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Rise from the fire (Thracy)

Theon Greyjoy
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Theon Greyjoy

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Rise from the fire.

Theon Greyjoy & @Thracy

Theon passait le plus clair de son temps avec Aeron. Avec Victarion un peu, également, lui ayant expliqué le pourquoi des décisions si radicales qu'il avait prit. L'oncle semblait s'y faire, mais Theon connaissait suffisamment bien le Général de la Flotte de Fer pour savoir qu'il faudrait du temps afin d'avaler la pilule de tout ce qu'il avait pu dire au court de la semaine passée. Aeron, lui, l'aidait à préparer son départ. Il avait organisé un itinéraire qui les mènerait, à terme, à Vieux Wyk. Le prêtre semblait plus ouvert à la discussion de son neveu depuis que ce dernier avait annoncé qu'il partirait avec lui, qu'il se plierait à sa volonté jusqu'à ce que le Noyé le juge digne d'être le prince des Iles de Fer. Theon savait combien son oncle pouvait pester contre le mode de vie des Iles, regrettant les préceptes sévères de l'Antique Voie que Balon, bien que la restaurant en partie, ne remettait pas à jour dans son entièreté. Pour la seconde fois, Theon avait le sentiment de partir comme un captif. Après avoir été aux ordres d'Eddard Stark, vivant de sa générosité, il s'apprêtait à faire, de son plein grès, la même chose avec les prêtres noyés du culte insulaire. Ceux là même que, lors du bapteme de Qhored, il n'avait cessé de comparer à des fanatiques religieux. Pourtant, ce lien qui se créait petit à petit avec le cadet de la fratrie de Balon Greyjoy, l'emplissait de quelque chose qu'il n'aurait pu définir. Victarion lui avait permit de retrouver sa légitimité, Alannys de l'amour, sa place au sein de sa famille. Aeron apportait un nouvel attachement aux Iles de Fer. Il lui contait, face à la mer hivernale, les récits ancestraux du Noyé, de sa lutte contre le Dieu des Tornades, de l'arrivée des premiers fer-nés, sortant de l'eau jusqu'au conte relatant la vie du Roi Gris. Theon se plaisait à l'écouter, avec surprise. Lui qui avait toujours vu en Aeron un fou furieux spirituel, découvrait une facette de son oncle bien plus ouverte, passionné. L'homme ne souriait pas pour autant -cela rappelait qu'il appartenait à la fratrie du Roi Balon - mais Theon sentait un certain attachement naitre.

Mais son pèlerinage ne venait pas seul. Pour accepter cette nouvelle vie qu'il désirait, il lui fallait dire adieu à l'ancienne. Aeron avait fait ériger un bucher sur l'une des falaises de Pyk et c'était le coeur lourd que Theon avait ôté de ses épaules la lourde fourrure de loup qu'il avait ramené de Winterfell. Balon était présent, mais s'en était allé si tôt la fourrure laissé aux flammes dévorantes. Il avait proposé à Asha de venir, tout comme à Alana. Aeron s'était alors mis en retrait, discutant avec d'autres prêtres tandis qu'il lui revenait la charge, à lui seul, d'envoyer au feu les vestiges de l'enfant, de l'adolescent qu'il avait été? Chaque objet venait avec son lot de souvenir. La peau de loup, offerte par Eddard Stark après sa première année de pupille, grelottant de froid. Quelques babioles ramené de ci, de là, présent de Jon ou de la femme du batteur. La mèche de cheveux de Ross. Une broche témoignant de son appartenance à Winterfell. Un carnet de croquis et de pensées intimes. Et puis arrivèrent, souvenirs plus forts après sa fourrure, des objets revetant une importance spéciale. Theon se tourna pour prendre un paquet de lettres: vestiges d'années d'échange avec le Nord depuis son retour. Son regard rencontra la mine de Thracy, son petit serf, avant de se poser sur l'écriture délicate de Lyra Mormont, celle plus élégante et protocolaire de Catelyn Stark. Il soupira. La vraie difficulté commençait maintenant.

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Rise from the fire ¤ ft. @Theon Greyjoy


An 302, lune 12, semaine 1




Le chant du feu crépitait dans les airs. Marié à l'écho, le son se cognait aux falaises. Installé au creux de son petit chariot, mêlé aux Fer-Nés que l'événement rassemblait, Thracy était sorti pour voir. Assis au milieu des marcheurs, fluet parmi les solides gaillards, il semblait comme avalé par cette troupe aussi grave d'habits que de silence. Le jeune serf néanmoins sut ondoyer et se frayer un chemin, se choisir une place discrète – ainsi que savait le faire un félin – mais de laquelle il ne perdrait nulle miette du cérémonial.
Déjà tournaient, tournaient les langues rougeoyantes. Leurs courbes se gonflaient sur fond d'océan noir. Secours du feu et lames des eaux composaient un tableau à l'image du tournant que vivait Messire Theon. L'un de ces moments où il se faisait nécessaire de brûler des pages du passé et, derrière soi, de laisser des ombres vers lesquelles ne plus se retourner. C'était sans doute un déchirement que de quitter sans elles l'Enfer, mais une étape essentielle afin de se vouer à son peuple d'eau, de fer et de sel. Ainsi Thracy se figurait-il le pacte entre flammes et flots.
Pour le seigneur Greyjoy, les spectres à conjurer venaient du nord – le serf le savait. Quelques jours plus tôt il avait appris, dans la foulée des autres insulaires, la décision de son propriétaire : aller en pèlerinage d'adieu vers les terres de jadis, en compagnie d'Aeron, son oncle – et prêtre du Noyé. Au château de Pyk, on menait les préparatifs de ce départ. Sans doute le sieur Greyjoy voulait-il par ce geste, en plus du bûcher qui flambait alors, apporter les ultimes pierres à ce qu'il souhaitait construire sur les Îles de Fer : y être enfin entièrement accepté ; faire flamber son surnom de Loup au même titre que la fourrure de l'animal grignotée en ce moment par les flammes. Autant de marques d'allégeance dans la droite ligne de sa récente annonce publique : Theon avait accepté la future couronne d'Asha et promis de ne jamais la briguer. Le climat cependant demeurait lourd – lourd comme l'air de plus en plus chargé de cendres autour du bûcher. Et pour cause : le pacte d'allégeance devait comporter de douloureuses clauses. Thracy ignorait lesquelles, mais il avait senti que des choses irrémédiables se tramaient à Pyk. Il n'y avait qu'à voir la distance qui s'installait entre Messire Greyjoy et Lady Alana. Qu'à entendre le silence parfois plus oppressant que de dures paroles – triste messager de moments rudes à venir. Qu'à se rappeler de ce que racontait récemment une servante : des cris derrière la porte des époux, ceux de la colère de la Princesse. Le jeune serf sentait s'écarteler le couple. Quel tribut pesant pouvait être à payer ? En plus des promesses à Asha, en plus de ce bûcher, en plus d'un chemin d'adieu au passé dans lequel Theon s'engageait. Vraiment, la joie d'avoir pu assassiner ce traître d'Euron et d'en ramener céans la tête n'avait été que de courte durée ; vite remplacée par les nouveaux orages en approche.
Jusque dans les pierres de l'austère château de Pyk, Thracy percevait le froid qui s’immisçait entre les époux. Et son propre cœur était lourd. Oh certes, le petit infirme n'avait jamais souvent côtoyé Theon : les combats et la mer l'appelaient si régulièrement – et récemment, c'était près d'Aeron et de Viktarion qu'il coulait une grande partie de ce temps laissé par les flots qui, lui, ne l'avaient jamais coulé. Néanmoins, à force de servir Lady Alana, le vagabond d'Essos avait appris à sentir bien des choses. Appris le soutien tout en restant à sa place. Appris la discrétion et le grand oubli de soi.

Et dansait le brasier dont s'affolaient les rondes. Thracy aimait la danse, mais celle-ci était pesante. Ses yeux écarquillés en bol fixaient les flammes : eux-mêmes de couleur ambre, ils semblaient les avaler. Et pourtant c'était lui que le spectacle aspirait. Regard en l'air, il voyait le ciel froissé sous les assauts de fumée. Consulter trop longtemps le bûcher, toutefois, finit par lui mordre les rétines. Tremblement le long du dos. Le garçon piqua du nez au sol : là, près de sa roue droite, voisine d'un coin d'herbe, dans une flaque se répandait le ciel roux en fragments. En miroir ! Alors il se souvint du reflet qu'il pouvait y avoir entre lui, étranger, serf en ces Îles... et son propriétaire – ancien captif, lui aussi pièce-rapportée, mais qui gardait de cette période plus de doux souvenirs que de peine.
Chacun desdits souvenirs d'ailleurs allait rejoindre, en chapelet, les crocs des flammes déjà occupées à déchirer la peau de loup. Thracy vit, au détour d'une oeillade, la collection nostalgique des objets voués à brûler : d'humbles babioles, une broche, une mèche de cheveux, un carnet, des lettres... Chacun d'eux avait sûrement une histoire forte à conter et Thracy ne put s'empêcher d'y poser son regard curieux. Ce fut dans ce mouvement qu'il croisa les pupilles de Messire Theon. Timide, confus, il se détourna légèrement, de peur d'avoir l'air de s’immiscer dans un moment bien pénible pour son propriétaire. Le Sieur Greyjoy s'apprêtait à voir brûler là des objets si pleins de mémoire ! Le garçon pouvait comprendre la pesanteur de l'instant, comme de ceux où l'on doit se délester avant d'aller épuiser les courbes des mers et de la terre en un long voyage. Alors il planta à nouveau les flèches de ses pupilles dans le bûcher crépitant. Il les y laissa plus longtemps : sans brûlure, apprendre à être voyant.
Quand le cérémonial serait achevé, car pour l'heure le moment n'était pas idéal, Thracy aurait moult questions qu'il aimerait poser à Messire Theon... Le temps qu'allait durer son pèlerinage – et sous cette interrogation naïve, bien d'autres qui en découlaient en vérité : s'il aurait beaucoup de gens voir une dernière fois, de lieux à consulter, de tombes peut-être ? Si la route allait être longue de souvenirs à y égrener ? Et si, au retour, il serait une personne changée... si possible pour une vie plus apaisé avec Alana qu'elle ne l'était en ce moment. Entre ses doigts menus, Thracy tenait, à moitié cachée, une arcane de son jeu de Tarot et qu'il avait prévu de remettre à son propriétaire pour son pèlerinage : le Trois d’Épée. Elle représentait un cœur flottant, devant des trombes d'eau qui pourraient être les flots des Îles, et au-dessous d'un nuage comme en avait le Nord. Cœur transpercé de trois épées. Une carte à la fois de compréhension, de soutien à l'étrange façon du serf... et de souhait pour l'avenir : l'arcane avertissait contre un amour et des émotions transpercées, blessées par les épées d'une logique à l’œuvre.
Theon Greyjoy
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Rise from the fire.

Theon Greyjoy & @Thracy

Theon regardait les dernières vapeurs de son passé disparaitre dans le vent: des années de souvenirs devenues poussière, une vie entière qui disparaissait dans les flammes, devenant des cendres, de la fumée, s'envolant aux quatre vents. Il fallait qu'ils se détourne du bucher, mais il n'y parvenait: devant lui s'effaçait presque une décennie de vie, une grande part de sa personne. Theon était prit dans un flot de questionnement: sa loyauté envers son père, sa promesse à Eddard Stark, ses choix ... Il avait l'impression de n'avoir de prise sur rien, d'éternellement faire des choix malheureux. Mais cette fois, cette fois il était certain que ses décisions lui venaient d'en Haut, du Noyé lui même. Etait-ce renier sa sa parole à Lord Stark que de choisir d'honorer les siens, ce que son rôle exigeait de lui ? Lorsqu'il prêta attention au monde qui l'entourait, il ne restait plus que Thracy. Loyal et fidèle Thracy. Le petit serf ramené d'Essos, le seul qu'il avait désiré avoir jusque là. Les autres, il les avaient laissé à l'équipage ou offert à son père. Mais Thracy, en dehors de son service, aurait été tué ou torturé pour l'amusement de quelques hommes. Sans doute il y avait-il un peu de pitié dans la revendication de Theon, mais il s'était dit que le garçon amuserait Alana, qu'il serait amplement suffisamment pour satisfaire les besoin de sa dame et de leur premier enfant. Jamais l'infirme n'avait fait signe de mécontentement: il n'y avait pas intérêt mais ce qui surprenait Theon, après tout ce temps, c'était l'affection profonde  et réciproque que son épouse semblait avoir pour ce petit serf. Alors même qu'il songeait à cela, son regard rencontra celui du garçon et, après un instant, Theon haussa les épaules. « J'te jetterais pas dedans si c'est c'que tu te d'mande.  » lui dit-il avant d'enfin se décider à quitter le brasier des yeux. Il ne restait désormais que des braises de ce qui avait autrefois été à lui, et les flammes qui grimpaient encore, alimentées par des bûches rouges.

Il fit minte de redescendre à son tour vers le chateau, quittant sa falaise, et ce qu'il restait de son passé, laissé au bon vouloir de la brise insulaire. Faisant mine à Thracy de faire demi-tour avec son fauteuil à roulette, Theon apprécia ce moment sans aucun membre de sa famille pour lui accorder un regard ou furibond, ou désolé. Balon avait été l'un des premiers à partir et Aeron l'un des derniers. Il resserra sur lui la cape de laine bouilli qu'on lui avait trouvé pour remplacé la peau de loup laissé au feu, frissonnant alors que la chaleur des braises, qui jusque là lui avait donné l'impression d'être un porcelet sur le feu, rendait la fraicheur de la journée difficilement supportable. Il fit quelque pas et soupira, attendant un instant que Thracy le rejoigne. Il percevait chez le serf l'envie de dire quelque chose et il oscillait entre curiosité de connaitre les pensées du garçon et agacement à l'idée qu'il lui sorte une platitude sur ce qu'il venait de se passer. Après quelques minutes, l'air mauvais en raison de son humeur de chien, il posa sur Thracy un regard empreint de colère, agacer de ne savoir tenir son rang de noble et d'en être réduit à chercher un peu d'attention auprès d'un serf. Une attention différente de celles que lui portaient les fer-né, Greyjoy, ou non, depuis ses différentes annonces. « Parle ! Je t'entends penser d'ici !  » lui dit-il avec mauvaise humeur, cherchant à cacher son menton dans le col de sa chemise pour se protéger du froid, sentant ses yeux le menacer de pleurer à cause du vent.

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(2.04)



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An 302, lune 12, semaine 1




La danse ardente achevait son œuvre. Elle emportait dans une nuée cendreuse les vestiges d'un passé à conjurer, devant le regard vague de Messire Theon et des quelques personnes restées avec lui jusqu'au bout de ce spectacle. Comme tous les vivants desquels venaient tous ces objets consumés, il fallait que ceux-ci disparaissent du quotidien du seigneur Greyjoy. On disait que les ombres humaines descendaient vers l'Enfer – le matériel au contraire, réduit en fumée, s'élevait vers les hauteurs pour devenir brume grisâtre et bientôt ne plus être.
Peu à peu, alors que Sieur se tenait encore face au bûcher crachotant ses dernières flammes, l'esprit sans doute lourd de questions et de liens si difficiles à défaire, ses pairs le quittaient. En silence, les compagnons Fer-Nés vidaient la place au compte-goutte et bientôt, Thracy se découvrit seul avec Theon. Les prunelles du seigneur vinrent alors à rencontrer les siennes. Le serf inclina légèrement la tête.
Dans un haussement d'épaules, Theon laissa fuser cette surprenante remarque. « J'te jetterais pas dedans si c'est c'que tu te d'mandes. » Ce qui étonnait surtout le jeune serf en vérité, c'était de n'avoir même pas redouté cette possibilité. Alors qu'elle aurait pu suivre une certaine logique : consumer le passé – et en un sens le petit infirme avait de quoi rappeler au Messire un pan de celui-là, incarner en sa personne menue ce que Theon avait aussi été fut un temps dans le Nord. Et cependant jamais la peur de disparaître lui aussi en ce jour n'avait pulsé un instant sous le crâne du garçon. Preuve sans doute de sa confiance qu'il mettait en son propriétaire et du naturel avec lequel il se sentait désormais comme partie intégrande de maisonnée – même domestique – de Pyk.
Un ombre de sourire lui plissa les lèvres et ce fut avec le naturel de l'honnêteté qu'il répliqua immédiatement dans sa suite : « Ça m'avait même pas effleuré l'esprit Messire. » Manière sans doute de lui redire loyauté et confiance. Des sentiment qui ne l'avaient jamais quitté... alors même que Thracy n'avait jamais côtoyé Theon plus que cela. Mais instinctivement, l'ancien vagabond s'y était résolu dès son arrivée sur les Îles de Fer.

Sans doute le voyage en bateau l'avait-il paradoxalement mené à cette résilience. Oh ce fut rude. Long et houleux pour un gamin n'ayant jamais quitté la terre ferme. Il y eut d'abord l'angoisse d'être arraché à Pentos qu'il avait fini par bien connaître – même s'il n'y laissait personne à regretter... ce qui peut-être lui avait rendu le détachement plus aisé sur le long terme. Autant voir quelque remède dans un mal. Puis les ruades d'une troupe de marins amusés par cet étrange jouet sur roues, à peine homme, à peine fini. Dagmer notamment, cet imposant insulaire à la voix rocailleuse, à la parole aussi brute de décoffrage que ses gestes, s'était montré hostile à sa présence à bord, quoique très proche de Theon dont il respectait les décisions. Tout ''gamin'' qu'était ce dernier et que l'appelait Dagmer, il avait tenu à lui faire admettre l'estropié. Thracy s'était depuis longtemps habitué à être par son invalidité une divertissante curiosité pour les uns, une potentielle malédiction aux yeux des autres. Au moins avait-il su retenir par moments une attention pas complètement moqueuse des marins, lorsqu'il s'était très vite révélé habile de ses gestes, rôdé depuis longtemps à d'arides conditions de vie, et que son ondoyant corps-roseau s'était avéré prompt à plier sans rompre. En vérité, l'équipage le raillait et le bousculait lorsque le Sieur Greyjoy avait le dos tourné – ce qui en un sens avait vite rassuré Thracy : ce serait lui, son propriétaire, et pas les autres. Lui, qui le destinait apparemment à sa femme. Là encore, voilà qui augurait une vie infiniment plus tranquille que celle qui attendait ses pairs d'infortune : il ne serait pas dans une mine, mais à effectuer des tâches pour la Princesse et sa très jeune fille... Une fois encore, autre remède dans un autre mal – chance dans un malheur. Le garçon avait fini par se faire une philosophie de vie de ce constat.
En mer, Thracy s'était occupé par de vieilles comptines et des poèmes dont il se rappelait. L'un d'eux notamment – de circonstances, revenu à sa mémoire, évoquait ces oiseaux que des marins prenaient par jeu. Les arrachant à leur idéal d'infini. Pour les charrier, les ruer, les voir piteusement traîner comme de grands infirmes qu'ils étaient devenus, ailes gisant sur les planches, incapables de marcher. Au gré de ses humeurs, le gamin s'inventait roseau, oiseau, pierre imperméable aux heurts... ou singe quand l'auto-dérision lui venait sur sa nouvelle situation.
Et puis Messire Greyjoy l'avait plus d'une fois défendu. On sans doute pas par grande estime – il disait surtout qu'on ne devait « pas risquer de casser le futur jouet de sa fille ». Néanmoins, derrière ce cynisme qu'il avait vite noté comme trait de caractère de son propriétaire, Thracy décelait un peu davantage. Peut-être bien une connexion avec une petite part de Sieur, aussi enfouie fût-elle. Ce que l'estropié s'était vite vu confirmer quand il avait entendu, une fois à Pyk, des pans de l'histoire de Theon. Ancien captif dans le Nord. Mais plus que bien traité. Son passé avait dû parler, dans le regard posé sur son désormais captif puis serf. Aussi Thracy avait-il aisément accepté le miroir, l'étrange prolongement, quoique que légitimement distancié.

Désormais, c'était Theon qui semblait presque échoué. Les autres Fer-Nés étaient partis. Drôle de situation que d'en être à demeurer là, en compagnie d'un serf. Et celui-ci d'avoir senti la pesanteur dans les regards du reste de la famille Greyjoy. Du jugement chez les uns, un genre de pitié chez les autres, quand ce n'étaient pas des œillades pleines de fureur. Triste sire à ne pas devoir osciller dans ce tournant délicat de sa vie. Il lui fallait achever de se prouver et de témoigner de sa loyauté. Cela aussi, Thracy pouvait se le figurer – ailleurs que dans l'arcane-miroir qu'il avait piochée en songeant au voyage de Theon, et qui attendait toujours entre deux de ses doigts, sous un pan de son écharpe. Le froid sifflait et serpentait. S'engouffrait sous ses habits. Et avec lui l'odeur des cendres.
Le Sieur redescendit et signa à son serf de le suivre le long d'un bout de sentier. L'infirme actionna son engin pour le demi-tour attendu, faisant craquer une touffe d'herbe morte sous ses roues.

« Parle ! Je t'entends penser d'ici ! » claqua la voix piquée d'agacement. Une mauvaise humeur fort légitime qui trouvait là à s'exprimer – quant il lui avait fallu n'avoir de cesse de tenir son rang et sa neutralité devant les autres Insulaires. L'entendre penser ? L'image lui plut, alors que ce n'était qu'un vent sifflant qu'on entendait. Et puis, enfant, Thracy avait rêvé de ce genre de pouvoirs : ouïr l'intérieur d'autres esprits pour mieux les comprendre... ou encore se rendre invisible, ou voler dans n'importe quel endroit de son choix.
« Et qu'entendez-vous, Messire ? » glissa-t-il, d'une voix toujours sereine. Dans sa bouche, cette question sonnait davantage d'une sincère curiosité qu'insolente. Et c'était aussi que lui, il se trouvait peu doué à parler. Penaud avec les mots, pour leur préférer les tracés des gestes ou encore les messages de ses lames de Tarot. Ce fut donc sur cette pensée qu'il tendit à Theon son « Trois d’Épée » – carte au cœur flottant transpercé d'un trio de lames, le tout devant un mariage entre des eaux et des nuages du Nord. « C'est pour vous, Messire. Pour vot' voyage. Elle est sortie quand j'ai consulté l'Tarot à son sujet. »


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Theon Greyjoy
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Theon Greyjoy & @Thracy

Un sorte d'obsession sombre le poussait à regarder le brasier, à regarder s'envoler, la majeure partie de sa vie en cendres. Et pourtant, malgré tout le mal qu'il ressentait à l'intérieur, malgré les souvenir s'évaporant aux quatre vent, il ne pouvait s'empêcher de regarder. C'était à la fois triste et beau, tel un passé révolu dont on se débarrassait, mais un passé qui avait été malgré tout heureux. Car Theon avait beau y songer, malgré toutes ses plaintes, il n'avait jamais été maltraité chez les Stark. Alors certes, il ne pouvait dire que Lady Catelyn est parue enchantée de sa présence, mais il savait que par rapport au traitement qu'elle réservait à Jon - la plus grande des indifférence - il ne s'en sortait pas trop mal. Lord Stark, lui, n'avait jamais levé la main sur lui, n'avait jamais eut un mot plus haut que l'autre. C'était dans son regard, sa froideur qu'Eddard Stark se faisait respecter. Et quelque part, Theon se demandait dans quelle mesure, le seigneur de Winterfell n'avait pas été davantage un père que son propre géniteur: Balon l'avait abandonné, laissé à la merci de son ennemi après une défaite monumentale devant toute la noblesse westerosi, préférant garder sa fille en taisant sa présence pour donner son dernier fils. Balon l'avait déchu de son rôle d'héritier, le donnant à Asha qui -bien que ses exploits tendent à confirmer qu'elle méritait amplement de succéder au Roi de Sel- n'était qu'une femme. Jamais Eddard Stark n'avait autant attendu, autant exigé de Theon. Et pourtant, cela ne l'avait pas empêché de l'élever comme le reste de ses enfants, de le faire manger à sa table, de lui offrir de quoi se vêtir et de le loger dans les appartements de la famille. Ce n'était pas Balon Greyjoy qui avait fait de lui un homme, ni même qui avait développé ses talents d'archer. Et maintenant, il reniait tout cela pour sa famille. Il faisait ses adieux au Nord et à ses plaines glacées, il tournait le dos à la détresse de cette famille qui avait pris soin de lui pendant presque dix années. Mais il demeurait persuadé que c'était pour le mieux. Tout comme il était certain que confier Qhored à Asha était pour le mieux, que son départ avec Aeron était pour le mieux ... Qu'importe ce qu'en disait Alana, Asha ou Balon. Au fond de lui, il avait la sensation d'avoir fait le bon choix. Ses rêves avaient cessés, ses tourments s'étaient éloignées ... N'était-ce dont pas un signe ?

Il eut un regard septique envers le serf qui, face à ses propres remarque, semblait plus ou moins assuré de sa sécurité. « Ça devrait pt'être ?  » rétorqua-t-il avec un sourire en coin. Quelque part, Thracy l'amusait: il ne parvenait toujours pas à saisir si le jeune garçon était satisfait de son sort ou s'il se montrait juste ainsi pour éviter d'être malmené. Le sourire de Theon disparu et, contemplant les flammes qui rapetissaient à mesure que le feu n'était plus alimenté par ses possessions, il ajouta. « Sois pas trop confiant Thracy ... On sait jamais c'que l'destin nous réserve. Je suis bien placé pour te le dire.  » Après tout, il était né quatrième enfant, troisième fils, destiné à autre chose qu'à une bataille de succession, destiné à autre chose qu'à être l'otage d'un seigneur du Nord. A chaque fois qu'il pensait avoir une certitude, le destin se chargeait de lui rappeler que rien n'était immuable: ni sa place au sein de sa famille, ni celle auprès des Stark, et il avait encore bien d'autres exemples des pieds de nez que lui faisait le destin. Alors qu'il constatait, dans le silence qui s'était installé, que le jeune homme cogitait, Thracy répondit à son ordre par une question, s'attirant par la même l'agacement du prince. « Rhaaaaa t'as toujours des questions à poser toi.  » Il fallait dire que le serf n'avait jamais su se comporter comme un serf normal. Parfois, il se disait qu'il lui amenait même plus de soucis qu'autre chose ... Ses talents attirant l'attention d'autre fer-nés qui s'empressaient de venir interroger Theon sur le laxisme dont il faisait preuve envers son propre serf.

Il s'apprêtait à tourner les talons pour s'assurer que ses affaires étaient prêtes pour le grand départ quand la voix du jeune garçon retentit à nouveau, attirant son regard vers la carte qu'il lui tendant. « Oh ...  »  fut tout ce que Theon trouva à dire, incapable de savoir que penser de cela. Il savait que Thracy se faisait une joie de poursuivre ses jeux de tarot, Alana lui en avait quelque fois parler et, ne faisant de mal à personne, il n'avait eut l'envie de lui retirer cela. Cependant, c'était bien la première fois que Thracy lui confiait une carte, avouant qu'il avait effectué un tirage en vue du voyage que le prince s'apprêtait à faire. Son regard détailla le dessin quelque peu ésotérique des trois lames transperçant un palpitant sous un mélange de ciel ombragé et d'eaux tumultueuses. Mais Theon n'y connaissait rien: que ce soit à Pyk ou à Winterfell, il n'avait jamais été sensibilisé à ce genre d'art et malgré ses quelques voyages vers Essos, il s'était plus intéressé à sa réputation qu'aux différentes cultures qu'il pouvait croiser.  « Et qu'est-ce que ça veut dire ?  » demanda-t-il alors sur un ton neutre, retournant la carte vers le garçon dans l'attente de l'explication. « Les arts divinatoires, c'était pas trop l'truc des Stark. Et on va pas dire que mon père apprécie non plus ce genre de pratique.  » finit-il par dire, justifiant alors l'incompréhension totale que ce genre de présent représentait pour lui. Non, la divination, ce n'était pas son truc, mais ses rêves, ses obsessions l'avaient mené à croire en quelque chose d'indicible, d'invisible qui dictait sa route. Un nouveau silence se fit entre les deux hommes et, non sans un soupire, Theon ajouta. « Fais gaffe en mon absence.  » Son regard fixait la carte sans faire plus attention au serf, ce qui ne l'empêcha pas de poursuivre ses mises en garde. Il y avait les habituelles recommandations sur le fait de prendre soin de sa famille, mais Theon craignait davantage que le petit serf soit victime de ses propres habileté. « Fais attention aux p'tits et à Alana. Mais fais aussi attention à tes propres fesses. On est pas à l'abris d'un fer-né qui n'apprécierait pas tes ... Talents.  » Les fer-nés demeuraient un peuple à part. Il n'y avait qu'à voir l'importance qu'occupait l'Antique Voie dans les coeurs des hommes pour saisir la résistance qu'ils faisaient aux changements et tout aussi exotique que soit Thracy, il ne se ferait pas que des amis ici.« J'men voudrais de r'venir et qu'tu sois plus là.  »

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An 302, lune 12, semaine 1





Le ciel bas et lourd se gorgeait des cendres à présent montées au plus haut. Avec elles disparaissait tout ce dont le seigneur Greyjoy avait fait offrande. Le deuil de son passé l'absorbait en silence. Silence que Thracy observa – accompagné d'un simple hochement de tête, à la question quelque peu ironique du Prince. Il disait vrai : on ne savait jamais ce qui pouvait arriver, sur ces îles comme ailleurs. Cependant, le serf espérait que ce ne serait en aucun cas par sa conduite qu'il attirerait sur lui la rigueur du sort. L'accoutumance aux mœurs Fer-Nées n'avaient pas toujours été aisée et... oh certes avait-il commis plusieurs excentricités générant des regards torves sur les Greyjoy. Sans compter l'impulsion adolescente d'un vagabond ayant longtemps vécu sans lois – qu'il s'efforçait de conjurer. Finies les ondulations serpentines, les danses rehaussées de couteaux. Même la fabrication de bijoux et le maniement des cartes ne plaisaient pas à tous. Le garçon évitait de les exhiber aux plus âpres Insulaires – ceux qu'il sentait hostiles à ses pratiques trop mystiques pour les unes, pas assez masculines pour les autres. Auprès de Lady Greyjoy en revanche, ou de son frère, il avait fini par se sentir assez confiant pour leur offrir lecture de tarot et pendentifs. Les sœurs Bonfrère aussi avaient apprécié ses prédictions. La prudence restait de mise auprès des autres Fer-Nés.
Dans la remarque du Prince, Thracy entendit moins une menace qu'un constat réaliste et partagé. Le destin était joueur et capricieux. Peines et fortunes tournaient sans cesse aussi sûrement que le soleil d'un bout à l'autre du ciel – et de façon parfois aussi absurde que celle qui faisait galoper le rongeur en sa roue : dans quels buts les dieux jouaient-ils ainsi avec les crescendos et descentes des vies ? Serait-ce de la confiance, ainsi que le suggérait Theon ? Peut-être un genre de sérénité dans l'esprit du garçon, à avoir compris que tel était le jeu... et à choisir d'apprécier d'autant mieux le positif de chaque situation avant que le sort ne puisse la reprendre. « C'est bien vrai, les roues tournent. » approuva-t-il malicieusement, alors que grinçaient celles de son engin suivant le Prince sur quelques empans. Et comme si le destin aimait les échos, le serf se tenait devant celui qui fut aussi, naguère, un étranger, une pièce rapportée. Certes oui, la roue tournait. Mais si Theon avait jadis expérimenté une situation proche de celle de Thracy, il y avait fort peu de chances pour que la réciproque un jour soit vraie ! Le garçon n'avait pas sur lui la pression d'une famille, d'obligations princière, de lieu de ses racines à retrouver jamais... Serait-ce là l'avantage d'être électron libre ? Autant voir la pièce de ce côté. Il sourit au rappel d'à quel point Lord Greyjoy connaissait les caprices de Fortune : passer de pupille à Prince, et à présent se trouver dans une posture périlleuse au sein de sa famille... Balancier de déchéances et de prestiges. Où le Noyé – puisque c'était en lui qu'on croyait ici – avait-il prévu d'emmener Theon par ces aléas aussi capricieux que la mer ? « Et moi bien placé pour l'entendre. » Quand bien même leurs destins seraient différents, Thracy savait ce qu'étaient les constantes surprises du sort. « Mais j'imagine qu'autant qu'le destin puisse tourner, y a des choses qui restent fixes, rocs au milieu du brassis des vagues. Que la moitié de c'que vous êtes aujourd'hui a dû être fait là-bas. » Là-bas : dans ce Nord qui avait dû être cher pour que Theon en ait gardé reliques jusqu'à ce jour. Les mots de Thracy furent plus une marque de curiosité qu'une affirmation véritable. Encore moins une question directe – puisque le Prince montrait son agacement pour les interrogations du serf. L'envie de creuser, questionner, affiner lui était si chevillée au cœur.

Le serf tendit sa carte, comme humble présent, marque d'intérêt et soutien dans la tumultueuse période traversée par le Prince. Il hocha la tête sans grand étonnement quand Theon avoua n'avoir jamais fréquenté les pratiques de cette nature – Thracy avait déjà remarqué le peu de goût du Roi son père envers ces choses. Pour ce qui était de la signification de cette carte, Thracy entreprit de coudre ensemble ce qu'il savait de sa portée générale et ce qu'elle lui soufflait plus spécifiquement quant au seigneur Greyjoy : « Cette carte, c't'un conflit entre l'cœur – vot' sensibilité, ainsi que celle des proches qui vous aiment – et les épées. Elles, au Tarot, elles représentent l'esprit et les décisions qui obéissent davantage à la logique, ou au devoir. Mais qui en c'moment font grand peine tout près d'vous. Ce chiffre trois, j'y vois la princesse et vos enfants. Il y a l'orage autour d'vous. » Il parlait d'une petite voix, les yeux quelque peu détournés par moments. « C't'une arcane de... de douleur, de choix ardu pour pas vous sentir rejeté, pour prendre vot' place. Mais un choix qu'il fallait faire. Par raison. » Le serf pensa tant à des sacrifices de Theon pour l'avenir des Îles et des Greyjoy... qu'à ce qu'il sentait des peines de Lady Alana à admettre certaines décisions. Décisions qui impliquait sa descendance, comme des lames au cœur. « C't'un tournant qui est pointé, le moment d'un deuil avant de tirer les décisions qui... qui feront le moins d'mal possible par le futur même si pour l'moment des gens sont blessés. » Ce deuil, ce pèlerinage... peut-être ne serait-il pas un enterrement total du Nord, mais l'occasion de l'intérioriser et d'y trouver d'autres pistes ? « Ça, c'est pour c'que dit la carte, mais je sens aussi qu'avec vot' Dame ça va rester solide, comme le Roc qu'après tout elle est. » Thracy sentait Alana dévouée, pieuse, fidèle au rôle d'épouse et soutien qu'elle assurerait encore quelles qu'allaient être les tempêtes. « D'autant que... bientôt quelqu'chose va bouger la donne. Vous partez à deux pour ce voyage mais j'sens une autre présence dans vot' ombre. Une présence qui d'viendra forte. Le trois d'la carte, il est là aussi : vous r'viendrez à trois et y faudra que vot' sœur, malgré tout c'que vous lui devez, comte avec ça dans l'avenir. » C'était un de ces moments où Thracy se sentait presque à côté de son corps et laissait parler en trouble des pressentiments – venus à la consultation de l'arcane, de l'atmosphère et des personnes présentes. Ainsi ignorait-il ce qu'il en était de l’œuf et de cette force, simplement il en percevait l'ombre, le dessin symbolique.
Il quitta ses visions, flotta un moment sans savoir quoi dire ou comment se raccrocher à l'instant qui se déroulait. Puis : « Mais vous, Messire, z'avez jamais l'impression d'avoir des... signes ? Même si z'êtes peu rôdé à la divination, z'auriez eu des événements, des songes ou je sais pas... » demanda-t-il à tout hasard – les cartes n'étant qu'un support parmi d'autres. Lady Alana prétendait que le Noyé envoyait des images... peut-être cependant que son époux n'y croyait guère. Thracy d'ailleurs se demandait comment il allait réagir et répondre à ses interprétations.

Il fut touché d'entendre la recommandation de Theon quant à la prudence à observer en son absence. Certes il y avait là un ordre évident, mais le serf y entendait tout autant que l'on tenait assez à lui pour ne pas souhaiter le voir essuyer des ennuis. « Bien sûr. » répondit-il d'abord de tout son sérieux, au sujet de la Princesse et des enfants. Et désormais, Alana appréciait de se confier à lui pour aborder certains événements, certains signes. Il sourit, comme un remerciement, aux inquiétudes de Theon quant à son propre cas. Non, il ne s'aventurerait pas auprès d'autres personnes que Lady Alana, Lord Maron et les sœurs Bonfrère. « Je ferai attention. Merci, Messire. »

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Les paroles de Thracy faisait écho aux reflexions que le jeune prince avait déjà eut, quelques jours plus tôt. Devant lui s'était éteint le brasier d'une partie de son être. Les souvenirs qui y étaient rattachés étaient lourds, forts, mais il avait fait un choix et devait s'y tenir.« Presque la moitié d'ma vie, ouais.  » commenta Theon d'une voix trainante. Il avait été emmené par les continentaux à l'âge de dix ans et n'était revenu que huit années plus tard. Presque une décennie ... Et il n'avait que vingt-deux ans. Il poussa un nouveau soupire. Si jeune et pourtant il se sentait déjà si vieux. A la pensée de Winterfell, il sentait sa détermination flancher.  « Mais c'est finis. Il le faut..  » dit-il comme pour se rassurer d'avantage que de montrer sa détermination au jeune serf. Il ne pouvait pas revenir en arrière et s'était assuré de ne pas le pouvoir: son annonce publique, puis privée, ses choix, sa dispute avec Alana. Pour qui passerait-il s'il faisait marche arrière comme un enfant craintif ?

Il écouta alors les explications du jeune homme, hochant la tête par moment tandis que son regard restait fixé sur la carte donné par le serf. Etait-il si facile à lire que même Thracy pouvait saisir le trouble qu'avait provoqué en lui ce choix ? Rien n'avait été simple pour le prince et il se demandait encore si tout cela n'était au final que le fruit de son imagination, des nuits sans sommeil qui le rendait peu à peu fou. Il tiqua cependant sur l'une des interprétations. « Revenir à trois ... Je me demande ce que cela peut bien vouloir dire.  » chuchota-t-il en observant la carte comme si cette dernière aller pouvoir lui répondre de vive voix. Il n'en fut rien, bien entendu. La carte garda son secret pour elle, le laissant à la merci des mots que Thracy continuait de prononcer, délivrant une vérité venue d'ailleurs. Lorsqu'il lui sembla que le garçon n'avait plus rien à dire, Theon lui lança un regard suspicieux. « J'te préviens si tu dis quoi que ce soit de ces arcanes à quelqu'un je te jette du haut de la plus haute tour de Pyk.  » menaça-t-il sans réellement y mettre du sien. Cependant, les paroles du serf résonnait en lui: il se retrouvait dans certaines interprétations et se voyait peu désireux de faire partager ses états-d'âme à l'entièreté des Iles de Fer: cela lui avait déjà couté de parler de ses insomnies, de ses rêves étrange, à sa propre épouse. Pudique, c'était la seule manière que Then avait trouvé de fuir un attachement trop profond: il craignait qu'en son fort intérieur, il ne soit encore que l'enfant pleurnichard qu'Eddard Stark avait trainé derrière lui après la bataille de Pyk. Il ne garda pas son attitude menaçante très longtemps et la question que lui posa l'infirme le poussa a réfléchir un instant. « Une vieille nourrice à Winterfell avait coutume de raconter des histoires aux petits Stark. Au delà des légendes de Loups Géants, elle parlait parfois de dons oubliés, de pouvoir particuliers que je n'ai jamais sut saisir. Folklore nordien.  » expliqua-t-il en se souvenant des contes de Vielle Naan, des rires qu'ils provoquaient chez Jon, chez lui, tandis qu'ils donnaient la chaire de poule à Bran. Il ne se souvenait plus de ce don ... Mais il lui semblait bien que la vieille folle avait déjà parler de cela. Il soupira à nouveau, revenant à la réalité, chassant le souvenir du rire de Snow de son esprit. « En dehors des prêtres du culte, je doute qu'il existe pareil ... Talents sur ces terres insulaires. Et je t'avoue que j'irais pas m'amuser à me noyer pour l'amusement d'avoir des visions.  » précisa-t-il avec un grimace. Il craignait qu'Aeron ne le force à ce genre de pratique car s'il voulait renouer avec la foi, il ne comptait pas pour autant devenir un prêcheur du noyé et parcourir les Iles comme son oncle le faisait. Il songea un instant à ses rêves. Ses étranges visions qui l'avaient empêcher de dormir pendant des semaines. « Mais ...  » Il s'arrêta. Que pouvait y comprendre un gamin étranger comme Thracy ? Alana elle même avait sembler dubitative lorsqu'il avait émis l'idée de messages oniriques venant du Noyé lui même.« Nan rien ... Oublie ça.  » dit-il en se détournant, observant le chemin qui l'amènerait à descendre de la falaise.

Il hocha la tête, déjà distrait, content que le message soit passé. Il savait que la condition de Thracy n'était pas simple: n'importe quel autre fer-né aurait abandonné le garçon sur Essos, le laissant pour mort pour s'assurant qu'il l'était bien. Theon l'avait ramené avec lui sans trop savoir pourquoi, l'offrant comme serf à sa promise le jour de leur mariage. Lesdeux s'étaient plutôt bien acclimaté l'un à l'autre et THeon en était heureux ... Bien que le garçon ne lui ait causé quelques soucis. Lui faisant signe de le suivre alors qu'il redescendait, Theon reprit. « Ta maitresse sait ce qu'elle doit faire si ... Un danger quelconque la menaçait. N'oublie pas, ton devoir est envers les Greyjoy. Quoi qu'elle t'ordonne, tu obéis et tu ne discute pas. Pas de tour de magie. Pas de tour de passe passe. Pas de jeu avec des couteaux. Tu prends tes clic et tes clac et tu fous le camp, c'est bien clair ?  » rappela le prince avec une insistance toute particulière sur les talents dont le petit serf s'était illustré. L'incident avec Halys n'avait pas été sans conséquence pour lui et il ne désirait pas voir ce genre de chose se reproduire. Il espérait ne pas avoir à s'inquiéter, il ne partait pas si loin, Euron n'était plus de ce monde pour menacer les siens. Mais c'était le rituel entre Alana et lui. Un rappel de règle qu'ils avaient instauré dès qu'elle était tombée enceinte d'Halena et qui s'était renforcé avec la naissance de Qhored. Thracy était facilement repérable, difficilement aussi mobile qu'un homme normal, mais il ne doutait pas qu'Alana l'ait intégré dans un éventuel plan de fuite si le besoin se faisait sentir. Il devait juste s'assurer que le serf se souvienne de l'obéissance totale qu'il devait à sa maitresse.

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An 302, lune 12, semaine 1




Thracy pouvait sentir, à la lenteur des mots par lesquels le Prince évoquait une moitié de vie passée loin de ses racines, combien s'en défaire relevait de l'épreuve. Lors du banquet déjà, Theon avait fait preuve d'un grand courage et d'autant d'abnégation, par l'annonce qui le dévouait à la succession de sa sœur. À espérer amener le calme au sein des Greyjoy. À signer, de cette façon, son appartenance aux Îles pour que nul ne veuille plus suspecter en lui un loup et non un kraken. Et aujourd'hui ces cendres – puis demain ce pèlerinages – seraient d'autres paraphes de son allégeance. « Mais c'est fini. Il le faut... » ajoutait-il comme une promesse – un ordre à lui-même, se dit le serf.
Pourtant, il doutait que le passé puisse jamais entièrement mourir. Toute étape d'une vie participait à bâtir chacun, à la manière des strates successives de ces gigantesques tours que l'infirme avait pu admirer dans des cités d'Essos. Que Theon le veuille ou non, il lui sembla que le Prince resterait un diptyque. Aux yeux du garçon cela était beau – beau d'autant plus parce qu'atypique. Et si Lord Greyjoy était un diptyque, lui, il s'imagina mosaïque – oh certes bringuebalante et mal jointe – pour avoir circulé à travers Braavos, Meereen, Pentos, Volantis et autres lieux orientaux. Pour avoir dû se fondre au paysage de chacun. Toutefois, les Îles de Fer avaient ajouté une autre conception de la vie à celles déjà méditées en divers endroits : une volonté de mourir puis renaître fort. C'était là ce que Theon avait le devoir de faire. Pour Thracy néanmoins, il renaîtrait à la manière d'un réincarné : oui, il serait Kraken – son choix, ses racines – mais quelque part demeureraient toujours, aussi subtil cela soit-il, les apports de cette vie antérieure dans le Nord. Le serf jugea plus prudent de ne pas exposer le chemin sinueux de ces divagations qui l'auront tenu silencieux... et ailleurs... quelques secondes après les mots du Prince. « Ou c't'y moins finir que faire r'tour à vos racines... Et maint'nant comme ça, vous les accomplissez. Elles, et vous aussi, si tout vous a indiqué ce sens. » Cycle. Éternel retour. Une autre spiritualité entendue à certains carrefours métissés d'Essos et qui avait séduit l'imaginaire du petit invalide. Le Nord n'y serait qu'un passage, qu'un détour pour mieux revenir grandi au point du début, devenir ce que l'on est, sans rejeter le trajet parcouru ?
« Tout ça m'fait penser, Messire, faut que j'vous dise... » se lança-t-il après une brève hésitation. Le moment de cette confidence lui parut venu, puisque tous deux étaient là à parler – à demi-mots – de ne plus être étranger. Theon, redevenir pleinement l'un des siens ; Thracy, en une moindre mesure : devenir l'un des leurs. Lui n'avait nulle racine. Quel pourrait être son cycle de retour ? Alors faute de culture à laquelle il n'ait jamais vraiment appartenu, le moment ne venait-il pas d'adopter celle des Îles ? Là où il avait désormais intégré qu'il vivrait le reste de ses jours. « J'en ai parlé avec Lady Alana... et... Voilà, j'aimerais... embrasser vot' foi. » Ses mots avaient tâtonné, précautionneux – car il ne pouvait pas encore s'avancer à parler de baptême – mais fermes dans leur sérieux. Une idée mûrement réfléchie. Ce n'était pourtant pas gagné ! Thracy se souvenait de sa frayeur des premiers mois au contact des Insulaires, de leurs pillages, de leurs jeux à vous couper les doigts, de leurs rudes us. De ses colères intérieures qui martelaient, au rythme de prouesses d'ivrognes, moqueurs ou gros-muscles. Oh Essos non plus n'était pas de toute douceur ! Mais aussi périlleuse qu'y avait été sa vie vagabonde, le garçon y dévorait tant de couleurs, y buvait tant de spiritualités diverses, y embrassait tant de rencontres ! Lady Alana toutefois avait beaucoup fait. Auprès d'elle, Thracy avait découvert que les Îles aussi avait leur art, leur forme... particulière... de beauté voire d'affection, leur approche religieuse de la vie pas plus grossière qu'une autre. Une lecture que le serf avait peu à peu faite sienne, non sans y apporter ses touches d'orient, ses cartes divinatoire, ses bizarres visions, ses cycles et mosaïque de vies. Le baptême... devait être approuvé par ses propriétaires et Aeron. Lady Alana n'était pas fermée à l'idée, au contraire ! Qu'en penserait Theon ? Le jugerait-il digne ? Intimidé, Thracy en eut le regard tâtonnant ici et là alors qu'il guettait la réaction.

« Revenir à trois... Je me demande ce que cela peut bien vouloir dire. » murmura le Prince, dont les yeux cherchaient à lire entre les lignes de la carte. « Moi aussi. » hoqueta Thracy dans un sourire de demi-plaisanterie, ironisant sur le fait que ses tours ne donnaient jamais une réponse comme « quatre » à « deux et deux », mais des indices, des symboles. Retrouvant tout son sérieux : « J'saurais pas vous dire c'que c'est précisément, cette troisième présence. J'le découvrirai à vot' retour. Mais j'la sens. Et par elle aussi vous s'rez plus fort. » Plus fort par la renaissance, ainsi que l'enseignait la foi du Noyé. Le jeune serf comprenait désormais qu'il existait bien des manières d'être fort. Lui-même, il s'essayait à être fort par sa fidélité, son aspiration à l'adaptation et ses curieux talents mis au service d'Alana. Fort dans son drôle de corps effilé et assis sur son siège.
À la menace de Theon, Thracy n'eut aucune hésitation dans la réponse à faire, puisque celle-ci lui semblait une évidence : « Quant on tire les arcanes, j'estime qu'c'est la base d'garder c'qui a été vu juste entre la personne et le lecteur. » Ces mots seront une promesse. Au même titre que jamais il ne viendrait à l'esprit du garçon d'éventer les amours féminins de Grayce Bonfrère. Le Prince paraissait encore si incertain et si pudique vis-à-vis de ses états-d'âme... Rien que son attitude au banquet le laissait voir. Parler à sa place, violer une lecture de cartes : cela serait indigne de la pratique.

L'atmosphère changea et Thracy se sentit plus léger – touché, même, que Lord Greyjoy évoque pour lui, quoique par de brèves touches, cette vieille nourrice du Nord et les légendes de là-haut. Si les Loups Géants allumèrent son imagination – autant que chaque nouveau folklore qu'il entendait – la mention de dons oubliés flamba plus encore dans ses prunelles curieuses. Ce qui était oublié, marginal... cela aussi pour Thracy était beau. Quels pouvaient être ces dons ? Peut-être des formes de voyance ou d'octroi d’intuition par des rêves, des signes au quotidien ou que savait-il encore.
« En dehors des prêtres du culte, je doute qu'il existe pareil... talents sur ces terres insulaires. » réfléchissait Theon. « Et pourquoi pas ? » se demanda le serf. « Fin j'sais pas... Mais plus ça va plus j'crois que les Dieux, y savent nous surprendre. Nous attendre là où on aurait jamais imaginé. » Son étrange existence ne dirait pas le contraire, si, comme le suggérait la Princesse, il pouvait quelque part être écrit par le Noyé qu'un oriental éclopé terminerait vivant, entier et à son service sur ces Îles. « Et si vous aviez pas forcément à d'voir vous noyer pour... sentir fort des choses ? » Ce n'était qu'hypothèse. Thracy ne se sentait rien du tout, pour se permettre d'affirmer quoi que ce fût quant au Noyé. Seulement comme toujours, il se questionnait. Le silence s'installa quand Theon parut vouloir détailler, avant de s'arrêter net sur un « Non, oublie ça. » Thracy n'insistera pas.
Voilà qui cependant lui rappela un souvenir – un des plus forts de sa petite vie – et confidence pour confidence il engagea timidement : « À Volantis, quand j'y traînais mes roues, y avait une prêtresse. » Neina. Sa voix s'émut. « Un jour j'faisais au couteau les bourses et les poches des gens occupés à l'écouter. Elle m'a vu, elle m'a pas dénoncé ou quoi. Elle m'a dit d'changer, parce qu'devais rester en vie et qu'j'allais faire un long voyage. » Un voyage aussi avait redessiné les jours du gamin pour l'amener là. Aussi le périple qu'allait entreprendre le Prince touchait-il Thracy. « Elle disait aussi qu'le Maître – après est-ce que ça vaut pour d'aut' Dieux ? – il peut faire voir des choses à tout l'monde et d'façon... inattendue. » À lui, Neina avait parlé d'un regard différent sur le monde. Regard-lame, et n'appelait-on pas aussi Lames ses cartes de jeu ?

Il fallut redescendre. Thracy obéit au signe de Theon et entama son sinueux chemin. Si le seigneur pouvait emprunter une route plus escarpée, l'invalide devait serpenter, prendre de longs virages pour y attraper les endroits les moins pentus. Composer pouce à pouce son avancée. Tantôt il forçait sur les bras, tantôt il basculait sa chaise vers arrière en poussant sur ses pieds, tantôt il prenait son élan avec l'habituelle musique des grincements métalliques. Sport devenu habitude mais qui commençait à sérieusement lui ciseler le haut du corps, aux portes des seize ans. N'en restait pas moins que son souffle court et bruyant accompagnera la descente de Theon. Il ne serait pas mécontent de retrouver le sol à peu près plat des rez-de-chaussée du château. Une fois un terrain moins exigeant retrouvé, le garçon calma sa respiration puis écouta les ordres du Lord. Plus de magie. Plus de couteaux. Oui, tout cela était admis. Thracy s'était promis, en nourrissant l'idée d'embrasser la foi Fer-Née, que ces choses-là aussi appartiendraient à son passé. Obéir et s'intégrer. D'autant plus qu'il sentait, à travers les mots stricts du Prince, que Lady Alana avait désormais une place pour lui. Qu'en cas de fuite, il devrait suivre et ne serait pas abandonné. « C'est clair, Messire. » affirma-t-il, sûr et sobre.
L'éventualité d'un danger toutefois ne le réjouit pas. Mais il n'était pas naïf : les Îles étaient toujours menacées par des querelles intestines. Comment les Volmark prendraient-ils la décision de Theon ? Et puis un dragon était maintenant dans la nature sous l'égide d'Harlon et Leeven Botley... un dragon qui manquait aux Insulaires ! Enfin, à ce que les oreilles de Thracy picoraient de ça de là, il semblait que le roi Targaryen avait toujours des vues sur les Îles de Fer. « Vous, vous pensez qu'un danger pourrait nous tomber d'ssus tout bientôt ? Le Continent ? Le dragon qu'on a plus ? »
Theon Greyjoy
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Rise from the fire.

Theon Greyjoy & @Thracy

Perdu dans ses pensées, Theon songeait à son départ prochain pour Vieux Wyk, à ce qui l'attendait -ou ce qu'il pensait attendre- de ce voyage loin des siens, une nouvelle fois. Peut être était-ce ce dont il aurait besoin ? Ce qu'il lui aurait fallu à son retour de Winterfell ? Il l'ignorait bien, mais s'il partait, il savait qu'il ne serait pas le même à son retour. Du moins l'espérait-il. Il voulait être digne de son nom, de son titre. Il voulait le respect de son peuple et l'admiration des plus faibles. Il voulait tout. Mais, comme souvent ces derniers temps, ses pensées furent interrompu par un mot. Il se retourna alors vivement vers le jeune garçon, répétant pour être sur d'avoir bien compris.  « Notre foi ?  » Il savait que Thracy ne priait pas le Noyé, c'était normal compte tenu de ses origines, mais à défaut il l'imaginait avec des croyances plus coutumières du continent: les nouveaux dieux peut être puisqu'on les disait venu avec les Andals. Ou quelques divinités exotiques dont il ne connaissait le nom. Thracy appartenait à sa maison depuis quelques années maintenant et Theon trouvait plus qu'intéressant, et légèrement effrayant, la manière avec laquelle le garçon semblait s'être fait une place à Pyk. Son travail était dur, il était raillé pour son infirmité et devait faire face à bien plus de chose que le prince n'aurait pu l'imaginer. Et pourtant, il semblait content de son sort. Pourquoi l'avait-il emmené avec lui déjà ? Pourquoi l'avoir gardé, et donné comme cadeau de mariage à Alana, alors qu'il savait tout cela ? Alors que Dagmer lui intimait de le tuer ? Sans doute parce qu'il se revoyait dans ce regard. Au même âge, avec ces mêmes bouclettes châtains, dans la Cour de Winterfell. Il détourna le regard. « Et bien ... Je pense que tu devrais poursuivre cette conversation avec mon épouse: c'est bien parce que je ne suis guère pieux que je m'embarque dans un tel pèlerinage.  » dit-il en observant l'horizon. Il était vrai, Alana lui avait toujours reproché son manque de foi et c'était cette voie qu'il avait choisie d'embrasser pour renaitre. Si Thracy ressentait un besoin spirituel de conversion, alors elle était la meilleure personne à qui en parler. « Es-tu certain que c'est ce que tu veux ? Nous n'interdisons guère aux serfs de pratiquer leurs propres croyances.  » demanda-t-il malgré tout, curieux de savoir ce qui poussait cet adolescent de quinze ans à changer radicalement de voie pour s'engager sur celle du Noyé.

Le prince fut satisfait d'entendre que la conversation resterait entre eux. Il ne voulait pas qu'Alana ou quelqu'un d'autre parviennent à ce niveau de détail le concernant, pas tant qu'il ne serait pas lui même au clair avec qui il était et qui il voulait devenir. « Tu fais bien, petite tête !  » dit-il en lui ébouriffant les cheveux comme il avait l'habitude de le faire à Bran. « Je suis sur que Nagga serait ravie d'avoir un peu de viande fraiche si par malheur j'entendais quoi que ce soit provenant de cette conversation. Tu comprends ?  » ajouta-t-il avec un air sérieux mais une oeillade amusée. Il devait méditer sur tout ce qu'il venait d'entendre. Partir à deux, revenir à trois. Plus nombreux et plus fort. Tout cela semblait bien vague à ses yeux et en dehors d'un autre prêtre, il ignorait qui pourrait bien les rejoindre lors de leur quête. Il l'écouta alors distraitement deviser sur les dons, les capacités, les possibilités. Theon gardait en tête ses rêves, ses rêves bien trop réels. Ce sentiment d'oppression, de noyade. Les sensations de froid, le son des cris, des mots. L'image. Rien que d'y penser, il sentait son ppil se hérisser sur ses bras.

 Mais finalement, il devait reconnaitre que le jeune garçon avait bien compris la leçon. Promettant de ne pas faire de vague et d'obéir aux ordres, même les plus fous, de sa maitresse, il assurait à Theon une paix de l'esprit toute relative tandis que ses questions faisaient écho à celles qui lui traversaient l'esprit. Theon soupira. D'ordinaire, il n'aurait pas parler politique avec Thracy mais il savait que la question avait de quoi titiller l'esprit. « En vrai, j'en sais rien. Mais mon père est trop fier pour envoyé à Rhaegar Targaryen, la preuve de notre non implication dans les attaques des côtes. Et il y a eut de nombreux morts, il ne serait pas étonnant que certains soient en quête de vengeance.  » expliqua-t-il. Il avait entendu dire que, parmi les victimes d'Euron sur les côtes, il y avait eut des personnalités importantes. Cependant, le prince se demandait pourquoi le Roi Dragon n'avait pas réagit ? S'il les pensait responsable, cela remettait en cause le traité d'indépendance que lui avait extorqué Asha, il aurait, logiquement, du réagir. Ne serait-ce qu'en tapant de son poing sur la table. Cependant, si échange il y avait eut, Balon n'en avait rien dit et Theon connaissait son père. Jamais il ne ferait un pas vers Westeros, jamais il n'irait négocier quoi que ce soit avec les Targaryen.  « Quand à Leeven ... Et bien, je ne serai pas aussi radical qu'Alana. J'ignore ses motivations, mais elle n'est plus là et, par chance, le dragon n'était pas à Pyk mais à Lordsport: c'est eux qui ont le plus à pâtir de son absence. Après tout, personne, en dehors des iles, ne savait pour ce dragon. Nous ne perdons donc pas la face.  » Il savait qu'Alana était furieuse de la disparition soudaine du couple Botley. Au delà de la disparition d'un dragon, symbole de force pour les iles, sans doute devait elle se sentir trahie par celle qui l'avait aidé à mettre au monde Qhored. C'était légitime, lui même avait un pincement au coeur à l'idée qu'Harlon soit parti sans plus de cérémonie. Mais nul ne savait où ils étaient et surtout, nul ne pouvait dire si ce départ était, ou non, volontaire. Après tout, un dragon n'était pas une mule et la guérisseuse n'avait elle pas perdue une journée en tentant d'amener son compagnon ailé à Pyk par la voie des airs ?

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Rise from the fire ¤ ft. @Theon Greyjoy


An 302, lune 12, semaine 1



L'annonce du vouloir que Thracy avait de se faire baptiser lui valut sitôt l'attention du Prince jusque là plongé en ses réflexions. D'un vif mouvement, Lord Greyjoy se tourna vers l'invalide pour scruter son intention – après avoir sûrement ausculté sa propre âme par souhait de cerner tout ce qu'il attendait du pèlerinage. Le garçon comprit la surprise que trahit la façon dont le seigneur reprit ses derniers mots. « Oui. » confirma-t-il, résolu sous l'apparente légèreté que pouvait revêtir sa voix.
Sans doute Theon ne s'y attendait-il pas – à plus forte raison quand la plupart des serfs restaient liés à leurs croyances. Les Îles de Fer leur laissaient ce droit, ainsi que l'avait expliqué Dame Alana. Détail que Thracy avait apprécié et qui sut, au milieu d'autres choses, cultiver son respect pour les Insulaires alors que sa nouvelle situation l'avait d'abord effrayé. Laisser la liberté de croyance n'était pas anodin. Pas un geste de cruels barbares, selon les pires images que colportaient les rues d'Essos sur les Fer-Nés. Oh, l'invalide imaginait que cet octroi avait aussi l'avantage de maintenir les mains travailleuses des Îles en relative tranquillité : laisser une foi et un espoir auquel s'arrimer devait servir de soupape à certains captifs pour mieux concilier leur nouvelle condition à ce qu'ils avaient toujours été en leur âme. Mais tout de même, stratégie ou non, Thracy en avait été agréablement surpris – quand en d'autres terres des conversions forcées étaient de mise.
Lady Greyjoy demeurait la plus indiquée en vue de conversations au sujet du baptême, comme le rappelait Theon. Davantage que ce conseil, ce fut la confidence suivante qui interpella le garçon. Guère pieux ? Sûr ! De ce que Thracy avait vu du couple – surtout du Prince – ce dernier ne montrait rien de la ferveur de sa Dame. Pourtant, cela ne le choqua guère, même s'il savait qu'Alana aimerait voir son mari meilleur croyant : après tout, lui-même ne se convertissait pas uniquement par dévotion au Noyé... mais aussi pour le rite que cela représentait. Pour la volonté d'être adopté, de se sentir uni aux Insulaires par un rite que tous avaient vécu. Puisqu'il ne faisait pas grand chose comme les autres serfs ! Et qu'il était le seul à partager d'aussi près le quotidien de la Princesse.
« Oh ça, j'manquerai pas d'apprendre encore auprès d'elle. Puis la foi, j'crois qu'elle se dessine plus précise tout au long d'une vie. » Surtout quand certains recevaient le baptême trop jeune pour croire, comme Qhored – le serf se rappela de la cérémonie pour l'accueil du petit Prince au giron du Noyé. Lui aussi bâtirait le reste au fil des jours. Croire et douter ne lui semblèrent pas incompatibles du reste : existait-il un seul être certain à chaque seconde des dogmes ? Embrasser une religion, c'était prendre un pari. Or ce que Thracy recherchait par ce cérémonial, il crut comprendre que Theon le quêterait par le pèlerinage – porteur de l'espoir en bien des choses : en lui-même, son rôle chez les Kraken, en ce Dieu ? À la confidence de Theon, il réagit d'un pudique sourire : les détails profonds ne regardaient que lui. Le garçon ne put que souhaiter que ce soit dans ce voyage, si loin de ses îles natales, que paradoxalement il les retrouve. Et retrouve aussi – qui sait – le Voie du Noyé à suivre quand il reviendrait. « Oui je sais » affirma-t-il, avec un ton de reconnaissance pour cette liberté de garder, s'il le voulait, une autre foi comme le Prince le rappela. « Mais pour êt' honnête, j'ai jamais eu d'foi fixe. Pas encore. Y en a tant en Essos ! R'hllor, le Grand Étalon, le Multiface... Pas assez longtemps pour les apprendre bien. Ou assez pour savoir qu'ça m'parlait pas. Rien va m'manquer. » Un temps. « J'suis certain. Parce que maint'nant je suis là alors autant m'mettre sous la bannière du dieu d'ici. Et parce que l'idée d'cultiver ses forces et d'mourir en partie pour recommencer de vivre, aujourd'hui ça a un sens. Et puis... dans ''religion'' y a ''relie'', comme ça aussi j's'rai des vôtres. »
Il s'assombrit, à la grave pensée du risque que comportait le baptême. « Je sais que j'peux m'noyer au pire. Si ça arrive ce s'ra... » Il se pinça la lèvre. C'était douloureux ? On devait suffoquer, éclater sous le poids de l'eau, sentir les globes de ses yeux s'embraser, se percevoir couler comme pierre. Il déglutit, avant de se rappeler que chaque Fer-Né vivait cela : banaliser la chose le rassura. L'horreur serait de ne pas se réveiller. Ses prunelles se perdirent sur l'horizon. Là, sur le trait où s'embrassaient ciel et gouffre océan, il affronta la crainte qui lui venait parfois : malgré tout ce qui lui était arrivé d'atypique, sa place serait-elle vraiment ici ? Son quotidien de travail et de railleries récurrentes n'était pas de tout repos. Ne se jouait-il pas une illusion comme il savait en faire pour éblouir le public ? « ...un signe. » Signe qu'il ne trouverait pas d'attachement fort en un lieu. Il prenait le pari : il perdrait si la marée le rejetait mort. Mais non, il voulut croire. Il avait assez erré. Et Alana, se souvint-il, était persuadée que le Noyé ne l'avait pas amené, par le biais de Theon, sans un dessein pour lui auprès d'elle. Un pari totalement fou peut-être et avec un petit goût d'absolu : tout ou rien.

Il ne s'attarda pas davantage aux vagues de ses pensées : Lord Greyjoy venait de lui faire promettre son silence, et ébouriffa sa tignasse avec un ''petite tête'' qui lui tira un rire. Et puis... Nagga ? Une nouvelle menace sur le ton de la plaisanterie ? Après la haute tour, la panthère. Au moins c'était varié. Thracy décida de trouver cela drôle. Comme bien des choses qu'il avait préféré recevoir avec la distance d'un sourire. Et pour le coup, il sentit que le Prince était davantage dans l'amusement que trahirent ses yeux, qu'en une vraie intimidation. Alors Thracy, comme en miroir, composa lui aussi entre gravité de la promesse renouvelée, et jeu : « Fraîche mais pour l'gras et l'muscle on r'passera, pauv' Nagga. » Un temps. « J'comprends. » Et là-dessus il était sérieux : il comprenait évidemment l'importance du cheminement qu'accomplissait Theon et le besoin de laisser cela à lui seul.

Ils entamèrent la redescente alors que le bûcher des souvenirs n'était déjà plus que du vent derrière eux. Une bise fouettait les vêtements et harcelait les pauvres petites touffes d'herbes égrenées ça et là le long du chemin. Après avoir affronté les virages escarpés avec son fauteuil roulant, muscles bandés, Thracy avait repris son souffle et s'était aventuré à aborder les dangers qui s'annonçaient pour les Îles. La politique représentait un vaste champ de préoccupations où le serf ne s'était jamais plongé. Tout cela l'intimidait trop et il craignait de ne rien y entendre. Tout au plus ressentait-il, en tant que membre du peuple, les répercussions des grands rouages sur les petites gens – ou avait-il de curieuses visions, comme lorsque dans les rues des Cités d'Essos tel ou tel passant le consultait sur un sujet donné... Theon, qui lui répondait, ne semblait guère avancé non plus quant à ce qui guettait les Insulaires de la part du Continent. En vérité, qui aurait pu affirmer avec certitude les coups et revers qui allaient se jouer sur l'immense échiquier ? Thracy savait seulement qu'on avait attaqué les côté en se revendiquant des Fer-Nés, qu'Euron avait trahi les siens et que le roi Rhaegar nourrissait rancœur contre les Îles qui lui avaient déjà arraché plus tôt leur indépendance. Entre cela et les attaques, tôt ou tard le petit serf eut le sentiment que la Couronne ne lâcherait pas l'affaire avec les Insulaires. Surtout si le roi Balon Greyjoy faisait preuve de la fierté que décrivait le Prince.
« Je vois. Z'avez p'têt raison. » murmura Thracy, quelque peu rassuré par le contrepoint qu'apporta Theon au discours plus radical de son épouse quant aux Botley. « Après tout, y sont p'têt juste partis... pour eux. J'sais que Lady Leeven était pas d'ici, si ça s'trouve elle s'est jamais sentie bien mais f'ra rien d'politique avec son dragon. » Il eut un pincement au cœur en prononçant ces paroles, le ramenant à une figure d'étrangère ayant cherché sa place en ces terres. Et Lord Botley, quoique d'ici, aurait choisi de suivre sa femme. Nul ne saurait ce qu'il adviendrait d'eux autant que de Faïrie. Mais il se racontait que déjà, d'autres dragons allaient occuper la scène des combats à Westeros. « Y a pas longtemps j'ai vu une drôle de scène avec un dragon isolé comme un ermite. Mais qui revient. Et qu'ça fait un affrontement avec d'aut' dragons. Ça voulait p't'êt pas représenter celui des Botley. »

La descente s'achevait. Les murs de Pyk se dressaient devant eux. Il allait falloir se séparer – le Prince pour retourner à ses affaires et aux préparatifs de son départ ; le serf pour regagner les travaux de rangements et cuisine. Thracy avait suivi Theon jusqu'aux portes. C'était fort rare qu'il rencontre le seigneur, bien davantage accoutumé à côtoyer son épouse alors que, lui, allait et venait, partait en mer, ne se réinstallait parfois que quelques semaines avant d'embarquer derechef. Aussi, le garçon appréciait-il cette sorte de pause qu'ils venaient d'avoir. Autant que cet échange avec le Prince qui restait si mystérieux à bien des égards. D'ailleurs, à peine avaient-il eu l'occasion de cette conversation... que cela ne se reproduirait probablement pas avant des mois et des mois – qui sait. Profitant donc de l'occasion, le serf se retourna une dernière fois vers le Prince avec un sourire. Voilà longtemps que le petit invalide ne ressentait plus ses craintes des premiers temps envers le Lord. Au contraire ils se ressemblaient davantage qu'il ne l'eut d'abord imaginé : puissent-ils chacun trouver foyer et foi en le Noyé. « Au revoir, Messire. » Bon voyage ? Non. « Bon retour. » souhaita-t-il avec un coup d'œil entendu : quelque part, Theon faisait retour vers le havre du Nord – et Thracy espérait que du même coup ce périple le ramène pleinement céans, réconcilié.
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