les Anciens Dieux sauraient dans quoi ils mettraient les pieds. Le Nord n'était peut-être pas connu comme la Couronne la plus stratège, mais c'était pour lui l'occasion de montrer à quel point cette impression pouvait être remise en cause. Sa nature réservée n'était plus de rigueur aujourd'hui. Son rôle de conseiller primait sur ses propres réserves.

Conseil de guerre

An 304, Lune 9, Semaine 1

Les voix s'étaient élevés dans la salle principale de Winterfell. Robb demeurait assis, silencieux, face à ses vassaux réunis pour l'occasion. La guerre faisait rage dans les régions du Sud et le Nord devait faire quelque chose. Le suzerain avait alors décidé de donner la parole à ses vassaux. Tour à tour, chacun clamait son avis, ses idées, ses suggestions. Plusieurs plans semblaient s'établir selon les intérêts de chacun. À ses côtés, Robb pouvait trouver le soutien de mestre Luwin, sa mère lady Catelyn et son demi-frère, Jon Snow. Si chacun des seigneurs présents - ou leur réprésentant - avaient pris sa décision, il restait au maître des lieux de donner la sienne. Trois plans étaient ressortis des débâts. Demeurer au Nord et renforcer les défenses dans le cas où Viserys viendrait à attaquer la région. Lever le ban et renforcer les défenses du Conflans dans le but d'anticiper les mouvements ennemis. Lever le ban et aider le Val qui était en proie à l'ennemi depuis plus de cinq lunes maintenant. Trois options, toutes recevables, toutes acceptables, toutes argumentables. Si les discussions se passèrent dans le bruit, le vote du conseil se déroula dans un silence presque cérémonieux. Le silence régnait en maître jusqu'à ce que Robb se lève et prenne finalement la parole.

- Mes seigneurs, mes fidèles seigneurs. Encore une fois, je tiens à vous remercier pour votre présence ici, en ces temps bien difficiles. J'ai décidé de me tourner vers vous car les Stark seuls ne sont pas le Nord. Vous êtes le Nord. Vos parents, vos enfants, vos frères, vos soeurs, votre maison. Nous sommes le Nord et nous devons décider ensemble de ce qu'il doit faire. Vous avez décidé et je me plie à votre décision. Sachez donc que je lève le ban Nordien dès à présent, pour aller soutenir les armées Valoises qui font face actuellement à l'ennemi, au prince Viserys lui-même. Telle est donc votre décision. Telle est donc notre décision.

Les seigneurs acclamèrent tous leur suzerain, même ceux qui étaient en faveur des deux autres options. Il y en avait, sans doute, qui protestait mais la décision était prise. Le Nord irait combattre l'ennemi dans le Val.

Récapitulatif des votes: