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[SOLO] Death is but an instant, life a big torment.

Catelyn Grafton
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[SOLO] Death is but an instant, life a big torment. 750381280bb0702f5077901d279c203a6901e347
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Le retour jusqu’à Chênes-en-Fer n’avait pas été si long que ça mais tout de même éprouvant pour Roland Vanbois. Après avoir laissé Robar, Andar, Donnel, les cousins Rougefort, toute sa famille en somme, il s’en rentrait chez lui. Il ne voulait plus passer une seule seconde à Winterfell. Cela tombait bien, il fallait désengorger le château. Les aptes au voyage, à la porte. Roland ne se fit pas prier et avec quelques hommes Vanbois et d’autres qui venaient du Val, ils prirent la route pour Blancport. Pas de bateau. Pas de chevaux. Vingt-et-un jours de marche. En presqu’une lune, il n’avait toujours pas quitté le Nord. Cela avait laissé le temps à Roland de sombrer petit à petit dans ses pires cauchemars, revoyant chaque nuit les Spectres, la bataille, les morts, le sang. Ils avaient gagné, les hommes étaient contents de cela mais ils savaient aussi que la victoire avait un prix. Le bilan humain n’était pas glorieux et c’était sans parler des conséquences physiques et psychiques sur les hommes. Roland était éprouvé, cela se voyait de jour en jour. Son jeune écuyer, Martyn Lannister, était à ses côtés et le surveillait. Depuis des années qu’ils se côtoyaient, ils étaient devenus en quelque sorte frères. Roland était fils unique et avait pu voir en ce jeune garçon blond le frère qu’il n’avait jamais eu. Une fois à Blancport, ils prirent un bateau jusqu’à Goëville. Là, ils ne leur restaient plus qu’à rejoindre Chênes-en-Fer. Certains hommes lui avaient conseillé de se rendre aux Portes de la Lune là où se trouvaient encore sa grand-mère et quelques membres de sa famille. Il avait catégoriquement refusé. Au diable le reste du monde, Roland voulait rentrer à Chênes-en-Fer, retrouver son épouse, retrouver son fils, retrouver son foyer. Il ne voulait pas attendre une seconde de plus. Les choses étaient déjà assez difficiles comme cela. Le convoi valois se sépara alors en quittant Goëville. Certains partirent à Rougefort, d’autres à Roches-aux-Runes, encore d’autres aux Porte de la Lune. À ceux-là, Roland consentit à leur donner un message pour lady Anya. Il fallait qu’elle sache que tous ses petits-enfants n’avaient pas survécu. Elle le savait peut-être déjà tout comme la mort de lord Horton mais Roland ne pouvait le savoir. Il confia cela à un homme de confiance puis partit en direction de Chênes-en-Fer avec les quelques hommes Vanbois et son écuyer Martyn. Roland rentrait enfin à la maison.

Le retour du chevalier valois à Chênes-en-Fer fut accompagné de la joie des gens du château et également des membres de la famille qui se trouvaient là. Roland, lui, était comme absent, complètement à des lieues de se réjouir des acclamations pour les hommes victorieux. Le jeune Martyn l’accompagna jusqu’à son père. Ser Morton avait le visage soulagé et le sourire aux lèvres. Il était si heureux de retrouver son fils. Il avait prié les Sept un nombre incalculable de fois pour cela. Il ne voyait pas son frère dans la troupe et il fut alors rassuré par le jeune écuyer de son fils qui lui annonça son état. Il était gravement blessé mais vivant. Il rentrerait un peu plus tard avec les autres hommes mal en point. Roland était effacé, n’adressa même pas un regard à son père. Lorsque celui-ci serra son fils dans ses bras, aucune réaction, rien. Puis son regard trouva celui de son épouse, Aelinor. Il quitta les bras de son père, ce-dernier affichant alors une mine déçue. Roland prit Aelinor dans ses bras – elle avait confié Jasper à une servante – et plus rien ne comptait désormais. Il la regarda, laissa couler quelques larmes, l’embrassa à plusieurs reprises. Plus rien n’existait autour, il n’avait d’yeux que pour celle qu’il l’aime et qui l’aime. Aelinor était tout aussi heureuse que lui de le retrouver sain et sauf. Il prit par la suite le jeune Jasper dans ses bras. Le jeune garçon avait un an et quelques lunes désormais. Il grandissait bien. Le regard plongé dans celui de son père, le petit commença alors à pleurer. Roland n’insista pas et le redonna à la jeune servante. La suite de la journée fut assez rapide. Roland demeura dans ses appartements sans en sortir. Son épouse se montrait compréhensive. Après une épreuve pareille, il avait besoin de repos. Elle prit soin de lui, le mit au lit, lui prépara une tisane bien chaude. Elle restait auprès de lui, le regardait, l’admirait. Roland se perdait dans son regard, posait une main sur son visage si doux. Cela l’apaisait. Elle l’apaisait. Pourtant, il savait que ses tourments étaient toujours là. Par moment, il avait l’impression de faire un rêve qu’il n’était finalement pas rentré à Chênes-en-Fer et que tout ceci n’était qu’illusion. Si c’était le cas ? Si finalement, Roland n’avait jamais quitté Winterfell, ce champ de bataille où il se voyait chaque nuit ?

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Les jours se suivent, les semaines passent. Roland a fait son retour à Chênes-en-Fer et il peut enfin se reposer. Si les cauchemars rythment ses nuits, il a enfin réussi à se convaincre que tout cela n’était pas un rêve, qu’il était bien rentré chez lui, qu’il avait retrouvé son épouse, son fils, sa famille. Malheureusement, il n’avait pu s’entretenir avec lady Anya. Elle était encore aux Portes de la Lune. Son père avait alors proposé de faire le voyage mais le jeune n’avait aucune envie de partir de Chênes-en-Fer. Il ne bougerait pas. Il resterait ici, avec son épouse et son fils. Telle était sa décision. Ser Morton envoya tout de même une lettre à sa mère lui donnant alors les nouvelles qu’il avait reçu de Roland lui-même. Le chevalier du Val était rentré tôt par rapport aux autres armées. Le Val était proche du Nord, le voyage était donc plus rapide malgré la rivière gelée entre Winterfell et Blancport. Ils eurent la nouvelle du retour du roi au début de la deuxième lune de la nouvelle. Roland allait beaucoup mieux mais espérait qu’Anya soit de retour bientôt. Malheureusement pour Roland, cela serait bien compliqué pour sa grand-mère de quitter les Portes de la Lune alors que le mariage du Suzerain était en bonne voie pour dans quelques semaines. Ainsi, ce serait aux Vanbois de venir jusqu’à leur matriarche pour l’événement. Roland ne pouvait pas ne pas s’y rendre. Il était encore en proie à un grand tourment. Il en appelait même sa mère dans les nuits les plus difficiles. Il pouvait compter sur la présence de son épouse qui le réconfortait au mieux. Le jour, il ne voulait rien entendre sur ce qu’il avait pu dire dans son sommeil. Tout le monde savait ou se doutait que la mort prématurée de la mère de Roland était un sujet plus que sensible. Ser Morton ne s’en était jamais remis quant au jeune Roland, il fallait croire que les tourments de la guerre avaient réveillé en lui bien des choses.

Les jours se suivent, les semaines passent. La vie semblait reprendre son cours. Roland cauchemardait toujours. Si quelque fois le cauchemar différait, la plupart du temps, il s’agissait du même. Il était seul, une épée à la main, au milieu d’un champ de bataille où s’entassaient les morts. Face à lui, une armée de Marcheurs Blancs. Parfois, le décor changeait et il se retrouvait à Chênes-en-Fer où il voyait sa mère, Shirei. Il l’appelait, tentait de lui faire comprendre qu’il était là. En vain. Elle ne le voyait pas. Elle ne l’entendait pas. Il la voyait alors s’éteindre, en proie à la maladie, une fièvre incurable. Roland avait perdu sa mère alors qu’il n’avait pas encore cinq ans. Il avait donc peu de souvenir d’elle et son père lui en avait rarement parlé. Il avait été très secret sur ce sujet. Roland se doutait que la plaie était encore bien ouverte. Il avait été fait chevalier jeune et avait alors épousé Shirei très jeune également. Tout s’était passé très vite pour Morton d’après ce que Roland avait pu dénicher comme informations auprès de sa grand-mère. Son père avait fini par aimer sa mère, éperdument. Quelle tragédie fut la mort de celle-ci quelques années après le mariage. Roland n’avait alors plus jamais posé de questions à son père à ce sujet. Mais il était clair que cela le travaillait de plus en plus. Il aurait aimé la connaître, il aurait aimé qu’elle soit comme Lysa avait été avec lui. Douce. Attentionné. Avenante. Une mère en somme. Jamais il ne pourrait remplacer Shirei bien sûr mais Lysa avait une place particulière dans son cœur, au grand désarroi de sa grand-mère et de ceux qui n’appréciaient guère la veuve Arryn, désormais épouse Baelish, d’après les dernières nouvelles. Puisque telle était son désir. Roland ne pouvait qu’être heureux de voir enfin cette femme heureuse après les épreuves qu’elle avait enduré. De son côté, les semaines avaient été difficiles entre Aelinor et lui. Les cauchemars à répétition, les terreurs nocturnes, les disputes, les sauts d’humeur. Le couple avait connu quelques heures sombres depuis le retour de Roland.

Néanmoins, Roland et Aelinor s’aimaient toujours autant. Ils chérissaient tous deux leur petit Jasper. Jamais ils ne restaient fâcher très longtemps, quand bien même Roland se perdait quelque peu. Il reconnaissait volontiers que depuis qu’il était revenu, il n’était pas facile. Un soir, durant la troisième semaine de la troisième lune, Roland avait confié Jasper à sa tante Carolei. Elle avait gentiment accepté de s’occuper de Jasper pour la nuit. Il avait prétexté bien sûr qu’Aelinor et lui-même avaient besoin de repos après les dernières semaines éprouvantes qu’ils avaient passé. Le chevalier avait tout préparé et s’était alors présenté à son épouse dans son plus simple appareil. Des nuits déjà que Roland était en proie aux cauchemars ou en proie à un tourment qui l’avaient éloigné de son épouse. Cette nuit-là, il voulait la passer bien réveiller afin de retrouver le corps de son épouse. Depuis son retour, ils avaient bien sûr essayé plusieurs fois, en vain. Roland n’avait clairement pas l’esprit à la chose intime. Son épouse s’était, par ailleurs, montrée très patiente à ce sujet. De plus, ils avaient convenu tous deux de leur volonté d’avoir un autre enfant. Toutes les conditions étaient donc réunies pour cette nuit tant attendue. Roland se sentait mieux malgré quelques tourments encore présents. Tous deux s’aimaient éperdument et voulaient de nouveau apporter un Vanbois à Chênes-en-Fer. Ils se donnèrent alors l’un à l’autre durant cette nuit qui fut des plus inoubliables. Le lendemain était un jour nouveau. Le couple paraissait heureux tandis que les premiers signes de la fin de l’hiver se montraient. Il ne savait pas ce que l’avenir leur réservait, du bon, du mauvais, mais il semblait déjà un peu plus enclin à y faire face. Seulement, au fond de lui, Roland sentait que les tourments de ces dernières lunes avaient réveillé en lui des choses qu’il avait enfoui il y a bien des années, un mal-être qui semblait ressurgir soudainement alors que la vie reprenait doucement son cours.

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