You're my happy place | ft Arys

# Mar 5 Jan - 12:53

you're my happy place

Lyessa avait désormais deux ans, le temps passait si vite. Le petit bébé qu’elle serait encore fort contre elle lors du tournoi de Lestival, ressemblait de plus en plus à une petite fille de la noblesse. Et cela signifiait de commençait doucement à faire son éducation de jeune lady. Avec des choses simples pour son âge comme marcher en se tenant droite, ne pas plus courir dans les sens comme une tornade, les débuts de la révérence et approfondir la parole pour que les mots qui s’échappaient de sa bouche ait un sens et soit digne de son rang. Jyana lui apprenait également la patience, chose peu aisé. La fillette était sage mais rester immobile et attendre n’était pas son fort. Et aujourd’hui, la petite fille devait rester debout sur un tabouret pour fabriquer la nouvelle robe qu’elle porterait au mariage de son oncle Godric. Si au début, elle se prêté au jeux contente d’être toute jolie pour son oncle et sa nouvelle tante, elle avait rapidement commencé à se tortiller. La couturière râlait de temps à autre, demandant à la petite lady de se tenir bien sous le regard amusé de sa mère qui brodait la tenue d’Addam.
« A quand fini ? demanda-t-elle boudeuse
- Ce n’est pas comme cela que l’on formule une question Lyessa » la réprimanda gentiment Jyana

L’enfant réfléchit intensément pour tenter de formuler une question correcte comme on essayait lui apprendre.
« Quand… est-ce que…fini ? essaya-t-elle en tournant ses yeux bruns vers sa mère
- Presque, quand est-ce que c’est fini ? corrigea-t-elle, répète.
- Quand est-ce que c’est fini ? »

Un doux sourire approbateur apparu sur les lèvres de l’orageoise.
« Quand la couturière aura fini de prendre les mesures et fait tous les ajustements nécessaires pour que tu sois la plus jolie pour le mariage de ton oncle Godric, ma grande. »

La petite soupira mais resta sur place. Sage et désireuse d’être la plus jolie pour son oncle. Jyana ré-ouvrit son livre pour se replonger dans sa lecture, surveillant son enfant du coin de l’œil.

La porte de l’appartement s’ouvrit sur Arys. Les yeux de Lyessa pétillèrent et se fut un claquement de langue désapprobateur de sa mère qui l’empêcha de quitter son tabouret pour se jeter dans les bras de son père. Jyana leva les yeux vers son époux. Cela faisait quelques temps qui avait l’air morose. Elle décida de profiter du moment pour avoir un tête-à-tête avec lui. Elle se leva et s’approcha de lui pour l’entraîner vers leur chambre.
« Tout va bien ? Cela fait plusieurs semaines que tu as cet air grognon sur le visage. »

Jyana posa sa main sur l’avant-bras de son époux plongea ses prunelles sombres dans celles d’Arys. Elle n’était pas spécialement inquiète mais elle n’aimait pas le voir ainsi.

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# Mer 20 Jan - 14:41

You're my happy place
Arys Manning & @Jyana Manning

I figure life’s a gift and I don’t intend on wasting it. You don’t know what hand you’re gonna get dealt next. You learn to take life as it comes at you, to make each day count.

play.

Jamais il n'aurait pensé que le calme et la routine quotidienne de Noirport ne lui serait tant bienvenue. Tandis qu'il s'occupait de signer la réception, dans le port, d'un navire déclarant sa cargaison, Arys songeait combien, en quelques années, sa vie avait changé, résultat de son mariage et de la naissance de ses enfants ou du simple besoin de pouvoir enfin s'établir au calme après des années de vagabondage. Les responsabilités que lui donnait Corlys témoignait de la confiance que le vieux seigneur lui portait autant que d'un ultime visant à s'assurer qu'il était digne de la charge qui serait, un jour, pleinement sienne. En cela, la nomination du Lord Manning au conseil restreint était un honneur dont Corlys n'avait de cesse de se vanter et dont il n'avait pas tardé à profiter. L'homme demeurait toujours intègre, juste et loyal dans les mots qu'il avait lors des réunions du conseil: il voulait montrer au roi l'honneur qui était sien de le servir, au plus près, parmi tous ces grands noms qui éclipsaient, bien trop souvent, les petites familles pourtant si dévoué à leur souverain. Mais Corlys avait aussi des ambitions pour sa famille, pour ses terres et il avait conscience qu'être à la position qu'il occupait aujourd'hui, était une chance de trouver de bons partis pour ses enfants et pour ses neveux. Port-Réal était une occasion unique de forger des alliances et des traités commerciaux que, seul dans son fief de Noirport, il n'avait pu envisager auparavant. Depuis plusieurs semaines maintenant, Noirport avait été déserté par la plupart des membres de la famille: Corlys vivait la majorité du temps à la Capitale mais prenait le temps de revenir quelques jours lorsque l'emploi du temps du conseil le lui permettait. Il avait fait venir à ses côtés sa fille unique, Zhoe, officialisant alors les fiançailles de la jeune fille avec le neveu de la reine. La demoiselle n'était pas revenue à Noirport depuis, demeurant auprès de son père à la Capitale, jouissant de la protection de la reine, rencontrant son promis et lui écrivant de longue lettres au sujet des journées palpitantes qu'elle vivait au Donjon Rouge. Godric, lui, avait suivit Zhoe de peu, rejoignant sa propre fiancée pour la soutenir dans son deuil. L'absence de ce dernier était un repos de l'esprit pour Arys qui ne supportait plus de le voir tourner en rond et préférait le savoir près des Cole, consolidant l'alliance qui serait, bientôt célébré. Mais plus que cela, les derniers échanges entre les deux frères avaient été houleux et malgré le départ rapide de Godric pour Port-Réal, Arys ne décolérait pas. La cause: les fiançailles de Zhoe, trop précipité pour l'héritier, une aubaine pour le cadet. Au delà du désaccord sur les noces de leur soeur, Arys était furieux de constater que Godric avait été mis dans le confidence bien avant que lui même ne le soit et que, malgré leur rapprochement, son frère ne lui avait touché mot des projets de Corlys. Peut être était-ce sa punition pour lui avoir ordonner de demeurer à Noirport en assurer La Défense s'il ne revenait pas ? Arys soupira, posa la plume avec laquelle il gribouillait depuis plusieurs minutes. Il avait pensé que le mariage prochain de Godric les rapprocheraient mais le jeune Manning semblait intenable depuis qu'une date avait, enfin, été fixée et les oppositions étaient de plus en plus nombreuses.

Conscient qu'il n'arriverait plus à rien, Arys s'éloigna du bureau en un raclement de chaise lourd. Ces départs vers la Capitale ne laissait à Noirport qu'Arys, son épouse et leurs enfants. Bien sur, sa tante et ses cousins devaient être quelques part mais Wylla était préoccupée par le désir ardent de sa fille d'entrer au service de la Foi et laissait de plus en plus Jyana s'occuper de la maison à mesure que les semaines, les lunes, les années passaient. Bien qu'ils n'en aient encore toutes les responsabilités, le couple Manning se projetaient de plus en plus dans le rôle qui serait, bientôt le leur et c'était bien auprès d'Elle, qu'il trouvait son repos. L'annonce de l'infirmité d'Addam avait été un coup dur et les lendemains restaient encore bien nébuleux pour le futur héritier, mais loin de fuir la terrible sentence du destin, Arys tachait d'envisager l'avenir de manière optimiste, bien que pragmatique. Des adaptations seraient forcément nécessaire, mais il ne doutait pas qu'Addam puisse devenir un homme accompli, même s'il ne serait sans doute jamais chevalier comme l'avait été son père et son grand-père avant lui. Il trouva Jyana et Lyessa aux prises avec la courtière chargée de concevoir la robe de la petit fille pour le mariage prochain et observa, avec un sourire à peine dissimulé, le pétillement dans le regard de Lyessa s'éteindre face au claquement de langue de sa mère. Ses yeux passèrent de sa fille à son épouse, lui offrant un sourire dont elle seule pouvait comprendre la signification tandis que lui voir une telle autorité l'émoustillait quelque peu. Avec humour, il se dit qu'il ne fallait pas grand chose à Jyana pour qu'elle l'émoustille. Cependant, il laissa sa femme faire montre de ses devoirs de mère et refoula le désir d'aller vers l'enfant qui devait apprendre les convenances et les règles de la bonne société. Posant un main sur le dossier du fauteuil où Jyana s'était installée entre livre et affaires de broderie, il retint un soupire. Cela semblait-il si évident ? se demanda-t-il avant de concéder qu'elle avait raison. Il était contrarié et cela ne passait pas. « C'est Godric. » dit-il d'une voix suffisamment basse pour n'être entendu que de la née Selmy mais assez haute pour ne pas laisser penser qu'ils chuchotaient quelques secrets qui auraient pu attiser la curiosité de la couturière. « Je n'arrive pas à deviner ses intentions et je ne comprends pas ses cachoteries. » confia l'héritier, blessé de voir que le rapprochement avec son cadet n'avait été que de courte durée. S'il avait toujours pensé Godric ambitieux au point de lui jalouser sa place d'héritier, son frère n'avait été mécontent de la naissance de Lyessa, puis d'Addam, qui l'éloignait fatalement du siège seigneurial. De plus, Jyana et lui étaient encore jeunes et Godric lui même encourageait Arys à concevoir d'autres enfants pour offrir, à Addam, le puiné qui viendrait naturellement le protéger. Alors quelles étaient ses désirs ? Pourquoi avoir caché les projets que leur père avait pour Zhoe ? Arys ne comprenait pas et cela le rendait fou.

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# Mer 3 Fév - 13:57

you're my happy place

feat. @Arys Manning ☾

Profitant que Lyessa soit retenu par la couturière, Jyana en profita pour se retrouver en tête à tête avec son époux. Elle voulait savoir ce qui le tracassait depuis plusieurs semaines désormais. Si Arys ne répercutait pas ces contrariétés sur sa famille, l’orageoise voulait percés l’abcès et lui permettre de vider son sac s’il le désirait. Elle pouvait aussi comprendre qu’il ne le désire pas, la gestion du fief n’était pas une mince affaire et il voudrait peut-être la protéger de tout cela avec le mariage qui arrivait. Cependant la Manning tenta sa chance pour avoir cette discussion avec son époux.

Godric semblait responsable de son humeur. Cela surprit Jyana mais n’arriva pas à cacher une certaine interrogation sur son visage. Elle connaissait les rivalités fraternelles, il y en avait dans tous les fratries. Mais cela semblait affecté plus que nécessaire l’héritier de Noirport, ce qui inquiétait légèrement la brune. Il semblait ne pas réussir à déchiffrer son frère, à le comprendre. Apparemment il lui cachait des choses, ne semblait pas honnête avec lui. La jeune femme posa sa main droite sur l’avant-bras de son époux.
« Qu’est-ce qui te fait dire ça ? demanda-t-elle. Un mariage est stressant, il est peut-être angoissé face à l’échéance qui approche et cela peut lui faire avoir un comportement bizarre à tes yeux.

Elle cherchait une explication qui pourrait rassurer Arys sur les intentions de son cadet. Jyana avait toujours connu la famille Manning soudée et proche des un et des autres malgré quelques tensions familiale de ci de là, ce qui était parfaitement normal. Si son époux était inquiet du comportement étrange de son frère c’est qu’il y avait autre chose. Alors elle avait soumis l’idée que le mariage pouvait angoisser le chevalier. Après tout, c’était une étape importante dans une vie. Un changement radical. Elle-même avait angoissé pour son mariage qui était une réussite.
« Et peut-être que ton frère a besoin d’avoir son jardin secret, et peut-être un peu plus en ce moment que d’habitude ce qu’il fait que son comportement peut être différent de ce que tu connais ? »

Autre possibilité. Chacun avait ses secrets. Jyana avait le sien. Elle avait mis quelques temps avant de le confier à son époux. Godric avait peut-être besoin de garder ses secrets pour lui et de ne pas les révéler à son aîné ? Elle n’en savait rien, ne faisait que des suppositions cherchant à rassurer l’homme qu’elle aimait.
« Je suis sure qu’il ne pense à mal et qu’il ne cherche pas à te nuire volontairement dans son comportement. Il t’aime et t’es loyal, c’est le plus important non ? »

Question rhétorique qui n’attendait pas forcément de réponse. Un petit sourire étira les lèvres de la née Selmy cherchant à le transmette à Arys pour lui faire quitter son air morose.

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# Lun 1 Mar - 14:43

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Arys Manning & @Jyana Manning

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Il n'avait jamais été un grand expansif en terme de sentiment: s'il avait vécu une vie relativement libertine avant son mariage, il n'avait jamais fait de promesse, jamais parlé sentiment. Cette forme de pudeur lui venait d'une vieille histoire où il avait apprit qu'être trop sentimental, et surtout trop bavard à ce sujet n'apportait rien de bon. Corlys n'était pas non plus homme à s'épancher et si, au final, Arys n'était pas particulièrement pudique face aux joies et aux peines qu'il pouvait connaitre dans sa vie, il n'entrait jamais dans le fond du sujet. Les choses étaient différentes avec Jyana: leur mariage lui paraissait tantôt comme une aubaine, tantôt comme un cadeau des dieux. Ils s'étaient si facilement compris et ils passaient si facilement au delà du passé de l'autre ... Elle n'avait bronché lorsqu'il lui avait raconté son histoire: ses doutes, ses conquêtes, ses bêtises, son impulsivité parfois dangereuse. Et lui n'avait guère juger la "grande erreur" qui lui avait couté si cher: il se moquait bien qu'elle soit vierge ou non lors de leur nuit de noces mais il avait eu du mal avec l'idée qu'elle en ait tant souffert. Ce n'était pas tant elle qui devait être blâmée que l'homme qui avait mis à mal sa réputation en touchant une femme qui n'était pas sienne. Toujours était-il qu'Arys parlait peu de ses sentiments profonds: s'il avait eu peur en quittant Noirport pour Winterfell, il ne l'avait dit; s'il craignait pour l'avenir d'Addam, il gardait cela pour lui. Mais il y avait des choses que Jyana, elle, savait faire sortir. Le regard qu'elle avait ne laissait aucun doute: sa rancoeur des derniers jours avait attisé la curiosité de son épouse et elle ne le laisserait pas repartir sans savoir de quoi il en retournait. Étonnamment, Arys était mal à l'aise lorsqu'il s'agissait de parler des Cole et, par extension, de Godric. Il avait espéré que l'imminence de son mariage les rapproche davantage mais il devait se rendre à l'évidence: son frère avait ses propres objectifs, et il aimait bien trop être dans les confidences de leur père pour tout partager avec son aîné. « Il a toujours été un petit con arrogant mais ces derniers temps, il bats des records ! » grommela l'héritier qui doutait sérieusement que les noces soit le coeur du problème. Pas les siennes en tout cas.

La prévenance de Jyana lui mettait du baume au coeur et s'il n'y avait eut, non loin d'eux, la présence de leur fille et de la couturière, sans doute lui aurait-il montré la reconnaissance qu'il avait envers ce qu'elle faisait pour lui. Peut être avait-elle raison, peut-être que ce jardin secret que Godric entretenait autour de lui était alimenté par la confiance que Corlys lui témoignait, par ses récents et réguliers allers-retours à la Capitale ... « Sans doute ... » capitula-t-il face à la raison et à l'assurance que Jyana apportait quand à la loyauté de son beau-frère. « Je sais qu'il ne ferait rien contre Noirport. Mais je n'en suis pas encore le seigneur et parfois ... Je le sentiment qu'il joue la dessus. » finit-il par dire. Cela n'avait rien a voir avoir les Cole, avec le mariage, avec la guerre passée. C'était plus profond, plus primaire entre eux. Godric avait toujours voulu la place de premier et Arys avait toujours envié la liberté du second. Ils avaient trouvé un équilibre lorsqu'après son mariage, l'héritier avait calmé ses ardeurs envers son désir d'aventure et de voyage: chacun reprenait sa place, petit à petit. Peut être était-il la, le noeud du problème. Pendant des années, Godric avait agit comme le fils parfait pour tout seigneur qui se respecte, tandis que lui chevauchait à travers le continent. Ils s'étaient volé mutuellement leurs places et avaient, petit à petit, repris leurs rôles respectifs. Jyana avait peut être raison finalement: peut être que le mariage mettait Godric dans une position où il se cherchait ? L'esprit d'Arys s'embrouillait. « Il n'aurait pas du me cacher ce qu'il savait pour Zhoe. » finit-il par avouer. Certes, l'héritier n'avait été enchanté d'apprendre que son père avait choisit une maison mineure pour sa délicate petite soeur: lui qui avait toujours désiré étendre son influence, le choix des Farring paraissait si peu logique aux yeux du chevalier. Bien sur le nouveau Lord Jaremy était le neveu de la reine, ce qui, en parlant d'influence, ne pouvait être mieux que d'épouser un membre de la maison royale lui même. Au moins n'avait-il pas attendu que le prince Aerion soit en âge d'être un candidat ! songea-t-il avec amertume. « L'apprendre après coup ... » Il avait beau chercher d'autre raison, il savait très bien pourquoi il n'avait pas été mis dans la confidence. Avec l'oeil boudeur, Arys reprit son air sombre, agacé autant par lui même que par les cachoteries des siens.

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# Mar 6 Avr - 15:54

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feat. @Arys Manning ☾

Jyana arqua un sourcil face aux propos de son époux concernant Godric. Il était visiblement passablement énervé contre son cadet. La jeune femme le voyait rarement sous ce mauvais jour, pour ne pas dire que c’était l’une des premières fois qu’elle le voyait agir de la sorte. Heureusement qu’ils étaient à l’écart des oreilles innocentes de leur fille. Ce n’était pas le moment de lui apprendre des vilains mots qu’elle s’empresserait probablement de répéter. A cet âge-ci les enfants étaient de vrai éponge et il fallait veiller aux mots qu’ils employaient. Mais heureusement pour eux, Lyessa était trop loin pour entendre la conversation de ses parents.

Il admettait que Godric ne ferait rien contre Noirport mais il craignait qu’il n’abuse du fait qu’Arys n’était pas encore seigneur pour défier son autorité. Jyana voyait là une querelle fraternelle plus qu’autre chose. Ce n’était pas rare au sein des familles. Même elle avec Ilyn avait traversé une période tendue lorsque ce dernier était revenu aux Eteules après dix années d’absence. Si désormais c’était derrière eux, l’orageoise s’en souvenait et n’oubliait pas les sentiments de colère et frustration qu’il l’étreignait à ce moment-là.
« Possible effectivement, mais je vois plus une querelle fraternelle qu’une réelle défiance à ton autorité. Cela arrive et je te l’accorde c’est extrêmement frustrant et agaçant. Mais ça passera, je te l’assure. »

Elle essayait de le rassurer, que tout ceci était une passade et bientôt tout reviendrait à la normale. Mais finalement le fond du problème était les fiançailles de Zhoe qu’Arys avait appris bien après son cadet.
« Ah… »

Jyana était un peu amusée mais elle garda un visage sérieux. Son époux était en réalité vexé et son égo froissé. Cela lui rappelait le tournoi et les vexations de la défaite. Elle croisa ses bras sous sa poitrine.
« Serais-tu vexé à tout hasard ? » demanda-t-elle.

La question qui taraudait Jyana était plus le pourquoi du comment Corlys n’avait pas envoyé de corbeau à son héritier pour le prévenir ? Ce n’était pas le rôle de Godric de l’annoncer à son frère. Il devait probablement y avoir une raison sous-jacente à tout cela. La Manning connaissait le lien fort qui unissait son époux à sa petite sœur. Il était très protecteur envers elle, peut-être trop. La née Selmy doutait que même si c’était Corlys qui lui avait annoncé que l’annonce soit bien passé après de l’héritier.
« Et puis si Godric te l’a caché…cela veut dire que ton père te la caché également. Pourquoi serait-il cela ? »

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# Lun 10 Mai - 17:51

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Arys Manning & @Jyana Manning

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Le calme a toute épreuve de Jyana décontenançait l'héritier. La frustration accumulée depuis des semaines le rendait acariâtre mais l'aura sombre ne semblait nullement tourmenter son épouse dont le ton, toujours posé, ne faisait qu'ajouter au contraste de leurs deux états d'esprit. S'il nota le haussement de sourcil face au qualificatif peu glorieux dont il venait d'affubler son cadet, il ne revint pas sur les paroles prononcé, grognant à la remarque pertinente de la née-Selmy. Ce n'était pas la première dispute opposant l'ainé à son petit frère, et ce ne serait sans doute pas la dernière. Mais Arys avait le sentiment que se jouait, aujourd'hui, bien plus que lors de leur chamailleries d'enfants. Après l'avoir laissé juer les fils parfait pendant des années, c'était lui, en définitive, qui se chargeait de l'administration de Noirport en l'absence de leur père. Lui sur qui reposait le poids des charges seigneuriales bien qu'il n'en eut encore le titre. L'idée que Corlys Manning préférait encore mettre son second fils dans la confidence, plutôt que l'aîné commençait à venir à bout de la patience de ce dernier. Il se doutait bien que on impulsivité était un véritable problème lorsqu'il s'agissait de négociations encore privées sur des sujet aussi sensibles que des alliances. A mesure qu'il y réfléchissait, il comprenait pourquoi son père n'avait pas tenu à ébruiter la nouvelle avant que les fiançailles ne soient officialisées. Ce mariage apporterait bien plus à sa maison que ce qu'il n'y paraissait et bon nombre de jeune fille à marier de petites maisons n'auraient eut aucun scrupule à faire les yeux doux au prétendant pour obtenir un tel privilège. « Cela ne passera qu'une fois que je lui aurais mis ma main dans la … » Il se tut. L'idée générale n'avait pas du échapper à la brune mais son agitation commençait à leur attirer les regard des deux autres. Sa mâchoire se crispa. Il allait rappeler à Godric sa façon de penser ! Il aurait du se douter que l'air amusé de Jyana cachait une remarque qui allait toucher le coeur du problème. Cela ne manqua pas. Malgré l'air détaché qu'elle arborait vis a vis du discours du chevalier, elle commençait à particulièrement bien le connaitre. Sa justesse ne fit qu'accentuer l'œillade boudeuse qu'il lui lança. Son ego était prêt à se défendre contre une telle attaque mais il ne pouvait totalement nier le constat. Oui. Après tout les efforts qu'il avait fait, qu'ils avaient fait, il n'appréciait pas d'être mis de côté. Il grogna a nouveau quelque chose de parfaitement indicible avant que sa question ne le pousse à formuler des phrases compréhensible. « Sans doute craint-il de voir sa proposition d'alliance concurrencée par d'autres maisons. Noirport n'a pas grand chose à offrir en dehors d'une dot classique et d'opportunités commerciales. La proximité de Zhoe avec la reine a sans doute joué dans le choix d'une épouse pour Lord Jaremy, mais d'autres familles plus prestigieuses auraient fort à gagner à s'unir à la famille natale de la reine. » Il ne doutait pas que Corlys n'avait pas une idée autre que celle d'un beau mariage pour sa fille unique. Peut être sur cette alliance renforçait également sa présence au Conseil Restreint ou démontrait de la loyauté sans faille qu'il avait pour la maison royale. « Dans un sens, peut être craignait-il que la nouvelle s'ébruite en dehors du cercle des Manning ayant fait le séjour à Port-Réal. Je ne sais pas. Il n'empêche que cette décision concerne l'intégralité de la maison. L'apprendre quand Zhoe s'apprête à faire sa connaissance est ... » Il ne trouvait son mot tandis que le souvenir de la rencontre entre Godric et Melara Cole lui revenait en mémoire, ainsi que les semaines compliquées qui s'en étaient suivies.

Son regard se perdit sur Lyessa et la couturière. La dernière fois que l'enfant avait été entourée d'autant de monde, c'était lorsqu'elle n'était encore un bébé, ne quittant les bras maternels qu'en de rares occasion durant le tournoi de Lestival. Bien qu'encore jeune, elle était maintenant assez grande pour se prêter aux plaisirs de la coquetterie. Le spectacle le tira de ses sombres pensées, arrachant un rire étouffé au trentenaire. « As tu prévue de te prêter, toi aussi, au jeu des nouvelles robes ? » glissa-t-il à Jyana en coulant vers elle en regard bien plus chaleureux que jusqu'alors. « S'il est une chose que je n'aurai jamais à envier à quiconque, c'est le bonheur de savoir la plus belle femme des Sept Couronne à mes côtés. » dit-il d'une voix toujours aussi basse tout en ne retenant le sourire qui naissait sur ses lèvres. Il l'avait trouvé magnifique dès le premier jour, lorsque son regard avait rencontrer celui de la Selmy. Même après presque trois années de mariage et deux enfants, elle demeurait la belle orageoise croisée à la chasse royale, enveloppée de mystère et d'une beauté sombre à en noyer le cœur des hommes. Oui, à ses yeux, Jyana était indéniablement la plus belle femme de cette terre. « Cet air autoritaire te sied bien plus que je ne l'aurai pensé. » ajouta-t-il, taquin, jouant avec l'une des mèches sombres de son épouse du bout des doigts tout en ricanant de la vitesse avec laquelle ses idées changeaient dès qu'elle entrait dans le paysage.

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# Lun 6 Sep - 15:14

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feat. @Arys Manning ☾

L’humeur sombre et le côté bougon d’Arys ne semblait pas vouloir passer, malgré les mots de la jeune femme et la pertinence de ses propos, l’héritier de Noirport avait la colère tenace. Ses mots furent presque empli d’une certaine violence ce qui ne plût absolument pas à l’orageoise, surtout avec leur fille non loin. Jyana lui lança un regard sombre, lui faisant comprendre qu’elle n’aimait pas un tel comportement. Il s’énervait pour pas grand-chose, pour une broutille de querelle entre frère. Cela ne nécessitait nullement l’énergie d’être violent où d’être autant remonté contre Godric. Elle sentait que le chevalier cherchait à se retenir, à retenir ses mots. Quelques grognements s’échappaient de ses mâchoires crispées. Il finit par répondre de façon un peu plus calme, mais il n’arrivait selon elle pas avoir de pensé très lucide et la réponse à sa question était à côté de la plaque ou si c’était réellement ça, cela reflétait un terrible manque de confiance de Corlys en son fils aîné. Jyana doutait que cela soit possible.
« Je doute fort que cela soit pour ses raisons Arys. Si ton père ne voulait pas que ça s’ébruite il pouvait te dire de garder cela secret. Il doit y avoir une autre raison mais tu ne le vois pas car tu es beaucoup trop en colère pour avoir du recul sur la situation et sur le comportement de ton père et de ton frère. »

Son époux pouvait être impulsif, parfois trop. Le caractère orageois de la jeune femme n’aidait pas toujours, mais aujourd’hui, c’était elle qui semblait avoir la voix de la raison dans leur couple. Elle prenait peut-être en sagesse en vieillissant, réussissant à mettre la tempête de côté quand il n’était pas utile qu’elle s’exprime.

Les prunelles d’Arys se posèrent sur leur fille, cela sembla l’apaiser quelque peu. Il changea de sujet, allant sur quelque chose de plus superficiel et mondain. Jyana leva les yeux au ciel mais ne put s’empêcher d’avoir un léger sourire amusé face au comportement versatile de son époux.
« Non, je n’en ai pas besoin. J’utiliserais une robe réservée au grande occasion que j’ai peu portée en espérant pouvoir encore rentrer dedans. »

La robe qu’elle avait en tête, cela faisait plusieurs années qu’elle ne l’avait pas porté, bien avant qu’elle ne tombe enceinte de Lyessa. Et même si, elle ne semblait pas avoir souffert physiquement de ses deux grossesses, Jyana savait très bien que son corps était différent. Elle avait probablement plus de hanche que lorsqu’elle était toute jeune jouvencelle. Alors est-ce qu’elle rentrait encore dans cette robe ? C’était une question qu’elle devrait résoudre dans les semaines à venir si elle voulait avoir le temps de la faire ajuster par une couturière si jamais le tissu ne lui allait plus.
« Tu n’es pas objectif sur le sujet Arys… et je devrais me contenter que d’être la quatrième plus belle femme des sept couronnes ce jour-là… je devrais passer après la reine, la princesse Margaery et lady Melara. »

Les doigts d’Arys vinrent attraper une mèche de ses cheveux pour jouer avec. Un soupire s’échappa des lèvres de Jyana. Sa main se posèrent sur celle qui tenaient ses cheveux.
« N’en profitez pas ser Arys, ce n’est guère le moment. »

Elle dégagea la mèche brune des doigts de son ravisseur et vola un baiser à son époux avant de retourner près de leur fille. Elle demanda à la couturière où elle en était et cette dernière affirma avoir terminer de prendre les mesures de la fillette qui fut rapidement libéré des bouts de tissu qui la retenait prisonnière. Lyessa put alors se jeter dans les bras de son père comme elle en mourrait d’envie depuis qu’il était rentré dans la pièce.

TERMINE

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