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(même les petits)
family is precious - avec Andar Royce
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Ce fut donc avec la délicatesse d’un troupeau d’éléphant tout droit venu d’Essos, qu’une septa entra dans la pièce, en ouvrant vivement la porte et en découvrant la jeune fille qu’elle devait surveiller encore endormie. Même des troupes toute droit venues de l’Enfer ferait moins de bruit.
“ Vous dormez encore lady Cynthea ! Mais comment peut-on dormir autant.” La septa pénétra dans la pièce et alla ouvrir brusquement les rideaux, faisant tirer une grimace à Cynthea, qui préféra jouer les paresseuses et ne pas quitter son lit.
“ Mais on ne peut pas dormir tranquillement dans ce foutu château.” S’écria Cynthea tout en tirant sa couverture sur sa tête.
La septa qui était loin d’encourager le sommeil prolongé de sa protégée tira sur la couverture et la retira du lit, ce qui empêcherait Cynthea de se rendormir. La jeune fille toute échevelée se redressa et envoya un regard tendre, tout en faisant une charmante moue boudeuse à la septa.
“ Septa Ursula, juste quelques instants et après promis je me lève.” Elle fit son plus beau sourire, mais cela n’attendrit pas du tout la septa.
“ Vous m’avez eu une fois, c’est terminé lady Cynthea, vous êtes réveillé, donc vous vous levez. Lady Anya m’a demandé expressément de vous lever et de vous rendre présentable, votre cousin Andar doit arriver dans la matinée pour présenter à toute la famille son nouveau né."
“ Pire que des lapins ceux-là !” Marmonna la jeune lady tout en s’étirant dans son lit et en évitant de se faire entendre par la septa. Celle-ci fit entrer une servante dans la chambre et lui demanda de faire couler un bain chaud à la jeune fille. Une autre servante apporta un plateau avec un petit-déjeuner pas trop copieux, puisque tous savaient que Cynthea était une grande gourmande. La jeune fille détailla son repas et fit une autre moue boudeuse, mais cette fois-ci, elle préféra ne pas faire de commentaires et mangea en silence. Une troisième servante entra également dans la pièce et cette fois-ci elle se dirigea vers la garde-robe de la jeune fille et présenta plusieurs tenues à la septa, qui se permit, sans demander l’avis de Cynthea de lui choisir une élégante robe bleue qui irait à merveille avec ses yeux, d’après celles qui avaient choisi à sa place. En silence, la petite blonde grommela encore. Cynthea termina son repas en prenant un fruit dans la corne et elle se leva, se mettant à la disposition de celles qui devaient l’apprêter.
Une fois nue, la jeune fille entra dans la baignoire à l’eau bien chaude. Une servante prit un pain de savon dans un bol et elle s’empressa de savonner le corps de la demoiselle. Une fois propre, on la sécha et elle put enfiler ses vêtements et mettre un collier assez simple composé d’argent et de lapis lazuli. La coiffer fut un autre combat tant les cheveux de Cynthea étaient couverts de noeuds et qu’elle se débattait tout en poussant des cris comme si on tentait de l’assassiner.
Heureusement, le cauchemar fut vite terminé pour les servantes et une fois prête, Cynthea se rendit dans la grande salle ou sa Grand-maman allait accueillir son cousin Andar et sa famille.
Les présentations furent chaleureuses et bien vite on passa de nouveau à table. Cynthea veilla à ne commettre aucun impair. Elle se savait surveillée par sa grand-mère. Puis, enfin, elle put quitter la table. Les conversations des adultes l’ennuyées grandement et on finit par avoir pitié d’elle et ainsi à lui permettre de s’en aller.
Cynthea se promena dans les différents couloirs du château, puis elle finit par entendre, à l’étage des chambres, les pleurs d’un bébé. Elle grommela à nouveau tant les pleurs étaient forts et elle espérait que l’enfant ne l’empêcherait pas de dormir cette nuit. De son pas leste, tel un chat, elle se rendit jusqu’à la porte du nouveau né. Là, une servante était déjà aux côtés de l’enfant, se chargeant de calmer ses pleurs, mais ceux-ci redoublèrent. Curieuse, Cynthea entra dans la chambre.
“ Chantez-lui une chanson peut-être. J’aimais bien quand ma maman me le faisait.” Elle s’approcha alors du bébé et de la servante et elle se mit à chantonner une mélodie de sa voix douce.
« Ils étaient, les frères du Bois-du-Roi,
Une bande de hors-la-loi.
La forêt pour château avaient,
Mais les campagnes écumaient.
N'était à l'abri d'eux nul or,
Ni d'aucune fille la main.
Oh, les frères du Bois-du-Roi,
Quelle bande effroyable de hors-la-loi… »
- Spoiler:
- J'ai mis un peu de temps pour le faire, mais le voilà
J'espère qu'il te conviendra 
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Andar Royce & @Cynthea Frey
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Le bébé ne cessait de babiller gentiment, ses yeux étaient déjà grands ouverts, pour un bébé d’un mois c’était chose rare. Angus avait été si attendu, si désiré. Le couple Royce renouait avec ce désir de procréer qui s’était vu brisé lors de la mort du premier né. Cette blessure émotionnelle demeurait et toutes ces naissances ne faisaient que la rendre plus supportable. La perte d’un enfant demeurait une souffrance sourde, un poids que l’on portait pour toute sa vie. Ceux qui n’avaient pas connu le deuil ne pouvaient comprendre cela, le lien unissant parents et enfant s’avérait tellement plus fort que l’on pouvait le songer. Andar plongeait dans le bonheur, impatient de montrer son jeune garçon à toute la famille de Chênes-en-Fer, et surtout à son arrière-grand-mère, Anya Vanbois à laquelle il vouait une profonde affection. Derrière son apparence austère se cachait une femme au grand cœur prête à tout pour le bien de sa famille. Rien ne pouvait entraver leurs liens si étroits. Les Royce et les Vanbois demeuraient deux fratries profondément liées l’une à l’autre. Rares étaient les fois où ils ne passaient pas une lune sans s’inviter en leur fief. Les années précédentes n’avaient pas été vectrices de si bonnes nouvelles, la mort de Jon Arryn, les cœurs enduraient de lourdes pertes. Fort heureusement, les mariages d’Ysilla et Robar avaient quelque peu apporté de la lumière dans les esprits. Le Seigneur de Roches-Aux-Runes souhaitait profiter de l’instant présent, de cette venue au monde qu’il voyait comme une bénédiction. Tout comme lui, Lucas et Edmée étaient ravis d’avoir à présent un petit frère. Désormais père de trois enfants, il ne pouvait que compter sur le soutien de sa servante fidèle, Maddy qui s’occupait avec brio d’eux. Pendant sa courte absence, elle aurait à gérer les jumeaux, travail nécessitant une bonne dose de courage car ils couraient partout. La vivacité de l’enfance tout simplement. Cela prouvait qu’ils étaient en bonne santé, après tout, les enfants n’étaient pas faits pour ne rien faire ! L’oisiveté était la pire des erreurs et n’engendrait que des enfants fragiles et apeurés du monde extérieur.
L’aîné des Royce était à cheval sur leur éducation et surtout celle de Lucas, le plus grand et donc son héritier. Il tenait à faire de lui un homme tel que feu Yohn Royce, courageux et n’hésitant pas à braver le danger pour les siens. Être à la tête d’une maison n’était pas donné à tout le monde. Mais s’il y avait bien une personne qu’il admirait pour sa gouvernance, c’était probablement sa grand-maman. Anya gérait d’une main de fer son domaine, en dépit de finances fondant comme neige au soleil. Chênes-en-Fer n’en demeurait pas moins impressionnant. A peine arrivé qu’il pénétra entre les murs imposants mais chaleureux du fief des Vanbois, son enfant dans les bras qui causa l’émerveillement de tous. Les effusions furent de courte durée que l’on passa déjà à table. Les sujets étaient variés, allant du mariage de son cadet et de sa sœur à celui du Tournoi de Lestival prévu dans peu de lunes. Des discussions n’ayant aucun intérêt pour de jeunes oreilles telles que sa petite cousine qui put enfin s’acquitter de son devoir de rester attablée. Andar ne pouvait que comprendre, elle était encore bien jeune pour parler de politique, sujets loin d’être les plus passionnants pour son âge. Profitant d’une pause dans les conversations, l’homme s’excusa pour s’enquérir de son enfant qui restait un bébé si fragile. Le décès de son premier enfant était probablement la cause de son inquiétude constante. S’approchant de la chambre, il s’arrêtait un instant pour écouter la douce mélodie chantée par sa petite cousine. Il ne put d’ailleurs retenir un doux sourire avant d’entrer dans la pièce, discrètement. La musique semblait fonctionner puisque l’enfant ne pleurait plus, comme happé par la voix de la jeune fille et pourrait presque s’endormir. Cela n’aurait pas rencontré autant de succès si le seigneur s’était mis à chanter mais il devait avouer que Cynthea savait s’y prendre. Faisant quelques pas, il découvrit son fils les yeux fermés, bercé par la mélodie. « Hé bien Cynthea, peut-être devrais-je faire appel à tes talents plus souvent. Je suis impressionné et choqué de ne pas t'avoir entendu plus tôt. » Disait-il à son égard, avant de reposer son attention sur l’enfant qui dormait paisiblement. Parlant à voix basse, il reprenait d’un ton amusé, sortant de la chambre afin de laisser son fils se reposer. « Alys et moi sommes de piètres chanteurs, à en faire pleurer. » Joignant ses mains dans son dos, il soupirait en songeant à leurs vaines tentatives qui n’avaient pas du tout eu le même effet.
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Quand la famille était réunie, on ne pouvait pas s’ennuyer. Chacun avait ses qualités et ses défauts, si bien que tous se complétaient parfaitement bien. Cynthea avait toujours comparait ses deux vies. Celle chez les Frey et celle chez les Vanbois. Elle était encore bien jeune quand elle avait quitté les Jumeaux. Cynthea en gardait donc que des bons souvenirs, ceux de l'insouciance, ceux d’une vie pleine de liberté. Même si elle aimait être à Chênes-en-fer, cette liberté lui manquait et rien ni personne ne pourrait changer cela pour le moment.
Petite chenille. Vagabonde qui mettait en colère sa grand-mère de par son comportement. L’enfant aux joues crasseuses. Le chaton sauvage. Au fil des années, ils avaient tous fini par disparaître, laissant place à un charmant papillon, à un joyau brut. Cynthea n’avait pas pour autant perdu de sa vivacité, elle demeurait la même et sa collection de bêtises était bien large. Cependant, elle avait de nombreuses qualités, ce qui ne faisait pas d’elle une cause perdue.
De son existence aux Jumeaux, Cynthea en possédait encore de nombreux souvenirs. Elle se rappelait de ses amis, de cette troupe de cousins, neveux, oncles qui étaient tous des enfants presque livrés à eux-mêmes. Cynthea se rappelait de comment les grands protégeaient les plus petits. Elle se souvenait aussi des vols dans les cuisines, des bêtises pour tourmenter tel oncle ou telle tante. Avec les enfants, elle avait toujours été à l’aise et cela perdurait encore à Chênes-en-fer. ici, il y avait d’autres cousins, d’autres visages beaucoup moins crasseux. Des enfants beaucoup plus raisonnables. Ainsi, être à l’aise avec des enfants, même des très jeunes, c’était comme une seconde nature chez Cynthea.
Quand elle avait entendu le nouveau petit Royce pleurer, la jeune fille avait proposé à sa nourrice de lui chanter une chanson, avant d’entonner elle même quelques paroles de sa douce voix. Elle ne se doutait pas que ce chant serait l’idéal pour apaiser le bébé, pourtant bien vite, il se calma pour écouter la blondinette chanter. Le bébé était de nouveau serein et il retrouva son sommeil. Ce fut à ce moment-là que son cousin Andar signala sa présence en commentant les talents de la jeune fille et ses propres défauts de chanteur, tout comme ceux de son épouse. Cynthea eut un petit sourire mutin et s’approcha de son cousin tout en parlant à voix basse.
“ Les bébés aiment les voix douces et apaisantes. Le secret est de leur murmurer. Si tu es mauvais chanteur, tu devrais fredonner, je suis certaine qu’il aimera.” Elle eut un petit sourire et se tourna une dernière fois vers le bébé que sa nourrice mettait de nouveau dans son berceau. Andar et Cynthea sortirent à pas de voleurs de la chambre pour ne pas prendre le risque de réveiller le poupon endormi.
“ Angus est un beau bébé.” Complimenta d’abord Cynthea. “ Est-ce que tu en auras d’autres ? “ La question était celle d’une très jeune fille. Une question de l’insouciance et de la curiosité. Elle avait alors tourné son visage de poupée et ses yeux d’un bleu intense vers son cousin, tout en le regardant de façon inquisitrice. “ Grand-maman dit toujours qu’avoir des enfants c’est bien, mais que le plus dur c’est d’ensuite les marier. Tu crois qu’elle va vouloir me marier aussi ? Parce que j’en ai vraiment pas envie.”
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Andar Royce & @Cynthea Frey
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La famille Vanbois regorgeait de membres et était probablement l’une des plus grandes familles du Val. Bien entendu, personne ne pouvait dépasser les Frey dont le nombre de filles et fils supplantaient largement les Vanbois. Andar ne pouvait imaginer l’état du château des Frey, où des dizaines d’enfants fourmillaient dans les couloirs. Pour la jeune fille qu’était Cynthea, changer d’air n’avait pas dû être évident, elle qui était habituée d’être entourée par des enfants de son âge, elle demeurait aujourd’hui un peu plus seule. Le fait d’avoir longtemps traîné avec des plus petits la rendait forcément plus attentive avec ces derniers. Angus put ainsi profiter de sa douce voix qui l’emmenait dans les bras de Morphée pour le plus grand plaisir de son père. Les bébés pouvaient pleurer des heures durant sans aucune explication, brisant les nuits des adultes. Malgré tous ces désavantages, il ne pouvait qu’être heureux de l’arrivée de ce garçon. La perte de son premier-né lui avait laissé un goût amer, chaque naissance était un don du ciel, chose qu’il n’espérait plus lors de sa disparition. Les Royce n’oubliaient pas, Yorwick ne tomberait jamais dans les oubliettes. Sa mémoire demeurait, sa perte aussi. Alors, en admirant Angus, le regard du Seigneur n’était pas dénué d’inquiétudes, les mois suivant la naissance restaient importants et étaient ceux où l’enfant était le plus vulnérable. Son cœur se serrait alors qu’il songeait au pire. Et si une maladie l’étreignait et arrachait son troisième enfant ? L’épée de Damoclès planait au-dessus de sa tête, tapis dans l’ombre. Ses craintes restaient muettes, enfouies dans son esprit, il ne devait pas le montrer et encore moins à sa jeune cousine.
Parfois, il se demandait si elle regrettait sa vie aux Jumeaux. Lors de son arrivée, l’aîné des Royce savait que la Dame de Fer avait dû gérer la petite sauvageonne, désormais transformée en une petite lady. Ce changement de comportement était notable et méritait d’être salué. Le côté farouche de la fillette demeurait inchangé mais les efforts de sa grand-mère avaient payé. Il était fier de la petite fille qu’elle était devenue, encore plus en cet instant. Sa douce voix fut salvatrice et apaisa aussitôt le bébé qui babillait avant de fermer les yeux. Peu de gens pouvaient se targuer de calmer aussi aisément les sanglots d’un nouveau-né. Tandis que la nourrice le glissait délicatement dans le berceau, ils quittèrent la pièce à pas feutrés. « Merci du conseil, nous essayerons ta technique. » Disait-il à voix haute, désormais en lieu sûr. Il esquissait un doux sourire lorsqu’elle complimentait le poupon, ce sourire était teinté d’une certaine fierté. De chacune de ses progénitures, Andar en était fier. La paternité était un cadeau dont il fallait profiter et chérir. Allait-il en avoir d’autres ? Très certainement, bien que ce genre de choses ne se prévoyaient pas vraiment. Son épouse pouvait tomber enceinte de nouveau mais le risque de perdre l’enfant ne le quittait pas, Alys partageait évidemment ce sentiment d’insécurité. « Je l’ignore, nous avons certaines réticences. Je n’ai guère envie de revivre la disparition d’un enfant. » Soufflait-il en baissant un peu les yeux. Evoquer la mort prématurée de son aîné restait difficile, un crève-cœur. Néanmoins, il refusait de terminer sa réponse sur un aspect aussi peu optimiste. « Cependant, nous verrons bien ce que les dieux nous réservent. » La question de sa cousine ne l’étonna guère, car comme toutes les femmes, elle craignait d’être mariée de gré ou de force. Il savait qu’Anya Vanbois choisissait de bons partis, son sens aiguisé de la politique ne se trompait que rarement. Le désir de Cynthea était compréhensible. A son âge aussi, Andar ne rêvait que de liberté. « Tu es bien jeune pour te marier. Ce serait te mentir que de dire que non, tu ne te marieras jamais. Lady Anya doit sûrement y réfléchir mais ce n’est certainement pas pour demain. Tu ne devrais pas y songer et profiter tant que tu le peux. » Il jouait la carte de l’honnêteté car sa cousine était loin d’être stupide et savait comment fonctionnait la société où le mariage demeurait une arme politique majeure.
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“ Oui, c’est triste de perdre un enfant. Yorwick sera toujours dans nos coeurs. Maman dit que c’est là que les êtres que nous aimons vivent.” Commença Cynthea avec une voix doucement peinée, tout en se voulant réconfortante. “ Mais les enfants, c’est tellement beau, que cela vaut toujours la peine de prendre des risques. En plus tu es un bon papa, moi j’aurais aimé connaître mieux mon papa et aussi qu’il te ressemble.” Elle sourit, d’un sourire rempli de naïveté. Cynthea ne savait rien de son père, si ce n’était quelques bons souvenirs, quelques bribes positives qui lui donnaient l’image d’un bon père. En tout cas, c’était ainsi qu’elle s’en rappelait. Personne ne lui parlait de son père, ni sa mère, ni sa grand-maman et encore moins son frère qui pourtant était un peu plus âgé et devait en conserver des souvenirs. Cette absence de souvenir faisait que Cynthea idéalise beaucoup son géniteur, lui prêtant une image qui se trouvait très loin de la vérité. Elle ne savait pas que le mariage entre sa mère et son père était malheureux et elle l’ignorerait certainement encore pendant un moment.
" En tout cas, j’espère que les Sept vous accorderont d’autres enfants. J’ai envie d’avoir de nombreux petits cousins.” Ainsi, elle pourrait recréer sa nombreuse bande d’enfant, comme quand elle se trouvait aux Jumeaux.
Cynthea savait que le rôle des femmes était de se marier un jour, mais elle ne voulait pas que cela lui arrive. Elle se sentait bien à Chênes-en-fer, aux côtés de sa famille. Pour rien au monde, elle ne voudrait se séparer d’eux. Si sa grand-maman avait des projets de mariage pour elle, cela serait dans longtemps, mais elle espérait bien que lady Anya n’y pense jamais.
“ Si un jour grand-maman parle de mariage pour moi, est-ce que tu pourras lui dire que ça serait une mauvaise idée ? Parce que si on me marie, je compte bien être la pire des pestes et cela pourrait causer du tort à grand-maman.” Un sourire mi-angélique mi-machiavélique apparut sur les lèvres de Cynthea. Elle avait été aussi imbuvable au moment de son arrivée à Chênes-en-fer, donc, tout le monde savait de quoi elle était capable.
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Andar Royce & @Cynthea Frey
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La famille Vanbois avait longuement pleuré la perte de son premier né, mort trop vite. Tout comme Ysilla, les morts n’étaient pas oubliés et jamais ils ne le seraient. Andar se souvenait de chacun d’eux, son cœur battait pour ces derniers et ce, jusqu’à la fin de son existence. La douleur demeurait encore vivace lorsqu’il évoquait le sujet. De nombreuses causes avaient engendré son décès, mais la finalité restait la même. Le bébé n’avait pas survécu, laissant ses parents dans un désarroi intense. Les jeunes époux avaient pleuré toutes les larmes de leur corps. S’ils ne pleuraient plus, le chagrin était encore là, telle une marque indélébile. Pour toujours, le visage pâle de son enfant hantait son esprit, le réveillant certaines nuits. Accepter de le laisser partir fut la meilleure décision. Nul ne pouvait défier la mort. Lorsqu’elle frappait, seule la résignation était l’échappatoire. Les étapes du deuil furent faites, une par une. Aujourd’hui, s’il avait accepté son sort, cela n’en demeurait pas moins compliqué. Une blessure invisible qui ne pouvait être réparée, outre grâce au temps et aux nouvelles naissances. La venue de Lucas, Edmée et Angus. Ils furent des dons des dieux, brisant la malédiction planant au-dessus de leurs têtes. Pourtant, chaque venue au monde fut une véritable épreuve pour le couple dont le traumatisme ressurgissait subitement. Finalement, les mots enfantins de sa tendre cousine résumaient parfaitement son ressenti. Yorwick avait sa place dans son cœur et vivait à travers celui-ci. « Ta maman a raison. Ceux que nous aimons et avons perdu ne sont jamais oubliés. Nous nous souvenons. » Soufflait-il dans un sourire, sa voix trahissant une certaine émotion. Il ne pensait pas avoir ce genre de conversation avec la fillette. C’était loin d’être un sujet léger. Pourtant, elle faisait preuve d’une maturité étonnante. Comme quoi, sa cousine ne cessait de le surprendre, loin d’être celle qu’il avait connu lors de son arrivée à Chênes-en-fer. La chatonne sauvage s’en était allée pour laisser place à une jeune fille douce et très mature.
Un sourire étira les lippes du seigneur, flatté par son compliment. S’il était un bon père ? Il l’ignorait, il tentait simplement faire de son mieux. Malheureusement, Cynthea n’avait pas eu la chance de connaître son père, dont il ne lui restait que de vagues souvenirs. Des flashs positifs sans aucun doute et probablement loin de la réalité. Andar ne connaissait pas son géniteur pour porter un quelconque jugement. Être père s’avérait être le plus dur des métiers. « Je dirais que le titre de bon papa serait un peu présomptueux, je fais simplement de mon mieux. » Il était vrai que c’était l’un des nombreux objectifs d’une existence. Les enfants signifiaient pérenniser la famille, assurer la descendance. Tous les seigneurs aspiraient à avoir des fils et des filles pour assurer leur suite. « Avoir beaucoup d’enfant implique beaucoup de travail, je ne sais pas si nous sommes prêts à en supporter autant. Dès qu’ils apprennent à marcher, nous ne pouvons pas les quitter des yeux, je te laisse imaginer. D'ailleurs, il est difficile de rivaliser avec le nombre d'enfants aux Jumeaux. » Un léger rire alors qu’il haussait les sourcils. Les Frey restaient imbattables en terme d'enfants, tant de bambins peuplaient leur fief.
Le sujet bifurquait sur le mariage. Le sien n’était pas d’amour. Ceux-ci étaient rares dans le monde de Westeros où la politique s’immisçait jusque-là. Les unions représentaient des opportunités d’alliance entre certaines familles. Ils n’étaient que des outils, loin de l’amour qu’on leur prêtait. L’aîné des Royce n’avait pas eu cette chance, mais il ne regrettait rien. Son épouse le comblait de bonheur. « Tu sais, moi aussi, je n’ai pas réellement eu mon mot à dire. Alys et moi sommes mariés par intérêt politique au départ. J’étais dans la même position que toi, mais avec le temps, je me suis rendu compte que nous avions beaucoup de points communs, et aujourd’hui, nous sommes épanouis. » Il savait pertinemment ce dont Cynthea était capable pour pourrir l’existence de son futur époux. « Je te promets de plaider ta cause si je le peux. Mais Lady Anya n’est pas prête à te laisser partir de sitôt.. » Se tournant en direction de la fenêtre, il remarqua que le soleil faisait une percée timide, malgré le froid et le mauvais temps, il songea à sortir. « Que dirais-tu si nous allions marcher aux alentours ? »
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On pouvait perdre des êtres chers, comme Andar qui avait perdu un bébé, son fils Yorwick. C’était triste de savoir qu’un si petit être avait perdu la vie avant même d’avoir eu le temps d’exister réellement. Cynthea finit par occulter cette tristesse, elle n’était qu’une enfant après tout, comment le lui reprocher ?
“ Si cousine Alys ne se plaint pas de toi, ça veut dire que tu es un bon papa.” Répondit la jeune fille sur un ton assuré, alors que l’homme semblait bien modeste face à son rôle de père. Elle le voyait, cousin Andar était venu voir son fils ce soir, ça prouvait qu’il s’inquiétait pour lui et qu’il avait du coeur. Il était donc un bon papa.
“ Oui et si Alys fait beaucoup d’enfants, après elle deviendra aussi grosse qu’une baleine, j’en ais jamais vu, mais il parait que c’est énorme. Je ne pense pas que tu aimerais voir Alys énorme.” Elle pouffa face à cette vision de la belle Alys devenant énorme, avec une tribu d’enfants à ses côtés. “ Maman dit que je n’étais pas très sage quand j’ai appris à marcher, que je voulais me sauver partout. Elle m’a raconté, qu’une fois, j’avais faussé compagnie à ma nourrice et qu’elle a fini par me retrouver dans un panier endormi, ils m’avaient cherché partout et moi je dormais.” Raconté comme cela, le souvenir était drôle, mais elle n’osait imaginer l’inquiétude de sa mère à l’époque.
Des bébés, le sujet passa naturellement vers le mariage. Cynthea se posait souvent des questions, parce qu’elle savait qu’elle n’aurait pas à décider de l’identité de celui qu’elle devra épouser. En fait, elle aimerait éviter un jour de devoir quitter Chênes-en-fer tant elle s’y sentait bien. La petite blonde apprit donc que le mariage d’Andar et Alys était lui aussi un mariage arrangé, mais qu’ils avaient fini par se trouver des points communs.“ Du coup, toi et Alys vous êtes amoureux maintenant ? “ Demanda la petite fille de sa voix innocente. Ensuite, Andar la rassura sur le fait que grand-maman n’allait pas la laisser partir de si tôt. Cette réflexion soutira un grand sourire de la part de Cynthea.
“ J’espère bien et je veux que ça soit le plus tard possible. J’aime beaucoup être ici avec grand-maman, maman et tout le monde.” Son cousin lui proposa alors de faire un tour aux alentours, ce que la jeune fille accepta immédiatement en prenant la main d’Andar et en se laissant entraîner dans Chênes-en-fer.
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Andar Royce & @Cynthea Frey
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Andar se souvenait parfaitement de l’arrivée de la jeune Cynthea à Chênes-en-Fer. Elle était à cette époque une fille sauvage qui ne désirait aucunement rester dans ici mais retrouver aux Jumeaux. Après tout, elle y avait vécu une bonne partie de sa vie. Y être arrachée malgré elle avait dû être un traumatisme. SI les débuts furent difficiles, la fillette avait finalement appris que les Vanbois pouvaient se montrer accueillants et attachants, à l’image des Royce qui n’étaient jamais loin de leur fief. Une grande et belle fratrie qui comptait bon nombre de petits-enfants et enfants. Il fallait dire que la veuve n’avait pas chômé, remplissant son devoir d’épouse dignement. Entre les murs de Chênes-en-Fer, il y avait toujours plusieurs têtes blondes pour y veiller. Ce château en apparence si froid se remplissait à présent de rires d’enfants. Cela ne pouvait que ravir l’aîné des Royce qui fut lui aussi un enfant. Partir à Vivesaigues aussi tôt brisa quelque chose en lui mais certainement pas son amour pour les siens. Sa grand-mère avait été un pilier pour sa reconstruction tout comme ses cousins et ses frères et sa sœur. Ainsi était l’objectif d’une famille ; s’entraider, s’élever vers le haut. Aujourd’hui, Andar était devenu père à son tour et comprenant les responsabilités allant avec, il remplissait son rôle avec détermination. Et des erreurs, il en faisait certainement mais aucun parent dans ce bas-monde n’était parfait. Être parent relevait parfois du miracle et du combat quotidien. Notamment avec ses jumeaux, turbulents à en faire vieillir prématurément les parents. Edmée avait hérité de la vivacité de Robar ainsi que sa chevelure blonde. Elle lui ressemblait énormément, et parfois, il reconnaissait cela en la jeune Cynthea également, au-delà de ses cheveux flamboyants. La fillette avait bien changé depuis son arrivée, elle s’était acclimatée à sa nouvelle famille. Ses demandes incessantes pour retourner chez les Frey avaient cessé, peut-être s’était-elle enfin résignée. Mais il savait que les questions demeuraient. Elle n’avait connu son père et ce dont avait entendu l’aîné des Royce, cet homme-là n’était pas réellement fréquentable. Pourtant, il refusait d’en dire du mal car il restait le géniteur de la fillette. Son innocence devait restée inchangée, elle était trop jeune. Il restait un père, son père. « ça ne veut rien dire. Regarde, ta grand-mère Lady Anya n’a rien d’une baleine et pourtant elle a eu bon nombre d’enfants. » Répondait-il dans un sourire amusé, avant de chuchoter. « Mais je t’avoue que je n’apprécierais pas trop avoir une épouse énorme. Comment pourrais-je la reconnaître ? » Il se mit à rire avant de lui donner un petit coup de coude. A parler ainsi, le seigneur pourrait presque se sentir nostalgique de ses jeunes années. L’esprit aussi vif que sa jeune cousine, il se reconnaissait en elle, beaucoup. Ce temps révolu lui manquait de temps en temps, car à cette époque, tout était plus simple. « Tu sais que cela ne m’étonne pas de toi, jamais la dernière pour dormir ! Tu as dû tant inquiéter ta pauvre mère. » De toute évidence, sa mère avait probablement eu la peur de sa vie. Un souvenir heureux pour l’enfant mais certainement pas pour sa mère.
Il leva finalement la tête en évoquant son mariage avec Alys. Ce dernier n’avait pas débuté sous les meilleurs hospices. La Grafton avait été bien décidée à le mépriser, et ce fut le cas les premiers mois. Il fallait avouer que le caractère du Seigneur de Roches-Aux-Runes n’était pas aisé non plus à supporter. Entre disputes et silences, rien ne prédestinait leur union à devenir ce qu’elle était aujourd’hui. « Oui, nous nous aimons beaucoup. Mais tu sais qu’Alys m’en a fait vivre des vertes et des pas mûres au départ. Elle me haïssait et était assez vindicative… » Avouait-il sans une once d’amusement. S’ils n’en n’étaient pas venus aux mains, les mots avaient très souvent dépassé leurs pensées. Entre haine et amour, il n’y avait qu’un pas. « Hé bien sache ma chère Cynthéa, je ne te laisserai pas partir de si tôt ! » Prenant sa main, il l’embarquait dehors, aux alentours du château. Ils avaient une magnifique vue. Attiré par du grabuge dans un buisson, Andar s’approchait prudemment. Derrière ce dernier un lapin tout blanc était en train de manger. Il fit signe à la jeune Frey d’approcher. « Doucement, regarde qui voilà, en plein repas. Ça fait longtemps que j’en n’avais pas vu un de si près. » Finalement, était-ce réellement lui l’adulte en cet instant ? Lui qui admirait ce lapin comme la septième merveille du monde.
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La maternité et ses mystères, les questions de Cynthea étaient nombreuses, tout comme ses commentaires autour de ce sujet dont elle ne connaissait rien. Le nouveau bébé de la famille était rempli de mystère, mais la jeune fille avait senti qu’elle l’aimait déjà. La petite blonde n’était pas contre la venue d’autres bébés dans la famille, mais Andar ne semblait pas encore enclin à mettre de nouveau enceinte son épouse. Cynthea avait en tête l’image d’une Alys énorme, après avoir mis au monde une ribambelle de petit Royce. Image vite balayée par Andar qui lui rappela que sa grand-maman avait eu de nombreux enfants sans pour autant prendre beaucoup de poids.
“ C’est vrai.” Répondit la jeune fille. “ Après grand-maman n’est pas comme tout le monde.” Supposa la petite blonde, qui se mit à rire ensuite quand Andar chuchota qu’il n’aimerait pas que son épouse soit énorme, sinon il ne pourrait pas la reconnaître. “ Elle aura toujours ses beaux yeux.” Elle sourit avec amusement. C’était vrai, Alys avait des beaux yeux et un regard très doux, si bien que Cynthea l’avait toujours aimé. Cousine Alys était faite pour être maman.
La jeune fille partagea une anecdote de son enfance. Des bêtises elle en avait fait beaucoup, mais se cacher et s’endormir dans sa cachette au point que personne ne pouvait la retrouver n’avait pas été la meilleure des idées qu’elle ait pu avoir. Elle se souvenait encore du visage apeuré de sa mère, quand celle-ci l’avait retrouvé. “ Oui maman a eu très peur pour moi.” Souligna la jeune fille en répondant à l’évidence que son cousin venait de déclarer.
Les mariages n’étaient pas toujours fait d’amour. Andar venait de lui révéler en disant que lui et Alys ne s’aimaient pas au début de leur mariage. Heureusement pour eux, le temps avait fait son oeuvre et ils s’aimaient aujourd’hui, au point de faire de très beaux enfants.
“ J’ai du mal à vous imaginer vous détestant, surtout en vous voyant aujourd’hui.” Répondit avec étonnement Cynthea quand Andar lui parla du comportement de sa femme au début de leur mariage.
Ils s embarquèrent à l’extérieur pour partir en exploration dans les jardins, le terrain de jeu préféré de Cynthea. Ils furent rapidement attiré par du bruit dans un buisson. Andar s’approcha, suivi de Cynthea et ils découvrirent un lapin blanc qui était en train de manger. La petite blonde sourit en découvrant l’animal.
“ Il est tellement beau.” S’extasia tout en chuchota la jeune fille. “ Viens, je vais te montrer quelque chose !” Elle prit par la main son cousin et l’entraîna dans la forêt de chênes. Ils marchèrent une cinquantaine de mètres jusqu’à ce que la jeune fille s’arrête. “Regarde sur cette branche, il y a un nid avec des petits oisillons. Je les ais observé et les parents ce sont des piverts, ils sont beaux, leurs plumes sont vertes et rouges.” Commenta avec un certain engouement la petite blonde.
He remembers
Family is precious
Andar Royce & @Cynthea Frey
◊ ◊ ◊
Nul besoin de dire qu’Andar appréciait grandement sa petite cousine. Son évolution l’avait enchanté. Elle qui était si sauvage et indisciplinée lors de son arrivée. Il savait qu’Anya Vanbois y avait laissé des cheveux blancs en s’occupant de l’éducation de sa petite-fille si difficile. Les premiers mois furent douloureux et heureusement qu’il ne fut pas présent pour admirer la guerre entre elles. Le changement était pourtant flagrant. Cynthea démontrait aujourd’hui une véritable aisance à communiquer et semblait réellement s’épanouir à Chênes-En-Fer. Château qu’elle maudissait tant par le passé et qui ne pouvait à présent plus se passer d’elle, tout comme sa dame de fer. Les murs si lugubres reprenaient peu à peu vie grâce à ses rires. Finalement, sa venue ici avait fait le plus grand bien à ces lieux qui manquaient cruellement de vie. Après tout, la plupart des enfants d’Anya ne vivaient plus ici, outre les plus petits. Et surtout, le fief jouissait d’une vaste forêt aux alentours, un vaste terrain de jeu pour les enfants. Mais surtout des angoisses pour les parents qui voyaient leurs enfants disparaître parmi les arbres, hors de leur champ de vision. Plus de peur que de mal heureusement. Les enfants ne demandaient alors quand ils pourraient de nouveau fouler la terre de Chênes-En-Fer. Il se rappelait avec nostalgie avoir été à leur place, des années plus tôt. Une époque révolue de son enfance heureuse, avant qu’il ne parte à Vivesaigues. Il n’avait pas passé autant de temps ici qu’il l’aurait désiré mais ainsi était la vie. Il redécouvrait la vieille bâtisse avec toujours autant d’enchantement, encore plus depuis que sa tendre cousine y vivait. Il ne put retenir un léger sourire amusé à ses dires, tout en acquiesçant. Lady Anya n’était pas comme tout le monde, c’était une évidence. Mettre au monde autant d’enfants et rester toujours aussi digne, peu de femmes pouvaient se targuer d’être encore en vie. La dame de fer avait une santé à rude épreuve et un mental tout autant. Elle représentait parfaitement l’adage de la famille Vanbois qu’elle régissait avec poigne. Une mère et un seigneur irréprochable, loin d’être douce, mais ça, Andar le savait bien. « J’espère que tu ne feras pas trop de frayeurs à ta grand-mère, elle n’est plus toute jeune. » Disait-il amusé, et évidemment navré pour sa pauvre mère qui avait dû s’angoisser jusqu’aux sangs. Il ne savait que trop bien car sa jeune fille Edmée était un peu pareille, vive et curieuse. Il ne fallait pas la quitter des yeux ne serait-ce qu’une seconde. Celle-ci était encore bien plus jeune que Cynthea mais assurément, elles partageaient ce même caractère aventureux. « Moi aussi à dire vrai, mais je suis fier du chemin parcouru. » Admettait-il concernant son mariage qui n’avait pas commencé sous les bons hospices. Alys ne l’avait pas désiré, et réciproquement. Les mariages politiques existaient bel et bien. « Mais comme on le dit souvent, entre l’amour et la haine, il n’y a qu’un pas. » Haussement d’épaules et les voilà désormais à l’extérieur, dans la forêt non loin. En cet instant, le seigneur se sentait à l’aise, épanoui. Il oubliait les responsabilités l’attendant. Cette petite bulle avec la jeune fille lui faisait un bien fou. Elle apportait une fraîcheur, un optimisme sans borgne. Admirant le petit lapin blanc, il suivit alors ses indications pour apercevoir des piverts. Arborant des plumes vertes et rouges, ces derniers nourrissaient leurs petits. « Oh ils sont beaux. Ce genre de couleur est assez rare. Merci pour cette découverte, tu as l’œil Cynthea. » Ses opales émerveillées ne quittaient pas les oiseaux puis, il reposa son attention sur la jouvencelle à ses côtés. « Tu me promets que lorsque je reviendrais on retournera les voir ? Et que tu les surveilleras en mon absence ? » Chuchotait-il dans un sourire, tandis qu’il se reculait « Retournons à l’intérieur, ta grand-mère doit s’inquiéter. » Le soleil menaçait déjà de se coucher. Au-delà de Lady Anya, il n’aimait guère être trop longtemps loin de son jeune Angus, encore très jeune. La perte de son premier enfant ne cessait de le tourmenter et il craignait le même sort à son dernier né. Le Royce tendait sa main pour que la jouvencelle ne la prenne. Ensemble, ils regagneraient ainsi Chênes-en-Fer, le cœur léger, des souvenirs plein à la tête.
(c) oxymort
- HRP:
- On peut clôturer je pense ? A moins que tu ne veuilles poster one last time ?
On se fera un rp très prochainement avec les retrouvailles, trop hâte (et que les piverts soient en vie
)
Des bisous
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