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Retrouver la vie par les armes

Boadicée Sand
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Retrouver la vie par les armes

D’une main distraite, je caressai la coquille de mon œuf qui reposait dans un nid de soierie. Je finis de le recouvrir avant de fermer soigneusement le coffre. Derrière, je vis un reflet de ce que j’avais été avant. Mon arc reposait toujours au même endroit, parfaitement entretenu. J’avais continué à réaliser des gestes mécaniques sur mes armes depuis quelques temps. Je marchai maintenant sans plus aucune difficulté… Maintenant… Il fallait reprendre la vie là… là où la mort d’un enfant l’avait fracassé. Je tendis la main et mes doigts s’enroulèrent autour du bois de l’arme, son poids était toujours aussi familier à ma paume et à mes muscles… Je l’observai avec attention, patiné par l’âge il restait une arme que j’avais su rendre mortelle plus d’une fois. À pied ou à cheval, je ne manquais pratiquement jamais ma cible. Peut-être devais-je retrouver cela ?

Je reposai mon arc avant d’attraper le carquois et de regarder l’état des flèches. Parfait. Comme toujours. Je glissai à ma taille mon ceinturon d’arme, les dagues semblaient plus lourde… Et ma ceinture trop grande. Je regardai… J’avais plus serré qu’avant… Et pas à cause de la perte de mon ventre. J’avais perdu du poids. J’eus un petit sourire triste avant de me mettre à siffloter tristement. Moineau. N’importe quoi. J’entendais la voix d’Edwyn m’appeler son Moineau quand moi je l’appelais mon Colibri. Je fermai les yeux avant de passer mes doigts dans mes cheveux avant de les rassembler soigneusement pour les nouer en une longue tresse et d’enrouler cette dernière en un chignon épais.

Je soupirais longuement à nouveau avant de rajuster ma tunique longue et mon pantalon. Je finis par enfiler mes potes. Je mis en ordre mes affaires avant de nouer la corde de mon arc soigneusement. Je finis par sortir à pas lents de l’endroit en observant autour de moi. Il faisait jours, début de mâtiné. J’avais réussi à manger. Il le fallait. Il le fallait parce que j’en avais la promesse à Lady Ellaria et à Edwyn. Et ce dernier me l’avait fait jurer aussi pour Sarelya. Je me faufilais en toute discrétion dans les couloirs jusqu’au terrain d’entraînement. Vide.

Je pris une profonde inspiration avant de commencer à m’échauffer longuement. Il fallait que j’y aille tout doucement… Il fallait juste que je le fasse. Muscle après muscle, j’étirai la moindre fibre de mon être en respirant profondément. C’était étrange de sentir l’air frais sur mon visage et de voir le soleil. Je respirai à nouveau avant de saisir mon arc une fois mes muscles chauds. Je rajustai mon protège-bras avant de m’approcher des cibles. J’encochai une flèche et bandai mon arc. Dur. Mais c’était normal. Je forçai légèrement jusqu’à ce que les plumes frôlent ma joue. Je finis par lâcher le trait. Tchac. Encore. J’en saisis une nouvelle pour continuer. J’y allais doucement, mais j’y allais. Tant pis pour la précision que j’avais perdu, il fallait juste que je la récupère. Avec du travail… ça irait très bien.
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No, I won't never give up, no, never give up, no, no And I won't let you get me down I'll keep gettin' up when I hit the ground Oh, never give up, no, never give up no, no, oh I won't let you get me down


Parmi les quelques détails qui lui avait le plus manqué, lors de son long séjour à Villevieille... C'était la lumière. Le soleil, qui même en hiver, continuait de taper sur Lancehélion, le palais de lumière. A La Citadelle, tout était sombre, les rayons du soleil semblaient comme intimidés par les épairs murs de pierre, par les petites fenêtres, par l'âge vénérable de cette digne citadelle. Bien sur, cela était nécessaire, de protéger tous les livres, tout le savoir de l'agression du soleil.
Mais cela lui avait manqué, de se réveiller à l'aube parce que l'horizon explosait en d'infinies couleurs chaleureuses, que ses fins rideaux ouverts de part et d'autre de la large ouverture qui lui permettait d'être aux premières loges de ce spectacle naturel qu'elle voyait presque comme magique. Et que dire, du soleil se levant sur l'océan ! Un spectacle dont elle ne se lassait pas.

Sarella savait que, bientôt, les sombres couloirs poussiéreux de la bibliothèque de la Citadelle, seulement éclairés par des flammes et quelques précieux rayons de soleil renvoyés par l'ingénieux lustre de la grande bibliothèque... Mais en attendant, elle profitait de ce qu'elle avait retrouvé, du soleil du ciel comme de celui de sa famille.

Elle s'était levé à l'aube, donc. Avait pris le temps de se prélasser en profitant de la vue, et du confort apporté par l'oreiller naturel qu'était la poitrine généreuse de son amante d'un soir. Ils étaient trois, hier soir, mais l'homme avait était appelé pour prendre la place d'un autre garde. Et Sarella n'avait pas eu l'intention de laisser son amante rester pour la nuit -depuis Nym, elle se méfiait, toujours- mais elle s'était endormie trop vite et, d'humeur magnanime, l'Aspic avait choisi d'ignorer ses instincts. (après avoir fouillé les affaires de la femme, mis en sécurité ses quelques biens précieux).
Après avoir réveillé, et fait déguerpir la dornienne, vient le temps de ses étirements et échauffements matinaux. Même à La Citadelle, elle n'avait pas lésiné sur ses entraînements, entretenant son corps autant que son arc (le corps n'était-il pas une arme, lui aussi) et que son esprit. Avant d'être des vieillards, les Mestres avaient bien été des jeunes hommes fougueux. Il ne fallait jamais se laisser entièrement dépendre de la culture pour survivre.

Elle prend son temps, vêtue de sa nudité, à se préparer pour l'entraînement. Revêt tunique et pantalon légers, jaunes canaris. Sa ceinture de cuir, avec ses poignards, sa bourse, et prend en plus une deuxième sacoche avec un livre, car elle ne savait quand l'envie la prendrait. Dernier, mais pas des moindres, son grand arc doré, et son carquois empli de flèches du même bois, aux plumes intensément colorées.

C'est avec un pas déterminé, enthousiaste, que Sarella descend vers la cours d'entraînement, non sans un léger détour aux cuisines. Elle lèche encore ses doigts du délice sucré qui l'a repue pour un temps, qu'elle entend le son caractéristique d'une flèche qui atteint sa cible.  D'une corde qu'on tend, puis relâche. Des gestes qui, chez les meilleurs, étaient devenus instinctifs. Rien que de l'entendre, les doigts de Sarella se plient, la démange. L'envie de se joindre à l'archer mystère, et elle accélère le pas. Agréablement surprise, quand elle découvre une autre Sand à la chevelure caractéristique. Ellaria serait heureuse d'apprendre que Boadicée avait décidé de s'aérer et s'entraîner ; Sarella note l'information dans un coin de sa mémoire trop remplie, pour tout rapporter plus tard.

Elle pose ses sacs, laisse reposer son épaule contre le mur et l'observe quelques temps. Elle avait entendu parler, des talents d'archère de Boadicée, sans jamais en être témoin. Sans surprise, après avoir été alitée aussi longtemps, elle avait perdu. En force, en précision, en assurance aussi. Le regard d'aigle de Sarella ne la lâche pas alors qu'elle apprend en observant.

Finalement, sans un mot, elle s'approche, féline, silencieuse. Tire une flèche de son carquois, l'encoche, et la décoche, toujours en mouvement.

La flèche dorée passe près de Boadicée et va se ficher au centre d'une des cibles.

« Boadicée. » la salut-elle avec un petit sourire en coin. « Je me permet de me joindre à toi, si tu n'y vois pas d'inconvénient ? » Elle continue d'avancer sans s'arrêter, va récupérer les flèches déjà fichées dans la paille. Comme pour tout effacer, reprendre à première lune, à zéro.

« Cela fait bien longtemps que je n'ai pas pu m'entraîner avec un archer digne de ce nom. » Elle se retourne, adresse un clin d'œil à la Sand et fait tourner une flèche entre ses doigts agiles alors qu'elle revient vers elle avec une démarche féline. « Tu peux dire non, mais sache que tu y perdrais. » Pas d'hésitation, pas de honte à s'imposer. De la même manière que Sarella faisait en sorte de toujours obtenir des réponses à ses questions, elle comptait bien joindre Boadicée dans son entraînement. Pas par pitié, pas par compassion, mais par intérêt. Oui, elle compatissait au sort de la jeune femme, d'autant plus de par son amitié avec Ellaria. Mais elle y trouvait aussi son avantage. Elle voulait la voir au maximum de ses capacités, pour la défier, amicalement. A ce qu'elle avait pu voir, avec son niveau actuel, ce n'était pas la peine.

Paume ouverte, elle tend la main vers Boadicée, lui rendant ses flèches. Comme une offrande.


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Je tirais sur mes muscles, sur mon corps pour l’obliger à revivre. Les flèches filaient se ficher dans la cible. Ce n’était pas ma précision d’avant… Mais après autant de temps aliter… C’était normal. Alors je continuais. Avec un peu de temps et beaucoup d’entraînement, je pourrais à nouveau tirer au centre de la cible en étant à cheval comme j’avais pu savoir le faire il y a quelque temps. Il fallait juste que je retrouve ma souplesse et ma force. Je me lâchais rien, je tirais, flèche après flèche dans les cibles, m’arrêtant que pour aller les chercher et les ranger dans mon carquois. Il fallait le faire… Ce n’était que comme ça que je pourrais retrouver la forme… Mes muscles… Ma vie ? D’une manière ou d’une autre. Alors je tirais mes flèches avec application.

Une flèche dorée vient s’enfoncer dans la paille d’une des cibles. Près de mes flèches, mais elle au centre. Je me retournais et mon regard caressa doucement la jeune femme. Peau d’ébène, cheveux courts… Sarella… Et non pas Sarelya. Sarelya c’était ma fille, et jamais elle n’aurait cette apparence. Elle avait ma peau et les traits de mon compagnon. J’inclinai la tête vers elle avec respect. Elle restait une Sand, certes, mais surtout une aspic des sables ! Et au vu de son arc, qui était plus que magnifique, j’étais jalouse, je voulais le même, elle ne venait pas pour faire du tricot. Non, elle venait clairement s’entraîner. Je cillais machinalement surtout à cause de la lumière qui me faisait mal aux yeux.

« Nullement Sarella. »

Je la vouvoyais, mais n’utilisais pas de titre avec elle. J’observai à nouveau Sarella avant de hausser un sourcil. Une archère digne de ce nom ? Avant peut-être, maintenant… Cela restait lourdement à prouver. J’eus un très léger sourire à sa remarque avant de hocher la tête.

« Je ne dis jamais non à un compagnon d’entraînement. Surtout quand il s’agit de vous et qu’on connaît tous votre talent. Quant au mien… »

Je récupérai mes flèches avec un hochement de tête pour la remercier. Je glissai mes flèches dans mon carquois avant d’encocher à nouveau une flèche pour tirer sur la cible la plus éloignée. Touché. Pas le centre, ni les cercles extérieurs… C’était moyen. Je remuais le nez, peu satisfaite… Mais depuis le temps que je n’avais pas touché à un arc… j’imaginais qu’il y avait pire que moi… Les débutants. Je reportais mon attention sur Sarella.

« Je crains qu’il ne soit plus que rouillé… »

Après tout le temps que j’avais passé sans toucher à un arc… Mais j’étais une perpétuelle insatisfaite. J’inspirais profondément, baissai les épaules, utilisai les muscles de mon dos pour bander mon arc et tirer ma flèche qui fila dans la cible. Je grondai en voyant où elle se trouvait. Toujours pas le centre…

« J’ai perdu la main. »

Fis-je remarquer, même si les résultats de mes tirs indiquaient clairement le manque d’un entraînement… En même temps… après ce qu’il s’était passé je n’avais pas eu la tête à cela….
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Sarella se décale pour laisser suffisamment d'espace à la Sand. Elle se met à côté, sourire amusé à la réponse de sa compagne d'entraînement, qui semblait faire preuve de modestie ou, elle parierait plutôt là dessus, d'un triste manque de confiance en elle. Sarella n'avait pas ce problème, car bien qu'elle n'ait pas entièrement hérité de la flamboyante arrogance commune à la plupart des membres de sa fratrie, elle restait fière de ce qu'elle était, de ce dont elle était capable... Et était prompt à mettre en avant ses atouts si la situation s'y portait et que la discrétion n'était pas de mise. Quoique, discrétion demandée ou non, elle n'aurait jamais tiré un trait sur le tir à l'arc, quitte à attirer quelques attentions malaisantes.
Bien qu'elle dénierait toute arrière-pensée altruiste, elle ne pouvait qu'espérer que reprendre la vie aiderait Boadicée à se remettre de... cette douleur, que Sarella ne pouvait pas, et ne voulait pas comprendre. (il y avait certaines choses, que même la plus curieuse des femmes ne voulait pas connaître).

L'Aspic encoche sa flèche, sans tendre ses muscles ni se parer à tirer. Elle laisse Boadicée tirer la première, attend patiemment que celle qui venait tout juste sortir d'alitement finisse sa phrase, et son tir. Peu précis, peu puissant, comme il fallait s'y attendre.

Sarella secoue doucement la tête, de plus en plus amusée par l'agacement croissant de l'autre Sand. Elle se met en position, et tire sur sa propre cible, touche encore le centre.

« Pour commencer... Je suis certaine que ton talent ne peut être plus rouillé que ta chevelure. Je boirais à cela. » Elle incline légèrement le menton, doucement taquine, et laisse planer le silence le temps de décocher une autre flèche. Concentrée, lorsqu'elle tirait, elle laissait le reste du monde se fondre dans le fond de son esprit, elle ne faisait qu'un avec son souffle, avec l'arme et sa puissance enivrante.


« C'est donc ma chance. » ajoute-elle d'une voix traînante, certain diraient, presque sensuelle. « Je serais aux premières loges pour voir ce talent fleurir à nouveau. » Et la curiosité insatiable de celle qui désirait tout savoir se réjouissait d'apprendre à connaître la Sand dont elle avait tant entendu parler, par les armes et les mots.

« Et comme l'a écrit le Mestre Vyn, "Qui fane et s'en revient est digne des plus grandes louanges". La nature est comme la volonté, le talent, elle peut subir les pires catastrophes naturelles, et pourtant s'en remettre, plus forte que jamais. » Elle aime partager son savoir Sarella, autant elle cultivait possessivement les mystères et les secrets, autant elle était contre le fait que seule une élite accède aux vérités, aux connaissances. Leur monde ne serait-il pas plus développé, si le peuple sortait de son obscurité ? Bien entendu, Boadicée était loin d'être du peuple, et loin d'être ignorante. Mais qu'importe son public, Sarella aimait pouvoir citer quelques citations méconnues.

« Un Orphelin de la Sang-Vert m'a un jour dit qu'ils avaient retrouvés la trace d'une plante qui avait disparue depuis plusieurs années, qu'ils avaient cru éteinte. Et pourtant, cette plante, semble-t-il faible, insignifiante, avait par quelque mystérieuse force, réussi à revenir. A s'adapter. Ne penses-tu pas que les humains sont comme des plantes ? »

Et sans se départir de ce sourire qui ne la quittait pour ainsi dire jamais, Sarella décoche une série de flèches qui viennent dans un cercle quasi parfait, entourer celle du centre. Inspirer, viser, relâcher. Seules deux, sont légèrement décalées, fautant son cercle. Et elle sourit, car l'imperfection est magnifique, et surtout, perfectible.


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J’étais furieuse contre moi, d’avoir autant perdu, de ne pas avoir réussis à me sortir de l’enfer de la tristesse plus tôt. D’avoir tant perdu… C’était une honte… À une époque en chevauchant ma jument au galop, j’étais capable de tirer au centre d’une cible. Et même là j’estimai que ce n’était pas parfait. Alors là… Mes tirs n’étaient clairement pas au niveau de l’idéal que je m’étais imposée durant des années et que mon père m’avait poussé à avoir. J’avais été paresseuse de ne pas continuer l’entraînement dès que physiquement j’étais allé mieux. J’avais tant perdu… Même avec un poignet cassé j’avais continué sur la fin de ma convalescence. Et là pendant plusieurs lunes je n’avais rien fait. J’avais presque honte de m’entraîner avec Sarella. J’eus un sourire amusé quand elle compara ma chevelure à de la rouille. Je remuais le nez, plus amusée que vexer.

« D’habitude on compare mes cheveux à une flamme mais soit. Sans doute pas autant effectivement. »

J’observai les tirs de Sarella sans rien dire de plus glissant ma longue tresse de mon épaule à dans mon dos. Je suivis de mon regard bicolore les traits que lâchait Sarella. Elle avait la main sûre en tout cas. Tous ses tirs étaient plus que précis. C’était agréable à regarder. Je ris doucement en l’entendant affirmer qu’elle aurait la chance de le voir à nouveau fleurir. Je n’avais jamais imaginé mes capacités comme des plantes ou des herbes Je l’observais un instant avant de repousser en arrière une mèche en arrière.

« Cela risque de prendre du temps. »

Avant que je ne retrouve toute la corne que j’avais eu au bout des doigts avant… J’avais beaucoup de temps. Même si je tirais trois cents flèches par jour, je n’étais pas sûre de réussir à nouveau. Je fronçais légèrement les sourcils en l’écoutant. Je ne connaissais pas du tout cet homme. Edwyn peut-être. Si je m’en souvenais je lui demanderais. Je regardai toujours les tirs en silence, je préférais la laisser parler pour l’instant. Elle ne semblait pas avoir finit de parler. Sa question me fit froncer les sourcils, je pris une nouvelle flèche avant de bander mon arc et de tirer à nouveau dans la cible. Je me laissai du temps de réfléchir.

« Tu t’entendrais bien avec Edwyn. C’est mon compagnon. Il a été aussi quelques années à Villevieille. »

Je tirais à nouveau une flèche qui toucha la cible plus proche du centre. C’était déjà bien. Je ne voyais pour l’instant aucun tremblements dans mes mains. Je me tapotais machinalement le nez en réfléchissant à sa question.

« Les humains évoluent à leur rythme. Je pense qu’effectivement on peut les comparer aux plantes. Ce n’est pas pour rien que les nordiens prient les dieux par les barals. Donc… j’imagine qu’on peut imaginer un rapprochement entre les deux ? Quoi que je ne sache pas vraiment. »

Je sortis à nouveau une flèche avant de bander mon arc. Plus jeune, j’avais eu des collections de courbatures à cause de l’entraînement intensif de mon père. Je fronçais les sourcils en bandant encore mon arc.

« Plus jeune, mon père me disait qu’il fallait au minimum tirer trois cents flèches par jour pour progresser. »

Je n’avais pas compté, mais en tout cas j’étais loin des trois cents. Il fallait que je le fasse. Je bandai à nouveau mon arc et lâchai la flèche qui s’enfonça dans le cœur de la cible.

« Pas mal. »

Lâchais-je, peu satisfaite, mais il y avait un très léger progrès.
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Sarella aimait l'étrange, le discordant, le mystérieux. Elle aimait autant tout savoir qu'être surprise -car tant qu'elle était surprise, c'est qu'il lui restait à découvrir. Malgré sa réserve, elle aimait voir de nouveaux visages, rencontrer de nouvelles personnes, se faire surprendre. Elle n'allait pas vers les autres pour le plaisir de la compagnie, ni par envie de se mêler à eux. Non, elle avait toujours un intérêt caché, une arrière pensé. Sans doute parce qu'elle pensait trop, que son esprit ne sommeillait jamais vraiment. Il lui était difficile de simplement profiter de la compagnie d'autrui, sans que mille questions viennent encombrer ses pensées... Un peu moins avec sa famille, heureusement.

Sarella aurait pu en effet flatter sa compagne d'entraînement sur la couleur de sa chevelure, plutôt que de la comparer à de la rouille... Mais cela aurait été moins amusant. Un peu de taquinerie et de pics non empoisonnés étaient bons pour le moral.

Elle ne relève pas ses mots par la suite, concentrée par ses tirs. Le tir-à-l'arc, c'était comme de respirer. L'instinct, l'habitude avait poussé la méthode en arrière-plan, si bien qu'on réalisait à peine les prouesses techniques demander. Respirer semblait si simple, si naturel, qu'on oubliait quel défi cela était. Tout ce que cela impliquait, pour son corps, sous la peau. Les rouages de l'anatomie, des organes, du sang, tout une mécanique si complexe que les Mestres n'avaient pas encore réussis à en percer tous les mystères... On en oubliait que le premier souffle d'un nourrisson relevait presque du miracle. Le tir à l'arc, c'était pareil, pour Sarella. Cela faisait partie d'elle, ce n'était plus si réfléchi qu'à ses débuts. Qui serait-elle, sans cet arc qui était devenu une extension de son corps, un troisième bras ? Que seraient-ils, sans poumons pour respirer ?

Alors qu'elle tire, Boadicée l'observe, ce qui ne la dérange en rien. Elle parle du temps, et Sarella sourit de plus belle. Du temps, ou du moins de la patience, elle en avait.

Après son cercle de flèches, elle regarde à nouveau la Sand tirer. « J'ai entendu parler de lui. » Pour ne pas dire qu'elle s'était renseignée, à son retour, comme elle en avait l'habitude. Il fallait connaître ses ennemis, ses amis, et ceux qui ne faisaient encore partie d'aucune catégorie. Autant dire qu'il avait piqué son intérêt, dès que le mot "Villevieille" avait été prononcé. Et bien que seuls quelques personnes triées sur le volet savaient ce qu'elle avait exactement fait, ces trois dernières années, elle ne cachait pas son intérêt quelque peu obsessionnel pour la grande ville bieffoise et son histoire fascinante. « A sa prochaine visite, arrangeons une rencontre. J'aimerais tester ton hypothèse. » Et surtout, lui poser de nombreuses, très nombreuses questions. Un homme au parcours si atypique se devait d'avoir des récits intéressants.

Elle écoute attentivement la réponse à sa question, y réfléchit. La remarque sur les nordiens et leur religion l'intéresse particulièrement, puisqu'elle était trop peu cultivée à son goût sur leurs pratiques, malgré ses nombreuses lectures et les quelques conversations qu'elle avait pu avoir lorsque Robb Stark et quelques hommes du Nord avaient visités Lancehélion, il y avait quelques années.

« Bon argument... Reste à savoir, si nous comparer aux plantes est plus ou moins juste que de nous comparer aux animaux. » Ah, ne pas savoir... Le drame d'une vie. Sarella ne supportait pas, de ne pas savoir. C'était plus fort qu'elle, elle voulait que tout ait une réponse, une explication, et pouvait se priver de sommeil pour arriver à obtenir celle-ci... Orgueil et curiosité, dangereux associés.

Elle attend que Boadicée ait lâchée sa dernière flèche, avant de marcher jusqu'aux cibles pour récupérer toutes celles qui avaient été tirées. Elle fait particulièrement attention en tirant ses flèches en orcoeur, avant de retourner auprès de l'archère.

« Mon père à moi ne m'a jamais donné de limite à laquelle m'arrêter. » Lorsqu'elle parle de son père, le sourire de Sarella s'étire, se fait plus fier, plus doux. Obara se moquait d'elle, parfois. De cette adoration encore toute enfantine, qu'elle avait pour Oberyn. Qu'importe qu'elle soit une femme indépendante, une adulte, elle restait comme une petite fille quand il s'agissait de son père. « Il nous poussait à être la meilleure version de nous-mêmes. Sans chiffres, sans limites. Simplement à nous dépasser nous-mêmes, encore et encore. » Et son ton trahi toute l'affection qu'elle ressent, toutes ses certitudes. Elle n'échangerait sa vie pour rien au monde.... Quoique, peut-être, pour obtenir tout le savoir de l'univers, serait-elle prête à vendre plus qu'il n'était raisonnable. Peut-être.

« La vie est bien plus appréciable lorsqu'elle est faite de petites victoires sur soi-même, je pense. » Et pas forcément plus facile, car il était parfois plus simple de vaincre un rival extérieur que soi-même... Sans doute étais-ce présomptueux de la part de Sarella, qui se savait plus intelligente que la norme, et donc plus à même de vaincre les autres sur le terrain intellectuel. Elle était aussi avantagée, physiquement, car elle avait été entraînée toute sa vie, elle avait ça dans le sang. Mais elle aimait assez l'idée que sa pire ennemie, soit elle-même.

Elle lui rend ses flèches et se remet en position.

« Plus que pas mal. C'est une victoire. Tu as mieux tiré que la dernière. Tu as moins bien tiré que la prochaine. » En disant cela, elle continue elle aussi de tirer. S'entraîner sur des cibles n'était pas exactement un défi, pour elle. A Villevieille, elle s'amusait à transpercer des pommes et autres cibles inhabituelles, avec du vin dans le sang. C'était amusant. Mais au vu de l'état général de Boadicée, la Sand allait attendre avant de l'entraîner dans ses jeux. Qu'elle retrouve son niveau d'abord : Sarella était assez patiente pour savoir quand il ne fallait pas se précipiter tel un animal affamé.

« Tu connais bien les nordiens ? Je n'ai pu m'empêcher de remarquer ton pendentif... Et avec ta remarque sur la religion des anciens dieux... » Le loup, un animal qu'on ne trouvait pas, ici bas... Mais l'animal de la Maison Stark et du Nord en général. Elle est curieuse de savoir d'ou provient ce collier atypique.

Sarella Sand ne perd jamais longtemps le nord ; son nord à elle est question qui attend réponse.


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Entendre parler de mon vagabond d’Edwyn. Le plus facile effectivement que de pouvoir le voir. Entre ses déplacements incessants. Mais il était toujours agréable de parler avec lui… Sa manière d’être ses manières, ses sourires énigmatiques ou alors son regard emprunt d’une tendresse peu commune. J’observai les cibles sans rien dire. Mon père avait beau de traiter de paresseux jamais je ne changerais Edwyn, il me convenait tel qu’il était… Je n’aurais pu rêver compagnon plus idéal pour moi, ou père parfait pour ma fille. Certains ne comprenaient pas mon amour, pas notre manière de fonctionner… Je ne leur demandais pas leur avis. J’eus un sourire.

« Il devrait au moins être là pour le mariage. Mais je viendrais vous chercher pour le voir, il est discret. Mais je suis sûre qu’il sera ravie de discuter avec vous. Bien qu’il n’ait pas finis ses études. »

Surtout venant du Bief malgré son apparence Yi-ti. Je continuai mes tirs en discutant philosophie. Original. Enfin, on savait très bien que les femmes pouvaient faire plusieurs choses à la fois. Nous comparer à de l’herbe ou d’autres plantes sembla intrigué la bâtarde près de moi. Je haussai les épaules à sa remarque.

« Avez-vous vu animaux aussi cruel que l’Homme ? Les plantes peuvent avoir des poisons aussi fourbe et dangereux que nous. »

Peut-être était-ce stupide de penser à ça comme cela… Mais c’était facile après tout. Il était aisé de voir quel enfer pouvait faire se déverser l’homme pour peu de chose… J’observai la bâtarde avec un sourire quand elle parla de son père. C’était touchant sa manière de faire et de parler. Elle l’aimait… Profondément. Je ne pouvais pas en dire autant du mien. Il m’aimait sans aucun doute, mais il ne savait qu’être blessant avec moi. Je cillais sans rien dire avant de lui tapoter l’épaule.

« Vous avez de la chance d’avoir un père comme lui. »

Il fallait l’avouer, des pères comme Oberyn… Je fermais les yeux un instant avant de regarder mes flèches. Il fallait que je continue encore et encore. Malgré les tremblements de fatigue de mes bras et de mes épaules. Il fallait que je continue, chaque flèche touchant sa cible était un pas de plus pour retrouver la force, retrouver la corne au bout de doigts. Je souris à sa remarque et hochais la tête.

« Chaque pas en avant est une victoire, chaque flèche qui atteints sa cible un progrès. »

Mais jamais assez pour moi. Je souris à sa remarque et hochai la tête. Jamais assez. À une époque, toucher le cœur d’une cible à cheval et au galop était un jeu d’enfant. Maintenant rien que tirer une flèche au centre était dur. Mais j’allais m’accrocher. J’avais trop perdu, ça ne pouvait plu durer. D’un geste machinal je touchai le pendentif que Robb m’avait offert… Il y a… des siècles maintenant ? J’avais l’impression. Je bandai mon arc avant de lâcher une flèche dans la cible. Ainsi je devenais le messager d’une culture. Je tapotai un instant le pendentif autour de mon cou avant de répondre.

« Ma mère était une servante dans le Nord. Mon père est venu me chercher j’avais six ans. J’ai gardé quelques petites chose de ma mère, pas une collection incroyable, mais de quoi quand même en être fière. Je suis nordiene à moitié, je pris les anciens dieux et je résiste mieux aux froides températures. Quant au pendentif… C’est un cadeau de Robb Stark. Il y a des années quand nous nous sommes vu à Port-Réal quand il y était encore. Je ne l’ai jamais revue… Mais cela ne m’empêche pas de prier pour lui… Surtout avec ce qu’il se passe actuellement. »

Je levai un instant les yeux vers le ciel, voyait-il lui aussi ce ciel bleu au nord ? Ou son horizon était-il couvert de troupe et de violence. Je tirais tout en parlant flèche sur flèche, ne m’arrêtant que pour aller les chercher et revenir me placer. Mes muscles me tiraient, mais il fallait que je continue. Je regardais Sarella un instant avant de sourire. Son arc était plus que magnifique, mais il ne méritait pas que j’y touche.
Codage par Libella sur Graphiorum

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