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[FlashB] I prefer to see it as the promise of redemption [Jon & Jorelle]

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Jon & JorelleI prefer to see it as the promise of redemption
Ce matin-là, j'étais resté immobile jusqu'à ce que mon corps frisonne. Le plaid qui me recouvrait vaguement ne suffisait pas à me réchauffer de la fraîcheur qui habitait la chambre. Le feu s'était tari, absorbant avec lui la seule lumière qui illuminait la pièce. Lorsque que j'étais enfant, j'étais terrifiée par les endroits sombres, une peur que je n'aimais pas raconter. Je me suis toujours décrite comme une femme courageuse et non comme une petite fille ayant peur du Croque-Mitaine. Je connaissais parfaitement la vérité, ce monstre n'existait que dans mon imagination, mais aujourd'hui encore, je n'aimais pas être totalement dans le noir. Sur la pointe des pieds, je me rendis près de ma malle où je fouillai le plus silencieusement possible dans la pile de vêtements toujours en vrac sur le sol. Je tentais de m'habiller, mais une foi n'est pas coutume, je tombais au sol en essayant d'enfiler mes chaussettes. C'est pourquoi, je m'étais résolue à ne plus être discrète, réveillant toute personne se trouvant près de la chambre qu'on m'avait assigné. Je n'étais pas une femme très délicate, me cognant dans les meubles, meuglant lorsque la malle me tombait sur les doigts… il était très tôt, mais grâce à mon envie de ranger cette pièce et de la réchauffer, je faisais énormément de bruit. Toutefois, même si je culpabilisais pour mes sœurs qui dormaient dans le même couloir, je n'avais aucun regret pour mon voisin de chambre. Lui qui était avec une femme bien plus jeune que son âge, lui voulant être à la hauteur des envies de sa dulcinée, lui ayant de l'énergie à revendre. Je détestais son endurance et je haïssais les gloussements de son amante. Ils batifolaient, encore et encore. Fort heureusement, m'habituant à leurs bruits bestiaux, j'avais réussi à m’endormir, mais avec de nombreuses difficultés.

Les traits pâles, des cernes sous les yeux, je soulevai le drap pour retrouver mon châle. Sur l'île, on se laisse facilement emporter par la douceur du climat, bercé par l'océan et ses couleurs. Ici, le temps semblait être plus… ce n'était pas chez nous. Toutefois, comme-ci que j'étais chez moi, je descendis dans les escaliers en chaussette, mes grosses chaussettes en laines au couleur criarde qui couvrait mon pantalon, un peu trouées avec le temps, mais toujours aussi utile lorsqu'il faisait froid. Certaines servantes me regardaient étrangement, n'avaient-elles jamais vu une Mormont ayant passé une mauvaise nuit ? Ou alors était-ce ma tenu qui les étonnaient ? Ou un peu des deux… En attendant les autres filles Mormonts, je mangeais le chocolat disposé sur la table. Et ce fut comme ça pendant un certain temps, assise à attendre, lisant un livre et faisant attention à la pagination.

Toutefois, bien que j'eusse passé ma mâtiné à les attendre, je les quittais très vite. L'heure de mon départ était arrivée. Je partais avant ma famille, voulant voir le Mur avec Jon, qui avait accepter de m'y accompagner. Un choix qui n'avait pas plu à la mère Ours qui était la mienne, du moins, sur le moment, elle pensait avoir mangé un champignon hallucinogène lorsque je lui avais annoncé. Qui pouvait accepter de m'accompagner sur un glaçon géant sans le moindre intérêt pour une femme ? Mon départ était plus déchirant que j'aurais pu penser, même si je pouvais revoir mes sœurs, je ne pouvais pas revoir Dacey, du moins, pas avant longtemps. J'espérais qu'elle allait être heureuse et qu'elle allait s’habituer à son... à son... à son loup. Peut-être que c'était lui qui n'avait pas de chance, aucune des filles Mormont n'avait un cœur d'Artichaut et pour cela, il pouvait remercier Maege.

Partant avec presque rien, je me laissais surprendre par mon goût d'aventure. J'allais voir le mur, un rêve qui allait devenir réalité. Et par-dessus tout, elle allait rencontrer son oncle, un héros, c'était comme un feu d'artifice. J'étais émerveillé par tout ce que je pouvais voir, toute la route, je ne pouvais parler que de ça, faisant la discussion à Jon. Je ne le connaissais que très peu, mais faisant le voyage avec une bavarde, j'allais vite le connaître. Enfin, c'était une des choses que j'avais à faire dans ma liste des choses à faire, comme apprendre sur une carte où se trouve Pentos. Au bout de quelques lieux, on pouvait apercevoir le mur et à partir de ce moment, comme-ci que c'était un concours, je partis au galop avec mon cheval. Je voulais tellement fouler le sol de cette muraille que j'aurais pu commencer à vendre des esclaves. Toutefois, je me décidai enfin d'attendre Jon, mais comme une enfant, je trépignais d'impatience.



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Si Jon Snow avait enfin retenu une chose, c'était qu'il ne fallait plus jamais, ô grand jamais prendre de décision lorsqu'il avait bu du vin. Non, plus jamais. Simplement car il était un homme de parole et qu'il ne revenait jamais sur ce qu'il avait dit si dur ce soit et qu'il avait donc promis à Jorelle Mormont de l'accompagner au Mur. Il aurait pu lui dire dans une lune, pourquoi pas dans deux ou trois. Mais non, cet idiot avait dit après le mariage. Il se maudissait presque pour ça.

Ce mariage avait changé tant et tant de choses pour lui, plus qu'il n'aurait pu l'imaginer. D'un certain point de vue, comment aurait-il pu le deviner ? Non, non : ne jamais prendre de décision un soir de fête, le vin n'aidait pas à la réflexion, lui qui n'était déjà pas très fut-fut en temps normal. Quel idiot, mais quel idiot. Il avait toujours voulu aller au Mur, pourquoi pas y servir, s'y rendre utile : ils manquaient d'hommes, ils manquaient de mains, ils manquaient de tout et Jon en était venu à la conclusion que maintenant que Robb Stark était revenu à Winterfell il ne servait plus à rien mais le moment pour y aller était fort, fort mal choisi. "Pour maintenant, tu n'as plus le choix, Jon."

Alors il avait préparé ses affaires, on s'était occupé de ses lames, il avait "parlé" avec Ghost pour le prévenir de ce qu'il se passerait pour lui. Mais pour un tel voyage, Jon devait partir à cheval. Il était certes habitué aux très longues marches à pieds, avoir des cuisses en béton, il valait mieux pour lui partir à cheval. Et on savait très bien que le mélange loup-cheval était explosif. Alors Ghost était resté à longue distance mais il était quand même venu, pourtant encore jeune, celui-ci ne pouvait se résoudre à laisser Jon seul partir si loin avec le risque de ne pas revenir. Il restait toujours à vue, tout au long du chemin, mais assez loin pour que le cheval de Jon ne panique pas, si son cheval était habitué à l'odeur de loup, en voir un était tout autre chose.


Après un temps à chevaucher, l'on voyait le Mur de loin. Jon n'était pas un bavard, surtout avec les femmes. Il n'avait pas de grands sujets de conversation, ne parlait que si cela méritait d'être dit sinon à quoi bon ? Mais Jorelle semblait avoir la langue bien pendue, elle faisait pour ainsi dire la conversation seule, Jon ne répondait que si c'était nécessaire, ne sachant pas comment lancer un sujet : c'était un soldat pas un érudit ou un bavard. Lorsqu'elle décidait de partir au galop, Jon se décidait à se dérider un peu, à rire et à la suivre au galop jusqu'à ce qu'elle s'arrête. Il tapotait son cheval pour l'encourager puis il s'arrêtait.

" Je ne te pensais pas si impatiente que ça d'aller au Mur ! "

Qu'un membre de sa famille y était, il le savait bien, mais elle l'avait prise au dépourvu en partant ainsi. Il avait une boule au ventre lui aussi, à cause du stress mais aussi de l'excitation que ce serait, il avait tant entendu de choses sur ce Mur et ce qu'il y avait au delà qu'il idéalisait peut-être un peu trop la chose. Il ne voyait pas le mauvais côté : la faim, le froid, la guerre. Il voyait plus cela comme : de l'action, de l'épique, des choses à voir qu'il n'aurait jamais vu à Winterfell, un moyen de grandir, mûrir. Et c'était là devant lui, enfin, première fois qu'il voyait vraiment ce qu'était ce mur gigantesque.

" Je ne pensais pas que ce serait si... "

Si grand, oui. C'était impressionnant, ça lui retirait les mots de la bouche, il n'y avait pas de mots pour exprimer la grandeur du mur, il se sentait minuscule voir insignifiant. Ce Mur qui avait des milliers d'années sans aucun doute, que des hommes arrivaient à monter et descendre... Il soufflait longuement en le regardant.
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I prefer to see it as the promise of redemption


   
Jon & JorelleI prefer to see it as the promise of redemption
Défendre une juste cause, c'était cette raison qui poussait les femmes comme moi à se battre, pour l'honneur de notre maison, pour l'amour de notre famille, pour la prospérité de notre peuple. On peut trouver beaucoup de justification à nos actes. Une juste cause... On en est toutes persuadés, mais que se passerait-il si cette lutte n'était qu'une chimère de plus ?

L'honneur d'une maison serait-il plus important qu'une vie humaine ? Nous pouvons mourir pour l'honneur, sacrifier sa liberté dans un mariage pour l'honneur, arracher le dernier souffle d'un homme pour l'honneur. Ce terme est bien plus associé au sang qu'à la joie d'être honorable. À quoi sert véritablement l'honneur ? Seulement à être respecté par les plus petits que soi et par nos ennemis, rien que ça. L'honneur peut être dérisoire si c'est vos enfants qui sont menacés. On peut vivre sans honneur, mais pas sans sa famille. Nous nous battons pour notre lignée, mais qu'arrive-t-il lorsque c'est la famille qui est en tort ? Quand c'est elle qui a provoqué une situation tellement compliquée qu'on doit se battre pour la défendre. Les mots comme à l'épée, on est prête à se battre bec et ongle pour protéger les nôtres. Pour leurs notoriétés, pour leurs vies, pour leurs bonheurs... Elle est parfois ce qui nous mène à notre perte. Pourrait-elle, à elle seule, être une juste cause ? Est-il de même pour notre peuple ? Les défendre contre les sauvageons et les fer-nés était une action récurrente, un quotidien épuisant. Les fer-nés sont-ce qu'ils sont, rien ne peut les excuser, mais quand est-il pour les sauvageons ? Ils nous volent pour survivre à la famine, ils quittent leurs terres pour sauver leurs vies. N'était-ce pas une juste cause de se battre pour leurs libertés, pour assurer un avenir à leurs amis, à leurs enfants ? Somme nous dans l’erreur ? Après tout, si les rôles avaient été différents, n'aurais-je pas essayé de traverser le mur ?

Je me posais beaucoup de questions sur le monde qui était le nôtre. Une curiosité malsaine qui me conduisait à douter de mes actions. Les sauvageons avaient leurs raisons, mais comment excuser les atrocités commis sur l'île aux ours ? Naître dans un monde tel que le mien ne vous prépare pas à l'affronter. Si vous êtes un simple paysan, il vous reste qu'une chose à faire, apprendre à vous battre pour ne pas voir vos enfants mourir sous le joug de cette vie misérable. Vous devez apprendre à lutter pour ne pas finir comme esclave, vous vous devez d'être fort pour éviter les viols de vos agresseurs et ainsi, sauver vos femmes. Ce n'est pas l'honnêteté qui vous nourrira en hivers, ni le fait d'être honorable, ce n'est pas la foi dans un monde meilleur qui vous sauvera des épées qui vous menacent, non, c'est de jouer au même jeu que vos assaillants. Les détruire avant qu'ils ne le fassent.

Alors que je me retrouvais devant les portes de Châteaunoir, je ne pouvais m'empêcher de me poser ses mêmes questions. Quelles étaient leurs causes ? Je désirais réellement rejoindre la garde de nuit, mais je me posais des questions sur leurs véritables fonctions. Ils nous protégeaient des sauvageons, enfin, normalement... Ils nous préservaient des marcheurs blancs, mais existaient-ils réellement ? J'allais enfin pouvoir avoir des réponses ! Tout comme Jon qui hésitait sur son avenir. Prendre une telle décision n'était pas facile. Cette expérience allait l'aider, de cela, j'en étais persuadé.

- C'est le rêve de toute une vie. En tant que femme, je ne peux rejoindre la garde de nuit, mais je peux le visiter, une mince consolation. J'ai passé trop d'années à attendre. Tu acceptes de pardonner mon impatience ?

Je finis par lui sourire, un large rictus. Je pensais sincèrement que le mur avait besoin de femme dans leurs rangs. Pas pour qu'elle fasse de la couture et la cuisine, mais pour bien d'autres choses. Différents points de vu pouvaient être bénéfiques et les femmes pourraient être plus diplomatiques. J'avais toute confiance en les capacités de Joer, mais peut-être qu'avec une sœur au pouvoir, les sauvageons ne traverseront pas.

Jon ne finit pas sa phrase, était-il aussi impressionné que moi ? Comment des hommes pouvaient construire de tels édifices ? Comment était-ce possible ? J'aurais pu rester des heures devant ce spectacle. C'était plus que magnifique, c'est ingénieux et … Beaucoup de mots pouvaient décrire cet endroit. Les étoiles dans les yeux, je tournai la tête vers lui et lui avouai mon étonnement.

- J'étais loin de m'imaginer... Il est grand, très grand.

Ce n'était pas étonnant que les sauvageons cherchent d'autres passages. Ce mur paraissait infranchissable. Une chute était la mort assurée. C'était cet énorme bloc de glace qui nous séparaient de l'autre monde et j'allais le toucher. Mon cœur s'accélérait rien quand y pensant.

- Tu imagines, c'est Brandon le Bâtisseur, l'homme qui à fonder ta maison qui l'a construit. C'est... Incroyable.

Jon était un bâtard, mais il appartenait quand même à la maison Stark, c'était comme ça et pas autrement. Mon sourire était toujours sur mon visage, impossible à l'enlever. En observant le fils Snow, toutes mes questions reprirent de plus belle. Les questions qui me brûlaient les lèvres. Au diable les bonnes convenances.

- Pardonne ma curiosité, mais pourquoi tu veux rejoindre les frères jurés de la garde de nuit ? Pour l'honneur ou …

Une question que je laissai en suspens. Une véritable lady n'aurait pas osé poser une telle question, mais étant Mormont, je faisais ce qui me plaisait. Il était libre de ne pas me répondre et à me remettre à ma place. Je n'étais pas le genre de femme à me vexer pour cela.

- Tu es prêt à découvrir le reste ?

Je caressais mon cheval avant de donner des petits coups pour le faire avancer. Dès que j'aurais posé le pied dans l'enceinte de Châteaunoir, je pourrais enfin dire que j'y étais, que j'ai vue l'édifice construit par des géants...

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C'est fou comme on pouvait se sentir tout petit, insignifiant face à un mur si grand, il n'y avait aucun mot pour décrire ça. L'impression qu'il avait du Mur le chamboulait assez tant c'était grand et beau, une barrière entre deux mondes, presque. Il n'avait que ça en tête durant un moment. La magnificence de ce Mur et la sensation d'être insignifiant face à ça. Et pourtant des hommes et des femmes escaladaient ce mur, combien de temps cela pouvait prendre ? Il n'osait pas imaginer. Les heures, les efforts que ça devait demander. Il pouvait au moins leur reconnaître ça. Cela devait être véritablement horrible derrière ce mur pour parvenir à s'enfuir de la sorte. Il restait figé un petit moment devant le Mur avant de rejoindre Jorelle. "Brandon le bâtisseur" il tournait la tête vers elle lorsqu'elle disait "ta maison". Il retenait un petit rire. C'était une façon de voir les choses oui, après tout. Il était un Stark au fond de lui, à ne pas en douter.

" Pour l'honneur ou pour quoi ? "

Il ne comprenait pas vraiment où elle voulait en venir, il fronçait ses sourcils bruns quelque instants. Il ne trouvait pas forcément la question déplacé, c'était effectivement une bonne question, qu'est-ce qui pouvait convaincre un homme de condamner sa vie au Mur, un endroit glacial avec des gens rustres et violent, des condamnés, un endroit où il se battrait jour et nuit jusqu'à sa mort ? Le désir d'être utile très certainement. Il en avait assez qu'on lui répète qu'il était jeune, qu'il avait la vie devant lui. Il n'avait jamais considéré qu'un jour une femme pourrait vouloir de lui, qu'un jour une femme voudrait devenir son épouse et avoir des enfants de lui. Il n'avait certes que 15 ans et il était vrai qu'il avait la vie devant lui, mais les femmes lui faisaient peur en règle général et il ne se voyait donc pas en épouser une. Et il ne se voyait pas père un jour, pauvre enfant, se disait-il. Avoir un père qui ne sait même pas d'où il vient, un bâtard du Nord. Non, il en était sûr, il ne ferait pas un bon père ni un bon mari, il était trop effacé, trop solitaire, trop indécis. Il était persuadé que jamais il ne plairait aux femmes mais la nuit du mariage de Dacey et Robb Stark avait remis beaucoup de choses en question dans son esprit. Alors oui, il n'était plus aussi décidé pour s'engager au Mur, il n'était plus aussi sûr de lui pour le coup. C'était peut-être une voie intéressante à suivre un temps, mais il n'était pas encore sûr de vouloir s'engager. Voir sur le terrain l'aiderait grandement, c'était sûr. Mais c'était aussi sûr que ce serait très honorable s'il s'engageait : mais honorable pour quoi, finalement ? Pour la famille Stark ? Il n'était qu'un bâtard, en quoi ça aiderait les Stark de savoir que le fils bâtard d'Eddard Stark sacrifiait sa vie pour le Mur.

C'était peut-être ça le soucis de Jon, ce manque de... reconnaissance. Ce besoin de bien faire les choses et que ça se voit. Ce besoin irrépressible d'être utile. Ca lui tordait les boyaux de voir ce mur, presque une sorte de vertige...

" Allons-y, nous n'avons que trop tarder à voir ce Mur. Si bien l'un que l'autre, je suppose. "

Il ne jugeait pas Jorelle, il se demandait juste pourquoi une femme voulait voir le Mur, ce que ça pouvait lui apporter. Sans doute pour voir son oncle Joer, qui sait. Mais savait-elle à quel point cela pouvait être dangereux ? Que des hommes dangereux s'y trouvaient ? Il avait promis de garder un oeil sur elle et il le ferait, il espérait juste au fond de lui qu'elle se montrerait prudente. Il avait entendu beaucoup de choses sur le mur et elles étaient peu glorieuse, il fallait dire aussi que beaucoup avaient tentés de le convaincre de ne pas prendre le noir et pour ce faire, on lui avait raconté des histoires plus immondes et horribles les unes que les autres. Pourtant il était là sur son cheval, devant le Mur. Il lui donnait un petit coup de talon et le cheval repartait à vive allure, sans doute en avait-il assez du froid et de stagner mais il galopait jusqu'à arriver à Châteaunoir. Il jetait un regard en arrière pour voir si Jorelle avait suivi, retenant un rire. L'insouciance.

C'était grand aussi, Châteaunoir. Austère, peu accueillant en premier lieu. Les hommes qu'il voyait ne semblaient pas savoir ce que c'était de sourire comme si toute joie avait disparu des lieux, comme si tout ici n'était que désespoir, froideur, austérité... Ca ne donnait pas vraiment envie, en soit. Il jetait un regard vers l'oursonne.

" Tu es sûre et certaine de vouloir y aller Jorelle ? Il n'y aura plus de pas en arrière, du moins pas avant un moment. Je ne t'en voudrai pas de partir. "
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Jon & JorelleI prefer to see it as the promise of redemption
Cet édifice de glace, construit dans la sueur et préservé par le sang était une promesse en or, un rêve devenu réalité. Plus aucune femme, plus aucun homme, plus aucun enfant devrait subir la violence des marcheurs blancs et plus aucun d'entre nous ne devrait devenir l'un des leurs. Ce mur était la promesse d'une vie meilleure, d'un sentiment de sécurité, il avait une seule mission, celle de nous préserver de cette peur constante... Néanmoins, toute bonne action réclame des sacrifices, les peuples appelés les sauvageons durent rester derrière ce mur, ils furent les premiers à tomber et les premiers à se transformer... On a oublié avec le temps que ce n'était pas eux notre véritable ennemi, sans qu'on puisse réellement s'en rendre compte, ils sont devenus une justification à nos actes. Ce mur est gardé pour une seule raison, pour éviter que ces peuples viennent réclamer leurs droits à cette protection et pour les empêcher de mettre en péril nos Maisons. Et si nous nous les laissions entrer, cela ne remettrait pas en cause toutes nos actions passées ? La menace des Autres semble être dérisoire pour les habitants des Septs Couronnes. De mon point de vue, l'Ancien Monde, l'âge d'or fut rapidement oublié et aujourd'hui, tous les écrits ne restent que des histoires, des simples fables qui effraient les jeunes recrues. C'est pour cela que les effectifs de la Garde de Nuit baissent d'année en année, que les châteaux ne sont habités que par des spectres... Comment une telle mission pouvait-elle être mise en déroute ?

Être fasciné était un faible mot, ce mur représentait les valeurs qui nous étaient inculquées. Se sacrifier pour le reste de l'humanité. Bien sûr, je n'étais pas sotte, je connaissais la triste réalité. Ses hommes, ses frères jurés étaient davantage des mécréants et beaucoup d'entre eux ont choisit de rejoindre la Garde de Nuit pour ne pas perdre une main. Je connaissais tout cela, mais peu importait, rien ne pouvait m'enlever cette pensée si positive. Le mur était un repère de brute, certes, mais ce sont ses brutes qui nous protègent des terres sauvages. Il est vrai que je n'aime pas les sauvageons, mais seulement ceux qui viennent sur notre île, qui nous vole. Derrière ce bloc de glace, il doit bien avoir des personnes comme nous ? Une femme comme moi qui rêve de voir le mur et de le traverser. Jon s'interrogeait lui aussi, il voulait connaître mes motivations, les raisons de se voyage et ce fut très honnêtement que je répondis à ces questionnements. C'était comme un jeu, il posait des questions auxquelles je répondais et il faisait de même. J'allais peut-être percer le grand mystère nommé Jon Snow... Ou pas.

Jon fronça les sourcils après avoir demandé un éclaircissement sur ma propre question. Oui, où voulais-je en venir ? Il n'était pas le genre d'homme à avoir mal agi et se retrouvant forcé à rejoindre la Garde de Nuit. Un bâtard ne peut réclamer des droits, mais il peut abandonner ce titre désuet pour être un frère juré. Était-il ce genre de personne ? Que voulait-il réellement ?

- Pour l'honneur ou pour une autre raison.

En réfléchissant bien, il n'y a pas énormément de raison pour pousser un homme à vouloir rejoindre ChâteauNoir. Il me coupa dans ma réflexion, j'essayais de compter ses raisons, mais sans succès. Jon enchaîna, nous allions avancer vers les portes, nous allions entrer, enfin !

Les portes s’ouvrirent sur un tout autre monde, si l'extérieur semblait être pur par la blancheur du mur, l'intérieur était tout son contraire. Ce château tombait littéralement en ruine. Nous étions la cible de tous ses regards mornes. Les visiteurs se devaient être rares. Il aurait fallu être inconsciente pour ne pas se sentir mal à l'aise. Ce sentiment se mélangeait à mon excitation, j'y étais et si je pouvais faire abstraction de tous ses regards, tout serait parfait. Jon se tourna vers moi :

- Tu es sûre et certaine de vouloir y aller Jorelle ? Il n'y aura plus de pas en arrière, du moins pas avant un moment. Je ne t'en voudrai pas de partir.

D'un côté, je lui en étais reconnaissante, il s'inquiétait pour ma sécurité ou pour quelques choses du genre. Peut-être qu'il eut avant son départ une conversation avec un membre Mormont ? Mais d'un autre côté, je me demandais si Jon ne voulait pas faire demi-tour. Voulait-il repartir ? Après tout, il m'avait proposé de m'accompagner parce qu'il était ivre. Aurait-il pris la même décision sobre ?

- Tu penses que tout ses hommes vont me désarçonner de mon cheval et me faire du mal ? Je n'ai pas peur d'eux Jon. Je ne suis pas effrayé par ce qui peut m'arriver dans ses murs.

Ne pas avoir peur était-il de l'inconscience ? Ses hommes allait-il réellement se risque à me touché en plein jour ? Et même la nuit ? Allait-il risqué la peine capitale ? Bien sûr, ils pourraient avoir l'avantage sur moi et ils doivent sûrement le croire, mais je sais me défendre. Je souris à Jon, je n'ai jamais eu l'habitude de ses situations, où un homme s'inquiète pour moi. Oui, j'avais P'tit Jon, mais lui c'était différent, c'était P'tit Jon.

Je me laissai glisser de mon cheval, les deux pieds au sol, je tournais sur moi-même, observant chacune des poutres de ce château. Je caressais l'encolure de mon cheval avant de m’enquérir :

- Tu te vois vivre en ses lieux ? Dormir, manger, t'entraîner entre ses murs ?


Oui, je pouvais l'imaginer... C'était bien ça le problème, je pouvais me voir mourir en ses lieux. Je secouais délicatement la tête, je ne pouvais pas avoir ce genre de pensée. Je ne pouvais pas rejoindre la garde de nuit, en ce jour et à jamais, ses portes me seront closes.

- Tu vois ton oncle Benjen ? Lui pourrait sans doute t'aider à prendre une décision

Mes yeux essayaient de se poser sur tout les visages qui me dévisageaient et je priais mes dieux pour que mon oncle ne soit pas ce vieil homme sans cheveux qui me regardait étrangement. Oui, c'était d'un pratique monstrueux de ne pas savoir à quoi ressemble son oncle...

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En d'autres temps, Jon n'aurait rien dit, trop timide. Avec une autre femme, il n'aurait pas osé. Mais il s'agissait d'une amie de la famille et d'une amie d'enfance, il se permettait alors une réflexion, la voix grave :

" Tu aurais tort de ne pas avoir peur. Si tu sais te battre, une femme contre une dizaine d'homme ne peut rien. Et tu le sais. "

Il aurait pu continuer dans sa lancée, lui dire qu'il ne servait à rien de faire les fortes têtes avec lui - car lui-même était ainsi et ça ne lui réussissait pratiquement jamais. Mais il se retenait. Il n'était pas son père, pas plus que son mari. Il n'était qu'un ami qui ne voulait que son bien et il ne pourrait pas toujours garder un oeil sur elle, même s'il essaierait de faire de son mieux, notamment à cause d'une promesse faite à Dacey Mormont. Mais aussi parce que quoi qu'elle en dise, il sentait qu'au fond c'était son devoir d'homme que de protéger les demoiselles, il avait été éduqué ainsi, s'il pouvait concevoir qu'une femme puisse se battre, il fallait qu'elles conçoivent qu'il avait été éduqué dans l'idée que c'était son rôle d'homme de protéger les femmes envers et contre tout, qu'elles sachent se défendre ou non. C'était comme ça. Et c'était finalement comme ça que beaucoup d'hommes du Nord et d'ailleurs étaient élevés - et généralement les hommes élevés dans ces conditions ne finissaient pas au Mur. C'étaient des hommes sans vertu qui étaient au Mur dont certains étaient coupable de cruauté envers les femmes, des cruautés qu'il ne voulait pas imaginer, il s'était simplement dit qu'en étant au Mur leur peine était suffisamment lourde et conséquente et que par conséquent il n'avait plus à les juger, la justice l'avait déjà fait, il n'avait donc plus rien à en dire.

Pourtant, dans son cas, même en sachant qu'il serait considéré comme le premier voleur du coin, il sentait que ce serait différent, s'il devenait Frère de la Garde de Nuit. Il sentait que pour lui, quelque chose changerait. Finalement, il serait comme tous les valeureux hommes du Nord qui venaient prouver leur valeur et donner leur aide au Mur à leur façon. Beaucoup faisaient la fierté de leur famille en partant d'eux-même protéger le Mur, fort probablement comme Jeor Mormont lorsqu'il avait décidé de revêtir le noir, avait sans doute fait la fierté de la Maison Mormont. Si on ne comptait pas les faits qui avaient suivis son départ.

" Etrangement ? Oui, je m'y vois. Je m'y vois même très bien. "

Etait-ce parce que le Mur était fait pour lui ? Il en avait la sensation, au fond de lui, que c'était la seule bonne chose à faire pour enfin rendre service au Nord. Robb à Winterfell, Jon avait la sensation de ne plus leur être utile, alors qu'ici, tout serait différent, il pourrait protéger les habitants de Westeros de l'hiver qui arriverait tôt ou tard. L'hiver vient.

Elle lui parlait de Benjen Stark, il n'aurait aucun mal à reconnaître son oncle, il l'avait revu il y avait très peu de temps et il avait tout d'un Stark, des yeux aux cheveux, il était juste bien plus fougueux et avait décidé de prendre le noir, chose que Jon admirait énormément.

" Et toi, tu vois ton oncle ? "

Jon regardait à droite à gauche, avançait assez loin avant de tomber sur Benjen qui venait l'accueillir, bien que légèrement en retard. Benjen lui offrait une bourrade amicale, une embrassade. Benjen avait toujours adoré son neveu et Jon le lui avait toujours bien rendu, ils s'étaient toujours bien entendus et son oncle avait toujours eu tendance à le considérer plus en Stark qu'en Snow, autre chose qui avait été gratifiante pour le bâtard.

Benjen les entraînait alors vers l'intérieur du Châteaunoir, disant qu'il n'y avait rien à voir dans la cours si ce n'est des bougres qui se chamaillaient. Jon avait alors embarqué Jorelle avec lui, pensant que Jeor se trouvait lui aussi à l'intérieur de Châteaunoir, sans doute prêt à accueillir une de ses nièce, un visage de l'Île qu'il n'avait sans doute pas vu depuis longtemps. Jon ne savait plus exactement depuis quand Jeor Mormont était au Mur, Jorelle saurait mieux que lui le lui expliquer, sans doutes...
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